L'abbaye St Georges à St Martin de Boschervile
Pèlerinage samedi à St Martin de Boscherville où nous retournons le dimanche pour la messe puis pour visiter.
Collés à l'église, quelques bâtiments ont survécu et on été remis en état. Le 1er bâtiment fut un temple gaulois (1 avant JC) qui fut reconstruit plusieurs fois avant de laisser place à une chapelle funéraire chrétienne (VII ème siècle) puis à l' Abbaye St Georges (XII ème siècle). Des moines bénédictins s'y installent et commence la période prospère. La guerre de 100 ans (1337- 1453) marque le début des difficultés et la ruine de l'Abbaye. Il faudra attendre 1659 pour que des moines mauristes prennent la relève jusqu'à la Révolution où ils sont chassés. Une association s'est occupée, aussi bien qu'elle pouvait de la restauration des lieux jusqu'à ce qu'au 1 er janvier de cette année 2018 le Département en récupère la gestion, comme pour l'Abbaye de Jumièges dont je vous ai déjà parlé.
Une maquette permet d'imaginer l'ensemble au Moyen Âge.
Le cloître dont les arches originelles en bois ont laissé place à des tonnelles de verdure. J'imagine qu'en été ces tonnelles doivent être bien agréables.
Vue sur le grand jardin tout en escalier. Beaucoup de bruyères dans les massifs centraux; c'est une bonne idée pour donner de la couleur en hiver.
Le chapitre est en bon état. Les novices devaient rester à l'extérieur, d'où l'expression "ne pas avoir droit au chapitre".
De très jolies sculptures sur les colonnes.
Le jardin plus intime où l'on faisait pousser les simples, ces fleurs permettant de soigner.
Nous y avons admirer une très belle viorne odorante.
Passons au grand jardin dont les ifs communs animent merveilleusement l'espace.
Voilà un potager qui ne se moque pas de nous ! Il faudra revenir cet été.
Au-dessus du potager à la française, un verger en pleine floraison.
Nous continuons à prendre de la hauteur, histoire de se dire, encore une fois que la France est vraiment belle !
D'autres ifs, encore plus haut.
Nous parvenons à une terrasse avec son originale futaie de hêtres ou de charmes (?).
J'aurais dû regarder les feuilles de plus près puisque "le charme d'Adam c'est d'être à poil" ! Phrase mnémotechnique qui signifie que le charme possède des feuilles dentelées tandis que celles du hêtre sont couvertes de poils.
En redescendant un peu je tombe sur le labyrinthe mais je ne m'y aventure pas...ça me fait peur !
redescendons encore un peu pour retrouver les plantations d'arbres fruitiers. Ici, des pommiers en palmettes Verrier profitent de la chaleur restituée par les grands murs.
Ici ce sont des poiriers en palmettes obliques.
Hôtel St Georges pour accueillir les insectes !
Une ruche avec cheminée ! Habile technique pour éviter que les abeilles ne restent trop près de la ruche...et des visiteurs.
Avant de quitte l'Abbaye, je suis tombée en admiration devant cette Ste Vierge à l'Enfant réalisée en...résine patinée ! On eut dit du cuivre oxydé.
Elle a été réalisée par un artiste normand, Jean-Marc de Pas.