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12 avril 2016

Les p'tits billets-fin

389eab6e-812d-4205-bdd9-bcd2ba5a0e23 (photos prises par Pascale)

Le 21

Matinée consacrée à la visite de Daoulas, son village et ses lieux de culte. Michel s’occupe des fourneaux pendant notre déambulation.

Pendant que ces messieurs font la sieste, Pascale et moi partons pour Landevennec, en faisant un petit arrêt au Faou. Visite de la nouvelle l’abbaye, du parc, en passant près des ruines de l’ancienne. Pour une raison ignorée, toutes les portes étaient ouvertes, ce qui a facilité les choses. Depuis mon dernier passage qui date, j’ai trouvé beaucoup de changements, principalement à l’intérieur de l’église abbatiale. Ensuite, une belle promenade nous a fait longer le bord de mer, en regard du domaine des moines. Il nous restait le village, son église et son enclos cimetière marin à visiter. Ce que nous avons fait avant de reprendre la route vers nos pénates. Belle journée qui s’est terminée devant l’âtre!

Le 22

Départ des Nusseyr vers 9h. Ils partent pour rejoindre, en escale, le domicile de Pauline et Timothée près de bordeaux. Ils emportent des rosiers grimpants qui, je l‘espère, reprendront racine dans les Cévennes. Les derniers châtaigniers de « Bob Histin » tombent sous les tronçonneuses des élagueurs : Je pense qu’ils sont malades ; sinon, Marie-Hélène ne les aurait jamais faits couper. Je suis toujours triste de voir couper des arbres ; d’ailleurs le ciel, ensoleillé ce matin, s’est mis à l’unisson de mes sentiments : « grisounet ! »

Le 23

Je profite d’un moment ensoleillé pour faire de grandes lessives avant l’arrivée de la pluie dans la soirée. La photo n’est pas mon activité principale, mais je suis contente d’avoir pris des clichés de l’érable du rond-point en toutes saisons, car celui-ci a permis à Pascale de savoir qu’elle était bien arrivée à destination. Feus les châtaigniers brillent par leur absence : le regard se perd dans un horizon de toits jusqu’aux salles de sports, sur une forme de désolation à laquelle il faudra s’accoutumer ! J’ai vu avec beaucoup de plaisir un bouvreuil dans le cotonéaster du voisin : c’était un oiseau qui avait déserté nos jardins depuis deux ou trois ans. C’est merveilleux qu’il revienne.

Le 24

L’église est de plus en plus pauvre : le denier du culte ne fait guère recette et est en baisse constante…Elle vend son patrimoine (chapelles, couvents, presbytères…) j’ai lu dernièrement dans le journal, que le couvent des clarisses de Rennes, sis rue Brizeux, où j’allais petite fille quémander du pain azyme auprès de sœur Philomène, après le catéchisme à la paroisse Notre-Dame, a été vendu et transformé par un architecte en lieu d’habitation…c’est un pan de mon enfance qui s’est effacé … Je reviens à mes moutons.  Malgré les encouragements d’un membre du conseil paroissial, je me refuse à une facilité d’achat de fleurs fort coûteuse. Les mamies sont contentes de nous aider et cela les maintient dans la communauté active. La pluie s’est invitée en soirée et je crains pour nos fleurs dans les jardins.

Le 25

Vendredi Saint : mes collègues habituelles étant indisponibles, j’ai demandé à une autre équipe de m’aider, aussi Lulu et Elvira vont me prêter mains fortes après l’office de l’après- midi. La célébration du soir a lieu dans une autre paroisse, le champ est donc libre. Nous prenons de l’avance, car demain matin c’est répétition de chorale ; nous allons nous faire gourmander : le chant de la miséricorde a été cafouilleux hier soir, car contrairement aux chœurs gallois auxquels Mark se réfère, nous ne sommes pas habitués à démarrer à l’orgue, mais sous son impulsion ; et comme il y était à son instrument favori!…En attendant la vie est belle car il fait soleil. J’ai déjà fait une partie de la décoration du cierge pascal dans un plat en aluminium en forme de couronne, ce qui permet de glisser facilement le dit cierge sur son support. A 19h30, j’ai ramené les clés de l’église au presbytère qui était, à cette heure bien évidemment fermé. J’ai donc sonné côté habitation de notre cher curé. J’entends tout d’abord sa voix, puis l’aperçois au balcon : « Oui, Joëlle ?» J’ai agité les clefs en lui disant que je les mettais dans la boite aux lettres. Mais, en même temps je pensais à la chanson de Nougaro : « Je suis sous sous sous sous ton balcon.... » Mais je n’ai pas chanté, pourtant j’étais recrue et saoule de fatigue !…

Le 26

J’ai pris les devants avec Mark et il a été charmant, excusant les chanteurs fatigués que nous étions. Il commence même à sérieusement me taquiner : après une interruption forcée d’un bon moment, lors des vocalises de préparation à la sacristie, il se tourne vers moi en disant: « Joëlle, à quelle note nous étions ? » et devant mon air ahuri, il éclaté de rire en ajoutant : « c’est une blague ! ». Et tout le monde de rire, y compris moi-même. La répétition s’est déroulée ensuite dans l’église par un froid glacial, accompagnée par Alexandre, un nouveau jeune étudiant organiste, entrainé par notre chef préféré, donc plus besogneuse ! Décidément, j’aime cette paroisse et ceux qui la composent.

Le 27

Pâques ! Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Nous avons chanté de tout notre cœur durant la messe et sommes partis vers nos maisons, heureux. La tempête s’est à nouveau invitée, nous obligeant à vivre comme des bernard-l’ermites.

Le 28

Petites nouvelles : « L’ermite » du phare de Tevennec a essuyé des rafales de 158km/ durant la nuit : il n’a pas beaucoup dormi…, nous si. J’ai appris un mot nouveau : merlon ; c’est une sorte de grand talus érigé, après concertation avec la mairie et la sous-préfecture, par les habitants du quartier de Kerguelen et une entreprise spécialisée, pour les protéger du bruit de la voie expresse. Ce très haut talus, 4m de hauteur, court sur 400m de longueur. Michel a repéré dans les branches du cèdre à deux mètres de la verrière un couple de tourterelles essayant de faire un nid : elles ont dues avoir le mal de l’air avec la tempête, car elles ont émigré pour un lieu plus stable. Mais tous les espoirs d’avoir une nichée ne sont pas encore perdus.

Le 29

Pour les amateurs de peinture : le musée de Pont-Aven a ouvert ses portes avec une surface d’exposition qui a doublée, et une notoriété qui grandit. Celui de Plougastel-Daoulas également. Les expositions à thèmes changent tous les ans. L’exposition permanente a été réaménagée en fonction des nouveaux acquis, et des réserves. Le musée avec la ville essaient d’acheter, dans les ventes, les tableaux de peintres qui représentent des costumes où des sujets sur la presqu’île, quand ils ne sont pas trop chers !…certains auront de la valeur dans quelques années.

Le 29

Grâce à internet et Hanna, qui était venue nous voir à l‘époque durant quelque temps, j’ai reçu des nouvelles des familles visitées en Pologne au moment de Tchernobyl. Sa tante, maintenant 80 ans, et ses enfants était notre famille référente et d’accueil lors de nos voyages. Le petit Grégoire est décédé à 35 ans suite à un accident de la route où il a été renversé par une voiture. La grand-mère de la ferme a eu 100 ans, son oncle et sa tante sont toujours gaillards. Mama Anna a eu 80 ans ! Il n’y a pas à dire : les anciennes générations étaient solides.

Le 30

L’un des meilleurs luthiers de France, Jérémie Legrand (un nom prédisposé !) vient de s’installer à Landerneau, après une première carrière en Irlande à Cork, comme maître luthier dans un atelier avec 5 ouvriers, parce que sa femme est bretonne. Il travaille maintenant seul, achète lui-même ses bois sur place en Italie pour l’épicéa et dans les Balkans pour  l’érable, qu’il laisse vieillir pendant 10 ans avant de les utiliser. La qualité de ses violons faits comme au 18° siècle à Crémone, est reconnue dans des orchestres tel les philharmoniques de Berlin, las palmas et Vienne. La Bretagne est un « trou » où il fait bon vivre et où l’art est bien présent! C’est peut-être avec ce genre d’activité artisanale que les centres villes peuvent se redynamiser ?...

Le 31

Enfin le soleil pour une seconde journée consécutive ! Mercredi soir, je suis allée prier dans mon ancien groupe de Renouveau. Je connais bien le nouveau berger et tous les membres : les finistériens ne cessent de se croiser. J’étais contente de passer une soirée avec eux, mais je ne ferai qu’y passer de temps en temps malgré leur invitation. En début d’après-midi, c’était la vente des composteurs à la mairie : il s’en vend moins que les première années, mais 68 sont partis dans les jardins. Certaines personnes sont venues en acheter, pour une somme très modique, un deuxième et même un troisième : certains terrains sont très grands à la campagne.

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