(crêche en ombres chinoises dans la rue de Jerzual à Dinan)
Le 16
C’est avec un immense plaisir que j’ai visionné les cadeaux de Noël de Lannois, faits mains. C’est en effet une merveilleuse idée à renouveler. Un coup de fil à Timothée, pour le remercier, ainsi que Pauline, de leur gentille carte de vœux, nous a permis d’échanger sur la vie paroissiale si passionnante ; sur ce microcosme humain si vivant, lieu où l’on se bouscule parfois, mais où le pardon existe et s’exprime : une merveille vécue hier soir à la galette des rois des accueillants en toute simplicité! Je poursuis la lecture « d’Ormesson » avec une jubilation exquise qui me rappelle un peu ma propre enfance.
Le 17
Cet après-midi, venue de Nathalie pour notre coupe de cheveux que Michel a mis sur un tas de bois pour les nids des petits oiseaux. Hier soir, nous avons regardé pour la première fois l’émission « patron incognito ». J’ai trouvé cette idée épatante, le relooking désopilant (qui m’a fait penser au film dans lequel Louis de Funès, critique gastronomique, se déguise en vieille dame) est un morceau de bravoure de la part des chefs, signe de leur humour au service d’une meilleure compréhension de leurs employés et marche de leurs entreprises. Bravo ! J’ai été enchantée de ma soirée et ma faculté d’émerveillement a été satisfaite : tout ce que font les autres me fascine. Finalement, je pense que j’aime la vie ainsi déployée!
Le 18
Hier soir je suis allée rejoindre le groupe de prière du renouveau. J’y ai retrouvé les plus anciens et fait un peu connaissance avec les nouveaux. L’Esprit-Saint est à l’œuvre et j’ai passé une soirée formidable. En rentrant j’ai pu regarder la fin de l’émission « Des racines et des ailes » sur la Vendée. J’aurais aimé voir toute l’émission puisque ma grande sœur habite cette région, mais j’ai eu un choix à faire et je me suis souvenue d’un enseignement sur le discernement où le conférencier avait pris comme exemple Milou dans « le sceptre D’Ottokar ». Sur une page, on voit Milou hésiter entre un bel os et le sceptre qu’il doit absolument rapporter. Il lui faut vaincre la tentation du plaisir pour écouter sa conscience. « Ne nous laisse pas tomber en tentation.. » J’aime l’humour, j’ai opté pour la prière !
Le 19
Nous passons un drôle d’hiver entre soleil, gros grains et vent dans la même journée. Le jardin est une éponge !...même le chat hésite à sortir et rentre très vite. Bien sûr comme nous il vieillit, cependant il aime mettre le nez dans l’herbe pour écouter les petites souris… ; cependant il n’est pas friand des bains pieds ; alors il squatte les coussins de la maison. Mais « chantons sous la pluie », à l’abri de l’oratoire tout de même, avec la répétition de chorale en soirée.
Le 20
Nous avons raté les vœux du Maire : oubli, mauvais planning et paresse de sortir. Ce sera pour l’année prochaine. Nous nous terrons dans la maison avec des occupations intérieures : lecture, mots croisés, télé, scrabble, en dehors des travaux ménagers indispensables.
Le 21
J’ai encore peu dormi cette nuit et pour passer le temps je poursuis ma lecture « d’Ormesson ». Je dois être à l’église pour 9h30, mais j’aurai un peu de retard car je dois passer par la boulangerie prendre du pain et des gâteaux (des éclairs au chocolat) pour la St Sébastien. Je dissimule mes achats derrière la balustrade de l’autel du St sacrement où ils seront bien gardés par le Seigneur, avant de rejoindre la chorale qui a commencé à répéter sous la férule de Mark. Celui-ci tiendra le grand orgue pour cette messe, avec la remise de la croix aux enfants qui préparent la première communion. Une ancienne choriste et toujours fleuriste vient renforcer nos rangs clairsemés. Après le déjeuner, je file à l’espace Fraisier rejoindre le SEL où une galette des rois va nous régaler. Je règle par la même occasion ma cotisation, qui est modique : 10 euros, pour cette nouvelle année. Cela me permet de faire plus connaissance avec Servane qui aime marcher et cueillir dans la généreuse nature et j’ai eu la fève !??
Le 22
Début de semaine un peu poussif, Il fait si bon rester au chaud sous la couette. Nous aurons aujourd’hui une journée quatre saisons, je pars donc munie de mon parapluie pour l’école du Champs de foire. Nous ne sommes pas trop de 6 brodeuses, plus le maitre, pour initier tous ces enfants au travail d’aiguille. Afin de nous rendre à notre second rendez-vous, nous covoiturons. Une brodeuse supplémentaire sera la bienvenue pour affronter la cage aux fauves : du genre chaton turbulent, bruyant, indiscipliné, que l’on attraperait volontiers pas la peau du coup, aussi J’admire le travail des maitresses et maitres.
Le 23
Ciel plombé dès le matin qui n’incite pas sortir du lit ! Aussi je me plonge dans mon livre pour m’égayer un peu avant de prendre le taureau par les cornes afin de m’extraire de ma couche, que Michel n’a pas envie de quitter non plus. Finalement c’est le chat qui nous oblige à le faire : « Merci le chat ! »
Le 24
Il ne fait pas froid mais l’humidité gâche l’atmosphère. L’avantage de ce temps doux est que j’ai trouvé des fleurs pour samedi chez Christiane, des camélias que j’irai chercher vendredi après-midi. Joëlle nous apporte régulièrement une revue que j’ai bien connue dans mon enfance car elle transitait par la maison : « Point de Vue et image du monde » s’est transformée en simplement « Point de vue ». Le contenu a également évolué. Pour les amateurs d’Histoire, il ne manque pas d’intérêt, et je l’apprécie.
Le 25
Il fait soleil, quel plaisir que de descendre au jardin le panier rond à salade de mon enfance à la main cueillir de la doucette, qui accompagnera une omelette aux pommes de terre ; Voici des jouissances bien simples qui ensoleillent la journée et que beaucoup de personnes, hélas, ne connaissent pas. Pour aller en consultation au centre Brest, j’ai commandé un taxi, pour notre tranquillité d’esprit, car Gwenn n’était pas libre. Tout devient compliqué en ville pour le stationnement et puis comme disent si justement mes très chères sœurs : « Cela fait travailler les gens ». Mais « Vive la campagne ! ». Comme nous avions trois quarts d’heure d’attente pour la venue du taxi après la consultation, nous sommes allés, en traversant juste la rue, dans l’espace commerce de la Fnac où j’ai trouvé une montre à mon goût en solde, dans une boutique « Histoire d’or ». Retour à la maison après un détour par Ty-Yann, pour prendre une petite fille qui suit le duo « soin et école » et qui habite près de notre domicile. Ce fût un après-midi convivial.
Le 26
Le taxi est venu chercher l’appareil d’enregistrement du sommeil pour le déposer chez le spécialiste, gracieusement. Il est vrai que nous avons acceptés hier de covoiturer aller-retour avec d’autres passagers. Mais c’est quand même très aimable de sa part. Depuis un certain temps je chausse mes grosses chaussures de marche« Méphisto» tous les jours à cause de la pluie et de leur confort ; mais lorsque je vois les inondations ailleurs en France, je nous estime privilégiés.
Le 27
En revenant du centre bourg, j’ai croisé uniquement deux personnes pendues à leurs téléphones, ce qui me fait craindre pour la convivialité et l’avenir de la langue française. Pour ma part, j’adresse toujours, à l’ancienne, un petit mot à ceux que je croise si l’occasion se présente, même si je ne les connais pas, et ils me répondent heureux d’être quelqu’un, je pense. Mais je constate heureusement que la convivialité règne dans les petits villages : celui de Chedigny en Touraine; Il n’avait rien pour attirer l’œil, mais les habitants l’ont transformé en roseraie : une idée qui leur a valu avec le temps d’être le premier village jardin. C’est formidable !
Le 28
Descendre dans la nuit bruineuse chercher le journal et subitement entendre les oiseaux s’éveiller, c’est merveilleux ! J’ai terminé avec regret le livre de Jean d’Ormeson, un sage qui y fait preuve d’une légèreté inversement proportionnelle à la profondeur exprimée, en particulier dans sa plaidoirie devant Dieu post-mortem. Je ne suis pas étonnée qu’un de ses livres préféré soit l’Ecclésiaste : « Vanité des vanités, tout est vanité..; Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel … »
Le 29
Le rond-point dont j’ai photographié l’érable en quatre saisons porte désormais un nom : « Kroaz mezaliou » car nous avons le privilège d’avoir un calvaire en ce lieu. Je lis actuellement un policier qui se situe en Guyane dans la forêt, de Colin Niel : « Ce qui reste en forêt ». Cela me fait penser au séjour des Courtois en cette province et je pense que la description du contexte doit être très proche de la réalité, pas très réjouissante pour la préservation de la nature.
Le 30
Je trouvais que mon composteur était bien trop mouillé sans en trouver la cause. Mais hier je me suis rendue compte que le couvercle avait été mal monté et laissait un espace par lequel la pluie peut s’infiltrer. J’ai donc remédié au problème en espérant un léger assèchement du compost dans un avenir proche.
Le 31
Le temps est toujours aussi exécrable !...Avec Joëlle, nous avons fait une petite séance couture et ensuite jouer au scrabble, un jeu auquel elle n’est pas habituée. Mais l’essentiel n’est-il pas de passer un bon moment ? Il y a quelques jours, Génia et sa maman, sur invitation, ont assisté à la bénédiction de l’église de la nouvelle paroisse maronite d’Issy les Moulineaux. Elles sont revenues ravies.
Addendum: Genia et sa maman (d'origines russes), aux côtés de l'évêque maronite Maroun Gemayel. Genia est ma cousine par alliance puisqu'elle a épousé mon cousin et filleul Vincent, lui-même fils de Joëlle !