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21 septembre 2017

Les p'tits billets de Joëlle d'août

 Nous n'avons toujours pas Internet donc je fais comme je peux pour publier des articles...

téléchargement (photo internet)

 

Le 1° août

J’ai récolté 9 oeufs sous Coquette avec l’aide de Guillaume, un voisin, qui m’a proposé de prendre la poulette dans son poulailler avec trois autres poules. J’ai refusé pour l’instant. On verra plus tard : Coquette se plait en liberté, comme les poules de Tahiti. J’ai découvert en sarclant une platebande un oisillon tourterelle. Ses parents, que Michel avaient remarqué sans connaitre la raison de leur présence le surveillent de loin,  d’un arbre de la crèche. J’ai téléphoné à « la Volée de piafs », la LPO du Morbihan. J’ai laissé un message car si je laisse l’oisillon dehors cette nuit les chats vont le tuer. J’attends leur avis.

Le 2

J’ai été contactée hier en fin d’après- midi par la représentante de la LPO de la commune. Elle ne recueille en principe que les oiseaux blessés, mais exceptionnellement son mari est venu chercher l’oisillon que j’avais mis au calme dans une boite en carton. ( J’en ai profité pour lui refiler 6 autres boites très pratiques, pour loger des oiseaux, que j’avais mises de côté pour un emploi éventuel)Je me réjouis d’avoir contacté la LPO, car le pauvre oisillon n’aurait pas survécu au déluge de cette nuit qui continue : il serait mort de froid et non sous les dents des chats restés dans les maisons bien au chaud. J’entends les parents l’appeler et cela me fend le cœur, bien que j’ai été prévenue par le monsieur : « ils vont tourner autour un jour ou deux… »

Le 3

Branlebas au presbytère qui a été cambriolé en début d’après-midi : les gendarmes étaient encore là quand je suis arrivée pour la permanence. C’est la sacristine-secrétaire qui a découvert le pot aux roses en venant vers 15h30 avancer la rédaction de papiers. Les dégâts causés sont très supérieurs à la somme dérobée : la quête des obsèques de la veille.  Après avoir scié un barreau de la grille de la fenêtre de la buanderie-débarras à l’arrière de la maison, la vitre a été brisé, mais comme le passage devait être trop étroit, la porte a cédée sous un pied de biche. Auparavant,  c’est la grande porte vitrée de la salle principale de réunion qui a été brisée. Mais les voleurs ne devaient pas connaitre le genre d’ouverture de la porte, que j’ignorais aussi, avant que l’on me montre le mécanisme. Tout cela est vraiment désolant et surtout va entretenir un climat d’insécurité pour les accueillants, surtout ceux du soir.

Le 4

La maison du presbytère appartient à la commune qui a été prévenue ce matin. Ce midi nous déjeunons avec les enfants ; ce sont eux qui vont emmener Cécile à l’aéroport en rentrant chez eux. Celle-ci va rejoindre JS et Kim à Lyon. Ils repartent ensuite pour un petit  village de montagne à la frontière italienne pour 8 jours de vacances. Turin est parait-il tout près. Aristo s’en est pris à Coquette qui venait crier famine : le temps que je descende avec les graines, il l’avait chassée. J’ai dû aller dans la prairie voisine lui porter sa pitance.

Le 5

En Bretagne les légendes font partie du quotidien. C’est le cas pour  « Illiz Coz » de Plougerneau : Il y a bien longtemps en pays Pagan, trois jeunes gens ont imaginé un mauvais tour. Ils ont attrapé « un diable de chat noir » pour le présenter sur les fonts baptismaux au curé aveugle de Tremenac’h. Le bon vieux curé n’y vit que du feu jusqu’au moment où il asperge d’eau bénite le matou qui miaula. Le châtiment ne tarda pas…La nuit suivante, un grand vent se leva qui charria de grandes quantités de sable, tant et si bien que toute l’église de Tremanac’h se retrouva ensevelie…

Le 6

La légende est sortie de l’oubli en 1969 lors de la construction d’une maison dans un champ à Plougerneau en creusant les fondations. La pelleteuse a mis à jour des pierres taillées qui ont attirées l’attention de la société archéologique du Finistère. Au fil des fouilles successives sont apparus : une nécropole accolée à une église, elle-même reliée par une ruelle pavée à un presbytère. L’ensemble du site est clos de murs. Le site est intact depuis 3 siècles. Sur les pierres tombales on retrouve gravé une caravelle, une ancre, des épées et mains gantées de chevaliers, blasons, règles de tisserands, croix celtes et ciboires d’hommes d’églises et de moines soldats…A l’intérieur d’un porche des fresques peintes, des siège taillés dans la pierre au niveau de l’abside gardent l’empreinte d’une ancienne chapelle du IX° siècle.

Le 7

Comment expliquer tout cela ?... » Il y a eu un gros refroidissement du climat entre 1400 et 1800 souvent appelé le « Petit âge glaciaire européen, explique la spécialiste. Les glaciers ont gagné du terrain et la mer s’est retirée à environ deux kilomètres. La plage de la Grève Blanche s’est asséchée et les vents du nord-ouest ont charrié des tonnes de sable. A terme une dune s’est formée qui s’est progressivement déplacée sur les terres de 1500 à 1800, jusqu’à franchir les trois cents mètres qui séparent l’enclos de la mer. D’après les archives de la Seigneurerie des Parcau, au manoir du Menan, situé non loin de là, « le seuil critique est atteint vers 1700 lorsque les paroissiens restent bloqués dans l’église lors d’une messe et doivent sortir par le toit.. » trois siècles plus tard « Illiz Coz » (la vieille église) renait de ses sables et invite les visiteurs à ouvrir la porte de son musée.

Le 8

Les légendes bretonnes ont toujours un fond historique. Mais le retour du bagad de Plougastel en première catégorie est une réalité d’aujourd’hui : bravo aux jeunes pour leur travail musical. Par contre, si je me réjouis de la vitalité des cercles, l’effort de l’étendue de la gamme des costumes qui reprennent des modèles d’antan, je déplore un peu l’abandon des broderies dans ce renouveau des costumes, sauf chez nous en Finistère ; principalement en Cornouaille  qui a toujours été plus riche que le Léon. D’ailleurs les 46 musiciens du bagad, entre 13 et 36 ans, arborent le gilet du costume : vert, brodé à l’encolure et orné de boutons blancs. Une chemise blanche, un pantalon noir et une large ceinture en tissu « fichu » bleu marine et blanc complète la tenue. Les broderies du gilet sont uniques : chaque gilet personnifie celui qui le porte. Nous déjeunons avec le parrain de Cécile et son épouse, que Michel a invité avant-hier. Nous sommes heureux de les revoir.

Le 9

Je lis un ouvrage intéressant, « coup de cœur » du cercle de lecture : « L’esprit de solitude » de Jacqueline Kelen, sur la nécessité d’apprendre à vivre en solitude pour devenir libre. L’auteure revisite les grands mythes, dont celui de Narcisse, capté par Freud de manière erronée, selon elle. Les philosophes avec le « Connais-toi toi-même » de Socrate, toujours amputé de la suite « et tu connaitras Dieu et l’univers », les grands mystiques… Ce livre se veut un antidote à la « foule-mania »qui sévit de nos jours, et prive l’être humain de son libre arbitre et de sa grandeur.

Le 10

La réunion franciscaine a été consacrée au retour de Myriam qui a perdu son époux il y a 3 mois. Elle nous a partagé son expérience des deux dernières années auprès de son mari : extraordinaire de foi et d’amour, d’autant qu’elle-même est très malade depuis des années.

IMG_0209 (Abbaye de Bocquen)

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