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Carpe Diem

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3 février 2023

Quête pour les lépreux

 Je reviens sur cette dernière quête pour les lépreux car, si on y regarde de plus près, cela valait vraiment le coup ! Bon, c'est vrai, j'y suis allée avec des pieds de plomb à l'idée de me geler (pourquoi avoir décidé que cette quête se ferait toujours le dernier we de janvier ? J'ai des souvenirs horribles de quête les pieds dans la neige... ) mais aussi parce que c'est assez râgeant, humiliant, lassant de tendre un tronc à des gens pour qui tu es transparente. Je me suis secouée pour me recentrer sur l'essentiel: je quête pour des gens qui ont vraiment besoin de cet argent et, le peu que je récolterai ajouté aux autres troncs permettra de guérir plein, plein de lépreux. Une fois ça en tête, je retrouve un peu de motivation.

WhatsApp Image 2023-01-28 at 11Avec Armelle, nous nous mettons à quêter dès la sortie du restaurant en prenant la direction de la gare. Fortes de notre technique habituelle, nous bloquons le trottoir dès qu'un passant s'annonce afin qu'il ne puisse pas échapper à notre zèle. Là, je vois de loin 4 personnes arriver et nous prenons tout le trottoir en commençant notre discours habituel: journées mondiales de la lèpre etc. Je tends mon tronc à l'un des 4 et tous les deux nous nous exclamons ensemble: ça alors, mais qu'est-ce que tu fais là ? Incroyable mais vrai, il s'agissait d'un ami connu à Tahiti et un peu perdu de vue depuis qu'il habite le Var. Nous avions pas mal fréquenté Rodolphe, dont le 2ème prénom est Teva (car il est né à Tahiti quand son père y était en affectation) avant qu'il ne quitte le Fenua pour rentrer en métropole. Il était de passage pour son travail et nous avons convenu de nous retrouver le lendemain matin pour un petit-déjeuner à la maison avant qu'il ne quitte Rouen. Trop sympa, ces rencontres improbables !

WhatsApp Image 2023-01-27 at 17 Des terminales d'un lycée privé sont venus quêter, à raison d'1 heure par groupe. Ils ont adoré ! c'est plus sympa en groupe, c'est sûr. Certains se sont révélés très timides et d'autres très à l'aise. Pour chacun, c'était en tout cas une grande première et ils étaient surpris d'apprendre que les quêteurs étaient bénévoles. C'est Marion (la dame sur la photo) qui me l'a raconté.

Quête ce week-end pour la 65e Journée Mondiale des Lépreux - Ordre de Malte et Fondation Raoul Follereau - Diocèse de Rouen

Pour peu que l'on ne reste pas dans son coin à attendre l'éventuel donateur qui ne viendra pas de lui-même, on arrive à récolter quelques sous. Pour ma part, je fonce avec un grand sourire (indispensable) vers les passants. Il faut être honnête, le sourire ne suffit pas toujours et bien des personnes sollicitées passent leur chemin en nous disant, au mieux et avec l'air désolé : je n'ai pas de monnaie. Puisque le sourire ne suffit pas toujours, il faut les convaincre avec des mots et j'ai préparé mon laïus. 

J'ai le souvenir que le médecin responsable des lépreux à Tahiti m'avait dit que 2 € suffisaient à soigner une lèpre débutante.  Un seul comprimé (à base de 3 antibiotiques différents) guérit 99/100 des cas si la lèpre est prise de bonne heure. Du coup, je disais avec ardeur aux passant qu'avec 2€ ils guérissaient un lépreux et que, s'ils me donnaient cette pièce, ils dormiraient mieux ce soir, heureux de cette bonne action ! 😇 Et ça en a convaincu plus d'un qui me donnait du coup une pièce de 2€ au lieu de petites pièces jaunes ! Je devais être si convaincante (ou je les faisais rire ? Ou ils avaient pitié de moi ? Ou ils voulaient se débarrasser de moi ?) que j'ai ainsi obtenu pas mal de pièces et parfois même des billets de 5 et de 10€. 💪🏻

lepreux-XVsiecle (lépreux au Moyen Âge)

Conclusion: 

- Eviter les jeunes qui sont forcément sur leur portable avec des écouteurs sur les oreilles...et qui n'ont pas de monnaie. Il faudrait d'ailleurs investir dans des terminaux de paiement, comme durant la messe maintenant.

- Pas très rentables non plus, les femmes "d'affaire" de 40/60 ans, plutôt froides et méprisantes qui ne nous regardent même pas.

- Restent les autres, les hommes (plus généreux et plus avenants), les vieux (un peu, car trop vieux, ils ont peur de tout) et surtout, les personnes de milieu social défavorisé et les gens de couleur. Bref, je vous laisse établir le portait idéal du gentil donnateur !

lepre2019

Petites anecdotes:

- Une dame (il y en a quand même qui ont donné !) est surprise que la lèpre existe encore et je lui explique tout ce que je sais (encore le souvenir de ce que le médecin m'avait appris à Tahiti) : 80/cent des lépreux sont Indiens, Indonésiens, Congolais, Népalais et Brésiliens mais on trouve encore des lépreux en France (Outre Mer). 250 000 nouveaux cas chaque année et encore presque 3 millions de lépreux dans le monde...fou !

 - Un monsieur de mon âge me dit: quoi ? Vous quêtez avec l'Odre de Malte, ces Templiers ? Vous feriez mieux de quêter pour ma retraite ! On discute gentiment puis je repars sans le sou mais après qu'il ait malgré tout accepté un autocollant avec la croix des Templiers sur le blouson ! 🤣

- Un monsieur d'origine africaine me dit qu'il n'a pas de monnaie mais qu'il va repasser, ce que je ne crois pas un instant. Il n'est pas le 1er à me répondre ça. Hé bien, femme de peu de foi, il repasse et vient de lui-même me donner quelques pièces !

- 2 jeunes d'origine étrangère semblent traiter une affaire et je vois l'un d'eux compter une grosse liasse de billets. Je lui dis qu'il pourrait en glisser un dans la fente du tronc mais il me répond qu'il ne faut pas que je reste là...

- Un groupe de 4 jeunes que l'on qualifierait des banlieux papote devant la gare. Avec Armelle, on hésite un peu à aller vers eux puis on se lance. On leur explique pour qui nous quêtons et un 1er nous donne aussitôt très aimablement une pièce, puis le 2ème, le 3ème et jusqu'au 4ème qui ne voulait pas être en reste ! 

- Depuis que nous patrouillons devant la gare (nous sommes restées 2 heures), nous apercevons le vigile qui entre, qui ressort, toujours très rapidement...je me dis qu'il faut qu'on arrive à le coincer (je n'ai encore jamais abordé un vigile !) , ce qui finit par se faire. Je pensais qu'il allait nous jeter mais au contraire, il s'est excusé de n'avoir pas d'argent dans son uniforme. Mieux, il nous a proposé de nous offrir un café ou un chocolat chaud qu'il voulait aller acheter au bistrot de la gare ! Incroyable ! ❤️ C'est lui qui nous a prises en photo, sur ma demande . Il nous a même présenté le nouveau vigile (tout aussi charmant) quand il a terminé son service. Un vigile à la gare travaille 8 heures d'affilée, 4h dedans et 4 heures dehors...pas drôle comme boulot, ce qui n'a pas altéré leur gentillesse. Ils parlaient avec un fort accent...

 

 2023, 70 ème quête pour les lépreux ! Pour moi, cela doit faire environ 12 années de quête entre le scoutisme et l'Ordre de Malte. Hommage à Raoul Follereau qui a tant fait pour les lépreux.

Bref, ce qui m'apparaissait d'abord comme un pensum s'est révélé un bon moment riche en enseignements et en réjouissantes rencontres. Le Bon Dieu n'est jamais avare de bonnes surprises !

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2 février 2023

Chandeleur

Bonne fête de la Présentation de Jésus au Temple !

Le 2 février, quarante jours après Noël, l’Église célèbre la fête de la Présentation du Seigneur. L’Évangile de saint Luc rapporte que le vieillard Siméon tenant Jésus entre ses bras aurait dit cette prière : « Car mes yeux ont vu le salut, que tu préparais à la face de tous les peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » (Lc 2, 30-32). Aussi on reconnaît à Jésus le pouvoir d’être une lumière pour les hommes et pour rappeler que Jésus est lumière du monde on bénit les cierges au début de la messe de la Chandeleur, la fête des chandelles.

Faire des crêpes pour la Chandeleur ? Un acte d’amour et de gratitude !

Chandeleur

Marzena Devoud - publié le 01/02/23

Et si préparer les crêpes à l'occasion de la Chandeleur, cette belle fête qui honore les quarante jours de Jésus, était un véritable acte d'amour envers ses proches et un acte de gratitude envers Dieu ?

« Puisque nous sommes faits pour aimer, nous savons qu’il n’y a pas de plus grande joie que dans un bien partagé […]. Il faut rappeler la joyeuse scène du film Le Festin de Babette, où la généreuse cuisinière reçoit une étreinte reconnaissante et un éloge : « Avec toi, comme les anges se régaleront ! » Elle est douce et réconfortante la joie de contribuer à faire plaisir aux autres, de les voir prendre plaisir. Cette satisfaction, effet de l’amour fraternel, n’est pas celle de la vanité de celui qui se regarde lui-même, mais celle de celui qui aime, se complaît dans le bien de l’être aimé, se répand dans l’autre et devient fécond en lui » (Amoris Laetitia, 129). Evoquée par le pape François la scène culte du film danois réalisé par Gabriel Axel raconte l’histoire d’une petite communauté puritaine scandinave qui s’abandonne à la joie d’un festin offert par une cuisinière française en exil. Et elle montre que la joie de partager un repas peut non seulement régaler les papilles mais aussi célébrer les âmes.

Photo du film Le Festin de Babette - Photo 4 sur 4 - AlloCiné

Cuisiner, le premier acte d’amour

Le plaisir, c’est d’abord de cuisiner pour l’autre. « On dit que l’amour c’est vouloir faire du bien à quelqu’un. Pour moi, cuisiner est un premier acte d’amour. Dès qu’on cuisine pour l’autre, on ne peut que faire bon, explique à Aleteia Olivier Olivier Rœllinger, célèbre chef étoilé breton, auteur du livre-manifeste Pour une révolution délicieuse (Fayard).

En préparant un repas pour une personne en particulier, on lui montre qu’elle peut compter sur nous. C’est un acte d’amour et de soutien.

Pour Tessa Capponi-Borawska, professeure d’histoire de la cuisine italienne, cuisiner pour les autres donne du sens à notre geste. « En préparant un repas pour une personne en particulier, on lui montre qu’elle peut compter sur nous. C’est un acte d’amour et de soutien, une valeur qui enrichit un lien dans une relation », ajoute-t-elle de son côté.

Célébrer les âmes

Mais cuisiner pour les autres a aussi une dimension spirituelle. Car la nourriture est un don de Dieu. Préparer un plat pour sa famille ou pour ses amis est un moment de gratitude. « J’ai vu une fois, dans un restaurant en Italie, un chef de cuisine faire un signe de croix au-dessus de chaque assiette, juste avant de la servir. Il remerciait le don de Dieu avant d’ajouter sa propre part de créativité culinaire », poursuit Tessa Capponi-Borawska.

Si Dieu est présent jusque dans les plus petits détails de nos vies, il l’est dans la cuisine, l’un des actes les plus élémentaires de nos vies.

Cuisiner est un don pour ceux pour qui on cuisine. C’est aussi un moment que l’on passe avec Dieu. S’Il est présent jusque dans les plus petits détails de nos vies, il l’est dans la cuisine, l’un des actes les plus élémentaires de nos vies. C’est ce que disait sainte Thérèse d’Avila : « Dieu est dans vos casseroles, c’est là qu’il vous attend. »

La Chandeleur, cette belle fête qui honore l’un des mystères de l’enfance du Christ, n’est-elle pas une occasion exquise de préparer pour vos proches, vos amis ou vos voisins un petit festin de crêpes en signe d’amour, de soutien et aussi de gratitude envers Dieu ?

1 février 2023

Un peu de tout à Rouen

 Certaines périodes sont très tranquilles et d'autres plus riches en rencontres, comme la semaine passée. 

IMG_7698 Il m'arrive de temps en temps (trop rarement à mon goût) d'aller déjeuner en ville avec une amie. Le hasard des disponibilités a fait que j'y suis allée 2 jours d'affilée, d'abord avec Véronique puis avec Armelle. J'avais choisi "le vieux carré" situé dans le centre de Rouen, où je m'étais déjà rendue pour un goûter mais encore jamais pour déjeuner. Aux beaux jours on peut profiter de la petite cour, si ravissante avec ses colombages et sa végétation. 

IMG_7696 A l'intérieur, des tables sont dressées mais on peut aussi déjeuner sur des tables basses pour un moment plus douillet...c'est ce que j'ai choisi. Comme de bonnes copines m'avaient vanté le menu et que je ne pouvais tout essayer en une seule fois, j'y suis retournée le lendemain pour mon 2ème déjeuner ! J'en retiens que la tourte pdt/poireaux/bacon et cheddar est aussi fameuse qu'on me l'avait prédit.

IMG_7697 Le cadre est chaleureux, comme à la maison. Des livres, des revues, des fauteuils dépareillés et garnis de coussins...

IMG_7681 Lumière tamisée, tapis et boiseries.

IMG_7680 La cheminée ne fonctionnait pas, hélas. Un piano à disposition. Les propriétaires proposent aussi des chambres et je serais bien curieuse de les visiter pour découvrir si elles sont tout aussi charmantes que le restaurant. 

IMG_7711 copie Avec mon amie Armelle (dont je partage l'amitié avec les parents de Tim), nous avons enchaîné ( habillées de moult épaisseurs de vêtements chauds) avec la quête des lépreux. Nous en étions responsables depuis 3 ans avant de passer la main à 2 autres amies. A Rouen nous quêtons dès le vendredi pour profiter du monde en ville. Là, nous nous sommes postées devant la gare où pas mal de voyageurs se rendent, la veille du we. Comme j'ai quelques anecdotes à vous raconter sur ces 2 heures passées là, ce sera l'occasion d'un nouvel article. 😀

 

31 janvier 2023

Expressions


« Froid de canard », « ça pèle » : d’où viennent ces expressions frigorifiques ?

Neige Hiver Froid

© Roanoke College | CC BY 2.0

Mathilde de Robien - publié le 24/02/18 - mis à jour le 23/01/23

« Peler », « faire un froid de canard », « cailler », autant d’expressions, tout à fait de saison, qui semblent sorties de nulle part ! Et pourtant, elles ont bien des origines, latines, argotiques ou cynégétiques.

« Qu’est-ce que ça caille ! » Vous l’avez répété au moins dix fois aujourd’hui, à votre conjoint, vos enfants, votre voisin, à chaque nouveau collègue rencontré dans l’ascenseur ou à la machine à café, dernière source de chaleur et de réconfort, à la boulangère et même au pharmacien. Le type d’expression qui rassemble, fédère et étonne dès lors que l’on songe à leur origine. Alors, d’où viennent ces expressions bizarres liées au froid ?

1« IL FAIT UN FROID DE CANARD »

L’expression provient de la pratique de la chasse aux canards. Lorsque les lacs et les étangs sont glacés, ils demeurent inaccessibles aux canards, et ces derniers deviennent des proies faciles pour les chasseurs. Ces derniers n’ont qu’à attendre, dans les fourrés gelés, la sortie des canards pour les attraper. L’usage gardera de cette scène de chasse, l’image du chasseur transi de froid, attendant la passée.

Il est amusant de constater que les autres pays ont leur propre imagerie. Ainsi, en Allemagne, en Hongrie, en Italie, en Israël, au Brésil, il fait un « froid de chien », ou un « froid de cochon » en Bavière. En Belgique et aux Pays Bas, on dit « un froid d’ours ». Plus imagée ou fantastique, l’expression américaine se dit Cold as a witch’s tit, « froid comme un téton de sorcière », et l’expression argentine Un frio de novela « un froid de roman ».

DUCKS

2« SE CAILLER LES MICHES »

Cailler vient du latin coagulare, « coaguler », désignant la coagulation du sang en caillots causé par un refroidissement. L’expression « se cailler les miches » date des années 1930 et suggère que le froid est tellement intense que le sang caille à l’intérieur des veines et se fige ! Dans l’argot de la fin du XIXe siècle, les miches représentent les fesses. Donc « se cailler les miches » fait référence au froid qui glace littéralement le corps, et ce, jusqu’au postérieur.

3« FAIRE FRISQUET »

mężczyzna wędruje zimą po wysokich górach

Le terme « frisquet » est emprunté au wallon frisque et au flamand frisch qui signifient tous « un peu froid ». Le mot est né en 1827 pour désigner un « petit froid vif, voire piquant » selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales CNRTL, un organisme lié au CNRS.

4« ÇA PÈLE »

Cette expression argotique provient d’une simple constatation physiologique. Lorsque la peau est soumise à un froid intense, elle desquame, c’est à dire qu’elle se détache par petits lambeaux. Autrement dit, elle pèle. C’est en 1918 que l’on trouve la première attestation de l’expression un froid qui pèle. Plus tard, la forme s’inverse, peler de froid, se simplifie en on pèle, le froid devient sous-entendu, avant de devenir pronominale, se peler.
30 janvier 2023

Ma tarte tatin

b128bce2-cb8e-4769-8ceb-c8d0999f526d Ce we, nous avons eu la joie de recevoir Rémi et Ombeline à Rouen. Je ne sais pourquoi la photo est à l'envers...A l'occasion de leur venue, j'ai confectionné une tarte Tatin en m'inspirant d'une recette vue sur FB.

IMG_7755 Le principe: cuire la tarte en 2 fois. D'abord verser beaucoup de sucre et de beurre avant de couvrir de pommes. Comme toujours, j'ai modifié un peu la recette où il fallait garnir le moule de 250g de beurre 😱 et d'autant de sucre 😱 et poser des demi pommes. J'ai mis sans doute (au pif) à peu près la moitié de beurre et de sucre et des pommes en lamelles. Mettre au four th 200° environ 1/2heure. 

IMG_7762 Beurre et sucre forment un caramel blond dans lequel baignent littéralement les morceaux de pommes confits. 

IMG_7761 Pour la pâte, 200g de farine pour 100g de beurre et un peu de sucre. J'ai gardé ma pâte au frais, le temps que le plat refroidisse puis j'ai étalé ma pâte et remis au four environ 1/2heure. 

IMG_7763 L'envers du décor bien doré, le caramel qui fait des bulles...

IMG_7775 Je renverse ma tarte sur le plat de service...et je déguste, tiède bien sûr.  

IMG_7777 Une des meilleures tarte Tatin ! Le fait de cuire 2 fois améliore la cuisson des pommes et le caramel. 

 

 

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29 janvier 2023

Lettre à mon enfant compliqué

Lettre à mon enfant compliqué

maman et enfant

Mon amour,

Je t’aime. C’est une vérité première à laquelle, quoi qu’il arrive, tu peux te raccrocher. Même quand je n’ai à t’offrir qu’un soupir excédé parce que, encore une fois, tu réponds “Moui, bof”, quand je te demande si tu as passé une bonne journée. Impossible, aujourd’hui encore, de comprendre le sens de cette mécanique qui m’use : j’attends de toi que tu sois heureux, léger et gai, et en retour tu me fais la liste de tout ce qui s’est mal passé dans la journée. À croire que nous sommes doués l’un et l’autre pour nous hérisser mutuellement, moi et mes attentes pétries d’illusions, toi et ton désir d’être précis.

Rien ne semble te combler, quels que soient mes efforts,

et j’ai encore à l’esprit ce jour où, toute heureuse de vous offrir deux jours au bord de la mer, tu m’as répondu : “Dommage qu’on n’ait pas la vue”. Mon sourire a été douché et je n’ai pu que grommeler “toujours quelque chose à redire, celui-là”. Non, tu ne voulais pas être désagréable, c’était juste vrai : on ne voyait pas la mer. Ce n’est d’ailleurs jamais ton but, je crois. Mais tu es comme ça, le verre est toujours à moitié vide, ta liste au père Noël tient en vingt-trois enveloppes bourrées d’images découpées dans les cinq catalogues de jouets que tu as récupérés à droite et à gauche, tes amis sont toujours décevants et moi, jamais à la hauteur. 

C’est tellement difficile d’accepter que tu n’es pas cet enfant-là,

ce petit garçon joyeux, léger, facile à contenter, la preuve vivante que je réponds à ses besoins. Je ne réponds pas à tes besoins. Je n’y arrive pas. Et quand je me mets en quatre, c’est tellement difficile, tellement douloureux d’entendre que ce n’était pas ça que tu attendais, ou que ce n’est pas suffisant. Tu veux toujours le jouet d’à côté. Je sais que ce n’est pas “contre moi” car je remarque les efforts que tu déploies pour ne pas me blesser : “C’était bien, mais… Merci, déjà, maman, d’avoir invité mes copains, mais… Ça aurait été super de prévoir un anniversaire à l’accrobranche, pour changer un peu. Même si la chasse au trésor était cool. Peut-être l’an prochain ?”. Il me faut une dose immense de patience pour ne pas te sauter sur le poil en croassant : “Jamais content ! Moi qui ai passé une heure sous la flotte à cacher les indices de cette fichue chasse au trésor !”.

Ta manière tortueuse de me faire comprendre ce que tu attends me rend hargneuse parfois : “Tu ne peux pas dire clairement que tu as envie de goûter ce gâteau qui sort du four, plutôt que de soupirer  “ça sent bon” en regardant tristement par la fenêtre ? Arrête de tourner autour du pot, on se sent manipulés et ça ne te rend pas aimable !”.

À travers ces paroles parfois acerbes dont je regrette souvent le ton, j’essaie de te donner des clés,

me disant que si tu n’es jamais invité aux anniversaires des camarades d’école, c’est peut-être parce que ta manière d’interagir avec eux les met mal à l’aise. Et ça me rend malade d’imaginer ta solitude. 

Cette année, l’école m’a appelée vingt-deux fois pour que je vienne te chercher. Mal au ventre, à la tête, pas la forme, pas le moral, angoissé… Je t’ai fait parler des heures, me suis battue pour décrocher un bilan psy puis un suivi, j’ai respecté à la lettre ton rituel du coucher, toujours les mêmes phrases, les mêmes câlins, dans le même ordre. Tout ceci vient s’ajouter à ton traitement de fond, une poignée de médicaments qui traitent ton allergie. Je te soupçonne parfois de l’entretenir dans mon dos, cette allergie, pour être certain que je te donne plus d’attention qu’aux autres. À chaque nouveau médicament qui s’ajoute à ton ordonnance, tu m’as presque l’air content. Dès la première séance, le psy me disait : “Bon, il va bien votre enfant. On va annuler les séances, hein, madame Machin”.

Retour à la case départ, et je n’ai toujours aucun mode d’emploi.

Et puis, sans qu’on comprenne pourquoi, ça y est. Le soleil revient sur ton visage et, quand tu vas bien, tu scintilles littéralement. Ton regard, l’éclat de ta peau, tout a changé. Tu vas bien. Et je ne comprends pas ce qui a réussi à modifier ton humeur. Aujourd’hui je sais que c’est une période. Quelques mois pendant lesquels tu vas sourire, te plaindre avec modération, rire parfois, ne pas m’imposer des listes de doléances interminables. Et je m’en nourris, je fais des provisions. Quand tu étais tout petit, tu me faisais des colères de l’espace, tu jetais ton assiette par terre, refusais de marcher alors que j’étais enceinte de huit mois (ceci expliquant peut-être cela), te tapais la tête contre les murs et la seule manière que je trouvais pour nous préserver tous les deux, c’était te mettre dans ton lit à barreaux. Puis, quand le calme revenait, tu te blottissais dans mes bras, la bouche collée dans mon cou comme pour te brancher à une prise de courant, et je disais alors à ton père : “Je me recharge”. 

Bien sûr, je m’inquiète pour ton avenir.

Sauras-tu être heureux de ce que tu as, de ce que tu es et de ce que les autres peuvent t’apporter ? Est ce que tu vas rester un puit sans fond que tes amis, tes amoureuses, tes employeurs vont se lasser de remplir indéfiniment ? Ou bien est-ce que cette manière que j’ai de revenir inlassablement à la charge, avec mes fables sur le Loup blanc / Loup noir, avec mes cahiers de gratitude que je laisse sur ta table de nuit avec un crayon, va porter des fruits ? Est-ce que tu vas grandir en te mettant en danger, est-ce que cette inextinguible soif de cadeaux, d’attention, de cartes Pokémon brillantes et de waouh va faire de toi une plante sèche, un être solitaire ?

Je veux tellement que tu t’épanouisses,

que tu sois l’artisan de ton propre bonheur, que tu te contentes de peu pour être toujours satisfait, que j’en ai mal au ventre. Avec toi, j’apprends que je n’ai pas la recette mais je découvre que je trouve toujours, encore, la ressource pour te murmurer des mots tendres ou faire des kilomètres pour essayer quelque chose avec un nouveau professionnel.

J’apprends aussi que je ne suis pas toute puissante et que je ne peux pas suffire à ton bonheur.

Tu as ta part de chemin à faire. Et j’essaie de cesser de considérer ma mission de maman comme une tâche sanctionnable par les mots “échec” ou “réussite”. Je ne peux et ne dois pas te coller sur le front une petite case carrée que je remplirai un jour d’un “tick” vert, en mode “Enfant dont l’éducation est réussie : check”. C’est tellement plus complexe, nuancé, fin, inquantifiable que ça.

Je ne sais pas comment t’aimer bien, t’aimer assez, t’aimer à la hauteur.

Quand je parle de toi, je me rends compte que je dépeins un personnage assez antipathique, alors que tu es aussi mon grand amour. Mon amour pour toi est un combat. Et quand tu me serres à m’étouffer le soir en me faisant promettre de revenir t’embrasser quand j’irai me coucher, je me dis qu’on avance, toi et moi, et que chaque moment de plénitude que nous partageons est un moment arraché à la difficulté de nous accorder, un précieux moment gagné.

 Fabuleuses au foyer

28 janvier 2023

Les belles histoires sur Aleteia

 

La touchante astuce d’un centre de soins pour conserver le lien entre un père malade et sa fille trisomique

Enfermos miran desde la ventana del Centro Casaverde Villa de Catal (Alicante, España)

Centro Casaverde Villa de Catal (Alicante, España)

Estefania regarde la chambre de son père à travers sa fenêtre

Benito Rodríguez - publié le 24/01/23

Des soignants d’un centre de soins espagnol ont trouvé une solution pleine d’humanité pour permettre à un père atteint de démence de rester lié à sa fille, Estefanía, porteuse de trisomie.

Luis a 78 ans. Il est le père de Estefanía, 38 ans, atteinte du syndrome de Down. Leur relation a toujours été fusionnelle, mais avec l’âge, Luis est progressivement entré dans la spirale de la démence. Il a fini par être admis, avec sa fille, dans un centre de soins et d’accueil, le groupe Casaverde, réservé aux personnes en situation de dépendance, à Alicante en Espagne. Toutefois, si Luis et Estefanía vivent désormais dans le même centre, les bâtiments qu’ils occupent respectivement sont séparés par un jardin intérieur. Chaque bâtiment correspond en effet à un secteur, en charge de pathologies propres. 

Luis et Estefanía se voient tous les jours. Mais quand vient le moment de la séparation, Luis ne parvient pas à accepter le départ de sa fille. Jusqu’ici, c’est lui qui consacrait sa vie à prendre soin d’Estefanía. Avec l’âge pourtant, la relation de dépendance s’est progressivement inversée : chaque départ est vécu comme un déchirement, vécu comme une véritable source d’anxiété. « Lorsque les soignants emmenaient Fani voir son père quotidiennement, le moment des adieux était douloureux. Le père était très contrarié. Il ne comprenait pas pourquoi ils emmenaient sa fille », explique un soignant au journal espagnol La Verdad. « Peu importe à quel point les soignants et les assistants ont essayé de lui expliquer que sa fille allait simplement prendre un goûter, ou qu’elle allait faire des activités, il n’y avait aucun moyen pour lui de comprendre que ce départ n’était pas définitif. »

Anciano mira por la ventana en el Centro Casaverde Villa de Catal (Alicante, España) 
Luis regarde sa fille dans le bâtiment d’en face

Une solution ingénieuse pour relier le père et sa fille

Le centre d’accueil a alors décidé de se creuser la tête. Comment préserver la qualité de vie de Luis et de Estefanía, sans que le père ne se sente abandonné ni esseulé ? Une des psychologues, Vanesa López Manchón, a fini par établir un moyen à la fois simple et ingénieux pour leur permettre de communiquer sans devoir demeurer ensemble toute la journée. Luis a beau perdre certaines capacités, il est toujours en mesure de lire. « Je lui ai écrit un petit mot pour qu’il comprenne que sa fille était proche de lui, afin qu’il puisse le lire tous les jours », a-t-elle expliqué au média espagnol. « Ensuite, j’ai cherché une astuce concrète pour qu’il repère la chambre de sa fille, située dans le bâtiment en face de la sienne. »

Enfermos miran desde la ventana del Centro Casaverde Villa de Catal (Alicante, España)Estafania regarde son père à travers sa fenêtre

Pour identifier la fenêtre de Estefanía, l’équipe de soignants et Vanesa ont décidé de coller un énorme cœur rouge à la vitre. « Comme Fani est un peu “le cœur” de son père, nous avons pensé qu’un cœur pouvait être un bon symbole. » Luis n’a plus qu’à s’approcher de sa fenêtre pour la voir, en attendant la prochaine visite dans la journée. Petit à petit, Luis comprend que lorsque Estefanía n’est pas avec lui, elle demeure tout près de lui, simplement occupée à ses activités. Une initiative pleine d’humanité et d’empathie, partagée sur les réseaux sociaux et saluée par de nombreux internautes.

27 janvier 2023

Du côté des enfants

 

34c4784e-21fc-44d7-9516-5d6bbc8c6703 La neige est tombée en abondance au-dessus de Clermont et il fait bon s'y rendre le we pour faire de la luge.

83f55ecd-2004-44c7-a592-051d5e305ffa Jean

da597afa-ad9c-4cb5-b94d-2392cff65d7d Bertille

2b8a97d0-84b3-489e-a251-8abcb39a8de7 Malo. 

230d8ffa-efaa-4040-9d59-dcc30ce1d60b Jean, qui est maintenant louveteau doit affronter le grand froid en culotte courte lors des sorties avec sa meute. Quand je pense que nous faisions de même...

0cf48283-30be-4028-9d06-12c1cd40f4fa Zéphyrin s'éveille chaque jour un peu plus du haut de ses 4 mois. Regardez ce sourire si craquant !

c57dcd1d-c85a-4312-b35f-dfd89074a692 Irrésistible !

WhatsApp Image 2023-01-09 at 14 De grands yeux ouverts sur le monde...et sur les jouets à attraper !

3d10bdb5-336a-4bea-91c1-445ce21e855d Le lait de maman est toujours aussi bon. 

bb9b7ec0-a03a-4ab0-8e92-f26adc5c1d25 Pauline "fait sa belle" pour son anniversaire. 😄

8241b51a-4df7-4343-8c00-eda0a8b0db54 Tarte au chocolat à partager en famille.

08b75da4-0c8d-433a-b994-caf31989a534 Quand elle peut s'échapper de la maison, rien qu'un instant et juste avec Zéphyrin pour faire un tour sur les chemins alentours, elle est ravie !

6073efcd-d353-42a6-a7da-96c08f63f072 Et voici les 5 magnifiques galettes des rois à la frangipane réalisées par Rémi quand il a fêté son départ de la BPI pour intégrer la PBA (Paris Business Angel) !

Sur chaque galette, une lettre du mot MERCI. Bravo et belle aventure dans ton nouveau job !

26 janvier 2023

L'humour de st François de Sales

Bonne fête à notre Pauline mais aussi à Timothée ! Mais aujourd'hui je vais plutôt me tourner vers un autre saint, St François de Sales qui avait beaucoup d'humour, parait-il.

Les réparties pleines d’humour de saint François de Sales

 SAINT FRANCIS SALES

Le père Gilles Jeanguenin, prêtre diocésain en Italie, offre dans son dernier livre "Humour et sainteté chez François de Sales" (Salvator) un florilège de bons mots et d’anecdotes amusantes sur ce saint fêté le 24 janvier et à qui le pape François vient de consacrer une lettre apostolique.

En voici un tout petit extrait:

 

François de Sales se montre assez compréhensif envers les âmes portées à l’assoupissement durant la prière. Voici ce qu’il disait, avec sa bonhomie coutumière :

« Il ne me fâche pas que l’on dorme à l’oraison, pourvu que l’on fasse ce que l’on peut pour se réveiller. » (Œuvres complètes de saint François de Sales)

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Le 6 juillet 1608, François de Sales prêche dans le Chablais sur le pardon de ses ennemis. Après le sermon, un protestant, voulant le mettre à l’épreuve, l’interpelle :

« — Vous venez de dire, répliqua l’homme, qu’il faut, après avoir reçu un soufflet sur une joue, tendre l’autre pour en recevoir autant.

— Oui, dit François, j’ai dit cela, parce que c’est un enseignement évangélique.

— Eh bien ! dit le protestant, je voudrais bien savoir : si je vous donnais un bon soufflet maintenant, me tendriez-vous l’autre joue pour en recevoir un second ?

— Vraiment, dit l’humble et modeste François, je ne sais pas ce que je ferais ; mais je sais bien ce que je devrais faire, et il ne tiendrait qu’à vous de le vérifier. » (Année sainte des religieuses de la Visitation Sainte-Marie, C. Burdet)

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Et c'est celle-là que je préfère:

En 1610, saint François de Sales fonde à Annecy l’Ordre des Visitandines, sous la direction de Jeanne de Chantal. Il recommandait régulièrement aux religieuses de marcher doucement afin de ne pas troubler la tranquillité d’une sœur qui ferait oraison. Un jour, sœur Simplicienne manque visiblement de douceur en entrant dans son bureau. François de Sales lui en fait la remarque avec humour :

« Un jour, toute préoccupée par sa vie spirituelle, sœur Simplicienne entra précipitamment dans le bureau de l’évêque et lui demanda :

— Monseigneur, que dois-je faire pour devenir sainte ?

— Pour commencer, répondit-il, apprenez à fermer la porte avec moins de bruit : c’est tout ce que Dieu souhaite ! » (La spiritualité salésienne, brochure)

images (1)Vous trouverez d'autres anecdotes ici.

 

25 janvier 2023

En cuisine à l'heure de l'apéritif

IMG_7592 Nous étions invités à dîner et j'ai proposé d'apporter des biscuits salés pour l'apéritif, car j'avais envie d'essayer de nouvelles recettes qui me narguaient depuis un moment, en particulier la recette des crackers de Marie, ma nièce corrézienne. Je peux vous dire qu'ils sont DÉ-LI-CIEUX !

IMG_7593 Croustillants, très riches en graines, donc ça ne peut qu'être bon ! C'est comme quand on met beaucoup de beurre... bon goût garanti ! Voici la recette. 

WhatsApp Image 2023-01-23 at 14 Merci Marie !

IMG_7594 Autre essai: des petits gressins qui, là aussi sont fameux. Surprenant, ils ne sont pas réalisés avec de l'huile d'olive mais avec du beurre...c'est un régal parfumé au basilic et très facile à mettre en oeuvre.

IMG_7638 Ce jour là, j'avais multiplié la recette par 2 pour obtenir environ 25 petits gressins.

IMG_7041 Je continue dans la série avec ces petits craquelins à l'huile que j'avais préparés à Lannois. On dirait vraiment des craquelins, même s'ils ne sont pas échaudés. J'aime beaucoup et la recette est ici.

IMG_7639 Vous voilà équipés maintenant pour recevoir vos amis autour de recettes garanties faciles et délicieuses !

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