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5 octobre 2019

Humour à Rouen

 Je m'amuse bien à retrouver sur les réseaux sociaux des notes humoristiques qui continuent de paraître sur l'explosion de l'usine Lubrizol. 

En particulier, il existe une page Facebook intitulée collectif Lubrizol où seuls ceux qui se plaignent et rouspètent sont autorisés à publier. Ceux qui tentent de faire réfléchir avec des questions: comment feriez vous sans usines qui produisent des huiles pour vos voitures ? ou qui tentent de faire comprendre qu'il faut arrêter de se plaindre et retrousser ses manches...ceux là voit automatiquement leur post supprimé très rapidement ! Et il faut lire les commentaires haineux des "citoyens" qui se plaignent que ces gens là essaient de les culpabiliser...et ils postent une photo de leur petit bambin qui a un bouton sur la joue (c'est la faute à l'amiante et au gouvernement !) ou encore un pigeon mort sur le trottoir( avant l'explosion, les pigeons mourraient de mort naturelle mais maintenant ils n'ont plus le droit). Bref, j'ai du mal à m'associer à un groupe qui n'accepte pas de prendre sa part de responsabilité lors d'un évènement aussi grave. L'écologie c'est bon pour le gouvernement mais plus difficile à mettre en place dans les familles !

 Aucune description de photo disponible.     

Ici c'est un dialogue entre internautes. J'en ai prélevé quelques échantillons très drôles.

"Hello....j'habite en Bretagne mais j'ai des amis à Rouen...comment faire pour vous aider?????

- Pourriez-vous vous nous faxer des crêpes ?
- Alors moi je veux des galettes saucisse,
Du chouchen,
Des huîtres et un bol d'air iodé.

J'adore la Bretagne
- du kouign aman aussi ! Du bon ! Ça ça remonterait bien le moral !
- et en plat un kig ar farz . Miam miam
- Chouchen en masse 😀😀
- Merci amis bretons😍les mots suffisent .mais le mont Saint Michel est à nous lol un peu d humour 😉😋
- Je peux venir chez vous ?

 - Me faire un chèque de 1000 €

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Et pour finir, cet article plein de vérité paru dans le Figaro. 

L’éditorial: «Le syndrome de Rouen»

Yves Thréard - 02/10/2019

Il y a bien des raisons d’être inquiet après l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen. Un établissement classé dangereux. Des matières sensibles en feu qui dégagent un impressionnant panache de fumée et une odeur pestilentielle. Des services de secours pris de malaise peu après l’intervention. Et, pour couronner le tout, quelques indices qui montreraient que les origines du sinistre seraient extérieures au site. Les questions sont multiples sur la gravité et l’étendue de la pollution provoquée, ainsi que sur ses causes réelles. Elles n’auront malheureusement pas de réponses sûres, vérifiées, scientifiquement validées, dans l’immédiat. Les enquêtes s’annoncent longues.

Faut-il en déduire pour autant que l’État nous cache la vérité? Le souvenir de Tchernobyl est dans toutes les têtes. En 1986, de doctes experts expliquaient à la télévision que le nuage s’était arrêté à la frontière! Nul n’était vraiment crédule. Mais l’Ukraine, c’était loin. La cause écologique n’avait pas fait son chemin. Les réseaux sociaux, robinets à rumeurs et fausses informations, n’existaient pas. La défiance envers les autorités publiques, le pouvoir, les élites n’avait pas encore atteint le niveau paroxystique d’aujourd’hui. Les temps ont changé. Ils ne tolèrent plus rien: il faut tout savoir, tout de suite. 

L’incendie de Rouen est en quelque sorte le révélateur de l’époque. Nous vivons dans l’ère du soupçon. Ce constat en dit beaucoup sur l’état de notre société, lequel est presque aussi inquiétant que la catastrophe elle-même, qui n’a d’ailleurs pas été mortelle. De Tchernobyl à Rouen, nous sommes passés d’un excès à l’autre.

La sagesse commande donc d’admettre que le gouvernement n’a aucun intérêt à mentir: cela se saurait vite et entraînerait sa perte. Elle conduit aussi à comprendre qu’il préfère, faute de preuves suffisantes, jouer la prudence - même s’il peut commettre des maladresses dans sa communication. Le principe de précaution n’a pas attendu d’être constitutionnellement reconnu pour être une marque de bon sens…

 

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