Le 16
Le soleil est revenu…Je poursuis la confection de mon panier en vannerie et rentre en vitesse à la maison prendre un petit goûter avec Michel, avant de partir à la messe à L’Arche avec Stéphane, s’il a de la place dans sa voiture. Messe qui n’a lieu maintenant que tous les 15 jours. En effet, une semaine sur deux cette messe hebdomadaire a lieu le mercredi matin pour permettre aux personnes accueillies en externes de participer spirituellement à la communauté. Je ne suis guère contente de mon ouvrage, mais il parait que pour le premier panier c’est toujours ainsi : c’est l’apprentissage. Lequel est ardu car l’osier trop sec casse fréquemment et oblige à de multiple raccords.
Le 17
Une pluie fine toute la journée, nous permet de voir le film « la jeune fille à la perle », célèbre tableau de Vermeer, que nous n’avions pu regarder Dimanche soir. Arte présente dans la foulée ce soir : « Van Gogh ». Mais je serai au groupe de prière. Hier à la vannerie, une élève a apporté des branches fraiches de saules pleureurs, plus faciles à travailler que l’osier. Cependant ce matériau s’use plus vite. Je leur parlerai de la ronce car j’ai lu que celle-ci peut être utilisée en vannerie. Le 18
Le groupe de prière est ouvert à tous, même occasionnellement en fonction des emplois du temps de chacun. Nous avons été heureux du passage de M… dont le papa, connu de certains, est en phase terminale, alors qu’elle a déjà perdu sa maman. Ce papa est un exemple pour beaucoup. Son souhait, si j’ai bien compris, est de vivre jusqu’au mariage de son fils, auquel il n’assistera pas bien évidemment, sinon par sa prière. Que de souffrances, dites ou cachées, dans ces groupes de prière pourtant si joyeux, portés par la louange!
Le 19
C’est l’été indien. Mes petits plants de menthe, mis en jardinière, ont bien grandi et resplendissent de santé. Belle surprise hier au marché : J’allais benoîtement chercher du pain quand en passant devant l’étal d’un paysan bio, j’ai aperçu Elise et sa petite Rose dans la file d’attente. Voilà une belle occasion d’échanger quelques nouvelles. Comme les légumes me paraissaient bien appétissants, je décide de retourner à la maison chercher un sac rempli de pochons de papier plus mon porte-monnaie. De retour, j’avise une copine brodeuse qui cherchait désespérément un sac de papier dans son fourre-tout pour ranger ses carottes. Je me suis donc empressée de lui fournir ce qu’elle cherchait. Un bref échange puis je continue la queue leu leu en faisant mon choix. J’ai pris des branches de céleri, des tomates jaune clair, que je ne connaissais pas, pour goûter et des échalotes. Enfin, j’ai proposé tous les sacs papier mis de côté au cultivateur qui les a acceptés. Je suis rentrée à la maison gaie comme un pinson. Le 20
Notre cardiologue déménage dans le quartier St Marc de Brest. Heureusement nous avons pu la voir avant son départ. En regardant un reportage sur une exposition d’art moderne à Paris, je me dis que décidemment ce n’est pas ma tasse de thé !!
Le 21
Déjeuner en famille avec Sébastien et Cécile. Une petite promenade digestive entre mère et fille par un temps plus printanier qu’automnal nous a fait le plus grand bien. Mon cœur et mes artères se portant bien, j’ai été encouragée par ma cardio à continuer mon régime et ma manière de vivre. Face à la violence, nous hésitons à nous rebiffer : à notre retour de promenade nos voisins sur le pas de leur porte fulminaient car leur petit-fils venait d’être réveillé par cet adolescent, motard irrévérencieux, qui s’amuse régulièrement à faire des tours dans la rue, en mettant les gaz plein pot. Hervé a pris sa voiture pour voir où habite l’indélicat. Mais nous hésitons à porter plainte auprès de la gendarmerie par crainte des représailles sur nos maison et jardins. Je crains pour mes hortensias ! J’ai la nostalgie de mon enfance si paisible et libre, des années 70,80, où le vivre ensemble était un consensus majoritairement respecté.
Le 22
Arrivée de Sacha et Masha pour une petite semaine. Comme Sacha s’excitait sur le ballon avec d’autres jeunes sur le terrain de sport voisin, avec Masha nous avons marché, musardé dans les environs, le bourg, tout en bavardant par une douceur de température que n’aurait pas renié le printemps.
Le 23
L’apprentissage de la vannerie est gâché par un osier trop sec. J’ai essayé de poursuivre un second fond de panier avec du saule frais pris dans le voisinage: j’attends de voir le résultat dans une semaine. Quoiqu’il en soit, je pourrais poursuivre un panier avec le fond déjà prêt, si l’osier si prête la prochaine fois. Le 24
Un petit malin, au sens biblique du terme, s’amuse à détruire la haie d’hortensia en cassant régulièrement des branches. Je suis donc montée à la gendarmerie porter plainte. J’ai été fort aimablement reçue par une jeune femme qui a pris le temps de m’écouter pour dresser le document. Comme je n’avais pas pris de photos, deux de ses collègues sont venus l’après-midi en prendre sur les lieux. L’affaire, si tant est que c’en soit une, les intrigue autant que nous.
Le 25
Mimi est rentré des courses avec les derniers « Marie lester » que j’aime toujours autant. Ces livres sont faciles à lire et l’écriture me plait contrairement à certains écrits pris récemment à la médiathèque, dont le phrasé est si complexe et alambiqué qu’il en devient hermétique. Si je devais prendre une comparaison, je le mettrais en balance avec une certaine peinture moderne, qui me laisse parfaitement froide. Je ne termine jamais ces ouvrages. Michel et moi avons passé la soirée avec « Heidi » pendant que Sacha et Masha regardaient un dessin animé au rez-de-chaussée.
Le 26
La pluie annoncée n’est pas venue. Avec Sacha et Masha, nous sommes allés chez Leclerc pour acheter des deux pots de Chrysanthème pour l’église. Ce n’est pas dans mes habitudes mais le manque de fleurs dans les jardins n’est pas propice à la célébration d’une fête de tous les saints. La dernière lettre de « Droit de l’homme et Solidarité », La lettre du 127 sous la plume de JF Six, nous rappelle ce qu’est la fraternité y compris républicaine. C’est grâce à cet organisme qui nous avait contactés lors des évènements de Pologne, que nous avons fait notre association pour pouvoir effectuer les 7 voyages en Pologne, jusqu’à Suwalki. DHS parraine l’association « les Amis de Charles de Foucault »
Le 27
Dès l’aurore j’étais dans le jardin pour cueillir les derniers hortensias aux couleurs d’été et quelques autres fleurs survivantes de la sècheresse. Finalement, avec l’apport de chacune : Isabelle, Madeleine et Claudie par surprise, nous avons bien fleuri toute l’église : le chœur, les autels, l’entrée, Bref ce fût un moment de bonheur. Comme pour la préparation des mariages, les deux dernières fois où nous étions de service. Jusqu’à présent nos anges gardiens nous ont bien soutenues. Vers 13h nous étions à la gare pour le départ de Sacha et Masha. Un feu de cheminée a égayé la soirée ainsi que les chants de Jean Ferrat.
Le 28
Cette fois l’automne est bien là et c’est munie de mon parapluie que je me suis rendue à la messe, bien emmitouflée car le vent était frisquet ! D’ailleurs la grêle s’est invitée dans l’après-midi. J’ai terminé les livres offerts par Michel. Ce n’est pas de la grande littérature, mais le texte est agréable et bien écrit. Comment ne pas se régaler devant « Echappée belle » en Bretagne qui se terminait chez nous ?!…On apprend toujours quelque chose sur son pays, exemple : des spaghettis de mer + de la sauce tomate + du gruyère font un excellent plat pour ceux qui ne supportent pas le gluten.
Le 29
Heureux coup de fil qui m’a surprise tôt ce matin et mise en joie : Le fondateur de « Vert le Jardin » a appelé pour me dire la venue des jardiniers pour récupérer le châtaignier vendredi prochain vers dix heures, « si cela nous convient ?… » Oh, oui ! Quelle bonne idée j’ai eu de les contacter ! (Merci mon ange gardien !).
Le 30
Par un plein soleil, je suis montée au bourg chez mon opticien. En effet, en ratant une marche en montant l’escalier, j’ai modifié l’axe de ma branche de lunette. L’employée m’a gentiment fait un nettoyage et un changement d’ailettes par la même occasion, le tout gracieusement. Avant de descendre vers la maison, j’ai pris au passage le pain à la boulangerie où la serveuse m’a remis une carte de fidélité, sur laquelle la boulangère a tenu à inscrire en sus les deux baguettes achetées dimanche. Que de gentillesse ! Un petit tour au récupérateur de verre complète mes sorties matinales. Un mail expédié par un frère du groupe de prière, même si cette nouvelle n’est pas récente selon mon cher beau-frère, m’a mise un peu plus en joie : une usine espagnole fabrique maintenant du pétrole bleu. C’est le nom donné à ce pétrole fabriqué à partir de micro-algues et de CO2 : Formidable !!
Le 31
Dernier jour du mois sous le soleil avec un drap qui sèche dans un petit vent. Comme disait Lucullus au sujet de la langue, à savoir qu’elle est la meilleure et la pire des choses ; elle l’est d’autant plus actuellement avec les réseaux sociaux. Le problème n’est pas chez les autres, faciles boucs émissaires, il est dans le cœur de l’homme. Rien ne changera si chacun ne balaie à sa porte. Ce que peu sont enclins à faire, hélas ! La bienveillance et la douceur sont des armes bien plus efficaces, il suffit de les avoir expérimentées pour en être convaincu. Le sport n’est pas vraiment ma tasse de thé, surtout le préféré des français : la critique, pour le plaisir d’imaginer qu’elle nous fait exister. Je termine ce mois sur une note positive : la chorale se réunit ce soir pour préparer la Toussaint. Hourra !