Le 21
C’est le premier samedi depuis bien longtemps que je suis en « vacances » ! J’en ai profité pour jardiner après la visite surprise de Gaëlla, qui m’a ravie. Ce n’est pas en ce jour de grande marée que je vais descendre sur l’estran : trop de monde ; Foule qui ressemble aux hordes d’Attila : tout est saccagé, après son passage, par les « ravageurs » qui portent bien leurs noms ! La pêcheuse écologique que je suis, éduquée par son grand-père maternel au respect du milieu, ne s’y résout pas. Mais j’ai vu à la télé, qu’Elodie, du musée, fait de l’éducation en distribuant des réglettes pour la taille des coquillages au port du passage dans l’estuaire de l’Elorn.
Le 22
En ce 5° dimanche de carême, outre le vote pour les départementales où beaucoup sont allés faire leur devoir civique, c’est la journée internationale du livre voyageur. Le calvaire était décoré de livres à emporter et à faire circuler. J’ai pris, dans ce qui restait à la sortie de la messe : « l’au-delà existe » de lino Sardos Albertini, avocat à la cours de cassation de Trieste. La préface est du père Pasquale Magni, théologien, épistémologue,… entre autres. L’avant-propos est de docteur Paola Giovetti et l’introduction : « La position de l’Eglise sur les phénomènes paranormaux » par le père Giovanni Martinetti.
Le 23
Comme le programme de télé ne me plaisait pas, je suis allée me coucher avec le livre témoignage sur affirmation de « l’Au-delà existe. Tout près de nous. »; « Avec l’obstination de l’amour, un père cherche son fils de 26 ans, cadet de ses six enfants, disparu nul ne sait ni où ni comment, et favorisé d’une guérison miraculeuse, enfant, reconnue par l’évêque de Trieste…Durant deux ans, il va remuer ciel et terre, jusqu’au jour où, sans y croire, il s’adresse à un médium, Anita C. Et c‘est alors que son fils, assassiné, va lui parler. Au premier abord il est de bon aloi de rester sur un certaine réserve. Ceci dit, rien dans ce témoignage ne contredit la foi chrétienne. Il insiste sur la prudence et le discernement des esprits. Ma propre expérience et ma lecture assidue de la vie de certains grands mystiques m’ont ouvert des horizons insoupçonnés : la communion des saints est bien réelle et se vit au quotidien. Cependant j’ai été un peu contristée par une marque d’affection d’Andrea, non théologique, à son père : « …mon papa adoré » Le premier commandement reste encore valable de nos jours ce me semble ? ! (Peut-être est-ce une erreur de traduction ?) Ceci dit me référant à la parole de Jésus ; « Celui qui n’est pas contre moi est pour moi » je vais remettre ce livre en circulation.
Le 24
Jannig et moi avons passé plus d’une heure au téléphone hier soir ! Quel courage elle a ma petite sœur, face à la maladie d’André, sans oublier le reste de sa famille, ses amies dans le besoin! Cela me laisse rêveuse et méditative en regardant le ciel par le vasistas de mon bureau… ; j’aperçois alors un couple de pies, qui se balance dans le vent qui agite le frêne voisin. Oui, Il est bon de jacasser sur la vie de tous les jours avec ses proches !
Le 25
Les bretons dans l’ensemble n’ont jamais roulé sur l’or, mais côté matière grise ils ne doivent rien à personne : ils ont le plus fort taux de réussite au bac. C’est ensuite que les choses se gâtent quelque peu, faute de lieux de formations. Cependant certains tirent leur épingle du jeu telle Romy Hamon du lycée de l’Elorn de Landerneau (une lambalaise qui porte le nom de jeune fille de « Mamy blue ») qui vient d’être reconnue meilleure apprentie de France en marqueterie. Elle envisage de devenir, à la fin de ses études (encore 5 ans), restauratrice du patrimoine. Le travail paie toujours !
Les papis ne sont pas en reste : leur association de vannerie dans le pays Pagan vient de terminer leur dernier ouvrage de la saison : une clôture vivante en osier tressé (qui prendra racine) entre la chapelle Saint-Léonard et la fontaine à Larret. C’est plus simple que de reconstruire un talus végétalisé et beaucoup moins cher puisque la matière première est gratuite ; avec la joie de vivre ensemble et utile pour couronner le tout!
Côté jardin, ce dernier est abreuvé grâce aux giboulées qui nous arrivent depuis trois jours ! J’ai débuté un composteur, vidé au préalable de son compost utilisé : au pied des fruitiers,
des rosiers, dans les jardinières et au transfert de plantes en pots plus grands. Les cycles saisonniers se poursuivent….
Le 26
Le printemps s’installe et le soleil aussi. Un petit tour au jardin en vue de semer du persil me réserve une surprise : j’avais laissé dans un seau d’eau des brins d’osier. En voulant les prendre comme piquets pour délimiter un espace, j’ai constaté qu’ils ont fait des racines ! Je vais pouvoir commencer ma clôture d’osier : celle plantée avec kristina et Alexandre n’avait pas résisté à la tempête cet hiver. C’est merveilleux ! Nous fêtons la retraite de Joëlle et la naissance de son petit-fils Hugo avec une bouteille de crémant et des galettes bretonnes. La vie est pleine de surprises réjouissantes !
Le 27
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas : pluie et temps gris aujourd’hui. Un feu dans la cheminée s’est donc imposé car l’humidité plombe l’atmosphère. Ce temps est propice au rassemblement de la gent corvidé dans les arbres voisins. Cette concentration de volatiles transforme Les arbres en bouquets aux fleurs noires, ressemblant à des linogravures. Hier dans la soirée, j’ai semé des graines de persil dans mon petit carré d’herbes aromatiques. J’y ai déjà déplacé un plan de romarin et un de fines herbes. La rhubarbe prospère bien.
Le 28
Temps bouché et frais ! Nous allumons la cheminée pour une des dernières fois cette année… ? La pelouse est gorgée d’eau et je ne me suis pas attardée au jardin qui pourtant est de plus en plus fleuri. L’odeur du poulet au curry pour demain arrive jusqu’à mes narines ; je la hume avec délice !…
Le 29
La pluie nous a épargnés pour la bénédiction des Rameaux auprès du calvaire et le temps de la procession, mais pas le vent : ma coiffure en a pâtie ! Les buis rapportés seront mis en pot pour raciner : trois sortes dont des panachés et deux sortes de verts. Voilà un moment pour faire des mots croisés, lire… Je lis actuellement : « Testament d’un paysan en voie de disparition » Paul Bedel avec Catherine Ecole-Boivin. Ed : A vue d’œil. Une sorte de plongée dans mon enfance cancalaise dans la petite maison de vacances, voisine de deux petites fermes dont nous partagions la cour. Un vrai petit bonheur auquel participe largement ce personnage très attachant du bord de mer près de la Hague.
Le 30
Temps maussade…propice aux rangements : les photos en album et les faireparts de mariages, baptêmes, naissances de famille… dans la boite à chaussures prévue à cet effet. Cela prend un bon moment car il est facile de s’attarder, en réminiscences bienheureuses …
Le 31
La coopérative Savéol va bientôt devoir faire appel à des publicistes, car après les gariguettes coiffées et chapeautées, seules et en couple ; puis les dolmens et maintenant l’alignement de menhirs-fraises, que va t’elle bien pouvoir inventer pour faire sa publicité ?? Un chapeau décoré de deux fraises : une rouge et une blanche, une coque de St Jacques remplie de fraises (pour relier terre et mer ? L’heure est à l’imagination ! Après un petit tour à la médiathèque, je me lance avec délice dans la lecture d’une nouvelle série policière « l’aumônier enquête à bord » qui se passe sur des bateaux à l’époque de Louis XVI sous Mr de Sartine. Premier tome : « l’aumônier du Ponant. » C.Y. Roussel- édition du palémon.
J’ai eu le temps de mettre les boutures de buis en pots, après avoir fait un petit détour par le cimetière pour récupérer de la terre dans les poubelles afin de la mélanger avec du compost, en rentrant de la bibliothèque.