Petits billets d'Octobre
Le 1° Octobre
En lisant le blog de Véronique, je m’aperçois avec horreur que je fais des ratés : « location » en place de « l’occasion » etc….des fautes d’orthographe, dues souvent à des lettres non imprimées, que j’omets de corriger… ; Je dois être un peu fatiguée pour faire ce genre de « looping » cérébral. Je vais reprendre mes tisanes de romarin : il parait que c’est excellent pour les facultés cognitives du cerveau. Ceci ne m’a pas empêché de chanter, ce matin à la chorale, où nous avons commencé l’apprentissage d’un cantique en breton : « Jezuz, pegen bras’ve » Plijadur an ene, ( Jésus , comme est grande, la joie de l’âme…)à quatre voix, bien sûr, pour les vêpres de la Toussaint. Après le latin, Mark nous met au breton ; sûr, on va y perdre notre français, et pour moi c’est déjà un peu fait !! Je me rassure en faisant les mots croisés de Michel Laclos, qui ne sont pas si faciles mais que je fais de plus en plus rapidement…Mes sœurs ne s’y frottent pas, alors que je m’en régale.
Le 2
Dimanche ensoleillé. Noémie commence à tenir des discussions for intéressantes sur tout ce qu’elle apprend à l’école. Comme j’étais loin de tout cela dans mon enfance protégée ! Les temps qui courent me semblent plus durs que ceux de mon époque, qui portait pourtant encore les stigmates de la guerre sur le plan matériel. Tout va si vite maintenant, trop vite. Pourtant des signes de bons sens se manifestent, que je grappille au jour le jour pour remplir ma besace « espérance ».
Le 3
Fête de mon beau-frère Gérard. Dernièrement, Il m’est arrivé une drôle d’aventure : en voulant régler ma note chez l’opticien, je me suis trompée deux fois de numéro de carte bancaire, donc j’ai réglé par chèque. Vendredi, j’ai payé ma note chez le dermatologue avec ma carte sans me tromper dans les chiffres. Je suis donc allée mettre mon nez ou plutôt mes yeux dans un supplément de la revue Point sur le cerveau, rapportée par Vincent lors de son dernier passage. Les moyens de mémoriser les chiffres en général et surtout ceux que l’on est susceptible d’oublier, y sont exposés. J’ai essayé, c’est super : Il suffit de se raconter une petite histoire. Jamais plus je n’oublierai mon code de carte. Epatant !!
Le 4
Fête de la Saint François.
Ma manie de tout garder peut servir : ainsi je suis allée ce matin porter des rubans en tissu et papier pour le téléthon, suite à un appel dans le « pedenn-zul » ; et hier en soirée, j’ai découpé des poches de jean, récupérées chez Marie-Claire, qui servent à la confection de sacs en jean doublés d’un tissu coloré pour qu’ils soient réversibles : elle m’en a montré un exemplaire terminé très joli. Le collectage de la matière première, la découpe des différentes pièces à assembler est déjà un gros travail ; récupérer les poches en est un assez fastidieux. Mais je participe à une chaine de solidarité, dont je suis contente de faire partie, même modestement.
Le 5
Ce matin, j’ai eu la surprise de me voir en photo dans le journal avec les trois enfants de l’école St Pierre, que j’ai parrainé dans le cadre de la « Semaine bleue » à la maison de retraite, où les brodeuses se rendent tous les ans. Pendant ce temps nos trois mamies, qui n’avaient pas souhaité se mettre à l’ouvrage mais simplement regarder, ont fini par s’endormir par moment. Les enfants, par contre, ont bien travaillé contrairement à ceux de l’an passé.
Le 6
Hier Michel a voulu démarrer le camping-car : impossible. Nous avons dû faire venir le garagiste : la batterie était encrassée. Bref une petite révision s’impose après un temps prolongé de non utilisation.
Le 7
Depuis ce matin les neveux (8,9) de Lisette font le jardin et taillent à tour de bras. Ils sont obligés d’aller décharger camionnette et remorque à Loperhet, notre ville n’acceptant que deux tours le samedi !! Ils font passer des meubles en morceaux, placards démontés, des étagères par la fenêtre!!...Bref, c’est le grand vide des pièces…J’ose espérer que les belles planches de bois seront récupérées par quelqu’un là-bas à la déchèterie. Ils préparent la future vente de la maison. Je me console en regardant : « tout compte fait » qui présentent des initiatives, des idées nouvelles pour l’avenir.
Le 9
Messe à Rumengol pour la Saint-François, dite par notre nouvel évêque, qui a passé un moment avec nous avant l’office, pour écouter l’histoire et la présentation de l’ordre dans le Finistère depuis le XIII siécle. Retour avec Monique à la maison où Michel nous avait préparé le déjeuner. J’ai ensuite raccompagné notre amie chez elle, en passant par le cimetière où elle se rend presque tous les jours depuis le décès de Jacky. Pendant qu’elle arrosait et taillait les compositions florales toujours fraiches et superbes, je me suis occupée de la tombe d’à côté qui semble abandonnée: Je suppose que la famille n’a pas les moyens de faire mettre un monument de marbre ou n’habite pas sur place. Il y a juste le contour en béton et du gravillon blanc. J’ai désherbé. Il y a un moment, j’avais taillé les deux plants en terre et Ils étaient fleuris : il s’agit de chrysanthèmes mauve foncé à petites fleurs. Je ne sais même pas si le défunt est un homme ou une femme, il n’y a pas de nom. Mais il est un frère en humanité et en Christ, çà c’est sûr ; et je suis contente de faire cela pour lui ou elle.
Le 10
Arrivée de Claudine pour deux jours de vacances. Elle a passée toute la soirée avec nous et durant le diner, comme elle a été professeur à l’école sainte Anne, nous lui avons conté les péripéties et anecdotes scolaires des enfants. Nous avons ri jusqu’à l’heure du coucher, nous rattrapant de tous les stress de cette époque, puisque tout c’est finalement bien terminé ; en effet, La scolarité des enfants fût un roman feuilleton à épisodes !