Huahiné, notre hôtel
Retour dimanche matin de notre voyage de 3 jours à Huahiné.
J'avais choisi un hôtel vraiment chouette...Résidents de polynésie, nous avons accès à des prix parfois intéressants et il faut être à l'affût des promotions.
Nous avons donc débarqués au Lapita et ce fut un enchantement. Comme toujours on vient nous chercher à l'aéroport, nous recevons un collier de fleurs et, cette fois-ci, un verre de jus de fruits.
Vous voulez visiter?
Les bungalows sont situés dans un vaste jardin très fleuri et admirablement conçu.
Au centre du jardin, un lac naturel...
Notre bungalow! Alliance du traditionnel et du moderne.
Chaque bungalow possède une terrasse (ici on dit un deck!)nichée dans la verdure.A l'intérieur, une grande et belle chambre, bien décorée et très fonctionnelle. Possibilité de se faire une boisson chaude, d'avoir des glaçons...Et la clim!
Quel régal de dormir avec la clim, sous une couette moëlleuse et dans un lit king size!
Nous avons aussi une magnifique salle de bains garnie de nombreux produits de toilette, de serviettes de toilette en quantité, d'une grande douche italienne aux multi-jets...le luxe!
Côté mer ce n'est pas mal non plus...Un grand deck donnant sur la plage et la piscine...Du sable blanc et très fin...ce n'est pas si courant en Polynésie.
La salle-à-manger donnant côté mer avec son petit-déjeuner comme je les aime: oeufs brouillés, charcuterie, fruits frais, blinis, viennoiseries, fromage...
Pour les autres repas, nous nous tournerons vers des petits restos ou bouis-bouis moins onéreux puisque l'hôtel a l'avantage d'être situé à 5mn à pied, par la plage, du centre ville.
Hôtel comme je les aime où tout est parfait, étudié dans les moindres détails. Des fleurs disposées un peu partout (fauteuils, lavabos, tables...), des hôtesses charmantes, une plage nettoyée et ratissée chaque matin, du Beau où que l'on regarde...Beau, comme dans les rêves!
Dernier reportage sur Takaroa
Tant de choses à dire encore sur notre séjour à Takaroa...
Raconter Carlosa qui nous a régalés de sa cuisine...Bien que végétariens, ils nous ont préparé du poisson péché par Yoann rien que pour nous... Poisson grillé au barbecue, alevins en beignets. Ici, Carlosa a fait cuire du uru, le fruit de l'arbre à pain. C'est la nourriture de base avec le tarot, qui est un tubercule. Nous mangerons les deux, arrosés de lait de coco. Pour info, le uru est enveloppé dans de l'aluminium et cuit au four.
Carlosa m'a aussi initiée à diverses traditions de l'artisanat polynésien. Ici elle me fait une démonstration de perçage de coquillages (pupu) avec un appareil très simple mais très pratique (le patia pupu).
Un clou à béton permet de pratiquer un minuscule trou dans le pupu sans le casser. J'apprends à nos hôtes que ce coquillage est appelé cauri en France et qu'il servait de monnaie autrefois en Afrique.
Grâce à cet appareil, Carlosa et bien d'autres confectionnent des colliers de coquillages à offrir à ceux qui quittent le pays. A notre départ nous recevrons des colliers des enfants, de Carlosa et de Tuia, l'auxiliaire de santé!
Autre cadeau de Carlosa à notre départ: cette tortue réalisée en cauris! Ce n'est pas elle qui l'a confectionnée. Quel travail! et quelle gentillesse de sa part!
Les Tuamotu sont réputées pour ses fermes perlières. A Takaroa, il existait une centaine de ces fermes il y a 10 ou 20 ans! Crise oblige, il n'en reste plus qu'une dizaine, ce qui est déjà pas mal pour un tout petit atoll. Carlosa a récupéré tout un lot de perles rejetées car trop imparfaites. Elles sont parfois ternes et contiennent trop de défauts. Ces perles lui servent à décorer les sacs qu'elle confectionne.
Anecdote: son fils, Elikaï, se sert de ces perles pour jouer aux billes! inouï...
Encore une oeuvre de Carlosa: un panier typique des Australes, archipel d'où Carlosa est originaire. Vous remarquerez les éléments décoratifs: perles et cauris collées à la superglue, minuscules tresses en raphia reliées à des cauris. Dans sa grande générosité, Carlosa m'offrira un de ses sacs dans les tons de bleu! elle n'a cessé de me faire des cadeaux durant ces 3 jours!
A notre descente de l'avion, Carlosa et Yoann avaient abandonné leur infirmerie aux mains de Tuia pour venir nous accueillir. Nous avons eu droit à de somptueux colliers de fleurs...Ils sont beaucoup plus épais que la plupart des colliers et demandent beaucoup de fleurs de tiaré.
Et Carlosa m'a appris à confectionner ses colliers! c'est super et je suis ravie!
Pendant 2 jours, Carlosa a ramassé des boutons de tiaré qu'elle conserve serrés dans un sac plastique. Hélas, l'humidité est telle que les boutons ont tendance à s'oxyder...Elle m'a appris plusieurs techniques.
Nous mêlons fleurs de bougainvillée, de frangipanier...et j'offrirai mon premier collier à la maman de Yoann qui débarquera de l'avion alors que nous repartirons pour Tahiti.
Les cadeaux ne s'arrêtent pas là...autre spécialité des Australes: les chapeaux en palmes de cocotier ou de pandanus. Nous les recevront à notre départ! J'étais vraiment confuse de tant de gentillesse...Je ne suis pas certaine qu'ils ont été accueillis de cette façon lors de leur arrivée en France l'an dernier...Nous avons toujours beaucoup à apprendre des moins nantis que nous!
Ces chapeaux se conservent très bien et deviennent marron en séchant.
Il faut bien repartir, malgré tout...Nous profitons du véhicule municipal et de son chauffeur, gentiment venu nous chercher à domicile. Vous remarquerez la glacière à nos pieds. Pleine de fruits secs à offrir à nos amis à l'allée, elle est repartie remplie de poissons pêchés et congelés par Yoann! J'avais demandé à nos hôtes ce dont ils avaient besoin et c'est ce qu'ils nous avaient demandés. Héloïse avait tout acheté à Roanne et déposé les courses lors d'un passage à Paris. Son père avait tout récupéré lors de sa venue. Quel trafic! mais je suis contente car ça leur a fait vraiment plaisir, c'est si cher en Polynésie et surtout à Takaroa! A Papeete, je distribuerai ensuite une partie des poissons à mes voisines si gentilles et généreuses avec moi.
Dernière photo en attendant l'arrivée de la maman de Yoann. Chacun porte un collier à lui offrir. Merci les amis pour votre accueil exceptionnel! Ils nous ont demandé de considérer Takaroa comme notre résidence secondaire...
la lagon bleu
Lundi, Carlosa nous a proposé une balade vers le lagon bleu, grâce au pickup de Tuia, l'auxiliaire de santé.
Nous empruntons l'unique route et roulons bien longtemps car la piste est mauvaise. Plus on s'éloigne du village et plus le paysage semble lunaire. Du corail, encore du corail...Nous passons quantité de guets, prenons la pluie...
Et finissons par arriver au lagon bleu, plutôt vert sous la pluie! Je vous laisse imaginer le même endroit sous le soleil...idyllique, non?
Les couleurs sont douces, presque cotonneuses.
Nous nous abritons sous un faré qui accueille d'habitude les familles venant pique-niquer. Un crabe bien moche se cache à notre approche.
Et dans l'eau, tranquilles, 2 petits requins pointe noire se pavanent...Hélas, la pluie troublait l'eau et je ne sais même pas si vous distinguerez quelque chose. en fait il y a plein de requins en Polynésie mais ils sont souvent de petite taille et peu agressifs, voire même très peureux. N'empêche, depuis notre séjour à la Réunion, j'ai une frousse bleue de ces bêtes-là. Ici tout le monde plonge au milieu des requins, leur donne à manger...Je ne sais pas si j'y arriverai un jour!
Au retour, nous faisons une pause auprès d'un autre navire échoué il y a une vingtaine d'années et qui assurait la liason inter-îles.
Un peu plus loin, nous ramassons du sable rose que je ramènerai à une amie de Papeete qui collectionne du sable de toutes les îles de Polynésie en vue de confectionner des tableaux de sable, spécialité locale. C'est vrai qu'il existe des nuances de couleurs très variées que l'on ne soupçonne pas!
Notre folle équipée peut reprendre la route jusqu'au village.
Et la journée s'achève avec une partie de pêche au soleil couchant...d'où nous rentrerons bredouilles!
Un des 2 pompiers de l'île s'arrête pour nous saluer et se joindre à nous. C'est le gendre de Tuia, l'auxiliaire de santé avec qui nous avons passé l'après-midi en pickup. Il est présent sur l'aéroport avec son camion rouge à chaque départ ou arrivée d'avion, au cas où...Je n'oublie pas Anaïs, ma nièce, dont c'est la fête aujourd'hui!
Bonne fête aussi à tous les amoureux! Certains se reconnaîtront...
balades à Takaroa
Nos amis nous ont prêté leurs vélos, ce qui nous a permis d'explorer le centre et ses alentours. Drôles de vélos (bon, c'est vrai, je ne suis pas non plus une experte...) où il faut rétro-pédaler pour freiner...15 km dans les jambes à rouler face au vent...pfff... Il y a longtemps que je n'avais pas fait autant de sport!
A l'entrée du "centre-ville", les restes d'une ancienne campagne présidentielle... depuis, on appelle le pont qui passe à cet endroit: le pont Ségolène! à Takaroa, île perdue des Tuamotu! Si elle savait ça...
L'unique église catholique de l'île, celle dédiée à ste Thérèse de l'Enfant Jésus. On trouve aussi une chapelle protestante et une église mormone. 80/cent des habitants sont mormons! Le reste se partage entre catholiques, protestants et sanitos, ces derniers étant une Eglise discidente des Mormons.
A l'intérieur de l'église catholique, ste Thérèse, richement parée.
Magnifique tabernacle reproduisant la basilique de Lisieux, j'imagine...
Et la traditionnelle grande croix en nacre!
Juste à côté de l'église mormone, le cimetière et ses drôles de tombes, sans doute mormones. Le cimetière est très mal entretenu...
Yoann nous conduit à l'extérieur du village pour nous faire découvrir l'épave du bateau échoué en 1906. Il s'agit du county of Roxburgh, 4 mâts battant pavillon écossais. Dans le lien ci-joint, vous apprendrez tout de l'histoire de ce naufrage qui fera 10 morts, un jour de cyclone. Impressionnant malgré son âge... Une fête en mémoire des cent ans du naufrage a rassemblé à Takaroa en 2006 les descendants du capitaine du navire!
Et moi, sur la plage, je ramasserai toutes sortes de jolis coquillages et coraux du Pacifique...
de retour de Takaroa
Nous voilà de retour à Papeete après 3 jours passés à Takaroa (Tuamotu) et avant 3 autres jours à passer à Huahiné (ISLV).
Là aussi nous étions au bout du monde mais un bout du monde bien différent de celui des Marquises. Finis les reliefs, ici tout est plat puisque nous sommes dans les îles basses, contrairement aux Marquises, aux îles de la Société (Tahiti). Découverte donc des atolls et c'est fantastique! qu'est ce qu'un atoll? une île corallienne basse en forme d'anneau abritant en son centre un lagon. Voici un bout de celui de Takaroa. D'un côté la mer, de l'autre le lagon.
Le périmètre de Takaroa mesure 24 km et la largeur du lagon fait 8 km. On ne peut pas faire le tour de l'atoll car il est coupé à bien des endroits par des passes et qu'aucune route n'est fait le tour.
Le petit aéroport (3 liaisons avec Tahiti/semaine). Au fond la mer, au premier plan la marina qui fait office aussi de piscine.
Le faré de Yoaan et Carlosa qui nous hébergent. Pas de pension ici, nous sommes les seuls touristes et les 500 habitants ont vite fait de nous remarquer! A gauche du faré: 3 citernes recueillant l'eau de pluie. A certaines périodes, l'eau est très rare et c'est un vrai problème. Là, pas de chance, s'il ne pleut pas autant qu'à Papeete, il ne fera jamais très beau non plus et les averses se succèderont. Dommage pour les photos du lagon...
Sur le barbecue, notre repas du soir: des poissons pêchés par Yoann!
Le salon de jardin...Où que l'on se trouve, la mer ou le lagon ne sont pas loins. Dans sa partie la plus large, l'île mesure moins d' 1 km et, comme tout est plat, le paysage est à 360°! C'est surprenant comme sensation et on ne peut s'empêcher de penser qu'en cas de tsunami, l'île et ses habitants disparaîtraient immanquablement. Sans aller jusque là, la houle, très fréquente, pénètre régulièrement dans l'île et empêche la circulation des piétons et des quelques voitures.
Je vous présente notre chambre et sa moustiquaire bien pratique! Bien plus pratique que celles suspendues au plafond et dans lesquelles on s'empêtre.
Le jardin potager dans des gouttières! du basilic, quelques pieds de tomates cerises, de haricots verts...quelques salades aussi, déjà mangées. Impossible de faire pousser des légumes au sol car il n'y a pas de terre mais de la soupe de corail. C'est ainsi qu'on appelle le corail concassé qui sert à bâtir des maisons, à construire des routes...
Yoann et Carlosa sont les infirmiers de l'île et habitent une maison de fonction avec leurs 2 enfants: Kyra (8 ans)et Elikaï (4 ans). juste derrière leur maison, l'infirmerie où ils officient, puis la Poste puis la mairie. Nous sommes dans le centre ville!
Je vous présente maintenant nos amis. Carlosa est originaires des Australes tandis que Yoann est "demi", cad mi-Tahitien par sa maman (d'origine chinoise) et mi- popaa (français) par son papa. Tenté par des études de médecine, ils ont émigré à Rennes l'an dernier et fait connaissance avec nos amis connus à la Réunion. Vous suivez? Bien qu'ayant réussi le concours, Ils sont repartis pour la Polynésie, supportant mal le climat breton...bizarre! Nous avions donc leur adresse et n'avons pas manqué de les contacter à notre arrivée ici. Invités à leur rendre visite, nous n'avons pas hésité un instant et voilà pourquoi nous avons débarqué un jour de février sur cette île dont personne n'a jamais entendu parler!Accueil extraordinaire de leur part...adorables et passionnants! je vous raconterai tout ça demain...
Non respect des religions
Article très intéressant écrit par Henri Hude dans "liberté politique". C'est ici.
Et je termine par cette belle citation du 10 février émanant du groupe "Concorde et solidarité", regroupant des responsables religieux français des 3 religions monothéïstes. Ils s'exprimaient pour condamner le timbre à l'éffigie des Femen:
"Ensemble, nous voulons redire simplement que le payasage est moins beau lorsqu'on ne voit plus le ciel".
Héloïse
(Cassia moschata, famille des légumineuses, commes les autres sortes d'acacias. Un des plus beaux arbres du monde, que j'ai découvert en Polynésie.)
Bonne et belle journée de fête à toi, ma petite Héloïse!
Tu vois, nous te t'oublions pas, du fond de notre minuscule atoll de Takaroa!
Juste une photo, pour vous donner une idée et parce que la connection fonctionne au moment où j'écris ce message...hélas, s'il ne pleut pas des trombes d'eau comme à Papeete, le temps est malgré tout gris, venteux et assez arrosé. Dommage car le lieu est extraordinaire...où que l'on soit, on voit toujours la mer ou le lagon et les eaux, malgré les nuages sont parfois d'un bleu magnifique. Vous en saurez plus en milieu de semaine, à notre retour sur Papeete.
Petits Beurre
Merci à Joëlle pour son envoi!
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Les 52 dents représentent les semaines de l'année
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Les quatre coins représentent les saisons
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Ce biscuit qui mesure 7 cm fait référence aux 7 jours de la semaine
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et les 24 petits points s'identifient aux 24 heures de la journée