Quelques articles piochés dans les journaux tahitiens.

Celui-ci dessous, suite aux élections...N'est-ce-pas mignon, ces 2 jeunes, l'un votant Orange et l'autre Anis?

Et puis, comme nous restons toujours liés aux lieux où nous avons vécu...je vous donne cet article sur les élections à Cilaos (et non pas Ciloas!), ville de la Réunion et sur celles à Iracoubo (Guyane) où, pour la première fois, une amérindienne a été élue maire, ce qui est extraordinaire quand on connait l'histoire du pays!

Toujours dans le journal, un article sur le départ du Prairial (frégate de surveillance) ce lundi matin de Papeete. 2 des mamans de mon groupe de Prière des mères ont vu leur époux quitter le fenua pour 4 mois...Dur, dur de rester seules avec leurs enfants souvent tout petits...Heureusement qu'elles ont le groupe de PDM et que les épouses de marins sont très solidaires entre elles. Le Prairial part vers l'Est et fera escale, entre autres, en Chine. La dernière escale de ce tour du monde, fin juin, se fera à Hawaï où toutes les épouses qui le peuvent rejoindront leur mari pour quelques jours de fête. Comme à la Réunion, nous sommes liées à toutes celles qui, au bout du monde doivent assumer seules leur famille durant plusieurs mois et nous nous réjouissons aussi avec elles au moment du retour!

Nous sommes déjà en avril et je n'ai pas encore pris le temps de poster quelques uns des billets de Joëlle écrits en février...En voici une poignée, illustrés de quelques tableaux de Carl Larson que j'apprécie tant.

Le 4

Les rafales de vent commencent à sévir. La vitesse d’Eole en furie est annoncée à 140 kmh pour les côtes bretonnes : notre virée à l’arche est donc annulée. Traverser le pont de l’Iroise risque d’être une galère, aussi : prudence. Je ne résiste pas à l’envie de raconter cette anecdote rapportée par Paule, une amie de chorale, qui a dans son jardin une très jolie mangeoire pour oiseaux, son cadeau de Noël : « Vous savez, nous avons été élevés avec des valeurs, le pain était sacré dans mon enfance et il en est de même pour moi aujourd’hui ; Aussi quand mon petit-fils, qui n’avait pas envie de terminer son pain, m’a dit : « On peut le donner aux oiseaux ?... », Je lui ai répondu : « non, les miettes qui tombent lorsque l’on coupe le pain sont  pour les oiseaux, mais pas le pain de la table… », «  Alexandre a donc terminé sa bouchée de pain.» J’ai trouvé ce dialogue très attendrissant. Transmettre des valeurs est toute une aventure bienheureuse… qui crée des liens intergénérationnels.

Le 8

Bien que la Bretagne entière soit sous les eaux quelques camélias ont échappé à la noyade et sont les bienvenus pour fleurir l’église ; L’oratoire par contre se transforme progressivement en piscine et sent à tel point l’humidité  que nous nous réfugions à la sacristie pour l’apprentissage d’une nouvelle mélodie du psaume 50 de Joseph Gélineau, harmonisé par Mark. Visite de notre amie Joëlle : elle veille sur ma garde-robe et m’a acheté un bonnet comme j’en désirais un depuis longtemps,  enfin à la taille de mon crane (10 ans). Vive les amies !

Le 11

Ce n’est pas aujourd’hui que le débit  des rivières va se calmer. Il pleut sans cesse ; Hier soir l’odeur dans l’oratoire était celle d’un marécage en décomposition. Un tapis de sisal recouvre le sol !  Heureusement, en prévision d’un repli stratégique nécessaire, j’avais pris la clé du presbytère dont nous avons investi la grande salle, notre cher curé étant absent. Incroyable mais vrai : La rivière de l’Aber Wrac’h est sortie de son lit et a envahi les vallées alentours. La route des moulins est coupée ! Les choucas ne savent plus où se réfugier…cela me fait penser à l’arche de Noé... Pour l’instant réjouissons nous car les vents se sont un peu calmés, le mur du château de ducs de Rohan à Pontivy pourra être restauré, nous sommes au sec, au chaud, sans souci de ravitaillement, la vie est plus belle qu’hier et moins, je l’espère, que demain. L’espérance est une vertu théologale à laquelle il faut s’accrocher.

Le 14

Une nouvelle tempête arrive : « Ulla »…oh, la, la !…Jamais le vent n’a été aussi violent : le camélia ne résiste pas, il casse à la racine, deux branches du cèdre sont arrachées. La verrière tangue dangereusement : nuit d’inquiétude.  Nous apprenons que le vent a atteint 182kh à la pointe St Matthieu !! 

Le 16

 Notre hôte  nous cuisine un délicieux civet selon la recette de son papa, pendant que je suis à la messe. Voilà une vraie amie !

Le 17

Pendant que j’essayais d’initier les fleuristes à la lecture et au goût de la bible, ce qui est loin d’être gagné, Michel accueillait Claudine. Nous aimons tous ces séjours où nous partageons notre maison, même s’ils sont brefs pour certains. Nouvelle sortie le soir pour aller chanter, ce qui est toujours un plaisir, d’autant que nous étions au chaud au presbytère. J’ai apprécié l’heureuse initiative de jeunes qui filment sur leurs portables, pour les mettre en ligne, des bonnes actions afin de contrecarrer les vidéos de violence et autres inepties. Même les jours de pluie peuvent être bienheureux.

Le 26

Le petit coup de fil de Pascale est une bienheureuse surprise et l’occasion d’échange de nouvelles. Le temps nous est clément et permet une sortie au parc pour Sacha et kristina. Ils s’adonnent à une récolte de bois de tempête dans la rue, en rentrant, et  qui termine dans l’âtre pour réchauffer la soirée. Michel se couche dés 21h : un évènement du à une « mini-grippe » ! Il a pris froid hier dans la voiture.

Le 28

Et voici la énième tempête, on ne les compte plus ! Il y en a pour toute la journée. Un vrai jour de deuil ! Heureusement, Mimi, quant à lui, semble se remettre de sa grippe atténuée, grâce au vaccin. Pour l’instant j’ai échappé à l’hécatombe. Un ami vient nous emprunter la remorque cet après midi : encore une agréable application de la « sobriété heureuse. »