Le 1° Février
Depuis longtemps je me demandais l’origine de mon nom de Famille : Marie. C’est notre cousin Claude, une bibliothèque ambulante, qui m’en a donné une version. Cela date de l’époque de Guillaume le conquérant, duc de Normandie. Quand les choses se sont gâtées avec le roi de France, Guillaume s’est réfugié en Angleterre et ses partisans l’ont suivi. Mais quand à l’époque de Cromwell ceux d’origine française ont du quitter le pays et revenir en France, ils ne parlaient plus le français, avaient des noms anglicisés avec un accent incompréhensibles pour les douaniers français. Ceux -ci ont fini par leur demander comment s’appelaient leurs mères : d’où ces noms prénoms qui ont fleuri en Normandie. Au sujet du tableau : Claude a retrouvé dans les carnets de son papa les renseignements et le croquis de ce paysage de Moselle. Tonton Louis a donc peint des tableaux d’après des croquis qu’il esquissait au fil des déplacements de son régiment ( très important mais dont j’ai oublié le nom)
Le 2
Le lendemain du week-end du comptage des oiseaux dans les jardins, j’ai vu pour la première fois un magnifique pic-vert dans le champs voisin qui picorait de ci de là ; un vrai plaisir que de le regarder. Pour ajouter mon grain de sel au blog de Véronique, je préciserais qu’Olivier Rollinger, chef cancalais bien connu, a compris assurément l’importance de la cuisine grâce à sa maman qui s’est occupée de lui en cuisinant beaucoup, à la suite de son tabassage à St Malo où il avait été laissé quasi mort par une bande de voyous. Il en a gardé d’ailleurs des cicatrices sur le visage ( les Rollinger étaient des clients de mes parents et le papa était notre médecin de vacances). Sa vocation est née de la cuisine de sa maman. Un disciple de Thérèse d’Avila a vécu son chemin de sainteté en étant cuisinier dans son monastère. C’est un délice que de lire la vie du frère Laurent de la résurrection.
Le 3
Passage de Monique notre aide ménagère. Durant sa prestation, je cuisine des soupes, salades de fruits,... je trie les déchets, passe au composteur, aux poubelles ; Bref, je m’active ce qui me fait faire du sport, moi qui ne goûte guère cet exercice devenu pour certains une quasi religion. Il faut faire du sport...Je dirais de préférence « Il est nécessaire de se bouger pour être en bonne santé ». Mais je regarde volontiers le patinage artistique, le biathlon ou autres disciplines de ski…
Le 4
Silence...le samedi il n’y a pas de bruit de chantier. Le ciel est gris ouaté. Je me suis réveillée avant l’aurore et l’aube...à 4h30. C’est un peu tôt mais je ne choisis pas.
Le 5
La télé nous propose des émissions où l’on peut glaner des idées ou se réjouir de celle des autres et en rendre grâce. Ceci est réconfortant par les temps qui courent. Connaissant les problèmes des bateaux en fin de vie, j’ai été ravie de voir que certains les recyclent en lieu de vacances insolites : la coque et l’intérieur sont rénovés et mis dans des campings. La prochaine idées et d’en faire des logis de vacances ou autres attachés à des pontons disposés comme un village, qui me fait penser à Port Grimaud. Super !
Le 6
C’était une pleine lune superbe cette nuit ; ce matin le ciel est entièrement bleu mais il fait un peu frais, ce qui ne réjouit pas les pattes de Sparo, qui reste peu de temps à humer le jour levant sur le toit de la véranda. Elle vient rapidement gratter à la fenêtre pour rentrer au chaud et surveiller mon petit déjeuner. Ses mimiques pour se faire caresser me disent : « dit-moi que tu m’aimes »
Le 7
Pas un nuage dans le ciel et pas un bruit...En dehors du chantier, le quartier est toujours silencieux, un vrai luxe. J’ai reçu de mon petit cousin toute la documentation désirée et même plus, sur le petit tableau du frère aîné de mon pépé Lucien ; merveilleux ! Je vais scotcher le tout à l’arrière du tableau.
Le 8
J’ai appelé Claude pour le remercier de son envoi. A son tour il m’a remercié de l’avoir « relancé dans la vie ». Ce premier appel était à coup sûr une suggestion du St Esprit, car assez audacieuse au vue des circonstances. Bien sûr, j’ai appris encore des détails sur la famille : J’avais oublié le prénom d’un de ses frères, le 6° de la fratrie : Loïc. Bien sûr des précisions ont suivi pour mon plus grand plaisir. Loïc était le parrain de Claude. Or Il n’avait que 3 ans de plus que son frère. Comment a t-il pu être son parrain ? Parce qu’il était baptisé, bien que non confirmé, mais que la marraine était une cousine plus âgée répondant aux critères demandés par l’église. La cousine en question nous l’appelions Tante Yvonne. Elle venait déjeuner régulièrement à la maison pour les fêtes de fin d’année avec sa mère tante Louise (Chauvin).
Le 9
Nous l’avions surnommée « tante verveine » car elle ne buvait que ce breuvage, le préparant elle-même et le trimballant dans son sac. Elle apportait également son blanc de poulet bouilli. Elle ne mangeait rien sans avoir fait tourner son pendule sur les mets. Il y a toujours des personnes originales dans les familles. Elles en sont finalement le sel. Heureusement elle était un peu sourde car la génération suivante ne la connaissait que par son surnom. C’est ainsi que ma filleule Véronique l’avait accueillie un jour de premier de l’an par un allègre « Bonjour tante Verveine » vite noyé dans un brouhaha avoisinant, et sourires sous cape !
Le 10
Je trouve les histoires et anecdotes familiales aussi passionnantes que l’Histoire avec un grand H. D’ailleurs ce sont ces histoires individuelles et familiales qui font l’histoire. Encore un détail intéressant sur mon grand oncle Louis : il a été l’élève de Mathurin Méheut aux Beaux Arts de Rennes. D’où son magnifique coup de crayon et l’art de la couleur. Je vais maintenant faire une enveloppe pour le tableau au pastel de la nature morte, faite par la maman de papy Louison, lequel agrémente le mur de la grande salle. Papy et mamie Marthon dite BLue nous l’avaient fait encadrer pour un Noël. Pour l’instant je n’ai plus de portable et je m’en passe facilement.
Le 11
Elvira a acheté des fleurs à un prix exorbitant, alors que Madeleine est arrivée, aidée d’un voisin, les bras chargés de mimosas et camélias. J’ai beau essayer de dissuader mes compagnes de faire des achats de fleurs selon la préconisation du diocèse, c’est comme si parfois je chantais dans le désert !...cela bien sûr part d’un bon sentiment, mais la raison est oubliée.
Le 12
Dimanche bien tranquille : messe, cuisine, et TV. Le soir, je me suis, ainsi que Michel, régalée en regardant sur la 6 le recyclage de la démolition des immeubles et maisons, ou restes de matériaux de constructions, par de jeunes entrepreneurs et entrepreneuses: épatant !
Le 13
Prise de sang pour Mimi ce matin et bons résultats ce soir ; Je vais pouvoir rassurer son grand frère. Il a fait une belle marche en extérieur avec sa kiné. Il y a des jours avec de l’activité et des jours sans...Il est plus en forme l’après-midi que le matin où la mise en route est parfois ardue. Aujourd’hui, je n’attendais pas Madeleine avec des lilas, mais un devis de l’électricien… Comme il loge près d’ici, je me suis rendue aux nouvelles : pas de devis fait et une date d’intervention reportée à un mois de délai...Les entreprises sont débordées !
Le 14
Petite visite de Joëlle qui, sur ma suggestion, profite du beau temps pour sortir au jardin avec Michel. Pendant ce temps, je file au bac de récupération des verres accompagnée de Sparo. Car l’ours Michka, comme il aimait se prénommer, a une fâcheuse tendance à se laisser hiberner, surtout depuis le confinement. Aussi je traque toutes les occasions pour le faire sortir de sa tanière.
Le 15
Photo insolite : par le vasistas qui donne sur le futur chantier, j’ai vu dernièrement une chose amusante : la grosse poulie jaune de la grue se trouvait, avec la perspective, juste au dessus du clocher de l’église au niveau du coq, comme si sa mission était de soulever ce dernier. Ceci était d’autant plus cocasse que l’église va être prochainement en travaux! Hélas je n’avais pas mon portable ce jour là pour faire la photo...Dommage !