Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Carpe Diem
Archives
Derniers commentaires
18 mai 2019

Petits billets de Joëlle-Mars

Pas eu le temps de vous transmettre les billets écrits par ma tante Joëlle en mars et avril...je me rattrape ce we !

fleurs-eglise-cathedrale-paris_article

Le 1° Mars

Demain va être une journée plus chargée, aussi je vais compléter et remanier un peu les fleurs de l’église dès aujourd’hui avec Sacha et Masha; Les jonquilles de cette semaine ne sont pas fanées. Ce soir ultime répétition pour la fête des chorales à Quimper. Notre vicaire, qui est passé me voir hier à l’accueil, n’était pas content : Claudie a eu un mal fou à trouver un animateur pour dimanche. Bref, nous n’étions pas d’accord sur la tenue de cet évènement ; personnellement, je pense que donner le goût du chant liturgique, c’est miser sur l’avenir des animateurs. C’est aussi dans les chorales que l’on apprend en premier les chants nouveaux. Donc chacun est resté sur ses positions avec le sourire. Je ne sais pas pourquoi ce petit aléa me fait penser à la fable ou plutôt au titre« le rat des villes et le rat des champs ». Peut-être parce que je vois mal le père JJ à la cathédrale ou l’église saint Louis de Brest. Il est plus pour la « bonne franquette » bretonne, que le sophistiqué d’une liturgie plus élaborée. Le Prado, n’est pas St Gervais avec ses moines, moniales dans la Ville, fondé par le Père Panafieu. L’esprit a parfois de drôle de raccourcis. Ceci dit, le rat m‘est un animal sympathique car intelligent.

Le 2

Le vent souffle sous un ciel gris, qui a malgré tout presque sécher ma lessive. Je suis allée déposer Sacha et Masha à la gare avant l’arrivée de Marie-France. Un peu bousculée hier soir, j’ai fait l’impasse sur la répétition de chants et parait-il, je n’étais pas la seule. Il ne faut pas trop bousculer les mamies, dont je fais maintenant partie. Les mamies, ce sont celles de l’ancienne  réclame pour les yaourts, celles qui disaient « Les amies ne leurs disent pas merci ! », celles avec les cheveux blancs, celles qui sont un peu plus essoufflées en montant les côtes, qui dorment moins bien la nuit et dont la mémoire ressemble de plus en plus à de la broderie anglaise, celles qui sont bien entrées dans le troisième âge et qui flirtent avec le quatrième, qu’elles n’ont pas vu venir !… Mais, tant qu’elles gardent le sens de l’humour, tout va bien.

Le 3

Pendant que Mimi et MF s’offraient un petit resto au port du Moulin Blanc, je chantais à Quimper et apprenais des chants nouveaux. C’est JF qui a covoituré ces dames, et Mark qui a animé les chants de la journée, laquelle s’est terminée par les vêpres sur un canon à quatre voix : magnifique. Nous avons fait la connaissance d’une religieuse d’un âge certain, envoyée par sa congrégation vieillissante dans le Nord Finistère pour regroupement, sa maison communautaire ayant fermée dans l’Indre. Elle aime se réveiller face à la mer et trouve le paysage magnifique. Nous l’avons accueillie dans notre groupe et au moment du départ elle m’a sauté au cou pour nous remercier. Elle est « trop mignonne » comme diraient les jeunes.

Le 4

Quelle gentillesse : MF a taillé tous les rosiers, pendant que j’essayais d’inculquer les rudiments de la broderie à des enfants pas vraiment motivés pour certains. J’ai entendu dire que des parents étaient sujets au « Burn-out » familial !!!  Avec certains enfants dans les classes, je me demande comment certains maîtres ne craquent pas ?? David, qui a une solide expérience, avoue que d’années en années, faire la classe devient de plus en plus difficile face à des enfants de plus en plus dispersés. Je dirais même que certains d’entre eux n’ont pas leur place dans des sections classiques. Rien ne semble les intéresser, ils n’arrivent pas à se concentrer non plus et pas seulement pour la broderie. Ce serait vraiment affligeant si la vie ne réservait parfois de bonnes surprises : tous les espoirs sont permis !

Le 5

Départ de MF, avant que j’aille voir Alice, ma pédicure. Elle officie dans un nouveau local où je me rends à pied ; mais elle n’a toujours pas de machine pour payer par carte…Elle me fait donc crédit. J'enchaîne avec la vannerie l’après-midi pendant la sieste de Mimi, où je termine mon panier par deux petites anses. Mes mains sont si petites et sans force que mes condisciples doivent m’aider parfois à souquer sur les brins d’osier. Merci à eux pour leur gentillesse et leur patience. J’ai débuté le fond d’une future mangeoire pour oiseaux, sur la suggestion de notre mentor Michel.

Le 6

Le temps s’est relevé, mais le vent souffle. Mes grands-parents sillonnaient leur quartier tous les jours et Mémé disait : «  Il y a toujours quelque chose de nouveau à voir ». Aujourd’hui, c’est Fabrice qui fait changer sa porte d’entrée. Celle de Lisette, peut-être un peu vétuste, ne lui plaisait pas. La nouvelle, grise anthracite, ne m’enchante guère ; mais bien sûr tous les goûts sont dans la nature. D’après Joëlle, c’est la mode !...personnellement, si la mode ne me plaît pas, je ne l’adopte pas. Je covoiture ce soir pour la messe des cendres à Loperhet : j’emmène Monique. 

Bretonne-pie-noir

Le 7

Deux vaches bretonnes pie noire à cornes de lyre ont été primées à Paris. En voyant Irasta et sa fille Laouen sur la photo (Moutik se reposait du voyage) qui arrivent à la taille des éleveurs, je réalise combien elles sont petites, comme les vaches écossaises. Pourtant j’en ai cotoyées dans mon enfance à Cancale, dans les fermes dont nous partagions la cour. Mais j’étais moi-même petite à l’époque. Effectivement, elles sont vraiment « moutik » (mignonne). Finalement en Bretagne tout est petit, même les entreprises qui pourtant ont une belle renommée telle ETT (Energie transfert thermique), l’entreprise des situations extrêmes, basée à Ploudalmézeau. Elle achève actuellement des chantiers hors normes : le site gazier de Yamal en Sibérie. IL s’agit du plus gros chantier jamais lancé par Total. (Travail depuis deux ans par -50°) ou encore le complexe Aquashow, le plus grand du Portugal. Cette entreprise fleuron de l’économie locale est une belle inconnue de 280 salariés sur 18000m2 d’ateliers et de bureaux, des clients dans toutes la France et 40 pays avec ceux filiales en Russie et Pologne. Bref le logo ETT fleurit sur les plate formes pétrolières, les parcs d’attractions, les cinémas, piscines, musées, hôpitaux…..Je suis épatée !

Le 8

Combien de fois n’ai-je pas pesté en voyant la poubelle renversée par le vent et les papiers et plastiques disséminés dans la rue ?!...Il faut alors faire le ramassage souvent sous la pluie, ou laisser le tout finir dans les égouts puis les rivières et la mer…. Et voilà qu’un génie trouve tout de St Urbain, ayant subi le même aléa, a trouvé une solution en bricolant une fermeture de capot après avoir trouvé un système en Allemagne pour 44 euros sur internet. Le capot ne s’ouvre que lorsque la poubelle est renversée par le camion de ramassage. Il faut cependant être bon bricoleur pour l’installer. La balle est maintenant dans les dossiers des pouvoirs publics…qui pour l’instant laissent courir les choses.

Le 9

Qui n’est pas distrait pendant sa prière ?... Personnellement, je le suis régulièrement, quand je ne suis pas sèche comme un coup de trique. Je suis alors les conseils de Thérèse de Lisieux et m’efforce de dire lentement un Notre Père. Las, dès la troisième ou quatrième phrase, mon esprit commence à errer dans mes petits soucis, ou bat la campagne. Mais j’ai trouvé une astuce, ou plutôt mon ange gardien m’a susurré à l’oreille ceci : je le chante dorénavant intérieurement, et çà marche ! Car la musique chante toute seule et lorsque je tends à m’égarer, elle me ramène au présent et je sais où j’en suis de ma prière. C’est peut-être pour cela que l’on dit que chanter c’est prier deux fois. Je chante le Notre père, comme le pèlerin russe récite la prière de Jésus. Je me surprends à le fredonner n’importe où : « je dors mais mon cœur veille »…je peux aussi chanter le chapelet. 

Le 10

Beaucoup de personnes ont des animaux pour rompre leur solitude. Aussi, je leur adresse un petit mot au passage quand je me promène, même si je ne les connais. C’est facile avec le troisième du trio : le toutou. L’autre soir en rentrant du presbytère, c’était une femelle berger allemand des plus affectueuses. Entrer en contact avec des gens m’est toujours une joie. Sur Arte le dimanche il y a toujours des choses intéressantes : ainsi un reportage sur la grande muraille de Chine et la découverte d’un nouveau tombeau d’un empereur (?) dont les centaines de figurines déposées dans le tombeau étaient vêtues d’habits de soie à l’origine.

Le 11

Notre curé, que je découvre sous un autre aspect que professeur du parcours de Théologie, impressionne Mv, qui n’a pas vraiment confiance en elle, au point de lui faire perdre les mélodies lors de l’animation de la messe ; et cela n’a pas raté encore une fois. Notre soutient n’a pas vraiment marché non plus : le micro était défaillant. Bref, tout pour plaire ! … Il y a des jours comme cela. Mais j’ai été très heureuse de pouvoir enfin saluer un voisin, pour l’instant en fauteuil roulant, à la fin de l’office. 

mangeoire

Le 12

J’ai terminé la mangeoire pour petits oiseaux. Comme je ne jette rien, j’ai trouvé de la petite ficelle pour faire l’anse. J’ai mis un plastique sur le fond et un récipient de verre pour mettre les graines. Mais d’après Claude, les oiseaux préfèrent se nourrir maintenant dans la nature, ils ne viennent plus visiter sa mangeoire. J’étais préoccupée car je ne retrouvais plus les papiers de l’ADEC pour mon RV de demain, bien qu’une secrétaire du cabinet m’ait dit, il y a déjà quelque temps, que cela n’avait pas d’importance. Or je dois un grand merci à mon ange gardien, car il m’a poussé, ce jour, à passer l’aspirateur de manière approfondie, sur les plinthes de mon bureau et derrière un petit meuble, voilà que je retrouve les papiers, qui semblaient perdus. Ils étaient tombés du tiroir par l’arrière. Ouf ! Ce genre d’incidents est déplaisant car ils nous font douter de notre mémoire.

Le 13

Entre un RV chez le radiologue, la réunion franciscaine à Brest et la visite d’un maçon pour avis, la journée a été bien remplie…J’espère bien dormir cette nuit. J’ai donc pu aller en toute quiétude au cabinet de radiologie pour honorer mon RV et j’ai été d’autant plus heureuse que je suis tombée sur la secrétaire habituelle qui est beaucoup plus stricte. Hasard ou grâce ?...Personnellement, je pencherais plutôt pour la seconde. Bonne nouvelle : Nous ne sommes pas à Rome avec sa fontaine de Trévise, mais cinq années de vœux formulés par les visiteurs du musée de la Marine  ont permis de récolter 107 kg de pièces dans le vieux puits du donjon de château de Brest. L’argent a été remis à l’association des Blouses Roses. Le seul inconvénient pour les bénéficiaires est de devoir laver les pièces avant de les comptabiliser et de les porter à la banque. Malgré ce petit aléa, Alléluia !

Je 14

Le vent souffle fort dans un ciel nuageux, un temps à rester bien au chaud chez soi. J’ai terminé la mise en état des broderies des enfants. Comme tous les ans elles seront exposées à la rentrée prochaine, aussi nous faisons en sorte qu’elles soient présentables, et que les brodeurs en herbe soient contents. Disons que c’est un travail d’équipe. Certains de mon entourage disent que les bretons sont des moutons de panurge. Sans doute l’ai-je dis parfois aussi, mais je tiens à préciser qu’ils ne le sont pas tout à fait, car ils améliorent les trouvailles au fil de l’imitation. Reproduire de bonnes pratiques me semble plutôt un signe de sagesse. Et voici une initiative dans le Léon, région légumière par excellence, qui aurait avantage à être imiter : la chambre d’agriculture de Bretagne, en partenariat avec Morlaix communauté, le syndicat mixte de L’Horn et le projet « Breizlégum’eau », a organisé des visites de parcelles dans plusieurs communes, pour constater les effets de semis de trèfles sous couvert d’artichaut, pour éviter les fuites de nitrates vers la mer à l’automne, concurrencer les mauvaises herbes et fertiliser l’artichaut lors de la deuxième année. Le trèfle semé début août n’a pas gêné la récolte en octobre et n’a pas diminué les rendements. Rien que du positif, Super !

Le 15

Nous allons répéter la messe de St Pol pour le carême. Elle a été écrite, il y a déjà un moment par le père Sébastien Guiziou, qui est en charge de la liturgie dans le diocèse. Le fort vent froid nous incite à allumer la cheminée en soirée.

Le 16

Je passe la journée au lit. J’en profite pour lire et dormir.

Le 17

Pour plus de sécurité, je préfère regarder la messe à la TV. Les mélodies sont complètement différentes de celles d’ici, sauf un chant connu grâce au groupe de prières. Nous fêtons l’anniversaire de Sébastien avec un peu de retard mais ses filles sont là. Le cardigan, taille 36, acheté par son papa lui convient. Acheter pour les autres est toujours délicat. La grêle nous fait apprécier la chaleur de la maison et les initiatives, retransmises à la tv, des particuliers pour sauveur les églises de la destruction.

Le 18

Consultation avec Michel à Brest. Quand on vieillit, on passe pas mal de temps en compagnie des médecins. Demain, c’est moi qui serais de la fête ! En attendant nous passons une agréable soirée en Périgord et apprenons encore des choses sur la France. 

06744bd23911e613232b47aecc955e77

Le 19

J’ai entrepris une nouvelle mangeoire pour oiseaux . Je suis assez contente, mais j’ai fait une erreur en débutant le rebord : j’ai trop tiré sur les brins d’osier, ce qui a fait ressortir les montants de la cage et laisse un espace sur le fond; faute pas trop importante pour ce genre d’ouvrage. Pour un panier, je pense que j’aurais dû défaire et refaire. Comme il faut mettre un plastique sur le fond pour éviter que les graines ne tombent entre les trous du tressage, c’est un moindre mal. Mais je pense en faire une troisième pour qu’elle soit presque parfaite. Les anciens se démènent pour trouver de l’osier qui se fait rare, car il y a de plus en plus d’élèves.

Le 20

C’est la boucaille pour le premier jour du printemps ! Le sol est tellement humide que jardiner devient problématique : je laisse donc les choses en l’état. Le temps du médecin dit de famille semble révolu : la consultation sur RV est d’un quart d’heure ! les anciens patients de Françoise tombent de haut, habitués à être écoutés le temps qu’il fallait, comme ceux de ce médecin de 93 ans, vu à la télé, qui consulte encore deux jours par semaine. Ses patients font la queue dès 6h le matin alors que les consultations ne commencent qu’à 7h30. Par contre, certains autres ne supportent plus d’attendre quelques minutes l’heure de leur RV et partent, comme cela est arrivé dernièrement à mon nouveau médecin qui fonctionne en principe de quart d’heure en quart d’heure. Cherchez l’erreur de l’humanisme ??...Françoise qui avait l’âge de nos enfants était une originalité dans le nouveau système de santé, mais pour elle l’humain passait avant tout et elle y a consacré sa vie.

Le 21

Il y a quelques années, nous écoutions, avec un amusement réciproque, nos patients plus ou moins âgés, nous raconter, avec une philosophie un peu outrée quand même, la manière dont ils étaient obligés de se revêtir rapidement afin de ne pas se retrouver les chaussures,  voir le collant à la main dans le sas de sortie de la salle d’examen, en ayant oublié la moitié de ce qu’ils voulaient dire à leur médecin, sous l’effet du stress. Maintenant il y a intérêt à noter sur un papier ce dont vous voulez parler sinon…vous devrez reprendre un RV. Cette semaine nous sommes gâtés avec les émissions télé que j’aime : « Faut pas rêver » en Périgord, « RV en terre inconnue » sur les contreforts de l’Himalaya, puis « Des racines et des ailes » en Bretagne : Superbe, hélas ce soir ??...Je suis assez bluffée et réjouie par le dynamisme des régions, le maillage d’associations qui luttent à leurs niveaux pour la terre et ses habitants ; un antidote à tout ce brouhaha des rassemblements des Gilets Jaunes, qui n’en sont plus guère, puisqu’infiltrés par des haineux de la société et de la démocratie. Quand le bon sens va-t-il nous retomber sur la tête ?

Le 22

Grand beau soleil, un bienfait qui remonte le moral. Lorsque je regarde par la fenêtre les feuilles des bouleaux éclore, je repense à maman pour qui cette période était une joie qu’elle dégustait en silence, tout en prenant son petit déjeuner. Nos aînés ont tant de choses à nous apprendre en disant  « je regarde les petites feuilles…»  Les bourgeons éclatent très vite et les feuilles ont leurs tailles définitives en une dizaine de jours. Le temps maintenant est souvent vitesse et même précipitation, ce qui n’est pas le temps du troisième, quatrième voir cinquième âge, ni de la nature, ni du rythme de la terre. Voilà un décalage préoccupant. A la médiathèque, j’ai croisé Marie-Ange. Comme la conversation semblait devoir durer un peu, je lui ai proposé de s'asseoir. Nous avons tranquillement bavardé un bon moment. Puis j’ai rencontré Notre sacristine à l’église où j’étais allée voir l’état des fleurs. Ensuite, c’est Rose-Marie qui s’est présentée sur le chemin de retour, alors qu’en partant c’était Yvette qui prenait le soleil en peignant sa Barrière. Bref, le village s’aérait avec bonheur aujourd’hui.

Le 23

L’équipe-trio  fleurs au complet, pour embellir la liturgie aujourd’hui, est toujours de bonne humeur et enthousiaste. Les fleurs de Marie-Ange nous attendaient installées dans un seau d’eau. Avec le printemps précoce, nous ne manquons pas de matériaux, nous en avons presque trop, car en carême la sobriété est de mise. Passage d’Elise avec sa petite Rose pour m’apporter ma réinscription au SEL : trop sympa !

Le 24

La journée ensoleillée permet le séchage d’une lessive en plein air : épatant, surtout avec un feu de cheminée en soirée. J’ai aperçu un rouge-gorge pour la deuxième fois, il doit donc nicher dans les parages, ce qui me remplit de bonheur. 

ob_c1ff7d_l-auberlac-h-plougastel-daoulas

Le 25

Le port de Lauberlac’h est un régal pour les yeux par beau temps, que nous passons en préparation de panneaux avec les ouvrages des enfants et celle des kits pour ceux qui veulent poursuivre la broderie chez eux. Les maîtres sont de nouveau partants pour l’an prochain. Espérons que toutes les brodeuses persévèrent, car le travail en amont et après est très conséquent. Nous devrons retourner à Ty an Aod la semaine prochaine car, bien que nous soyons huit, nous n’avons pas terminé notre ouvrage, loin s’en faut. Mais ce sera une occasion de se revoir.

Le 26

Grand bleu ce matin qui me permet de commencer à nettoyer la voiture ; j’ai dû m’interrompre pour laisser Mimi aller faire les courses. Pour cette activité j’utilise de l’eau de pluie. C’est ainsi que cette année, notre facture d’eau a diminuée. Incroyable mais vrai ! Je poursuis la confection de ma seconde mangeoire en vannerie. Mon mentor en vannerie a fait un malaise cardiaque, pris heureusement à temps par les urgences, il y a quelques jours. Il reste donc fatigué, mais a tenu à venir nous dire bonjour et apporter du cidre et des petits gâteaux pour boire à sa santé. Ce que nous avons fait sans lui, pas encore assez vaillant pour rester.

Le 27

Le beau temps continu et moi j’en profite pour jardiner un peu. Hier, j’ai eu deux surprises : Michel a tondu le pourtour de la pelouse et la partie devant la maison, mais au passage il a ratiboisé mon joli plant de rhubarbe qu’il a pris pour une mauvaise plante ! Le jardin n’est pas vraiment sa tasse de thé contrairement à papy Louison ; mais mamie Blue détestait aussi jardiner à cause de son enfance, durant laquelle elle devait aller le matin arroser les légumes avant d’aller à l’école, ainsi que pendant les vacances. Elle n’appréciait d’ailleurs pas vraiment non, plus servir dans café de ses parents. Ce qui lui plaisait c’était étudier et transmettre : elle aurait aimé être institutrice. 

Le 28

Le beau temps continue et la sécheresse, à ce rythme sera conséquente cet été. Séb et Mimi sont partis faire le contrôle du camping-car : c’est OK. Une partie de la pelouse est allée dans le composteur, le reste est mis en paillage entre les pommiers. J’ai vu un couple de mésanges bleues visiter le nichoir, mais rien ne dit qu’elles vont s’y installer. En allant porter des jolis sacs au secours populaire, je me suis fait remettre gracieusement un grand sac de carottes que je vais partager avec Joëlle. En plus, j’ai hérité de  trois sacs poubelles de légumes pour le composteur. 

Le 29

Ce matin, je suis allée vider le composteur à point. J’aurais dû le touiller un peu plus avant, car il est un peu tassé et je dois user d'huile de bras pour le décompacter  et retirer les os de poulet qu’il contient en grand nombreux. Au fur et à mesure, je mets le compost dans des sacs que je vais donner en grande partie. Ensuite je vais faire passer le contenu du second composteur dans celui qui sera vide et je commencerai un nouveau composteur. Nous avons passé la soirée avec les résistants du plateau des Glières que j’avais visité lors de vacances à la neige au Grand-Bornand. Michel, pendant ce temps s’éclatait sur les pistes.

Le 30

Arrivée de MF en soirée ; ce qui nous fait bien plaisir. Mais avant c’est le train-train habituel dont la mise en route du bœuf aux carottes pour demain, qui mijoté deux fois n’en sera que meilleur. Il faut faire honneur aux dons qui nous sont faits. (Les carottes).

Le 31

Pendant que je faisais mes dévotions à l’église, Mimi et MF sont allés faire un petit tour au Tinduff et y boire un café par un temps printanier.  Sébastien, qui ne boit jamais d’alcool, nous a fait don du contenu de sa mini cave, il y a quelque temps. Nous avons donc bu à sa santé de la clairette de Die, avant de savourer le bœuf aux carottes. En soirée les enfants ont appelés à tour de rôle, avant que je m’endorme un bon moment devant l’enquête policière !...Ce qui fait que je n’ai rien compris. Je suis donc allée me coucher.

bateaux-dans-le-port-de-tinduff

 

Publicité
24 mars 2019

Billets de février-suite

 Résultat de recherche d'images pour "chorale d'église"Le 16

Hier répétition de chorale où nous étions 5. Comme je partageais à notre chef mon doute sur la pérennité du chœur, elle m’a fait part d’une réflexion sur l’éventualité de la participation des choristes aux obsèques dans la mesure de leurs disponibilités ; pour suppléer aux besoins criants d’animateurs, je présume ???...La directrice de la médiathèque prend sa retraite après avoir débuté une bibliothèque dans le sous-sol de la mairie en 1988.

Le 17

J’ai trouvé une professeure d’informatique dans la mesure de mes besoins. C’est aussi cela la fraternité ecclésiale. Mais, aujourd’hui c’est Kim qui m’aide. 

Le 18

Jour de pluie. Ce n’est pas le jour pour nettoyer la voiture ; donc, je voyage grâce à la télé au Belize, pays du territoire des mayas qui sont hélas gagnés par la modernité au détriment de la forêt. Mais peut-être que la prise de conscience de la nécessité de protéger la nature va-t-elle changer les choses.

Le 19

Les rayons du soleil matinal sur la brume donnent une atmosphère de paix en ce jour nouveau. Hourra, j’ai vu dans le houx du jardin en face de chez nous, plusieurs mésanges charbonnières. Contrairement aux pays de la Loire, la Bretagne ne brille pas par ses grands châteaux. Son patrimoine est surtout religieux. Le Finistère, à lui seul, compte plus de mille chapelles sur 380 paroisses, maintenant regroupées en grands ensembles paroissiaux. Ces petits monuments, parfois jusqu’à sept voir huit par commune, appartiennent à l’état. Jusqu’à présent, bon an mal an, l’entretien était assuré par les communes grâce aux dotations de l’état et le bénévolat. Avec la réduction de ces fonds la survie de ce patrimoine devient incertaine. L’exemple de Briec est significatif : Commune de 5600 habitants avec une église paroissiale et sept chapelles. Dans les années 80 des comités d’animation organisaient des fêtes pour récolter des fonds et financer de grands travaux de restauration. Mais pour la chapelle Sainte Cécile (Azilis en Breton), les derniers travaux datent de l’après-révolution, c‘est dire l’urgence d’une intervention !  En attendant les anges gardiens de Sainte-Cécile font une demande auprès de la fondation du patrimoine et se creusent les méninges pour trouver une solution à sa survie, car les membres des comités vieillissent et la relève tarde. (Dans le pays Glazik  des chapelles ont déjà été vendus à des particuliers où délaissées, 17 ont été détruites au fils des siècles.)  Résultat de recherche d'images pour "tomber è fois se relever 8"Le 20

Un nettoyage intérieur de la voiture n’est pas superflu et le soleil matinal me le permet. J’ai terminé hier soir la lecture de : « Tomber sept fois, se relever huit » de Philippe Labro. (Editions folio). Il analyse dans les détails sa dépression, explique que l’on peut en sortir. Maintenant on dit plus volontiers « Burn out ». C’est un livre très positif que j’ai lu d’une traite avec beaucoup d’intérêt.  Un petit tour à la médiathèque va me permettre de marcher.

Le 21

Le printemps s’installe en hiver pour une dizaine de jours pour le plus grand bonheur futur de nos visiteurs, je pense : Véronique et JF arrivent demain pour deux petits jours, puis Sébastien et les filles viennent dimanche, Lundi c’est Sacha et Masha qui débarquent pour une semaine. Ensuite ce sera MF. Cela nous fait bien plaisir. Long coup de fils avec la Corse ce matin : ma chère petite sœur ne pourra pas venir comme prévu jusqu’au fin fond du Finistère. En vue de toutes ces arrivées successives, Je suis donc allée avec Michel faire des courses plus conséquentes qu’à l’ordinaire. Un coup de fil de Martine qui se proposait de venir ce matin pour un petit cours d’informatique ; la leçon est donc repoussée à une date ultérieure. En prenant RV chez ma pédicure, j’ai appris qu’elle avait changé de local, mais celui-ci se trouve à 50m du précédent. Quelle chance d’avoir ses soignants dans les parages ! 

IMG_5152

Le 22

Arrivée de Véronique et JF pour le déjeuner. Nous sommes heureux de nous revoir.  Le temps nous incite à aller nous promener : ballade plein soleil sur le chemin côtier entre Pont-Callec et Pennalein, retour par la route ; Comme nous passions près du village de Keroff, nous sommes allés visiter les ruines du manoir, puis petite incursion jusqu’au village de Moulin-Neuf pour voir ce qui reste du moulin. Le petit cours d’eau est tonique, comme tous ceux de la presqu’ile en ce moment car les sols sont gorgés d’eau. Retour pour le goûter. Il fait trop chaud pour allumer la cheminée en soirée écourtée, car une bonne nuit nous attend. 

IMG_5159

Le 23

Le soleil s’installe pour quelques jours et c’est bien agréable. En fin de matinée, nous nous octroyons un petit tour au secours populaire où j’ai trouvé deux petits vases pour rempoter mes petites orchidées. Pendant que Michel fait sa sieste, nous allons visiter la Canopée, la serre d’orchidées, où madame Berthelémé, la spécialiste, m’invite à ne pas mettre toutes mes orchidées en vase, à cause du drainage de l’eau. Pour les phalaenopsis, il n’y a pas de problème. Nous allons ensuite voir la ferme de Raymonde à laquelle j’ai donné mon châtaignier. Dans la plantation nous l’avons retrouvé. Personnellement, je suis un peu déçue en le voyant ainsi anonyme bien que parrainé, réduit  à son bois et planté, me semble-t-il, trop près des autres. J’espère qu’au printemps il sera plus joli couvert de feuilles. La ferme est encore en piteux état : le rachat est récent et « Vert le jardin « qui doit la remettre en valeurs dispose d’assez peu de temps. Véronique et JF reprennent la route pour Lannois après diner. Nous passons la soirée avec « cassandre » à la télé, en attendant le coup de fil de Véro nous annonçant leur arrivée à destination. Nous pouvons aller dormir tranquillement.

Le 24

Surprise en arrivant à l’église pour la messe : je suis invitée à aller rejoindre la chorale dans le bas-côté. L’animatrice est Pascale, qui chante également à la cathédrale. Mark a rassemblé un mini chœur qui a interprété, en particulier, à sept voix un « O salutaris hostia » superbe, dont j’ignorais la mélodie, pendant la quête. Avec les quelques choristes  rescapés de notre ancien chœur, nous nous joignons à eux pour le chant de communion. Il n’y a pas à dire, un chœur bonifie la liturgie ; d’ailleurs plusieurs personnes sont venues nous dire leur bonheur d’avoir assisté à cette messe. Des vases de jonquilles ont illuminé l’église, en signe de fête et de joie, sans doute.

Le 25

Arrivée de Sacha et Masha pour une semaine, qui sera du plein beau temps. Petite marche avec Masha pour bavarder. 

image1

Le 26

Je reprends la vannerie avec plaisir… Je plante avec bonheur des primevères récupérées pour éviter le désherbage entre les hortensias ; comme elles fleurissent avant que les bourgeons de ces derniers n’éclosent, cela ensoleille la haie.

Le 27

Il y a quelques temps j’avais fait un essai de séchage de lessive au jardin, hélas en vain ; mais aujourd’hui, c’est plein succès en un temps record. Il me reste un livre sur trois pris à la médiathèque : « une fête en larmes » de Jean d’Ormesson que je lis la nuit avec délice lorsque le sommeil me fuit. Je viens de terminer « Où passe l’aiguille » de Véronique Mougin. L’histoire d’un enfant juif « Du camp de concentration au sommet de la couture. Voici le voyage de Tomi, sa vie miraculeuse, déviée par l’histoire, sauvée par la beauté. » Il n’est pas inutile de le lire par les temps qui courent…

Le 28

La maison est calme, chacun vaque à ses occupations préférées, après un scrabble, car le temps n’incite pas vraiment à trainer dehors.

 Résultat de recherche d'images pour "scrabble" 

23 mars 2019

Billets de Joëlle de février

 Résultat de recherche d'images pour "pluie"Le 1° Février

Le ciel était bleu, je suis donc partie au presbytère sans parapluie. Hélas, une heure plus tard, il se mit à pleuvoir des cordes, pendant que je bavardais avec le père Jean-Jacques, notre prêtre.  Je pensais emprunter un des parapluies perdus et déposés à l’entrée depuis des semaines, dans l’espoir qu’ils soient réclamés ; mais notre vicaire ne l’entendait pas de cette oreille. Malgré un état fébrile, il a tenu absolument à me raccompagner : il a sorti sa voiture du garage et m’a ramenée à la maison : quelle sollicitude ! Ce soir répétition de chorale avec Mark.

Le 2

Si je n’approuve pas les dégâts de la colère des gilets jaunes, je me réjouis qu’ils aient fait des connaissances sur les ronds-points et qu’ils aient créé des liens pour se soutenir au quotidien. Je comprends fort bien leurs sentiments d’abandon, que chacun peut ressentir selon les circonstances de sa vie. Heureux sont-ils de pouvoir encore se révolter. Combien de vieillards, de déclassés, de chômeurs de longue durée, de harcelés, se suicident dans le silence…La Bretagne a le taux de suicide le plus élevé de France. La numérisation galopante marginalise des pans entiers de la société dans une cacophonie silencieuse,…Alors : Des profondeurs de cet abandon, je crie vers toi, Seigneur. Ecoute mon appel ; que ton oreille se fasse attentive aux cris de leur détresse… Aujourd’hui le ciel  est bleu peint de quelques nuages, le vent s’est tu.  Résultat de recherche d'images pour "corbeau" Le 3

Visite inattendue d’un choucas : De l’étage, j’ai entendu un bruit bizarre de chute au rez-de-chaussée...je me suis donc précipitée et j’aperçois sur la lampe tube du couloir un corbeau bien agité, qui ne pouvait être arrivé que par le conduit de la cheminée, heureusement inemployée; ce qui s’est confirmé. Le plus étonnant est que l’oiseau a dû déplacer un peu la plaque métallique qui obstrue le conduit pour sortir. Voilà qui prouve encore l’intelligence des corvidés. Afin de le remettre en liberté, il a fallu ouvrir la porte donnant sur la véranda ; puis comme le volatile se cognait sur les vitres, je l’ai coincé dans un angle, attrapé, puis lancé vers la liberté de la porte ouvrant sur le jardin. Il en a été quitte pour une belle frayeur. 

Le 4

Une amie m’a prêté le témoignage de sœur Bernadette, la 70° miraculée de Lourdes. J’ai lu hier et tôt ce matin ce bel écrit, que je vais faire circuler avec l’accord de la propriétaire qui est très heureuse de cette diffusion. J’ai retrouvé mes amis composteurs au forum climat-déclic, où nous tenions un stand avec « Vert le jardin » hier. Il y a eu beaucoup de visiteurs pour une première fois. J’ai musardé parmi les divers stands pour glaner des idées, mais nous sommes déjà bien performants question économie d’énergie et pour le climat. Si nous devions construire ce serait bien sur une maison passive. Certaines  choses évoluent dans le bon sens.

Le 5

J’entreprends ce jour un nouveau panier : la maitrise de l’art est dans la répétition. J’ai glané quelques bonnes nouvelles : A la Canopée, la serre d’orchidées, avec la propriétaire, a eu lieu une séance de prise de vues par des étudiants brestois avec la marque de vêtements bio « Mayway » crée par Morgane Dennielou et destinée aux personnes à la peau fragile (Eczéma, après radiothérapie,….). Les tissus sont réalisés en fibres naturelles certifiées Gots, la norme la plus haute. Les coutures sont extérieures et plates, sans étiquettes qui grattent, le vêtement un peu plus ample que d’habitude.  On peut trouver la marque sur internet ou dans quelques enseignes à Bordeaux, Niort, Paris. La créatrice travaille sur des fibres à bases d’algues. Ici, le deuxième jardin partagé a vu le jour avec tout plein de projets dans les têtes des participants : hôtel à insectes, bibliothèque de rue, etc…la vie de quartier se réinvente ainsi. Super !  Résultat de recherche d'images pour "ile de sein"Le 6

Comment ne pas se réjouir de lire que les îles se repeuplent : un jeune couple se lance dans la culture biologique sur l’île de Sein ! Lui est un ilien d’origine, il connait donc le terrain. Les champs sont très petits, la terre laissée à l’abandon durant une cinquantaine d’année et l’agriculture depuis la dernière guerre. Mais le projet de maraîchage tient la route. Pour durer, il faut aller lentement et prévoir des activités annexes. Le couple a été épaulé par un agriculteur de l’île de Bréhat : d’après lui, il faudra 3 ans pour amener la terre à son exploitabilité maximum. Il y a très peu de terre sur Sein. J’espère que ce jeune couple pourra profiter du recyclage des déchets verts et ménagers. Autre retour sur l’île : un autre couple s’est lancé dans la culture d’huitres, mais le réchauffement climatique risque d’impacter cet élevage. Aussi l’ostréiculteur se lance, avec sa compagne, dans l’élevage des ormeaux. Sein est devenu le troisième site à produire des ormeaux avec l’île de Groix et l’Aber Warc’h. Les 150 premiers kilos seront pour les iliens et les touristes cette année. Formidable ! Petit bémol : les tempêtes sont de plus en plus violentes sur les îles, ce qui pose des problèmes l’hiver et fait peur à certains habitants surtout à Sein, où la terre n’est que d’1m50 au-dessus de l’eau, si mes souvenirs sont bons !

Le 7

Hier sous la pluie incessante, les services d’entretiens et de jardinage de la commune ont refleuri tout l’espace du rond-point. Les jardiniers ont ainsi été dispensé d’arrosage gratuit, lequel avait était annoncé par un vol de goélands au-dessus du stade de foot. Il suffit d’observer les oiseaux pour connaitre le temps à venir, le baromètre n’est là que pour confirmer. Hélas, il n’y a guère de petits oiseaux de haies en vue. Je suis en vacances de Vannerie pour deux semaines : les papy s’occupent de leurs petits-enfants ou partent en vacances. 

Le 8

Durant ma garde hier soir, est venu un monsieur demander une messe pour son épouse, décédée il y a 4 ans, et une autre pour sa famille. A sa question : « vous me reconnaissez ? », j’ai dû hélas répondre « non ». Il en fût attristé ; d’autant que je ne me souvenais pas non plus de sa femme que j’avais pourtant soignée (il y a 13 ans durant lesquels ma mémoire ne s’est pas améliorée, hélas !) Après un bavardage sur l’église d’antan d’un quart d’heure, tout d’un coup je ne suis souvenu… « Vous habitez bien à tel endroit… » Et je décris les lieux. Oui ! Le visage de ce vieux monsieur de 84 ans a subitement changé, il a souris. Il m’a confié avoir aussi perdu sa plus jeune fille…Entrée à l’hôpital le soir ; le matin, on leur annonçait son décès. L’essentiel est que nous sommes repartis tous les deux heureux : lui d’avoir pu parler avec quelqu’un ayant connu ses disparues, et moi, d’avoir pu ré-ensoleiller un peu sa solitude. Résultat de recherche d'images pour "fleurs d'église" Le 9

Les fleurs m’attendaient à la porte de l’église pour le fleurissement. Je suis étonnée d’apprendre que certains foyers ne font jamais de tri sélectif ; serait-ce un manque de conscience de l’urgence climatique ou de la paresse ?? C’est le Pape François qui s’étonne de ne jamais entendre en confession le péché contre la nature. 

Le 10

C’est aujourd’hui le dimanche de la santé. Je retrouve avant la messe certains handicapés de ma connaissance que je vais saluer. Au cours de l’office le nouvel aumônier de la maison de retraite (une des  plus importantes du diocèse) reçoit sa lettre de mission, Anne partant en retraite. Elle n’est pas la seule à prétendre à un peu de repos, aussi un appel pressant a été lancé pour les autres services qui vont se retrouver sans ouvriers. Nous ne sommes plus que 6 dans la chorale !! Survivra-t-elle après la fête diocésaine des chanteurs en liturgie le 3 mars à la cathédrale St Corentin ??...Autre nouveauté : une bibliothèque religieuse a été installée dans le fond de l’église. J’y ai retrouvés des ouvrages que j’avais cédés au groupe de prière. Epatant !

Le 11

Il fait soleil. Je m’occupe dans la maison, fais quelques courses dans le bourg où je croise la présidente d’une association qui initie la marche avec son chien. J’aborde donc le sujet qui me préoccupe, faisant partie du réseau propreté : les déjections canines qui encombrent les trottoirs, malgré les rappels de la mairie. Elle me rassure : les marcheuses devront être munies de leurs petits sacs plastiques. Ouf ! Toutes les occasions sont bonnes pour rendre les gens plus civiles.

Le 12

En allant au composteur ce matin, j’ai vu des crocus en boutons, une jacinthe, et bien sûr des primevères en quantité. Voir la nature s’éveiller en silence est toujours une joie simple à savourer comme antidote à la violence. J’ai repris la lecture de « Je veux voir Dieu » lorsque le sommeil me fuit, en fin de nuit ou aux aurores. Résultat de recherche d'images pour "crocus et jacinthes" 

Le 13

Ceux des gilets jaunes, qui se réclameraient du passage de l’écriture relatant la colère de Jésus au temple pour justifier certaines actions seraient dans l’erreur. En effet Jésus ne s’en prend ni l’état qui est Rome, ni à l’argent en soi, mais à ceux qui pratiquent des prix exagérés en profitant de l’obligation de faire faire des sacrifices pour le culte ; et indirectement à ceux qui laissent faire et en profitent, à savoir les prêtres. C’est une démarche spirituelle : Dieu est gratuité, le commerce de l’argent doit être juste. Les sacrifices et les holocaustes ne sont même pas nécessaires (Tu n’as voulu ni sacrifice, ni holocauste, Alors j’ai dit : « me voici »). Donc, il ne s’agit pas du même combat. Dieu n’arrive pas non plus dans le brouhaha, mais « dans une brise légère » selon Elie. L’anti sémitisme qui resurgit et la violence qui s’en prend maintenant aux églises désigne l’ennemi qui tire les ficelles : il est facile à débusquer et l’homme si facile à manipuler.

Le 14

J’ai retrouvé, avec plaisir hier, mes petites sœurs franciscaines. Nous ne sommes plus que 6. La nouvelle équipe en responsabilité des jeunes est en place. Je les connais tous plus ou moins. Leurs prénoms sont inscrits dans ma mémoire et mon coeur : Annie, Muriel, Marion, Alix, Eric. La ministre est une nièce du père Eloi Leclerc, frère d’Edouard, franciscain écrivain bien connu surtout par son livre «  la richesse d’un pauvre », sa biographie de Jeanne Jugan, fondatrice des petites sœurs des pauvres. Une nouvelle équipe de jeunes vient aussi de se  mettre en place, la relève est là, ce qui réjouit les ainées dont je suis. Les franciscains, par ailleurs, sont des écolos depuis toujours en suivant l’exemple de Saint François. Le respect de la nature est dans notre ADN et j’en suis très heureuse. 

Le 15

Depuis trois jours, c’est le beau temps. Joëlle nous a invités à un petit goûter chez elle hier, avant ma garde au presbytère. Mais avant j’avais réduit les tailles des pommiers en petit bois d’allumage pour cheminée. Notre hôte va d’ailleurs venir en faire provision aujourd’hui. J’ai fait une émule, ce qui me met en joie: Alain a fait la même chose pour l’an prochain avec leur taille d’hortensias, à la surprise de son épouse. Nous guettons désespérément les petits oiseaux, qui brillent par leur absence dans le jardin et hélas pas que le nôtre ! J’essaie chaque jour de faire un petit geste pour sauver la planète : ne pas mettre la poubelle de récupération des cartons, papiers, plastiques, boites de conserves, avant qu’elle ne soit pleine, en fait partie.  Ceci évite un arrêt du camion de ramassage et surtout de son redémarrage. Hélas hier, j’ai oublié de déposer la poubelle qui est pleine sur le trottoir…Mais je positive : je la mettrais la semaine prochaine. En attendant, cela me fera un peu de marche à pied jusqu’au collecteur du rondpoint avec le sac de tri de l’étage. 

Résultat de recherche d'images pour "camion poubelle"

24 février 2019

P'tits billets de janvier-suite

 Résultat de recherche d'images pour "orchidée"

Le 16

Je vois avec joie que l’une des orchidées qui s’étiolait a repris vigueur depuis qu’elle est en vase transparent. Il me faudrait encore deux vases…mais nous avons pris les derniers, plus un gros verre ballon. Le temps devient gris et une fine pluie s’installe. J’ai commencé un nouveau panier à la vannerie.

Le 17

Les jardiniers de la commune travaillent depuis ce matin sur le rond-point de Mezaliou, celui où trône le bel érable. Ils enlèvent toutes les fleurs et plants (rosiers, agapanthes,…. et remettent de la terre ; mais que vont ils mettre à la place? Comme on nous annonce du gel matinal, j’ai rentré les plants les plus fragiles sous la véranda : les papyrus. J’ai caché les fleurs d’azalées sous des cageots. Résultat de recherche d'images pour "galette des rois"Le 18

 Ce soir la mini chorale répète avec Marc la future fête diocésaine des chanteurs en liturgique du 3 mars prochain à la cathédrale St Corentin. Nous avons fêté les rois en fin de répétition avec un cidre local d’un producteur de Plougastel-Loperhet. La vignette sur la bouteille est très sympa : j’aurais dû la photographier, mais je n’avais pas mon portable et je n’ai pas le réflexe.

Le 19

Service de fleurs pour la remise de la croix aux enfants demain. L’église est lumineuse grâce à la profusion de mimosas qui vient du jardin de Madeleine, ainsi que quelques camélias. Hélas toutes ces fleurs risquent de n’être plus prochainement à cause du gel annoncé pour la semaine prochaine. Michel s’est fait arrêter ce matin par la maréchaussée car il fumait au volant. Il a eu droit de souffler dans le biniou, et a dû présenter ses papiers avant de pouvoir reprendre la route. 

Résultat de recherche d'images pour "chaussettes originales" Le 20

Séb est venu déjeuner ; Cécile et sa petite famille est arrivée pour le goûter me souhaiter mon anniversaire avec un gâteau au blé noir et chocolat, un lot de chaussettes sans élastiques pour préserver ma circulation veineuse et des chaussons en tricot jaune canari pour mettre dans mes sabots. Voilà une fille qui veille sur la santé de sa maman. Merci Cécile…

Le 21

Reprise de la broderie à l’école. Dans la classe de David, je tombe sur le groupe le plus dur de la classe : la petite fille se débrouille, bien mais pour les trois garçons, c’est la galère. Heureusement dans l’autre école, mon groupe, de quatre également, fonctionne très bien. J’y ai retrouvé une petite fille métisse, mignonne à croquer, placée devant moi à la messe dimanche et qui a reçu sa croix hier. Mes apprentis brodeurs n’ont pas choisi, heureusement, le travail sur drap beaucoup plus délicat. La base est sont le point de chainette et de tige. Le point « Laouig » est fait d’une chainette large, surpiquée d’un point de chainette transversal entre chaque point. (sur la photo à gauche des fleurs)

Le 22

Aujourd’hui c’est vannerie avec les mêmes fidèles : Michel, George et Alain. La coupe d’osier a dû être reportée pour cause de mauvais temps, mais il en restait assez pour cette fois-ci. J’ai monté le corps du panier et terminé le tour d’arrêt avec l’aide d’Alain tellement il faut souquer sur les brins d’osiers. Il me reste encore l’anse et le tour du fond pour terminer.

Le 23

Contrairement aux autres régions le temps est plutôt doux et le gel est absent. Je suis contente mes orchidées se portent bien. J’ai essayé de sauver celle rapportée de l’église, mais elle avait été si malmenée que ç’aurait été un miracle que de lui redonner vie : quelqu’un lui avait coupée les feuilles et noyée les racines pour conserver les fleurs !!! Résultat de recherche d'images pour "couture"Le 24

Après-midi couture avec Joëlle : fabrication de taies d’oreillers dans un drap usé au rebord. Elle repart avec du petit bois pour sa cheminée allumée tous les soirs depuis un moment, comme la nôtre. Son mari trouve cela bien pratique et confectionne à son tour des petits cageots pour l’an prochain avec ses coupes d’hortensias. Notre réserve diminue au sous-sol, ainsi que le bois d’eucalyptus qui brûle très bien.

Le 25

Réunion au presbytère pour les accueillants : gérer les changements demande du temps et de la diplomatie ! Heureusement la bienveillance préside dans ce genre de rencontre. Avec l’âge, nous vivons au ralenti car les détails prennent de l’importance, bref un rien nous occupe…Nous passons une délicieuse soirée musicale avec « fauteuils d’orchestre »

Le 26

Déjà la fin de la semaine ! Que faisons-nous de notre temps ?...des rêveries sans doute, mais aussi du ménage. Je viens de lire un article sur la réutilisation des objets et des tissus : aucun dépaysement pour moi car j’ai toujours fonctionné à l’ancienne : rien ne se perd tout se transforme, une manière d’appliquer la théorie de Lavoisier, mais  tout peut se recréer. Résultat de recherche d'images pour "foutez vous la paix"Le 27

Messe des baptisés de l’année passée pour la grande paroisse : sur les 120 baptêmes il y a des défections…pour des raisons diverses et ignorées de nous. Mais cela ne gâche pas la fête avec ceux qui se sont déplacés et qui se termine par un pot au fond de l’église, car il fait un froid de canard et le vent souffle fort. Notre curé n’a pas lésiné sur la liturgie et les bénédictions. Je suis ramenée en voiture à la maison par une jeune mère de famille avec qui je ne suis pas tout à fait d’accord sur les gilets jaunes ; chacune reste sur ses positions avec le sourire. : accepter l’autre avec ses idées, dans la bienveillance, n’est-ce pas la condition de la paix ? Je lis actuellement un petit livre du philosophe Fabrice Midal, offert à Michel par notre amie Marie-France: « Foutez-vous la paix ! Et commencez à vivre». L’ouvrage est composé de petits chapitres tel que : Cessez d’être calme. Soyez en paix ; Cessez de vouloir être parfait. Accepter les intempéries ; Cessez de vous comparer. Soyez vous-même ; Cessez de vous torturer. Devenez votre meilleur ami. Etc…Avec les giboulées de grêle, on se croirait presqu’au printemps car les fleurs pointent leurs nez, hélas, si la température baisse!...

Le 28

La broderie à l’école n’a pas été de tout repos dans l’une des classes, les enfants sont très agités. Heureusement dans l’autre école, ce fût plus calme. L’équipe de brodeuses  regagne ses pénates épuisée. Pas D’EJP aujourd’hui, donc l’aspirateur est de sortie : voilà un exercice physique intra-muros. Je trie les revues et en porte une partie au cabinet médical voisin : je les dépose subrepticement à l’accueil sans même être aperçue par la secrétaire occupée au téléphone : je préfère jouer à la petite souris.

Le 29

Vannerie avec les mêmes fidèles compagnons ; Je termine mon panier en confectionnant le fond et deux anses pour changer. Mes compagnons avancent beaucoup plus vite que moi, sauf Georges qui s’active en dilettante et rend visite aux maquettistes voisins : Je suppute qu’il vient surtout pour la convivialité.

Le 30

Séance coiffure en matinée: nous sommes fins prêts à l’arrivée de Nathalie. Comme il fait beau, je m’en vais jusqu’à la médiathèque, histoire de marcher. En rentant je rapporte point déchets une canette et une bouteille plastique. J’avise alors un dépôt dans un sac : il renferme deux pots ou cache-pots, une série de bibelots pas vraiment de mon goût mais qui pourraient plaire à d’autres. Aussi, je me propose de les emporter au secours populaire. S’ils sont déposés ainsi enveloppés c’est pour qu’ils fassent la joie de quelqu’un assurément. Aussi tous ces petits trafics de petite souris m’amuse Beaucoup. J’ai repris la lecture de « Je veux voir Dieu » du père carme Eugène-Marie. Il s’agit d’un classique carmélitain, qui reprend et explique le « château intérieur » de Thérèse d’Avila.

Le 31

La température était de 17° 4 ce matin, vers 7h, quand je me suis levée: la bascule entre la chaudière fuel, allumée lors de l’EJP, et la pompe à chaleur ne s’est pas faite plus tôt ce matin. Michel est donc sorti de son  lit aux aurores pour remettre la pompe à chaleur en route : heureusement, elle a démarrée, ouf ! L’humidité ambiante étant  rafraîchissante. La cheminée va encore fonctionner.Résultat de recherche d'images pour "cheminée"

23 février 2019

Billets de Joëlle de janvier

 Image associée Le 1° Janvier 2019

Journée farniente en ce premier jour de l’année: j’ai passé le plus clair de mon temps devant la télé à visionner les émissions d’Arte sur les monastères, les loups du Yellow Stone, la vie des écureuils, la Bavière et l’homme qui aimait sa forêt. L’après-midi sur la 3 : Bons baisers de Vienne et la vie secrète des animaux du village ; Bref, tout ce que j’aime et qui est magnifique ! La vie des animaux me passionne et je ne cesse de m‘émerveiller devant les images extraordinaires des cinéastes…Je m’étais couchée après l’appel des enfants pour les vœux, suite aux douze coups de minuit. Michel avait pris une avance de sommeil.

Le 2

Depuis deux jours le temps s’est rafraichi, aussi un petit feu de cheminée le soir a été le bienvenu : sa chaleur et ses couleurs sont revigorantes. La nature m‘a dotée de gros orteils qui percent régulièrement le bout de mes chaussons. Ils ne durent donc que l’espace d’une année, hélas. Mais parfois ils peuvent encore servir : Pour Noël, Cécile m’a trouvé d’occasion une paire de sabots de bois dans lequel il faut mettre soit de la paille, soit une paire de chaussons. Elle a donc acheté une paire de charentaise hélas avec une semelle imperméable qui ne rentre pas dans les sabots ! Mais les chaussons troués rentrent dedans : épatant pour un nouvel emploi, c’est tout L’art de la récupération !

Le 3

Le trio Michel et les deux Joëlle, s’est activé  au jardin. Nous avons taillé les fruitiers : pommiers et poiriers. Le vent d’est présageait de la gelée pour demain matin, aussi j’ai rentré les plants de papyrus sous la maison ou la température est presque tiède. C’est là que se réfugie le chat pour sa sieste lorsque la température faiblie ou que la pluie survient. Le petit bois pour débuter le feu y est également entreposé. Lors de ma garde au presbytère, j’apprends la raison du changement de clé de la sacristie : le vol !...C’est vraiment désolant.

Le 4

Les gilets jaunes de la région brestoise, qui n’ont pas vraiment bloqués le trafic jusqu’à présent, se sont lancés dans le partage : Ils font des maraudes le soir pour apporter vêtements chauds, couvertures et nourriture aux sans-abri, en partenariat avec le secours populaire. Plutôt que de caser, ils veulent aider : Voilà une décision intelligente. Bravo ! Le paillage que j’avais mis au début de l’automne dans le carré des framboisiers est déjà absorbé ; j’étale donc du compost et paille à nouveau avec des fleurs d’hortensias. David vient de faire le dernier envoi : il quitte la région pour le centre de la France. Résultat de recherche d'images pour "anniversaire"Le 5

Aujourd’hui j’ai trois quarts de siècle ! Je pars aux « sapins malins » où je retrouve mes amis des composteurs et des membres de « Vert le jardin » pour le broyage des arbres. Assez peu de monde se présente car les vacances ne sont pas terminées et les parents n’ont pas encore défait les décorations de Noël. J’apprends que mon Châtaignier est planté l’un des premier sinon le premier est déjà parrainé par une brestoise du prénom de Marie-France. Je suis contente et un peu triste à la fois : il n’est plus tout à fait mon arbre et même plus du tout. Céline me propose de nous mettre en relation. Je n’ai pas dit non. Les parrainages aident à l’achat de la ferme. 

Le 6

Dimanche tranquille un peu ensommeillé. J’ai terminé le livre posthume de Jean d’Ormesson : « Un hosanna sans fin » offert par Michel pour mon anniversaire, avec un policier. Le dernier chapitre, une demi-page parle des chrétiens et Jésus «  Lui au moins, il est permis de l’admirer et de l’aimer sans se poser trop de questions sur sa réalité. Si quelqu’un a laissé une trace éclatante dans l’esprit des hommes, c’est bien le Christ Jésus. »  Je passe une partie de la journée à parler avec mes frère et sœurs, les enfants. Sacha s’est coincé le pouce gauche dans la porte du square où il va jouer avec ses amis. Lorsque son papa est arrivé les pompiers étaient déjà là, appelés par des promeneurs: un petit tour à l’hôpital pédiatrique où il passe la nuit avec sa maman, après opération pour vérifier l’état du doigt et recoudre. Heureusement pas de lésions majeures mais une belle entaille !...Bref : tel père tel fils !...

Le 7

Petite visite médicale pour renouvellement de médicament : je tombe sur Claudie dans la salle d’attente, avec qui je parle de tout, dont notre médecin généraliste ; et sur une charmante jeune remplaçante, qui me trouve en forme, mais m’expédie quand même au laboratoire pour vérification. Résultat de recherche d'images pour "médecin"Le 8

Je reste sidérée devant l’annonce du décès de ma généraliste dans le journal. Françoise n’avait que 55 ans. Nous la savions malade…Mais… Elle repose à la « Reposeraie » de la maison de retraite selon son désir. En fin de matinée, j’ai RV chez mon ophtalmologiste pour mes nouvelles lunettes : Tout va bien. Je suis allée faire une visite à Françoise, à la fin de laquelle sa maman m’a mise au courant des évènements, m’avouant qu’elle n’arrive même pas à pleurer devant ce décès brutal. Sa fille était devenue très proche de la supérieure de la communauté. Je les vois  toutes les deux si affectées que j’en ai le cœur brisé ; mais moi, je peux pleurer… Les obsèques sont jeudi, le temps que le prêtre qu’elle souhaitait pour sa messe d’obsèques soit revenu dans le diocèse. Que la Miséricorde du Seigneur les soutienne, et que la communion des saints accueille Françoise qui est une si belle personne.

Le 9

Heureusement que nous habitons une petite ville où les choses se passent encore à la bonne franquette et où  les gens se connaissent et sont connus, car nos cartes de mutuelle se sont perdues dans la verte nature, avant d’arriver ici, l’adresse étant incomplète et surtout le facteur peut-être nouveau ? C’est aussi l’avantage de garder ses praticiens, pharmacien, commerçants…Donc le problème est résolu ce matin avec la mutuelle, Ouf !  Je fais ma marche journalière, recommandée par Françoise, en vacant à mes courses dans le centre : passage chez l’opticien, la poste, médiathèque, dépose de revue au cabinet médical de Michel, où je me renseigne sur la structure qui accepterait mes médicaments en surplus. Bingo : La secrétaire m’invite à appeler le 115, qui me donne les coordonnés d’un dispensaire sur Brest : affaire conclue. C’est Marie-Marguerite qui les prendra demain lorsqu’elle viendra aux obsèques de Françoise.

Le 10

Je n’ai jamais vu autant de fleurs (le chœur en était rempli) et de larmes à des obsèques. Françoise avait choisi les textes de la messe célébrée par trois prêtres et assistés d’un diacre: « L’amour ne passera jamais » de l’épitre de St Paul aux corinthiens et en Matthieu 5.13.16.  « Vous êtes le sel de la terre, Vous êtes la lumière du monde » L’homélie du père Gérard Le Stang fût simple et émouvante : il a commencé par dire « Françoise nous a quittés avec sa discrétion habituelle….et les textes qu’elle a choisi dit bien ce qu’elle était…d’autant que ces textes sont généralement lu pour les mariages…» La photo sur le livret de célébration la montre souriante, d’un sourire éclatant avec ses yeux malicieux, arborant son foulard d’hospitalière de Lourdes. Les pèlerins et ses patients se retrouvent comme subitement orphelins. Célibataire, elle s’est posé la question d’une voie religieuse, mais a fini par choisir d’être médecin généraliste dans sa petite ville. J’ai appris qu’elle aimait le jardinage et bien sûr la vie familiale. Nous ne pourrons jamais l’oublier et elle nous manque déjà comme l’a dit Le père Le Stang. Je suis de garde au presbytère où j’enregistre deux demandes de baptême. La vie continue…

Le 11

J’ai choisi mon nouveau médecin à cause du suivi…Je suis un peu déboussolée aujourd’hui. J’espère que la répétition de chorale va me requinquer. J’y retrouve Anne, qui n’a pu venir à l’enterrement de Françoise. Elle est allée se recueillir sur sa tombe, tombeau de famille couvert de fleurs et y a trouvé un monsieur qui priait : du jamais vu par elle, dans le cimetière. Comme il fait nuit, elle me ramène aimablement à la maison. Merci Anne, que le Seigneur te bénisse ! Après-midi avec Joëlle qui m’entraine faire des courses: nous trouvons à Noze des vases ronds pour replanter nos orchidées. Nous passons par la jardinerie prendre des billes d’argiles pour mettre au fond des vases. La mousse viendra du jardin. Résultat de recherche d'images pour "prise de sang"Le 12

Avant le petit déjeuner, je passe au laboratoire pour ma prise de sang et donner les coordonnées  de mon nouveau médecin : une dame. J’y croise un patient de Françoise complètement déboussolé, qui s’épanche dans le giron des deux secrétaires qui le comprennent. L’une d’elle nous dit que Françoise était exceptionnelle dans ses rapports avec elles : toujours courtoise, polie, avec un don pour la relation ; bref unique en son genre. 

Le 13

Après la messe, je vais au cimetière sur la tombe de Françoise…Je brode des boules de Noël pour atténuer la peine…et je pense à la parabole de la brebis perdue, aux petits moutons de la crèche… Ce sont des animaux sans défense, qui ne peuvent compter que sur leur berger (et son chien) : Il est leur roc, leur citadelle…

Le 14

Tôt, je vais sortir les poules de Lucyna, ainsi que le chat et le très vieux chien Ulysse. Je leur donne également à manger. Cet après-midi, je retrouve à Lauberla’ch mes copines de la broderie à l’école, pour préparer les kits car les séances reprennent lundi prochain. Je vais chercher en rentrant mes résultats au laboratoire. Quelle chance d’avoir ce service sur place ; j’ai de la compassion pour les habitants âgés des territoires ruraux …heureusement, ils ont encore des infirmières à domicile. Comme je dors peu la nuit, J’ai terminé un livre sur les juifs ultra-orthodoxes des Etats-Unis : Ils sont aussi conservateurs que les Amishs. 

Le 15

Je fais la connaissance de mon nouveau médecin à 50m de la maison: elle est charmante et me fait penser à ma petite belle-sœur Anne-Laure : des gestes délicats, une voix douce, mais efficace, précise ; je vais l’aimer. Je suis sûre que Françoise à sa manière veille encore sur ses patients pour qu’ils trouvent la personne qui leur convient. C’est ainsi que je vois la communion des saints. Je reprends aussi la vannerie où je retrouve les habitués et Servane qui se lance dans un panier à bois. Je passe chez l’opticien en rentrant pour faire mettre mes nouveaux verres dans la même monture.Résultat de recherche d'images pour "lunettes"

Publicité
20 janvier 2019

Petits billets de janvier-suite

 Résultat de recherche d'images pour "hosties" Le 16

La messe du dimanche est toujours pleine d’aléas. Aujourd’hui, une envolée de manche malencontreuse d’un diacre a fait s’envoler des hosties de la coupelle qu’il portait. Il ne s’en est pas aperçu, mais ma voisine Muriel, qui portait dans ses bras Lucie, a vu. « Une ou deux  hosties sont tombées derrière le baptistère…personne ne se déplace ??... » Je suis donc allée ramasser les 8 ou 9 hosties répandues sur le plancher pour les remettre dans la coupelle du diacre le plus proche, afin qu’elles ne soient piétinées par mégarde. Regagnée ma place, Muriel me remercie. Il n’y a pas de quoi. Je pense que les fidèles n’ont pas vu ou ne savent tout simplement pas qu’ils peuvent faire ce genre de choses (car dans ma jeunesse il fallait toute une cérémonie pour ce genre d’incident) , comme cette petite vietnamienne martyre: Son village avait été pris par des communistes qui avaient détruit l’église et répandu les hosties sur le sol. Alors chaque nuit, elle allait en rampant au péril de sa vie en consommer une. Plusieurs fois, elle avait failli se faire débusquer et la dernière nuit, juste après avoir communié, le garde l’a repérée et abattue. Elle ne savait pas, qu’en cas de force majeure, elle pouvait les consommer toutes en même temps. C’est à elle que j’ai pensée en recueillant toutes les hosties dans ma main.

Le 17

Notre voisin Fabrice, qui rénove la maison de Lisette, a choisi le gaz et le poêle à bois comme moyen de chauffage, pour cuisiner et avoir de l’eau chaude. Un défilé de camionnettes ne cesse depuis plusieurs jours. Je pense que tout sera en place pour les fêtes. La Bretagne doucettement devient plus écologique, elle est déjà la région qui trie le mieux ses déchets, bien que nous soyons encore loin du compte. Les jeunes s’investissent beaucoup : Bravo à eux !

Le 18

J’avance mon panier en compagnie de Michel et d’Alain comme la semaine dernière avec de l’osier nouveau donc vert. Je n’ai pas pu terminer mon panier. L’anse reste à faire ; mais il pourra être réalisé à la rentrée des vacances de fin d’année, l’osier nouveau restant souple plusieurs semaines. Ce dernier vient de Loperhet. Claude se démène chaque semaine pour nous trouver cette matière première. Merci à lui. Les clubs de vannerie fleurissent dans de nombreux villages : une bonne occupation pour les anciens qui se sentent investis d’une mission : transmettre la tradition tout en enseignant une alternative au plastique. Alain a mal calculé ses mesures de panier pour chat. Il en fait donc un simple panier, un de plus. Le chat attendra la rentrée. L’osier qu’il utilise est assez gros et très difficile à travailler. Je découvre que la vannerie est moins simple que je ne pensais ; il faut de la force. Résultat de recherche d'images pour "trousse de manucure"Le 19

Un peu de soleil ne fait pas de mal après les pluies d’hier. J’ai du mal à réaliser que Noël est dans 6 jours. Il pleut tellement ces temps-ci que la rampe du plan incliné doit être nettoyée très souvent : je m’y suis collée cet après-midi entre plusieurs grains. Autre occupation mais à l’abri : Mimi ayant des difficultés à se pencher, j’ai changé de métier, j’ai pris ma trousse de pédicure et manucure.

Le 20

Jour de garde au presbytère. Mais ce soir, je participe sur les lieux, dès 18h, à un apéritif, offert par l’entreprise des pompes funèbres et fleuriste, qui nous offre ce cadeau tous les ans. Je vais donc retrouver les équipes des funérailles et les accueillants pour cette dégustation. Auparavant, Petit tour avec Joëlle au secours populaire où nous avons trouvé notre bonheur et celui des autres j’espère. Il y a là une équipe hyper dynamique, qui officie avec zèle.

Le 21

Au sujet de la venue de Jésus, on insiste souvent sur la pauvreté de l’évènement, en oubliant l’infinie richesse de cette naissance montrée à nos yeux. En ce lieu pauvre qu’est la crèche, Jésus est né entouré d’amour, celui de ses parents qui s’aiment et l’aime. Un enfant aimé dès sa naissance, dès sa conception, par un couple aimant trouvera en lui la force de vivre les aléas de la vie, car il saura viscéralement qu’il est aimable. Il n’avait pas tort notre perturbateur de messe en disant « l’amour, nous avons besoin d’amour.. » Quel appel déchirant !...le même que celui de Jésus, que Dieu. « Dieu n’est pas aimé » disait déjà St François. En ces temps troublés, je rends grâce au Seigneur pour l’amour dont j’ai été entourée dans ma famille dès le début de ma vie, je me suis toujours sentie aimée. Et lorsqu’il m’est arrivé de ne pas l’être par la suite, je n’en ai pas fait un fond de chagrin, sachant que l’on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais ma vie était bâtie sur un roc : L’Amour de Dieu et des miens.

Le 22

Très agréable soirée devant « Prodiges ». Je suis épatée et émerveillée par tous ces talents. J’ai lu un article sur les loups dressés pour le cinéma. J’ai toujours aimé les loups depuis que j’ai lu l’expérience d’un américain, qu’il raconte dans « Mes amis les loups ». J’aime l’histoire de St François avec le loup de Subiaco. Mais mon affection pour cet animal prend racine dans mon enfance, je pense. Cheik, le berger allemand de papa, un chien loup qui n’obéissait qu’à lui, devait être mon ami puisqu’il m’a laissée, un jour, aller patouiller dans sa gamelle et entrer dans le tonneau qui lui servait de niche, à la frayeur de maman qui le craignait. Ce petit évènement me fait penser à la prophétie d’Isaïe : «  Le loup et l’agneau….l’enfant jouera sur le nid de la vipère….. » L’enfant vit en harmonie avec la nature ; Les choses se gâtent lorsqu’il grandit ; et elles s’arrangent quand l’homme retrouve l’esprit d’enfance. N’est-ce pas un beau programme ?...

Le 23

Arrivée en soirée de Vincent et sa petite famille. Nous restons bavarder tard le soir…Le matin à la messe dominicale, j’ai croisé une ancienne patiente de Michel que m’a dit l’avoir beaucoup regretté, car il l’a beaucoup aidé à un moment difficile de sa vie. Il est vrai qu’il prenait toujours le temps d’écouter ses patients qui lui confiaient beaucoup de choses.

Le 24

Courses avec Vincent dans un super marché bondé….A 17h, je quitte la maison pour l’église où m’attend un filage pour la chorale improvisée avec le groupe Alliance, qui anime cette messe des familles. Jeynia et Cécile ont trouvé très belle cette célébration de Noël. Le repas du soir se prolonge tant que Michel quitte les lieux le premier, mais je le suis de peu. Parmi les cadeaux du Père-Noël, Michel a eu un pyjama écossais et moi la liquette assortie : Nous sommes trop sympas !...

Le 25

Lever très tardif pour tout le monde. Le petit-déjeuner débute par Jeynia et moi. Il s’égrène toute la matinée ! Déjeuner tardif et sieste pour beaucoup. Chacun a quartier libre…Les garçons s’attaquent au changement de siphon du lavabo de la salle de bain de l’étage… 

710f87ba-f4df-4fcd-aa97-6bfc706c386c

Le 26

Le siphon fuit encore…Vincent veut absolument passer à « Floricane » acheter du matériel avant de prendre la route pour Porspoder sur la côte Nord. Jeynia y a convié la famille et ses amis pour fêter ses 50 ans, mais il ne le sait pas. Je dois jouer l’innocente et la comédie pour ménager la surprise, à laquelle Mimi n’a pas voulu venir, se trouvant trop fatigué. Vincent pense que Jénya, partie avec Sacha, nous fait venir au restaurant ; mais il pense à une lubie de sa part qui contrecarre ses projets de bricolage !... Bref, la surprise a été totale et l’a bien déridé. Comme j‘étais un peu fatiguée  et que Sébastien devait rentrer chez lui, il m‘a ramenée à la maison rejoindre Michel.  La soirée a été un peu mouvementée, car Vincent qui ramenait ma voiture a éclaté un pneu qui devait avoir déjà une hernie d’après le garagiste. Mais tout est bien qui finit bien vers 20h, grâce à ses amis qui le suivaient. fa469769-931f-4aaa-b264-90121edf31faLe 27

Départ des parisiens...Je reprends mon service au presbytère en soirée où je retrouve Brigitte, notre sacristine de semaine, qui s’est fait une entorse en chutant dans le cellier fourre-tout de l’église ! Le service n’est pas sans dangers…En passant devant la crèche, je remarque que pour compléter la paille, Pascal,notre sacristain-menuisier a mis des copeaux de bois pour imiter le sable du désert de Bethléem. Excellente idée.

Le 28

Départ avec Sébastien à 10h30 pour Ploudalmézeau afin de récupérer la voiture. Retour pour 12h30 après un trajet facile sans beaucoup de circulation. Le compost est trop humide : je taille donc des fleurs d’hortensias sèches pour essayer d’équilibrer le mélange. Superbe soirée devant « Prodiges » sur la chaine 2 ; c’est  un régal et une joie de voir ces jeunes talents. Résultat de recherche d'images pour "mimosa"Le 29

Nous sommes de service de fleurs à l’église. Avec Madeleine, qui apporte des camélias blancs et du mimosa, nous recomposons la structure de Noël. Celle-ci entièrement décorée de fleurs blanches va prendre quelques couleurs. Le jaune va éclairer le dimanche de la fête de la Sainte famille. Ma compagne m’avoue avoir eu du mal à se sortir de son lit (Elle rentrait la veille au soir de Jérusalem) ; mais elle reconnait que c’est toujours une joie que de s’occuper des fleurs : donc aucun regret de ce lever précoce. En partant, je croise une mamie qui me pose des questions sur les changements effectués cette année dans l’église. S’en suit un moment de sympathique bavardage. Elle m’avoue avoir assisté pour la première fois à la messe des enfants et l’avoir trouvée formidable. Elle aime aussi beaucoup la nouvelle crèche. Je transmettrai ces compliments à l’artisan, notre jeune sacristain.

Le 30

Notre très cher prêtre a mis à côté des fleurs devant l’autel une grande icône de la Sainte famille qui complète admirablement bien la décoration. La bannière ancienne de la sainte famille a pris place devant la chaire. Nous n’avons plus d’enfants de chœur mais nous avons deux diacres, dont notre bien-aimé ex-choriste qui prononce en ce jour sa première homélie : superbe ! Il a mis 15 jours à la peaufiner, mais n’a pas hésité lorsque notre prêtre lui a demandé ce service. Il m’épate toujours plus : nous avons là un vrai don du ciel pour la paroisse. Ce jeune grand-père a un goût d’enfance spirituelle. Quelle grâce d’avoir une paroisse qui m’est un peu comme une deuxième grande famille ! Résultat de recherche d'images pour "foie gras"Le 31

Ce matin, j’ai été heureuse de voir des mésanges charbonnières dans les branches des hortensias. Elles devaient manger les petits bougeons. Hélas, Aristophane les a fait fuir car il tient à son territoire, qui s’amenuise devant la population grandissante de la gens féline dans le quartier. La ferme à Raymonde dans le village de Kervao en Guipavas voit sa future mini-forêt prendre corps. Les parrainages d’arbres lancés par « Vert le Jardin » marchent bien ; il ne reste qu’environ 250 plants en souscription pour remplir le futur espace forestier. Je suis heureuse en pensant que mon châtaignier s’épanouit là-bas. Comment peut-on s’attacher autant à un arbre ??...Je pense me lancer dans la confection d’une lasagne pour utiliser les tailles et futures tontes du jardin car j’ai suffisamment de petits bois pour allumer la cheminée. L’âtre flambera pour la dernière soirée de l’année que nous passerons Michel et moi en amoureux, avec des toasts de foie gras et du coteau du Layon désiré par Mimi, en attendant minuit. Bonne et Sainte Année à tous, Que le Seigneur vous bénisse, vous qui faites partie de ma vie et que j’aime. Résultat de recherche d'images pour "coteau du layon" 

19 janvier 2019

Petits billets de Joëlle de janvier

 Résultat de recherche d'images pour "gilets jaunes" Le 1° décembre

Je ne bouge pas de la maison……et nous regardons avec effarement les évènements de Paris sur BFMTV. Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec la révolution française…qui devrait nous servir de leçon !...la déraison ne devrait jamais s’allier avec la colère qui est de fort mauvais conseil, car souvent teintée de bien d’autres sentiments peu louables, Hélas!…

Le 2

Mon œil est assez rouge, aussi je pense plus raisonnable de rester regarder la messe à la TV car le temps pluvieux et venteux ne se prête guère à une sortie. J’ai apprécié l’office et je me suis réjouie de la jeunesse des officiants. Nous sommes scotchés à la TV avec les évènements des gilets jaunes. J’ai apprécié les commentaires de Nicola Sirkis du groupe Indochine dans le journal du dimanche, qui ne prend pas de gants pour donner son avis, très sensé.

Le 3

Lever tardif…Traintrain habituel. Visite de Joëlle à l’heure du café, celle d’Elise qui vient me présenter sa petite Rose en m’apportant mon nouveau carnet du SEL. Elle voit la vie en écologiste et rejoint ainsi notre manière de vivre depuis toujours. Elle a parfaitement conscience que nous allons vers la décroissance à plus ou moins long terme et qu’il faut changer notre manière de vivre car les ressources de la terre sont limitées. Résultat de recherche d'images pour "cabane à pouce plougastel" Le 4

Un peu de soleil ne fait pas de mal, mais je m’occupe plutôt à la maison. Il me semble heureux de s’appuyer sur le bon sens de la jeunesse consciente des enjeux climatiques : ainsi Mathieu et katell, désolés de voir les files de voitures bouchonner, avec souvent une seule personne à bord, à l’entrée du pont de l’Iroise,  viennent de créer une page Facebook pour faire du covoiturage avec les habitants de la commune et alentours, une alternative à Blablacar, sans argent et sans frais d’inscription. . Ils comptent déjà 420 membres. Ils se sont aussi impliqués dans « la Cabane à Pouce » Une système d’auto-stop sur la presqu’ile. Avant l’arrivée de la fraise, la commune était un immense verger aux multiples fruitiers : pommiers, poiriers, cerisiers, pruniers… Aussi l’association  « Avalou Atao » s’investit dans la plantation de nouveaux arbres, pommiers et poiriers, près de deux sites de jardins partagés ; La pépinière de jeunes arbres est florissante et 13 nouveaux ont remplacés ceux qui étaient morts ou tombés à terre au jardin conservatoire de Lannurzel et 13 autres vont l’être à Godibin. Béni-es-tu Seigneur, pour nos frères les arbres qui nous régalent de leurs fruits…et sont l’occasion de festivités à l’automne. Visite de David.

Le 5

TV hier soir devant « voyage en terre inconnue ». Voilà une émission qui nous change des gilets jaunes, dont j’apprécie de moins en moins la violence exprimée sur les réseaux sociaux. J’ai appelé ma compagne d’intervention ophtalmique, qui a utilisé le même taxi que moi pour rentrer chez elle: elle a déjà revu la chirurgienne et tout va pour le mieux : elle a récupéré une grande partie de sa vue et utilise de vieilles lunettes en attendant les nouvelles. Merveilleux, merci à l’équipe médicale et au Seigneur !

Le 6

Visite post-opératoire à l’hôpital : Super ! Avec correction de mes lunettes, je retrouverai 10/10 de vision. J’ai RV chez mon ophtalmo dans un mois. Le temps de faire les nouvelles lunettes, je serai équipée pour fin janvier. En attendant j’utilise mes anciennes lunettes qui me conviennent très bien de près et un peu moins de loin. Je peux donc me réjouir de toutes les bonnes nouvelles du journal. L’archéologie entre au musée grâce aux fouilles du Rocher de l’impératrice. La crèche vivante en costume par le cercle Bleuniou-Sivi a été un succès. Côté commerce : une nouvelle épicerie » Timadig » remplace l’ancienne librairie. Elle propose des produits du terroir et des choses originales que l’on ne trouve pas en grandes surfaces. L’initiative de Matthieu et Katell lancée sur Facebook est un franc succès : 350 personnes sur la commune s’y sont abonnées en 4 jours ! Enfin, L’arche de Brest lance un appel pour pouvoir restaurer la Chaumine, lieu de villégiature du prince russe Pierre de Sayn Wittgenstein, aide de camp du Tsar Nicolas 1°  et de son épouse Rosalie, avant la construction du château de Kerléon aujourd’hui disparu. La chaumine deviendrait une maison d’accueil pour les familles venant voir leurs proches. Le site est classé par la LPO pour son parc de 3 hectares planté d’espèces rare.

Le 7

Il pleut des cordes : journée maison, sauf une petite sortie avec la voiture jusqu’à la médiathèque après un petit rappel de date de leur service. Je n’ai guère lu ces derniers temps ! Mais je vais me rattraper….Coup de fil JP. Nous avons regardé sur RMC  « le bastion breton martyr de la seconde guerre mondiale : Brest » l’une des villes les plus bombardées. J’ai bien connue Sœur Elie, infirmière rescapée de l’enfer de l’abri Sadi Carnot, le plus grand refuge sous terre courant sur plusieurs centaines de mètres, où presque tous les réfugiés français et allemands sont morts asphyxiés et brulés faute de pouvoir sortir, l’issue s’étant effondrée en feu sous les bombes anglaises ! Résultat de recherche d'images pour "bouquet de camelias blancs"Le 8

Je reprends l’activité fleurs : grâce à du feuillage et des camélias blancs, quelques hortensias, nous avons pu préparer cette deuxième étape de l’Avent,  en conservant la structure de la semaine dernière. Bref, un moment de bonheur à trois.

Le 9

En ce dimanche au temps mi-figue mi-raisin, je reprends mes habitudes en passant d’abord à la boulangerie, avant de gagner l’église où je file mettre un cierge à la Vierge en remerciement des jours passés. L’évènement a été créé par l’irruption en pleine  l’homélie d’un homme, issu d’une famille à problèmes et connu de certains habitants, qui a fait une entrée fracassante, a remonté toute l’allée centrale en vitupérant, est monté à l’autel où il a pris la parole pour demander en substance plus d’amour. (Il était difficile de le comprendre). Cinq ou six messieurs sont montés vers lui et l’on fait redescendre avec douceur et persuasion en l’accompagnant vers la sortie. Le prêtre a repris ensuite son homélie, dont hélas  je ne me souviens guère ! La séquence précédente a court-circuité ma mémoire. A la sortie, je suis allée faire un petit tour au marché de Noël sur l’agora. Le même personnage dansait tout seul sur le parvis de l’église en soliloquant…Ce qui m’a fendu le cœur. J’ai acheté sans argent deux pots de confiture au stand du téléthon : Je n’avais plus un sou vaillant…la vendeuse m’a  fait crédit en m’indiquant où je pourrai dans la semaine payer mes dettes. Pourtant elle ne me connait pas…Quelle merveille de savoir encore faire confiance !

Le 10

Un ciel gris-bleu me réjouit les yeux depuis ce matin. Le calme laisse entendre le chant des oiseaux…Espérons que celui-ci gagne les gilets jaunes, car il est plus que temps que la France se remette au travail. Je crains les sosies de Robespierre, Marat et comparses, qui ont décimé les élites sans discernement et plongé leur pays dans une plus grande pauvreté. Pour me consoler, l’Esprit-Saint me fait voir ce qui est beau, enthousiasmant et au service d’un plus bel avenir dans la sagesse du temps. Nos enfants et petits-enfants, sur lesquels certains pleurent déjà, feront comme nous : ils travailleront et trouveront des solutions, je leur fais confiance. 

20190117_153309

Le 11

J’arrive à la vannerie où nous ne sommes que quatre avec un peu de retard. Michel, notre mentor, peut prendre son temps pour me montrer comment rattraper mon panier trop sec : j’en défais une partie pour ne garder que le fond. Nous replaçons des montants avec de l’osier humide et je remonte une partie du bord. Je finirai la prochaine fois. Avec Alain, un ancien, nous faisons le ménage et il me ramène à la maison en voiture. Alain est presque un pro : il a fait deux stages chez les vanniers de Lesneven, à l’association « Gwialenn Ar Vro » ( l’Osier du Pays ) qui comptent 27 passionnés qui font tout : de la cage à oiseaux au fauteuil, du boutok au panier à linge, à pêche et à bouteilles. Ils gèrent leurs plantations d’osiers. Ils accueillent des stagiaires deux fois par an en mars et octobre. Alain donne la plupart de ses paniers à des connaissances et va se lancer dans la confection d’un panier à chat pour sa fille. Je connais mes petits camarades par leur prénom, mais j’ignore leurs noms ou je ne les ai pas mémorisés.

Le 12

Coup de fil à JP durant lequel nous parlons de tout : de la brume qui couvre le paysage, en passant par feues les poules, la situation politique sur laquelle nous sommes d’accord, etc…Trop sympa comme diraient les jeunes !

Le 13

L’expression « faire la fête » tellement à la mode me laisse un goût amer, car mon foie ne supporte pas les excès ; Pour le dictionnaire, « faire la fête » c’est se faire plaisir. Voilà bien un vocable égoïste et éphémère, me semble-t-il. La vie, à contrario, peut nous être « fête » avec la joie de la contemplation de la nature, par exemple, qui se suffit à elle-même. Vivre la fête, c’est bien autre chose. « Mon cœur en fête » me fait goûter la joie des circonstances de la vie. Ainsi, j’étais dans la gratitude quand Michel, à la séance de vannerie, après avoir aiguisé un sécateur, a fait de même gracieusement pour le mien en me disant : « Tu feras attention de ne pas te couper ». Quelle gentille attention ! La bonté des gens m’émerveille, me met en joie. Leur joie grandit la mienne : J’ai du goût à regarder Alain ou Irina choisir calmement les brins d’osiers qu’ils vont emporter pour poursuivre leur ouvrage à la maison : Ils sont concentrés, ils vivent intensément l’instant présent. Ils travaillent merveilleusement bien, silencieusement. Le simple fait d’une rencontre avec l’autre est jubilatoire. « Faire la fête », c’est boire une eau qui nous laisse sur notre soif. C’est ce que Jésus explique à la samaritaine, si mes souvenirs sont bons. Mais avoir le cœur en fête… c’est tout un bonheur !

Le 14

Courses de Noël avec Joëlle ; dont un sapin qui sera installé cette année dans l’entrée. Sa place habituelle est prise par les orchidées en boutons qui n’aiment pas les déplacements. En voyant le blog de Véro, j’envisage de confectionner une autre sorte de « boules » pour sapin.

Le 15

Trombes d’eaux ce matin. Je me lance dans la confection en broderie de boules de Noël. Le fond est couleur liturgique de l’Avant : violet. Pour la broderie, J’ai choisi les couleurs du pays glazik (Quimper) : Blanc, bleu et jaune doré ; des couleurs un peu froides d’automne qui annoncent l’hiver, mais aussi la joie de Noël avec l’or. 

20190112_140712

9 décembre 2018

Petits billets de Novembre-suite

IMG_0368 (zygopabstia Plougastell)

Le 16

Qui ne connait la Canopée ici…Cette serre d’orchidées vient de se distinguer une nouvelle fois. Ses propriétaires Mr et Mme Berthelemy viennent de créer une orchidée du nom de ; « Zygopabstia Plougastell »au parfum délicat de narcisse et de poivre. Ce nom a été déposé à la Société Royale d’horticulture à Londres. C’est en croisant deux orchidées de leur collection, originaires du Brésil, qu’ils ont obtenu une nouvelle fleur. Les dominantes pourpre et violet de ces fleurs rappellent les tons de couleurs du costume de Plougastel. Les Berthelemy ont déjà été primés à plusieurs reprises, pour ses décors ainsi que les plantes, lors du Congrès européen des Orchidées à Paris. Les visiteurs de la Canopée connaissent l’attachement des créateurs pour la langue bretonne. Plusieurs créations portent déjà des noms bretons d’où les deux l de Plougastell.

Le 17

Ce matin, j’ai apporté des hortensias pour la décoration florale de l’église, que j’ai laissée à mes deux compagnes, pendant que j’allais chanter à l’oratoire. Elles ont fait un très joli travail, qui a ravi Mark qui descendait de l’orgue, lorsque je suis allée voir leur œuvre vers midi. Il a même pris une photo me rappelant qu’il en avait déjà fait d’autres fois en passant. C’est son côté artiste qui s’exprime. Les couleurs d’automne dans le soleil étaient magnifiques.

Le 18

Juste le temps d’embrasser les filles et Sébastien avant de filer au RV pour Quimper. Tonton, le parrain de notre Chef de Chorale, 90 ans est du voyage. Tous les choristes sont installés sur un plan incliné de fortune derrière l’autel. L’avantage est que nous aurons une vue épatante sur la cérémonie. Le filage se termine dans le brouhaha de l’assemblée qui arrive et s’installe. Superbe célébration qui dure près de 2h 30. L’apéritif, un verre de cidre et quelques petits gâteaux secs, se déroule au Lycée privé du Likes. A 19h il est temps de reprendre la route qui sera mouvementée à cause de travaux et des gilets jaunes. Arrivée au bercail vers 20h, fatigués mais contents d’avoir revu tous nos anciens curés, et une multitude de visages connus : bref une vraie fête de famille bien réjouissante

Le 19

Je me prépare pour l’intervention de demain.

 Résultat de recherche d'images pour "opération cataracte" 

Le 20

Debout 6h30. Arrivée du taxi à 8h20 : un remplaçant. Puis c’est la galère pour atteindre l’hôpital des Armées : Brest bouchonne partout avec les gilets jaunes qui s’ajoutent à hyper circulation du matin. Nous arrivons juste, juste, à l’heure ; mais je suis débarquée à un mauvais endroit qui m‘oblige à courir dans les allées de l’hôpital. J’arrive complètement essoufflée dans le service, où je vais attendre un bon moment, avant d’être conduite dans ma chambre occupée déjà par deux mamies. Puis viennent les soins préopératoires. C’est encore l’attente… puis la conduite au bloc, où l’anesthésiste constate que le cathéter ne marche pas : il faut en poser un autre. Bref, tout ceci fait monter ma tension.  Je pensais être détendue…mais j’ai entendu en fin d’intervention le terme « hypertendue » !...Enfin c’est l’installation en salle de réveil, bien que ce soit une opération sous anesthésie locale. Je me retrouve enfin dans ma chambre avec une mamie supplémentaire. Tout ce petit monde mange de bon appétit à une heure bien tardive pour le déjeuner de midi. La sieste est bien appréciée après toutes ces émotions. Contrôle de ma tension à plusieurs reprises, d’autant que je me retrouve avec un œil d’albinos, contrairement à mes camarades de chambrées.

Le 21

J’ai appréciée l’ambiance pleine de sagesse et d’humour de ces mamies. J’ai d’ailleurs fait le voyage de retours avec l’une d’elle. Comme ma conductrice de taxi était débordée et coincée dans les embouteillages, elle a accepté la proposition d’aide d’une collègue qui devait passer par ma ville. Ce petit détour arrangeait bien l’autre passagère, qui habite dans un lieu assez retiré. Elle ne savait pas où prendre les médicaments prescrits pour les trois semaines qui viennent. Nous avons donc de concert fait un passage à ma pharmacie avant de nous quitter devant la maison bleue. D’après ce que j’ai compris les chauffeurs de taxis sont actuellement débordés dans le coin. Ce matin réveil spontanée à 6h pour les premières gouttes de la journée. Les suivantes vers 14h et les dernières 22h. J’ai toujours mon œil d’albinos mais je vois très bien les couleurs beaucoup plus vives.

Le 22

Mon œil commence  reprendre une couleur normale, mais Marie-Françoise va assurer ma permanence au presbytère : j’ai accepté sa proposition d’aide. Je m’occupe dans la maison en bénissant le Seigneur pour cette grande fraternité des finistériens. Nous tenons le rythme des trois huit avec Mimi ; l’infirmière de l’hôpital était dubitative à tort.

Le 23

Je suis sortie un peu pour aller jusqu’au récupérateur de verres et au jardin jusqu’au composteur, mais l’air vif fait couler mes yeux. Je m’occupe donc dans la maison. Résultat de recherche d'images pour "pain" 

Le 24

 Je suis épatée de voir le nombre de personnes qui changent de profession. Un fonctionnaire s’amusait à pétrir pour le plaisir et distribuait ses créations à ses proches sans autres formes de publicité. C’est devenu une passion au point de tout lâcher pour faire une formation et de s’installer comme professionnel. Il officie chez lui d’où le terme de « Boulanger masqué ». Il ne propose que des pains bio de toutes sortes, au marché le jeudi et sur commande. Il habite à 800m d’ici et ne travaille que sur commande pour viser le zéro déchet. Bravo aussi à Bénédicte qui s’investit dans une partie de la profession de mes parents : la réfection des fauteuils et chaises.

Le 25

Messe célébrée par notre curé assisté de notre nouveau diacre. Un pot nous attendait au fond de l’église à la fin de la célébration. Quelle assemblée sympathique pour la fête du Christ Roi qui clôture l’année liturgique ! Sébastien, Cécile et Kim m’attendaient avec Michel pour le déjeuner : un bon pot au feu en plat de résistance. J’ai fait l’inventaire de mon armoire avec Cécile et Kim qui a trouvé son bonheur dans d’anciens vêtements : la mode est un éternel recommencement. Comme je ne porte guère de bijoux, elle a hérité des fantaisies qui vont avec et que je ne porte plus. Je suis ravie de vider les penderies en faisant plaisir. Quant à Cécile elle a trouvé à son goût mon premier panier en osier pourtant raté, des boites de thé vides et des pots « le parfait ». Super !

Le 26

Dernier jour de soleil, aussi je suis allée un peu au jardin m’occuper du bois que je rentre petit à petit dans la véranda pour le faire sécher car nous n’avons pas d’abri pour lui à l’extérieur. Le maire de la petite cité voisine de Loperhet, qui fait partie de notre ensemble paroissial, ne va pas briguer de cinquième mandat. Il veut laisser la place aux jeunes bien qu’il ait apprécié de travailler avec une équipe municipale très sympathique. Cependant, « le constat que je regrette, c’est l’agressivité des gens, leur impatience ou leur incompréhension. Chaque jour, j’ai 70 mails à traiter. C’est le rôle d’un maire de privilégier la paix sociale et ce n’est pas toujours facile. On doit s’efforcer d’échanger et de dialoguer dans le respect réciproque, sinon quelle image donnerons-nous à notre jeunesse ? » Je suis bien d’accord avec lui et Je suis triste du manque de respect pour tous nos élus L’Ironie, qui n’a rien à voir avec l’humour, et la grossièreté n’apportent rien de bon pour la démocratie. Je suis étonnée que certains ne comprennent pas cela, qui est pourtant le B A BA du vivre ensemble, de la civilité.

Le 27

Il pleut sans arrêt depuis ce matin, j’ai donc juste mis le nez dehors pour aller à la boulangerie. Visite pour le plaisir de se voir (David)  et coups de fil ont égayé l’après-midi, dont celui de l’hôpital pour l’intervention de Jeudi. Longue conversation en particulier avec JP.

Le 28

La pluie en continu assombrit la journée qui pourtant s’émaille de joie : visite en coup de vent de Joëlle, toujours débordée. J’essaie de faire du vide !... A qui vais-je proposer la vie de St François en breton ? A MF, c’est la seule qui le parle à peu près couramment. Cette lecture lui sera un exercice ; une bible ancienne va rejoindre le groupe de prière. Il faut se creuser les méninges pour trouver à qui donner. « Breiz bocage » se décarcasse, comme dirait Ducros, pour sauver les haies arborées et faire renaitre les talus afin de protéger les rivières et l’eau qui risque de manquer. Ceci a un coût, aidé par le programme de financement du fonds européen agricole pour le développement rural. En effet pour refaire 103m de haie bocagère chez un agriculteur, il a fallu un apport de 450m3 de terre et planter des noisetiers, chênes, châtaigniers. Cependant 1% du bocage disparait en Bretagne tous les ans. Aussi le syndicat mixte du Trégor s’investit dans ce programme agroforestier. Ces arbres de haies bocagères servaient auparavant en priorité à fabriquer des meubles. D’où ceux si jolis en merisiers et poiriers d’Ille et Vilaine. Les chutes servaient pour le chauffage. Replanter participe donc à un futur circuit court de bois.

Le 29

J’anticipe pour demain où je risque de ne pas voir grand-chose en sortant de l’hôpital. Je suis heureuse de cette nouvelle idée mise en pratique par une ancienne infirmière : elle a racheté un car déclassé et l’a fait aménager en espace de cinq chambres et salles de bain, à louer à des particulier pour des fêtes de famille : un hôtel à domicile et itinérant, style camping-car. Le recyclage est en bonne voie et cela ne fait que commencer !

Le 30

Tout c’est bien passé mais j’ai un hématome au coin de l’œil, ce qui peut arriver. Pour le reste tout est OK. Mimi est devenu mon infirmier, il me met les gouttes dans les yeux trois fois par jour. Malgré le soleil, je reste à la maison, un coup d’air dans l’œil n’arrangerait pas les choses. Hier, toujours à quatre dans la chambre, nous avons eu des angoisses post-opératoires : l’une des patientes qui avait déjà perdu un œil lors d’une chute, contrairement aux trois autres mamies, dont je faisais partie, qui voyaient à travers une sorte de nuage blanc, ne voyait rien. C’était le noir complet. Elle avait déjà fait deux malaises en salle de réveil dus probablement au stress. Finalement au bout d’une demi-heure, elle a commencé à voir une lueur puis à distinguer des formes : quel « ouf » de soulagement ! Le personnel a beau dire : c’est normal, il y a de quoi angoisser !! … J’en étais malade de peur pour elle. On se sent bien impuissant, mais il reste la prière… Nous sommes rentrées par le même  taxi, car c’est une ancienne cliente de Michel qui habite le coin. Pour mes deux brefs séjours à l’hôpital, j’ai donc eu quatre chauffeurs différents ! Heureusement, ils s’arrangent bien entre eux. Béni-soit le Seigneur.

Résultat de recherche d'images pour "taxi"

8 décembre 2018

Petits billets de Joëlle de Novembre

 

Le 1° novembre

Avant de monter à l’église pour une ultime répétition chorale avant l’office, j’ai dû ramasser sur le trottoir un chapelet de crottes de chien ! Ce fût le moment de me remémorer les béatitudes en particulier « Heureux les doux car ils obtiendront la terre en héritage ». Ce n’est pas de me courber vers cette terre qui  m‘importe, mais l’incivilité des gens me révolte. La chorale, réduite à sept, a animé de tout son cœur la célébration. L’après-midi avec Génia et Vincent, nous sommes allés au Breuriez de la chapelle de Notre-Dame de la Fontaine Blanche, celui de notre quartier, dans l’espérance pour eux d’acheter des pommes. Las, André nous a expliqué que les vergers produisent beaucoup une année sur deux. Cette année néfaste s’est doublée d’un temps exécrable au printemps, et d’une pénurie sévère de pollinisateurs, d’où une récolte minime pour sauver la fête de toussaint. 

Le 2

« Vert le Jardin », en la personne de son fondateur et une permanente (que je connais de vue et vise et versa) sont venus ce matin récupérer le Châtaignier. Ils sont très contents et se sont extasiés devant la beauté de l’arbre, qu’ils ont déterré en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et placé dans une lessiveuse. Ils vont le mettre un peu en jauge avant de le replanter. Mr Michel Campion m’a expliqué  que l’on peut couper les grosses racines lors d’un transfert, mais il faut impérativement préserver les radicelles car ce sont elles qui vont faire repartir l’arbre. Ils ont emporté en sus un petit laurier et un frêne. Je leur réserve pour un peu plus tard  un cerisier de cette année. Je leur ai offert de venir prendre toutes les fleurs qu’ils désirent car elles prolifèrent allègrement. Ils ont trouvé mon composte super beau et m’ont dit que les jardins partagés de Goarem-goz en manque. Michel m’a assuré qu’il va garder notre adresse dans sa mémoire. Vincent est parti ce matin, Génia et Sacha partent en début d’après- midi avec Nathalie pour leur fiesta des cinquantenaires. 

IMG_0331

Le 3

Je reviens sur notre breuriez. L’instigateur et animateur, Loïc, vit dans la nostalgie des siècles passés : « Le Gwezenn an anaon » c’est la tradition des traditions à Plougastel. S’il y avait jadis un moment de cohésion entre les gens, c’était bien ce jours-là quand tout le monde se retrouvait autour de l’arbre ». Il en a l’aspect extérieur avec ses cheveux longs et porte le costume comme nous mettions notre habit du dimanche dans notre jeunesse. La célébration s’est déroulée en breton, sauf la lecture de qohéleth et l’évangile dans les deux langues. Les chants religieux m’étaient connus grâce à la chorale, mais ignorés des deux tiers de l’assemblée présente. Celle si se composait tout au plus d’une quinzaine de paroissiens pratiquants, d’un certain âge, le reste de bretonnants  et d’adeptes de l’école Diwan, d’écolos amoureux des traditions venant de la culture celte. A mie-célébration après avoir cité Roger, notre ancien sacristain décédé dans l’année et ancien habitant du village, Loïc nous a fait déserter la chapelle pour nous rendre près de la fontaine, à l’origine un lieu de culte druidique. Le  buste d’une statue de déesse de la fertilité y a été découvert il a plusieurs années. Les porteurs  des deux arbres à pommes, faits de bois de houx piqué de pommes, ont donc tourné trois fois autour de la fontaine avant la distribution des petits pains (dits autrefois petits pains des morts) et des pommes. L’argent récolté lors de la quête va aller cette année au CCFD. La jeunesse bretonne qui ne met plus guère les pieds à l’église renoue avec les traditions ancestrales. (Un article est paru dans Ouest-France du dimanche) Image associéeLe 4

Il pleut depuis ce matin. Aussi je regarde avec intérêt l’émission « vente directe, du champs à l’assiette » sur la 5. J’y apprends en particulier que le marché de Grabels est le top, grâce à ses étiquetages éthiques colorés. La révolution alimentaire me semble en bonne voie, malgré les essais de récupération de la grande distribution. Mais j’y apprends également que la fraude se glisse aussi dans ce courant, par manque de législation sur le bio : Un éleveur de cochons noirs, dont la notoriété commençait à s’étendre, s’est fait volé son identité en image (photo récupérée), par un malfrat et a failli tout perdre, car les produits vendus par l’intrus était loin de la qualité espérée par le client. Heureusement la gendarmerie a trouvé le coupable. (Je pense alors à la parabole du bon grain et de l’ivraie : nos amis les gendarmes ont joué le rôle du moissonneur) Alléluia ! Je reste toujours aussi étonnée devant ce genre de prédateur.

Le 5

Grâce à une éclaircie en début d’après-midi samedi, David a tondu la pelouse une dernière fois avant les » miz du », les mois noirs ou sombres, qui arrivent. Il va pouvoir couvrir ses buttes avec ce mélange d’herbe et surtout de feuilles mortes. Une petite partie est allée dans mon composter. Une odeur de fumée de bois nous chatouille agréablement les narines. Pour l’ordination de William nous apprenons un nouveau Notre Père, celui du Père Thomas l’Ospital, qui sera par la suite chanté dans la paroisse.

Le 6

Après l’humidité d’hier cela fait plaisir de voir le soleil. Comme je n’ai pas pu me rendre à la répétition du « Notre Père » samedi, je l’écoute sur l’ordinateur un peu en bouche pour bien le mémoriser pour la prochaine répétition samedi. Les montants de mon panier en osier et un certain nombre de brins ont trempé toute la semaine dans l’eau. J’espère qu’ils sont restés souples…J’ai fini le panier, mais j’ai bien été aidé par une élève, notre moniteur étant parti à 16 à son cours de dessin. Mon ouvrage  n’est pas extra, mais il parait que c’est toujours ainsi pour les premières oeuvres. L’important étant d’apprendre la technique, ensuite vient l’esthétique. Pour l’heure, je manque de force dans les doigts et me retrouve avec des bleus, tellement il faut souquer sur les brins d’osier. Avec la pluie qui tombe il sera plus facile de les garder humides durant la semaine.

Le 7

Le sol est détrempé par les trombes d’eau. J’ai pu, malgré une atmosphère maussade, me rendre à la médiathèque me fournir en lecture, bien appréciée par les temps qui courent. Ma fraternité franciscaine se réduit et risque de ne plus exister, la santé de ses membres qui vieillissent laissant à désirer. Résultat de recherche d'images pour "mary lester" 

Le 8

La vie se réfugie dans la maison cocon. Heureusement, le téléphone marche bien pour les nouvelles. Je compagnonne avec « Mary Lester ».

Le 9

Je me suis couchée de très bonne heure : 21h, j’ai lu un peu et ensuite éteint la lumière. J’ai dormi quasiment toute la nuit, mieux que depuis bien longtemps. Donc, la télé ne favorise guère le sommeil. Je vais attendre de l’expérimenter plusieurs fois avant de crier victoire. L’église, qui a été reconstruite avec du sable qui laisse à désirer, fabrique du salpêtre à haute dose. Des travaux ont dû être entrepris pour l’éliminer des murs. Les lieux sont fermés pour deux jours dans un premier temps. J’ai donc trouvé porte close ornée d’un bel avis, en allant faire ma garde. Je m’arrête en effet un petit moment à l’autel de la Vierge avant de gagner le bureau du presbytère. Alors, Je suis passée au cimetière magnifiquement fleuri, où j’ai relevé moult compositions renversées par le vent méchant.

Le 10

Je me cherchais une raison de remettre le nez dehors, car il me faut monter deux fois par jour dans le centre bourg pour faire ma demi-heure de marche quotidienne. Ce matin j’étais à la répétition de chorale au presbytère où Annie nous a préparé un livret de partitions pour L’ordination diaconale. Or un mail de la médiathèque m’attendait, m’indiquant que mon livre réservé était arrivé. Epatant ! Aller vers les autres, n’est pas vivre la fraternité ? Au retour, j’ai donc fait la guide touristique sur l’agora car se repérer sur les photos anciennes exposées n’est pas évident avec les destructions survenues pendant la  guerre. Les guirlandes de petits drapeaux sont déjà en place pour la fête de demain. La messe exceptionnellement à lieu à 10h. En effet, l’église accueille pour l’office les associations d’anciens combattants avant la cérémonie au monument aux morts. Fasse le ciel qu’il ne pleuve pas trop cette nuit ! Résultat de recherche d'images pour "monument aux morts plougastel" 

Le 11

Le temps est clément en ce jour du souvenir. Belle messe avec 11mm de silence à 11h pendant que les cloches sonnent. Nous quittons l’église pour la place du monument au mort pour la cérémonie civile. Les noms des 116 morts de notre petite ville sont égrenés par les enfants des écoles ; puis c’est le pot en mairie où je croise en autres personnes le propriétaire du jardin où je vais cueillir du buis quand j’en ai besoin. Or Génia m’a demandé une jardinière avec du buis bicolore. Je lui ai donc annoncé mon passage dans sa propriété, qui ressemble maintenant à une forêt vierge. Depuis le décès de ses frères, il n’a guère le goût du jardinage ou plutôt du débroussaillage.

Le 12

Les pots en mairie sont toujours un moment de retrouvailles et d’échanges. C’est ainsi que Sophie, accompagnée de Katell que j’ai connue petite fille au début du renouveau à Brest, m’a raconté ses avancées en matière de scoutisme. Elle persévère malgré la difficulté de recrutement tant des enfants que des accompagnants ? Beaucoup de familles ignorent ce qu’est le scoutisme. Je les ai encouragées, et proposé mes services pour les introduire auprès de personnes qui peuvent les aider. C’est le rôle des ainés.

Le 13

Comme le temps le permettait, j’ai jardiner un peu, bien que la terre soit très lourde d’humidité, dans le carré des framboisiers où les mauvaises herbes s’épanouissaient allègrement, ainsi qu’un multitude de petits arbres dont les graines sont distribuées par les oiseaux. Quand j’aurais terminé cet espace je vais y mettre du compost et pailler avec des feuilles mortes. Je monte cet après-midi à la vannerie pour faire un nouveau panier.

Le 14

Après les actualités, j’ai regardé une émission pour moi inhabituelle : « Ca commence aujourd’hui » Car les invités étaient des aristocrates La princesse Marie-Caroline de Bourbon-Sicile et ses deux filles, le prince Charles-Henri de Lobosvitch et Une aristocrate sans titre particulier. Ils ont parlé des valeurs de ces grandes familles qui pour eux n’en fait qu’une, car ils se connaissent tous. J’ai beaucoup aimé : la valeur de la famille, le travail, la simplicité, la religion avec l’exercice de la charité. Le rejet de la frivolité si développée à notre époque. J’ai retrouvé l’ambiance, si chère à mon cœur, de mon collège de L’Adoration.

Le 15

Hier soir, je me suis régalée, ainsi que Mimi, une nouvelle fois avec l’émission « des racines et des ailes » Que la France est jolie, vivante. Je suis épatée par les initiatives des jeunes en province tels ces jeunes éleveurs de moutons qui ont remis en marche la filière laine, du début jusqu’à le vente des vêtements confectionnés. Comme Isabelle avec sa laine d’alpaga. Et çà marche ! J’essaie de travailler un peu chaque jour au jardin. Hier j’ai terminé le coin des framboisiers : sarclé, replanté de nouveaux plans pris ailleurs dans le jardin, et pailler avec des feuilles d’arbres que j’ai ratissées sur la pelouse. J’étais assez contente de moi. 

IMG_0366

10 novembre 2018

Les petits billets de Joëlle d'Octobre

 Résultat de recherche d'images pour "feu de cheminée"Le 1° Octobre

 J’ai rentré hier après-midi quelques bûches dans la véranda en vue des futures flambées, afin de bien les sécher. Il est encore un peu tôt pour allumer le chauffage, mais se déplacer dans la maison en petit pull n’est plus de mise le matin et dans la soirée. Cependant le soleil sur les baies vitrées donne une agréable chaleur dans la journée.

Le 2

Le soleil a du mal à se lever et nous aussi. Le crachin s’installe au moment où David arrive pour bavarder autour d’un petit café en attendant Michel parti faire des courses. Cet après-midi je me lance dans la vannerie : ma vue me permet cette activité contrairement à la broderie ce trimestre. Nous avons inauguré le chauffage par la cheminée dans l’après-midi. Si la température continue de baisser, il faudra passer à la pompe à chaleur.

Le 3

Debout de bonne heure pour accueillir le livreur de fuel, nous avons attendu en vain. Il ne vient que demain ?...Qui a fait l’erreur ?? Mais le soleil est revenu réchauffer la maison dans l’après-midi. Il fait même chaud à faire quelques courses dans le bourg. La gauche a réussi à faire interrompre la coloration du troisième petit calvaire, celui du carrefour de Kervern. Les ouvriers ont donc démonté l’échafaudage. Laisser les choses en l’état me semble ridicule…La population n’a jusqu’à présent pas eu le loisir de donner son avis, sauf moi, car j’ai réalisé après coup, que la personne que j’ai croisée il y a quelques temps qui prenait des photos du calvaire de Kertanguy est la meneuse de la revendication. Il va y avoir une suite au feuilleton « Calvaires ».Ce soir nous prierons pour Ombeline au groupe de prière.

.Résultat de recherche d'images pour "poulailler à etages" 

Le 4

Fête de la Saint-François. Frère soleil est des nôtres. J’ai trouvé épatante l’idée des poulaillers à étages, pour récolter les déchets de cuisine, en ville. Son inventrice, ancienne architecte d’intérieur, l’a testé dans une ville moyenne et le concept  marche très bien. Bien sûr il faut régulièrement nettoyer les lieux et récolter les œufs qui sont donnés à celui qui se trouve là avec ses déchets. Ce qui me plait moins, lu dans « Challenge », est le fait que le tout électrique pour les voitures va engendrer plus de pollution que le gasoil, à cause des besoins en métaux rares pour les batteries. Ce serait donc une fausse bonne idée ??...Le livreur de fuel est passé cet après-midi.

Le 5

William vient me chercher ce soir pour la répétition de chants, en vue de la messe de rentrée de la grande paroisse à Guipavas dimanche. Quelle grâce est la nôtre, d’avoir bientôt un diacre qui nous connait bien. J’espère pouvoir aller à son ordination à Quimper : il y aura certainement un co-voiturage. J’ai regardé l’hommage à Charles Aznavour à la TV ce matin. J’ai aimé la sobriété de la cérémonie et l’intervention du président de la république.20181006_111319_resized

 

Le 6

Bien qu’il n’y ait pas de messe dimanche ici, il y a un mariage cet après-midi : le marié a apporté un bouquet de huit roses. C’est insuffisant pour une vraie décoration, mais avec l’apport de l’équipe fleur et celui de Claudie, nous avons pu faire un superbe ornement pris en photo par mes compagnes. William, qui a accompagné les futurs mariés dans leur préparation, est venu faire un tour afin de voir comment se présente les choses. Il est très satisfait et nous de même. 

20180421_111533_resized

Le 7

Co-voiturage avec William et Maryvonne : nous sommes trois choristes. Belle messe de rentrée qui a fini sur une fausse note, car les consignes d’interprétation du chant d’envoi n’ont pas été respectées par les absents aux répétitions ; ce qui a mis l’organiste de mauvaise humeur. Ce sont les petits aléas de la vie paroissiale qui peuvent cependant avoir des conséquences fâcheuses : le renvoi de son tablier par le chef de chœur et organiste, d’un certain âge, donc usé par ces contretemps. La mise en route des grandes paroisses va demander encore un peu de temps et beaucoup d’indulgence. Notre curé nous a présenté les deux futurs diacres de notre paroisse nouvelle dont William ainsi que les membres du conseil dont notre chère Claudie.

Le 8

Malgré le soleil, il fait froid le matin : 16°. Aussi d’un commun accord avec Mimi, nous avons décidé de mettre la pompe à chaleur en route. J’ai aperçu des volutes de fumée sortant de la cheminée de notre voisin : il a pris la même décision que nous. Joëlle, arrivée pour le café, m’a proposé une action SEL : « tu vas porter ma lettre à la poste et je passe l’aspirateur dans la salle. » D’accord ; et à la poste,  je croise David qui me partage ses nouveaux projets.  En me rendant au secours populaire, avec Joëlle bien entendu, j’ai constaté qu’un des hortensias n’est plus que l’ombre de lui-même et fait place à un trou dans la haie. En avisant une bouteille de bière sur le trottoir, nous en avons déduit que quelqu’un a dû s’étaler dessus hier…après le match de foot peut-être ??

Résultat de recherche d'images pour "osier" 

Le 9

La poubelle est cassée, c’est Michel qui l’a constaté en allant relever le courrier. J’ai donc téléphoné au service déchèterie de Brest qui va venir demain nous la changer. Nous pensions à du vandalisme, mais il semblerait que ce soit plutôt lors du ramassage avec la benne, selon la personne qui a pris mon appel. La vannerie est plus dure que je ne pensais ; non pas sur la manière de faire que sur le plan physique. Tirer sur les brins d’osier demande de la force…et je n’en ai plus guère dans les mains. Je rentre donc vannée. Je dois par ailleurs garder les brins d’osier dans l’eau jusqu’à la prochaine séance, sinon ils cassent.

Le 10

C’était le tour d‘Aristo d’aller voir son docteur. Comme il est moins vif, il a maintenant onze ans et trois mois, je peux le piéger plus facilement pour le mettre dans sa boite pour voyager. Il ne goûte guère cet habitacle, sauf chez le vétérinaire où elle lui sert de refuge et dont il ne veut pas sortir. Il nous a boudés pour sa sieste faite dans le jardin, où j’ai essayé de mettre un peu d’ordre dans la haie d’hortensias. Je vais mettre un nouveau plan (récupéré dans une jardinière fanée à l’église) pour boucher le trou. Je n’aime pas jeter les plans des jardinières qui sont laissées à l’église après les obsèques. J’essaie de les donner à qui est content de les replanter ou s’en occuper.

Le 11

Un peu de pluie est tombée cette nuit, elle a fait du bien à la terre ; et le vent a chassé les nuages. Finalement on nous échange la poubelle aujourd’hui ; il n’est pas nécessaire d’attendre, il suffit de mettre sur le trottoir celle qui est endommagée. Les préposés feront l’échange. J’en ai profité pour demander les coordonnés de l’association « Vert le Jardin »qui a repris la « Ferme à Raymond » à Guipavas  et qui dispose de suffisamment hectares pour faire un reboisement de diverses essences de feuillus. J’ai passé un coup de fils pour proposer mon châtaignier de deux ans : réponse sous peu. 

Résultat de recherche d'images pour "petit chataignier" 

Le 12

Visite aux aurores à la chirurgienne ophtalmologiste. Il y a tellement de vent sur la presqu’île que Servane, ma conductrice craint le passage du pont de l’Iroise ; mais moi je suis sereine. Le vent est nettement moins fort sur Brest, la circulation est fluide et une place nous attend dans le petit parking de l’hôpital des armées. Merci, mon ange gardien ! Nous avons bouclé notre tour en trois heures. La suite se passe le mois prochain. « Vert le jardin » est content de prendre mon châtaignier pour son futur reboisement et moi, je suis heureuse pour mon arbre que j’aime beaucoup. Je suis passée en coup de vent chez Rose-Marie pour lui porter des boutures et des graines pour son petit jardin.

Le 13

Le vent ne cesse pas et il a emporté la planche–ascenseur d’Aristo : incroyable mais vrai ! Le plus étonnant est qu’il ne pleut pas ; mais nous ne perdons pour attendre demain. Nous nous sommes vaccinés mutuellement pour la grippe après que j’ai eu le feu vert de notre cardiologue que j’ai vu ce matin. Mon traitement est parfait et à continuer.

Le 14

Beaucoup de changement à la paroisse en ce début d’année. Thomas et Lucina nous quittent pour fonder une nouvelle Arche à Annecy. Le père André, trop fatigué, cesse son service d’aumônerie à l’Arche et c’est le père Jean-Jacques, nôtre prêtre résident, qui va le remplacer. Il est super content de ce nouveau service. Un appel aux services paroissiaux est lancé ??....Attendons les bonnes volontés. Michel a remis l’ascenseur de son grand copain Aristo en place.

Le 15

Visite surprise de David qui nous raconte les péripéties de sa vie. Je lui donne les carnets d’échange, que nous avons cousus avec Joëlle, pour la BLE de dimanche prochain. Dans le dernier livret de l’OFS, j’ai lu la vie d’un futur saint : John Bradburne, un vagabond franciscain en quête de Dieu et de sens. Sa vie est un vrai roman. Il me fait penser à la fois aux  Saints : François d’Assise, Benoit Labbe, Pierre Damien et Charles de Foucault puisqu’il est mort martyr, enlevé, jugé et exécuté en septembre 1979 par la guérilla en Rhodésie. Pour mieux le connaitre : « John Bradburne, le vagabond de Dieu » par Didier Rance. Préface de Jean Vanier. ( Salvator, 2012) grand prix catholique de littérature 2013. La vie des saints me passionne toujours autant.Résultat de recherche d'images pour "john bradburne"

Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>
Carpe Diem
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 224 007
Publicité