Camp voile- la cantine
C'est l'Armada et c'est le retour sur Rouen quittée il y a 10 jours. Autant vous dire que le temps est compté pour poster des articles ! Pourtant, j'en ai des choses à vous raconter...
Voici pour commencer quelques photos du camp voile qui fut un vrai moment de bonheur ! Un soleil et une chaleur incroyables...l'idéal pour ces jeunes qui ont passé 5 jours dans et sur l'eau.
Côté cuisine, maintenant. Dédicace pour Jeanne M. qui aimerait bien savoir ce que nous avons préparé à manger aux voileux. 😄
J'avais commandé un drive depuis Rouen pour l'intendance des 2 premiers jours et les produits de base: petit-déjeuner, produits d'entretien, boissons, gâteries de soirée pour le staff...
Sur la photo, ce n'est qu'une partie de ces premières courses...fou ! La voiture de mon amie Bénédicte était pleine jusqu'au toit.
Les 40 jeunes sont arrivés le lundi midi. Accueil autour d'un buffet pique-nique. Pour le goûter, j'avais commandé 100 crèpes que nous avons tartinées de Nutella et de caramel au beurre salé. Tim, chef de camp hors normes, Bénédicte mon amie et acolyte, soeur Elisabeth, soeur de St Jean basée à Dreux et qui intervient dans le lycée de Tim en compagnie de soeur Claire-Domitille.
40 lycéens (tous niveaux), 7 encadrants et 2 cuisinières, soit 49 personnes à nourrir. Le petit-déjeuner était géré par Tim qui faisait livrer le pain frais à 7h chaque matin.
A chaque repas, une équipe d'aide en cuisine, une autre de service de table, une troisième de vaisselle et la dernière était responsable du nettoyage des sanitaires de la maison.
J'avais préparé les menus en amont, en m'inspirant de ceux que j'avais élaborés il y a 2 ans, avec quelques modifications.
Beaucoup de crudités, histoire de leur faire manger un peu de légumes. Il y avait 8 tables de 6, donc 8 plats. Ici, salade César.
Le grand four sous l'étuve ne fonctionnait pas mais nous avions un autre four (électrique celui-là) qui le remplaçait avantageusement par rapport à la dernière fois. L'étuve nous a été bien utile pour cuisiner les pâtes, les plats en sauce. Ingénieux système pour vider l'eau dans la passoire géante. On tourne une manivelle qui incline peu à peu l'étuve. Sur le sol, des grilles permettent à l'eau de cuisson de s'écouler. Attention à ne pas se brûler ! Les jeunes se disputaient pour tourner la manivelle !
Quand des aliments avaient collé au fond, il suffisait de laisser tremper avec de l'eau chaude et il n'y avait plus qu'à gratter et rincer. Super ! En plats de résistance, nous avons cuisiné : des tranches de roti déjà cuit avec des pâtes, du poulet à l'ananas avec de la semoule, des spagettis bolognaises, un gratin de poisson/purée.
Un soir, nous leur avons fait découvrir la polenta que peu connaissaient...
En dessert, nos jeunes ont eu droit à des kouigns amans du supermarché. Nous en avons profité pour célébrer les 18 ans d'Arthur, une jeune de terminale.
Nous leur avons préparé un super far aux pruneaux, cuisiné dans 3 grands plats (appelés gastros) bien pratiques avec leurs poignées et leur forme rectangulaire adaptée au four.
Ici, des tranches de pommes caramélisées au miel et enrobées de crème fraîche...un délice dont je ne suis pas mécontente et qui a été fort apprécié.
49 chaussons aux pommes (portés ici par Zoé, une élève de terminale que nous avions déjà eue il y a 2 ans). Pas mal !
Après chaque repas, le temps vaisselle où les élèves ne chômaient pas. Une lave vaisselle ultra rapide (10 mn je crois) où il fallait enchaîner les services. Les élèves devaient ensuite essuyer toute la vaisselle et la ranger pendant que ceux du service du prochain repas remettaient le couvert. Une vraie usine !
Tim et les autres éducateurs mettaient la main à la pâte. Bénédicte et moi ne nous occupions pas de la vaisselle mais rangions la cuisine, les restes.
Soeur Claire-Domitille en plein travail.
Le dernier soir, barbecue pour tous ! Pas vraiment pour tous puisqu'il y avait 4 musulmanes qui ne mangeaient aucune viande car elles n'étaient pas hallal. Nous proposions donc toujours quelque chose en alternance, oeufs ou poisson. Il y avait aussi ceux qui n'aimaient pas le poisson, le fromage...ils étaient si sympathiques malgré tout que nous avons essayé, dès que possible d'écouter leurs besoins. Grande joie de constater, qu'au fil des jours ils devenaient moins difficiles (ça creuse, la mer!) et qu'ils nous remerciaient pour nos bons repas, s'étonnant même d'aimer notre gratin de poisson ou celui de courgettes !
Ceux qui étaient venus il y a 2 ans se souvenaient encore avec émotion de notre poulet aux oignons et à l'ananas ! ça fait plaisir qu'ils aient été sensibles à l'amour que nous mettions dans nos repas. Je me suis un peu battue aussi pour que les élèves mangent ce qu'ils avaient dans leur assiette, arguant le fait qu'ils ne respectaient pas le travail des cuisinières. ça a semblé les toucher puisque, là aussi, les restes dans les assiettes ont presque complètement disparu. Un jour, l'une des élèves m'a dit, quand je lui demandais pourquoi son assiette était encore pleine à la fin du repas: "je pensais que j'avais faim..mais en fait je n'avais pas faim. " Incroyable non ?
Après la cuisine, nettoyage à grande eau avec le puissant tuyau que l'on pouvait brancher sur le produit lavant ou sur le rinçage. Extra ! Là aussi, les enfants se disputaient presque pour nous aider ! On a bien ri les fois où le jet était dirigé vers notre figure au lieu de pointer vers le sol !
Beaucoup d'eau, un balai pour brosser, une raclette pour rabattre l'eau vers les grilles réparties dans la pièce ainsi que dans la salle à manger. Au top !
Repos bien mérité, une tisane à la main, un soir après le travail sur les marches de la cuisine.
Nous partions faire les courses vers 9h le matin au Super U de Plouër avant de rejoindre le centre St Jean de St Briac où nous nous mettions à la cuisine vers 10h. Nous quittions le centre vers 14 ou 15h pour un temps libre jusque vers 17 ou 18h au plus tard, si nous avions pu nous avancer le matin pour le soir. Retour à Lannois vers 21h. Des journées bien pleines mais ce n'était rien comparé à celles des encadrants qui se couchaient très très tard et se levaient très très tôt puisque les premiers levés entraînaient les volontaires à aller courir ou à se baigner dès 6h30 ! Ce qui était incroyable et beau, c'est qu'il y avait de plus en plus de volontaires !