Une fois n'est pas coutume, en ce dernier jour de mars, je vais vous parler chiffres !

(photo prise de mon écran, 24h avant la parution de cet article.)

Chaque jour, en me rendant sur mon tableau de bord, je peux savoir combien de visiteurs sont allés sur mon blog, à quelle heure... ça débute dans la nuit ou très tôt le matin (décalage horaire avec l'étranger et insomnies). Je peux en effet savoir quel est le pays d'origine du visiteur. La moitié de mes visiteurs lisent mon article quotidien le matin et l'autre moitié, vous l'aurez deviné !

En général, ils sont un peu moins nombreux le week-end. 

Mon blog en quelques chiffres, 24h avant la parution de cet article:

- Entre  50 et 60 visiteurs chaque jour.

- Plus de 200 000 visiteurs (exactement 201 496 visiteurs) depuis la création de ce blog, en septembre 2009, date de notre arrivée à Blois. C'est fou...

- 4539 articles publiés que vous pouvez retrouver dans les archives, classés par catégories et dates. Je suis assez fière d'avoir tenu le rythme, d'écrire plus ou moins un article/jour depuis plus de 13 ans. Si on m'avait dit ça quand j'ai commencé...

- 35564 photos publiées. Je bénis l'arrivée des téléphones portables, tellement plus faciles à transporter qu'un appareil photo !

- 5368 commentaires reçus ou répondus, à la suite de mes articles. Merci à ceux qui prennent le temps de poster des commentaires, c'est tellement encourageant et valorisant pour moi ! 

Parfois je me demande jusqu'où va continuer l'aventure...vais-je me lasser ou vais-je lasser ? Quel est l'âge du plus vieux blogueur ? L'avantage d'avoir accès à des statistiques c'est de pouvoir se rendre compte si l'intérêt des lecteurs faiblit. Peut-être que, même avec peu de lecteurs, je continuerais. C'est si bon de relire sa vie, de la prolonger dans une action de gratitude !

J'aimerais bien savoir aussi qui sont tous ces lecteurs. Je peux lister un grand nombre de noms mais je serais sans doute surprise de savoir que telle personne est fidèle au blog alors qu'elle ne me fait pas le cadeau de me le dire... Quel est le pourcentage d'hommes et de femmes ? La moyenne d'âge ? Quels sont les articles qui plaisent le plus ? 

Ma première aventure avec un blog date de septembre 2007 quand nous sommes arrivés à la Réunion. Il avait pour but de transmettre des nouvelles à la famille, surtout et aux amis. A l'époque, je n'y connaissais rien (mais j'ai osé me lancer !) et je me contentais de poster une photo unique...de temps en temps; ça a bien changé depuis ! Quant à la qualité des photos, rien à voir non plus avec maintenant. Ce premier blog a duré le temps de notre séjour de 2 ans là-bas. Quand je suis arrivée à Blois, j'ai démarré un nouveau blog...et c'est toujours le même depuis 2009.  Le blog de la Réunion existe toujours et vous pouvez aller le consulter ici. Il y a beaucoup moins à lire que sur le blog actuel, mais j'y ai retrouvé avec émotion beaucoup de bons et intenses souvenirs. Certains de mes lecteurs actuels ne savaient pas que je tenais un blog et s'y retrouveront...

Parfois je fais le rêve de lancer une grande enquête auprès de mes lecteurs...mais je ne vois pas comment la mettre en oeuvre. Un jour, peut-être ? 

D'ici là, merci pour votre fidélité, et je ne peux que vous redire ma joie quand l'un de vous poste un commentaire à la suite d'un article...❤️

Dimanche pluvieux. Comme tous les dimanches matins de la saison, JF va servir des petits-déjeuners aux sans-abris, rive gauche. 

L'après-midi, nous avons prévu de nous rendre sur un marché aux plantes mais le mauvais temps a dissuadé la plupart des exposants qui sont déjà repartis. 

A défaut de plantes, nous partons visiter...le cimetière du village ! C'est une valeur sure si on veut découvrir plein de petites choses jolies, émouvantes ou même historiques.

 En empruntant le petit chemin boisé nous conduisant au cimetière, un calvaire attire notre attention et nous nous arrêtons. 

 C'est surprenant ! Ce calvaire a été érigé ici en 1881, dominant la Seine et les villages alentour de Hautot sur Seine, Val de la Haye et Grand-Couronne, en l'honneur d'une famille très engagée au XIXème, les Fizeaux de la Martel. Nombreux parmi eux furent maires et bienfaiteurs et leurs tombes se retrouvent dans tous les villages cités. 

 Ceux qui prieront ici 5 pater et 5 ave obtiendront une indulgence plénière. 

De nombreux noms sont inscrits tout autour du calvaire. L'un d'eux, un homme se prénomme "Sainte Marie"...et fut chancelier à Calcutta !

Je vous note ci-dessous l'inscription d'une tombe de la famille (je l'ai trouvée sur internet) qui fait sourire et interpelle: mais quelles sont donc les tribulations dont il est question ? 

CI GIT

Madame Louise Lucienne LEZURIER DE LA MARTEL

Veuve de Monsieur Charles FIZEAUX

Née à Rouen le 13 mai 1797

Décédée à Ste Vaubourg le 30 octobre 1862

Munie des Sts Sacrements  de l’Eglise

C’est par mille tribulations

Que le Seigneur l’a conduite

Au Royaume des Cieux

Requiescat in Pace

 Nous quittons le calvaire et entrons dans le cimetière. Beaucoup de tombes sont à l'abandon et en recherche de descendants mais celle-ci est protégée, c'est bien noté, par l'association des amis de Napoléon. Il s'agit de la tombe d'un des derniers hussards de Napoléon, Jean-Dominique Pézier, soldat de l'Empire et médaillé de Ste Hélène. Le long de la Seine, en contre-bas, on trouve en effet (je vous l'avais déjà montrée), une colone à la gloire de Bonaparte, dont les cendres furent rapportées de Ste Hélène à Paris par bateau.  Comme il fallait changer de bateau pour emprunter la Seine jusqu'à Paris, le transfert eut lieu ici (09 décembre 1840) et une colone fut érigée le jour mémoire de l'anniversaire de Napoléon (15 août 1844). La colonne est toujours parfaitement entretenue par les amis de Napoléon !

 Nous cheminons entre les tombes, en quête d'autres détails à relever. Ici, j'admire le parterre de muscaris.

 Celle-là est bien jolie avec ses pots de bruyère. Je regarde de plus près: ceux-ci sont en béton moche mais on ne les voit pas, et les plantes resteront ainsi en bonne place, sans craindre le vent. C'est joli aussi ces inscriptions sur du granit grossièrement taillé. Belle harmonie de roses.

 J'aime beaucoup quand une photo en noir et blanc présente les morts. Celle-ci est particulièrement belle et en très bon état. 

 Nous quittons le cimetière pour traverser la Seine en bac. On trouve des bacs (gratuits) un peu partout quand les ponts sont absents. En face, Grand-Couronne, zone très industrielle.

 Nous nous rendons là où vécut Pierre Corneille, un peu à l'écart de Rouen, pour fuir la peste régnant en ville. Nous avions déjà visité la maison (que je vous avais présentée) et n'avons pas recommencé ce dimanche. Nous avions envie de visiter le petit jardin à la française en ce début de printemps. Ce fut un peu rapide, il pleuvait...Au fond à gauche, la maison de l'écrivain (1606-1684).

 Tout est prêt pour acueillir plants de pommes de terre, petits-pois et autres légumes. Au premier plan, de vieux poiriers palissés. 

 De généreux massifs d'euphorbes apportent un bel éclat de lumière. 

 Au chaud sous leur cloche, je ne sais quelles plantes se préparent à poindre leur nez de sous un épais paillage. 

Dimanche de pluie ne veut pas dire ennui...nous avons trouvé de quoi nous enrichir, et vous avec, je l'espère !

 L'article d'aujourd'hui, je le dois à mon amie Evelyne, celle qui prend le temps de m'écrire chaque jour ou presque un gentil commentaire, parce qu'elle sait que ça me fait plaisir et m'encourage à persévérer.

 Evelyne, je l'ai connue à Tahiti...et nous ne nous sommes plus quittées, malgré les distances géographiques ! Maintenant établie en Anjou, j'étais allée lui faire un petit coucou (avec Geneviève), à la fin de notre semaine st Jacques, il y a 2 ou 3 ans. Son mari médecin, Christian retourne régulièrement pour des missions de plusieurs mois à Tahiti. Durant ces missions, Evelyne part visiter ses enfants, dont Pierre qui vit à St Barth, dans les Caraïbes. 

 C'est de Gustavia, la capitale qu'elle continue à me partager les fioretti de sa vie d'expat. La douceur de vivre, la gratitude, ses bonnes lectures (je l'avais invitée à faire partie du jury du prix Roblès ), ses divers engagements bénévoles...La Croix Rouge Antilles lui a d'ailleurs demandé d'écrire un témoignage sur son engagement à l'ephad de Gustavia qu'elle m'a gentiment fait suivre. Avec son accord, je vous le partage, ainsi que ses photos.

Souvenirs de Germaine , 94 ans .

 Il y a une quinzaine de jours, Héloïse me passait une commande un peu spéciale. Elle me demandait si je serais partante pour peindre une bannière pour l'école des enfants où sera organisée en mai une procession en l'honneur du mois de Marie. J'ai dit oui, sans trop savoir dans quoi je me lançais...

 1 ère étape, trouver le tissu adequat et, à Rouen, je ne suis guère équipée. Ouf, j'ai déniché dans mes placards un vieux drap épais et admiralement rapiécé par endroits. Curieusement, ce sont même différents morceaux (4) qui ont été très soigneusement reliés entre eux par une savante couture. Mettant de côté les parties ravaudées, j'ai découpé un morceau mesurant environ 60 sur 100 cm. 

 Je savais à peu près ce que je voulais: une Vierge de face ouvrant les mains en un geste d'offrande. Pas facile de dessiner en si grand...et je m'apercevrai plus tard que mon personnage n'est pas bien proportionné, loin s'en faut. 

 Une fois le dessin posé, il faut remettre la main sur mes peintures pour tissu,un peu desséchées dans leurs pots et qui heureusement ne se trouvaient pas à Lannois. J'ajoute un peu d'eau et je me lance. J'ai longtemps hésité quant au choix des couleurs.

 L'ajout du doré est très positif et illumine aussitôt le tableau. Je m'en servirai aussi pour réaliser des étoiles sur le manteau gris de la Vierge.

 Je me sers d'un feutre noir (pour tissu) et cerne les différents éléments des vêtements. Jusqu'au bout je me suis posé la question de cerner l'auréole...et j'ai abandonné l'idée. Je ne saurai jamais si j'ai eu raison !

 Un petit air d'un tableau de Modigliani avec ce visage et ce cou un peu trop allongés. Le plus délicat: peindre les traits du visage et surtout la bouche que j'ai souhaitée très légèrement souriante. 

 J'avais envie de rajouter mon petit grain de sel, ou plutôt d'originalité en entourant ma Vierge de roses. Ce n'est d'ailleurs pas si original que ça puisque celle-ci est souvent associée aux lys ou aux roses. J'ai commencé d'un côté, sans savoir où mes branches allaient m'emmener...

 Mes roses sont du genre "églantine", comme vous pouvez le remarquer. Un peu d'ombre et de lumière sur chaque tige, chaque feuille...

 Essayer d'équilibrer le tableau, ce qui m'amène à ajouter, par-ci par là une branche, des feuilles, des fleurs...en faire assez, mais pas trop, savoir s'arrêter à temps.

 Après le côté droit, je débute le côté gauche. Là aussi, c'est un peu mon crayon puis mon pinceau qui m'entraînent dans la réalisation d'une courbure si possible gracieuse et équilibrée. 

 Une fois les premieres branches peintes, je me dis que le bas de la bannière parait bien vide...allez, je continue dans ma lancée et descends d'un cran, puis d'un autre.

 Une fois que toutes les branches sont installées, et ce jusqu'au sol, je complète avec un peu de verdure (toujours pour équilibrer le rendu),  agrémentée de quelques pétales roses. Viens ensuite le tour de l'écriture du texte. D'abord au  crayon puis à main levée avec la peinture dorée. Je forme mes lettres avec légèreté avant de revenir dessus plus fermement pour les épaissir.

Un mélange de noir et de doré me permet de cerner ensuite chaque lettre, ce qui leur donne un réel relief et plus de lisibilité. Je me revois en primaire, quand le maître nous demandait, à la plume, de former des pleins et des déliés...j'adorais ça ! Je ne cerne pas complètement chaque lettre, je préfère tenir compte de la lumière que j'ai décidé de faire arriver par le côté gauche, comme vous n'aurez pas manqué de le constater. 

 Et voilà le résultat achevé...ma bannière est prête à rejoindre Clermont-Ferrand où des mains habiles de mamans-couturières vont peut-être la doubler et en tout cas la monter sur des baguettes, une hampe. Hâte de voir le résultat ! Je me suis vraiment régalée à peindre ce modèle sorti de ma tête et le résultat me plaît bien, malgré les défauts de proportions. C'était amusant aussi de vous détailler, menu-menu tout le cheminement de mon travail ! Comme c'est agréable d'essayer de trouver le mot le plus précis, le plus clair, sans trop de répétitions... 😀

Et voilà déjà qu'Héloïse me passe une nouvelle commande pour réaliser la bannière du saint patron de l'école, saint Bénilde !  Je me suis plongée, pour l'occasion dans la vie de cet homme...mais je vous en reparlerai un jour. Cet ouvrage ne sera pas prêt pour le mois de mai car, entre temps il y a les vacances de Pâques qui, pour moi vont durer 3 semaines. Il faut bien s'adapter aux différentes zones de vacances des enfants...😀

Il y a une dizaine de jours, Héloïse et Guillaume se sont octroyés un grand we en amoureux...et ils ont bien raison !

 Aéroport de Clermont...vol pour Fez, au Maroc ! Bien pratique de partir de chez soi, surtout d'un petit aéroport...c'est tellement plus simple !

 Héloïse avait réservé un petit hôtel de 8 chambres, bien typique.

 Sur place, ils avaient réservé les services d'un guide formé par l'office de tourisme, ce qui leur assurait de ne rien rater des lieux les plus importants. Vue sur la ville et ses bains de teinture. Pourquoi sont-ils blancs et non colorés ? Passés dernièrement à la chaux ?

 Le palais présidentiel.

 Et là sans doute le parc autour du palais avec ses palmiers majestueux.

 Joli !

 Amirez la fontaine habilement grillagée et la technique pour transporter les jerricans. 

 Nos touristes ont visité une fabrique de tissage et ont été impressionnés par cette femme tissant de mémoire, sans modèle et à toute allure !

 Au souk. Hummm, accueillant !

 Par contre, je salive rien qu'en regardant ces pâtisseries au goût de miel, d'eau de rose, de cannelle, de cardamome et de tant d'autres épices ! 

 Petit déjeuner servi à l'hôtel, face à la piscine. Pour les autres repas, Héloïse et Guillaume ont choisi d'aller voir en ville. 

 Quant à la piscine, elle était trop fraîche pour s'y baigner...dommage ! 

 Tajines, couscous...tout est tellement bon, parfumé et coloré !

 Petite salade bien appétissante. Premières fraise de l'année, sans doute ! 

 A leur retour, les enfants (casés chez plusieurs familles d'amis) ont apprécié toutes les petites sucreries marocaines rapportées par leurs parents. 

 Bravo pour ce voyage, un peu compliqué à organiser...mais ça valait le coup et ça vous fera plein de beaux souvenirs !

  Ces petites soeurs là, elles sont extraordinaires et d'une joie à déplacer les montagnes ! J'en ai entendu parler pour la 1ère fois quand nous vivions Blois car la belle-soeur de mon amie Marie était religieuse dans cette congrégation. Elles ont plusieurs particularités dont l'accueil de religieuses trisomiques. Chaque jour aussi,  elles mendient leur déjeuner en frappant aux portes des maisons. Il faut le faire !

En France, on les trouve à Béthune, Rennes, Marseille, Lyon, Toulouse et à Plavilla, dans l'Aude. Elles ont aussi plusieurs monastères aux Etats-Unis, en Autriche, en Argentine, en Espagne, en Allemagne,en Italie et en Pologne. Il existe aussi des petits frères de l'Agneau. 

Premier témoignage ici. Ces témoignages ne durent que 2 ou 3 minutes mais whaou ! Les soeurs y racontent certaines de leurs rencontres lors de cette quête d'un déjeuner. 

Deuxième témoignage ici.

Et encore un. Tous ces témoignages, je les ai écoutés cette semaine dans "Retraite dans la ville" dont je vous parlais hier. 

Enfin,  un dernier ici et j'arrête, promis. Moi, j'ai à chaque fois les larmes aux yeux en les écoutant...alors je suis obligée de vous les partager. Le contraire ne serait pas bien. 

Fioretti de la mission

Au gré des rencontres, le Seigneur nous demande de nous rappeler comment les hommes d’aujourd’hui nous ont parlé en nous accueillant dans leur existence :

Lisa, une vingtaine d’années, dans un squat, Lyon 9ème : « Je ne connais rien de rien de Dieu… mais si je comprends bien, vous faites ça pour vous approcher des hommes. » « Oui, parce que Dieu s’est approché de nous. Il s’est tellement approché de nous qu’il s’est fait l’un de nous. » Après notre passage, les habitants du squat lui ont donné ce nom : « Les 3 sœurs ».

Véronique, 70 ans, Lyon 6ème : « Je ne sais pas si Dieu existe, mais s’il existe, c’est certainement lui qui vous a envoyées. » Plus tard, elle nous écrira : « Votre visite reste pour moi l’Événement de ce printemps, déposant sur ma route une lumière tout à fait inattendue, si importante dans le doute qui ne me quitte pas. »

Adi, au camp rom de la Doua : « Ma sœur, vous venez nous aider ? » Une petite sœur ouvre les mains : « Nous sommes venues les mains vides… mais… », bafouille-t-elle avec timidité. Avant même qu’elle ne termine sa phrase, Adi ajoute en souriant : « Mais le cœur est plein ! »

Allison, jeune anglaise, nous prend en stop et ouvre de grands yeux : « Vous êtes quoi ?! J’ai jamais vu ça ! » « Nous sommes des sœurs. » « Mais des sœurs de quoi ? » Au terme de l’échange, Allison conclue : « Parfois on est un peu perdu et on a besoin de quelqu’un qui peut nous aider à trouver le chemin ! »

Elisabeth, Lyon 2ème : « Quand je suis ″colère″, je l’appelle et je lui dis : ″Eh toi là-haut, tu pourrais pas nous aider ! ″ Elle pleure et reprend : « Quand je suis ″colère″, je vais vous appeler pour que vous m’aidiez. Vous travaillez pour nous, vous êtes précieuses ! »

Michael, étudiant, Lyon 9ème, nous accueille et tandis qu’il prépare un repas : « C’est terrible que vous soyez là, chez moi ! (dans le langage jeune entendez : c’est dingue !)Vous m’avez honoré. Je suis honoré par votre visite. »

Myriam, jeune musulmane, Lyon 9ème : « De ma fenêtre, je vous vois souvent passer, et quand vous avez sonné à ma porte, et que j’ai pensé que c’était vous, j’en ai eu la chair de poule. »

Bernard, chauffeur de taxi qui nous prend en stop : « J’ai déçu Jésus » « Jésus n’est jamais déçu. Il nous fait toujours confiance. Il nous attend toujours. Vraiment, nous demandons pour vous la force que vous puissiez faire le pas d’aller rencontrer un prêtre. » « Je suis un grand pécheur, et il y a des péchés qu’il ne peut pas… » Les larmes coulent abondamment sur son visage. « La miséricorde de Jésus est plus forte que le péché. Que tous nos péchés. Elle submerge tout ! » Poursuivi par la Miséricorde, Bernard a reçu le sacrement du pardon et a recommencé son chemin chrétien.

Cécile, aide-ménagère, ouvre la porte de l’appartement où elle travaille. Elle ne peut pas nous aider, n’étant pas chez elle. Elle est désolée et si émue de cette rencontre qu’elle se met à pleurer. Nous la réconfortons et commençons une phrase : « Trois sœurs à l’improviste… » « Que du bonheur ! » termine-t-elle en nous embrassant de bon cœur.

Les petites soeurs et les petits frères de l'Agneau vivent dans une grande pauvreté et leurs seules ressources proviennent de dons. Si ne savez pas encore à qui donner en ce temps de carême où il est demandé de partager, vous pouvez faire un don, même petit pour cette communauté. C'est ici. 

 Dans 2 semaines nous serons dans la joie de Pâques ! 🤩 

Pour ce temps de carême (il serait temps que je vous en parle...), je me suis inscrite à 3 sites en ligne que vous trouverez ci-dessous. Quelle chance nous avons avec toutes ces propositions si belles et si porteuses ! Chacune son style mais j'en sors toujours enrichie et renouvelée. 

J'ai décidé de noter chaque jour une ou deux phrases à retenir que je relis régulièrement. J'ai besoin d'écrire pour mémoriser et je prends plaisir à former harmonieusement des mots sur une page. C'est un vrai bonheur, mais nous écrivons si peu maintenant...

Pour prendre mes notes, un petit carnet Dior offert par Arthur. "Et toi, que serais-tu prêt à faire par amour ? "...N'était-ce pas exactement ce qu'il fallait pour un temps de retour vers Dieu ? ❤️

Durant des années, je suivais le livret "carême pour les cancres", et puis j'ai changé pour:

Retraite dans la ville

Hozana et plus particulièrement ce carême pour les mamans. Sur Hozana, il est aussi proposé des intentions de prière données par les participants. Si on accepte de prier pour telle personne, ça dure quelques secondes, le temps de voir brûler une bougie virtuelle. C'est très bien fait...et ça donnerait presque envie de ne pas s'arrêter ! Les personnes pour qui on a prié ont la possibilité de nous envoyer un merci. Bravo pour ces merveilleuses idées qui nous stimulent ! On peut bien sûr aussi déposer soi-même des intentions de prière et savoir combien de personnes ont prié pour nous. Génial, je vous dis ! Merci, Pauline de m'avoir fait découvrir ça !

Carême au féminin, tellement proche de nos vies quotidiennes. 

Par hasard, je suis tombée sur cette affiche de proposition paroissiale. 40 jours de gratitude...voilà qui m'aurait bien plu ! Je serais curieuse de savoir comment c'était proposé.

Pour finir, une photo profane, amusante mais pas que...

N'est-ce pas plein d'une sagesse toute évangélique ? 

 Cousinade dans le sud est le we dernier.

 Ce sont Xavier et Charlotte qui recevaient chez eux à Luzinay. Charlotte n'était, hélas pas très disponible car retenue par une journée de préparation au mariage...

 Annie et Jean-Luc de Vinzelles (71), Benoit et Léa-Kim de Chazay d'Azergues (69), tout comme Mathilde et Clément. Quant à Antoine et Hortense, ils arrivaient d'un peu plus loin, St Aunès près de Montpellier. N'ont pu venir Héloïse et Guillaume de Clermont-Ferrand (63), Constance et Charles de Chambéry (73) et Alexandrine et Florent, retenus à  la Tour du Pin (38). J'aurais tellement aimé être avec eux !

 Cela faisait un paquet d'enfants, dont beaucoup de garçons. 7 garçons pour 4 filles. 

 Les petits cousins se sont très bien entendus !

 Firmin n'était pas en reste.

 2 papas et leurs dernières nées. 

 Madeleine (23 janvier) et Castille (04 mars).

2 petites cousines qui ont le même âge et habitent la même ville...quelle chance ! Sans compter que les aînés ont aussi leur "compère". Basile et Paul sont dans la même classe à Chazay, tandis que Claudie et Ostiane se retrouveront  aussi en septembre dans la même classe de maternelle !

Bravo, Charlotte et Xavier pour l'organisation ! 

Prochaine cousinade prévue en juin chez Annie et Jean-Luc.

 Une grande envie de fondant à l'orange, la semaine dernière...j'ai donc acheté des oranges et attendu le we pour préparer ce dessert qu'il est impossible de qualifier d'étouffe chrétien tant il porte bien son nom de fondant. Et moi qui n'aimait pas les gâteaux à l'orange ou au citron de ma maman, quand j'étais jeune...comme quoi, nos goûts évoluent.

 Normalement, la recette préconise d'incorporer des zestes d'orange . Comme les miennes n'étaient pas bio, je les ai remplacés par des écorces confites coupées en petits morceaux et c'était tout aussi bon. J'ai aussi diminué la quantité de sucre semoule (80 au lieu de 115g) et de sucre glace (100 au lieu de 150g). Goût subtil de l'orange, texture fondante dans la bouche...un délice !

 Belle surprise, l'autre jour en me rendant dans une pharmacie où j'ai trouvé, à petit prix,  un sachet de thé vert au matcha ! Il y a longtemps que je voulais essayer ces recettes de desserts à la surprenante couleur verte...je vais pouvoir enfin m'y atteler. 😀  A vous de lire maintenant ci-dessous la différence entre un thé vert classique et le thé vert au matcha. 

( la photo n'est pas de moi...)

"Le thé vert est un type de thé Camellia sinensis qui ne subit pas d’oxydation lors de sa transformation et dont les feuilles sont récoltées fraîches puis séchées, pressées, roulées et broyées.
En revanche, le thé matcha est un type de thé vert, bien que son processus de production soit différent. Vingt jours avant la récolte, la plantation de thé vert est couverte afin d’augmenter la concentration en chlorophylle, donnant au matcha sa couleur verte vibrante caractéristique. Les meilleures feuilles sélectionnées et récoltées manuellement subissent un long processus de séchage naturel, subissent un bain de vapeur pour éliminer les tiges et les côtes, et dont on broie seulement la partie tendre de la feuille.
Alors que le thé vert est infusé dans de l’eau chaude, des poudres de matcha sont ajoutées à l’eau chaude, de sorte que vous consommez 100% de la feuille de thé vert. C’est pourquoi le thé matcha contient 175 fois plus d'antioxydants que le thé vert conventionnel."

       Vêtue de rouge, elle veille sur ceux qui la veillent

Catherine Leblanc / Godong

Elisabeth de Courrèges, ergothérapeute actuellement en mission avec l'Œuvre d'Orient dans une unité de soins palliatifs pédiatrique à Erevan, en Arménie, évoque de manière poétique le rôle inestimable d'une personne malade au milieu des siens.

Vêtue de rouge, placée au milieu de l’assemblée, elle ne dit rien. Elle veille sur ceux qui la veillent. 

À certains moments, elle laisse ses yeux se clore et, progressivement, s’endort. Mais cela ne fait rien. Elle veille sur ceux qui la veillent. 

Le canapé est si moelleux qu’il enveloppe presque totalement son corps devenu frêle. Les rires d’enfant sont si hauts qu’ils recouvrent presque entièrement le bruit de sa respiration dans son sommeil. Leurs échanges sont si joyeux qu’ils en oublieraient presque qu’elle est au milieu d’eux. Elle veille sur ceux qui la veillent. 

Vêtue de rouge, placée au milieu de l’assemblée, elle sait que ses jours sont comptés, et elle compte bien les savourer. Elle veille sur ceux qui la veillent. Comme elle l’a toujours fait par cette merveilleuse vocation de sa maternité. 

Sur le mur au-dessus d’elle, des photos font éclore des souvenirs familiers. Si elle sourit quand elle dort, c’est qu’elle s’y est replongée. Elle veille sur ceux qui la veillent. 

Vêtue de rouge, placée au milieu de l’assemblée, rien n’a vraiment changé. C’est toujours le même salon, c’est toujours la même maison, ce sont toujours les mêmes prénoms. Ils se sont simplement multipliés, à mesure que les enfants se sont mariés, à mesure que les ventres se sont arrondis et les nuits raccourcies, à mesure que les traits des visages se sont tirés. Désormais ils mesurent à leur tour tout ce que, pour eux, elle a traversé. Elle veille sur ceux qui la veillent. 

Elle est comme cette bougie rouge que l’on appelle « veilleuse », que l’on place dans les églises.

Vêtue de rouge, placée au milieu de l’assemblée, elle a choisi la meilleure place, et elle ne lui sera pas retirée. Parlez-lui de son lit, vous vous ferez renvoyer. Parlez-lui d’hôpital, elle préfère retarder. Parlez-lui d’être tranquille, elle vous rira au nez. Elle veut des jeux, des sourires et des rires. Elle veut des récits d’épopée et des poèmes récités. Elle veut des bobos à soigner et des larmes à consoler. Elle veille sur ceux qui la veillent. 

Vêtue de rouge, placée au milieu de l’assemblée, elle veut continuer de vivre et d’exister. Sans s’acharner, sans s’arrêter. Même si elle continue de souffrir, elle veille sur ceux qui la veillent. 

Sa présence se fait de plus en plus discrète. Sa présence ne sera un jour plus que spirituelle. Mais sa présence est bien réelle. Elle veille sur ceux qui la veillent. 

Vêtue de rouge, placée au milieu de l’assemblée, elle est comme cette bougie rouge que l’on appelle « veilleuse », que l’on place dans les églises en leur lieu le plus sacré et qui rappelle qu’il y a toujours une Présence bien réelle qui veille sur ceux venus pour la veiller. 

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