Le 16

Fleurissement de l’église où il fait plus frais. Nous n’avons pas manqué de fleurs malgré la sécheresse qui s’installe. Mes copines sont toujours contentes des retrouvailles. Finalement Vincent rentre dormir à la maison pour pouvoir repartir assez tôt pour Paris. 

Le 17

Lever de bonne heure car il fait déjà chaud et la chatte souhaite sortir à la fraîche et je la comprend, car avec un manteau de fourrure par cette chaleur ce n’est pas une sinécure ! Je quitte la messe un peu avant la fin pour ne pas faire attendre Vincent. Il prend la route vers 11h. Après nous avoir conté rapidement sa galère pour rentrer du port du Tinduff à 3h du matin, après que le bateau se soit encalminé malgré ses avertissements au reste de l’équipage, qui aurait du écouter un gars du pays au lieu d’être trop optimiste. Vincent et Patrice ont dû sauter du bateau pour le tirer un peu. Ils ont eu de l’eau presque jusqu’à la taille et se sont enfoncés jusqu’aux genoux dans la vase. Vincent y a laissé ses chaussures !  ( il était très content) Quand à Patrice il s’est bien raboté les pieds sur les huîtres !...  Sébastien et les petites filles sont venus déjeuner.

Le 18

J’avais repéré des branches du cèdre qui pouvaient, en cas de vent et d’orage, toucher les fils électriques qui desservent la maison de Fabrice. Notre jardinier élagueur, prévenu hier, a eu la gentillesse de venir dès ce matin régler le problème, car la pluie est annoncée pour demain avec du vent : il est monté sur le toit de sa camionnette, qui selon ses dires ne risque rien, et avec une scie électrique fixée à un manche, il a élagué les branches compromettantes. J’étais bien contente de le voir redescendre de son perchoir. Il part maintenant en vacances dans le sud !!…Chloé n’est pas venue ce matin et se proposait de venir demain. Je l’en ai dissuadé car Michel sera, je pense trop fatigué par sa virée à Brest.

Le 19

RV pour Michel en cardiologie pour un examen à l’hôpital. Nous partons avec notre taxi habituel, surchargé de courses, de manière anticipée à 9h45, munis d’un fauteuil roulant car les couloirs de « La Cavale blanche » n’en finissent pas. Cela me permet d’aller tranquillement chercher les étiquettes à l’entrée. Prise en charge pour l’examen avec un heure de retard soit 12h. L’examen  s’est bien passé  et le résultat est satisfaisant. Comme notre taxi ne peut venir nous rechercher qu’à 14h, nous allons déguster un gâteau et un café dans le hall d’entrée en attendant et Mimi tient admirablement le coup à ma grande surprise. Retour à la maison à 14h45. Je pense que la pluie de ce matin l’a ragaillardi, car la chaleur est redevenue normale pour la saison. Une bonne sieste fait suite…

Le 20

Le temps est gris et seul un semblant de bruine nous arrive. J’en profite pour dégivrer le congélateur qui en avait bien besoin. Il a toujours fait beaucoup de glace, ce qui  me fait me demander s’il a  été bien installé ??. Peut-être serait-il bien de le changer, car il a un certain âge ?... Depuis trois semaines nous regardons l’émission « Des avions du bout du monde » qui plaît bien à Michel, car il aurait aimé être pilote si...Mais il a fait Kiné, ce qui lui a donné beaucoup de joie.

Le 21

Un été normal semble être revenu. Avant-dernier tri au SP qui fermera demain pour trois semaines. La chatte qui était habituée à se promener avec ses anciens maîtres et leurs chiens m’a accompagnée jusqu’au point recyclage des verres du rond-point. Heureusement il n’y a pas trop de circulation et la ballade est courte. J’avoue ne pas être très sereine malgré tout. La maison du bout de la rue en face du cabinet médical a changée d’habitants : un très grand camion+une immense remorque, en  provenance de Toulon, ont stationné une partie de la journée pour débarquer le contenu de cette dernière. C’est souvent l’époque des déménagements dans la Marine ??

Le 22

Notre aide ménagère a récupéré sa voiture, elle a donc débuté plus tard son intervention ce qui m’arrange moins, car pour la fermeture annuelle et le début des vacances, il y a un pot au SP en fin de distribution. Lors du tri, Françoise, une copine connue dans une autre association et retrouvée au SP  m’a demandé de consulter les journaux que j’ai mis de côté pour allumer le poêle de mes petits amis qui se chauffent au bois. Elle me les rendra ensuite.Le journal dorénavant servira trois fois : très bien !

Le 23

Après des courses très tôt, Je cuisine pour demain, ce qui me permet de vider le réfrigérateur. Il pleut un tout petit peu...cela sauvera-t-il les hortensias ?...

   Le 24

En sortant de la messe, j’ai croisé Mathilde qui a le même jardinier que nous. Elle regrette l’ancien qui savait tout organiser de lui-même. J’ai aussi pu bavarder avec Marie Claude qui s’occupe de son mari depuis 12 ans. Il a la maladie de Parkinson. Il a participé pendant des années au groupe de prière avec assiduité. Iffic est un très gentil monsieur. Le temps s’est rafraîchi, aussi hier, j’ai préparé un coucous que Sébastien a apprécié. 

Le 25

Pas de cuisine à faire car il y a suffisamment de restes au frais. Il pleut par ondées espacées qui vont, je l’espère, ragaillardir la végétation devant laquelle je me désole. La lessive sèche dans la véranda. C’est Elisa Douillard, la plougastellen, qui est devenue la reine de Cornouaille. Il y a trente ans sa mère fût déjà demoiselle d’honneur ; Le thème de sa causerie : la coiffe de Plougastel. Elle se présentait en robe de mariée.

Le 26

La minette est une acrobate : elle saute du toit de la véranda sur la pelouse quand elle trouve porte close pour sortir la nuit, car nous laissons le fenêtre de la chambre ouverte. Mais elle ne peut plus rentrer faute d’ascenseur ; Il va falloir trouver une planche ad hoc pour le refaire.

Le 27

Nous nous régalons (surtout moi) devant « Silence ça pousse » sur la 5. les animateurs présentent tous les jours des astuces, des reportages très intéressants. J’ai pris contact avec une entreprise d’ici pour avoir un avis sur la grande verrière de la salle qu’il faut changer  me semble t’il. Elle a plus de trente ans et les joints laissent à désirer, l’eau s’infiltre également dans certains  doubles vitrages.

Le 28

la Kiné est positive au covid ? Donc pas de promenade pour Michel qui a tendance à lézarder de plus en plus ; il montre peu d’enthousiasme à mes sollicitations de sorties au jardin ou dans la rue, ce qu’il n’ose faire avec la kiné. Mais « Miracle » aujourd’hui, il a accepté de descendre se mettre à l’ombre du cerisier et une fois installé il serait bien resté plus longtemps que je n’avais prévu, car il faut ensuite garder quelques forces pour remonter.

Le 29

Je crains l’envolée de la chaleur pour aujourd’hui, où pas un nuage n’annonce une bienfaisante petite ondée à laquelle le jardin aspire.

Le 30

Grâce à un ciel nuageux la chaleur reste supportable. Pierre-Jean fait cette année des récoltes  impressionnantes de tomates, salades, concombres,...dans ses carrés potagers car il n’y a pas de mildiou comme l’an passé trop humide. 

Le 31

La messe était célébrée par un prêtre camerounais. Je n’ai, hélas comme d’autres, guère entendu les propos de son homélie à cause de son accent très prononcé. Le diacre était de passage également. Merci à eux d’avoir suppléé à notre clergé habituel en repos bien mérité.

Le 1°juillet

Bonjour juillet sous le soleil...Retour au SP où je retrouve Jean-Claude, le nouveau bénévole, qui s’en fiche royalement, comme moi, des petites frustrations des uns ou des autres. Nous sommes là pour rendre service et les histoires de préséance, d’autorité, ne nous intéressent nullement. Je dis cela, car un couple de la région parisienne est passé voir notre structure artisanale par rapport à la leur qui a en charge 1300 allocataires. Rien à voir avec les 134 nôtres. Ils ont vu que nous sommes les petites mains du tri, dans une pièce un peu à l’écart.  Personnellement cela me convient très bien.

Le 2

Table ronde au presbytère de tous les services de la liturgie. Une douzaine de bénévoles a répondu à l’appel  et trois étaient excusés. J’apprends que nos prêtres vont résider au presbytère de Plougastel. Super ! Mark se propose d’aider les animateurs, et ceux qui le désirent, pour le chant des psaumes. Le besoin de formation pour les sacristains est constaté et demandé. En bref : ça bouge…

Le 3

Messe avec un jeune prêtre ordonné l’an passé. Elle est servie par des scouts marins venus de Normandie: superbe homélie. La chatte est montée dans le cèdre et ne sait plus comment redescendre : je l’incite à se lancer pour venir me rejoindre au pied de l’arbre sans succès. Je vais donc quérir l’échelle qui ne sera finalement d’aucune nécessité car elle a fini par se décider à l’aventure du retour. Elle monte aussi dans les cerisiers pour en chasser les oiseaux.

Le 4

Retour de Chloé la Kiné. Nous admirons les paysages du Danemark et la ferveur de sa population pour le tour de France qui me laisse pantoise !

Le 5

Courses...Retour des livres à la médiathèque. Lessive séchée, au soleil. Nous restons un bon moment devant le tour de France qui est toujours au Danemark. Sacha, parti rejoindre sa grand-mère pour un mois en Bulgarie, est bien arrivé. Passage de Joëlle qui tient compagnie à Michel au jardin, pendant que je m’affaire dans la maison.

Le 6

Aujourd’hui, c’est l’enfer du Nord pour les coureurs sur les pavés !  Passage de  David, venu regarder le tour avec nous.

le 7

Temps gris pas handicapant pour faire du tri alimentaire, suivi de ménage pour laisser le local propre. David, le poil à gratter de la commune, a encore l’honneur du journal au sujet d’un terrain pour l’extension de la zone artisanale.

Le 8

En me rendant au SP ce matin, j’ai été klaxonnée alors que je marchais sur le trottoir. Le conducteur m’a fait signe de regarder derrière moi et j’ai vu Sparo sur mes talons. je pensais pourtant m’être éclipsée en catimini. Après avoir remercié le monsieur, j’ai dû rebrousser chemin pour ramener la vagabonde à la maison. Hélas en rentrant ce midi, j’ai aperçu la minette d’en face, celle de Fabrice, allongée sur le trottoir ; comme elle ne répondait pas à mon appel, je suis allée la voir et j’ai constaté avec tristesse qu’elle était morte : en la prenant dans mes bras j’ai vu qu’elle saignait du nez ; encore un fou du volant qui a dû la percuter, car les voitures roulent très vite dans cette portion de rue lorsqu’elles la remontent.

Le 9

Ciel tout bleu, il fait chaud. Le petit Thibaut a enterré sa petite chatte : j’avais de la peine devant son mutisme de tristesse lorsqu’il est venu la récupérer à la maison ; Fabrice m’avait demandé de la garder le temps qu’il prévienne Thibaut en douceur. Passage de Joëlle qui expérimente son nouveau vélo électrique.

Le 10

Les nuages s’effilochent dans le ciel malgré la chaleur. En rentrant de la messe, j’ai vu que celle de la télé se déroulait à la Pointe du Hock à Cancale : j’ai reconnu le paysage de la ville de vacances de mon enfance. L’Icône de Ste Jeanne Jugan m’a aussi orientée et confortée  dans ce souvenir. Hier soir, j’ai aussi revu avec plaisir « l’échappée belle » à St Malo et ses alentours dont Cancale. Mais le Cancale d’aujourd’hui est bien différent de celui de mon enfance sans touristes, ni guère de maisons secondaires ; c’était des plages quasi désertes, des champs et des landes…

Le 11

Comme je ne suis pas passée à la médiathèque, j’ai fouillé dans ma bibliothèque et trouvé un livre dont je me régale : « l’itinéraire de la vie spirituelle » de Bernard Peyrous ; Editions de l’Emmanuel. Je ne me souvenais plus l’avoir. Cela fait du bien de se replonger dans ce genre de livre ; c’est comme un bain de jouvence, par une chaleur anormale pour la Bretagne ! (27° 7 dans la salle malgré la mise en courants d’air)

Le 12

RV chez le généraliste pour Mimi afin de renouveler son ordonnance : c’est une remplaçante qui nous reçoit. La chaleur ne faiblit pas et nous fatigue un peu. Aussi j’ai fait des courses dès 9h et la circulation dans le magasin était très fluide. Ensuite calfeutrage dans la maison volets fermés pour garder un peu de fraicheur.

Le 13

Nous attendons Vincent ce soir : il vient pour ce long week-end naviguer avec ses amis comme à l’accoutumée tous les ans. 

Le 14

Cécile vient déjeuner avec nous. Elle arrive avec des cadeaux, comme toujours ; et repart avec ce qu’elle a glané dans la maison : une vieille boite de cubes Maggi et un vieux couvercle métallique de pot ( Le Parfait). (elle ne veut pas de neuf que l’on peut acheter chez Leclerc !) Vincent est parti dans la matinée retrouver ses amis au port du Château à Brest. Il repassera dimanche rapidement en fin de matinée avant de reprendre la route de la capitale. Sacha qui a obtenu son brevet avec la mention B, à son grand dépit car il espérait un TB, est accepté au lycée Paul Claudel, rue de Varennes non loin du ministère de Matignon. Pour rester à « Stanislas » il faut j’imagine, un TB, durant toute l’année. 

Le 15

Je suis dans les confitures d’abricots, les salades de fruits, les salades de légumes...la chaleur réduit l’appétit de certains, mais pas vraiment le mien d’après Michel. Après avoir piétiné toute la matinée pour le tri des fruits et légumes, les fleurs pour demain, je suis contente de m’installer dans mon fauteuil avec les pieds dans l’eau. Il faut peu de chose pour faire notre bonheur.

 Le 1° Juin

Un rappel de la médiathèque me fait souvenir que le temps passe très vite : je dois reporter les livres empruntés que j’ai d’ailleurs lus. Joëlle tient compagnie à Michel au jardin pendant que je m’absente. Ils constatent que les cerises jonchent la pelouse sous l’effet du vent, de la sécheresse ou des oiseaux?...nous n’en goûterons guère cette année encore ! Nous nous mettons à l’heure anglaise en regardant les préparatifs du jubilé de la reine dans « des racines et des ailes ». J’aime beaucoup la reine et chaque fois que je la revois dans l’abbaye, seule, si petite sur son banc lors des obsèques de prince Philippe cela me fend le coeur. 

Le 2

Passage de Joëlle. Courses en vue du week-end et repos : je fatigue plus vite en prenant de l’âge et j’aime bien aller à un rythme campagnard...Bucolique, qui laisse le temps de penser, de rêver...

le 3

Réveil de bonne heure car j’ai RV chez ma pédicure à 9h. Avant, je dois déjeuner avec Michel afin qu’il se repose en vue de son RV à la pharmacie pour sa vaccination anti covid. De retour vers 9h40, je l’aide à se préparer. Malgré le voyage en voiture qui est bref , la mise en route est assez ardue. De retour vers 10h45 ; Michel installé dans son fauteuil devant l’émission anglaise du jubilé sur BFMTV, je file au Secours pop où il y a peu d’arrivage ce matin, à l’image de celui d’hier. Cela va devenir de plus en plus compliqué d’aider les allocataires toujours plus nombreux. Grâce à Jean-Luc qui me ramène en voiture, je suis à la maison vers 11h45, avec mon cageot poule pour le voisin ; Quelle matinée !...Retour cet après-midi de Monique, notre aide ménagère, de son congé de trois semaines ; Avec son mari, elle a trouvé un appartement+garage à acheter, dans leur prix et bien situé à Brest. Ils attendent maintenant le feu vert de la banque qui ne devrait pas poser de problème : c’est donc encore une bonne nouvelle, Alléluia !

Le 4

Fleurs à l’église : nous ne sommes que deux. Claudie apporte des fleurs pour compléter ce que j’ai cueilli dans le jardin. J’attends l’apport d’Elvira qui se fait attendre jusqu’à 10h20 !...Elle s’est faite harponnée par leur voisin, qui contrairement à son habitude, lui partage ses misères : La charité prime sur tout. Finalement tout se termine bien par les félicitations de l’équipe « sacristains ». Nous avons privilégié les couleurs rouge et blanche pour le choeur en cette fête de Pentecôte. 

Le 5

Messe : Bonne nouvelle par l’intermédiaire d’Anne, ancienne aumonière à l’ehpad. Les sœurs nous invitent à venir chercher des fleurs là-bas en cas de besoin. Alléluia !  En septembre nous allons changer de curé. Malgré les bruits qui courent, J’attends les nouvelles officielles. Après le départ des enfants, je passe l’après-midi devant la TV : Jubilé de la Reine Elisabeth, et le tennis à Roland-Garros : cela repose mes jambes et me permet de piquer du nez de temps en temps.

Le 6 juin

Anniversaire du débarquement. Aujourd’hui il pleut, il n’y a personne dans les rues alentours. j’en profite pour flemmarder en lisant. Hier, à la sortie de la messe, c’était la quête pour l’hospitalité de Lourdes et Cathy était là avec Marie-Claude sa maman. J’ai connu sa famille dans le groupe de prière. Elle est de la génération des enfants, toujours aussi radieuse et joyeuse. Mariée à un turc, le plus gentil des hommes, elle regrette l’amalgame avec le président de la Turquie :  « les turcs ne sont pas Mr Erdogan ! »Nous regardons pour la xième fois « Le jour le plus long » dont j’essaie de me souvenir, au fur et à mesure, du nom des nombreux acteurs et je suis assez contente de ma performance. Pour l’instant ma tête va bien, Alléluia !

Le 7

Lever pas très tôt, mais il faut bien se secouer un peu. Aussi je vais faire quelques courses durant lesquelles je croise notre ancien associé avec son épouse avec qui j’échange quelques nouvelles. A nos âges elles ne sont pas toujours très brillantes, mais nous nous motivons autant que possible pour vivre normalement. Dans la foulée après le déjeuner, j’entreprends le nettoyage des vitres et montants de la véranda : je n’ose plus grimper sur l’escabeau aussi il reste un petit angle sale sur la verrière. Il va me falloir trouver une bonne volonté…

Le 8

Il pleut depuis trois jours de manière fort raisonnable, contrairement à d’autres régions ; aussi j’ai pu cueillir les premières framboises que je compte bien subtiliser aux oiseaux qui ont ravagé les cerisiers. Faute de pluie elles ne sont pas très grosses mais elles vont le devenir. Les coups de fil de Janig puis de Pierre-Jean  ont bien occupé la matinée. Joëlle de passage à l’heure du café, m’aide à terminer le ménage de la véranda ; je taille le jasmin et elle passe la serpillière. Michel surveille les travaux avant d’aller s’allonger sur le divan de la salle car les chaises d’agréments ne sont guère confortables pour lui. Une lessive a agrémenté le jardin en  s’agitant au vent. 

Le 9

Passage du père Sébastien qui m’informe que nous changeons bien de Curé ; C’est le père Grégoire de Kermenguy, 62 ans qui vient, après un an dans une autre paroisse pour se remettre dans le bain breton. Son neveu Erwan de Kermenguy est en poste à Landerneau.

Le 10

Programme habituel ce vendredi. Courses au supermarché, où je rencontre à la caisse une ancienne cliente de Michèle connue toute petite. Malgré mon masque elle m’a reconnue : sympathiques ces  brèves rencontres. 

Le 11

Mimi s’est levé tôt et a voulu faire d’abord sa toilette. Je ne l’ai pas contrarié car cela m’arrangeait bien pour partir faire des courses de bonne heure, mettre la lessive en route afin de la faire sécher au soleil. Je cuisine pour demain dans la foulée, car la journée s’annonce chargée : messe, repas avec Sébastien, défilé de la fête des fraises, vote….et repos !

Le 12

Après la messe, je suis allée voir la prestation du bagad sur l’agora et acheter 3 pots de confiture de fraises : ma contribution à la kermesse. Le défilé de la fête des fraises passe dans le carrefour à 50m de la maison.  Il a duré environ une heure de 13h30 à14h30 et j’ai attrapé un beau coup de soleil dans le cou !  J’ai été agréablement surprise de voir la quantité de jeunes musiciens de l’école de musique section bretonne, du bagadig et du bagad Adarré : les anciens qui ont doublé leur effectif. A 14h45 il y avait très peu de monde à l’Avel-Vor pour le vote, ce qui nous a bien arrangé car Mimi était déjà bien fatigué. Dans le couloir il y a une exposition de superbes photos sur les bagads et le cercle plougastel avec ses nouveaux costumes. L’équipe de brodeuses en crée tous les ans. 

Le 13

C’est la remplaçante de Chloé qui est venue aujourd’hui faire marcher Michel. Passage de Joëlle venu nous dire au revoir, car elle part avec Alain en voyage pour deux semaines. Cela va nous faire tout drôle de ne plus la voir plusieurs fois dans la semaine. David s’inquiète de ne plus voir que des bourdons terrestres dits « Cul-blanc » en remplacement des diverses abeilles comme pollinisateurs ; je surveille donc le jardin. Pour l’instant, j’ai encore vue plusieurs espèces d’abeilles et quelques « cul-blanc » assez régulièrement. Si l’espèce, venue d’ailleurs, se développe trop, ce sera, hélas, au détriment des autres espèces mellifères et préjudiciable pour la biodiversité. 

Le 14

Depuis deux jours je récolte des framboises avec lesquelles je fais des confitures. Les fruits les plus gros sont cachés sous les feuilles des remontants qui les dissimulent heureusement aux oiseaux. Nous n’avons pas pu manger une cerise !... La chatte montre sa joie de nous voir au jardin, en venant nous faire des amitiés lorsque nous sommes assis dans les fauteuils pour prendre l’air. Elle aime la compagnie. Les hortensias derrière la maison commencent à faner par manque d’eau alors que les fleurs sont à peine colorées.

Le 15

La haie d’hortensias en bordure de trottoir arbore un camaïeu de verts, foncé pour les feuilles et clairs pour les boutons de fleurs, qui me laissent émerveillée, sous le soleil matinal. Dans la bibliothèque, j’ai retrouvé un livre, hérité d’un ancien aumonier du Carmel de Brest, d’enseignements de retraites du père François Varillon : « une vie selon l’évangile ». j’ai déjà lu de lui « l’humilité de Dieu » et « Joie de croire et joie de vivre ». je me réjouis de l’éclairage qu’il donne sur le christianisme, inspiré par les exercices de St Ignace. 

 Le 16

Aujourd’hui il pleut vraiment ce matin: l’eau va pénétrer la terre qui a été bien préparée grâce à la petite pluie d’hier. La Bretagne pour l’instant est à l’abri de la canicule pour notre bonheur. Outre Chloé, nous aurons en soirée la visite de notre chère coiffeuse. Le mari de Joëlle peste car il ne peut joindre le cabinet de cardiologie dont la boite mail est pleine, mais La secrétaire n’arrive qu’à 10h me semble-il.  Affaire à suivre...car j’ai peut-être une solution. 

Le 17

Coup de fil hier de notre jardinier qui devait venir en fin de semaine dernière : sa camionnette a été cambriolée et tout son matériel volé ; il n’est pas assuré car il débute, et n’avait pas les moyens de le faire. Toutes les démarches auprès du commissariat l’on retardé dans son planning.  Il a dû racheter le minimum d’outilage. Il ne pourra venir que lundi prochain. Comment peut-on faire une chose pareille qui peut avoir des conséquences vitales pour une famille ? L’inconscience de  certaines personnes est criminelle.  Prise de sang aux aurores pour Mimi en vue de son RV chez la cardio , par un nouvel infirmier (le 4° du cabinet) Patrick. Son épouse est kiné. Il était aide soignant et a repris des études pour devenir infirmier. Bravo !

Le 18

L’alerte eau est arrivée pour la Bretagne : il fallait bien si attendre devant le peu de précipitations ces derniers temps. La population a intérêt à se remuer les méninges pour améliorer la vie quotidienne et certains si emploient. Devant le renchérissement du gaz, de l’électricité, du prix du blé, les boulangers en première ligne font preuve d’initiatives ; en particulier l’un d’eux qui, pour ne pas augmenter le prix de la baguette, broie les invendus pour les incorporer à la pâte d’une nouvelle fournée : la mie est plus sombre, mais le goût plaît aux clients : bravo pour l’anti-gâchis. C’est le côté positif des crises ; mais il serait préférable d’agir toujours ainsi pour préserver une planète qui nous est chère : la nôtre !

Le 19

Le beau temps est revenu, la température est agréable. Il n’y a pas de canicule grâce à la proximité de la mer. 

Le 20

petite pluie ce matin ; de quoi désaltérer les plantes du jardin. Nous allons cet après-midi, en trio avec Joëlle, chez la cardiologue, après un passage au SP pour le tri hebdomadaire des légumes. La Bretagne et ses ressources donnent des idées : Le nantais Robin Maquet a reçu  le prix national du Moovjee et va bénéficier d’un mentorat pour passer à la phase industriel. Il développe un nouveau textile biosourcé, non tissé, en intégrant du byssus, le foin des moules avec lequel elles s’accrochent aux rochers. Son entreprise Bysco a mis en place auprès de trois gros producteurs à Cancale une collecte.  En 2023 ils pourront traiter une tonne par semaine et 200 tonnes en 2025. Bravo !

le 21

C’est l’anniversaire de Michel, 81 printemps : Joëlle et moi avons eu la même idée ; Lui offrir  du gâteau au chocolat. Mais...il en a eu trois : une fois n’est pas coutume et son bilan sanguin est bon. C’est également le mariage d’Ombeline et Rémi : coup de fil de Vincent en partance pour la fête, en passant récupérer Sacha à la sortie de l’école. 

Le 22

J’aime bien quand un petit évènement vient agrémenter la journée : en revenant de la messe j’ai aperçu, jetée dans le fouillis d’un talus une bicyclette électrique juste en face du cabinet médical. J’ai pensé bien sûr à un vol car il n’y avait aucun cadenas. J’ai donc appelé la gendarmerie. La préposée m’a dit de ne rien toucher et qu’elle allait envoyer une voiture. Celle-ci est bien venue et ces messieurs m’ont dit que j’avais bien fait d’appeler. le vélo a été embarqué à la gendarmerie. Il continue de pleuvoir un peu tous les jours, mais pas suffisamment pour bien humecter la terre.

Le 23

Temps gris avec des ondées : Déo gratias pour la terre et les plantes. Le jardinier passe mettre de l’ordre dans l’exubérance du jardin : il a utilisé le reste de pieds de sapins de Noël pour continuer la bordure. Il en manque encore plusieurs pour la terminer ; ce sera après Noël prochain.  Incroyable mais vrai : j’ai appelé pour un RV chez ma généraliste pour un renouvellement d’ordonnance et je l’ai obtenu pour demain  matin ! 

Le 24

Mon docteur m’a trouvée en forme et elle m’a dit une chose qui m’a étonnée : «  j’admire votre force ». Elle doit ignorer que la force est un des sept dons de l’Esprit Saint. Sans Lui, je serais souvent aussi plate qu’une crêpe, mais Il sait me faire voir comment la vie se faufile toujours dans les évènements et combien elle vaut la peine d’être vécue avec enthousiasme et gratitude.

25

Venue de Jean-Pierre et Isabelle. Notre chère nièce devait prendre livraison d’une porte à Brest chez Leroy-Merlin, pour finaliser leur futur gîte de pèlerinage de St Jacques de Compostelle. Voilà un super projet qui s’ajoute à ses multiples activités. Les deux frères étaient heureux de se revoir d’autant que JP est beaucoup plus isolé dans son petit village. L’équipage de la voiture pour le retour valait le coup d’oeil : Isa au volant, Jp derrière elle et le reste de l’habitacle occupé par la porte ! Si j’avais comme Véronique le réflèxe photo l’ensemble en valait une ! 

Le 26

Panne de box aujourd’hui du fait d’SFR…Arrivée des parisiens ( écrit le 27)

Le 27

Avec Vincent et Génia nous allons jusqu’à Kéraliou acheter des fruits de Mer aux viviers. Et là je tombe sur mon ami Paul et Véronique son épouse, qui partaient faire leur marche quotidienne de 2h30. Au super U, je croise Madeleine ma copine de Fleur.L’après-midi avec Génia nous partons en promenade jusqu’au village  du Rosier acheter des fraises bio de pleine terre chez les Cuzon. Benoît se souvient avoir été mon patient il y a bien longtemps.   Génia est amusée et n’en revient pas de toutes ces connaissances. Près de chez les Cuzon, nous remarquons un champ de pivoines un peu délaissé, mais où des fleurs s’épanouissent encore. Nous nous rendons chez le propriétaire pour lui demander s’il est possible d’en acheter : réponse négative, Il n’a pas le temps et ses fraises sous serres demandent ses soins ; il a donc laissé en friche ce champs de fleurs. Nous sommes reparties fort dépitées.

Le 28

La box est de nouveau opérationnelle. Les parisiens reprennent la route, par un temps superbe, en début d’après-midi, pour éviter les bouchons de demain. Ils m’ont souhaité la fête des mères un peu en avance.

Le 29

Fête des mères. C’est aussi la première communion à la paroisse et j’avais oublié que l’horaire avait été décalé d’une demie heure ; d’où le retour express à la maison pour prévenir Michel. En repartant vers l’église, j’ai trouvé une jolie rose perdue sur le trottoir . Comme il n’y avait  personne alentours à qui je puisse la rendre, je suis allée l’offrir à la Vierge Marie, notre Maman à tous.  Je lui  ai demandé sa prière et bénédiction pour celui ou celle qui avait perdu son cadeau, ainsi que pour sa famille. Sans cette fleur tombée du ciel, je n’aurais pas pensé aller en déposer à l’autel de la Mère de dieu et notre mère. Merci à mon ange gardien de suppléer à ma tête de linotte. Cécile et Sébastien déjeunent avec nous ?

Le 30

Courses de bonne heure. J’aime la quiétude du matin, les allées presque vides du magasin. Je multiplie les descentes au jardin pour le linge, le composteur, les plantes et une petite sortie avec Michel.  Je me régale en relisant le petit opuscule de Philippe Madre sur « la simplicité de coeur ».

Le 31

le ciel bleu et sa ribambelle de blancs nuages est un véritable tableau impressionniste. A 7h20 j’attends avec 3 autres personnes l’ouverture du laboratoire pour une prise de sang annuelle. J’apprécie ensuite mon petit déjeuner et la lecture du journal dont les articles ne me réjouissent pas vraiment. Michel se lève souvent plus tard...Dans le jardin, je repère les fleurs disponibles pour la décoration de la fête de pentecôte à fin de la semaine... bref la vie quotidienne se déroule dans un presque silence monacal qui me convient bien. Ainsi se termine le dit « joli mois » de mai. 

 Le 1° Mai

Messe dite par un prêtre en retraite d’un secteur voisin, assisté de nos deux diacres. Je suis rentrée avec un brin de muguet supplémentaire grâce à le délicate attention d’Anne, une choriste, qui en proposait aux paroissiens. L’Amour n’est-il pas dans les petits gestes du quotidien ? Surprise l’après midi avec la visite de trois gendarmes : Ils venaient s’informer à la suite d’un vol de bicyclette que le chapardeur aurait cachée dans notre allée parking ? Personnellement je ne l’ai pas vue. Quelqu’un a dû la récupérer rapidement. Depuis deux jours, la rue est remplie de voitures car un critérium se déroule sur le stade de foot voisin.

Le 2

Courses : le mot a un double sens car effectivement les clients du magasin passent une bonne partie de leur temps à courir dans les rayons pour trouver les objets de leurs désirs, le rangement de ces derniers variant presque tous les jours !...Comme j’y perds mon latin, je rentre souvent en ayant oublié ou pas trouvé ce que je voulais. Bref, c’est une manière de faire du sport indispensable à notre âge, alors de quoi se plaindre ?…Visite de Joëlle, sans sortie au jardin, car le temps s’est un peu rafraîchi et Mimi  avait déjà fait le tour du rond-point avec Chloé. Une légère pluie a abreuvé la terre.  Merci, le ciel.

Le 3

Temps gris à l’humeur de Sparo, que j’ai enfermée dans mon bureau par inadvertance hier soir et que je croyais dehors. Elle me suis  partout ; elle est si vive et curieuse que souvent elle me file entre les jambes sans que je sache où elle va se cacher. Comme je trouvais anormal de devoir changer les piles de la télécommande assez souvent, j’ai appelé SFR et finalement il nous la change. Je dois  récupérer la neuve sous deux ou trois jours. 

Le 4

C’est le temps du lilas et je lorgne sur celui du voisin qui déborde chez nous : un blanc double ou triple, superbe. J’aimerais tellement un rejeton dans notre jardin. Le parfum me rappelle celui de mon enfance lorsque j’allais et revenais du lycée le long de l’avenue de Grignan et du boulevard de Sévigné...à cette époque presque tous les jardins arboraient des lilas, de la glycine et des troënes.

Le 5

Les fraises, qui nous arrivent avec les fruits et légumes, sont déjà limite et pour la distribution de demain, elles seront bonnes à jeter. Aussi elles sont mises aux zéros déchets et prises par les bénévoles ou mises pour les poules.  J’ai ainsi fait deux pots de « confipote » et une salade de fruit. Michel apprécie de prendre l’air au jardin, en attendant un peu de pluie. L’eau manque déjà dans les jardins et la Bretagne n’a pas beaucoup de réserve ! C’est une terre pauvre, comme nous le rappelait l’émission d’hier soir à le télé. Ici, elle était amandée avec du maerl dragué dans la rade, chose interdite depuis quelques années, ou avec des algues dans le Léon. Nos ancêtres vivaient frugalement et n’étaient pas forcement malheureux.

Le 6

J’ai rapporté 3 branches de rhubarbe rescapées, que j’ai fait cuire dans un peu d’eau et que j’ai sucré ensuite avec du jus de fraise. Monique, notre aide ménagère,  a goûté ma mixture et l’a trouvée très bonne : ni trop acidulée, ni trop sucrée. Elle dit que les français ont plein d’idées en matière culinaire contrairement aux africains, tout en reconnaissant qu’ils disposent de moins d’ingrédients. Habituellement j’achète ma pâte à tarte ; mais dernièrement j’ai voulu faire du zèle ; je me suis lancée dans la confection de celle-ci en suivant les indications de Joëlle : je me suis plantée et à défaut d’être un étouffe breton, elle était un peu étouffe chrétien et bien roborative. Le far est plus simple à cuisiner.

Le 7

Courses très tôt ce matin car David s’était annoncé pour envoyer  « la légèreté » à Véronique. Nous prenons un petit apéritif chaque fois ; c’est devenu une sorte de tradition. Comme je déambulais dans le magasin en quête du rayon du fromage râpé, j’ai croisé Antoine (notre couvreur) qui cherchait la même chose: trop drôle ! Hier en sortant du SP, j’ai croisée et devisé un bon moment avec Elise qui a fait un AVC très grave il y a quelque temps ;  Je suis étonnée qu’elle ait préféré rester attendre Gilles, venu chercher ses cageots poules, sur le petit parking de la pharmacie... elle n’avait pas envie assurément de voir ses anciennes compagnes ??.. Elle  écrit sur une ardoise en lettres majuscules pour se faire comprendre et elle fatigue très vite. Je lui ai dit que j’étais contente de la voir. 

Le 8

Venu de Quimper, c’est notre vicaire général Sébastien, que j’ai connu tout jeune prêtre, qui a dit la messe aujourd’hui pour soulager notre curé. Son homélie en ce jour des vocations a été brève, percutante mais bienveillante. En substance : Si vous voulez avoir encore des prêtres, veillez à leur santé en les aidant au maximum pour tout ce qui est matériel, leur mission est spirituelle...Il y a trois séminaristes et un jeune en discernement pour le Finistère.  L’important ce n’est pas la quantité de paroissiens à la messe dominicale ou les horaires de la dite messe, mais leurs témoignages de vie.  

Le 9

petit déjeuner à 7h30 pour nous deux ; le chat avait déjà mangé. Puis toilettes dans la foulée et repos pour Michel en attendant Chloé. Mais je me suis trompée d’horaire, elle ne vient que cet après-midi. Cependant, je tire une petite leçon de ma bévue :  Pour Michel, petit-déjeuner+ toilette est beaucoup mieux que ses anciennes habitudes de lire le journal avant. Je vais donc essayer de maintenir ce rythme.

Le 10

Temps nuageux, mais hélas toujours pas de pluie ; l’eau commence a manquer un peu partout en France. Je traque donc la moindre économie possible : Je récupère maintenant l’eau de cuisson  des légumes dans un seau ; je la laisse ainsi refroidir avant d’en arroser les plantes. Comme disait ma grand-mère en son temps : « Il n’y a pas de petites économies.. »

Le 11

Un très léger crachin m’a fait espérer un peu de pluie...Hélas comme sœur Anne je n’ai rien vu venir ! Pour ne pas tomber en panne de batterie, je suis allée à la déchèterie, au cimetière où il ni avait pas de compost et à la médiathèque. La panne durant le confinement m’a servi de leçon.

Le 12

Une rosée matinale donne un peu d’humidité qui disparaît vite sous les rayons du soleil. Le cèdre perd ses épines en quantité, il souffre déjà de la sécheresse. Par contre le rosier grimpant Madame Meilland est couvert de fleurs ; Je ne me souviens pas l’avoir vu aussi fleuri. Les cerisiers sont prometteurs, hélas pour les oiseaux, je pense. Les fraises vont être nombreuses sur les étals cette année et donc moins chères. Il nous en arrive à chaque tri en quantité, hélas déjà quelque peu abîmées et elles ne se gardent pas d’un jour sur l’autre. Aussi elles aboutissent dans nos escarcelles : j’en fait donc des tartes, compotes, salades de fruits...Le reste régale les poules !  Car la distribution est seulement le vendredi après-midi. Je pioche aussi dans les zéros gâchis car les allocataires ne s’y servent pas, leurs paniers leur suffisent, car ils cuisinent peu.

13

La chatte dispose de multiples lieux pour se reposer, mais elle choisit les plus insolites : ainsi cette caisse en carton, que je laisse sur la grande table car c’est son coin préféré. Lorsque je sors, je dois ruser sinon elle me suit dans la rue...Mais elle est si câline ! Dimanche, c’est la canonisation de Charles de Foucault : je pense aux Pilon et particulièrement à la famille de Charles et Constance. Michel se souvient d’être monté seul à l’ermitage de l’Assekrem. 

Le 14

Les fleurs commencent à se faire plus rares dans les jardins, sauf celui de Claudie. Merci à elle de penser à nous pour le fleurissement de demain. Joëlle et Michel sont partis au port du Tinduff et je consacre ce temps libre à la préparation de la déclaration d’impôts.

Le 15

La pluie était annoncée, mais devant le ciel matinal je n’y croyais guère ; pourtant elle est venue et j’ai bénéficié d’un second shampooing en sortant de la messe. Cette pluie a duré un bon moment, donc la terre va la remercier en donnant encore plus de fleurs. Alléluia !  Le soleil est revenu seulement en soirée. 

Le 16

Réveil 5h30...je finis par tourner et  virer dans la maison afin de tout préparer pour la venue de notre amie Marie-France, que j’attends pour 10h et qui n’arrive qu’à 10h45 pour cause de travaux sur la route ! Je me rends donc en retard pour la répétition de la célébration, sans soucis car là aussi c’est l’approximation dans l’horaire...Il est 17h MF est repartie et je vais me mettre mes pieds en éventail avant la célébration de la Veillée, qui doit commencer pour nous à 20h et l’assemblée à 21h. Merci à nos amies de tenir compagnie à Mimi pendant mes absences prolongées.

Le 17

La célébration, unique pour toutes les paroisses de notre communauté, a commencé sur le parvis de l’église à 21h par le feu pascal, puis la procession dans l’obscurité sauf celle des cierges, et c’est terminée à 11h15 ! Il y a eu 8 baptêmes de jeunes enfants, dont 4 d’origine africaine,( l’une ne voulait absolument pas se faire arroser la tête et il a fallu toute la pédagogie et la gentillesse du père Sébastien, ancien enseignant à l’école Diwan, pour enfin la décider) et 6 premières communions. Une choriste m’a aimablement proposé de me raccompagnée pour gagner du temps à la fin de l’office, mais Michel m’attendait sagement et somnolent dans son fauteuil devant une série policière qui ne l’intéressait guère apparemment. Le père Sébastien n’a pas oublié de remercier tous ceux qui se sont activés pour la préparation de cet évènement. J’ai entendu Anne parler breton, sa langue maternelle, avec lui. Je trouve cela très sympathique cette diversité  dans la paroisse.

Le 18

Hier, nous avions Sébastien avec nous pour le déjeuner, aujourd’hui c’est Cécile. David est venu également prendre l’apéritif avec nous en fin de matinée. Cécile qui met en pratique la sobriété heureuse a emporté, outre des œufs, des élastiques, des rubans pour faire des paquets, des papiers cadeaux, des bocaux ...bref, tout ce que je lui mets de côté pour ses activités. Elle fait elle-même ses enveloppes, ses produits d’entretien...Et elle a transmis le virus à Kim. Super ! 

Le 19

Les bambous me causent des soucis car ils réapparaissent dans la pelouse : je suis donc allée les couper sur le terrain de Stéphane, que j‘ai vu le soir ; il a commencé à arracher les souches. Quelle chance de bien s’entendre. Nous avons parler de leurs projets sur ce terrain vierge sur lequel il passe malgré tout la tondeuse depuis qu’il en est le propriétaire.

Le 20

Après plusieurs jours estivaux, le temps s’est rafraîchi. David a trouvé au garage une roue qui correspond à la remorque que nous lui donnons puisque nous n’en avons plus l’usage. Elle lui sera bien utile. Je suis allée chercher du compost au cimetière et j’y ai trouvé également des plants que j’ai emportés : des primevères, cyclamens, bruyère, oignons de tulipes. je ne supporte pas ce gâchis.

Le 21

Depuis quelque temps je sèche le linge au jardin. J’y ai passé l’après-midi avec le jardinier pour mettre en terre des plants d’azalées, de bruyère, dans l’espace des bouleaux. J’ai retrouvé l’ancien évier remisé au garage lors de l’incendie de la cuisine initié par le lave vaisselle, il y a des années. Nous l’avons installé derrière la barrière qui ne tenait pas en place lors des coup de zef. Je vais y installer la menthe qui a tendance à diffuser dans la planche légumes et herbes aromatiques. Trouver des réemplois d’objets est un plaisir et vrai défit pour moi. Cela doit augmenter mon ocytocine. Alléluia ! 

Le 22

J’ai fait mon trou au SP. En m’y rendant ce matin, j’ai déposé au passage des rubans, dentelles, etc...mis de côté à cet effet, au magasin « Tilt » pour ceux qui habillent des poupées plougastellen pour la prochaine fête des fraises en juin. Et comme par hasard je suis tombée sur notre ancienne femme de ménage avec qui j’ai échangé quelques nouvelles et sur  Stéphane le berger du groupe de prière. Le monde Plougastel est vraiment petit ! Les prénoms de mes connaissances ne sont guère variés : trois David, deux Stéphane,…

Le 23

Fleurs à trois : super ! La prochaine fois nous ne serons peut être que deux. Comme il fait beau, nous descendons avec Mimi faire un tour au jardin pour qu’il voit le travail effectué dernièrement et le beauté des fleurs, surtout les iris. 

Le 24

Déjeuner avec Sébastien et les petites filles qui grandissent vite. Elles attendent à la maison pendant que nous nous rendons à l’Avel-Vor pour voter, suivant le même processus que la dernière fois. C’est la même équipe qui nous a accueillis ; donc pas de problème. Nous sommes restés déraisonnablement devant la télé assez tard pour voir les résultats, Michel étant peu enclin à gagner la chambre.

Le 25

Courses de bonne heure : plus de monde dans les allées qu’à l’ordinaire pour un lundi. J’en oublie ce pour quoi je suis venue principalement: du soja pour le riz cantonais. Heureusement je n’en ai pas besoin aujourd’hui. Chloé et une jeune stagiaire ont fait faire un exploit à Michel : une marche qui englobe le tour du rond-point. On nous annonce la pluie bien utile pour abreuver une terre  très sèche, mais rien ne vient. Par contre David est venu chercher le remorque que nous lui donnons. Il va l’entretenir et si d’aventure nous en avions besoin, il nous la prêterait.

Le 26

Grand bon temps ce matin. Comme Thérèse n’a pu venir chercher la tonte de pelouse, j’en  ai fait du paillage autour des arbres et plantes. j’ai fait sécher le reste sur des bâches de plastique pour pouvoir conserver cette herbe que je pourrais mettre ensuite dans le composteur ou encore en paillage.

Le 27

En allant chercher le journal et déposer les déchets dans composteur, j’ai sauvé une petite souris avec laquelle jouait Sparo. Elle a bien le droit de vivre ! 

Le 28

Il fait chaud dans le jardin où Michel et Joëlle se sont installés, pendant que je finissais de regarder le film sur Renoir, joué par Michel Bouquet, que notre amie avait déjà vu. Ils devisaient tranquillement sous le cerisier quand je suis descendue les rejoindre ; Michel assez fatigué ensuite, car il avait déjà marché le matin avec Chloé, est donc allé s’allonger en attendant le dîner. Ainsi s’écoule la vie un peu campagnarde dans notre quartier.

Le 29

En bavardant avec mes compagnes au SP ce matin, Elles m’ont dit avoir besoin de pots et petites jardinières pour des plantations de boutures et aménagements de balcons, fenêtres. Je vais donc les fournir sans problème avec mes réserves : un vrai bonheur pour moi ! J’ai même garni un pot assez haut pour un bouturage de rosier bien que ce ne soit guère la saison. la dite bouture se trouve en bordure de rue  sur le trottoir du terrain ravagé par la coupe rase de l’îlot de verdure pour le futur immeuble. J’ai moi même fait des boutures de ce rosier il y a plusieurs années. Alain nous a joué la symphonie de la tronçonneuse en réduisant sa haie de moitié en largeur durant une bonne partie de la journée, il ne reste ensuite que du bois et quelques maigres  feuilles.

Le 30

Appel de Vincent ce matin de bonne heure : les parisiens ne peuvent venir ce soir, Génia a attrapé le covid. Hier, j’ai été surprise par un bruit inhabituel : les voisins faisaient abattre un vieil appentis jouxtant leur maison. La démolition a duré toute la journée. J’ai récupéré une petite caisse en bois et du bois. Mais j’étais surtout allée les voir pour leur demander la permission de prendre du muguet pour le premier mai : je n’étais pas la première, Roger était déjà passé dès potron-minet, en revenant de son champ, les solliciter. Ainsi se déroule paisiblement la vie de quartier au gré des rencontres.

Le 1° Avril,

Le SP de Brest n’est pas venu faire sa ramasse au supermarché du Relecq-Kerhuon aussi nous en avons bénéficié. Il y a eu un bon tri à faire. En début d’après-midi, j’ai fait un petit tour chez Leclerc puis à la médiathèque où j’ai récupéré ma carte parmi plusieurs dizaines d’autres !...je ne suis pas la seule à être tête en l’air... Coup de fil de Marie-Ange qui appelle environ une fois par an pour proposer, à cette époque, des fleurs pour l’église, en général des arums. Elle les apportera demain matin.

Le 2

Marie-Ange arrive avec un énorme bouquet D’arums dans un seau. A trois, sans Isabelle, nous nous en sortons très bien, grâce à cette manne tombée du ciel et des branches apportées par Madeleine . La branche principale en forme de queue de pan est couverte de lichen et fins bourgeons. Bref de quoi faire de jolies compositions. Les camélias et autres fleurs iront aux autels latéraux, du Saint sacrement, l’accueil... Ce soir, il y a un concert du chanteur Denez Prigent et j’ai failli me « friter » avec son responsable de la techno quelque peu macho. Ces messieurs se conduisent en terrain conquis : Nous avions commencé à  installer le déco devant l’autel quand il est venu nous intimer l’ordre d’enlever les bouquets : « Il ne faut pas de fleurs derrière le chanteur !... » Nous avons dû les cacher derrière l’autel, en prévoyant leur mise en place demain matin. 

Le 3

J’arrive plus tôt à l’église pour replacer les bouquets floraux : las, ils sont déjà en place mais intervertis et un peu chamboulés. la sacristine et Anne les ont installés à 23h30 après le concert ; Je m’apprêtais à faire un petit changement quand Elvira m’a suggéré de laisser tomber même si « c’est moins bien ». Elle craint de les froisser et les remercie chaudement. Mais personnellement, grâce à elle, j’entends une autre petite voix intérieure  bien pacifique: la charité est supérieure à l’esthétique et la liturgie florale. Amen !

Le 4

Je me réjouie d’avoir fait deux lessives durant le week-end, séchées en extérieur, car aujourd’hui le temps est gris. Ceci me laisse le temps de lire les bonnes idées pour les économies d’énergie qui fleurissent : La société Calopor développe une solution de chauffage pour les exploitations d’élevages de porcs : la chaleur dégagée par les gros animaux de 250kg est récupérée et redistribuée  dans les salles pour porcelets qui doit être de 38° C les premiers jours. De plus l’air est filtré, il est donc plus sain pour les animaux qui se portent mieux. Le système est un peu onéreux au départ mais possible grâce au soutient des aides. Calopor travaille déjà avec 70 élevages. Nathalie est venue nous couper les cheveux en soirée : c’est toujours sympa !

Le 5

David a trouvé un pneu pour la remorque que nous allons lui céder. Nous n’en avons plus l’usage, elle se détériore en extérieur. Si un jour nous  avons besoin d’une « karriguel » nous en prendrons une plus petite, que nous remiserons au garage à l’abri des intempéries. Ballade dans le bourg avec Joëlle pendant la sieste de Michel. Nous passons au cimetière voir ses 6 tombes familiales, sises dans un enclos en fer forgé...et je déniche, dans une des poubelle à la sortie, un très joli azalée que j’embarque illico pour mon jardin. Je partage    avec mon amie les œufs apportés hier par petit Thibaut . 

Le 6

Hier matin, j’ai rencontré Gaëlla, une amie de mon ancien groupe de prière, qui habite un  petit bourg dans les terres, au supermarché : elle pensait justement nous contacter pour avoir des nouvelles. Nous avons alors fait un bon petit brin de causette. J’aime ses rencontres imprévues source de joie. Et aujourd’hui, j’avais l’intention d’appeler notre couvreur, qui fait aussi le ramonage de cheminée. Auparavant, je me suis rendue à la poste et en revenant, je tombe pile nez à nez avec lui, qui m’a conté ses ennuis de santé. Donc, Antoine, le préposé à cet ouvrage, va venir demain matin à 9h. Merci à St Joseph pour son aide, on ne peut plus efficace. Maria est bien arrivée à Lourdes et semble déjà bien adaptée.

7

Dernièrement nous avons vu à la télé un reportage sur la fabrication du papier, en particulier le papier toilette dont nous risquons de manquer ! Je trouve cela ahurissant, étant donné la quantité de papier recyclé ; du papier gris ferait aussi bien l’affaire que du blanc ou du rose.  ce papier est en ouate de cellulose. Je ne me suis pas précipitée pour en acheter par crainte d’en manquer, mais tout simplement par besoin. Et oh ! Surprise, sur l’emballage était écrit : cet emballage contient 50 % de plastique recyclé. C’est déjà un début... Passage d’Antoine à 8h45.

Le 8

Antoine et son acolyte ne sont pas restés longtemps : un quart d’heure en tout ; J’avais tout préparé : le foyer était propre. Il a passé la tête de loup métallique une fois dans le conduit dont est tombé une poignée de suie. Il m’a expliqué que le peu de feux allumés,  la cheminée  à l’étage, et le conduit d’une hauteur d’environ 4 mètres fait que ce dernier ne s’encrasse pas car la fumée n’a pas le temps de refroidir avant d’être évacuée. Elle ne colle donc pas sur les parois. Bref, nous aurons notre attestation pour l’assurance ; J’ai aussi appris quelque chose : il est possible de retirer la plaque anti remontée de flamme dans le tuyau de cheminée. La maison n’aura bientôt plus de secrets pour moi, Alléluia !

Le 9

Ce matin après des courses rapides de bonne heure, je suis allée à une répétition de chorale à l’église pour la veillée pascale. Les cordes vocales étaient un peu rouillées au départ. Cela fait un bien fou de chanter, quoique nous ne soyons que 6 , chef de choeur comprise. L’église a une acoustique incroyable lorsqu’elle est vide ! J’ose espérer qu’à la prochaine répétition nous serons un peu plus nombreuses. La tempête est passée quasi incognito, sauf une bonne pluie que j’ai pris sur mon kabic. Comme il date d’au moins 30 ans c’est de la bonne qualité imperméable ; Il était trempé en surface et donc ce matin tout sec. Aujourd’hui il fait soleil.  J’en profite pour aller déposer, à la pharmacie pour Laure, les pots des futures confitures et les petits sacs de la fête des fraises. Cela me dégourdit les jambes. Comme il est rare de ne tomber sur personne de connu, j’y croise Jean-Luc du secours pop, puis notre voisine Yvette en chemin, avec qui j’échange des nouvelles. Dans les petites villes on est jamais seuls, si l’on veut se donner la peine d’un peu de civilité.

Le 10

Fête des rameaux, qui commence comme toujours sur la place du calvaire, par la bénédiction des buis. Le temps est froid et venteux ; les paroissiens et visiteurs sont heureux d’entrer dans l’église. J’ai bien fait d’apporter un gros bouquet, pour partager avec ceux qui n’en ont pas. Je regagne rapidement la maison où m’attend Michel. Dès le couscous maison avalé, nous partons accompagné de Sébastien, pour L’Avel-Vor où se trouve notre bureau de vote. Nous pensions qu’à cette heure là il y aurait peu de monde, ce qui n’était pas tout à fait le cas. Je me suis garée au plus près sur l’espace handicapé. J’avais, pour le vote, heureusement tout préparé par avance, car Mimi était un peu perdu et fatigué, mais il tenait à voter lui-même. Il est rentré à la maison complètement HS. 

Le 11

Entre le sommeil paradoxal et le réveil, il y a un petit temps d’adaptation, me semble t-il. C’est ainsi que ce matin, ce temps a été humoristique lorsque j’ai dit « Bonjour mon minou » Michel a émergé des brumes cérébrales avec un air un peu effaré en disant : « Mais qu’est-ce qu’on fait ensemble dans le même lit ? ». « Mais, pareil depuis 56 ans : on dort !...avec le chat, depuis un certain temps, selon ses envies».  

Le 12

Devant le nombre d’abstentions de vote chez mes connaissances, je suis inquiète pour la démocratie, assez effarée devant le peu de sens critique, civique et politique de certains, qui ne voient guère plus loin que le bout de leur nez...Ils n’ont plus d’espoir, ni de confiance, ils ignorent l’espérance. Lors de la  dernière répétition de chorale, comme je constatais en riant que mes cordes vocales étaient un peu rouillés étant donné mon âge et leur manque d’entraînement, Marie-Noëlle m’a dit avec joie une chose qui m’a surprise : « Chaque fois que je te vois, j’ai l’impression de voir une petite fille ». Me revient alors à l’esprit le terme de « la petite fille Espérance » d’un écrivain chrétien dont le nom m’échappe, qui parle de cette vertu théologale. Par les temps qui courent, elle doit en effet être accueillie avec gratitude de la part du Père.

Le 13

Répétition chorale hier soir à l’église avec le soutient de l’orgue tenu par David ( que j’ai soigné lorsqu’il était petit) et deux choristes de plus, dont l’une fait une heure de route pour venir, car elle habite la côte nord. C’est le père Sébastien qui doit officier pour la veillée et il chante faux...Mais il progresse dans le bon sens. Notre diacre, qui chante juste à présent, faisait partie du choeur ; il a bien galèré pour chanter juste lui aussi, sous la houlette de Mark. Nous avons à présent Alix qui chante merveilleusement bien, les contre-chants en particulier, et déchiffre à vue de nez m’importe quelle partition : elle est une vraie bénédiction pour ce choeur éphémère : Alléluia !

Le 14

J’ai pris au hasard un roman policier à la médiathèque qui se passe en Espagne. En lisant l’épilogue j’ai eu l’impression de me retrouver dans une situation analogue à celle d’aujourd’hui. La recherche des responsables des exactions commises pendant la guerre d’Espagne sous la dictature de Franco ; en particulier ceux qui ont organiser l’enlèvement des Bébés à leurs mères dès leurs naissances, avec la bénédiction de L’Église, pour les faire adopter par des familles soit disant chrétiennes, en annonçant leurs morts à leurs vrais parents. En cette veille du Vendredi Saint, j’entends déjà la parole de Jésus :   « Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » 

Le 15

Courses très tôt, puis tri au SP. J’emporte des œufs pour mes collègues donnés par Fabrice. Il en a plus qu’il ne peut en écouler et m’encourage à lui en demander quand je veux. L’invitation n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde.  Décoration de l’église pour la veillée pascale avec Elvira et Claudie  de 14h30 à 18h. Tout le centre de l’église est en fleurs jaune et blanche : devant le maître-autel, l’ambon, le cierge pascal, le baptistère,  la grande croix et l’accueil (il y aura 6 baptêmes). Les autres autels de la vierge, de saint Pierre, St Joseph, Le Saint- Sacrement, et la vierge de Lourdes, ont un peu plus de couleurs.  Répétition du choeur éphémère de 20h à 22h.  Je suis vannée et surtout j’ai mal aux plantes des pieds. Vive mon lit !

 Le 16

Pas de sortie prévue, mais Joëlle passe nous voir. J’ai aperçu David venu arroser ses semis. Aussi j’en profite pour appeler mon petit frère car je sais que nous allons échanger des nouvelles pendant un moment : les ouvriers sont là bas pour remplacer fenêtres et porte en bois par des huisseries en aluminium gris foncé. J’ose espérer que la pluie de ce matin n’a pas atteint l’Ille et Vilaine trop tôt, en général deux heures plus tard. Les velux seront changés plus tard par les couvreurs. Il pense donner les porte et fenêtres à une association qui s’occupe de jardins partagés pour faire des châssis : super.

Le 17

Une pleine lune énorme m’a accueillie lorsque je suis allée chercher le journal dans la boite aux lettre et sortir la chatte ce matin. Maintenant c’est plein soleil. Mais cela ne nous fait pas oublier l’Ukraine, hélas ! Le positif est que Michel et Chloé vont pouvoir mettre le nez dehors et moi respirer l’air pur en allant au local pour le tri alimentaire ou un autre emploi, genre ranger les cartons qui doivent être pliés et descendus en voiture dans les bacs « récupération » près de l’ancien local : toute une nouvelle organisation à mettre en place. Les jardins se couvrent de fleurs, le printemps semble en avance. Passage du Père Sébastien : Bref, le bonheur journalier.

Le 18

L’église orthodoxe russe hors Russie s’est désolidarisée du patriarcat de Moscou. Celle d’Amsterdam a annoncé sa rupture avec le patriarcat de Moscou pour rejoindre celui de Constantinople : enfin ! Tri des légumes beaucoup plus décontracté ce jour : la persévérance  et l’espérance a du bon. Ceci va dans le sens de la prière de St François : « Seigneur fait de moi un artisan de ta paix...Là où... ». Je me suis cassé le nez à la médiathèque hier, mais j’ai pu mettre les livres dans la boite aux retours. Depuis deux jours nous avons un temps magnifique sans nuage ; j’apprécie ce soleil qui incite à se déplacer à pied.  

Le 19

Tôt ce matin, je vais faire les courses et il y a très peu de monde. Je suis donc de retour rapidement. Le sable rouge venu du Sahara n’est toujours pas parti faute de pluie.  Le temps passe si vite….Passage de Joëlle qui profite, sur ma proposition, de faire une petite ballade au jardin avec Michel, car avec moi il fait de la résistance malgré le beau temps. J’ai beau porter un prénom de prophète, je n’en suis pas un ici !

Le 20

Margot étant invitée chez une camarade, seuls Sébastien et Noémie viennent déjeuner avec nous ce midi. Comme Séb ne goûte pas les pommes de terre selon ses dires, j’ai mis en plus des poivrons et des courgettes dans le plat du poulet. Une grosse salade de fruits clôt le repas, car je sais que mon cher fils ne cuisine guère les légumes et les fruits. 

Le 21

Il fait un temps magnifique ; j’ai pu admirer une lune puis un soleil splendides. Passage en coup de vent de David venu voir ses semis. Michel n’a pas coupé à la marche en extérieur avec Chloé jusqu’au terrain de foot. J’admire les toutes jeunes feuilles de bouleaux qui éclosent. 

Le 22

J’ai emmené la voiture au garage pour quelques travaux après contrôle ; elle ne sera prête que demain en fin de matinée. Nous ne roulons plus assez, hélas ! La secrétaire est venue aimablement me reconduire à la maison. Comme notre jardinier ne donnait pas signe de vie, je l’ai appelé car les fruitiers ne sont toujours pas taillés ; il passera samedi. Je crains qu’il ne soit un peu débordé. 

Le 23

Nous avons regardé sur TMC le reportage « Des jeunes et des Dieux » J’ai particulièrement apprécié le jeune imam de Strasbourg pour son travail auprès des jeunes musulmans. L’enquête suivante sur les squats m’a rappelé de mauvais souvenirs : celui de notre maison parentale. Apparemment la loi n’a guère changé !…Joëlle sort Mimi au jardin pour un petit moment de bavardage qu’ils apprécient. Le fils du voisin est venu nous apporter dix œufs : je vais partager avec Carine qui s’occupe également des « cageots poules » et avec Chantal qui tire le diable par la queue.Le coq est parti habiter chez papy et mamie où il peut chanter à son gré.

Le 24

Plein soleil. Tous les jours il y a un petit évènement : Comme seulement une partie des pièces de rechange avaient été envoyée hier, la voiture est restée chez le garagiste une nuit de plus.  Celui-ci m’a proposé de faire faire la contre visite dans la foulée gracieusement et comme il ne disposait pas de la carte grise, la secrétaire s’est dérangée jusqu’ici pour venir la chercher : c’etait vraiment très gentil. Vive les petites villes où la convivialité est encore active ! Contrôle annuel, cet après-midi, de la pompe à chaleur qui fonctionne très bien. 

Le 25

Journée Bien ensoleillée et occupée. Monique notre aide ménagère a pris deux semaine de congé : le ménage m’incombe donc. Passage de Barbara pour voir si le nouveau traitement de Michel fait son effet ; d’après elle, c’est oui. Finalement le jardinier est venu cet après-midi et a taillé les fruitiers en faisant attention à ceux déjà en bourgeons. Il a tondu la pelouse et vidé l’un composteur pour répandre le compost dans le jardin ; puis il a transvasé l’autre dans ce dernier afin qu’il finisse de mûrir tranquillement pour l’année prochaine. Je vais donc commencer un nouveau compost. 

26

Comme dirait une ancienne connaissance : « Ceux qui s’en prennent aux russes émigrés ou installés en France depuis des lustres, « ont un pois chiche à la place du cerveau ». Bref, ils n’ont pas de discernement adapté.  Génia est tellement attristée qu’elle ne veut même plus regarder les nouvelles à la TV. Il ne faut pas confondre le peuple russe avec Mr Poutine. Ce dernier, selon le psychiatre Boris Cyrulnik, ne fonctionne qu’en fonction de son égo ; il n’a aucune empathie pour autrui et ne changera pas. La réponse du pape François me semble tout à fait de mise pour lutter contre le mystère du Mal, qui tire les ficelles de nos faiblesses, blessures et non éducation, en consacrant l’Ukraine et la Russie à la Mère de Dieu. N’est-ce pas Elle qui écrase le tête du Serpent dans l’iconographie occidentale ! J’en parlait justement avec Le père David lors de sa dernière venue ici. 

Le 27

Assemblée un peu plus clairsemée à la messe ce matin, à cause du changement d’horaire, je présume. Maria vient cet après-midi nous dire « au revoir » : elle a trouvé un stage avec le secours catholique à Lourdes pour deux mois. Ensuite, elle devra revenir pour présenter son mémoire. Nous passons un bon moment à échanger à la maison et au jardin. Nous dînons ensemble avant que je la conduise à l’arrêt de bus à la sortie de la ville. Elle cherchait depuis un moment un stage et je lui avait suggéré de demander l’aide de Saint Joseph, ce qu’elle a fait et à sa grande surprise elle a eu plusieurs propositions et a dû choisir. Un choix difficile sur le plan affectif. Je l’ai consolée : deux mois sera vite passé et elle fera des connaissances là-bas. En partant à l’arrivée du bus, elle m’a demandé si elle pouvait m’embrasser et si elle pouvait me téléphoner par la suite. J’avais l’impression d’être sa grand-mère...Le chauffeur a fait les yeux ronds lorsque je lui ai fait une petite croix sur le front en lui disant : « Que le Seigneur te bénisse Maria ». je trouve que St Joseph n’a pas manqué d’humour en lui proposant un séjour chez son épouse.

Le 28

Dialogue avec mon jardinier : Il est très heureux de venir travailler chez nous ; Hélas, Il a un tennis Elbow, dû à son travail de bûcheron,qui ne guérit pas ; en effet l’hiver lorsque les jardins sont en sommeil, il travaille  à couper des arbres. Il est donc assez débordé, mais il aime ce qu’il fait et ne peut rester sans rien faire. Mes conseils risquent fort de rester lettre morte…Il est triste et écoeuré car il a voulu acheter une châtaigneraie d’arbres centenaires, mais toujours productifs, et cette jolie parcelle va être abattue pour faire du bois de chauffage !  Par ailleurs des vols de bois, comme dans le sud de la France, se font aussi en Bretagne. L’argent, toujours l’argent...Comme il a eu raison St François de demander le privilège de la pauvreté. 

Le 29

Mauvaise surprise hier : quand David a voulu emprunter la remorque, il y a trouvé un pneu complètement à plat, sans doute crevé depuis un moment !…

Le 30

Lors de mon dernier passage à la médiathèque samedi, j’ai oublié ma carte encore une fois et la bibliothécaire mais gentiment appelée pour me prévenir, afin que je ne me fasse pas de soucis. Les gens sont vraiment gentils et à nos petits soins pour nous faciliter la vie. Merci Seigneur pour cette convivialité.

Le 31

Michel a fait sa gymnastique à l’intérieur car le vent est glacial, même s’il fait soleil. J’ai trouvé un chauffeur pour me descendre à la maison après le tri au nouveau local du SP. Il s’appelle Jean-Luc et bénéficie également des « cageots poules » car il fait la ramasse. Il m’arrête juste devant la maison de Fabrice pour déposer mon cageot ; ensuite je n’ai plus qu’à traverser la rue pour rentrer chez moi, avant qu’il  poursuive sa route pour arriver dans son village que je connais bien. Le mois se termine avec un air de printemps ; malgré tout, j’ai mis mes fleurs un peu à l’abri du froid.

Le  1° mars

Notre petite ville est enveloppée de brume et de pluie depuis ce matin. Maria s’est manifestée: je lui ai fourni les renseignements nécessaires pour une première rencontre. Nous suivons les évènements sur BFMTV.  Ma chère petite sœur suit cela de loin par peur d’y perdre son moral : Stella devait fêter son anniversaire ; elle a dû tout annuler pour la deuxième fois  cette fête avec ses amis, pour cause de covid l’an passé et cette année à cause du décès éminent de sa grand-mère paternelle. 

Le 2

Mercredi des cendres: réveil 4h30 : il fait nuit noire, seul le clocher est éclairé. Je pense à l’Ukraine et la Russie. Mon coeur pleure, parfois mes yeux...

A 5h30 : j’entends le porteur de journaux, ce qui me fait descendre jusqu’à la boite aux lettres et sortir la chatte.

Temps gris ouateux à la couleur de notre enthousiasme. Les travaux prévus dans la maison ne seront pas faits avant mai ou juin ; Il faut prendre son mal en patience... La réaction de nos concitoyens face aux évènements en Ukraine me fait vraiment penser à la période « Pologne », temps que nous espérions révolu...Je cherche toujours le petit évènement qui va rebooster notre moral. Hier soir, ce fût le passage de Fabrice, notre voisin, qui nous a apporté des œufs (pour pouvoir assurément faire un jeun ce jour, délicate attention de notre Seigneur) hier à la nuit tombée. Ses poules recommencent à pondre et son coq chante, parait-il, le matin !...

Le 3

Cette nuit j’ai bien dormi : Merci Seigneur ! Debout 6 heure. Le quartier s’éveille doucement, un peu plus tard: l’un promène son chien, l’autre fait ronfler le moteur de sa moto...j’attends le lever du soleil qui ne vient pas car les nuages colorent le paysage de blanc. Mon désir de paix monte vers cet ailleurs et ce présent auquel nous aspirons tous. La guerre ne quitte pas ma mémoire... Je suis allée chez l’opticien de Michel (qui n’est pas le même que le mien) pour faire le dossier de son changement de verre . J’ai été accueillie par une jeune femme qui m’a invitée à m’asseoir dans un espace salon ; puis elle a continué à vaquer à ses occupations pendant une vingtaine de minutes, jusqu’à ce qu’un couple se présente et qu’une autre personne sorte d’une pièce dédiée aux prothèses auditives. C’est à ce moment là qu’elle s’est rendue compte de sa bévue et qu’elle s’est enfin occupée de ma demande en s’excusant de sa méprise. Mon attente m’avait en effet plongée dans la perplexité car il n’y avait personne d’autre dans le magasin.

Le 4

Debout 6h30 et courses aux premières heures d’ouverture du magasin. Dernier tri alimentaire dans le local habituel. La semaine prochaine nous serons « chez Maguy » selon l’expression des anciens ; car ce local plus petit se situe dans une ancienne salle de réception et restaurant en plein bourg, dans une petite rue étroite, en sens unique et sans parking, le top ! Alors que l’école publique inoccupée depuis des mois est à deux pas. Combien de temps dureront les travaux près du stade ??…Bref ,voilà un mystère communal !

Le 5

Comme nous ne sommes pas en EJP, j’ai pu faire deux lessives hier et une aujourd’hui. Encore une petite pépite lue dans le journal : 4 amis créent du mobilier durable et sol à base de coquillage. La matière première abonde en Bretagne avec tous les coquillages consommés. Le matériau est composé de 65 % de déchets produit par la mer. Comme le marbre et ses rayures, les coquillages donnent un aspect unique à ce nouveau produit durable et responsable. Renseignements : Oestrea. Instagram : @ostreaofficiel

Le 6

Passage de Maria : pour l’instant elle peut rester un mois dans son logement actuel. Si elle vient ici, elle aura 1/2 heure de bus pour rejoindre la Fac qui se trouve près de l’hôpital Morvan en plein centre de Brest. Elle cherche un stage rémunéré si possible.

Le 7

Plein soleil ce matin. Passage de Joëlle. Je rempote une plante pour Monique, notre aide ménagère, qui est contente de verdir son balcon et moi de distribuer des végétaux qui n’ont pas trouvé place dans le jardin. J’envoie un mail pour rappeler à mes coéquipières que nous sommes de déco samedi à l’église ; je me souviens alors avec plaisir d’une petite anecdote : Elvira photographie chaque fois les compositions et me les montre : les photos défilent et tout à coup paraît une bouteille de vin. Elvira passe rapidement en me disant : « je l’ai photographiée, car si je me trompe de marque, Luis n’est pas content» J’ai trouvé cela trop mignon. Avec l’âge, la mémoire prend la clé des champs et j’en sais quelque chose...

Le 8

Je conduis la voiture au contrôle juste en face du garage Peugeot dans la zone artisanale et des supers marchés. Résultat : Il y a quelques petits travaux à faire, aussi je traverse la rue pour prendre RV chez Peugeot. Comme je me réveille très tôt le matin, j’ai la fâcheuse tendance à m’endormir devant la télé, ce que je fais, pendant les informations de midi, pour la première fois et qui m’ôte toutes velléités de m’activer ensuite!!  J’ai déjà tendance à rêvasser et je crains que cela ne s’aggrave !

Le 9

Bonne nouvelle : Masha est arrivée à Paris avec Sophia. David vient surveiller ses semis presque chaque jour. D’après ce que je vois à la télé et ce que je lis, je constate avec plaisir que le recyclage, les inventions nouvelles se multiplient. Aujourd’hui c’est la découverte d’une alternative au plastique  en développant la production de Nautilium, un bioplastique issu du littoral breton. Hier, c’était le recyclage de la déconstruction d’habitat. Quasiment tout se recycle, du béton aux pièces de mobilier encore intactes du genre : évier, toilette…sol, bois, verre….il existe des entreprises qui ne font que cela. Je pense même qu’un jour, on ira sur les anciennes décharges accessibles, récupérer les métaux, en particulier.

Le 10

Comme il faisait beau, Mimi et sa kiné sont sortis faire un petit tour dans la rue en montant vers le rond-point. Ils n’ont pas fait le tour, car Mimi commençait à fléchir un peu le dos dont il souffre. Mais il a pris l’air. Moi aussi d’ailleurs en allant à la médiathèque et au cimetière prendre du compost pour Joëlle et ceux qui en auraient besoin. Tri légumier au nouveau local où nous sommes à l’abri du froid et de la pluie. Avec un peu d’organisation, les choses vont vite prendre un rythme de croisière. Les rangements donnés par Leclerc, lors de leur changement de rayons, sont déjà garnis ; Le seul gros inconvénient est le déchargement des camionnettes qui bouchent la rue ; nous avons eu droit aux coups de klaxon ce matin…

Le 11

Le garde champêtre ou plutôt l’employé municipal a pointé son nez ce matin, à cause de la ruelle bouchée par les camionnettes de livraison. Nous lui avons expliqué la situation : il préconise une fermeture de cette voie les jours de tri et de distribution alimentaire. Affaire à suivre. Nous avons appris par la même occasion que l’espace de l’ancienne école du champs de foire, qui nous aurait bien convenu, va être transformé dès juin en magasins, logements et la cour deviendra un espace vert et parking. Passage de Joëlle, Monique, notre aide ménagère, et de l’opticienne. Visite de Mimi chez sa cardiologue en soirée. Quelle journée !...

Le 12

Fleurissement de l’église. Le mariage de Rémi et Ombeline sera le jour de l’anniversaire de Michel : 81 ans

Le 13

J’essayais de me souvenir des jeunes que nous avons accueillis et j’étais incapable de me souvenir du prénom de la première, ce qui me chagrinait fortement ; et puis merveilleuse mémoire qui est enfin revenue au bout de deux jours : Annie était enceinte ; ce sont des amis qui nous avaient demandé de prendre le relai. C’est la communauté de Tressaint qui la leur avait confiée. Laurence : arrivée en catastrophe. Jean-Pierre à plusieurs reprises : un ancien anarchiste devenu adepte du bouddhisme tibétain, un personnage haut en couleurs. Claire : une anglaise débarquée dans le groupe de prière. Nous avons fêté Noël avec ses parents venus de grande Bretagne pour cette occasion. Un joli souvenir, dont je garde un ensemble pull, écharpe, bonnet en laine d’Aran, tricotés par la maman pour sa fille qui n’en a pas voulu !...Ils avaient une voiture incroyable à moteur deux temps. Hanna , polonaise, venue sur invitation suite à nos voyages en Pologne. La dernière Camille dont j’ai déjà parlée, venue pour son stage de Kiné. Je ne parle pas de tous nos remplaçants Kinés que nous avons toujours logés gracieusement : Catherine Destivelle qui s’exerçait à la varappe sur le Rocher de l’impératrice. Elle est devenue célèbre depuis..., Jean-Pierre « Le gaulois rouzic » avec de grandes bacchantes, puis un descendant d’Espagnol : Hélios, qui avait appris à Vincent à faire de la crème chantilly….Etc... Merci à tous d’être venus partager un moment de vie, malgré des parcours compliqués pour certains. 

Le 14

Comme il fait beau Chloé et Mimi vont se promener un peu dehors mais la montée est dure...ils finissent donc par un tour de jardin. Nous sommes heureux d’avoir des nouvelles de la famille Nusseyr par Pascale.

Le 15

Enfin, Mimi a ses nouveaux verres de lunettes. Il a gardé l’ancienne monture en parfait état. Pour cette raison, il a dû sortir un peu de la maison et j’ai trouvé un place pour me garer juste devant le magasin d’optique. Michel regarde l’émission sur la guerre d’Algérie mais personnellement je préfère aller lire ou dormir : les images de la guerre en Ukraine me suffisent amplement.

 Le 16

Il pleut encore et encore…Je suis donc allée à la médiathèque, mais je dois me forcer pour sortir. Comme aurait Papa : Je « bouine »dans la maison. 

Le 17

J’ai bien aimé les deux derniers articles de Véronique. Le premier m’a rappelé une petite anecdote, survenue à Michel au cabinet, qui nous avait bien amusé : Un patient assez enveloppé et rougeaud, sans doute marin pêcheur, qui  sur la table de massage, à la suite d’un effort, avait lâché un vent force 5 ou 6, agrémenté de ce commentaire sans complexe : «  Oh, çà force !... ». Je trouve très jolie la sculpture de la vierge pour la chapelle de la base marine.

Le 18

L’apprentissage avait déjà, selon mes parents et grand-parents, pris du plomb dans l’aile il y a 65 ans. Ce dernier fonctionnait à l’époque un peu comme les compagnons du devoir sur le terrain. Le gouvernement a voulu s’en mêler et s’est pris les pieds dans le tapis, comme l’avait prédit mes ancêtres !..Mais je constate que cet art reprend vie en partant des entreprises elles-mêmes qui ont décidé de former leurs futurs ouvriers. Faire et défaire c’est toujours travailler, mais à quel prix, car rien ne vaut le parrainage des anciens pour la transmission du savoir dans les métiers manuels?...Je revois encore les quatre mousquetaires de l’atelier parental : mon grand-père, papa, l’ouvrier et l’apprenti : quelle belle équipe et que de savoir faire accumulé ! Le « Récamier » offert par mes parents pour mon anniversaire, dès la construction de la maison il y a 50 ans, remis en état avec des matériaux nobles par Papa, comme cela se faisait à l’époque, est toujours impeccable (sauf le galon frangé du pourtour avec lequel le chat s’amuse pour mon plus grand déplaisir.)

 (merci Joëlle pour la photo du fameux récamier, cadeau de tes parents. A ses côtés, le galetier provenant de chez tes grands-parents de Cancale)

Le 19

Les retrouvaille pour les fleurs à l’église est toujours un moment de bonheur. Il est doublé ce jour par de la peine, car lundi ont lieu les obsèques du Papa de Jean-Baptiste, l’ami de Vincent, que je représenterai avec Sébastien, car malgré ses recherches il n’a pas trouvé d’avion pour le  rapatrier à l’heure de La Clusa où il est en vacances ski. J’aimais beaucoup cet homme discret et veuf depuis longtemps, avec qui j’échangeais ces derniers temps, un simple petit signe de la main et un sourire, lorsque nous croisions avant ou après la messe.

Le 20

Journée familiale avec la venue de Sébastien avec Noémie et Margot, ainsi que Cécile seule : les jeunes travaillent et JS est cloué chez eux avec une sciatique. La tartiflette a été engloutie par les convives avec entrain ; j’en suis quitte pour trouver un autre menu pour demain. Nous visionnons ensuite la fin des jeux olympiques pendant que Cécile fait une sieste ; les autres sont partis chez eux faire de même. Qu’elle famille de loirs !...

 Le 21

Depuis notre jeunesse l‘écologie fait partie de notre ADN : c’est pour cette raison que dès le premier choc pétrolier nous avions fait faire des double vitrages sur les fenêtres, lesquels ont été supprimés lors de la pose des nouvelles fenêtres. J’avais gardé à l’époque deux de ces vitrages pour en faire des châssis , qui hélas n’ont jamais vu le jour. Mais je vois, aujourd’hui dans le journal, que l’idée de la récupération de ces verres a germé dans la pensée d’une nouvelle entrepreneuse installée dans le Morbihan. Le verre coûte très cher à fabriquer. Récupérer ces  verres plats de déconstruction pour en faire des petites serres en pins douglas bretons, avec l’aide des détenus  du centre pénitentiaire de Ploemeur est une démarche  écologique qui tombe sous le bon sens. J’espère qu’elle fera flores car la cible sont les entreprises qui démontent 600.000 fenêtres, façades, cloisons, par an en Bretagne. Le poids en carbone est 30 fois inférieur à l’équivalent en neuf. Bravo !

Le 22

Hier, c’était les obsèques de Zacharie ; Beaucoup de monde pour cet évènement, car cet homme discret a eu une vie très remplie, magnifiquement retracée par son fils Jean-baptiste. Toute la bande de Vincent et Génia était là et en couple, sauf Vincent, Patrice et un autre dont J’ai oublié le nom...Un homme devant nous n’a pas cessé de pleurer durant la cérémonie ; êtes-ce un de ses anciens élèves pour le secours en plongée ?…

Le 24

La Russie envahit l’Ukraine. J’ai l’impression de me retrouver des années en arrière avec le Black-out sur la Pologne. Ici, c’est encore plus grave ; Je pense à Masha, l’ex-nounou de Sacha, repartie en Ukraine où est née sa petite fille Sophia, et aussi à Kristina dont la maman a déménagé à Moscou, il y a déjà un moment, pour être logique avec ses convictions, je suppose. Nous restons scotchés à la TV.

Le 25

Que faire pour l’Ukraine ?... Appel d’urgence pour loger une péruvienne qui n’a plus les moyens de payer son logement car elle a perdu son petit job : j’ai répondu OK si elle veut. L’envoi a été lancé dans le groupe de prière. Appel de Vincent : la famille rentre de la Clusa où Vincent s’est fracturé une côte à ski. Il ne souffre pas trop et peut respirer normalement. Mamie Natalia risque d’être bloquée en France…Les évènements présents doivent la perturber grandement, car les russes sont dans l’ignorance de la vie occidentale et font confiance à leur président qui les abreuve depuis des années de contre vérités.

Le 26

Beau temps frais idéal pour les marcheurs. Notre adresse a été donnée à l’étudiante péruvienne par Elisabeth. Nous attendons maintenant qu’elle se signale, si elle le désire. Nous suivons les nouvelles venant de l’Ukraine avec anxiété et je ne décolère pas contre le président russe qui se conduit en despote.

Le 27

A la messe nous recevons la lettre du Pape qui demande de prier pour l’Ukraine et la Russie. Je suis scotchée à la TV pour suivre les évènements. J’ai attendu l’arrivée de Sébastien en espérant qu’il arriverait à ouvrir la cocotte minute et en élaborant un menu de remplacement  si nécessaire. Il a réussi sans problème : c’est nous qui manquons de force maintenant.David est passé avec son fils pour commencer ses semis.Nous ne pourrons plus mettre la minette dans la véranda, car elle s’adonnerait certainement au jardinage.

Le 28

 Nous sommes en EJP et le système fonctionne : Merci Seigneur ! (et merci Fouad : le système ne devait pas marcher par manque de pression dans la pompe du fait de manque de gaz). Les évènements en Ukraine nous préoccupent grandement. Nous pensons tous à la famille de Vincent. Ce sont les risques de la fraternité universelle auxquelles l’évangile nous appelle.