Le 16
Le crachin préside au temps ce matin. Les reportages qui Michel regarde à la télé sont toujours aussi beaux ; aujourd’hui les lacs italiens.
Le 17
J’ai appelé notre ami Michel, l’époux d’Anne décédée. Nous avons échangé quelques nouvelles et il a conclu notre entretien en me disant que mon coup de fil lui avait remonté le moral. Souvent les gens ne savent pas comment renouer le dialogue et quoi dire après un deuil. Le plus simple est de faire comme d’habitude. La première question que j’ai posé à Michel : « Comment vas-tu ? ». la suite s’enchaîne naturellement et simplement. Hier, j’ai repris la marche seule pendant un grand quart d’heure, en faisant le tour du quartier. Un moment de méditation et de prière : Super !
Le 18
Grand bleu ce matin. Nous avons le programme de la nouvelle intervention pour Michel qui aura lieu le jeudi après Pâques. Petit tour jusqu’au secours pop où je donne quelques conseils de kiné à une bénévole qui souffre d’une tendinite de sus-épineux. je rapporte des bananes un peu mures encore très mangeables en salade de fruits ou en compote. La fibre est installée chez notre voisin. Comme il était dans la rue pour voir les travaux d’installation, il m’a proposé des œufs, gracieusement quand je veux, car ses poules sont très productives. Super.
Le 19
Appeler des amis confinés comme nous à cause de la maladie est dynamisant ; le vie continue autrement mais elle est bien présente. J’ai fait la pré-entrée de Mimi à la clinique par téléphone. Au départ, la secrétaire n’était pas très emballée et souhaitait que je me déplace, mais elle a souscrit à mes arguments et l’affaire a été réglée en un rien de temps. Merci à l’inventeur du téléphone. Que le seigneur le bénisse là où il est.
Le 20
Premier jour du printemps et il fait beau. Je prépare le repas de demain pour pouvoir aller l’esprit tranquille à la messe demain : j’ai confectionné un far, prévu une salade de fruits. Pour accompagner le rôti, j’ai fait cuire des pommes de terre que j’ajouterai au plat et confectionné une ratatouille. Dimanche prochain ce seront les rameaux , je ferai un plat à réchauffer car le célébration débutera à 10h et se terminera donc assez tard.
Le 21
les quelques choristes présentes à la messe se sont regroupés devant l’animatrice qui apprécie l’auditoire qui chante devant elle. Ce sont deux membres du CCFD qui nous parlent en lieu et place d’homélie. Personnellement j’aurais préféré un commentaire de la parole, d’autant que cet organisme se présente tous les ans, à ceci près cette année : ils ont fait appel aux bonnes volontés pour venir étoffer leur équipe. Comme nous sommes de fleurs pour Pâques, moi aussi je fais appel, parmi mes connaissances, pour avoir de l’aide, car Isabelle sera absente. Passage de David et Anna qui officient dans la véranda sur leurs semis.
Le 22
Visite chez ma généraliste pour un renouvellement de médicaments. En ce qui concerne la vaccination c’est toujours l’inconnu !...Passage de Joëlle qui vient se détendre avec nous en papotant de choses et d’autres avec humour. David va planter des pommes de terre dans le rectangle qu’il a bêché, des Bintches que j’avais achetées en quantité et qui ont germées très rapidement.
Le 23
J’ai trouvé dans la pelouse des primevères roses venues du ciel... Je les ai rassemblées dans une jardinière, sinon elle passaient dans la tonte la prochaine fois. Les bouleaux éclatent leurs bourgeons : ce moment me fait penser à ma petite maman qui contemplait cet évènement avec émerveillement. Hier, j’ai croisé Gwen au supermarché. Au cours de notre petit échange elle me raconte l’activité de son compagnon : il récolte actuellement la sève de bouleau. Je lui parle de nos arbres ; hélas il est trop tard pour une récolte qui se fait plus tôt avant l’éclosion des feuilles. Ce sera pour l’année prochaine.
Le 24
J’ai enfin eu le chirurgien au téléphone. Il va essayer un passage par l’artère axilaire côté droit. Toute autre intervention est plus risquée à cause de la fragilité de Michel. Il espère une réussite sans en avoir la certitude. Une petite pluie rafraîchissant l’atmosphère nous incite à allumer un feu de cheminée pour égayer la soirée.
Le 25
Je fais l’impasse sur la répétition de chorale à Loperhet ; le matin, je suis trop occupée avec Michel. Par contre demain, pour la répétition à Plougastel en soirée, j’y serais pendant que Mimi regardera la TV.
Le 26
Temps mitigé et venteux : restera-t-il des fleurs pour Pâques ? La santé de notre petit chat se détériore doucement...Répétition chorale dans l’église en soirée. Un nouveau choriste Boris, de la république du Congo, se joint à nous ; il a un excellente oreille musicale ! Je trouve que les enquêtes policières à la télé sont de plus en plus sanglantes et les feuilletons du soir de plus en plus violents : pas de quoi se réjouir ; aussi nous dînons à cette heure là et regardons de plus en plus les chaînes natures ou historiques comme l’exploration de sites historiques tel « le trésor du Rhône » hier soir. Ainsi on s’endort ensuite plus savant.
Le 27
David déboule à la porte de la maison pour me dire de ne plus aller dans la véranda jusqu’à plus ample information. La fille de sa copine est cas contact, donc sa mère l’est et David par voie de conséquence. Il ne nous approchera plus avant d’avoir les résultats d’un test dans une semaine. Il va cependant me planter mes pommes de terre lundi. Vincent et Génia ont réussi à me trouver un RV pour la vaccination à Landerneau pour dans un mois. Super !
Le 28
Les rameaux : c’est le vicaire général qui célèbre. Je l’ai connu tout jeune prêtre et il a déjà des cheveux gris ; comme le temps passe vite...Mon ancien prof de christologie vient d’être nommé évêque. Je ne sais si cela est une condition, mais tous ceux qui ont été, à un moment donné, directeur du séminaire de Bretagne à St père près de St Malo finissent évêques : Ainsi Jean-Paul James à Nantes, Joseph Boishu, un ténor du renouveau, à Charleville Mézière, et maintenant Gérard Le stang à Amiens. Joseph, qui a dépassé les 75 ans, est maintenant en retraite, chez des petites sœurs des pauvres à St Père, si mes souvenirs sont bons.
Le 29
Je me suis transformée en statue pour pouvoir observer un jeune merle se régalant dans la gouttière de la véranda, où, faute de curage, s’est accumulé poussière, feuilles morte, transformés en une sorte de terreau. Il a picoré des petits vers, je présume, sur toute la longueur de celle-ci transformée en restaurent. Il était très vigilant, alternant la dégustation et un petit vol sur le rebord pour surveiller les alentours. C’était fascinant...que la nature est émouvante. Peu de temps après, c’est un pigeon qui est venu au self-service, hélas peu pourvu !
Le 30
Les jours se suivent et ressemblent quelque peu… mais, j’ai déterré les poireaux en en laissant quelques uns pour David qui a planté les pommes de terre ; de nouveaux poireaux et des haricots viendrons compléter la plantation. Les autres essais de l’an passé n’ont pas été concluants. Quand j’ai vu aux informations le saccage et le vol de la forêt privée française à l’insu des propriétaires, en coupe rase de chênes centenaires, par une entreprise espagnole, j’étais vraiment en colère. Cette fois la gendarmerie et la police vont s’activer pour trouver les coupables, et les faire payer.
Le 31
Je suis allée à tout hasard chez Claudie pour demander si je peux couper dans son forsythia qui déborde sur l’espace publique, hélas elle n’est pas là. Alors je vais toquer au bout de la rue à la porte de Maryvonne, une copine d’enfance des garçons. J’ai tout le loisir de prendre tout ce que je veux pour décorer l’église samedi, me dit-elle en me faisant visiter le jardin. Petit thé ensemble pour un échange de nouvelles. C’est sympathique.