Aleteia
Liderina | Shutterstock
Cerith Gardiner - publié le 20/01/22
Si vous faites partie dâune famille nombreuse, vous allez certainement vous reconnaitre dans l'une des situations dĂ©crites par Cerith Gardiner, journaliste de l'Ă©dition amĂ©ricaine de Aleteia. Elle dĂ©crit avec humour les bienfaits insoupçonnĂ©s de grandir au sein d'une famille nombreuse.
Grandir avec huit frĂšres et sĆurs a certainement Ă©tĂ© pour moi une bĂ©nĂ©diction, mĂȘme si je ne lâai pas toujours rĂ©alisĂ© quand jâĂ©tais plus jeune. Maintenant que jâai la quarantaine, je garde dâexcellents souvenirs de cette Ă©poque et je rends grĂące Ă mes parents pour tout ce quâils ont fait pour nous. Aujourdâhui, je peux dire que leur ouverture dâesprit pour accueillir autant dâenfants a Ă©tĂ© le plus beau cadeau que jâai reçu. Alors, en lâhonneur de toutes les familles nombreuses, voici 14 situations typiques que vivent les enfants de familles nombreuses et qui je lâespĂšre vous feront sourire.
Lorsque votre mĂšre vous appelle pour venir lâaider, elle utilise tout sauf votre propre prĂ©nom. Ma mĂšre avait lâhabitude de dĂ©rouler les prĂ©noms de ses enfants par ordre de naissance jusquâĂ ce quâelle arrive Ă mon prĂ©nom. Jâai eu de la chance car Ă©tant le numĂ©ro cinq de la fratrie, elle nâavait pas beaucoup de chemin Ă faire. Quant Ă ma petite sĆur, elle devait attendre quelques bonnes secondes avant que son prĂ©nom ne soit prononcĂ©, et mĂȘme lĂ , il arrivait parfois que le chien lui vole la vedette et soit mentionnĂ© en premier !
Essayer de trouver un peu de temps seule Ă©tait toujours difficile. MĂȘme sous la douche, je pouvais ĂȘtre interrompue par un frĂšre ou une sĆur plus ĂągĂ©e qui avait besoin dâurgence de la salle de bain, ou par des plus jeunes qui voulaient juste dire « coucou ». Ce qui est gĂ©nial, câest que cela mâa prĂ©parĂ©e Ă ma vie de mĂšre, oĂč avoir du temps pour soi est un luxe Ă ne pas tenir pour acquis (mĂȘme si, aprĂšs cinq minutes de silence, je commence Ă me sentir seule !).
Les chambres Ă coucher ont toujours Ă©tĂ© un sujet dĂ©licat dans ma famille. Quelle chambre Ă©tait partagĂ©e avec quel frĂšre ou quelle sĆur ? Seuls les deux frĂšres aĂźnĂ©s avaient leur propre chambre. Jâai partagĂ© la mienne avec des frĂšres et sĆurs plus ĂągĂ©s et plus jeunes, Ă diffĂ©rentes Ă©tapes de mon enfance, et chaque nouvel occupant apportait quelque chose dâunique Ă la chambre. Non seulement cela nous a aidĂ©s Ă crĂ©er des liens, mais nous avons ainsi Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă tous les problĂšmes et partagĂ© aussi quelques secrets.
Je me souviens encore du cardigan violet de ma sĆur aĂźnĂ©e que je convoitais depuis quelques annĂ©es. Le sentiment de satisfaction que jâai ressenti lorsquâil a finalement atterri entre mes mains Ă©tait incommensurable. Je me moquais bien de savoir quâil avait quelques trous de mites ou que les manches sâĂ©taient un peu Ă©tirĂ©es. Je portais le cardigan de ma grande sĆur ! Cette joie Ă©tait, avouons-le, parfois tempĂ©rĂ©e par un lot de vĂȘtements dâĂ©tĂ© taille 12 ans hĂ©ritĂ© de mon aĂźnĂ©e dont lâĂ©tat Ă©tait prĂ©texte Ă les porter le moins possible.
NoĂ«l signifiait souvent recevoir une robe toute neuve. Oui, toute neuve, jamais portĂ©e auparavant ! Ces petites piĂšces uniques Ă©taient chĂ©ries, et lorsquâelles Ă©taient transmises aux jeunes sĆurs, câĂ©tait comme si on leur confiait un nouveau-nĂ©. Cela nous a certainement appris Ă ĂȘtre reconnaissants pour les choses qui Ă©taient si prĂ©cieuses dans nos vies, et câest encore le cas aujourdâhui.
Comme jâĂ©tais la quatriĂšme de ma famille Ă frĂ©quenter le mĂȘme lycĂ©e pendant de nombreuses annĂ©es, on mâa toujours appelĂ©e « la sĆur de Sian ». En plus du fait quâil y a une forte ressemblance entre tous mes frĂšres et sĆurs, on mâappelait aussi « la sĆur de David » ou encore « la sĆur de Robert »⊠Une chose est sĂ»re : on ne mâappelait rarement par mon propre prĂ©nom. Ă lâĂ©poque, cela mâagaçait, mais jâavais aussi beaucoup de fiertĂ© et un sentiment dâappartenance.
Avec un grand nombre de frĂšres et sĆurs, les occasions de rire et de plaisanter sont encore plus nombreuses⊠souvent aux dĂ©pens les uns des autres. Les frĂšres et sĆurs sont toujours prompts Ă souligner « tendrement » tous vos dĂ©fauts, ce qui ne fait que vous vous renforcez pour la vie dans le grand monde.
Entre la nĂ©gociation nĂ©cessaire pour obtenir le dernier biscuit et la discussion pour convaincre vos parents que vous avez plus besoin de la voiture que votre sĆur, vous dĂ©veloppez rapidement des compĂ©tences de nĂ©gociateur aguerri.
Lâun des problĂšmes lorsquâon a plusieurs frĂšres et sĆurs, câest quâon a lâimpression de devoir attendre une Ă©ternitĂ© avant de pouvoir ouvrir une fenĂȘtre du calendrier de lâAvent. Le pire, câest quand vous dĂ©couvrez que votre fenĂȘtre a dĂ©jĂ Ă©tĂ© ouverte par un frĂšre plus jeune et que vous devez passer le reste de la matinĂ©e Ă rĂ©organiser le planning dâouverture des fenĂȘtres du calendrier.
Câest un sujet important. Lorsque vous voulez jouer Ă un jeu de sociĂ©tĂ© (ou Ă nâimporte quel autre jeu dâailleurs), vous trouverez gĂ©nĂ©ralement suffisamment de personnes pour se joindre Ă vous. Cependant, Ă mesure que le nombre de participants augmente, le risque de dâĂȘtre opposĂ© Ă un mauvais joueur de se disputer pour savoir qui est le prochain Ă jouer augmente mĂ©caniquement. Un apprentissage utile pour apprendre Ă gĂ©rer les conflits.
Le seul jour de lâannĂ©e oĂč vous ĂȘtes vraiment la reine du bal, câest votre anniversaire. Ce jour-lĂ , vos frĂšres et sĆurs font un effort particulier pour vous, et vous avez droit Ă vos plats et votre gĂąteau prĂ©fĂ©rĂ©s.
Je me souviens dâune fois oĂč jâai Ă©tĂ© harcelĂ©e par une fille Ă lâĂ©cole parce que je faisais partie dâune famille nombreuse, avec tous les quolibets habituels. Jâen ai parlĂ© Ă ma sĆur et le lendemain, jâĂ©tais dans la cour de lâĂ©cole, avec mes quatre frĂšres et sĆurs aĂźnĂ©s Ă mes cĂŽtĂ©s. Ce jour-lĂ , toutes les insultes ont cessĂ©.
Dans les familles nombreuses, le mieux nâest pas de partir en vacances dans un endroit spĂ©cial, mais de retrouver enfin ses frĂšres et sĆurs aĂźnĂ©s qui ont dĂ©mĂ©nagĂ© ou qui sont partis Ă©tudier Ă lâuniversitĂ©. MĂȘme si cela signifie parfois que vous devez prĂȘter votre chambre, vous ĂȘtes heureux de passer du temps avec votre grand frĂšre ou votre grande sĆur. AprĂšs tout, tout le monde rĂ©uni, la famille se sent au complet.
Entre les mariages, les naissances, les baptĂȘmes et toutes les autres occasions familiales spĂ©ciales, il se passe rarement un mois sans quâil y ait quelque chose Ă organiser ou quelquâun Ă cĂ©lĂ©brer. Et avec la nouvelle gĂ©nĂ©ration qui grandit, ces occasions se multiplient et sont forcĂ©ment mĂ©morables⊠avec de nouveaux petits enfants qui courent partout. Quâil sâagisse dâun parrain ou dâune marraine, dâun conseiller ou dâune oreille attentive, vos enfants seront toujours entourĂ©s et aimĂ©s par une multitude dâoncles et de tantes (aux opinions parfois divergentes, mais toujours bienveillantes) !