Voici mes 2 trouvailles du week end dernier:
pour 0,50 €, ce plateau en métal que je vais repeindre prochainement.
pour le même prix (!) ce bougeoir qui, lui aussi va repasser sous mes pinceaux.
so kitch!
Je ne me suis pas ruinée...
Les vacances commencent ce soir! Les mauvaises langues disent que je suis toujours en vacances mais ce n'est pas vrai! Ce n'est pas parce que des activités sont bénévoles que l'on ne doit pas pouvoir compter sur nous et que notre présence n'est pas importante. Et ce n'est pas le montant du salaire qui donne sa valeur au travail! Heureusement parce que, là, ce serait mauvais pour moi...
Bref, je quitte mon travail habituel pour aborder un travail plus manuel...me voici partie pour une bonne semaine de peinture non-stop!
Joie de passer des heures perchée en équilibre sur mon escabeau, de ramasser mes lunettes tombées dans la peinture, de me geler les c. ou les m. dans une maison non chauffée, d'être habillée en épouvantail, d'avoir les cheveux et le visage maculés de peinture...Qui me comprend?
Et puis, joie aussi de découvrir peu à peu une pièce qui embellit et qui prend vie, d'imaginer ce qu'elle va exhaler avec tel ou tel meuble, rideau, objet... Joie d'imaginer le plaisir des locataires quand tout sera achevé..."et je mettrai un bouquet là, et un tableau ici..."Ah, le pouvoir de l'imagination!
Et puis, entre 2 couches de peinture, faire un petit tour de jardin et me réjouir de la floraison des hellébores, des perce-neige, des jonquilles et des scylles...Guetter l'apparition des bourgeons sur les arbres et du rayon de soleil qui embellit tout, glissant sur l'herbe grasse...
Et le puis le soir, quand on ne peut plus peindre parce qu'il fait trop sombre, prendre une douche bien chaude, se lover dans un crapeau au coin du feu et s'abandonner à la lecture d'un bon roman dont on ne pourra plus s'arracher...et après le dîner, en continuer la lecture, une bouillotte contre soi et emmitouflée sous une couette épaisse et bien lourde en entendant la pluie ou le vent jouer avec les carreaux!
Attendre avec impatience le prochain matin pour retourner inspecter le chantier avec un oeil neuf, se dire:"tiens, ça rend bien!" ou au contraire:"avec une petite pointe de gris, ce sera plus chouette...", se réjouir d'avance de tout ce qui va se faire au fil des heures, se dire que j'ai bien de la chance d'oeuvrer pour la beauté du monde, même modestement, et que je me sens à ma place, là, à cet instant.