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27 mai 2018

Petits billets de Joëlle d'Avril.

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Le 1° Avril

Après le déjeuner Véronique et JF ont pris la route pour la Normandie. Le ciel est couvert mais il ne pleut pas, ce qui est plus agréable pour rouler. Nous sommes ravis de cette visite et de son contenu. J’ai appris plein de chose avec Véro: à faire des photos et les envoyer, à améliorer l’usage de l’ordi : il est possible de s’améliorer à tout âge ! JF a eu la gentillesse de laver le camping-car bien verdi par l’humidité de l’hiver. La maison va nous paraitre vide…d’autant que ces visites nous donnent un coup de jeune !

Le 2

Semaine de vacances pour toutes mes activités extérieures, sauf la garde du presbytère, et le soleil de surcroit est de la partie ce matin. Notre ramoneur vient nous voir cet après-midi ; mais hier soir, nous avons encore bien apprécié une petite flambée ! Je me lance dans la lecture des revues, fort intéressantes, apportées par Véro. Je suis souvent bien embarrassée pour choisir les anecdotes à signaler dans ces modestes écrits…Je préfère les positives et champêtres : ainsi le domaine de Moulin-Neuf de Ploudalmézeau (40 ans d’existence) et les 35 ans de sa fête des fleurs va accueillir une nouvelle variété de roses : « Thomas Coville ». Il possède déjà les roses : Isabelle Autissier, Paco rabanne, Michel Desjoyeaux, Didier Squiban, Amour de Molène et Pays d’Iroise.

Le 3

Les chants du « Barzaz Breizh » viennent d’être traduits en japonais. Les japonais aiment la culture celte dont ils trouvent les mélodies irlandaises apaisantes. Notre cerveau est ainsi fait que des évènements ravivent nos souvenirs. Lors de l’arrivée de Sébastien en provenance de Corée, nous avons dû nous séparer de notre chienne Berger allemand dont il avait crainte. Par La spa avertie, nous avons vu arriver deux jeunes officiers de marine en quête d’un compagnon. Oria leur a tout de suite plu. Ils louaient une aile du manoir de Kererault dans le village du même nom, au-dessus du Rocher de L’impératrice. Le manoir est doté un grand parc. C’est ainsi que nous avons pu nous promener à plusieurs reprises dans ce très beau paysage, invités par les deux compères. Pierrick était fiancé à une hôtesse de l’air Japonaise, dont nous avons eu le privilège de rencontrer, une fois, les parents au manoir. Le papa arborait le Kabig offert par son futur gendre avec fierté. La maman charmante était directrice d’un journal style ELLE. Que de souvenirs heureux !...C’est le sire de Kererault qui a fait construire le calvaire.

Le 4

En farfouillant dans mes placards avec Véro, j’ai retrouvé des portraits et photo de mes ancêtres. Ignorant le prénom de mon arrière-grand-mère, j’ai téléphoné au cousin Claude de mon papa. Et merveille, il possède l’arbre généalogique depuis 1670…..Et conversation allant, il m’a conté une anecdote que je livre : Suite à des démarches chez un notaire, il a appris l’origine du nom Marie par celui-ci. Elle remonte à Guillaume le conquérant. Quand ce dernier est parti pour l’Angleterre, une partie des normands l’ont suivi et leurs noms ont été modifiés à la sauce anglaise. Mais lors de certains retours en Normandie leurs noms modifiés étaient devenus incompréhensibles aux préposés de l’état civil, qui ne se sont pas fatigués. Ils ont simplement  demandé le prénom de leurs mères sous lequel ils les ont inscrits : c’est ainsi que l’on retrouve en Normandie des noms de familles tel que Marie, Jacquelin(e), Daniel(le),….IMG_0195Le 5

Le berger du groupe de prière m’ayant confié la clé afin que j’ouvre la porte de l’oratoire en son absence, je suis restée avec l’assemblée jusqu’à 10h. Je me suis échappée avant l’échange final.  J’avais remis les clés à une sœur qui s’est chargée de la fermeture des lieux. 10h me semblait une heure raisonnable pour aller retrouver Mimi. C’est un groupe très vivant dont un certain nombre viennent des groupes Alpha. En allant ce matin étendre une lessive au jardin, profitant d’un ensoleillement  entre deux périodes pluviales, j’ai remarqué que l’ex-pelouse est couverte de violettes, pâquerettes, primevères et que les bourgeons des bouleaux éclosent. Le printemps se déciderait-il à montrer son nez ?...pas sûr d’après la météo !

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Le 6

Mon arrière-grand-mère paternelle s’appelait Jeanne-Marie Pouperie. C’est ainsi que j’ai réalisé comment ma grand-tante Louise et sa fille Yvonne étaient de la famille, un peu éloignée, mais que je fréquentais régulièrement durant mon enfance en allant les visiter. Mes parents les conviaient aussi pour les fêtes de fin d’année, ainsi que mon grand-oncle Eugène, le frère célibataire de mon grand-père Lucien. Pépé était le dernier d’une fratrie de cinq dont 4 garçons et ne fille. Donc Jeanne-Marie était la sœur de Louise-Eloïse, maman de tante Louise, dont j’avais oublié déjà le prénom !...Heureusement Claude m’a expédié tout cela par écrit. Grand merci à lui. Finalement, la généalogie me passionne ! Je sais déjà  que nombre de mes ancêtres étaient sabotiers et cultivateurs. Le premier Marie connu se prénommait Pierre-jean, comme mon frère. Ce prénom a sauté 8 générations : Pierre-Jean, François, François-Louis, Louis-Pierre, Alfred-Louis, Lucien, Robert, Pierre-Jean. Super !

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Le 7

C’est l’anniversaire de ma grande sœur. D’après Michel tous les Marie ont un débit verbal incroyable !...Personnellement je me réjouis toujours de nos échanges. Je me suis régalée de l’anecdote racontée par mon petit-cousin Claude hier : C’est un ancien officier de marine qui avec  son épouse ont vécu à plusieurs reprises à Tahiti. Lors de la naissance de leur dernier fils, après débat entre Melaine et Corentin comme prénom, ils ont choisi le second. Lorsqu’il a annoncé celui-ci à ses collègues, ils sont tombés des nues, ignorants que dans le Finistère c’est un prénom souvent donné de père en fils, ce qui était le cas pour la famille de Simone, la maman. Il a donc fait un petit cours d’histoire religieuse aux ignorants qui lui suggéraient de donner à son fils un prénom tahitien. Puis il se rend chez lui où il croise leur femme de ménage tahitienne qui s’enquiert aussitôt de la naissance et du prénom de l’enfant. En entendant « Corentin », elle saute au cou de Claude et l’embrasse sur les deux joues en disant : « Merci de lui voir donné un prénom tahitien ! » Cette fois-ci, c’est le père qui est tombé des nues ! Mais l’explication est venue : deux missionnaires successifs très appréciés des autochtones ont porté le prénom de Corentin donné par la suite aux enfants de leurs ouailles. (Melaine : fondateur de l’abbaye qui est maintenant l’église Notre-Dame de Rennes. La famille de Claude, dont c’était la paroisse, habitait la rue du même nom)

Le 8

Je pars à la messe avec Claudine arrivé hier. A la sortie, nous allons sur la tombe de Sr Maria. Bien qu’elle ait quitté notre petite ville depuis longtemps, notre « Mère » se sent comme chez elle pour ce bref temps de repos et de liberté. Je lis actuellement un livre sur une mystique orthodoxe d’origine russe,  Née à Riga en 1891 Elisabeth Pilenko, entrée dans les ordres en France, sous le nom de Marie, en référence à Marie l’égyptienne, où arrêtée et déportée à Ravenbrück, elle est morte en 1945. Elle a été canonisée en février 2004 par l’Eglise russe, ainsi que le père Dimitri Klépinine, Youri Slobstsov (fils de Mère Marie), et Elie(Ilya) Fondaminski comme martyrs. Depuis cette date, toutes les églises orthodoxes russes d’Europe occidentale célèbrent le 20 juillet la fête de Mère Marie(Skobtsov) ou plus joliment « Mère Marie de Paris », Sainte et martyre.

 Son parcours est stupéfiant : mariée deux fois, mère de trois enfants (qui mourront avant elle) et divorcée de son premier mari. Pour pouvoir entrer dans les ordres, il a fallu l’accord indispensable de son  second époux. En 1931 Mère Marie ouvre à Paris un centre d’accueil pour les émigrés russes, qui errent dans les rues, dans une maison décatie, de 15 places. L’emménagement  me fait penser aux fondations de Ste Thérèse d’Avila et à Ste Jeanne Jugan. Quelques temps plus tard, elle déménage 77 rue de Lourmel dans une grande bâtisse délabrée, qu’elle remet progressivement dans un état habitable avec l’aide de bénévoles. Elle y accueillera selon ses propres écrits : «  des jeunes filles, des fous, des expulsés, des chômeurs… » Et plus tard des juifs. Avec le Père Dimitri, Ils fabriquaient en particulier de faux certificats de Baptême. Un Balte de la gestapo, arrête son fils Youri, qui avait eu le temps de brûler les papiers lors d’une descente à Lourel, sauf un certificat retrouvé dans sa poche. La suite, ce sont les déportées qui le diront en particulier Germaine Tillion, Geneviève Anthonioz-De gaulle, Jacqueline Pery D’Aliencourt.  Avec Mère Marie arrive à Ravenbrück une religieuse française Elisabeth Rivet, supérieure de l’ordre de Notre-Dame de la Compassion, à Lyon, arrêtée avec des résistants. Elles se sont soutenues durant deux ans moins quelques jours et ont été gazé à quelques heures d’intervalle. Elisabeth Rivet est-elle canonisée ??

Le 9

Départ de Claudine et reprise de la broderie à l’école. Voici une bonne idée : reprenant une initiative de Vendée et de la Baie de Somme, la commune de Plougerneau vient d’installer des bacs en palettes, aux abords de la plage de la Grève Blanche, pour collecter les déchets venants de la mer. Le risque est que les gens s’en servent comme poubelle d’ordures ménagères. J’ose espérer que le civisme sera présent.

Le 10

Sortie du livre de Yann Lukas « Je suis breton, mais je me soigne », avant d’ajouter devant le journaliste « …pour le rester… ; Voilà cinq siècles, il y avait déjà des Bretons et, manque de pot, il y en a toujours ! » la vraie devise de la république devrait être selon lui : « Liberté, Egalité, Solidarité, Diversité ». Voilà une très mauvaise décision européenne : aucun port breton n’est autorisé à débarquer du fret bio, en provenance de pays hors Union Européenne !!!... C’est quoi cette ânerie ?... Tout l’ouest est vent debout pour trouver une parade à cette sottise ; sinon : « bonjour » la hausse de CO2 par la route, « Adieu » le fret à la voile en cabotage pour le café bio, etc… !

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Le 11

En visionnant le blog de Véronique, cela me remet en mémoire un camp scout à l’abbaye de St Wandrille, et la route à pied, pour se rendre à l’abbaye de Jumiège. Je me souviens que les derniers kilomètres ont été faits en camionnette, après stop pour certaines, tellement nous avions les pieds en compote ! Par ailleurs, j’ai compulsé les « familles chrétiennes » apportées, que j’ai bien appréciées. J’ai appris avec joie que la cause pour la canonisation de Pierre Goursat, le fondateur de la communauté de l’Emmanuel, est étudiée à Rome. Je ne l’ai vu qu’une fois, lors d’un week-end de formation à Notre-Dame de la Plénière près de Rennes. Il était déjà très fatigué et sans doute déjà très malade. Il a dû se reposer dans l’après-midi. Il nous a aidés à chanter en langue, à nous exercer à la Glossolalie, car personne n’osait ouvrir la bouche. «  Ouvrez la bouche et laissez sortir les mots ; soyez semblables aux tous petits enfants devant leurs parents : ils disent simplement leur joie.  Le Père alors nous comprends » C’est ainsi qu’un vénérable moine de la trappe de Bricquebec, d’un âge déjà respectable, le père Amédée mon voisin d’apprentissage, envoyé par son abbé pour se renseigner sur ces drôles de chrétiens, doit maintenant babiller au ciel !

Le 12

Un peu d’activité au jardin pour ôter le lierre sous les hortensias et garnir avec le broyat de sapin de noël. Hélas, je n’en ai pas assez ! Encore quelques cagettes  à ranger sous la terrasse, pendant que la lessive vole au vent. Le soleil est un vrai bonheur.

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Le 13

Le beau temps est de la partie, il y aura donc du jardinage aujourd’hui. Je contemple le tapis de fleurs des champs qui brodent de couleurs la prairie-pelouse avant que la tondeuse ne passe dans les prochains jours. David s’étant signalé, ce sera demain après-midi. Je suis un peu triste pour les fleurs, qui auraient régalé les abeilles qui hésitent encore à sortir. Pendant que je jardinais, j’ai entendu parler chez Mamie voisine : j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une visite   d’un agent immobilier, mais j’ai vite compris mon erreur. C’était deux SDF un peu éméchés qui cherchaient un gîte. Comme ils s’éloignaient vers le secours populaire, je n’ai pas bougé ; mais ils sont revenus et se sont installés pour saucissonner. Je suis donc allée leur dire que cette maison n’est pas abandonnée. Ils étaient un peu septiques au vu du jardin, mais ils sont partis sans barguigner. Notre expérience du squat de la maison parentale nous a rendu « voisins vigilants ».IMG_0192Le 14

David est donc venu tondre la pelouse et il reviendra fin avril pour faire les bordures. Il fait très beau aujourd’hui et les tondeuses sont de sortie. J’ai pratiquement fini d’enlever les petits arbres et plantes parasites : épine noire, laurier palme, laurier, le lierre, ronces. Tout ceci fait bien transpirer, avant qu’un bon Perrier ne vienne nous rafraichir.IMG_0200

Le 15

La pelouse fait fade depuis la tonte…la pluie la rend encore plus banale ! Je suis révulsée par le vol du reliquaire du cœur d’Anne de Bretagne à Nantes.  L’argent pourrit vraiment le cœur de l’homme !...

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