Le 21
Changement de voiture pour le voyage avec de nouveaux conducteurs pour partager les frais. Nous avons récupéré une ancienne soprane au pardon de St Langui qui va réintégrer le chœur à la rentrée prochaine : parfait. J’ai trouvé, dans la rubrique « entreprendre » de « Ouest-France », une nouvelle entrepreneuse qui fabrique des petites chaises de metteur en scène pour enfants, en bois et tissu, personnalisées, pliables, en trois modèles, très jolies. Site internet : mapetitechaise.com.
Le 22
En parlant avec mes voisines, mes amies, je constate que nous regardons les mêmes émissions télévisées à savoir celles qui nous enthousiasment et nous réconfortent, sur la France dynamique, qui innove et gagne. Nous trouvons que les actualités dramatisent en boucle l’actualité. Elles plombent ainsi le moral des citoyens en activant la peur, qui est toujours mauvaise conseillère.
Le 23
Passage de Nathalie pour les coupes de cheveux. Son fils Maël est venu faire des mises au point sur mon ordinateur. J’ai commencé à préparer les escargots, car J’ai fait la sottise, il y a deux jours, de laisser le panier à salade (ancien) au sol et un visiteur est venu nuitamment se servir pour son diner : une douzaine avait disparue. Je suis restée perplexe car le couvercle était en place. Aussi je soupçonne un petit hérisson, sans en avoir trouvé le refuge.
Le 24
J’ai attrapé un rhume et mon nez est une fontaine. J’ai dû sortir toute la réserve de mouchoir en tissu. Je crains pour la participation à la chorale diocésaine…
Le 25
Je n’ai pas pu me rendre à la répétition de chorale pour la St Pierre. Je reste calfeutrée dans la maison. Pour protéger Michel, j’ai préféré changer de chambre, ce qui a bien perturbé le chat qui a fait, cette nuit, la navette entre les deux chambres !
Le 26
Malgré le soleil, J’ai trainé au lit, car je tousse…Donc pas question d’aller à Quimper pour mettre la zizanie dans la chorale. Je suis très déçue de ne pas participer à cette fête diocésaine. Je me console en regardant, le soir, une émission sur Petra et la civilisation nabatéenne et une autre sur la basilique Ste Sophie d’Istanboul. Michel a regardé le téléfilm sur Monet dont le scénario ne l’a pas ravi et qui, à ses yeux, a été sauvé par les couleurs et les plans photos.
Le 27
Avec la bruine matinale, je reprends vie, après trois jours de mise au repos. Un ciel, entre nuages et ciel bleu, permet de reprendre les lessives séchées au vent : un vrai bonheur. Les petits fruits rouges commencent à produire. La jardinière devant la maison, couleur violet « Plougastel », ressort joliment sur le fond bleu du bardage. La vie simple est un antidote à la morosité et la grogne ambiante.
Le 28
Le concours de Haïku, rédigé en français ou breton dépasse le périmètre de la presqu’île. En effet la gagnante est rennaise avec : « Force 1 Beaufort/Les marins sont encalminés/ en terrasse » La seconde est d’ici : « Krenv eo an avel/Deomp d’an ostaleri/komp brezhoneg (Le vent est fort/allons au bistrot/ parler breton.) Pour la catégorie enfant : Apolline de Plougastel : « La taupe sort de son trou/ pour aller au marché/ le vent prend son panier. » et Yuna de St Pol de Léon avec : « Avel laer/Otremen en va spered/ Kermeret va awen diganin » : « Vent larron/Qui traverse mon esprit/ Et me vole l’inspiration. » Il y a eu 135 participants dont 39 adultes et 96 enfants. Les meilleurs sont graffés et disséminés dans la commune. Les inscriptions en écoles « diwan » augmente chaque année, mais la Bretagne n’aspire pas à l’indépendance : les autochtones ne manquent pas de bon sens !
Le 29
Hier soir nous étions à l’arche, comme à l’accoutumée. Nous avons visités le four à pain, qui date de l’époque du prince russe, restauré par des bénévoles et prêt à l’emploi. Encore faut-il s’y connaitre, ce qui ne semble pas vraiment le cas. J’ai alors pensé à mon cher ami Paul, qui s’occupe de celui de Keraliou, en face, de l’autre côté du pont, en Cornouaille. Je leur ai donc refilé le tuyau et averti qui de droit…pour le cas où ils auraient besoin d’aide ?? Ceci m’a permis d’aller voir Lisette, en coup de vent, pour requérir l’article du télégramme sur le sujet, puisque nous lisons Ouest- France.
Le 30
Encore la pluie et toujours la pluie…cela devient lassant car impossible de s’occuper au jardin où les limaces s’en donnent à cœur joie, cette fois, sur les feuilles de betteraves rouges! Je pense que je vais m’en tenir au carré plantes aromatiques et fleurs. Heureusement « Des racines et des ailes » nous ont promené hier soir dans le causse Méjean, l’Aveyron, les Cévennes…..de bien jolis souvenirs… mais je vais profiter de ce temps morose, pour vous conter l’histoire des « petites rieuses ». Il s’agit d’un tableau de Mary Piriou (1881-1956), commandé par la commune et offert à Gaston Doumergue par Mathurin Thomas alors maire de Plougastel, lors de l’inauguration du pont Albert Louppe, en 1930. Il s’agit d’une œuvre très réaliste : on y voit deux jeunes demoiselles, tout sourire, en habit de Plougastel. L’artiste a repris un détail d’une fresque, qu’elle avait elle-même réalisé en 1929, lors du pardon de st Pierre avec des modèles vivants. Après cet évènement, le tableau disparait dans la nature. Or un jour de 2005 parait un catalogue de vente aux enchères à Toulouse et le tableau y figure. Par le plus grand des hasards, le maire se trouvait au festival des arts de la rue à Figeac et comme ce n’était pas trop loin, il a décidé de s’y rendre. C’est ainsi qu’il trouve dans un hangar, parmi des centaines objets les petites rieuses, abandonnées et abimées. Il va donc se lancer dans les enchères, sans expérience et par téléphone, avec un impératif du musée : ne pas dépasser 4000 euros. Il va décrocher le tableau pour 2800 euros. La restauration menée par Céline Guern va durer plus d’un mois ; quant au cadre, Florence Jaulin qui s’est chargée du travail. La réception officielle du tableau restauré s’est fait dans la salle des mariages mardi dernier. La dernière étape est de lui trouver une place bien méritée au musée.