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25 juin 2017

Petits billets de mai-Fin

 

la-foule-fidele-au-pardon-de-saint-yves

Le 21

Belle célébration ce matin, jour du grand pardon de « Aotrou Sant Erwan » à Tréguier. Le terme « Monsieur » ou « Madame », comme sous l’ancien régime pour le frère, la belle-sœur du roi, c’est un  titre honorifique de révérence, qui s’applique aux saints et saintes. Il en est ainsi de « Monsieur Saint Yves » ou « Madame Sainte Anne ». Le cantique pour la Saint-Pierre commence par « Aotrou sant Per… » Erwan se dit aussi Iffic, Chun, selon les régions de Bretagne.

Le 22

Une soeur du groupe de prière nous a quittés. Je vais donc covoiturer demain avec Maurice, le berger qui m’a succédé, pour aller à ses obsèques. Il vient de l’Hopital-Camfrout et nous nous rendrons à Lampaul-Plouarzel (1h de route). C’est ainsi que j’ai appris sa guérison suite à une prière des malades dans le groupe de prière : Il me racontera cela demain. Xavier, l’époux de Monique, a été mon prédécesseur comme berger. Ils ont déménagés pour la pointe Finistère alors que Monique était déjà très handicapée par sa maladie. Ils ont vécu durant des années une vraie montée au calvaire, je ne trouve pas d’autre comparaison. S’ils n’ont pas leurs auréoles, je me demande qui l’aura !! Libellé de l’avis : « Monique…est entrée dans la joie du Seigneur après 33 ans de maladie. De la part de son époux Xavier…Des dons pour la recherche contre la maladie de Parkinson seront préférés aux fleurs… »

Le 23

Nous avons, hier, tondu la pelouse à trois avec Joëlle : plus rapide et moins fatiguant. L’herbe est allée en partie dans les composteurs et le reste en futur paillage. Mon copain écolo David vient voir des ardoises ce matin pour bricoler une installation dans son jardin. Ces ardoises sont celles retirées du toit lors de l’installation des panneaux solaires. je suis très contente de m’en défaire : finalement il ne les prend pas car elles sont artificielles. Flûte. ..

Le 24

Pour le co-voiturage Gaëlla nous accompagnait. Je l’ai trouvée fatiguée…j’ai su « par la bande » qu’elle est très malade. Là-bas j’ai retrouvé beaucoup de frères et sœurs des groupes de prière et autres connaissances. La messe était concélébrée : un privilège de nos jours dans le diocèse. Mais Xavier est très actif dans sa paroisse. A la sortie de l’office la bruine a commencée à tomber en signe de circonstance, mais toute la célébration était axée sur la Jérusalem céleste. La plus jeune des filles a lu pour débuter un passage de St augustin, fils de Ste Monique. Chant d’entrée : Jérusalem céleste. Refrain prière universelle : Jésus toi qui as promis…Communion : Tu fais ta demeure en nous Seigneur. Chant final : L’amour jamais ne passera. Une très belle photo de Monique vers la quarantaine illustrait le feuillet de chant. J’ai retrouvé son doux sourire lumineux : elle était très belle et son âme l’était encore plus. Claudine arrive ce soir pour le goûter traditionnel. Elle repart demain.

Le 25

Ascension

En ce qui concerne Maurice : Il a été guéri en une nuit de sa maladie rhumatismale à l’ébahissement de sa rhumatologue, qui est restée stupéfaite de le voir sans canne et se levant normalement de sa chaise en salle d’attente. Depuis maintenant un mois et demi, il a repris la marche  avec son épouse (aveugle). Ils font cinq kilomètres par jour. Ses articulations ont dégonflées et il peut à nouveau écrire. Il a repris du poids et n‘a plus aucune douleur : donc plus de médicament…Bref, il a repris vie. Hier soir, je suis allée prier avec le groupe du renouveau à l’oratoire : quelques visages m’étaient inconnus…la vie continue. Je suis la mémoire de ce groupe, puisque j’étais là lors de son premier jour, il y aura bientôt 40 ans !

Le 26

En sortant de la messe avec ma Sœur Claudine, nous sommes allées saluer notre sœur Maria au cimetière. A elle, qui est maintenant supérieure générale de sa congrégation, j’ai raconté le pourquoi de mon attachement à la mémoire de ma petite sœur Maria. Je lui dois mon retour dans l’Eglise. A l’époque, je faisais l’école buissonnière ecclésiale depuis environ 7 ans. Mais la question spirituelle était bien présente. Je faisais également un remplacement d’infirmière au dispensaire de Ste Anne, tenu par les sœurs de Crehen, à côté de l’école du même nom. J’allais donc souvent bavarder avec les sœurs de la communauté. Un jour que je me rendais pour voir Sr Maria, elle descendait l’escalier avec sa supérieure, Sr Madeleine. Elle m’annonce qu’elle se rend à l’hôpital. Curieusement, j’ai eu l’intuition que je ne la reverrais plus, qu’elle allait nous quitter rapidement. Je lui ai alors écrit une lettre que je confiais à Sr Madeleine…

C’est chez Joëlle que nous avons pris un moment de détente dans l’après-midi, au milieu des fleurs de son jardin et sur sa terrasse avec une boisson fraiche.

Le 27

…Quelque temps plus tard, je croisais Sœur Madeleine : «… Sr Maria était trop fatiguée, aussi elle m’a demandé de lui lire votre lettre. Elle a écouté puis est restée silencieuse… au bout d’un moment elle m’a demandée de la lui relire, puis sans un mot, elle est partie… » C’était au environ des vacances de la Toussaint 1975. Début décembre, après avoir vaquée à mes occupations habituelles,  j’ouvre au hasard un livre d’un auteur protestant que j’avais pris au bibliobus : « l’essentiel de la foi ». Je tombe sur le chapitre « L’Esprit-Saint ». Ce titre fût une sorte d’illumination…  Séance tenante, je m’adresse au Seigneur le plus simplement du monde, comme Thérèse d’Avila faisait, je l’ai su plus tard, pour lui demander de m’envoyer l’Esprit-St et…Il est venu…Lorsque j’ai repris mes esprits, je savais que l’école buissonnière était terminée ; j’ai enfilé mon vêtement et je suis montée à l’église, je me suis assise au dernier rang près du bénitier et j’ai attendu : les larmes sont venues de plus en plus abondantes et plus je pleurais, plus j’étais heureuse. Environ un mois plus tard, j’entrais dans un groupe de prière du Renouveau de Brest. Nous étions en 1976. La communion des saints n’est pas pour moi une abstraction !

Le 28

Bonne fête à toutes les mamans…du ciel et de la terre.

Les mésanges sont parties ; j’ai vu un bouvreuil dans le cèdre…j’aime les oiseaux. C’est Evelyne, future marraine de Cécile, avec qui je travaillais à « Terre des Hommes » qui m’a branchée sur Michel, un prêtre de St Louis de Brest. Ils faisaient partie du même groupe de prière, dit charismatique, de Brest. Au téléphone, comme je commençais à lui bredouiller mon aventure pour lui demander un RV, il m’a dit rapidement : « Je viens vous voir ». Et il s’est déplacé jusqu’ici. C’est lui qui m’a réconciliée avec l’église et proposée d’emblée d‘entrer dans leur groupe de prière, afin que je ne sois plus seule. Quelle sollicitude de la part du Seigneur à travers ses serviteurs ! « Faire mémoire » de temps en temps pour chanter notre Magnificat me semble la moindre des choses….Alléluia !

Le 29

Hier, le ciel a eu « le don des larmes » pour la terre qui a pu chanter sa louange pour l’eau bienfaisante et exhaler une odeur à nulle autre pareille. C’est St Silouane de l’Athos qui parle et témoigne le mieux de cette grâce de l’Esprit-St qu’est le « don des larmes » assez peu connu dans notre église.  Aujourd’hui le ciel est gris et après les dernières températures, nous ne nous en plaignons pas.

Le 30

La tapissière est venue livrer le premier fauteuil ancien qu’elle a recouvert d’un nouveau tissu hérité de mes parents. Tant que les filles sont encore jeunes et indisciplinées, beaucoup plus que nous à leur âge, où il nous était interdit de sauter sur les fauteuils, lits et autres canapés. Je vais le garder dans une chambre à l’abri d’un accident toujours possible. La température est revenue à la normale, Ouf ! Je viens de terminer un joli livre : « Et soudain tout change » de Gilles Legardinier.

Le 31

Nous sommes allées, Monique et moi, visiter nos amis de l’Arche, hier, pour la messe hebdomadaire avec une liturgie anticipée de la « visitation ». Nos amis sont partis ce jour en visite à Vannes pour voir les carmélites, qui leur ont cédé leur ancien couvent et avec qui ils ont gardé des liens. Nous y avons bien sûr croisé les habitués et quelques nouveaux. Petit arrêt au retour sur la tombe de Jacky et coup d’œil sur les travaux de l’extension de ce cimetière  très occupé, sur un terrain en friche qui vient d’être dégagé et dont les allées sont déjà tracées.

 

Genevieve_Elisabeth_Disderi_Cimetiere_de_Plougastel_1856 (photos internet)

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