Le 1

 Le messe était présidé par l’aumônier militaire de la base marine. Le père Sylvain est jeune et porte la soutane. Il ne tourne pas non plus autour du pot dans son homélie que je trouve fort bien. La paroisse a légèrement glissé vers la droite. Depuis notre venue en cette petite ville, qui fût très campagnarde au début avec 7 prêtres,  J’ai vu défiler un échantillonnage de toutes les tendances avec lesquelles je me suis toujours bien entendue, tant est riche notre église. Il m’a été transmis la satisfaction et les  remerciements du mariage pour la déco, (qui hélas ne rends pas grand chose en photos.)  Un mariage très chic, parait-il. Les familles pensent, le plupart du temps, que la décoration fait partie de l’enveloppe financière ! Nous faisons alors de notre mieux avec ce que nous avons sous la main et le beau temps nous laisse encore disposer de la générosité de la nature.

Le 2

Quand on lit l’évangile, on se fait parfois tout un monde des paroles du Christ. Mais en vieillissant, je me rend compte que c’est beaucoup plus simple que nous ne l’imaginons. Le Saint-Esprit simplifie la vie : ainsi, il est facile de court-circuiter l’agressivité des gens par nature un peu ronchons. J’avais repéré dans « l’histoire d’une âme » de la petite Thérèse la manière dont elle était pleine d’attentions pour une vieille sœur quelque peu acariâtre. J’ai donc appliqué sa méthode au SP. C’est facile pour le petit colibri qui ne fait que passer rapidement dans les lieux ; pour d’autres le problème est plus ardu, j’en ai bien conscience. La vie communautaire est difficile si elle n’est pas communion.

Le 3 

Aujourd’hui ont lieu, à l’abbaye de Landévennec, les obsèques du père Jean de la Croix, ancien père abbé, qui a succédé au Père Félix refondateur de L’abbaye après sa démission comme supérieur de la communauté. Il se trouvait trop âgé pour reformer la vie monacale après le concile Vatican II. Le père Jean de la croix vint de l’abbaye de « la pierre qui vire » pour dix ans, car il souhaitait rejoindre ensuite son abbaye première. Hélas, la chose n’a pas pu se faire??? Commença alors pour lui une sorte d’errance. Je présume que sa famille a demandé au père Jean-Michel, l’actuel père abbé, de l’accueillir dans le cimetière des moines. J’aurai bien aimé assister à cette messe; En effet, c’est grâce à lui que le vœu de Michel de faire baptiser Cécile à l’abbaye put être exaucé. Ce ne fût pas si simple car j’ai dû obtenir l’accord de mon curé, puis du vicaire général. De leur côté, les moines durent demander les registres de la paroisse de Landévennec, car l’abbaye n’en a pas évidemment. Ce jour là, Cécile avec  quatre autres petits de mes amis du groupe de prière, fit également sa première communion. 

Le 4

C’est la saint François

Savoir reconnaître également ses torts avec humour : c’est le père Albert qui me l’a appris :  revenant du Conquet en retard, il conduisait à 92 ans sa 2cv , à fond la caisse sur le pont de l’Iroise. Manque de chance la maréchaussée était là ! Quand le gendarme examinant ses papiers lui dit : « mon père vous conduisiez à au moins 90 ! », il lui répliqua du tac au tac : «  Vous avez parfaitement raison, mais c’était sûrement encore plus ! » Sidéré le gendarme l’a laissé repartir en lui disant de faire quant même attention. Le père Albert avait une manière de raconter les choses à faire pleurer de rire. Il avait un don de conteur et une âme d’enfant.

Le 5

Je me suis décidée à  appeler la mairie au sujet du nid de frelons asiatiques. La préposée m’a donné le numéro à appeler ; un jeune monsieur est donc venu en début d’après-midi pour détruire le nid. Je pensais que la hauteur serait un inconvénient, ce qui ne fût pas le cas ; il paraît qu’il y a des nids encore plus hauts perchés. Quand il a percé le nid par en dessous, il y a eu une sortie en masse des frelons. Mais ce n’est pas un problème car ils retournent ensuite dans le nid et y sont empoisonnés. C’était sa quatorzième interventions aujourd’hui, car Il y a eu une recrudescence des nids cette année. En arrosant la véranda, j’ai remarqué par le vitrage que deux hampes florales ont fait leur apparition sur les yuccas. J’espère qu’elles pousseront jusqu’à maturité car elles iront à l’église. 

Le 6

Le jour de la saint François, Maryvonne, une de mes sœurs franciscaines a appelé toutes ses sœurs pour leur souhaiter une bonne fête. Excellente initiative qui fût source de nouvelles. En particulier, j’ai appris que tous les aumôniers, qui viennent célébrer la messe ici, logent au presbytère de St Marc, celui de son église. Nous avons donc des chances de les revoir.

Le 7

Courses de bonne heure car, bien que ce soit samedi, il n’y a pas foule à cette heure. Pourtant j’y ai croisé notre diacre et son épouse, et marie-Rose, une paroissienne, sur le parking. Comme je faisait un petit signe à cette dernière, J’ai croisé le sourire de William dans ma ligne de mire entre nous deux. Il pensait que c’était à lui que je faisait signe. Trop drôle !  Il fait un temps splendide propice aux lessives : Super. Michel « marmotte » allègrement bien que nous ne soyons qu’en début d’automne ! 

Le 8

Notre curé est aphone ! Il a donc délégué l’homélie à William notre diacre, hier soir ! A la fin de celle-ci bien structurée, ma voisine de banc qui n’aime pas les longueurs m’a glissé à l’oreille : « 7mm2, super ! ». C’est le genre d’anecdote qui a l’heur de me mettre en joie. Les petits détails de la vie sont toujours réjouissants ; en tout cas, personnellement, j’y trouve mon bonheur. 

Le 9

je profite du beau temps pour faire deux lessives qui ont séché rapidement das la véranda. La guerre en Israël me bouleverse. La violence gagne la planète. Comment enrayer cette dérive ? 

Le 10

Chercher les petits bonheurs pour ne pas se laisser abattre par les mauvaises nouvelles. Ce matin, j’ai vu dans le cèdre deux nouvelles variétés de mésanges encore jamais vues : des longues queues et des huppées. Je suis allée vérifier dans mon livre sur les oiseaux. Elles arrivent par groupes picorent des insectes et disparaissent d’un coup. J’ai également lu dans le journal que François, ami de notre ex-choeur, est entré au conseil municipal suite à un démission.  Il a été commissaire de la marine pendant trente ans, puis avocat dans un cabinet généraliste : « Après dix ans, j’ai décidé de prendre ma retraite. Je reste cependant médiateur judiciaire pour le tribunal administratif de Rennes... » . je suis très contente de cette nouvelle pour la commune.

Le 11

Hier, j’ai visité les locaux du SP près de la maison en cours de transformation. Nous allons bientôt réintégrer les lieux rue de Kerbrat à 50m de la maison. J’en suis bien contente. Le jardinier est passé pour une tonte dont le jardin avait bien besoin. Cet après-midi c’est David qui m’a aidée à transférer le contenu des composteurs avant l’arrivée de la pluie en fin de semaine. Le remontage a été laborieux car ceux avaient pris de la gite entraînant une déformation. En rétablissant l’équilibre les composteurs ont repris leur forme initiale.

Le 12

Très tôt ce matin l’infirmier est venu pour une prise de sang en moto ! Je pense qu’il aime ce mode de transport, mais surtout l’économie d’essence. J’ai fait cet après-midi des confitures de prunes.

Le 13

J’ai rapporté du SP des poivrons et des tomates donnés par Saveol en grande quantité. Ce sont des légumes déclassés car trop petits pour la grande distribution. J’ai donc changé mon fusil d’épaule et préparé le menu de dimanche : du poulet basquaise. J’ai prévu pour plus tard  du bœuf aux carottes.

Le 14

Je cuisine à l’avance pour pouvoir aller tranquillement à la messe demain. Cécile s’annonce pour demain à l’heure du goûter : Super !

Le 15

La surprise du jour est la venue de trois amis de mon ancien groupe de prière. C’est Cécile, ma voisine de banc, qui les a aperçus à leur arrivée. Je suis allée les accueillir et les inviter près de nous. Ils sont très âgés et ont fait le voyage en voiture en trois étapes, et c’est Marie qui conduit. Ils nous avaient pourtant prévenus lors de leur passage précédent que c’était leur dernier voyage. Mais l’envie de revenir leur a fait trouver cette manière de voyager. C’est une vraie joie !  Kim nous a parlé de son futur travail à Bordeaux : chef de rang dans un restaurant franco-chinois. Elle va loger en colocation à 5mm à pied de l’établissement.

 Nous voici lancés dans un nouveau projet pour aménager la peupleraie.

 Préparation d'une partie du terrain juste derrière le chemin de roses pour y installer massifs et allées. 

 Pour cela, nous délimitons les massifs avec du film géotextile. Hélas, pas assez de film, nous ne pourrons pas terminer. Le but du film est de créer un massif qui ne nous donne pas trop de travail à nettoyer. Le temps nous manque. Bien sûr, ce n'est pas très esthétique actuellement mais ce sera recouvert de BRF ou paillis de Bois Raméal Fragmenté en attendant que les plantes s'étendent.

 JF a creusé pas mal de trous...que ferais-je sans lui ? Nous avions rapporté de nos différentes périgrinations beaucoup de plantes de Rouen.

 Nous avons du fixer la toile avec des dalles car, avec la tempête, vous imaginez...les sardines ne suffisaient pas et nous en rajouterons.

Vue du refuge. Il y aura 3 chemins dans cette zone dont je n'ai pas encore trouvé le nom. Au bout d'un des chemins, une petite clairière cachée accueillera table et chaises. Une "chambre des dames", en quelque sorte...

 Vue du bout du jardin. Je sais, il est difficile d'imaginer ce que ça va donner...même pour moi ce fut difficile et Héloïse m'a bien aidée à poser les bases. Maintenant, tout est clair dans ma tête et j'ai hâte de poursuivre le chantier !

 Il nous restait encore quelques plantes à installer le dernier jour et nous avons fait cela sous une pluie battante. Quand on aime...

 Ici, c'est le jardin du saule dont nous avons retiré toutes les plantes (et la volière)pour les replanter dans le nouveau jardin. Ne reste que le saule pleureur qui a été retaillé suite à la chute du peuplier voisin. Un tas de branchages sera brulé ou passé au broyeur. A l'emplacement de ce jardin vide, un autre projet devrait voir le jour d'ici peu: un jardin à la française avec massifs, non pas de buis mais de lonicera nitida qui a le gros avantage de ne pas être attaqué par le buis. Ce qui me gêne un peu c'est que le terrain est en forme de pyramide tronquée ce qui va compliquer le dessin des massifs. Il faudra aussi intégrer le saule pleureur. Je vais y réfléchir...

 Je ne résiste pas à l'envie de vous poster encore une photo de mon  chemin de roses plein de promesses...

Temps de la Toussaint...temps pour penser à nos saints...temps pour travailler à sa sainteté...temps pour se souvenir de nos morts et pour les honorer. 

 Les 3 grands voulaient absolument préparer des citrouilles. Je les comprends, c'est si joli quand la maison est dans le noir !

 Et puis, sur l'idée d'Héloïse, nous avons fait une veillée autour du feu. Elle a commencé par la cuisson des chataignes ramassées le matin. 2 générations réunies pour fendre les fruits, chacune avec son couteau, Jean ne quittant pas son couteau suisse. 

 Il avait la responsabilité de la cuisson dans la poële à chataignes. Il a fait ça 3 soirs d'affilée !  Nous avons diné au coin du feu d'une bonne soupe réalisée avec l'intérieur des citrouilles, des patates douces et des épices. 

 Et puis, la veillée a commencé. Chacun de nous devait proposer quelque chose. Edith (qui fait semblant de savoir lire) a récité fièrement une poésie apprise à l'école. 

 Chacun devait se mettre face à l'assemblée. Super pour habituer les enfants à oser déclamer en public. Bertille a chanté une très jolie chanson d'automne qui m'a ensuite trotté longtemps dans la tête. 

 Jean nous a déclamé une longue poésie. Je suis toujours ravie quand un enseignant fait apprendre des poésies aux enfants !

 A 3, ils ont repris un chant sur d'Artagnan qu'ils avaient apprise pour la fête de l'école. 

 Pour ma part j'ai récité le poème de Paul Verlaine "il pleure dans mon coeur". Il y en a peu que je peux réciter sans avoir révisé ! JF, quant à lui à proposé des devinettes, de petites histoires adaptées aux petits. Extra ce genre de veillée des talents !

 Après la fête des saints, la fête des morts. Nous nous sommes rendus à la Richardais où est enterrée la maman de JF mais aussi ses grands-parents et ses arrières-grands-parents maternels. Chant et prière, à leur mémoire. 

 Nous avions apporté nos outils et de quoi nettoyer la tombe. Un chrysantème que nous avons enterré pour ne pas qu'il s'envole (la tempête Ciaran soufflait fort). J'étais déçue qu'il ne soit pas plus épanoui depuis notre achat...il durera plus longtemps ! J'ai replanté des plantes grasses (écheverias) qui fleurissaient autrefois le jardin de mes beaux-parents et qui devraient vite se multiplier. Petit clin d'oeil à la maman de JF qui retrouve ainsi ses plantes. Sur la tombe, 11 coquillages pour les 11 petits-enfants. Oui, je sais, il en manque un que j'ai remis après la photo. 

 Pour la deuxième semaine de vacances, Héloïse et ses 4 petits ont débarqué, pour notre grande joie, à JF et à moi. 

Il a fait un temps très doux et nous avons vécu sans allumer la chaudière. Seule la cheminée fonctionnait à temps plein. Il n'y a qu'à voir Bertille qui était pieds nus la plupart du temps...

 Les bottes, c'est en prévision d'aller jouer dans le jardin. 

 Jean, notre bricoleur est toujours plein de bonnes idées.

 4 enfants ravis sur la balançoire.

 Les enfants ont découvert que le pommier nain (Malus Everest)produisait...des pommes ! Et donc que, même minuscules et sans grand intérêt les fruits se laissaient manger. Mais j'ai du intervenir pour qu'ils ne dépouillent pas tout l'arbre.

 Nous avons beaucoup jardiné et avons apprécié l'aide d'Héloïse et des petits, ne serait-ce que pour leur bonne compagnie.

 C'est tellement drôle de pouvoir remplir des arrosoirs et d'arroser nos jeunes plantations !

 C'est lourd !

 Crèpes pour le dessert à déguster au soleil...par ordre de grandeur !

 A l'intérieur (car il a régulièrement plu, il ne faut pas se voiler la face...), les activités ne manquaient pas non plus. Les enfants me sollicitent régulièrement pour que je leur dessine quelque chose. Ils sont toujours émerveillés par le résultat, c'est gratifiant !

 J'ai tout une collection de livres de Philippe Legendre pour apprendre à dessiner. J'en avais déjà pour mes enfants et j'ai complété la collection au fil des vide-greniers. Ils sont extras et permettent à chacun de se lancer sans crainte de rater son dessin. C'est très encourageant : une idée pédagogique de génie !

 Nous avons aussi pas mal joué et ils ont découvert le Scrabble qu'ils ont beaucoup aimé, ce qui m'a quand même un peu étonnée. Ils ont aimé chercher des mots et en apprendre l'orthographe...bravo ! Nous avons joué sans compter les points car le résultat aurait été désespérant pour eux...Je vais peut-être enfin avoir quelqu'un avec qui jouer, en dehors de mes soeurs ? 

 Le Yam's.

 Les Dames chinoises, jeu rapporté du Vietnam par mes parents il y a une soixantaine d'années...qu'est-ce-que nous y avons joué, enfants et adultes !

 Du haut de ses 2 ans ½, Malo aussi maniait les jeux de société à sa façon. Il avait beaucoup de plaisir à déplacer les pions du Master mind, ce qui est une très bonne activité de motricité fine. Cette fois-ci, la boîte s'est ouverte alors qu'il la portait...et il a gardé le sourire tandis qu'il ramassait les pions !

 Durant le temps de le sieste (ou temps calme), les 3 aînés devaient lire un moment. 

 Je ne me lasse pas de les voir faire, la lecture est un tel bonheur ! Pourvu qu'ils y prennent goût !

 Et puis, quand le temps de la lecture est achevé, ils ont parfois le droit de regarder un dessin animé, bien au chaud dans un lit.  Héloïse a un tel heureux souvenir de ces temps de dessins animés entre cousins chez mes parents qu'elle aimerait que ses enfants aient les mêmes souvenirs. Elle a bien raison !

 Comme à chaque vacances, les enfants apportent leurs cahiers à montrer. Ici, c'est notre ami Patou qui a eu l'honneur des explications d'Edith ! N'ayant pas eu d'enfants, ça n'a pas du lui arriver souvent. 

 Bertille est venue avec sa flûte et s'est entraînée chaque jour. 

 Quant à Jean, il a eu droit à un moment de qualité à St Malo avec sa maman. Ils sont allés regarder les grosses vagues et puis sont partis se réchauffer dans une crêperie ! Trop fier, mon Jean !

 Tradition du matin: je coiffe les blonds cheveux de Bertille et Edith.

L'une a les cheveux épais et l'autre pas.

L'une tient du côté de sa famille paternelle et l'autre de celui de sa famille maternelle...

 Joie de vous annoncer la naissance de Louis, 2 éme garçon (après Joseph) chez Alexandrine et Florent ! C'était samedi dernier...j'ai un peu de retard !

 Encore une joie avec l'annonce du mariage pour 2025 de Sébastien et Caroline !

Vive les bébés et les valeurs ajoutées qui viennent agrandir la famille ! 

La tempête a bien soufflé chez nous mais, par chance, nous n'avons pas eu de coupures d'électricité, au contraire de Michel et Joëlle qui, à Plougastel n'ont pas eu de courant durant 3 jours...donc pas de chauffage ni de possibilité de faire de cuisine, tous les appareils étant électriques ! Ne restait que la cheminée...

 Au petit matin, sans même prendre le temps de s'habiller pour la plupart, nous sommes partis au jardin constater l'étendue des dégâts. Un vieux pommier n'a pas résisté...il était en fin de vie et ses racines étaient pourries. Mais ça fait toujours mal au coeur car il était déjà là avant nous et produisait de beaux et bons fruits. 

 Chez nos voisins anglais, Andrew et Jenny, un peuplier est tombé sur notre clôture, juste entre le saule pleureur (dont il a malgré tout arraché quelques branches) et le chemin de roses...ouf ! Il a aussi un peu écrasé 2 ou 3 hortensias au passage.

 Contrairement à nous qui avons arraché tous nos peupliers malades, Andrew (qui n'est ici que 15 jours/an) laisse faire la nature. Là, il va falloir qu'il intervienne malgré tout car il a encore beaucoup d'arbres qui pourraient potentiellement tomber chez nous. 

  ça va nous faire du petit et du gros bois pour la cheminée !

 JF a dégainé sa tronçonneuse, ce qui a permis de dégager le grillage et de le redresser. Comme vous pouvez le constater, le peuplier (et tous les autres) sont dévorés par le gui, ce qui n'est pas bon signe.

 Le grillage remis en place. Au fond vous apercevez la souche déchiquetée. 

 Je n'ai pas pris de photos mais le buste de femme enceinte trônant devant les petits fruitiers rouges s'est cassé durant la tempête...idem pour le mât des pancartes fabriqué pour les 60 ans de JF dont le pied s'est cassé net. Sur la photo de cet été il était debout et vaillant...

Un jeune eucalyptus s'est penché sous le vent et nous avons du le redresser en l'attachant à un gros arbre. La quantité de branches tombées partout dans le jardin était impressionnante...nous aurons du petit bois pour un moment !

A Saint Malo, remparts et plages étaient fermés au moment le plus fort de la tempête, de 18h à 7 h le lendemain. Partout dans la campagne, des branches et des arbres par terre...

Juste deux petites photos pour mon retour à Rouen. Pour la première fois, la récolte de nashis est conséquente et, pour la première fois aussi, je réalise de la gelée de nashis. Par contre, seulement quelques coings que je cuirai avec les nashis. 

 Moins de goût que le coing, semble-t'il pour le nashi...à vérifier. 

Bonne fête à ma petite-fille Bertille mais ausi à ma nièce !

À la Toussaint, des fleurs, du marbre et de l’amour

© B. de Saint Germain

Au jour de la Toussaint, les cimetières parlent aux Français qui se retrouvent autour de leurs tombes. Le respect des morts, c’est aussi le respect du message de la vie qui ne s’éteint pas.

La Toussaint approche et pour beaucoup d’entre nous, ce sera l’occasion d’aller nous recueillir sur les tombes de nos proches disparus. Nous pourrons vivre une liturgie familiale autour des tombes au cours de laquelle on pourra lire un passage d’Évangile, faire mémoire de tous ceux qui sont enterrés là, en expliquant éventuellement aux enfants qui nous accompagnent quelles sont les personnes enterrées là, ce qu’elles ont fait dans leur vie et en vivant une prière d’intercession pour eux et tous les défunts. C’est aussi le moment où l’on nettoie les tombes, on met quelques fleurs fraîches de novembre et peut-être un coup de peinture. Ce respect des défunts, dont nous n’avons été que trop privés pendant le confinement, est nécessaire à notre humanité. Respecter les morts c’est déjà respecter les vivants et ensevelir les morts est l’une des sept œuvres de miséricorde corporelle de la charité. 

Que disent nos tombes ?

Mais nos tombes parlent aussi : elles disent quelque chose de l’espérance qui est en nous. Quand j’étais enfant, dans le grand cimetière où se trouve le caveau de ma famille, je m’étais interrogé et j’avais interrogé mes parents sur le pourquoi des différences entre les tombes. Certains étaient des chapelles en modèle réduit, d’autres des enfeus richement décorés manifestant la puissance financière des héritiers, d’autres des caveaux avec une colonne tronquée, soulignant la libre pensée du défunt (lequel était souvent seul dans sa tombe). Il y avait aussi les nombreux caveaux avec une croix simple et des tas de terre avec une croix de bois. Il y avait aussi de nombreuses tombes à l’abandon, faute de descendance ou faute d’intérêt et de reconnaissance. L’attitude des vivants avait son miroir dans ces tombes. 

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Comment prier au cimetière avec les enfants ?

L’orgueil ou l’humilité, l’espérance ou le désespoir, le sens de la vie ou son absurdité viennent se nicher jusque dans la mort et le Christ lui-même en parle (Mt 23, 29). Nous pouvons réfléchir au message qui est délivré lorsque des gens passent devant la tombe de nos familles. Est-ce le lieu de l’espérance chrétienne de la résurrection ? Est-ce le lieu du salut de Jésus-Christ par la Croix ? Est-ce le lieu où l’on fait mémoire des défunts avec sobriété et sincérité ou bien le lieu où l’on exalte l’orgueil d’une famille et de ses mérites ? Le psalmiste s’étonne de cette volonté de survivre à la mort : « Sur des terres, ils avaient mis leur nom » (Ps 48, 12) mais il n’y a que Dieu qui donne la vie et s’il y a bien un lieu où cela peut être rappelé et proclamé, c’est dans nos cimetières.

Le lieu de l’espérance ou de l’oubli ?

Cependant aujourd’hui, la disparition même des lieux de mémoire et du défunt, incinéré, dont les cendres sont dispersées, marque aussi l’absence d’espérance : on ne s’en rappelle plus parce qu’il n’existe plus, pour personne. Les champs du souvenir, érigés çà et là, sont plus des champs de la disparition que du souvenir. Les columbariums dans lesquels on place les urnes ne laissent guère de place pour un message et les défunts sont rangés avec juste leur nom et leurs dates les uns à côtés des autres. Il y a bien souvent des contraintes qui imposent cela et il ne s’agit pas de juger les démarches des uns ou des autres. Mais lorsqu’on le peut, pourquoi ne pas réfléchir au message que nous voulons voir porté par notre dernière demeure ? 

Écoutons nos anciens

Pour finir, je vous partagerai cet échange avec une très vieille dame. Elle me parlait de ses obsèques et me disait qu’elle ne voulait pas dépenser beaucoup pour sa tombe, juste quelque chose de simple et sobre parce que « vous comprenez mon père, il y a tant de personnes qui n’ont pas de toit alors qu’ils sont vivants ! Je ne vais tout de même pas dépenser trop d’argent pour donner un toit à quelqu’un qui est mort ! Je donnerai ce qui reste aux pauvres ». Merveilleuse sagesse chrétienne de nos anciens…

Cessons de confondre la Toussaint avec le jour des défunts !

Museo San Marco Florence / Aurimages

FRA ANGELICO (1387-1455), Le jugement Universel, détail des élus.

S’il y a bien un lien entre la Toussaint et le jour de prière pour les défunts, il s’agit néanmoins de deux célébrations différentes. Rendons à la Toussaint toute l’allégresse qui lui est due !

Il est facile d’associer la Toussaint, célébrée le 1^er novembre, avec le jour de prière pour les défunts, fixé au lendemain, le 2 novembre. D’autant plus que le jour chômé associé à la Toussaint permet d’aller fleurir les tombes. A l’origine de cette proximité, qui a une signification liturgique, se trouvent la communion des saints et la foi en la vie éternelle.

La Toussaint est inséparable du jour de prière pour les défunts. C’est saint Odilon, abbé de Cluny, qui institua en 998 dans tous ses monastères une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles décédés dans le prolongement de la Toussaint. Le pape Léon IX approuva cette décision et la commémoration des fidèles défunts se répandit alors dans toute la chrétienté. Au XIIIe siècle, elle entra dans la liturgie romaine et devint une fête universelle. La proximité des deux célébrations a une signification liturgique : après avoir célébré dans la joie la fête de tous les saints, les catholiques prient, à la lumière de la Toussaint, pour leurs proches défunts. L’occasion d’affirmer l’espérance en la vie éternelle, si richement illustrée par tous les saints du Ciel.

Deux célébrations différentes

Néanmoins, les deux célébrations n’ont pas la même tonalité. Et il est dommage d’associer la Toussaint à la tristesse ou à l’affliction qu’évoque la prière pour les défunts. La Toussaint est une fête – d’obligation qui plus est – appelée à être vécue dans la joie et l’allégresse. Car l’Église tout entière se réjouit de la foule des saints, connus ou inconnus, qui lui sont donnés pour modèles. La Toussaint était déjà fêtée à Rome, au Ve siècle, en l’honneur des saints et des martyrs. Elle est l’occasion de goûter à la joie de ceux qui ont mis leurs pas dans ceux du Christ, et de se rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté.

Après avoir fêté les saints, on se souvient de tous les morts en général. Ainsi, la prière pour les défunts est davantage tournée vers ses proches et vers la mort comme entrée dans la vie éternelle. L’Église signifie que la mort est une réalité qu’il est nécessaire et possible d’assumer puisqu’elle est un passage à la suite du Christ ressuscité. Ce jour-là, les familles sont appelées à se souvenir de ceux qui les ont quittées, de les pleurer, de se rappeler tout le bien qu’ils ont pu faire, de leur pardonner… Une démarche à entreprendre avec « la foi et l’espérance qui nous disent que ce lien qui nous lie à nos défunts, ce lien d’amour, ne connait pas d’intermittence avec la mort, et qu’au contraire selon la foi de l’Église, ce lien est renforcé par l’échange de biens spirituels » (Lumen Gentium).

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