2 ème escale dans les Marquises sur une île que nous ne connaissons pas encore, Ua Pou (prononcer UOA PO). Généralement nous arrivons au lever du jour et débarquons avant 8h. Pas de grasse matinée sur l'Aranui !

Toutes les îles des Marquises sont des îles hautes aux lagons très peu nombreux.

 Une petite marche est proposée pour atteindre la croix surplombant la baie.

 Au marché, une collation à base de fruits et de bonbons coco nous est offerte. Des feuilles font office d'assiettes.

 A midi, nous  sommes tous attendus dans un restaurant. C'est toujours pareil: plats polynésiens abondants et variés: uru (fruit à pain), patates douces et taro, poisson cru et cuit, chèvre au lait de coco, poulet, grillades, poe (fruits au tapioca), fruits frais... Tout est disposé sur des tables et nous allons nous servir.Cette fois-ci nous déjeunons avec Thierry et Isabelle, des Parisiens (ils se sont offert la croisière eux aussi pour leurs 30 ans de mariage !), Guillemette et François de la région de Hyères qui vont retrouver leur fils travaillant dans un hôtel à Bora Bora.

 Visite de l'église St Etienne de Ua Pou. Magnifique ambon réalisé et sculpté dans une souche ! 

Superbe travail !

 Le Christ aussi est impressionnant de puissance!

 Quant au tabernacle, il est réalisé lui aussi dans un tronc et sculpté avec adresse.

 Après l'église, le cimetière et cette tombe émouvante recouverte du drapeau français. 

 Nous baladant dans le village nous tombons sur le cabinet dentaire...

 Improbable, cette affiche de l'ASSE à Ua Pou !!! L'Association Sportive de St Etienne (nom de la paroisse) existe aux Marquises !

 A Ua Pou, on peut bénéficier de la wifi chez Jacques, le libraire. Il est installé ici avec son épouse, prof au collège depuis 17 ans. Il a ouvert cette librairie papeterie qui bénéficie depuis peu de locaux tout neufs ! On a bien sympathisé avec lui qui était tout heureux d'avoir des nouvelles têtes qui prenaient un peu de temps pour échanger. Nous étions tous installés chez lui pour tenter de capter nos messages...sans succès pour nous ! Jacques vend un peu de papeterie, quelques revues, des livres neufs ou d'occasion...Ceux qui bénéficient de la wifi sont censés, en échange acheter quelque chose chez lui. Pour ma part, je partirai avec 3 bouquins d'occasion ! Franchement, je ne sais pas comment il peut vivre avec ce qu'il gagne...heureusement que son épouse travaille ! Chapeau pour Jacques qui se donne pour offrir un service aux habitants de son île !

 C'est la première fois qu'un temps de contes pour enfants est proposé et Jacques est ravi de constater qu'une dizaine d'enfants sont présents !

On ne peut pas quitter Ua Pou sans vous présenter Manfred ! Comme il le dit lui-même, il a eu 3 vies, cad qu'il a changé complètement de vie 3 fois. Nous ne savons rien de ses précédentes vies mais il est depuis 17 ans lui aussi à Ua Pou. Allemand, il parle très bien le français. Il vit avec une Marquisienne, a construit lui-même sa maison dans la montagne en portant le ciment à dos d'homme. Il sait tout faire ! Il a construit une éolienne pour produire son électricité, construit une piscine et planté 70 cacaoyers dans son jardin ! Dans la glacière qu'il transportait, il nous a montré et fait goûter le chocolat qu'il fabrique sous forme de tablettes emballées dans de l'aluminium ou sous forme de bouchées fourrées d'une ganache au citron! Incroyable ! Le chocolat était excellent ! Il s'occupe de toutes les étapes de fabrication avec l'aide de divers appareils qu'il a imaginés et construits lui-même...

Plein de bonnes idées, il aimerait qu'on propose aux prisonniers de venir planter des cacaoyers à Ua Pou en échange de remise de peine. Un cacaoyer= 1 jour de remise ! A la fin de leur peine, ils pourraient continuer à gérer leurs plantations, gagneraient de l'argent et ne seraient pas tentés de replonger dans la délinquance. Au lieu de créer un ministère de "l'égalité réelle" on ferait mieux de créer celui des bonnes idées et du bon sens !

Si Ua Pou pouvait devenir célèbre pour son chocolat ce serait formidable,  très bon pour leur image de marque et leur commerce !

 Manfred m'a fait goûter du "Man-Ketchup", un ketchup qu'il fabrique lui-même, non pas à base de tomates mais à base de...bananes !!! Vraiment, ça y ressemble beaucoup ! En plus d'être un sage et un génie, Manfred est généreux et propose ses recettes, ses chocolats à tout le monde ! 

Toutes ces rencontres extraordinaires nous enchantent ! 

Comment ne pas rendre grâce ?

Arrivée aux Marquises et plus particulièrement à Nuku Hiva (Prononcer Noukou Hiva), l'île principale. Nous nous y étions déjà rendus il y a 2 ans mais nous y découvrirons cette fois-ci des sites encore inconnus. Nous débarquons le matin dans la baie de Taiohae.

 Sur le quai, une grande quantité de 4x4 nous attend. Les taxis mais aussi les volontaires (rémunérés)sont réquisitionnés à chaque passage de l'Aranui (toutes les 3 semaines) pour nous permettre de nous rendre jusque dans la vallée de Taipivai.

 Belle vue sur la vallée de Taipivai.

 Ici, l'Aranui dans la baie de Taihoae.

On croirait presque une photo montage, non ?

 Nous arrivons sur un marae (lieu de sacrifices avant l'arrivée des missionnaires catholiques). Le banian impressionnant accueillait les crânes des morts à l'intérieur de ses multiples branches.

Un groupe de danseurs nous attend et nous offrira un joli spectacle. 

 JF en pleine discussion.

 Le guide nous explique l'histoire de ces marae présents dans toutes les îles.

 Celui-ci a été réhabilité mais bien d'autres sont encore recouverts d'une végétation inextricable.

 Retour sur la "capitale" Taiohae où sont regroupés tous les services administratifs dont le bureau et la maison de l'administrateur des Marquises (représentant de l'Etat) qui nous avait accueillis il y a 2 ans. Sur la jetée, cette pancarte: ça donne envie de se baigner !

 Nous disposons d'un "quartier libre" qui nous permet de nous rendre dans le cyber café. Moyennant une consommation (pour moi ce sera toujours un jus de fruit frais de pamplemousse) nous obtenons le code wifi du bistrot.  Hélas, la connection est très mauvaise et nous n'arriverons qu'une seule fois durant ces 2 semaines à recevoir nos messages.  Seuls les messages whatsapp nous parviennent facilement. A chaque passage de l'Aranui le café se remplit d'internautes.

A 17h nous regagnons l'Aranui. 

Un bonus avec cette vidéo de la danse du cochon que vous pouvez visionner en plein écran.

Pour finir, je souhaite un très bon anniversaire (30 ans déjà !!!) à mon cher filleul Aurélien !

Suite de mon article sur la venue de F.Hollande à Papeete...

Mon cher frère Jean-Luc, responsable de la Manif pour Tous en Languedoc-Roussillon a posté un twitt sur le site de LMPTLR qui a fait le buzz, parait-il, grâce à une petite vidéo  réalisée à partir de mes mauvaises photos.

C'est ici !

Un peu déçue que nous soyons si peu nombreux ce matin là (je rentrais de 2 semaines sur l'Aranui et tout s'est décidé la veille), je suis maintenant très fière de notre action ! Nous nous sentions bien fragiles et avions peur (nos époux ayant tous des responsabilités professionnelles affichées) mais nous avons osé. Notre acte de résistance, tout modeste qu'il fût est important. Sur la planète entière, Hollande (et son successeur) saura que nous ne lâcherons rien et que nous nous battrons jusqu'à l'abrogation de cette loi pernicieuse !

A tous petits pas ou à grandes enjambées, chacun comme il peut et là où il est, continuons à nous mobiliser afin que les générations futures ne puissent pas nous accuser d'avoir laisser faire !

Vive la LMPT et vive Tahiti !

(photos "ladepeche.fr")

Et puis vous pouvez aller regarder de nouveau le "petit journal' commentant la visite de Hollande...toujours très drôle !

C'est ici.

Branle-bas de combat à Tahiti avec la venue de Hollande ! Voyage éclair et un peu surréaliste puisque Hollande a vécu 2 lundis: 1 premier à Wallis et Futuna et le suivant en Polynésie, décalage horaire oblige !  Après le monument aux Morts, la visite s'est poursuivie au marché de Papeete, magnifiquement décoré pour l'occasion !

 J'avais lancé une invitation pour venir agiter nos drapeaux de la Manif pour Tous. Peu ont répondu...Il faut dire que la plupart des écoles étant fermées, les mamans se retrouvaient avec leurs enfants à la maison. Nous étions 4. J'étais chargée, pour ma part de prendre des photos mais ce ne fut pas une réussite, comme vous pouvez le constater. Il m'aurait fallu un bien meilleur appareil, les conditions étant difficiles... 

 J'essayais de ne pas me faire repérer par notre cher voisin et ami, François, responsable de la Police Nationale et à qui je n'avais pas dit que j'étais à la tête d'une petite manifestation...Il ne fallait pas non plus que je me fasse trop voir par le Haut Commissaire car JF n'aurait pas apprécié..bref, je suis venue sans mes papiers d'identité et me suis contentée (avec mon tshirt de la Manif) de prendre des photos pendant que les copines agitaient les drapeaux !

Figurez vous que Hollande s'est arrêtée devant les copines et leur a dit en souriant : "Ah, mais vous êtes là aussi ?", tout surpris que LMPT soit aussi présente à Tahiti !

Fortes de notre expérience des manifs à Paris, nous avions un peu peur mais, comme toujours, tout est bon enfant à Tahiti !

 Je suis vite repartie à la maison car Hollande venait ensuite visiter le Domaine Labbé où nous habitons car l'Etat a cédé une partie des terrains pour que le Pays y construise des logements sociaux. Je ne voulais pas me retrouver coincée. La rue menant au Domaine Labbé était pavoisée, ça fait joli !

 En bas du Domaine, des manifestants du collectif 193 (nombre d'essais nucléaires réalisés par la France en Polynésie) attendaient le cortège présidentiel. 

Le policier qui m'a contrôlée a repéré les drapeaux sur mon siège et a tiqué un peu pour me laisser passer. J'ai du décliner mon nom et mon adresse.

Voici maintenant, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, une émission du Petit journal de Yann Barthès ( du 18/02) sur la venue de F. Hollande à Tahiti. C'est très drôle et c'est ici, juste après la pub.

Savez-vous comment Hollande est surnommé aux Antilles ? Granulé. Gras, nul et laid. Pas très charitable mais plutôt amusant...

Pour info, il a fait un soleil magnifique tout ce lundi alors que la météo annonçait, comme depuis 10 jours, un temps exécrable !

Le vent a soufflé si fort samedi et dimanche que la moitié de nos bananiers se sont pliés...quel gâchis !

Après notre escale à Takapoto, nous avons passé toute une journée en mer. Je pensais que ce serait long...mais non ! On profite du temps qui passe.

 Des activités sont proposées. Je sais maintenant tresser des palmes autour de poteaux ! Bon, vous n'en voyez peut-être pas l'utilité chez vous mais ici, c'est bien pratique pour décorer les terrasses des fare !

 Confection de colliers de coquillages. 

 Il y a bien sûr la piscine, quand la mer n'est pas trop agitée. 

 Sympa, ces fauteuils disposés un peu partout. On prend le temps de boire un café, de papoter avec les uns ou les autres...Ici, Bernard (72 ans, passe sa vie entre La Nouvelle Zélande, New York et la France), Josette (68 ans, veuve, habite Hyères et vient retrouver sons fils à Tahiti qui fait le tour du monde avec sa famille), Annie (53 ans, divorcée, timide mais très gentille). 

 Nous avons des conférences, parfois des reportages (sur Brel, sur les Marquises...) et chaque soir à 18h une réunion nous est proposée pour présenter la journée du lendemain. 

 Vers 18h le soleil se couche et le spectacle est chaque fois différent et féerique.

 Soirée "happy hour" autour d'un cocktail !

 Abel et Florence (lui est musicien, elle vétérinaire et ils sont pour 4 ans à Papeete) nous ont offert des concerts très chouettes !

 Chaque soir, une animation nous est proposée mais je vous en reparlerai. Parmi le personnel (marins, serveurs, cuisiniers), certains ont intégré "l'Aranui Band", un groupe bien sympathique qui chantait et jouait guitare et ukulele.

Et puis nous avons beaucoup lu, sans remords. 

Bref, nous n'avons pas vu passer les 2 jours sur 14 que nous avons passés en haute mer ! 

 Partis le samedi matin de Papeete (île du Vent-Archipel de la Société), nous arrivons le lendemain matin à Takapoto (Archipel des Tuamotu). Nous connaissions déjà son île soeur, Takaroa où nous avions passé une semaine chez nos amis infirmiers polynésiens Yoann et Carlosa.

 L'Aranui jette l'ancre en face de l'atoll et la barge nous emmène à terre.

 Takapoto est une île basse. Tout est plat et la bande de corail étroite, cernée entre l'océan et le lagon. Les couleurs sont époustouflantes sous le grand soleil. A l'arrière plan, sous la petite cabane est installé un osmoser, machine servant à dessaliniser l'eau de mer pour la consommation des habitants. L'eau est un gros problème sur ces atolls et toutes les maison sont équipées d'énormes cuves noires recueillant l'eau de pluie. Cet osmoser a été offert par l'Eglise mormone. Sur Takapoto, petite bande de corail, toutes les Eglises sont représentées, en toute harmonie: catholique, protestante, sanitos, mormone...

J'expliquais à une des passagères du bateau que l'osmoser avait été financé par les Mormons et elle s'est mise à critiquer les Polynésiens qui avaient absolument besoin d'appartenir à une Eglise ! Cette bécasse dame, je ne l'ai plus trop fréquentée ensuite...

 Nous traversons le village et ses quelques rues. Ici, l'église st Louis de Gonzague.  Ici, un mur composé de noix de coco sèches.

 Arrivée sur la plage. Nous profitons des eaux bleues...Les premiers coups de soleil ne sont pas loin !

 Crème solaire indice 50 pour nous. La plus jeune des passagers, Elodie (22 ans) n'en mettra pas et sera tellement brûlée et couverte de cloques qu'elle ne pourra ensuite plus participer aux activités de plein air...  Un peu partout, des tas de coquilles de bénitiers. Nous en aurons d'ailleurs à manger ce midi là. C'est un peu caoutchouteux.  Grillades de poissons (pêchés du matin) et de viande , salades variées, poisson cru...

 Quelques musiciens de Takapoto accompagnent le repas.

 JF et moi n'hésitons pas à engager la conversation avec les locaux, sur chaque île où nous irons. Ils sont toujours très accueillants et tellement heureux (nous aussi !)de ces moments d'échange ! Ceux-ci nous proposent une Hinano, la bière locale. 

En milieu d'après-midi nous remontons sur le bateau pour plus de 36 h de mer. Direction: les Marquises !

Vendredi matin à 6h, nous avons rejoint le port de Papeete après 14 jours d'une croisière fantastique.

Une aventure extraordinaire n'ayant sans doute pas grand chose à voir avec une croisière classique. Le fait que nous habitions depuis plus de 2 ans en Polynésie a sans doute permis que nous vivions encore plus intensément ces 2 semaines...Vous verrez pourquoi au fur et à mesure de mon reportage.

 Je vous présente l'Aranui 5, notre beau cargo mixte !  Première agréable surprise en arrivant sur le bateau: notre dortoir de 4 n'accueille que nous ! Nous voici donc les heureux passagers d'une cabine pour nous tous seuls ! Les 3 autres dortoirs du bateau (1 de 4 et 2 de 8) sont complètement occupés...Nous sommes chanceux ! Il se peut que le fait que nous soyons Polynésiens et que JF travaille au HC ait joué en notre faveur ? Notre voyage commence bien !

 Dans la cabine, un canapé nous accueillera régulièrement pour des moments de lecture. Quel bonheur d'avoir tant de temps libre pour lire sans complexe !

 9 ponts sur le bateau et ici le pont 6. Un peu partout, des fauteuils confortables.

 Pont 8.

 Sur le pont 7, la piscine et l'espace bronzage et spectacle. Quand le bateau naviguait, la houle rendait la baignade presque impossible. Les éventuels baigneurs étaient propulsés à droite et à gauche et l'eau giclait par dessus bord !

 Pont 5, le salon qui faisait aussi office de salle de réunions.

 Pont 4, la salle à manger. On nous y a servi de délicieux repas, en majorité à base de poisson. Quelle joie de se mettre les pieds sous la table ! Chacun était libre de s'asseoir où il voulait et nous changions tout le temps de table et de convives. D'autres choisissaient toujours la même table et préféraient manger en couple ou toujours avec les mêmes personnes... vraiment dommage !

Chaque jour au petit déjeuner (entre 6h 30 et 8h 30), du classique mais aussi une multitude de fruits, des pancakes, viennoiseries, gâteaux maison...et du fromage, bacon, saucisses, oeufs brouillés ! Grâce à cela, nous pouvions tenir toute la matinée qui se prolongeait parfois un peu tard.

Vendredi, à peine débarqué et sans même repasser à la maison, JF a rejoint le HC...Beaucoup de travail en retard pour lui et les préparatifs de l'arrivée dimanche soir de F. Hollande...

Bon anniversaire à toi mon cher Timothée !!!

De l'Aranui qui nous ramènera demain à Papeete je te souhaite plein de bonnes choses !

 Notre périple se poursuit mais nous sommes déjà sur le retour...

Nous avons fait halte sur les 6 îles habitées des Marquises en chargeant et déchargeant à chauqe fois notre frêt. Il me tarde de vous raconter tout ça car nous vivons une aventure extraordinaire !

Dernière île visitée hier: Ua Uka (Oua ouka). Très différente des autres car la végétation est rase. Magnifique ! Nous avons même pu assister à la messe que les paroissiens ont déplacée à 13h30 pour que nous puissions y participer. 

Demain, journée en mer avant d'arriver aux Tuamotu avec un arrêt à Rangiroa, célèbre pour ses spots de plongée puis arrêt à Bora Bora.

Retour sur Papeete vendredi matin et JF enchaînera direct avec le boulot. 

Le 21

Pour changer, il pleut !...mais je me remémore avec joie le couple, que j’ai accueilli hier au presbytère. Il a demandé le baptême pour ces deux petits jumeaux. Ces parents, tout simples, pas tout jeunes, tiennent beaucoup à cette célébration, ils sont pleins d’enthousiasme (au sens étymologique du terme) bien qu’ils ne soient pas marier : les voies du Seigneur sont imprévisibles ?!... et nous nous adaptons aux diverses situations en faisant de notre mieux. L’Esprit-Saint fait feu de tout bois, par les temps qui courent ; et « qui suis-je pour juger ? » comme dirait notre bien-aimé pape. D’ailleurs, le mariage sera peut-être leur prochain sacrement ?... Les sacrements se vivent souvent en ordre dispersés de nos jours.

Le 22

Un mariage coûte cher et les futurs époux demandent souvent le baptême de leurs enfants le même jour pour éviter double frais d’agape. Dans ce cas la paroisse propose deux célébrations distinctes dans le même week-end. Mais je me demande, quand même, si le coût global n’est pas un frein au sacrement de mariage ; peut-être faudrait-il creuser la question et expliquer que ce sacrement pourrait aussi se vivre tout simplement en paroisse, un peu comme un baptême, devant l’assemblée dominicale ???...Jean et Maryvonne se sont bien mariés ainsi au Vietnam, si j’ai bonne mémoire.

Le 23

Ouf ! J’ai réussi à ouvrir le drive de la chorale jusqu’aux partitions : Houpi !! Il y en a qui patauge encore…Finalement je ne suis pas allée aux vœux du maire. Je suis rentrée directement à la maison retrouver mon cher mari.

Le 24

Il fait soleil en ce dimanche matin : le printemps en hiver ! nous sommes heureux de la naissance de Marius. 

Le 25

Le fabricant de bonnets (Armor luxe ?) fait des affaires en ce moment : Après les bonnets rouges des agriculteurs et les bonnets roses des éleveurs de porcs, voici les bonnets à rayures rouge et gris de la révolte de la banque du crédit mutuel « Arkéa ». Si un jour tous les petits bonnets se mettent ensemble, je crains… pour les gros bonnets, leur laxisme et leur manque de courage politique !! Je poursuis la lecture de l’encyclique « Laudato Si » que mes amis écolos, non pratiquants, lisent aussi en la trouvant formidable. Quel Pape !!...Le maire lors de ses vœux a annoncé que la municipalité va réduire la toile du fonctionnement et investissements de la ville ; mais l’espoir est dans la liste des entreprises qui viennent de s’installer et celles en attente de terrain. Bref : il faut faire mieux avec moins d’argent…Donc place aux idées : super !

Le 26

Temps d’hiver, ouaté de ciel nuageux. Cependant aux aurores, l’azur resplendissait de l’éclairage « pleine lune » comme hier soir et l’étoile du berger brillait encore ; bref, un ciel bordé de rouge, portant à la prière…J’ai ressorti la machine à coudre, pour confectionner dans un vieux drap trois petits sacs pour l’achat en vrac, afin de les porter à Elise. La couture n’est pas sa tasse de thé, mais elle a tellement d’autres talents et cordes à son arc. Celui d’avoir de bons yeux, en particulier, pour nous véhiculer les soirs de réunions. 

Le 27

 En sortant de l’école après la séance de broderie, je suis tombée sur une bouteille coca-cola en plastique et des canettes de bière qui trainaient devant un groupe de jeunes. J’ai donc sorti mon sac plastique pour les collecter en disant aux jeunes, avec un sourire, qu’il y a des containers pour les déposer.  Réponse : « C’est pas nous !... » Aïe, j’ai perdu une occasion de me taire : La fraternité ce n’est pas pour demain…Ceci me rappelle Mamie Blue qui avait fait la morale dans le train à un groupe de jeunes avec plus de succès. Cette discipline était encore de saison, ce qui n’est plus le cas. Bref, Il y a encore du pain sur la planche de l’éducation ! Je viens de terminer « Laudato Si », voilà qui est enthousiasment et réjouissant.

Le 28

« Petit à petit l’oiseau fait son nid ». De la même manière les idées se diffusent lentement mais sûrement. Ainsi, après la messe à l’Arche mardi dernier, j’ai parlé avec Christophe, que j’ai connu au groupe de prière du renouveau et qui est très actif à l’Arche. Il ignorait l’existence du réseau des composteurs et ma participation à cette action citoyenne : il va avoir besoin de nous prochainement. Alléluia !

Le 29

Je suis très heureuse d’être dans l’ordre « mendiant ». Au début, je pensais que notre père François avait simplement voulu que ses frères partagent le sort des plus faibles, des plus pauvres et ne s’encombrent pas de superflu pour aller parler de Jésus de village en village. Mais par la suite, j’ai compris que son exemple était beaucoup plus théologique. J’entends très souvent ceci : « Donner, oui ; mais demander, c’est gênant ». Pourtant cette notion de demande est la base de la fraternité comme nous l’enseigne l’évangile. C’est Jésus lui-même qui nous le dit par son comportement : quand quelqu’un vient le trouver, il lui fait cette demande, bien qu’Il sache déjà ce que son vis à vis veut : « Que veux-tu que je fasse pour toi ?». Prier, mander, mendier… Demander à l’autre, c’est lui faire confiance, le considérer et le respecter comme un frère : c’est aussi simple que cela. Merci St François de nous l’avoir enseigné en acte, à ta manière.

Le 30

Tombe, tombe la pluie durant encore toute la semaine à venir. Cela nous donne du temps pour éplucher les journaux et regarder la TV et engranger toutes sortes de belles initiatives qui ne cessent de me réjouir : des constructions à bas coût fleurissent un peu partout : en containers comme le futur quartier de Brest et d’ailleurs, en bois prêtes à monter en kit, Etc…C’est formidable !

Le 31

Les enfants viennent ce midi : cuisine simple mais qu’ils apprécient : pâtes à la bolognaise maison. Je vais montrer aux filles mes petits carnets en récupération papier.