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11 octobre 2016

P'tits billets de septembre-suite

 IMG_1861Le 11

Aujourd’hui la nature nous gratifie d’un temps breton comme nous l’aimons : temps clair et ensoleillé, animé d’un vent léger. Mark joue à l’orgue pour l’office dominical. Je vais donc le saluer et le féliciter pour sa nomination au poste de chef de chœur de la cathédrale de Quimper. Henri désirait se retirer après 30 ans de bons et loyaux services, et la prestation de Mark lors de la dernière ordination le désignait d’office, c’est le cas de le dire. Heureusement il va continuer de s’occuper de nous comme l’an passé, mais ne sera pas toujours là surtout lors de certaines fêtes. Il va essayer de faire travailler les deux chœurs en même temps pour certaines cérémonies. Le programme va s’établir dans quinze jours. Pour un scoop c’est un scoop !!

Le 12

Ménage et lessive en profitant d’un temps clément avant la dépression qui arrive. Nous aurons peut-être de la pluie demain matin pour aller rendre visite à Véronique à Lannois.

Le 13

Effectivement il est tombé des cordes sur Brest dont certains quartiers ont été inondés. Quant à nous, nous n’avons pas vu la pluie mais le soleil pour ces brèves vacances avec Véronique, qui nous attendait avec un excellent déjeuner. Nous avons admiré les travaux en cours et visité toutes les nouveautés. J’ai trouvé le sol en dalles imitation bois très joli.  La petite chambre d’amis est très douillette et la cabane sympa. L’après-midi ballade jusqu’au port que nous ne connaissions pas encore. J’ai trouvé dommage que les petites maisonnettes de pêcheurs ne soient pas mieux entretenues ou réparées, car elles font partie du patrimoine de la commune.

Le 14

Prendre le temps de parler après les courses est bien agréable. Oscar le chat est devenu un peu plus familier : il est très mignon ! Bref, voici un havre de paix où il fera très bon vivre quand les travaux seront finis. La faculté d’émerveillement est innée chez les enfants mais hélas elle se perd peu ou prou avec le temps : ainsi la vision des mouettes et goélands en nuée lors des labours me réjouissaient lorsque j’étais plus jeune. Le spectacle est toujours aussi joli, mais il me laisse un goût amer, depuis que je sais que ce labourage est néfaste pour la terre, car il détruit sa structure et sa vie propre. Retour sans circulation et sous le soleil.

Le 15

Notre raminagrobis a donné des angoisses à Joëlle, car il a découché 72 heures et n’a fait sa réapparition que la nuit tombée hier soir. Il se plait dehors !...Reprise du train-train : courses, visite chez l’ophtalmo pour nous deux, passage chez l’opticien à 50 mètres (c’est l’avantage des petits bourgs) puis : garde du presbytère pour moi en soirée. Le crachin n’incite guère à sortir. Hélas, la moitié des noisettes rapportées de Lannois sont vides. Tout n’est pas perdu : les coquilles iront dans la cheminée. Avec Véronique, nous avons eu beaucoup de goût à nous remémorer les expressions anciennes utilisées par nos parents et grands-parents. Ma sœur les compile dans un carnet.

Le 16

Hier, en rentrant du bourg, j’ai trouvé plusieurs cageots remplis de bois, déposées par Elise, pour débuter le feu de cheminée. Son idée de SEL prend tournure et je suis très contente de son initiative que j’encourage. Ce soir, je me rends à Brest pour la plénière des composteurs afin d’élaborer le programme de l’année et d’échanger sur de nouvelles initiatives à mettre en place. Je covoiture avec Paul comme d’habitude.

Petits plaisirs de Lannois : un bouquet de fines herbes, cueillette de noisettes, douceur du temps, clarté de la maison, rayon de soleil en transparence dans la robe blanche, Oscar se roulant sur le sol de la terrasse au soleil…tout ceci fait le bonheur de vivre.

Le 17

Le matin, je déguste les craquelins rapportés de Lannois. Ils me rappellent mon enfance pendant les vacances à Cancale, avec d’autant plus de plaisir qu’ils sont introuvables ici, le royaume de la crêpe. A 11h avait lieu l’inauguration officielle de la bibliothèque de rue, avec discours, ruban à couper, présence de trois écrivains et petit buffet pour l’apéritif. J’ai pris un kir et une part de cake aux olives, puis deux autres, aux épices différents; Ceci dans le but d’éponger l’alcool… et pourtant, je suis rentrée un peu pompette !...comme aurait-dit papa : « Je ne tiens pas la chopine ! »

Le 18

En ce jour du patrimoine, nous sommes allées à pied, entre femmes, au musée. Durant cette visite en partie commentée, Mary et moi, nous nous sommes régalées des commentaires des grands-mères sur les 8 costumes de femmes : de la naissance à la mort. Malgré mes visites précédentes, j’ai appris tout plein de détails significatifs, sans compter les anecdotes. Comme cette visite complète dure 3h, les filles se sont lassées. Nous avons donc quitté les lieux bien avant la fin de l’explication des vitrines, pour une petite station sur l’agora où ces demoiselles se sont défoulées en faisant des cabrioles dans un château en boudins gonflés, pendant que nous jetions un œil sur la finale du jeu de quilles, qui s’est déroulé auparavant lors de chaque pardon des chapelles. Au retour les messieurs venaient de terminer leur sieste.

Le 19

Réunion au port de Lauberlac’h à Ty an Aod pour la préparation de l’année avec les « Brodeuses à l’école ». Les effectifs diminuent malgré l’arrivée de deux personnes et peut-être trois. Notre nombre déterminera le nombre de classe dans lesquelles nous interviendrons. Une visite du groupe est prévue, cette fois-ci, à Quimper au musée du costume : c’est une journée détente que nous aurions dû faire en fin d’année scolaire. Mais je reviens sur la visite du musée de la fraise et du patrimoine. La grand-mère nous a conté une coutume à laquelle elle a participé petite fille en nous montrant les instruments : la cage et le rameau, pour le pardon des oiseaux à la chapelle Saint-Jean…

Le 20

Donc, les garçons attrapaient des bouvreuils pour les vendre aux brestois qui venaient participer à l’évènement. Les cages étaient confectionnées en bois. Un bouvreuil déjà pris servait d’appeau. Une branchette couverte de glu était coincée entre les barreaux de la cage. La glu était confectionnée avec de l’écorce de houx, prélevée délicatement sur un arbre déjà assez robuste et en quantité réduite pour préserver l’arbre ; Ensuite il fallait triturer l’écorce entre les doigts afin d’en faire une petite boule qui était ensuite « machouillée »durant un bon moment afin d’en faire une pâte facile à étendre sur le petit rameau. Comme grand-mère avait quatre frères qu’elle devait lasser de ses bavardages, c’est elle qui était préposée à la dernière étape de la fabrication de la glu. Elle a gardé de cet exercice, le goût amer de la mixture !!( Les bouvreuils étaient des prédateurs de bourgeons fruitiers.)

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