Petits billets de Joëlle de septembre

 Le 1° Septembre

La statue de Ste Jeanne Jugan a rejoint la vallée des saints. Je la trouve très bien contrairement à certaines un peu trop stylisées à mon goût. Celle-ci me tient particulièrement à coeur car Jeanne est née et a vécu son enfance à Cancale, lieu de toutes mes vacances de jeunesse. Elle a en commun la pauvreté avec St François et le fait d’avoir été écartée de sa fondation à la fin de sa vie. Les novices ignoraient, en la côtoyant  dans sa vieillesse, qu’elle était la fondatrice de cet institution : « Les petites sœurs des pauvres » !  C’est pour cela qu’un franciscain, le frère Eloi Leclerc a écrit sa vie .  

Le 2

Journée ménage avec Joëlle et Monique pour préparer la venue de JF et Véronique, Pierre-Jean et Janig qui vont loger au rez de chaussée.

Le 3

JF, véro et PJ arrivent pour le déjeuner. Avec ce dernier, je pars à l’aéroport de Guipavas en soirée pour accueillir Janig, qui ne s’attend pas à voir son petit frère, qui lui fait la surprise. Je lui laisse le volant. Cette petite ballade est super pour la voiture qui ne roule plus guère. En bonne bretonne, j’ai prévu un repas crêpes pour ce soir.

Le 4

Nous nous rendons à la messe les Courtois et moi. Déjeuner tous ensemble avant le départ de Véronique et JF. La chère filleule de Michel me déleste, avec plaisir pour moi, de bocaux en tous genres pour Pauline. Celle-ci s’active à la confection de conserves avant son accouchement. Je suis ravie de participer ainsi modestement à son bien être post-partum.  

le 5

Départ de Pierre-Jean qui regagne ses pénates, et son rôle de mari au foyer puisqu’il est en retraite. Les conduites pour Martin lui incombent également. 

le 6

Courses avec Janig : nous partions pour peu de choses et sommes revenues chargées comme des baudets. Donc le reste de la journée s’est passé en cuisine.

le 7

Passage du peintre pour le sol de l’entrée. La couleur vert anglais n’est pas comme je la voyais dans ma tête. Il va falloir s’y faire. La vie va être un peu rock and roll pendant deux jours : le chat est expédié dans la véranda, car la peinture met longtemps à sécher, et il n’est pas apte à la prudence.

Le 8

Nous faisons les magasins en quête d’un égouttoir en métal ou en bois. Hélas sans résultat.  Cependant, nous revenons toujours chargées pas de bonnes affaires. Nous profitons du séjour de Janig pour manger des aliments non appréciés par Mimi : artichauts, blettes, morue, huîtres, bref des denrées moins courantes en Corse, et qui ont pour nous un goût d’enfance. Janig n’a pas eu le temps de me prévenir avant que je me prenne les pieds dans le tapis du couloir que j’avais replié auparavant le matin pour pouvoir ouvrir une porte : j’ai fait un vol plané, mais comme le capitaine Haddock, j’ai sauvé la bouteille de vin que je tenais à la main !!

Le 9

Nous descendons au port de Kéraliou pour chercher des huîtres ultra fraîches, dont je me réserve l’ouverture. La peinture sèche doucement : à partir de demain nous pourrons marcher dessus en faisant attention ; il faut attendre la fin de la semaine prochaine pour qu’elle soit sèche en profondeur. Je suis attristée pas le décès de la Reine Elisabeth que j’aime beaucoup. Passage de Joëlle, qui sort du covid, avec un masque par prudence.

Le 10

Départ de Janig pour la corse : elle ne déroge pas à la spécialité familiale. Arrivée à l’entrée de l’aéroport elle s’aperçoit avoir oublié son téléphone à Plougastel. Ce dernier ne se situe qu’à 20 minutes de la maison quand la circulation est fluide et qu’il n’y a aucun incident sur le pont de l’Iroise. Donc retour à la maison, puis re-départ pour Guipavas. Nous nous rendons au dépôt minute où je la laisse pour rentrer avant la cohue du pont, où je constate une queue déjà conséquente sur la voie de rentrée sur Brest comme tous les soirs. Nous avons aussi échappé à un contrôle de gendarmerie qui se tient souvent en embuscade au premier rond-point après le pont. Cette fois il y avait 3 voitures… arrivée en corse ma bien-aimée sœur m’a appelée pour m’assurer de sa bonne arrivée sur l’île et me demander si je ne voyais dans les parages ses lunettes de vue : elles sont bien restées ici !...Il me reste donc à faire un petit envoi !

Le 11

Ce matin ce fût la surprise : notre nouveau curé officiait avant son installation par l’évêque samedi prochain à l’église de Guipavas. Grand, svelte, grisonnant, chantant d’une très belle voix  juste, simple, le père Grégoire de Kermenguy affiche une forte personnalité. Il exercera, à n’en pas douter, sa fonction d’une main ferme dans un gant de velours...Une homélie assez brève, fruit d’une prière contemplative. A la fin de la messe,  il a indiqué être libre et heureux si une famille lui ouvrait sa porte pour le déjeuner. En sortant dans les derniers, Je lui ai demandé s’il avait trouvé l’hospitalité : Jean-Claude et son épouse Anne-Marie la lui ont offerte. Ils sont tous les deux charmants et nul doute que le repas a dû être très sympathique.

Le 12

Une semaine dans le style général et habituel commence : courses, train-train maison… J’appelle mon petit frère qui se propose de tondre sa pelouse avant la pluie annoncée. Puis Jean-Pierre.

Le 13

J’ai un peu de temps pour renvoyer ses lunettes à ma très chère sœur,  car elle en a une paire supplémentaire. Je n’avais pas trouvé d’enveloppe doublée de papier bulle. Coup de fil à mon accompagnateur. Les prêtres vont bien s’installer au presbytère de Plougastel et en faire « un petit monastère » selon les dires du père Sébastien. C’est une très bonne nouvelle qui me remplit de joie. J’ai coupé les fleurs des hortensias qui étaient toutes sèches devant la maison. Broyées, elles devraient faire du bon paillage. Les dernières framboises se transforment en compote.

Le 14

La température étant clémente nous laissons la fenêtre ouverte la nuit, ce qui permet à la chatte de rentrer et sortir selon son gré. Ce matin vers 7h je l’ai entendue sauter sur le plancher. Comme elle ne répondait pas à mon appel, j’ai allumé la petite lampe et je me suis levée ; elle était en position de jeu en face de ce que j’ai pris pour une sorte de chiffon. En m’approchant j’ai vu une masse grise et surtout une queue de surmulot. Il était immobile et je l’ai cru mort, mais il n’en était rien. Il était terrorisé. Je l’ai donc attrapé par la queue et j’ai traversé toute la maison pour le remettre en liberté dehors. Comme il commençait a vraiment s’agiter j’ai dû le lâcher dès la porte franchie dans le carré des framboisiers. La chatte nous avait déjà rapporté, par le passé, un petit oiseau devant la porte et une souris. Réveillés, nous sommes donc partis déjeuner en laissant la fenêtre grande ouverte. Après avoir lu les nouvelles, je suis retournée dans la chambre et à ma grande stupéfaction j’ai retrouvé le surmulot dans le même coin sur le plancher, qu’il avait souillé le sol de frayeur, mais pas de chatte. Cette fois, toujours en le tenant pas la queue, j’ai conduit le pauvre bête dans le terrain vague voisin. En rentrant j’ai aperçu la minette qui dormait sur un lit au rez de chaussée. Comment a-t’elle pu transporter ce surmulot ?… je pense comme les chattes véhiculent leurs petits : par la peau du cou.  Se serait-elle prise d’amitié pour ce surmulot ?

Le 15

Retour au secours Pop. Peu de monde au tri des fruits et légumes (3). Je retrouve Françoise qui recherche des petits pots pour faire des confitures, car elle a une  idée pour  que le « zéro déchet » ne termine pas à la poubelle. Elle veut faire des confitures pour ses futurs cadeaux de Noël. Quelle bonne idée d’offrir un panel de petits pots dans chaque paquet. Véronique, pour ma plus grande joie, m’a délestée des grands pots et des « bonne maman », je suis ravie de donner les petits à mon amie.