Les petits billets de Joëlle

  Le 14

Une quinzaine de corneilles sur mes bouleaux perchées, bec bout au vent et queue en ancre de miséricorde, se balancent. Une bourrasque survient rabattant vers ce frêle arche une nuée de leurs congénères ; le sombre nuage tournoie deux fois et s’élance vers les grands châtaigniers voisins, entrainant, faute de place, mes squatters dans leur sillage. Je n’ai encore jamais vu autant de gros oiseaux que cette année. La conséquence en est la disparition des petits que je trouvais si gracieux. Sûrement que les boules de graisse les attireront de nouveau.

Le 23

Quand je lis un article qui va dans le sens de mes convictions, je suis contente, très contente. Je vois actuellement sous la plume d’économistes et philosophes que la course en avant de la modernité a ses failles  dont l’une ne serait pas reniée par st Ignace : le trop. « Le trop est l’ennemi du bien » disait t-il déjà en son temps. Trop de découvertes sont mises au service de la « concupiscence » et non de l’humanisme. La sobriété à laquelle nous sommes appelée de vient alors un avantage et une source de nouveaux progrès plus éthiques, donc une bonne chose. Vive ce temps moderne !

Le 25

 J’aime les romans policiers qui ressemblent à des «  Agatha Christie » ou des « Mary lester ». Une petite enquête pleine de subtilités, dans laquelle on a plaisir à chercher le coupable, mais qui laisse un sommeil paisible. Actuellement surgit, en Bretagne, une multitude de gens qui écrit des romans policiers. Ces écrits sont souvent à thèmes et très bien documentés, donc plaisants à lire et je ne m’en prive pas. J’écume la médiathèque et je m’installe dans mon fauteuil au coin de la cheminée pour deux heures de plaisir.