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Carpe Diem
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18 mars 2016

Nos visiteurs

Ce mois de mars fut bien ensoleillé par la visite d'Elisabeth et d'Arnaud !

Elisabeth repart vendredi, tandis qu'Arnaud a déjà repris l'avion ce lundi soir. 

IMG_3078 Joie de revoir Arnaud, venu à Tahiti pour une mission militaire. Nous nous sommes connus en Guyane en 1999 et je suis l'heureuse marraine de leur n°3, Blanche, 15 ans.

Elisabeth est une amie de Gene et nous vient de Strasbourg. Elle aussi est venue pour une mission de formation et y a ajouté quelques jours de tourisme. 

IMG_3089 Durant son séjour, Arnaud a eu la chance de se rendre sur Hao et Mururoa (Tuamotu)  où on eu lieu les essais nucléaires de la France, entre 1966 et 1996. Pour info, de 1960 à 1966, les essais nucléaires se déroulaient en Algérie. Il nous a montré les photos prises sur place...Hélas, je n'ai pas eu le droit de vous les partager ! Secret Défense...

IMG_3096 Arnaud a pu prendre quelques jours de repos durant lesquels il a pu faire de la plonger et se rendre à Moorea avec Elisabeth pour une journée dans le lagon. Nage avec les requins et les raies, repas tahitien sur un motu...Ils étaient ravis ! Avant notre départ, à JF et à moi pour les Marquises (ça tombait mal mais on a su leur visite trop tard), nous sommes allés dîner tous les 4 aux roulottes à Papeete. Sur les trottoirs, les mamas passent la nuit à confectionner des couronnes de fleurs pour les touristes de passage mais aussi pour les Tahitiens. Nous sommes vendredi soir, les Tahitiens font "la bringue", comme ils disent. Toutes les occasions sont bonnes pour arborer une couronne (en harmonie avec la tenue) et les mamas dorment sur des matelas ou des cartons en attendant ceux qui ne manqueront pas de s'arrêter tard dans la nuit.

IMG_3093 Le repas fut un peu long car notre serveur avait perdu notre commande, puis il avait oublié ce que nous avions choisi comme accompagnement à notre poisson crû au lait de coco...Cool ! Contrairement à la dernière fois, nous n'avons pas eu de pluie. Cette fois-là le repas avait continué, tant bien que mal en nous abritant sous des parapluies qui se déversaient dans nos dos..ou celui du voisin ! Personne ne râle jamais, ici...C'est incroyable mais vrai !

WP_20160316_20_52_37_Pro Mercredi soir, Elisabeth nous a invités au Belvédère, un restaurant situé à 600 mètres d'altitude, sur les hauteurs de Papeete ! Ce restaurant a été créé en 1968 et plusieurs propriétaires s'y sont succédés. Il a ré-ouvert fin décembre et depuis, il marche très bien. Ses spécialités: fondues et tartiflettes ! Le restaurant est très chouette avec une grande terrasse surplombant Papeete. Pour y accéder, il faut grimper des kilomètres de petite route montagneuse. On n'imagine pas du tout qu'un restaurant est perché tout en haut ! JF et moi avons choisi de manger une fondue...L'air est frais et ce fut un vrai plaisir ! Merci, Elisabeth, pour cette riche idée !

Nous allons nous sentir bien seuls après le départ d'Elisabeth...A qui le tour ???

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17 mars 2016

Des nouvelles de Rémi

Nous voici de retour à Papeete avec 4 jours aux Marquises. La date n'est pas encore passée ici... BONNE FÊTE Bénédicte !!!

IMG_5027 Rémi a donc été opéré vendredi de son épaule qui se déboitait un peu trop souvent à son goût...Il a eu droit au meilleur chirurgien orthopédique de Paris, parait-il...celui-là même qui a opéré Johnny Hallyday et qui opère tous les riches Saoudiens !

IMG_5033 Juste après l'intervention. On lui a posé une butée pour empêcher la tête de l'épaule d'aller voir du pays...

IMG_5038 Jolie cicatrice. C'est sa chère cousine Mathilde (ma p'tite filleule parisienne !) qui s'occupe de lui refaire ses pansements tous les 2 jours. Il est gâté !

IMG_5078 Dur, dur d'avoir mal et de ne rien pouvoir faire tout seul ! Arthur l'a accueilli 2 jours puis ce sont Mathilde et son ami Clément qui ont généreusement ouvert leur appartement. Merci à eux !

Rémi va devoir reprendre courageusement le chemin de sa chambre de bonne (6 ème étage sans ascenseur) et celui de l'école car il a des partiels...Encore 3 semaines d'immobilisation puis les séances de kiné. Il sera en pleine forme pour cet été !

15 mars 2016

Les p'tits billest-fin

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Le 19

Visite D’Anne et Michel, le parrain de Cécile. Comme nous parlions de choses et d’autres, Il m’a rappelé l’histoire de Joseph, que très bien connu comme dirait Jean d’Ormesson, le fondateur des Remorques Rolland, leader incontesté dans ce domaine en France…

Il était une fois… un fil d’agriculteur qui ne souhaitait pas reprendre la ferme familiale. Un jour, il est parti voir le forgeron du village pour se fabriquer une brouette avec des éléments de récupération. Un ami devant le résultat, lui demanda une réplique ; un autre en voulut une plus grande, puis une petite remorque…Ceci donna l’idée à Jo  de le faire de manière plus industrielle. Passé de la brouette à la remorque, Il inventât un nouvel ancrage qu’il fit breveter : les Remorques Rolland étaient nées. Entretemps Jo et Marie-Thérèse son épouse intégrèrent le Renouveau. Jo devint le berger de son groupe de prière de Pencran. Quand il voulut passer à la vitesse supérieure pour son entreprise, un ami lui dit qu’il n’avait pas les compétences pour le faire et qu’il devait engager un spécialiste. C’est ainsi que Mr Emily devient son associé puis son gendre. Maintenant l’entreprise va fêter ses 70 ans avec 280 points de vente en France. 20°/. Du chiffre d’affaires  de 32 millions d’euros se fait à l’étranger. L’usine  de 30.000 m2 est toujours à Tréflévénez et va s’agrandir. Elle se modernise avec des robots sans jamais licencier un de ses employés (200 actuellement): le savoir-faire doit rester local. Jo nous a quittés depuis longtemps après une retraite comme diacre diocésain, mais sa vision des choses imprègne toujours l’usine. Qu’elle belle vie bien remplie !

Le 20

Grâce à notre ami Michel, spécialiste en retraite, J’ai réussi à emmener, manu militari, Mimi chez son l’ophtalmo. Il a un traitement d’un mois avec nouvelle visite dans un mois ½ suite à un ectropion. Personne n’est prophète en son pays, c’est bien connu! Je suis allée à Pont-Callec faire une petite visite pour donner des sacs de vrac et des petits carnets fait en papier récupéré. J’ai une « commande » de tous petits pots à confiture pour mettre du miel maison, en vue de la location du gîte qui fonctionne très bien. Je pense également à Janig qui m’en a demandé aussi. Je pense que je vais mendier…

Le 21

Lors de la journée Miséricorde, nous sommes allées, Monique et moi à la conférence biblique sur la Miséricorde. La conférencière a choisi d’en parler en partant de l’étude du bon samaritain dans Luc. C’est une approche très intéressante et Malou a l’art de dire les choses simplement. Ce fût une belle méditation.

Le 22

Dernière séance de la broderie à l’école hier : En effet, mes deux groupes ont terminé et il est trop tard pour commencer un autre ouvrage. Les élèves retardataires seront regroupés la prochaine semaine, ce qui me laissera le loisir d’aller avec Michel attendre Sacha et kristina à la gare. J’ai montré mes enveloppes en papier récupéré à la maitresse qui s’est empressée de reproduire mon gabarit sur un carton. Elle m’a proposé de venir faire de l’origami dans sa classe : l’école  manque de volontaires pour les travaux manuels ; je n’ai pas dit non. Il me faut donc trouver au moins deux pliages pas trop difficiles avant son appel.

Le 23

Journée pluvieuse propice à la lecture. Messe de carême, accompagnée de Monique, à la maison de retraite qui accueille la paroisse : pas beaucoup de présence malgré l’heure (19h), outre les mêmes fidèles. Joëlle est rentrée de son périple en Normandie et nous a gratifiés d’une petite visite pour peindre dans la véranda durant un temps limité à cause de la fraicheur. C’est sympathique de retrouver des copines.

Le 24

La pleine lune m’a accueillie ce matin lorsque je suis allée prendre le journal dans la boite aux lettres. Le soleil a fait son apparition, bien agréable, ainsi qu’une farandole de petits nuages au lever du jour. La terre est si détrempée qu’il est impossible d’entreprendre quoi que ce soit. Donc lèche-vitrine cet après-midi avec Joëlle, chez Noze et le nouveau Lidl.( j’ai pensé à Xavier…)

Le 25

La crise des agriculteurs nous fend le cœur…mais cependant il est des reconversions intéressantes. Un jeune de Pleyben, Anthony Halleguen a repris, après des études en économie et gestion (master), la ferme laitière de ses grands-parents. Avec l’aide d’un condisciple chinois Xianmeng Wang et de son épouse Man Huang arrivés en Bretagne en 2003 pour des études, Il a entrepris de cultiver des morilles. Ils ont acheté ensemble à Hanvec un ancien poulailler de 2400m2 pour y cultiver des pleurotes et des shiitaké. Ils fabriquent eux même le substrat que le seul producteur leur a refusé. Ces derniers seront vendus dans le circuit bio, le seul prêt pour commencer la distribution, début avril. Pour la morille, il faudra attendre l’an prochain. La famille chinoise de Xianmeng cultive ces trois champignons dans le Sichuan. L’échange est toujours un plus…

Le 26

Michel a commencé à tondre la pelouse, mais la hauteur l’a limité : il en a raccourci les trois quarts, mais il faudra une deuxième tonte. L’agriculture va mal, mais les jeunes s’installent souvent sur les fermes de leurs grands-parents : ainsi Frédéric se lance en bio à Kergarvan dans la presqu’ile. Elise et sylvain ont les honneurs du journal pour leur maison écolo auto- construite avec l’aide de copains et la famille (17), lorsqu’il a fallu faire l’isolation avec de la paille sur deux jours. Sylvain avec Paul vont même porter la bonne parole hors du territoire de la commune.

Le 28

La répétition chorale ne me rassure pas sur ma voix : j’ai de plus en plus de mal à monter dans les aigus. Ce n’est pas étonnant à 72 ans, contrairement à ce que veut nous faire croire Mark. La solution serait de passer chez les alti, mais Mark ne l’entend pas de cette oreille…

Marie-Paule, l’une des catéchumènes vivait l’étape du scrutin ce matin à la messe. Outre le couple accompagnateur, était présente  Anita, une ancienne du groupe de prière que je n’avais pas vu depuis des lustres…J’ai dû lui demander son prénom que j’avais oublié. Elle, par contre, se souvenait très bien du mien. Nous avons 25 ans de différence, ce qui explique cela. Mais une fois de plus, je constate que le monde finistérien est fort petit, comme une grande famille.

Le 29

Arrivée de Sacha et Kristina au train de 13h30 pour une petite semaine. Ce matin un chêne a disparu dans le jardin de voisins. Il est vrai qu’il était réduit à un tronc depuis l’élagage pour protéger les fils téléphoniques. Je pense qu’il n’a pas survécu à ce traitement drastique. Nos villes risquent de devenir des déserts pour les oiseaux. A quand les fils enterrés ?...Promenade dans le bourg avec Sacha et Kristina afin de profiter du soleil qui restera caché demain.

plougastel

15 mars 2016

Témoignage 4

 

BON ANNIVERSAIRE à Antoine !!!

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Une Terre sainte se creusa en moi

Un garçon nous est né, nous le regardons grandir plein de promesses. Vers ses 3 ans, l’horizon s’obscurcit. Une maladie génétique va le priver de ses pas, de ses mots, de sa vie. Je reçois cette nouvelle avec mes entrailles, une déchirure totale. À l’époque, Dieu n’était pas un soutien. J’avais perdu la foi le jour de ma première communion. On m’avait dit que recevoir Jésus était une explosion d’amour… et rien ! 

Ainsi, ne comptant que sur moi-même, je me confectionne un beau blindage : enfouir mes larmes, cacher ma tristesse, m’interdire d’exprimer ma douleur. J’avais l’impression d’être un roc. Il faut à tout prix rendre la vie joyeuse autour de lui. Il ne me reste plus qu’à l’aimer. Je couvre donc de caresses les cris de mon fils qui souffre. Et peu à peu, un humus se dépose au fond de moi.
Peu avant ses 17 ans, il nous quitta. Quelques jours après, entraînée par mon mari, je partais en Israël. Pas pour prier, mais pour y faire les souks ! C’était sans compter une parole qui résonna en moi : Dieu ne se capte pas par l’intelligence mais par le cœur. Je lâchai prise. Les larmes commencèrent à couler.

Mon blindage se fissura, la terre sainte se creusa en moi, le cœur sortit de sa gangue. S’alluma un désir de Dieu, la recherche d’un signe de sa présence. 
À Jérusalem, lors du chemin de croix, j’étais Marie, qui ressentait au cœur de ses entrailles chacun des coups reçus par son fils. Jésus portait-il là les souffrances du monde, celles de mon enfant ? Retour difficile, je n’arrivais plus à endiguer mes larmes, cette envie de Dieu me vrillait le ventre et je n’avais pour arme que le Notre Père et cette supplique Dieu, fais-moi un signe.
Un soir, me tournant vers Dieu, le suppliant de se présenter à moi, une boule de feu s’est mise à tourner, à chauffer en moi et à m’irradier d’un amour total. Un courant d’air du paradis ! J’étais transfigurée. C’était une évidence : Dieu existe, il est amour. J’étais le réceptacle de cet amour. Dieu était là, miséricordieux. Il s’était engouffré dans toutes mes failles et avait fait son lit de cet humus déposé par mon fils.
Je viens d’apprendre qu’en hébreu, entrailles et miséricorde, c’est le même mot. 
Merci mon Arthur !

Méditation enregistrée dans un studio de RCF Nord de France.

Une Terre sainte se creusa en moi
14 mars 2016

Témoignage 3

 BONNE FÊTE à ma p'tite filleule Mathilde !

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Les dimanches d’Aymeric

Chaque dimanche, il emmène dans son petit sac une tenue de rechange, son flacon de Dépakine et une feuille avec quelques consignes : il est invité chez ses amis. C’est un beau garçon, attachant, très gai et coquin, puis, renfermé car fatigué. Il a 16 ans, un retard intellectuel important, des traits autistiques et quelques crises d’épilepsie pour pimenter nos nuits. Parfois, il plonge son regard dans le nôtre, c’est bref, mais intense, nous y puisons notre réserve d’amour et d’énergie. C’est notre Aymeric.
Pour ceux qui l’accueillent le dimanche, c’est une richesse. Ils acceptent de se laisser toucher. Et le contact d’Aymeric, un être aussi fragile et innocent, transforme en profondeur. Notre fils porte du fruit. Il est le réceptacle de la miséricorde qu’annonce Isaïe : « Ton nom est inscrit dans la paume de ma main, tu as du prix à mes yeux et je t’aime. » Miseri-cordia, c’est bien le cœur donné au pauvre.

Le dimanche, pour nous, c’est un temps plus calme avec les grands. Pendant quelques heures, on peut relâcher notre vigilance, et discuter avec eux. Pour lui, c’est être dans le monde, au contact de jeunes, découvrir d’autres lieux, s’acclimater à de nouveaux visages, sentir des ambiances différentes. Grâce à ce réseau d’amis, nous avons le sentiment de ne pas être seuls à faire grandir Aymeric.
Un parrain, une marraine, un Doodle* avec les dates des dimanches, une trentaine de familles amies et notre Aymeric devient ambassadeur du handicap. Il ouvre les cœurs. Une amie le ramenant un dimanche soir me confie : « Aymeric me mène à l’essentiel. » 
À chacun sa part, dit la légende du colibri. Aymeric remplit la sienne, largement !

* Site internet permettant à un groupe de personnes géographiquement dispersées de choisir facilement une date pour un événement.

 

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14 mars 2016

Petits billets-suite

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Le 11

En visionnant une petite vidéo du « Seamen’s club » avec Claudine, J’ai eu l’agréable surprise  de voir que Marion, une jeune artiste qui peint sur support de vieilles voiles, s’est engagée dans ce service d’accueil. J’ai fait sa connaissance il y a déjà plusieurs années à L’Arche, où son papa fait partie du conseil d’administration. Pour mieux la situer, pour certains rencontrés au mariage de Marc et Géraldine à Angoulème : Marion est une petite cousine des Desaunay…Le monde est petit !...

Le 12

Voici une excellente idée du directeur de l’école privée St Jean de la Croix du Relecq-Kerhuon : Il a invité le maire et le curé de la commune à venir parler conjointement et débattre de la laïcité. Ce collège privé a accueilli également un membre de l’EPA, banquier à la caisse d’épargne : les collégiens de 3° se préparent au concours régional des mini-entreprises et doivent étudier le prix minimum des portemanteaux et portes bougies crées par les élèves à partir de palettes récupérées. Le directeur commercial prévoit de commencer les ventes à la fin mars, dans la commune. Magnifique !

Le 13

Je suis très heureuse de la rencontre du pape François et du patriarche Kirill de Russie. Lors de notre voyage dans ce pays, nous avions eu le privilège du hasard, en croisant le patriarche de Smolensk devenu depuis Kirill 1°, patriarche de Russie. Nous nous apprêtions à quitter le monastère de la Trinité de Zagorsk, quand un ecclésiastique y entrait, entouré de quelques personnes. Notre chauffeur s’est précipité vers lui pour se faire bénir et lui dire quelques mots. J’ai été plus que joyeusement étonnée, de voir ce grand dignitaire de l’église orthodoxe le prendre dans ses bras pendant un bon moment, le bercer comme le ferait un père ou une mère et l’embrasser. C’est à ce moment précis que j’ai compris la force de cette église martyrisée pendant 70 ans, et combien elle est imprégnée de l’Esprit-Saint et proche de Marie, en exerçant la compassion et la consolation. Ma vie en a été chamboulée, d’autant que bien des années auparavant, en ouvrant ma bible pour savoir ce que je devais faire dans une circonstance donnée ( Thérèse de Lisieux faisait souvent cela), J’étais tombée sur le début du livre de la consolation d’Isaïe : « Consolez, consolez mon peuple… » ; ce qui déjà m’avait bien interpellée à l’époque.

Le 14

Dimanche ensoleillé pour ce début de carême. Un ami choriste m’a aimablement fait la photo copie de « L’art de célébrer la messe », article 305, qui nous avait déjà été enseigné lors de la formation fleurir en liturgie. J’entends ses arguments et surtout ses peurs. Cependant le prêtre conférencier avait ajouté qu’il ne fallait pas être trop rigoriste, mais tenir compte du contexte. Or Samedi avait lieu un mariage : le fleurissement de Carême ne convient guère à l’évènement. Nous avons trouvé un compromis : assez sobre, mais avec quelques fleurs car 3 baptêmes étaient programmés après la messe du dimanche, + des bouquets faciles à ôter après le mariage.. Ceux qui viennent ou reviennent dans l’église sont des « pauvres » ; ils ne comprendraient pas et seraient blessés par trop de rigueur. Là, je pense au 1° concile de Jérusalem au sujet de la circoncision et l’argumentation de St Paul. Une église paroissiale n’est pas un monastère…Aussi, je reste très calme et courtoise en ces circonstances.

Le 15

L’Eglise a reçu la visite d’une commission pour l’amélioration de son attrait et la mise en valeur de son patrimoine. Des travaux se feront progressivement pour la rendre plus belle. Nathalie vient nous refaire une beauté capillaire. Visite chez le Vétérinaire pour enlever les fils du petit minet. Son docteur nous a montré les radios post opératoires : impressionnant !

Le 16

Grand soleil ce matin sur la pelouse gelée : superbe. Nous apprécions grandement ce changement de temps !...En occident, la vierge Marie est souvent représentée seule, dans la statuaire ou l’iconographie. C’est plutôt rare dans l’orthodoxie ; Elle est d’abord la «  Mère de Dieu », la vierge de la tendresse qui nous présente son fils. Le regard que l’on porte sur elle est déterminant pour nous. Or cette vision de l’église orthodoxe a été la mienne dans mon enfance ; car la ville de Rennes vénère une vierge en majesté présentant son fils, comme au moyen-âge : Notre Dame des Miracles, qui sauva la ville de l’invasion anglaise en révélant le souterrain que les soldats creusaient pour envahir la ville. Comme beaucoup de rennais, c’est à elle que j’allais parler de mes petites misères, comme l’a également fait, petit garçon, Louis–Marie grignon de Montfort.

Le 17

Nos vies sont de merveilleuses histoires saintes (jalonnées par l’intervention de L’Esprit-Saint). Se remémorer ces passages en action de grâce est un vrai bonheur, dont je ne saurais me priver. Ainsi, avec la présence de La « Mère de Dieu » et de François d’assise dans ma jeunesse, je ne pouvais que me sentir proche  de la « théotokos » et de Séraphin de Sarov, donc de l’orthodoxie par la suite. Et voilà que Vincent épouse une russe…Sacha a été baptisé dans l’église St Alexandre Nevski, son saint patron…mais il fréquente aussi une école catho. J’en déduis que l’Esprit-Saint à de la suite dans les idées !!! Comme le petit poucet, Il sème de petits évènements et nous mène où Lui seul sait… et cette aventure me plait infiniment.

Le 18

 Le rapprochement des églises me tient à cœur depuis longtemps. Mais il fallait deux hommes comme François et Kirill pour que les choses avancent. Ils sont tous les deux des « consolateurs », proche des gens. Je ne peux qu’être heureuse de cette rencontre. Michel, qui aime s’amuser en faisant des jeux de mots, ne s’en est pas privé lorsque que j’ai sorti le camenbert du réfrigérateur, une aberration pour un amateur mais une concession matrimoniale.  Je garde le dit fromage dans sa boite en bois, placée dans une boite plastique fermée hermétiquement. « Tout est perdu fort l’odeur » a t-il dit, en plagiant François 1°. Il ne goûte que l’emmental  râpé. C’est un vrai bonheur que cette faculté de faire rire les autres.

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13 mars 2016

Les p'tits billets de Joëlle de février

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Le 1° février

Hier c’était l’anniversaire, d’Alexandre qui a eu 9 ans . Aujourd’hui le ciel est couleur de deuil pour le départ de Mark à St Nazaire où nous ne serons ; Nous pensons et prions pour tous.

J’entreprends donc, dans le cadre de la réduction des déchets, des petits carnets pour listes de courses, ou autres, avec des feuilles déjà imprimées d’un côté. Ceux-ci pourraient éventuellement être réalisés par des enfants. Sur la longueur (30cm) d’une feuille, couper quatre bandes de papier de 7,5 cm de large.  Collecter 15 à 20 bandes. Plier une jolie page glacée, prélevée dans un magazine, en trois ou éventuellement en deux. Sur le panneau central déposer le petit paquet de feuillets que l’on peut maintenir en place par un trombone ou en l’agrafant. Il suffit ensuite de rabattre les deux côtés pour cacher les feuilles. Il est possible de varier les tailles et la présentation : Plier en deux une feuille glacée dans le sens de la longueur ; placer le paquet de feuillet à l’intérieur et agrafer sur la page de droite en haut. Etc…L’imagination est la bienvenue.

Le 2

Petit minet est rentré sur trois pattes, lui qui avait si bien récupéré. Comme les choses ne semblaient pas s’arranger aux aurores, samedi, j’étais chez le vétérinaire : Aristo se fait opéré demain d’une fracture du plateau tibial du même côté que l’an passé: j’ai vu les radios : il ne s’est pas raté !! Pour l’instant, il est sous calmants et passe beaucoup de temps allongé, mais sa résistance à la douleur est incroyable. Cette année pour le futur téléthon, l’équipe demande des draps usés pour faire des torchons. C’est la maman de la présidente qui va s’atteler à cette besogne. Elle a 93 ans et se réjouie d’être encore utile…

Visite surprise de Marie-France : c’est toujours un vrai plaisir. Hier après la broderie, j’ai montré mes petits carnets courses à la maitresse. Elle a été enchantée par l’idée car elle cherchait une manière de réutiliser les feuilles scolaires vierges d’un côté. Elle avait pensé aux feuilles cahiers de brouillon, mais étendre la gamme l’a enthousiasmée au point de vouloir en faire part au directeur. Que les idées de l’Esprit-Saint sont merveilleuses, car elles tombent souvent en fonction de besoins !

Le 3

La réunion mensuelle de la fraternité franciscaine se tenait à Brest chez Denise, dont le jardin est printanier. Nous étions au complet : 7, le nombre parfait parait-il.  Lisette, notre voisine est rentrée chez elle, après un séjour en clinique post-soins suite à sa fracture du col fémoral et tous ses voisins, ses amis, ainsi que ses neveux sont contents et veillerons sur elle. Ce soir, j’étais conviée avec insistance à la prière du groupe de renouveau de la paroisse, qui va prier pour un renouvellement de l’effusion de l’Esprit à 20h30, précédée d’une prière mariale à 20h. Je ne désirais pas m’absenter ce soir de la maison, d’autant que je ne fais plus partie de ce groupe. Pour participer un peu et à ma manière à cette prière, je suis allée préparer l’oratoire : disposer les chaises, installer une Icône grecque de Vierge à l’enfant, des fleurs et un petit mot d’accueil. 

Le 4

Elise, ma jeune collègue composteur-pailleur, a étrenné les petits sacs pour vrac. Elle les a trouvé à son goût et m’en a demandé trois autres, dont deux plus grands pour les pommes. Afin d’entretenir le bon voisinage, je suis allée emprunter un petit appareil pour faire des trous dans les feuilles de papier, chez nos voisins, qui ont été ravi de me le prêter d’autant qu’ils en avaient deux !

Le 5

Des centaines de palettes sont jetées après un premier usage ; J’ai donc trouvé l’idée de cette entrepreneuse épatante. Elle fait collecter régulièrement, donc enlever gracieusement pour faire place nette, les palettes dans certaines entreprises de sa région, le sud-ouest, et les utilise pour faire de jolis petits meubles à l’ancienne, teintés, avec des chevilles en bois, par ses ouvriers dans son grand atelier. Elle a étendu sa gamme de produit en faisant faire des rayonnages d’exposition chez un caviste par exemple. Il fallait oser ! La révolution sociétale est en marche…Je rêve devant un ciel camaïeu gris-bleu superbe.

Le 6

Il y a belle lurette que mes sœurs franciscaines, qui n’ont pas des pensions mirobolantes, utilisent le moindre bout de papier vierge ; en particulier les enveloppes pour leurs listes et post-it. Le premier que j’ai vu faire cela était le président de « Terre des Hommes », écolo, végétarien avant la lettre, qui habitait avec son épouse la verte campagne et faisait lui-même tous ses légumes. Nous avions eu, par la suite, un petit différent et l’association s’était scindée en deux ; il avait, à l’époque, fondé une nouvelle structure d’aide. Mais grâce à lui, nous étions devenus parents adoptifs. C’est pour cette raison que Michel avait eu l’idée d’inviter le couple au mariage de Cécile : Ils sont venus, d’autant plus touchés, que nous étions les premiers à avoir cette attention. La fraternité nous a toujours tenus à cœur.

Le 7

Elise est venue m’apporter des confitures maison : c’était bien sympathique de sa part. Elle m‘a également donné une nouvelle idée pour étoffer ma liste de recyclage des feuilles de papier : en faire des enveloppes. J’ai donc décollé une vieille enveloppe, fait un gabarit ; Il ne me restait plus qu’à fabriquer une nouvelle enveloppe. C’est facilement faisable par des enfants. Petit mimi se remet doucement de son intervention de fracture opérée du plateau tibial. Heureusement le mauvais temps ne l’incite guère à sortir ; ce qui lui est interdit.

Le 8

Mon petit-cousin Claude Marie (cousin germain de papa) et son épouse Simone ont créé en 1994 l’association Iroise-Ukraine pour créer des liens entre les deux régions. Actuellement il s’agit de venir en aide à deux maisons hébergeant des orphelins. L’une accueille 24 enfants de 5 jours à 3 ans, l’autre 57 enfants de 3 à 7 ans. En janvier, il a commencé par une intervention devant les 12 classes de 5° du collège St François de Lesneven. Il lance maintenant une action solidaire avec les collégiens : une opération Jonquilles. Les commandes se font jusqu’au 22 février et la distribution se fera le 3 mars. J’ai appris cela par le journal : merci Ouest-France et vive la famille !

Le 9

Le vent s’est calmé ce matin, ce qui n’est pas pour déplaire à Claudine arrivée hier. Elle a programmé de passer l’après- midi avec nous car elle ne cesse de courir durant le temps que dure son séjour, par mont et par vaux. Joëlle et Michel sont allés voir la mer hier au Tinduff, mais ils ont été un peu déçus car le port était abrité des vents…Ils se sont rabattus sur la peinture, dans la véranda qui est déjà parfumée par le jasmin en fleurs.

Le 10

Mercredi des cendres : le chœur chante à l’office. A défaut d’avoir une influence politique sur un gouvernement laïc, voir athée, les chrétiens font ce qu’ils peuvent. La petite ville de St Urbain, pas loin d’ici, n’a pas renoncé à accueillir deux familles syriennes ou irakiennes. Tout est prêt pour leur venue. Reste les démarches administratives qui n’en finissent pas... Mais le petit collectif va persévérer jusqu’à obtenir satisfaction. Bravo !... Bravo aussi à Bertrand et son épouse pour leur engagement caritatif en Syrie. Les camionnettes de secours, pour le pas de Calais, se multiplient comme la pousse des jonquilles dans les jardins.

téléchargement (photos internet)

13 mars 2016

Témoignage 2

BON ANIVERSAIRE à Bertille !

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Après une grossesse difficile, je mets au monde à vingt-neuf ans un adorable petit garçon tout blond. Mon mari et moi, avec l’accord de son grand frère, l’appelons Victor ! Victor pour Victoire de la vie. La vie, au-delà des différents tests nous annonçant une trisomie 21, et avec elle, l’invitation à poursuivre ou non cette grossesse… 
Les premiers mois avec Victor ont été pour moi un apprivoisement pas à pas, il était fragile et je ne l’étais pas moins. Néanmoins, si petit soit-il, c’est Victor qui a donné corps et cœur à notre relation. Avec beaucoup de délicatesse, de tendresse et de patience, il m’a invitée à l’aimer tel qu’il était. 
À travers ses sourires, sa façon de s’abandonner en confiance dans mes bras, de se laisser faire dans les soins prodigués, j’ai senti que Dieu me parlait et me disait :

« Je te confie Victor, mon enfant bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour ; en l’accueillant, c’est moi que tu accueilles. Va, aime et soyez heureux ensemble ! » 
Cet appel m’a touchée au plus profond de mon être. Il m’a remise debout et il a changé mon regard sur ce qu’il m’était donné de vivre. Mes yeux et mon cœur ont été transfigurés par cette interpellation au creux de mes doutes.
Depuis ce jour, plus de vingt ans ont passé. Cette invitation, je l’ai faite mienne au jour le jour dans la confiance et la Paix. Oui, l’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur .

Méditation enregistrée dans un studio de RCF Nord de France.

 

12 mars 2016

Témoignage 1

 Témoignage paru dans "Carême dans ma ville".

957608triso

Mon oncle Antoine, atteint de la trisomie 21, ne parlait pas, mais il était l’ami de tous. Il n’était pas autonome, mais il était rempli de la présence de Dieu. Il était un témoignage mystérieux de la joie du ciel sur terre. Celui que l’on perçoit dans le cœur des plus petits.

Le handicap d’Antoine a été une croix pour ses parents, mais, comme aimait à le dire sa mère, une croix qui a fleuri leur vie, année après année, doucement et parfois douloureusement.

Je crois pouvoir dire qu’il a été une bénédiction pour mon grand-père, et davantage encore pour ma grand-mère qu’il a fait cheminer vers la sainteté. Un prêtre m’avait dit : Plus précieux que l’or du monde, le plus bel héritage que l’on puisse laisser à un enfant, c’est la sainteté de ses parents. Et ma grand-mère faisait l’expérience inverse, elle héritait de la sainteté grâce à son enfant. Comment évaluer la vie d’une personne dont la communication est limitée par son handicap ? Quelle est sa fécondité, son utilité ? Ce n’est pas à nous d’en juger. Je peux cependant témoigner que la vie d’Antoine a porté de nombreux fruits pour ceux qui ont pris le temps de l’aimer, de se laisser rejoindre par son regard, de s’interroger sur sa relation à Jésus, de s’attendrir, de dépasser leur propre peur.

Antoine m’a aidé à porter un regard différent, à voir au-delà de l’apparence, à percevoir un mystère spirituel. Ces enfants « extra-ordinaires » nous aident à cheminer vers la sainteté, ils font croître ce que nous portons de meilleur, l’amour. Oui, notre croix peut fleurir pour embaumer nos maisons du doux parfum de Dieu. 

 

12 mars 2016

Absence

Samedi matin, JF et moi prenons l'avion pour les Marquises et plus précisément Nuku Hiva, l'île principale. J'accompagne JF qui a une réunion de travail toute la journée du lundi. Nous reprenons l'avion pour Tahiti le mardi matin. rassurez vous, je vous ai préparé des articles pour chaque jour !

IMG_3053Mardi en fin d'après-midi, cocktail entre filles dans la piscine de Christine ! Le lendemain matin, Elisabeth s'est envolée pour Bora Bora où elle est allée passer 3 jours avant de revenir sur Papeete.

IMG_3054 Nous apprécions de revoir enfin le soleil après 3 semaines complètes de pluies diluviennes...La piscine de Christine affiche 32° ! 

Pas de piscine pour moi ce jour-là car j'avais mal à la gorge. Epidémie de grippe sur Papeete...Incroyable, non ?

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