Ce post sera rapide car préparé alors que nopus nous apprêtons à nous rendre dans la famille d'Ombeline pour finaliser les préparatifs du mariage...

 Ce dimanche là, visite du parc du Mesnil, propriété privée appartenant à un couple passionné et passionnant qui sont aussi collectionneurs de variétés d'érables. Ils en possèdent presque 500 ! 

 La maison est très ancienne et charmante mais nous ne la visiterons pas. La propriétaire propose aussi quelques une de spécialités si l'on souhaite déjeuner ou prendre un goûter chez eux. 

 Je vous laisse circuler librement dans les allées cernées de toutes par d'érables majestueux ou miniatures.

 Le jardin a 25 ans et les allées se modifient régulièrement pour épouser la végétation. 

 Des couleurs extraordinaires, quelle que soit la saison et donc même au printemps. Je n'ose imaginer à l'automne...

 Le petit jaune à droite est aussi un érable.

 Quelle délicatesse ! 

 Le jardin est si grand que les propriétaires ont baptisé allées et massifs du nom des personnes de la famille !

 Admirez le port de l'érable et son vert printanier. 

 Petit, grand, vert rouge, rose, orangé...commen t s'en lasser ?

 C'est immense, vous dis-je et ils sont encore en train de s'agrandir. Ils possèdent tant de variétés que leur jardin est devenu conservatoire des érables. 

 Bien chouettes ces étqiuettes en métal gravées. J'ai ainsi pris en photo certains noms qui m'intéressaient bien. 

 Voilà l'extension du jardin qui sera sans doute un jour aussi peuplé que la reste. 

 Quelques jolies découvertes comme ce cognassier du Japon blanc. 

 Pas le temps de rechercher ce que c'était mais c'est bien gracieux, n'est ce pas ?

 ça aussi, pas le temps de rechercher le nom...mais c'est bien joli !

 Bordure d'heuchères au feuillage cramoisi. 

 Alliance entre érable et azalée. 

 Curieux specimen d'érable au feuilles très dentelées et panachées. 

 Tous les passionnés d'érables se retrouvent régulièrement, s'échangent des graines (venant de chine ou du Japon le plus souvent), attribuent des prix...un vrai monde à part !

 Très belle visite où nous avons bien partagé et appris plein de choses, comme à chaque fois. Nous sommes repartis avec un érable et un viburnum car notre jardinier fou propose à la vente des sujets qu'il a lui même fait pousser. 😀

 Quand Pauline et ses petits étaient à Rouen, nous nous sommes rendus le samedi au Parc de Clères. 

 Grande maison de style gothique achetée par un passionné, Jean Delacourt (1890-1985) qui a souhaité ici créer un parc animalier. 

 Les animaux sont presque tous en liberté. Ici une colonie de flamands roses. 

 Tout une famille de pélicans. 

 Une multitude paons. Ici de face...

 et là de dos. Que le duvet de son derrière doit être doux !

 Je ne sia spa spouqruoi les grues couronnées me font penser à mon enfance à Abidjan...peut-être en avons nous vus là-bas ? 

 Des cigognes. C'est le paradis des oiseaux, ici !

 Petit isidore a coursé les paons du haut de ses petites pattes. 

 Parfois, il a dû rebrousser chemin quand l'oiseau manifestait des velléités de ne pas se laisser faire !

 C'est tout un art de parvenir à approcher un paon...

 Celui-ci a préféré prendre un peu d'altitude. 

 Parfois les oiseaux sont en cages mais celles-ci sont très belles et pleines de verdure luxuruiante et fleurie. Drôle d'oiseau dont le crâne semble couvert de gypsophile bleu...

 Et celui là s'est frotté de trop près à la palette d'un peintre !

 L'ibis rouge, presque trop parfait. 

 Le Bon Dieu s'est bien amusé en créant cette variété de coloris !

 Ouisiti. 

 Là, il ne ressemble plus à rien !

 Le parc est vraiment agréable et nous sommes vraiment tout près des animaux qui vacquent à leurs occupations. Un peu partout, des bancs nous permettent de profiter des lieux. 

 2 jolies petites soeurs. 

 Aux abords du château, le temps semble s'être arrêté. Des chaises longues invitent au repos et à la méditation. On est bien. 

 Nos invités ont été ravis de découvrir ce lieu enchanterresque et, pour notre part, nous ne nous lassons pas de nous y rendre.

 2ème article sur ma belle virée parisienne autour de la rue Oberkampf. Cette fois-ci, je vous emmène à la découverte des petites ruelles fleuries mais cachées bien souvent derrière des portes cochères.

 Exception pour celle-ci ouverte sur la rue. Belle enfilade d'immeubles en brique avec cette allée garnie de plantes vertes.

 Mes photos ne sont pas dans l'ordre et je ne me souviens plus où se situait cette pancarte mais le nom donne le ton. Habiter à Paris cité du figuier...improbable !

 Toutes ces ruelles étaient autrefois occupées par des artisans dont les boutiques se situaient au rez de chaussée. C'était sans doute moins paisible et moins propre à l'époque. C'est rassurant de constater que les habitants ont besoin de végétation !

 Celle là était particulièrement charmante. A droite, un vrai bosquet avec des arbres, une cabane à insectes, des cabanes à oiseaux...

 Et cette admirable maison bleue abritant un non moins splendide rosier blanc...

 C'est la maison des éléphants, de style colonial. Pourquoi ? Qui habitait là ? 

 Parfois c'est plus austère mais les pavés ont du style et verdure et quiétude sont bien là. 

 Sans Delphine, notre guide, jamais nous n'aurions eu accès à ces petits coins de paradis !

Petit érable, rosier Pierre de Ronsard, une table et une chaise...il est là le bonheur, il est là...

 Merveille que cette porte bleue précédant un escalier rouge et pentu. 

 Quand l'envie vous prend d'avoir votre propre petit jardin: barrière de bambous en jardinières, quelques campanules et l'indispensable salon de jardin en rotin.

 Que la glycine devait être belle du temps de ses grappes mauves !

 Au bout de l'impasse, sans doute pour surveiller les artisans, la maison de maître. 

 Mais il n'y a pas que dans ces ruelles que la nature s'exprime. Admirez ce balcon ! Sans doute que l'appartement doit manquer de lumière mais que c'est beau et époustouflant !

 Plus modestement, certains plantent des rosiers devant leur baie vitrée. 

 Ceux qui n'ont qu'un tout petit coin accessible empilent des pots de fleurs de façon spectaculaire. Qu'ils soient tous bénis, ces jardiniers en herbe d'avoir mis de la joie dans nos coeurs et des étoiles dans nos yeux !

 Notre sortie mensuelle à Paris nous a conduites, cette fois-ci dans le XIème, quartier Oberkampf, pas très loin de la Bastille. 

 J'ai quitté Rouen avant mes amies pour avoir le temps de rendre visite à Rémi. Café/croissants et découverte de son super nouvel appartement (Rue Delong, XVIIème) qu'il va bientôt partager avec sa belle. 

 Je n'aimerais pas vivre à Paris mais je reconnais qu'on y fait sans cesse de belles découvertes. Ici, ce petit mot sur un mur mais aussi tout ces gens si différents, vêtus comme des princes, des mendiants ou qui semblent sortis d'une autre époque...c'est un régal pour les yeux et je vais essayer de vous partager ce qui m'a émmerveillée ce jour ci. 

 Nous passons devant le Bataclan, tristement célèbre depuis le 13 novembre 2015...comme le temps passe. J'ignorais qu'il avait l'aspect d'une pagode et qu'il fut construit en 1865. Mistinguett, Maurice Chevallier et même Colette s'y produisirent. Transformé en cinéma, il brûla partiellement en 1933, fut reconstruit mais le lieu retrouva sa vocation de salle de spectacle en 1969. Le Bataclan devint peu à peu un haut lieu de la musique punk et rock.

 Une stèle dans la rue évoque les noms des 99 personnes assassinées ce soir là dans le quartier. 

 Les bains publics accueillent toujours gratuitement ceux qui le souhaitent. 

 Quartier des métallurgistes, rue Jean-Pierre Thimbaud. Incroyables, tous ces pans d'Histoire que notre guide nous fait découvrir à travers des façades, d'anciens bâtiments, des noms de rues...

 Sur la même place, le monument à la gloire des travailleurs. Les fleurs datent sans doute du 01er mai.  Passé le porche, nous entrons dans un monde qui  n'est plus avec sa pancarte "Cour des brigades internationales (souvenir de la guerre d'Espagne) et la Maison des métallos devenue musée.  Vous apprécierez les lampadaires de style industriel tous différents et qui descendent et s'orientent à la tombée de la nuit pour mieux éclairer les passants. 

 Le musée/maison des métallos. Le style industriel peut avoir beaucoup de charme.

 Comme je vous le montrerai plus tard, nous poussons régulièrement des portes cochères pour découvrir d'improbables lieux. Ici, l'arrière d'une usine. Nous ne pouvions nous empêcher d'imaginer cette jolie cour pavée agrémentée d'une glycine, d'une petite table...

 Au hasard d'une rue, un bar plein d'idées avec cette table Vespa.  

 Sur une place envahie de tilleuls, rue Oberkampf, je suis attirée par cette jolie fresque et découvre ce nouveau concept de Street Art. 

 Chaque semaine, quinzaine ou mois (?), un nouvel artiste vient s'approprier ce mur en recouvrant l'oeuvre précédente de son propre décor. Cette oeuvre d'Olivia de Bona est ainsi la 348 ème oeuvre présentée à cet emplacement ! L'association à l'origine de cette belle initiative s'appelle le M.U.R et il paraît qu'à chaque changement d'oeuvre il y a fête sur la place et beaucoup d'animation . Extra ! 

En cherchant un peu, je découvre que le M.U.R existe à Paris mais aussi à Bordeaux, Dijon, Mulhouse...Ouvrez l'oeil !

Tellement de merveilles à vous présenter que je continuerai demain, mais dans un autre registre. Je sens déjà votre curiosité en ébullition !

 Il y a une grosse semaine, nous avons repris notre délicieuse habitude de visiter un jardin remarquable. C'est le printemps et châteaux et jardins commencent juste à réouvrir leurs portes. 

 Ce jour là, nous nous sommes rendus au domaine du Grand-Daubeuf, en pays de Caux. C'est un lieu privé repris en 2014 par un jeune couple, Jérémie et Guyonne Delecourt qui l'ont ouvert au public dès 2017. C'est un autre jeune couple et leurs 3 enfants qui nous vend les billets d'entrée. Ils sont réfugiés, Syriens et ont été accueillis par les propriétaires du château, à la demande du curé de paroisse.  Ils ont maintenant une maison dans le parc. Les 1ers mois ont été accès sur l'apprentrissage du français et maintenant, ils envisagent de créer une entreprise de vente d'oeufs, de volailles et de légumes au sein de la propriété. ça fait plaisir !

  Depuis cette date, d'importants travaux sont entrepris, dont ceux touchant le château. Dommage, nous ne le verrons qu'encapuchonné. 

 Des bâtiments extraordinaires et très vastes comme cette écurie en arc de cercle. 

 Sous la verrière, un espace d'exposition. Sobre et tellement beau !

 Un logement de gardien? Je m'en contenterais bien...

 Incroyable aussi, ce chenil ! 

 Le parc est immense et divisé en différents lieux bien distincts. Ici, le jardin à la française avec ses volutes de buis qui ne sont pas malades, quelle chance !

 Des allées de gazon encadrés de massifs eux-même cernés de planches de bois. Je note des idées pour le jardin que nous avons à créer à la place de l'ancienne peupleraie. 

 Au sein des massifs, des supports pour plantes grimpantes. Les garçons, vous pourriez me faire ça...

 Gracieux bouquet bleu. On dirait des asphodèles appelées aussi bâton de Jacob. 

 Je ne connaissais pas cette variété de muscaris plus haute et plus touffue que la classique. 

 Je retiens aussi les idées de pavement à partir de briques anciennes...

 ou de lames de bois. 

 Après avoir visité les jardins géométriques nous abordons le coin des azalées monumentales. Quel charme ! Nous passons sous la charmille et suivons un chemin encadré de cordes et de piquets. 

 Les azalées sont anciennes et le massif, au fil des ans s'était transformé en une inextriquable forêt. Les nouveaux jardiniers ont pratiqué ce qu'on appelle la taille de transparence (mise au point par la princesse Sturdza en son jardin près de Dieppe) qui consiste à supprimer les branches du bas pour aérer la plante et lui permettre de pousser plus haut, ce qui en fait en sorte un bonzaï géant. 

 L'amas végétal est devenu oeuvre d'art. Branches et troncs s'emmêlent, se tordent et offrent un spectacle éblouissant.

 Un joli petit pont bleu agrémente cette curieuse forêt . 

 En levant les yeux, les fleurs sont bien là, généreuses et lumineuses. 

 Parfois, une trouée de lumière. 

 Sortie du labyrinthe qu'on ne pourrait pas deviner, vu de ce côté. 

 Devant le mur d'azalées, un muret à colonnes dont certaines parties sont en réfection. 

 C'est la saison des viburnums  et celui ci aux inflorescences aplaties est impressionant. 

 Autre variété de viburnum mais celui-là porte des fleurs en forme de boules de neige. 

 Encore une belle idée à découvrir derrière ce joli banc. La voyez-vous ? 

 Un grillage de branches de saule plantées en terre! J'aime beaucoup cette façon de délimiter un endroit de façon très légère. Le seul hic: trouver des branches de saule en quantité suffsante...

 Autre style de barrière confectionnée à l'aide de fines branches d'arbre tressées encore vertes. Elle délimite un coin pour de petits fruitiers. 

 Nous quittons les lieux enchantés par toute la beauté des lieux et l'échange que nous avons eu avec la famille syrienne. 

 Puisque nous sommes à 2 pas de Fécamp, allons y faire un petit tour. 

 Halte sur la plage de galets pour profiter de la mer et du soleil avant de reprendre le chemin de Rouen. 

Cela vous tente une petite balade dans le beau village d'Illiers-Combray ? J'ai découvert il y a peu que c'est ici que Proust (1871-1922) venait passer ses vacances. 

 Petite bourgade de 3300 habitants, Illiers-Combray s'appelait seulement Illiers jusqu'en 1971, date où le ministre de la culture de l'époque pris la décision d'accoler Combray au nom initial en l'honneur du centenaire de la mort de Proust, son plus célèbre habitant. En effet, dans "A la recherche du temps perdu", Proust évoque ce lieu sous le patronyme de Combray. C'est une des rares communes à avoir adopté un nom emprunté à la littérature. 

 Nous entrons dans l'église dédiée à St Jacques le Majeur (celui de Compostelle) et bâtie au XVème siècle ( sur les vestiges d'une église du XIème) par Florent d'Illiers, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc. Admirez la voute en lambris peint. 

 L'église a été restaurée à la fin du XIX ème et le résultat est magnifique. 

 Tête de St Jacques réalisée en plâtre en 1855. Elle est la maquette de l'oeuvre réalisée en 1855 par le sculpteur Paul Chenillon pour la restauration de la Tour st Jacques à Paris. 

On apprend que l'un des bancs fermés de l'église accueillait Marcel Proust quand il venait passer ses vacances chez sa grand-mère et sa tante Léonie. Sérieusement asmathique, il souffrit toute sa vie d'une santé très fragile et mourut à 51 ans. Si vous voulez en savoir plus sur cet auteur inclassable et prolixe, c'est ici. 

 Nous poursuivons notre promenade où le Loir et la Thironne apportent à Illiers-Combray un charme paisible. 

 Quelques charmantes maisons compensent le fait que le centre ville se dépeuple et que bon nombre de boutiques ferment leur devanture. Nous n'avons pas pu visiter le musée Proust, hélas. Il nous faudra revenir !

 Après avoir quitté Luzinay, nous avons rejoint, à 40 mn de là le joli bourg de Crémieu. Nous sommes toujours en Isère. Luzinay est situé au sud de Lyon tandis que Crémieu est à l'est. 

 Le temps est bien maussade mais la ville vaut le détour. De nombreux vestiges du Moyen Âge dont le château Delphinal (ou château St Laurent) que vous apercevez tout au fond. Mais il ne se visite pas... 

 Ici, le couvent des Augustins bâti au XIV ème mais plusieurs fois remanié. De nombreuses maisons très anciennes et des halles superbes datant du XVème. 

 Nous décidons de nous rendre au prieuré (XII ème) situé sur la colline st Hippolyte qui accueillit autrefois des moines bénédictins. Nous passons devant cette délicieuse maison richement décorée.

 Un chemin nous conduit aux ruines du prieuré, le long des remparts car ce prieuré est fortifié. 

 Charmants murets envahis de succulentes.

 Le spectacle là-haut est extra.

 Des murs de pierres en quantité...je me croirais presque en Irlande !

 Nous croisons une famille jouant au flashball. Le terrain est idéal en effet !

 Le lieu est vraiment féérique et j'aimerais bien savoir à quoi il ressemblait du temps des moines. 

 Je vous avis dit que le prieuré était fortifié !

 Une partie des bâtiments a été restaurée et abrite une famille. 

 Vue sur la ville et le château Delphinal. 

 Quelle belle découverte que ce bourg de Crémieu ! Nous redescendons pour nous rendre, à quelques kilomètres de là chez Jeanne et Louis où nous passerons la nuit. 

 Ce mois-ci, la découverte parisienne se situait dans le quartier des Bernardins, dans le 5ème. 

 Nous avons vadrouillé dans toutes les vieilles rues de ce quartier de Paris dont tant de maisons arborent encore des traces de leurs origines médiévales. Découverte aussi, au 22 rue de Bièvre, de la maison des Mittérand. De l'extérieur en tout cas, elle ne paie pas de mine. Etonnamment, aucune pancarte ne signale son illustre habitant...

 Jouxtant la maison, un petit jardin public porte le nom de son épouse, Danielle. 

Après être entrées dans l'église de St Nicolas du Chardonnet, nous découvrons la magnifique piscine Art déco rue de Pontoise. Comme elle est, hélas en rénovation, nous nous contentons d'admirer la façade et les photos du projet. Incroyable et sublime piscine avec ses cabines de part et d'autres d'aériennes coursives, ses mosaïques et son toit de verre ! 

 Et nous arrivons au but de notre visite guidée...mais quel but ! Le collège des Bernardins, situé rue de Poissy, admirablement réabilité sous la géniale impulsion de Monseigneur Lustiger, alors archévêque de Paris. 

 Fondée au XIIIème siècle (sous le règne de St Louis !) par les moines cisterciens de Clairvaux, ce collège lié à la réputée Université de Paris avait pour vocation d'accueillir et de former à la théologie les moines de toute l'Europe.  Ils étaient hébergés à l'étage et recevaient un enseignement en latin de 6h du matin à 21h le soir. 

 Confisqués à la Révolution, les lieux deviennent bien national et les moines sont chassés. Le collège est transformé en prison (pour les galériens) puis en caserne de pompiers. Peu à peu abandonné et bien mal en point, il menace de s'effondrer. Classé monument historique en 1887, le bâtiment est racheté en 2001 à la ville par le diocèse de Paris qui souhaite en faire (avec l'aide du ministère de la culture) un centre spirituel et culturel catholique. 

 Les travaux phénoménaux ont duré 4 ans (2004-2008) et il fallu faire appel aux meilleurs ouvriers et architectes pour redonner aux lieux sa majesté d'antan. En effet, constuit par les cisterciens à l'emplacement de marécages asséchés, les piliers s'enfonçaient et toutes les parties en sous-sol avaient été comblées de terre pour ralentir l'affaissement. Il a donc fallu évacuer ces tonnes de terre, ce qui a permis de mettre à jour de magnifiques voutes romanes et un canal de dérivation de la Bièvre. Le long de tous les murs et sous chaque pilier , 322 micropieux d'acier ont été enfoncés de 15 à 25 mètres sous terre dans le but de consolider la structure. Un travail de titan !

 Les combles ont été réaménagés et accueillent maintenant les étudiants, la  toiture refaite à l'aide d'une armature métallique alvéolée habillée de pas moins de 110 000 tuiles vernissées (6 teintes) comme c'était à l'époque lors de la construction du collège.  Chauffage et rafraîchissement sont gérés par géothermie. L'ensemble des travaux s'est élevé à 50 millions d'euros !

 Mais que c'est beau ! Sol en béton ciré. A l'étage, 15 salles de cours et 2 auditoriums. 

"Le diocèse de Paris a souhaité redonner au Collège des Bernardins sa triple vocation initiale, éducative, culturelle et lieu de rencontre. C’est un lieu où l’on apprend à prendre le temps de la réflexion, de l’échange, à prendre le temps d’écouter, de regarder, de se former à la théologie.

Pour cela, il propose plusieurs activités : expositions d’art contemporain, musique, performances, activités pour le jeune public ; rencontres et débats à travers des colloques, des conférences et des tables rondes ; notamment les rendez-vous hebdomadaires où sont traités des sujets de société comme de fond ; formation théologique et biblique au sein de l’Ecole cathédrale." Wikipedia

 Ce grand Christ a été retrouvé lors des fouilles dans le sous-sol. 

 Idem pour cette pierre tombale d'un certain moine cistercien allemand, Günther, mort en 1306. Cela prouve encore une fois le rayonnement du collège dans l'Europe entière. 

 La visite est terminée et je passe devant ND de Paris, juste à côté. 

 Moment d'émotion, en souvenir de cet instant improbable ou l'on a vu la cathédrale en feu, et toute cette foule en prière, et toute cette ferveur pour reconstruire Notre Dame...

 Je rejoins la gare St Lazare où m'attend le train pour Rouen. Une dernière photo, de cette vieille dame (peut-être pas si vieille, car je n'ai pas vu son visage, toute penchée qu'elle était sur son travail) émiettant consciencieusement de grosses brioches pour les pigeons.

 Ce mois de janvier, la visite mensuelle d'un coin de Paris nous a conduites Place des Vosges, au musée Victor Hugo.

 Notre guide habituelle en savait un rayon sur le sujet et c'est plus agréable et enrichissant que de se contenter de lire les panneaux explicatifs ! 

 Dans l'entrée, un buste magnifique réalisé par David d'Angers. 

 Selon l'angle de vue, Victor Hugo ne semble pas le même homme. 

 C'est tellement beau ! 

Victor Hugo a vécu ici de 1832 à 1848, en compagnie de sa femme Adèle Foucher et de leurs 4 enfants.  Il avait donc entre 30 et 46 ans. Puis, suite au coup d'état du 02/12/1851,  ce fut l'exil en Belgique (1851-1852),   à Jersey  (1852-1855) puis Guernesey (1855-1870), soit presque 20 ans...

 L'appartement de la Place des Vosges (anciennement Place Royale) a été acquis par la ville de Paris en 1902, à l'occasion de centenaire de la naissance d'Hugo et aménagé en musée en 1903, grâce aux nombreux dons de l'ami de l'écrivain, Paul Meurice. 

 Les pièces ont été meublées et décorées avec des meubles et des objets ayant appartenu au poète au fil de ses déménagements. Ainsi, les décors de cette pièce appelée le salon chinois proviennent de la demeure à Guernesey de la maîtresse de Victor Hugo, Juliette Drouet. Tout a été conçu et réalisé par Hugo lui-même, démonté et remonté ici !

 J'ai ainsi appris que Victor Hugo peignait sur bois des encadrements de cheminée, de petits tableaux humoristiques, qu'il pyrogravait (cf ci-dessus) des décors pour Juliette. Ce trumeau lui a été offert en 1857 pour aménager sa 1ère maison à Guernesey. Le style japonais était alors en vogue et la pièce est, comme à l'époque (1863-1864) terriblement chargée, du sol au plafond. 

 Autres exemples des peintures sur bois réalisées par le poète. Incroyable, non ? 

 Il est surprenant de découvrir un tableau peint par Edmond de Palézieux en 1863 de l'intérieur de la maison de Juliette (qui avait rejoint son amant à Guernesey) avec les mêmes décors !

 Victor Hugo peignait sur bois mais aussi à l'aquarelle ou à l'encre sur papier. Ici le fameux phare d'Eddystone daté de 1866. 

 J'apprends aussi ce jour là que notre grand homme écrivait, non pas assis mais debout. Quand on imagine tout ce qu'il a écrit...

 A Guernesey, Victor Hugo disposait d'une pièce vitrée tout en haut de la maison. Baptisée "look out", c'est là qu'il écrivait, debout, en regardant la mer. 

 Je vous disais que l'écrivain décorait, peignait, pyrogravait...son épouse Adèle, dessinait quant à elle. Leurs 4 enfants, Léopoldine (1824) , Charles (1826),  Adèle (1830) et François-Victor (1828). Oeuvre réalisée en 1833. 

 Très beau tableau de " Léopoldine au livre d'heures"  peint en 1835 par Auguste de Chatillon.  

 Et voici Adèle dont le portrait a été réalisé par David d'Angers. 

 Le lit de Victor Hugo où il mourut en 1885. 

 Si beau, ce portrait réalisé par Léon Bonnat ! 

 Adèle Foucher, qui resta officiellement l'épouse d'Hugo  est morte en 1868 tandis que Juliette Drouet est morte, elle en 1883, 2 ans avant son grand amour. A partir de ce jour, Victor Hugo posa sa plume pour toujours.  Qu'elle était belle, même dans sa vieillesse ! Tableau peint en 1863, l'année de sa mort par Jules Bastien-Lepage. 

 Je termine cet article par deux autres tableaux qui me touchent comme celui des 2 seuls petits-enfants de l'écrivain, Georges (né en 1868) et Jeanne (née en 1869), enfants de Charles. Tableau peint en 1879 par Charles Voillemot. C'est au contact de ses petits-enfants que Hugo écrira "L'art d'être grand-père" en 1877. Son fils Charles décédant en 1871, c'est l'écrivain qui s'occupera de Georges et de Jeanne. 

 Je vous quitte avec cette dernière huile réalisée par Albert Fourié vers 1888 pour illustrer "l'art d'être grand-père" et intitulée "Jeanne endormie". 

 ça fait toujours drôle de revenir dans des lieux chargés de souvenirs...

 La Charente Maritime, pays de vignes où l'on produit pineau et cognac. 

  La matin avant l'anniversaire de Sophie, nous sommes allés faire un petit tour dans Saintes. La maternité où j'ai accouché des jumeaux est maintenant désaffectée...

 Les rameurs sont toujours là sur la belle Charente qui traverse la ville. 

 Que c'est paisible et beau !

 La campagne dans la ville...quel luxe !

 Toujours de bien jolies maisons qui ont parfois les pieds dans l'eau quand la Charente déborde...

Un superbe plaqueminier et ses kakis.  

 La statue de Bernard Palissy. Un petit rappel de cette figure saintongeaise ici. 

 La sous-préfecture où oeuvrait JF. 

 Et les blanches rues qui ne manqsuent pas de charme. 

 Par endroit, une cour laisse entrevoir un hâvre de paix.

 Ambiance presque méditerranéene, ne trouvez-vous pas ? 

 Un érable remarquable du plus bel effet. 

 Et nous arrivons au pied de la cathédrale lancée vers le ciel bleu. 

 Nous empruntons quelques ruelles qui vont nous mener en haut de la ville. 

 Encore un petit air du Sud ?  

 En vrai, on s'y croirait !

 Quel ciel !

 Nous avons pris de la hauteur .

 La cathédrale surplombe les maisons blanches aux toits de tuiles. 

 Nous reprenons la voiture pour nous rendre rive gauche et revoir l'Abbaye aux Dames. 

 Douceur des couleurs...

 Et voilà l'Abbaye sur la place ensoleillée.

 C'est ici que furent baptisés Rémi et Arthur le 30 octobre 1993. Sur les murs, de superbes tapisseries réalisées par des paroissiens. 

 Il a fait bon vivre à Saintes durant 5 ans ½...

 C'est ici que s'achève la rétrospective de notre chouette We Charentais.