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14 juin 2017

Petits billets de Joëlle de mai

 mesange (photo internet)

Le 1° mai

Les parisiens sont partis ce matin afin d’éviter les embouteillages de l’arrivée dans la capitale. La maison est subitement bien vide après toutes ces visites…et un peu triste. Mais demain, après le sas d’une journée, la vie quotidienne reprendra ses droits. Le nichoir est bien habité par une famille de mésanges, les parents s’activent pour nourrir leurs petits ; la contemplation de la nature est toujours une source de joie et d’équilibre. Merci, Seigneur, pour nous frères les oiseaux…

Le 2

Beau temps breton : ciel bleu parsemé de nuages blancs. Climat épatant pour la lessive séchée au vent. Les orchidées sont toutes en fleurs et apprécient la clarté sans trop de soleil. La verrière est un peu trop chaude et exposée au soleil l’été pour que les feuilles soient bien vertes. Je vais devoir trouver une solution à ce problème ?...Dans un article fort intéressant du journal ce matin, le philosophe Jacques Ricot explique que s’abstenir, c’est peser sur le résultat par une funeste illusion.

Le 3

C’est Michel qui a vu l’article relatant le saccage du travail de l’artiste chinoise Yuhsin U Chang dans l’enclos de la chapelle du Souhaitier à Plouër-sur-Rance. L’auteure avait pourtant l’accord du clergé. L’œuvre intitulée : « Un appel dans un tas de feu » était constituée d’ »un mélange de bois brûlé et de bois brut, réuni en une spirale, et qui s’élevait dans le ciel telle la propagation de la mort ». C’est en lisant, dans la chapelle, une plaque commémorative sur laquelle une épidémie est mentionnée, que l’artiste chinoise s’est interrogée sur le sens de la vie et « le feu intérieur qui anime chaque être vivant ». Pour Yuhsin U chang, c’était une façon de rendre « hommage » aux personnes inhumées dans l’enclos.

Le 4

Michel, qui se sent mieux, a décidé de faire les courses aujourd’hui. J’en ai profité pour faire un peu de jardinage : il y a du travail sur la planche !...Avec le décalage des jours, du ramassage des poubelles, hier, j’ai oublié la garde au presbytère : heureusement Michel s’en est souvenu avant la fin de celle-ci. J’ai pris la voiture pour me rendre sur les lieux afin de fermer l’église et plier les feuilles pour la célébration  de la messe, unique pour toute la paroisse, à la chapelle de St Guénolé dont c’est le pardon dimanche.

Le 5

Temps gris et venteux qui va encore dessécher le sol. J’ai planté, tuteuré et arrosé les haricots noirs que j’ai fait germer dans la véranda, arraché des plants de muriers qui étouffaient les cassis, attaché les rosiers grimpants qui s’écroulaient et supprimé les gourmands…les mésanges s’activent dans le nichoir pour le plus grand plaisir de Michel qui les voit de sa place durant les repas. C’est sa « télé » préférée !

Le 6

Répétition chorale pour le pardon de St Gwénolé à la chapelle où aura lieu l’unique messe de dimanche pour le secteur. Nous ne sommes que 5 choristes + Mark. J’ai la voix couverte !...les chants sont en breton, sauf celui de communion. Heureusement, l’assemblée chantera.  J’en ai profité pour faire mon « Mea culpa » pour mon oubli de jeudi, auprès de Jean, qui prenait ma suite le lendemain matin. Il a souri avec bienveillance. Mes bévues sont toujours bien acceptées et souvent minimisées par tous ces bénévoles aux services de la paroisse. Que le Seigneur les bénisse !

Le 7

Je sers de taxi pour les trois choristes du bourg. La répétition se déroule au mieux pour les 7 chanteurs présents. Ma voix, qui ne s’est pas améliorée depuis hier, ne me permet pas de monter dans les aigus…Bref, les choses se passent à la bonne franquette, si je peux me permettre ce langage pour un Pardon breton. L’assemblée, d’année en année, semble s’amenuiser. Le temps d’avaler un petit kir, sur la pelouse où se dresse le pot paroissial et il faut repartir vers bourg, où je dépose Monique au cimetière, pour sa visite quasi journalière. Martine, qui a déjà voté aux aurores, reprend sa voiture garée devant la maison pour aller déjeuner chez sa fille. Michel m’attend pour déjeuner. Cet après-midi nous irons voter avec Monique comme l’avant dernier dimanche, Mais vers 3 heures, après la sieste de Michel,  moment peu bousculé.

Le 8

Nous avons donc un jeune président. J’ai suivi avec intérêt son portrait diffusé sur la 3°chaine,  ainsi que les commentaires des journalistes. C’est un disciple de Paul Ricoeur, dont j’ai fait connaissance, si j’ose dire, au parcours de Théologie ; je comprends fort bien sa bienveillance, qui elle, risque fort d’être très mal interprétée. A mon sens, l’ensemble des journalistes présents ainsi que le psychiatre, ont bien décrypté sa personnalité, autant que faire se peut, puisque chaque être est unique. L’une des intervenants l’a comparé assez justement à Moïse ;  Certains lui reprochent d’être un séducteur, pas dans le domaine sexuel mais intellectuel. Mais tous ceux qui ont eu une influence dans l’histoire ont du charme ; ils sont charismatiques, à commencer par François d’assise, qui était plutôt laid, mais avait un charme irrésistible, Thérèse d’Avila également : Ils ont une capacité d’écoute qui fait que l’autre a le sentiment d’être unique. L’empathie rend beau. La bienveillance est un signe de maturité.

Le 9

C’est en écoutant tous ces commentaires que j’ai compris la chance d’avoir pu faire le parcours de théologie, des études bibliques. Jusqu’à présent, je n’avais pas réussi, tout à fait, à me réjouir pleinement du chamboulement intérieur que fût le travail de synthèse entre ma formation à l’école des grands mystiques, du Carmel en particulier, après l’effusion de L’Esprit-Saint et ce parcours qui m’avait sérieusement secouée intérieurement et plongée dans la nuit. Il s’agit d’un passage obligé pour une plus grande liberté intérieure qui  se traduit en acte de manière naturelle. Le sevrage des jouissances spirituelles est assez éprouvant : il ne suffit pas savoir que cela est le chemin normal pour progresser, le vivre est une autre aventure assez déroutante, mais, oh combien bénéfique !

Le 10

Lever à 6h30…encore une belle journée propice aux « lessives grand air ». Hier, Joëlle est venue tondre la pelouse. Voilà une vraie amie ! Donc, je suis allée ce matin de bonne heure à la déchèterie porter la pelouse tondue, car pleine de fleurs et herbes folles en graines, impropres au compostage et trop abondantes. Je m’étonnais de l’hyper activité de mon ami Paul dont je vois très souvent la photo dans le journal. Il m‘en a donné l’explication avec sa gentillesse coutumière : en fait, quand il en a l’occasion, il peint un bio-seau qu’il offre aux diverses  associations. La dernière en date : la future remise à l’eau de la chaloupe la « Marie-Claudine. » Il l’a peinte avec talent sur la mini poubelle. Il me fait penser à cette phrase de Jésus : Je vous envoie …porter la bonne nouvelle (avec les talents qui sont les vôtres). Pour lui c’est : la planète peut être sauvée par des gestes citoyens. Mes amis et connaissances sont merveilleux : ils me font toujours me souvenir de Jésus et son évangile, bien qu’ils ne mettent guère les pieds à l’église. Je les aime infiniment.

DSC03043 (photo envoyée par Joëlle)

DSC03043

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