Dimanche en milieu d'après-midi, les Angevins étant repartis, nous nous sommes rendus dans le charmant village du Bec Hellouin (à 45 mn de Rouen) où se tenait un marché aux fleurs. Nous y avons retrouvé notre pépiniériste de St Méloir des Ondes (près de Lannois) chez qui nous achetons la plupart de nos rosiers. Il vient exposer ici chaque année tandis que son épouse tient un stand au marché aux plantes de St Martin de Boscherville. C'est sympa de finir par se lier d'amitié à force de se rencontrer. 

Pas de photos de fleurs ni de l'abbaye mais plutôt des maisons souvent très anciennes et tellement mignonnes ! Celles-ci sont en mauvais état et c'est bien triste...mais quel charme malgré tout ! Pour moi, ce village fait partie des plus ravissants de France.

Toutes les couleurs sont permises pour les pans de bois et c'est ce que j'aime tant. Il était tard, nous n'avions pas beaucoup de temps mais j'aurais bien aimé flâner dans les minuscules ruelles coincées entre les bâtisses et les jardins d'où débordent des glycines luxuriantes et des cerisiers en fleurs. Bientôt ce sera au tour des rosiers dont les lianes constellées de boutons floraux sont autant d'invitations à revenir en mai...

La semaine dernière a été bien chargée pour moi mais j'ai malgré tout tenu à participer à la visite mensuelle à Paris. Cette fois-ci, nous partions à la découverte du quartier et du jardin des Tuileries. 

Giboulées de mars à la traîne pour ce début avril. Groupe restreint mais toujours sympa. Je découvre à l'occasion qu'une dame du groupe (qui s'appelle aussi Véronique) possède une maison à quelques kilomètres de Lannois ! On va se rendre visite...

Plus que les bâtiments des Tuileries qui ont pourtant connu moultes aventures et vu passer tant de célébrités, m'a plu la visite du jardin avec toutes les petites scènes fugitives que j'aime tant apercevoir.

Ces nombreux joggeurs courant sur le temps du déjeuner...

Cette classe toute vêtue de l'éternel gilet jaune...

Incroyable mais vrai: un jeune guide conduit un groupe de touristes anglophones à vélo. Il porte un pull arborant les insignes des scouts d'Europe ! 

Ces touristes se faisant prendre en photo sous leur parapluie tandis que l'orage menace...

La Seine est si haute qu'elle semble prête à déborder...quel agréable spectacle que celui des péniches glissant devant le musée d'Orsay !

La ville a bien eu raison de miser sur des chaises jolies, confortables et lourdes(Fermob ? je n'ai pas vérifié) dans tous ses jardins. On y mange un sandwich, on y lit, on y converse...la douceur de vivre. 

C'est la saison des tulipes, des cerisiers à fleurs mais aussi des arbres de Judée (Cercis siliquastrum) si flamboyants ! Celui-ci repose en partie sur un solide trépied pour éviter qu'il ne s'affaisse. 

La visite terminée nous déjeunons dans un petit restaurant puis je reprends aussitôt un train pour Rouen car je reçois ce soir là (à dîner et à coucher) les 2 responsables nationales de la Prière des mères. J'ai en effet organisé le lendemain une rencontre pour tous les groupes de PDM de Rouen et des alentours. Ce fut un succès puisque nous étions plus de 50, même si toutes les mamans qui travaillent n'ont pu venir. 

Ce dimanche là, nous étions en manque de jardin...ça ne prévient pas et il faut agir vite !

Nous nous sommes d'abord rendus chez un tout jeune pépiniériste qui lance son affaire dans le jardin de ses grands-parents. Il a monté plusieurs serres et multiplie toutes sortes de végétaux qu'il revend en faisant de la pub sur FB. L'endroit est charmant, situé dans les méandres de la Sââne qui est très haute, puisqu'il a beaucoup plu tous ces derniers mois. 

Puis nous nous rendons, à 10 minutes de là chez un monsieur qui fait visiter son jardin pour la somme de 10€/personne. Ils sont nombreux dans le département (et ailleurs ?)à être inscrits dans cette banque de jardins remarquables mais c'était le seul déjà ouvert un 15 mars...et nous ne l'avions jamais visité. Ainsi, durant 1h30, peut-être, nous avons déambulé en sa compagnie à travers les vertes allées, nous arrêtant à chaque plante pour en découvrir le nom, le charme, son histoire et les conditions qui lui permettront de prospérer.

Pour être vertes, elles sont vertes ses allées ! D'abord herbeuses, elles finissent en mousse là où l'ombre prédomine.

Notre hôte affectionne particulièrement toutes les sortes de magniolias et de camélias mais aussi les érables (acer). Ce n'est pas pour nous déplaire, comme ici avec ce magniolia étoilé ( stellata). 

Sur la seconde photo, le parterre de bruyère se marie bien avec l'azalée rose.

Magniolia blanc en fin de floraison puis magniolia rose foncé dressé sur son long tronc que je reconnais puisqu'il s'agit de Vulcan, que nous avons planté à Lannois en février. C'est agréable de pouvoir imaginer ce que vont devenir nos plantations !

Mais quelles sont ces taches couleur fuschia ? Un superbe camélia qui, même en voie de défloraison continue à charmer son entourage en dispersant ses pétales sur le vert gazon et jusqu'aux pieds des 3 bouleaux de l'Himalaya(Betulas utilis jacquemontii).

Joie aussi d'apercevoir cet acer griseum que nous avons aussi planté le mois dernier et dont l'écorce évoque celle de la cannelle. 

Superbe azalée dont la couleur bleue est assez originale. Notre guide possède une collection impressionnante de rhododendrons gigantesques qui ne sont pas encore fleuris mais dont j'imagine l'incroyable spectacle au mois de mai... 

Nous quittons ce Jardin des hêtres les yeux remplis de toutes les beautés admirées. Le propriétaire a commencé son jardin il y a 40 ans et comme toujourqs dans ces cas là, les allées ont été modifiées, certains arbres sont morts, des plantes ont été déplacées. Un jardin n'est jamais totalement achevé ! Personnellement, je préfère un jardin aux allées moins larges qui entretiennent le mystère de ce que l'on va découvrir après. Bravo pour le travail et merci de nous avoir reçus au pied levé ! 

Samedi, Nous nous sommes rendus à l'Hôtel de Région où se tenait une exposition sur les stations balnéaires normandes de 1840 à 1914. Nous n'étions que 4 et notre guide était parfaite. 1h30 de visite mais nous aurions pu rester bien plus si un autre groupe n'attendait pas pour prendre notre place. Dans le beau hall de l'Hôtel de Région, de grandes affiches devant lesquelles nous déambulons.

La vogue des bains de mer est née en Normandie (pas en Bretagne...)il y a 200 ans, dès la fin du XVIIème. C'est la duchesse de Berry qui, la première a associé tourisme et bains de mer, bientôt suivie par l'ensemble de la Normandie puis le reste de la France. Les bains de mer étaient réputé TOUT soigner ! La folie, la rage, la neurasthénie...sur ces images du XIXème, on aperçoit les hommes recrutés pour accompagner les malades dans l'eau. C'était fait sans ménagement et les malades devaient être terrorisés, d'autant plus qu'ils ne savaient pas nager. Des cabines permettaient de se changer à l'abri des regards. Une corde séparait les eaux en 2: côté femmes et côté hommes. 

La nage était peu développée et la mer bien agîtée. Sans compter que ce sont bien souvent des galets et pas du sable sous les pieds...une corde permettrait de se tenir pour résister à l'assaut des vagues. 

Le tourisme lié aux bains de mer a été encouragé par le développement du Chemin de fer qui est passé de 3000km de voies ferrées en 1850 à 16000km 20 ans plus tard. De nombreuses affiches publicitaires voient le jour, chaque ville créant la sienne. Même les classes moyennes pouvaient se permettre d'aller passer une journée ou plus à la mer car les tarifs des trains étaient attractifs. A l'arrivée, des voitures hippomobiles et des bus acheminaient les voyageurs vers les villes ne disposant pas de gare. 

Peu à peu, les villes balnéaires ont occupé toute la côte d'Albâtre, la côte fleurie, la côte de nacre...les villes créées par les architectes ressemblaient un peu à des éventails: le centre, collé à la plage puis des lots de terrains encadrées par des rues convergeant toutes vers le centre et la plage. Ici, Cabourg.

Les classes plus populaires se contentaient (et elles étaient heureuses!) de cabanon en bord de plage. Sur les photos, la même famille à 2 moments différents. 

Les villes ont poussé comme des champignons ! Ici, au Tréport, il ne reste plus rien des ces hautes maisons au pied des falaises. Elles ont toutes été détruites par les bombardements de 1944. Quel dommage car, après la guerre ce sont d'horribles maisons carrées et sans charme qui les ont remplacées à bien des endroits...

Il faisait bon être architecte à l'époque ! La liberté était totale et chacun pouvait faire preuve d'une grande originalité. Il fallait faire mieux ou différent du voisin et toutes ces belles demeurent ont cohabité avec bonheur.  On a pu voir des styles italiens, japonisants, perses, mauresques, suisses, norvégien...incroyable ! Bien souvent, c'est le bois, la brique et le silex de Normandie qui se sont imposés, comme ici. 

Beaucoup de ces belles maisons ont disparu, à cause de la guerre mais aussi parce que de grands terrains ont été divisés en parcelles plus petites au fil du temps. Le ciel chargé d'embruns s'est chargé lui aussi d'abimer le bois des toitures et des balcons. Parfois, ce sont les falaises qui se sont effondrées, rongées par la mer et les maisons sont tombées avec. Sur la 2 ème photo, on a du mal à imaginer que cette oeuvre si belle était réalisée en préfabriqué pour l'exposition universelle de 1867! Elle a hélas disparu sous les bombardements...

Ici, une villa d'inspiration norvégienne, toute blanche et en bois. Une autre maison haute en couleur de style italien, encadrée de pins. Et puis la 3ème a adopté le style des pagodes chinoises ! Quand je vous dis que c'est fou !!! L'essor du colonialisme, les expositions universelles ont entrainé un désir d'exotisme et les architectes ont su se faire plaisir. 

Enfin, tout aussi incroyable, le salon perse d'une maison balnéaire...il fallait oser ! Ici, on recevait, on parlait arts et politique. De nombreuses personnalités étrangères (et riches !) venaient découvrir le charme des villes balnéaires à la française et importaient leur art de vivre. 

Je termine avec cette construction de l'architecte Hector Guimard datant de 1903. Exemple de style Art Déco assez surprenant ici. La maison a disparu en 1942. 

Cette archiviste a pris bien du plaisir à préparer cette exposition et nous à la présenter ! Qu'elle est admirable toute cette côte normande avec ces maisons belles comme des bijoux ! 

La semaine dernière, visite dans un terrain appartenant à la SNCF du Club Pacific Vapeur. Notre guide, un ex de la SNCF était vraiment passionné et c'était chouette de l'écouter , même si côté technique je n'ai pas tout retenu ! Alain, puisque c'est son prénom passe la plupart de son temps libre ici à retaper de vieilles locomotives avec toute une bande copains. Dans un des wagons ils organisent des soirées discothèque, dans un autre c'est un bar/cuisine où ils déjeunent et dorment parfois...c'est tellement agréable d'écouter raconter des passionnés ! 

Des locomotives, des wagons un peu partout. Notre guide les connaissait tous, savait tout de leur origine, de leur histoire, des travaux réalisés...

Dans un immense hangard, le fameux Pacific Vapeur ! Il est actuellement complètement démonté pour être nettoyé et remis en état afin de pouvoir rouler de nouveau, ce qui est prévu à l'occasion de l'anniversaire du débarquement...80 ans cette année ! Nous avons d'ailleurs, JF et moi réservé un voyage sur ce même Pacific Vapeur le 09 juin entre Rouen et Bayeux ! Voyage mythique, visite du mémorial et participation à la grande parade. Encore une journée formidable en perspective. Vive les gens passionnés qui nous entraînent dans le sillage de leurs rêves ! 

Ce jeudi là, nous avons visité à Paris le quartier Vavin/Montparnasse, dans le 6ème. Quartier des artistes, des Montparnos ! Autrefois regroupés à Montmartre, les artistes ont émigré dans ce quartier réputé moins cher entre les 2 guerres. On y trouve, en levant les yeux, de nombreux ateliers d'artistes reconnaissables à leurs grandes verrières. 

Un nombre incroyable de peintres passèrent dans ce quartier: Modigliani, Jondking (plus tôt), Picasso, Klein, Foujita, Kandinsky, Mirô, Soutine...

Mais beaucoup d'écrivains, de sculpteurs, de danseurs, de musiciens, de photographes aussi. Venus des Etats-Unis, de Russie ou bien de toute l'Europe, on pouvait rencontrer dans ses rues: André Breton, Aragon, Sartre, Elsa Triolet, Hemingway, Gide, Eluard, Oscar Wilde, Samuel Becket,  Max Ernst, Rainer Maria Rilke, Eric Sati, Marcel Duchamp, Joséphine Baker...

It was the place to be !

Nous passons aussi (mais je n'ai pas pris de photos)devant la Rotonde, le Select, le Dôme, la Coupole, la Closerie des lilas...autant de restaurants où se retrouvaient les artistes tirant le diable par la queue, griffonnant sur des nappes en papier selon leur inspiration, chantant haut et fort et buvant sec. Tout un monde d'oiseaux de nuit en mal de reconnaissance. Le quartier reste encore de nos jours un quartier dédié aux arts avec des ateliers, des écoles de peinture. 

Le musée Zedkine que nous n'aurons pas le temps de visiter. Le sculpteur d'origine russe s'est installé dans cette maison en 1910. Joie d'y apercevoir un pied de la magnifique hellébore double que m'a offerte JF pour ma fête !

Le reste de l'après-midi, je décide de repartir pour la gare St Lazare à pied car le temps est divinement agréable. Jardin du Luxembourg, balade le long de la Seine qui commence à déborder sur les rives...

Un vendeur de café sous son chariot ambulant...les bouquinistes...c'est Paris au printemps !

Près de l'Opéra, je suis amusée de constater qu'il y a une longue file d'attente devant la pâtisserie de Cédric Grolet, la nouvelle coqueluche en matière de pâtisserie. Les croissants sont vendus 4€ et les pâtisseries individuelles coûtent en moyenne 17€ ! Elles sont magnifiques, il est vrai, mais quand même...

J'achève ma visite avec cette boutique proposant des photographies de votre pupille. Chacune est unique et les couleurs sont extraordinaires. Il fallait avoir l'idée !

 Après la visite le samedi du musée Le Serq de Tournelles, nous avons pris dimanche la route de ND de Bondeville afin de visiter la Corderie Valois.

 L'usine qui fonctionne toujours pour le fun est située en bordure du Cailly, indispensable pour faire tourner la roue à aubes. Vous avez remarqué au passage le petit balcon surplombant la rivière ? Le rêve aux beaux jours!

 Voici l'usine et ses hangars de bois vétus.

 La roue à aubes.

 De l'autre côté du mur, le système de transmission. 

 Il a fière allure, notre Jules Vallois ! L'industrie cotonnière s'est installée le long du Cailly dès le 18eme siècle et l'usine que nous visitons sera reprise par Jules Vallois en 1880 pour y fabriquer des cordes de façon mécanique. Elle fonctionnera jusqu'en 1978. 

"Jules Vallois était un homme discret. Ses origines paysannes et modestes ont probablement influencé sa vision du travail bien fait et sa volonté de créer une ambiance familiale dans son usine.

Patron paternaliste, sa vision du monde du travail s’inspirait des théories du catholicisme social. Il avait d'ailleurs recruté la plupart de ses ouvriers dans la vallée du Cailly et avait mis à leur disposition jardins et potagers."

"Le travail à la corderie nécessitait une certaine habileté et était donc confié majoritairement à des femmes. Jusqu’en 1948, les ouvrières travaillaient cinquante heures par semaine. Elles étaient payées au rendement et à la quinzaine, ce qui imposait un certain rythme de travail et un nombre important de commandes.

Le travail était pénible, à cause du bruit des machines, de la poussière du coton, du froid en hiver et des fortes chaleurs en été.

Néanmoins, malgré des conditions de travail difficiles, les revendications furent rares de son temps et les ouvrières semblent ne s'être rendues dans son bureau, au premier étage, que pour chercher leur salaire.

La bonne ambiance de travail à la corderie fut l’héritage de Jules Vallois. Il laissa à sa mort, le 7 septembre 1918, une entreprise prospère et dynamique."

 Pas de visite guidée au moment où nous étions là, ce qui fait que je serai bien incapable de vous expliquer dans le détail la particularité de toutes ces machines...alors je vous propose des photos car ces métiers sont beaux, le fil est beau et il se dégage ici un charme fou. 

 Quelle complexité !

 De grandes fenêtres apportent beaucoup de lumière.

 Des bobines de toutes les couleurs...

Encore des bobines... 

 Toujours des bobines...

 C'est tellement beau ! J'aurais aimé être mercière...si j'avais aimé coudre ! 🤣

 Bobines pleines ou bobines vides, vous êtes bien jolies...

 J'imagine comme l'endroit devait être bruyant quand toutes ces machines étaient en marche !

 Cela nous ramène à hier, dans le musée Le Secq de Tournelles !

 Le bureau du patron, Jules Vallois.

 Celui de son assistant. 

 L'usine ne fonctionne plus qu'épisodiquement mais propose à la vente quelques specimens de cordes ou de ficelles. 

 Bien jolies aussi ces pelotes colorées !

 On voit bien que nous sommes en hiver...quand le printemps sera là, les musées dévoileront leurs trésors à d'autres que nous qui nous tournerons alors vers des jardins de rêve, des vide-greniers plein de merveilles !

Edith a 5 ans en ce jour ! ❤️❤️❤️

Il y a 8 jours, le we  fut pluvieux et la tentation fut grande de rester bien au chaud dans l'appartement. C'était sans compter sur JF qui avait concocté tout un programme de visites de musées !

 Le samedi, RDV au musée Secq de Tournelles située dans l'ancienne église st Laurent de Rouen désaffectée à la Révolution. Bizarrement, elle est située juste à côté que l'église st Godard, sur la même place...Le musée date de 1920 pour abriter les collections de ferronerrie des Secq de Tournelles (père et fils). 

 Je pensais que c'était tout petit, sombre et poussiéreux mais j'ai été vraiment très agréablement surprise. De chaque côté, des mezzanines ont été installées car la collection est exceptionnelle. Ouvrez grand les yeux !

 Nous y avons découvert des collections de clefs et celles-ci adoptent un thème religieux.

 Clefs gothiques.

 Clefs passe-partout.

 Clefs en or...

 Laissons les clefs pour les ciseaux et le matériel de couture. 

 Je ne sais plus...petits ciseaux de couture ou à ongles ? 

 De charmants étuis à aiguilles.

 D'autres modèles plus grands.

 Toujours pour les travaux d'aiguilles, voici des dévidoirs. 

 Je pense que ce sont aussi des dévidoirs d'un autre modèle.

 Des navettes bien délicates.

 Des fers à repasser avec lingot de métal...je ne connaissais pas. J'imagine que la chaleur reste plus longtemps ?

Et voici des chaufferettes associées à leur petite pelle à cendre. Très chic !

 Incroyable ! Les couteaux suisses du Moyen âge !

 Modèle plus récent.

 Couteaux-outils...pas bête !

 On devait manger beaucoup de noix au Moyen âge pour avoir le désir de créer des outils ad hoc.

Côté cuisine, je vous présente les moulins à café. Quel luxe !

 Autres modèles.

De biens jolis couverts ciselés.

 Surprenants tire-bouchons.

Emporte-pièce, roulettes variées pour découper la pâte...j'adore !

 Corbeilles tressées surplombant des brûle-parfums comme on n'en fait plus.

Comme ils sont beaux ces moules à osties !

 Et puis il y a des coffres magnifiquement travaillés...et tellement lourds !

 De drôles de heurtoirs.

 Des boites à tabac. 

 Des briquets en forme d'armes...

 Je l'aime bien, cette cage à oiseaux.

 De nombreuses enseignes de boutiques, bien sûr...

 Et puis une couronne d'office comme celle que j'ai à Lannois et qui est peut-être aussi très ancienne car trouvée dans la cave de notre maison du Moyen âge à St Victor sur Loire...

 Entrons maintenant dans l'univers de la mode avec ces boucles de ceinture.

 Intéressante et historique cette histoire de bijoux en fonte !

 Et voilà le résultat !

 Les bijoux du patriotisme !

 Inouï, non ? Le podomètre du pèlerin !

 Et je vous quitte avec ces explications, en espérant que la visite n'a pas été trop longue...et pourtant, ce n'est qu'une petite partie des vitrines que je vous ai sélectionnées !

 Ce jeudi, nous avions RDV quartier des Halles à Paris. La date avait été déplacée pour cause de neige et nous n'étions qu'une dizaine, ce qui  n'est pas désagréable. 

 Avant de nous rendre aux Halles, Delphine nous a fait découvrir quelques petites pages d'histoire de ce quartier si animé. Ainsi, la Tour Jean sans peur, 20 rue Etienne Marcel,  dernier vestige de l'hôtel des Ducs de Bourgogne bâti au XVème siècle.

 Au 17 de la rue Montorgueil, en levant les yeux, on aperçoit cette inscription en haut du fronton d'un passage entre cette rue et la rue Montmatre. Vous en découvrirez la courte histoire ici. Sachez que celle qui ressemblait tant à la Reine de Hongrie et qui s'en vantait sans doute un peu trop fut guillotinée à la Révolution...

 Moment phare de notre visite après celle, passionnante des Halles dont je vous laisse lire l'histoire mouvementée ici , voici l'église st Eustache bâtie à l'emplacement d'une ancienne chapelle dédiée à St Agnès. Architecture unique et qualifiée d'hybride mêlant différents styles. Ici la façade ouest de style plutôt antique. Depuis l'incendie de la cathédrale de Paris le 15 avril 2019, c'est ici que se tiennent maintenant les grandes messes de Pâques et de Noël. Par chance, nous sommes de passage à la veille des festivités célébrant les 800 ans de l'église !

 Une autre façade complètement différente de la première. En 1223, la chapelle Ste Agnès devint l'église st Eustache, suite au transfert de reliques du saint macônnais. Je précise qu'il est de Mâcon car nombreux sont les saints à s'appeler Eustache !

 Presque aussi grande que la cathédrale de Paris, l'église st Eustache a subi et subit encore d'importants travaux de restauration. 

  Cette église est un vrai musée et accueille tant de peintures, vitraux et sculptures qu'il est difficile de les inventorier. Sachez toutefois qu'on y trouve une oeuvre de Rubens, une autre de Tintorier ainsi que plusieurs de Thomas Couture qui fut le maître de Manet.

 Incroyable sculpture d'un bénitier représentant le Pape Alexandre II instituant l'usage de l'eau bénite. 1834. 

 Encore plus impressionnant, le mausolée du ministre Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) sculptée par Antoine Coysevox et Jean-Baptiste Tuby.

 Appréciez le travail pour représenter la dentelle !

 Je suis éblouie !

 J'aime beaucoup, beaucoup les peintures murales et celles ci sont merveilleuses. Elles sont en cours de restauration et, même non encore nettoyées elles sont magnifiques. 

 Les voici toutes belles.

 Et encore là.

 Je vous présente le banc d'oeuvre, monumental et datant de 1720. C'est dans ce décor, face à la chaire que les généreux bienfaiteurs s'installaient...pour être vus !

 Voici les bancs actuels, beaucoup plus sobres et ornés de bois de cerfs symboles de St Eustache dont l'histoire traditionnelle s'apparente à celle de St Hubert.

 Dans cette église, furent enterrés de nombreuses personnalités dont Marivaux, Rameau, Colbert...Richelieu, Molière et Mme de Pompadour y furent baptisés...les oraisons funèbres de Mirabeau, de Turenne, de la Fontaine, de Marie Laforêt y furent célébrées...

Pour les 800 ans de cette église toujours aussi dynamique de nombreuses manifestations ont eu lieu début février. Sachez aussi que, depuis 1984 (40 ans déjà...), la soupe populaire est servie tous les soirs de la semaine ! Le 1er soir, 13 repas furent servis. Aujourd'hui, en moyenne il est servi 250 repas complets. 7 équipes (une par soir) et près de 350 bénévoles participent à cette oeuvre. Lien ici. 

 Notre visite se termine ici, face à la grande brasserie du "Pied de cochon" qui existe depuis 1947. Ouvert 24h/24 tous les jours de la semaine, on peut y prendre un repas à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit ! J'étais bien tentée...

Un samedi ensoleillé donne envie à JF de partir faire un tour à Etretat.

 Il est vrai qu'on ne peut se lasser de ce paysage.

 De la falaise de l'Aiguille creuse, vue sur la falaise de la chapelle qui est en travaux. 

 De part et d'autre, la nature réalise de magnifiques oeuvres d'art. 

 Combien de temps encore cet éperon rocheux va t'il tenir avant de s'effondrer dans la mer ? 

 Vertige...

 Contempler le ciel et les goélands.

 En voici 2, sur la plage de galets.

 Un samedi d'hiver en Normandie...