BON ANNIVERSAIRE, Constance!

Pour fêter ça, je te présente Zig et Puce (ou Rémi et Arthur...). JF les a trouvés dans la forêt samedi matin en faisant son footing. Comme les poules sont sauvages, elles se baladent en forêt et pondent partout. Quand JF est passé, ils les a entendu pailler et pas de maman-poule aux environs. Quand il est repassé, toujours 2 petits poussins esseulés...Un dans chaque main et hop-hop-hop, il les ramène à la maison et les installe dans la boite des baskets toutes neuves que je venais d'acheter pour le pèlé!

Surprise quand je suis revenue du pèlé...ils étaient si mignons! Ils pleuraient tout le temps...sauf quand je les prenais contre moi où ils s'endormaient. ça m'a rappelé la Réunion et mes chères poules.

Comme nous avons plein de poules qui se baladent dans le jardin, j'ai déposé mes poussins et regardé...Quand une poule est passée près d'eux, les poussins ont couru après en paillant, c'était si mignon! Et la poule s'est enfuie, comme si elle avait le diable à ses trousses! Pauvres petits poussins abandonnés...

Hélas, au matin, mes poussins, petites boules de plumes étaient tous les 2 morts...Méchantes poules!

 je n'ai pas fini de vous parler du pèlerinage...désolée pour ceux qui en ont assez entendu et lu!

Nous avions des services par chapitre durant tout le we. Ici, ste Rita était de vaisselle. Pour 108 personnes, ce n'est pas rien...mais drôlement sympa. DEs équipes de bénévoles de la paroisse de Tautira se sont mobilisées tout le we pour cuisiner, nous servir...Formidable!

Y'a des p'tites, y'a des grandes!Nos repas étaient servis sous un hangar tout neuf et super bien ventilé! Mais nous devions laisser nos chaussures à l'entrée, ce qui vous laisse deviner quelle est la chaussure préférée des Tahitiens!

Au menu des petits-déjeuner: pâté et poisson! Le premier matin, c'étaient les restes du poisson à la crème de la veille au soir. Le dimanche nous aurons du poisson mariné au coco fermenté. Ma foi, on s'habitue et il faut que ça tienne le ventre! Il y avait aussi des restes de crudités, des firifiri (beignets froids que vous pouvez devinez à travers le sachet kraft plein d'huile...), quelques fruits. Du café instantané et du lait en poudre sont mis sur la table  à tous les repas. Du pain et de la confiture sont là aussi.

Après les sandwichs à la mayonnaise du midi nous avons eu droit aux gâteaux pleins de crème le soir! Quelle chance! Heureusement qu'il y a toujours des fruits quelque part...

La pièce où ste Rita dormait. Nous étions une dizaine et c'était heureusement très ventilé.

Patience, je n'ai pas encore tout dit...Demain, vous pourrez chanter avec les mamans!

Dimanche, après une excellente nuit de repos pour moi, nous avons eu droit à un lever plus tardif...5h30!

Petit déjeuner à 6h, puis départ pour la croix de Tautira que nous contemplons depuis le bas de la montagne...

Chacune à remis ses chaussures mouillées et repris son bâton de pèlerin.

Les 108 mamans, encore fraîches et prêtes pour l'ascencion.

Nous repartons de nouveau par chapitre et voici ste Rita qui s'élance!

Fini le chemin le long de la mer...cette fois-ci, la montée est rude et certaines souffrent beaucoup. Dans notre chapitre, Jasmina a tenu absolument à marcher jusqu'à la croix malgré son pied qui traîne, suite à un AVC il y a 5 ans. Jasmina a 42 ans et c'est son deuxième pèlé. Grande sportive avant son AVC, elle a beaucoup de mal à accepter son handicap. Samedi elle a fait l'aller avec nous et s'est faite ramener en pleurant par le bateau. Ce matin-là, nous voulons toutes l'aider dans son désir d'accéder coûte que coûte à la croix et elle s'appuie sur nous car le chemin est plein de crevasses et de pierres. Quelle joie quand nous parvenons toutes en haut! J'en ai encore les larmes aux yeux de vous l'écrire...Nous approchons du sommet et le paysage est superbe! Au fond, le village de Tautira où nous logeons.

Arrivée au sommet du dernier chapitre, les unes portant les autres...Comme elles disent: "des soeurs en Christ"!

Je n'ai pas pris de photos au sommet car plus de place dans mon APN...Seulement celle-ci avec le padre et le chien qui nous a accompagnées tout au long de la montée...
Peu de photos mais des vidéos! Hélas, pas autant que j'aurai voulu...Pourtant, j'aurai aimé tout immortaliser... Chaque chapitre a lancé un "jingle" pour résumer les grâces reçues au pèlé. C'était extraordinaire et à chaque fois très drôle, joyeux et émouvant. Elles sont vraiment "nature", sans complexes et d'une exubérance contagieuse!

 Après la montée...la redescente! Il ne fallait pas traîner car la messe commençait à 11h30 et il nous afllait prendre une douche avant et nous faire belle...les époux et les enfants nous retrouvaient à ce moment-là! Mais ceci est une autre histoire...

"Une famille unie c'est une société qui vit". ça irait bien comme slogan dans les manifs pour tous!

C'est par cette formule inscrite au dos d'un tshirt que je commence à vous narrer mon pèlerinage des mères de famille de Polynésie!

108 femmes de tous âges. La plus âgée avait 81 ans mais il y avait aussi des jeunes filles accompagnant leur maman.

Je vous présente mon chapître dédié à ste Rita. Je crois que j'étais la seule "vraie" popa'a (blanche) de tout le pèlé, ormis Christelle , une jeune femme de marin, à Tahiti depuis 4 ans. Sur la photo, Dominique (en bleu), mon amie, est née à Tahiti et y a toujours vécu. D'autres sont claires de peau, d'yeux et de cheveux car il y a beaucoup de mélanges sur le fenua.

Nous sommes arrivées sur place dès le vendredi vers 17h. Réparties par chapître et par chambre. Messe le vendredi soir,  le samedi matin à 6h puis le dimanche à 11h30...je vous en reparlerai.

Samedi matin,  réveil prévu à 5h pour être prêtes à 6h pour la messe. Dès 4h30, mes compagnes de chambre commençaient à se préparer...Après la messe, petit-déjeuner, enseignement puis départ. Nous marcherons durant 17 km, continuellement le long de la mer. 

Nous sommes vraiment là au bout de la presqu'île de Tahiti. Il était annoncé de la pluie pour tout le we...Le Seigneur a été bon car il a plu toute la nuit de vendredi jusqu'à l'heure du départ samedi, puis le soleil a brillé! Le chemin encore accessible aux 4x4 était bien trempé mais la quinzaine de guets que nous avons traversés étaient pratiquables.

Le Padre nous avait fait peur en nous faisant croire que nous aurions de l'eau jusqu'à la poitrine...Finalement, nous en avons eu jusqu'aux fesses dans certains guets. Il a même fallu à un moment passer par la mer car le chemin était encombré d'arbres tombés.

Nous marchions en chapître, méditant les mystères glorieux. De temps en temps, des pauses où nous partagions sur notre foi. Pauses bien nécessaires aussi pour certaines portant courageusement leurs 100 à 150 kilos...Je les ai trouvées admirables et je me demande encore comment leurs pieds parvenaient à assumer tout ça.

Point ultime de notre marche: une toute petite chapelle où ne peut accéder qu'à pied ou en bateau.  De là, nous avons repris le chemin en sens inverse pour nous arrêter chez des personnes bienveillantes qui nous accueillaient pour déjeuner. Il était 14h30! Sachant que nous étions debouts depuis 4h30...et que nous ne mangeons rien pendant que nous marchons, contrairement aux pèlés des MDF de Pellevoisin, n'est-ce-pas mes chères amies de Blois? Il faut préciser quand même que le petit-déjeuner de 7h fut copieux, mais nous y reviendrons. Au menu ce midi: sandwich à la mayonnaise (et accessoirement au jambon et au fromage!), fruits. Les 108 sandwichs ont été généreusement offerts par le boulanger. Certaines rajoutaient encore de la mayonnaise alors que moi je n'arrivais pas à me dépêtrer de toute cette sauce qui coulait de partout!

Retour au bercail entre 17h00 et 18h selon les groupes. Juste le temps de prendre une douche avant la messe de 18h. Douches froides et en partie collectives, à peine protégées du regard par des tôles et des paréos...mais que c'était bon! ça m'a rappelé notre dernière douche collective à Bilbao, l'été dernier, en marchant vers Santiago...

Après la messe et le dîner, enseignement donné par le diacre. Dur, dur de rester éveillées...d'autant plus que l'enseignement a été suivi d'un temps d'adoration. 

Autant j'aime les messes polynésiennes, autant j'ai été déçue par l'adoration où il n'y a pas de temps de silence mais plein des chants! 

Je vous assure que j'ai bien dormi après une journée pareille...

Passons maintenant aux vidéos. J'ai du en effacer plusieurs car je n'avais plus de place sur la mémoire de mon APN...

Voici la première où vous ne comprendrez pas grand chose car c'est à moitié en tahitien et en français. Il s'agit d'un petit bout de l'enseignement du samedi matin sur les noces de Cana. Je vous la donne quand même car il faut entendre les mamans qui rient, le diacre qui joue son comique tout en faisant passer son message...

Oui, ça bouge du côté de Roanne! Non seulement c'est aujourd'hui l'anniversaire d'Héloïse...Nous t'embrassons très fort, ma petite Cocotte!

               Mais Héloïse et Guillaume vont être les parents d'une petite crevette en octobre prochain! C'est carême et on n'a pas le droit de le dire mais il y a des exceptions...ALLELUIA!!!

Nous allons être grands-parents!!! ça, pour une bonne nouvelle, c'est une bonne nouvelle!

Quelques photos sans queue ni tête pour ce dimanche!

Poissons du lagon, pêchés par notre ami Yoann et ramenés avec quantités d'autres specimens dans notre glacière à notre retour de Takaroa en février. J'en ai donné autour de moi mais il en reste encore pas mal dans mon congélateur et on se régale!

Effet de soleil sur des graines de frangipanier de Bangkok avant que je ne les plante.

Assiette de fruits pour le petit déjeuner: petite banane , fruit de la passion et goyave rose.Bon dimanche!

                                                   (Carl Larson)

Plein de bonheur à Anne, ma belle-soeur dont c'est l'anniversaire aujourd'hui!

 Tout à côté de la maison se trouve implanté le cimetière chinois. Vue superbe, il domine la pointe Vénus. On y trouve, bien sûr, une pagode!

Pas beaucoup de gazon ni de fleurs mais des toits au-dessus des tombes.

Y'a pas de doute...je préfère nos coquets petits cimetières de village, garnis de fleurs et de croix. ça manque un peu de poésie, tout ça!

Ce vendredi après-midi, départ pour Tautira, sur la presqu'île où  se retrouvent toutes les mamans du pélerinage annuel des mères de famille. Celui des pères avait eu lieu en octobre et JF en était revenu enchanté! J'y pars avec mon amie Dominique et je vous raconterai ça à mon retour dimanche soir...

Chères amies pélerines de Blois ou de Santiago, je vous emmène dans mon coeur.

 Pendant ce temps-là JF sera tout seul...Heureusement qu'il y a le Mac et le jardin où il y a toujours du travail!

Et je vous ai préparé 1 ou 2 articles pour ce we...

Dimanche, nous sommes retournés à la prison de Nuutania pour participer à la messe. Cette fois-ci, ce n'était pas avec les prévenus mais avec les condamnés. Moins de monde, une dizaine de prisonniers seulement, mais encore un moment très fort. Juste avant nous avait lieu la célébration protestante.

Assis à côté de nous, ils ont l'air si innofensifs, si gentils! Une grande foi les habitent et ils remercient Dieu de nous envoyer auprès d'eux alors que, de notre côté, nous rendons grâce de pouvoir vivre cette rencontre extraordinaire...

A peine arrivés au sein de la prison après avoir déposé toutes nos affaires personnelles et notre carte d'identité, nous sommes pris par l'atmosphère "humaine" de cette prison. Malgré sa laideur et les conditions de vie innaceptables (une nouvelle prison est en construction), je me demande si l'on y est pas moins malheureux qu'ailleurs, grâce à la chaleur humaine qui règne. Tout le monde s'embrasse et c'est quelque chose que d'embrasser ces grands gaillards tatoués, parfois meutriers ou violeurs...On ne les connait pas mais tout de suite, le lien humain se crée. 

Nous leur avons distribué des versets bibliques, une prière à l'Esprit Saint, les intentions de prière universelle du Pape pour cette semaine qu'ils méditeront, accrocheront sur leur mur, offriront en cadeau...Ils en prennent pour ceux qui n'ont pas pu venir.

Comme psaume ce dimanche: "Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer..." Les mots sonnent différemment quand on est en prison!

Ceux qui jouent d'un instrument (et ils sont nombreux en Polynésie),  rayonnent réellement. Les voix se répondent, s'intercalent, se complètent. Difficile d'exprimer la relation du Polynésien à la musique...

Pour le chant de communion, nous avons chanté: " Le Seigneur nous a aimés, comme on n'a jamais aimé"...En regardant la feuille de messe, je rouspète intérieurement face à ce chant qui nous ramène 40 ans en arrière (au moins...). Eh bien, pour la première fois sans doute, il m'a bouleversée. Ces prisonniers chantant à pleins poumons et avec tant de coeur...quel témoignage! On se regardait, entre faranis (Français) et nous ressentions tous la même chose face à ce chant désué chanté par les plus pauvres. Que l'Eglise est belle à travers ses différences, son Histoire, ses multiples visages! Qu'il est beau le message de Paix et d'Amour qu'elle partage!

 En ce jeudi, aura lieu à la cathédrale de Papeete la messe chrismale! Oui, vous avez bien lu. D'habitude, cette célébration regroupant tous les prêtres du diocèse a lieu le matin du jeudi saint mais elle peut être déplacée pour les besoins pastoraux. Vues les distances séparant les îles polynésiennes entre elles(presque 2000 kms entre Tahiti et les Gambier...) et le peu de liaisons aériennes avec certaines, il vaut mieux s'y prendre de bonne heure pour que chaque prêtre soit de retour chez lui pour la semaine Sainte!