A l'école des semeurs

7 avril 2022

A l'école des semeurs

Samedi, nous étions quelques uns de l'Ordre de Malte à nous retrouver à 1h de Rouen, au château de Beaumesnil, dans le département de l'Eure.

Le temps était glacial quand nous sommes arrivés et la neige avait encore sévi, ce qui était le cas depuis 2 jours. Nous avions RDV avec Marie-Cécile, une jeune femme de 30 ans, responsable d'une école de production nommée "Ecole des semeurs". Vous connaissez ce type d'écoles ? Les écoles de production sont des établissements privés reconnus par l'Etat qui accueillent des jeunes de 15 à 18 ans pour leur offrir une formation selon une pédagogie adaptée. Les cours ont lieu sur place mais aussi les stages ce qui rassure les jeunes.

Ici, la formation dispensée est axée sur la présentation et la vente de fruits et de légumes. Toute la production est bio. L'école a ouvert ses portes il y a 4 ans et c'est la toute jeune Marie-Cécile qui en est le moteur, entourée de profs, d'éducateurs, tous hyper motivés et ne comptant pas leurs heures. Incroyable ce dynamisme ! Les jeunes accueillis sont souvent descolarisés, en échec scolaire, légèrement handicapés, retirés de leur famille...bref, des jeunes à qui la scolarité traditionnelle ne convient pas. Ils sont 8 par année et la scolarité dure 2 ans. L'esprit de l'école est chrétien, même si ce n'est pas officiel.

C'est le château de Beaumesnil qui prête ses terres en échange de l'entretien des lieux. Il a fallu travailler le sol, installer des serres, planter des arbres et des arbustes...

L'école produit ses graines et ses plants. Elle en revend une partie. Les jeunes ont un rythme plus souple que dans une école classique et il faut sans cesse les encadrer, les pousser. Une fois par semaine, les jeunes vendent leur production sur un marché voisin.

Chacun son matériel.

Il existe 40 écoles de production en France qui touchent les domaines de l'Industrie, de l'Automobile, du Bâtiment, de la Restauration, du Bois, du Digital, des Espaces verts et de l'Agriculture ...Il est prévu d'en créer encore environ 60 et c'est une excellente chose tant ces écoles sont utiles et à taille humaine.

L'après-midi, nous nous sommes mis au service de Marie-Cécile. Nous avons désherbé des massifs de fraises, rhubarbe et petits fruitiers avant de les couvrir de paille.

Nous avons bâché des parcelles où seront ensuite plantées des graines de légumes anciens.

Nettoyage et paillage des fruitiers le long des murs.

Je vous raconterai la suite de cette belle journée pleine de surprises demain. Il faisait froid mais c'était bien sympa de travailler dans ce grand jardin et le soir, nous étions tous fourbus !