Pensée du matin

Chère Fabuleuse,

Lorsque le passage d’un bouquin me saute aux yeux, je ne peux pas m’empêcher de le surligner et de l’annoter (ce qui fait que mes livres préférés deviennent illisibles, à force d’être remplis de gribouillis).

Et quand un paragraphe me parle énormément, j’aime le recopier pour l’épingler sur le mur de mon bureau.

En cette semaine estivale, j’ai décidé de te partager chaque matin une citation qui a profondément marqué mon chemin, et que tu auras peut-être aussi envie d’ajouter à ta collection de trésors à toi.

Ce matin, voici donc quelques mots de Lynne Twist, citée par Brené Brown dans La grâce de l'imperfection :

« Pour moi et la plupart d’entre nous, notre première pensée au réveil est : Je n’ai pas assez dormi. La seconde est : Je n’ai pas assez de temps.

Qu’elle soit justifiée ou non, cette pensée du “pas assez” surgit automatiquement, avant même que nous envisagions de la contester ou de l’examiner. Nous passions l’essentiel de notre vie à expliquer ce qui nous fait défaut, à nous plaindre ou à nous inquiéter de ce qui nous manque…

Nous ne faisons pas suffisamment d’exercice.
Nous n’avons pas suffisamment de travail (...)
Nos week-ends sont trop courts.
Et, bien sûr, nous n’avons pas assez d’argent…
Nous ne sommes pas assez minces, pas assez intelligents, pas assez séduisants, pas assez en forme, pas assez instruits, pas assez performants, pas assez riches. C’est sûr.

Avant même de nous redresser dans notre lit, avant même que nos pieds touchent le sol, nous sommes déjà inadaptés, déjà en retard, déjà en train de perdre quelque chose, déjà en manque de quelque chose.

Et lorsque nous allons nous coucher, c’est la longue litanie de ce que nous n’avons pas obtenu ou de ce que nous n’avons pas fait dans la journée. Nous allons au lit accablés par ces pensées et nous nous réveillons avec cette chimère du manque…

Ce qui n’était au départ que la simple expression du rythme précipité de notre vie, ou des difficultés de l’existence, devient la justification d’une vie rongée par l’insatisfaction. Nous nous desséchons par notre manque de gratitude. »

Véronique, tu es JUSTE ASSEZ fabuleuse, et ça change tout !

À demain,
Hélène