Elections à Pirae
Jour de fête à Pirae, notre commune, en ce jour d'élections! Quand nous arrivons devant l'école où se tiennent les bureaux de vote, des tentes ont été montées où 4 des partis occupent les lieux. Chacun sa couleur! Il y a les oranges (Gaston Flosse pour le parti autonomiste), les verts(l'actuelle maire), les bleus( pour le parti indépendantiste d'Oscar Temaru) et les violets.
Pas le droit de pénétrer dans l'enceinte de l'école mais là, il y a de l'ambiance!
Beaucoup de voitures arborent des drapeaux de la couleur de leur choix politique et circulent en ville depuis quelques jours. Personne n'a peur d'afficher ses opinions politiques...Aucun risque de se faire insulter ou de voir sa voiture abimée. Je connais des pays qui devraient bien prendre exemple...
A l'intérieur de l'école, beaucoup de monde et là, si on n'a pas le droit de porter le sigle de son parti, il est courant d'en porter fièrement la couleur! Magnifique, non?Une des doyennes...Vous devinez facilement à qui ira son vote!
Le parti des verts, celui de la maire sortant.
Ceux-là sont violets et tellement contents que je les prenne en photo! Sac à main et colliers sont violets aussi...Notre bureau de vote et ses isoloirs.
Après avoir accompli notre devoir de citoyen nous allons manger le ma'a (repas) tahitien. Au menu du porc à l'aigre-douce.
Ici nous posons avec la maire sortant, Béatrice. Elle nous demande notre avis de farani (Français) sur les élections en Polynésie et nous lui faisons part de notre enthousiasme bien sincère. Nous apprendrons le soir que Béatrice n'a pas été réélue...Ce sont les "Orange" qui ont gagné.
A 20h au moment des résultats des cris de joie se sont élevées de la ville! Nous avons essayé d'écouter les résultats aux informations polynésiennes mais tout se faisait en tahitien...Ce n'est pas avec notre dizaine de mots tahitiens que nous pouvions suivre...Belle expérience, en tout cas, de respect de l'autre dans sa différence! Aucun parti n'est méprisable ni diabolisé...Tous les propos sortant de la bouche des têtes de liste durant ces élections étaient respectueux des adversaires. Pour gagner, on ne trouve pas nécessaire d'aller dire du mal des autres. Si on envoyait nos hommes politiques faire un stage en Polynésie?