Rurutu-2
Ce matin, nous partons en 4x4 avec notre hôte, Viriamu qui nous emmène faire le tour de Rurutu, soit 36 km. Pour rappel, Rimatara faisait 8 km. 2 jeunes polynésiennes de Tahiti qui logent aussi à la pension sont du voyage.
Rurutu est une île haute et la côte est cernée de falaises et d'une route bien agréable.
A certains endroits c'est le calme lagon avec sa barrière de corail mais à d'autres, c'est la mer, beaucoup plus tumultueuse qui frappe les rochers.
Viriamu connaît parfaitement son île et la défend contre tout projet d'aménagement qui nuirait à son authenticité. Il possède des chevaux et organise des balades (avec ou sans bivouac) pour ceux qui le souhaitent. Nous ne restons pas suffisamment longtemps (bonne excuse!) pour pouvoir prévoir cette activité.
Toutes les falaises sont piquetées de grottes dont la plupart n'ont pas dû voir passer beaucoup de monde...
Il est possible de visiter les grottes surplombant la mer mais, là aussi, nous n'avons pas assez de temps devant nous...
Beaucoup de vent dans les Australes. Nous apprécions la température plus douce qu'à Tahiti.
Les falaises nous offrent des paysages surprenants.
3 villages à Rurutu. Dans l'un d'eux nous nous arrêtons au marché couvert. Je découvre des couronnes réalisées en bolduc ! Très kitsch mais l'idée est à garder.
Toutes sortes de variétés de bananes. Je suis toujours fascinée par la beauté d'un régime !
Ces bananes, petites et orangées qui ne se mangent que cuites en légumes sont appelées feï.
Nous quittons la côte pour nous rendre à l'intérieur de l'île où se trouvent les cultures. Rurutu est un gros producteur de taro, cette tubercule ressemblant un peu à la patate douce, au manioc...Joli paysage, non ?
A la Réunion, nous appelions le taro, "brède songe". J'aime beaucoup ce nom.
Le taro a besoin de beaucoup d'eau pour poussser. Les agriculteurs détournent les rivières pour irriguer leurs tarodières. Il faut découper la terre en briques et la rassembler en monticules qui sont ensuite couverts de végétaux (palmes de coco, morceaux de bananiers) pour maintenir l'humidité. Les jeunes poussent sont alors plantées et la récolte se fera environ 8 mois plus tard. Le taro sert à la consommation quotidienne des familles (à tous les repas, du petit déjeuner au dîner) mais il est aussi expédié à Tahiti.
Un parfum entêtant nous prévient qu'un ylang-ylang se trouve à proximité. Sa fleur en grappe est bien particulière et son parfum...divin !
Les fleurs d'ylang-ylang se portent à cheval sur l'oreille.
Comme partout dans les Australes, chacun a le droit de se servir des fruits ou légumes en bordure de plantations. Viriamu me cueille un régime de bananes rima-rima que je ramènerai dans l'avion pour Tahiti le lendemain ! Quand une première banane commence à jaunir sur le régime, c'est signe qu'il faut le couper. En quelques jours, toutes les bananes se mettent à mûrir ! Pour info, quand j'ai trop de bananes mûres, je les congèle et m'en sers plus tard pour confectionner des crèpes ou des gâteaux.