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Carpe Diem

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4 août 2023

Visiteurs-suite

 A peine Bernard et Sophie repartaient le samedi que mon amie Hortense venait poser ses valises. 

IMG_6450 Hortense est venue sans Arnaud qui vient de repartir en Afrique où Hortense le rejoindra en septembre. Nous les avons connus en Guyane et je suis marraine de leur n°3, Blanche qui a maintenant 22 ans, est à St Cyr depuis 1 an et aux JMJ en ce moment. 

IMG_6440 Leur n°2, Geoffroy nous a rejoint le dimanche et c'était bien sympa de se retrouver. 

IMG_6438 Hortense est repartie le lundi en fin d'après-midi pour une retraite à l'abbaye de Tressaint...et son lit a été occupé le soir même par mon neveu et filleul...Aurélien !

IMG_6516 Joie des cousins de se retrouver.

IMG_6496 Très vite adopté par les enfants car il sait y faire ! 

2b699ae5-c2d2-4a2c-b6fd-77c2e7bfc05d Super parrain qui n'a pas hésité à inviter Armand, son filleul dans une crèperie. 

A qui le tour, maintenant ? 

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3 août 2023

Visiteurs

 Les visiteurs se succèdent à Lannois !

IMG_5577 Tout d'abord Clémence, la nièce et filleule de JF avec ses 2 derniers, Alba et Léandre. 

IMG_5589 C'était la semaine où je gardais les enfants de Pauline.

IMG_5593 Ils étaient ravis de pouponner ces adorables jumeaux de 11 mois !

IMG_5583 ça patauge.

IMG_5586 copie Alba et Léandre.

13c6c150-9ffe-481b-a57e-ff926b481032Les premiers visiteurs ont laissé la place à d'autres, venus de Saintes cette fois-ci puisqu'il s'agit de Bernard et Sophie.

IMG_6343Balade à Lehon, à la cale de Plouër avec dégustation de glaces...

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IMG_6342 On se régale à tout âge des fameuses glaces Sanchez !

IMG_6307 Sur la pllage, Bernard aidant Bertille à construire un château de sable.

IMG_6331 Bravo aux courageuses qui ont piqué une tête !

IMG_6320 Malo découvre les algues.

IMG_6322 Accompagnés par Rémi, les enfants partent à la recherche de crabes, de poissons et de crevettes.

IMG_6324 Rémi a acheté un petit carrelet et les enfants s'amusent bien.

IMG_6335 La vie est belle entre 2 averses...et les visites vont s'enchaîner !

1 août 2023

Quelques photos

 Juste quelques photos à la va-vite. 

IMG_6007Edith perchée dans son arbre favori. 

IMG_5990 La piscine a pris place dans le verger cette année et c'est bien mieux que sur la terrasse. Merci pour l'idée, Héloïse !

IMG_5971 Je suis invitée au restaurant des enfants. Et c'est Bertille qui a pris la photo...elle grandit, ma petite ! 

IMG_5937 Baignade à la cale de la Richardais. 

IMG_5986 Edith sous le bel hydrangea. il faudrait que je retrouve la même photo prise il y a peut-être 2 ans. 

IMG_6005 JF et Malo dans la peupleraie.

 

31 juillet 2023

Domaine de Trevarez

 Avat d'aller visiter la Vallée des saints, nous avons fait une halte au domaine de Trevarez dont j'avais entendu parler depuis longtemps car il est célèbre pour ses collections d'hydrangeas, de camélias et de rhododendrons.

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IMG_5770 Ce n'était plus la saion des camélias ni des rhododendrons mais celle des hydrangeas battait son plein. 

IMG_5779 Des associations de couleurs fabuleuses...

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IMG_5751 Des hauteurs incroyables...

IMG_5756 Emergeant derrière les hortensias, la petite chapelle du domaine. 

IMG_5778 Au pied du chateau, une charmante fontaine.

IMG_5794 En nous éloignant un peu, le jardin est aussi agréablement aménagé. De l'eau serpente de multiples façons. 

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IMG_5792 Un majestueux double escalier remonte vers le château. 

IMG_5795 La lumière était parfaite. 

IMG_5797 Un étroit canal nous conduit jusqu'au château. 

IMG_5801 Improbable bassin dont les dimensions sont surprenantes. 

IMG_5762 Si je trouve le temps, je vous parlerai du château, mais aujourd'hui, les hortensias ont la vedette. 

IMG_5759 Admirez ces nuances, ces détails (ici le minuscule coeur bleu).

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IMG_5774 Petite leçon de chose. On ne peut donc appeler hortensia que les hydrangeas de type macrophylla, c'est à dire ceux de forme "grosse boule" que je vous montre ici. 

 

29 juillet 2023

Sauvetage provençale-2

VIE DE FAMILLE

Sauvetage Provençal – Épisode 2 

femme dans un champ de lavande
Agathe Portail 26 juillet 2023
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Mission accomplie

Pour bloquer cette cascade de pensées polluantes, je prends une grande inspiration.

L’air embaume le thym et la pierre à fusil, enfin j’imagine, vu que je n’ai pas de fusil. Mais enfin, cette odeur minérale à la fois crayeuse et piquante. Voilà, ça sent un peu le nuage qui se disperse lentement après l’explosion d’un feu d’artifice. Pas une once d’humidité. J’en ai la gorge sèche. Tiens, j’ai oublié de remplir ma gourde. Même par 15 degrés, dans ce pays rocailleux, c’est une étourderie qu’il vaut mieux éviter. J’allonge un peu le pas, comme si cette toute petite ration d’eau créait une sortie d’urgence. Pourtant je suis partie il y a moins d’une heure, je ne risque tout de même pas la déshydratation. Devrais-je faire demi-tour ? Oh et puis non, la boucle sera à peine plus longue que de revenir sur mes pas.

Gauche, droite, gauche, comme je l’ai prévu sur la carte du gîte.

C’est alors qu’une saignée vert vif se dessine entre deux gros rochers, un peu plus loin vers l’Est. S’agirait-il d’une de ces sources dont Pagnol parle comme d’un miracle ? Est-ce que je peux prendre le risque d’y remplir ma gourde ? Il me semble que le pays ne soit pas particulièrement agricole. Pas de risque de contamination chimique de l’eau, donc. Est-ce que je réfléchis comme une citadine, qui, sous prétexte qu’elle ne voit aucune cheminée d’usine, se croit en terre vierge ? Je souris. Les garçons ne me rateront pas, sur ce coup-là. Ils sont bien prompts à pointer mes erreurs, mais la plupart du temps ils le font avec un humour piquant qui me réjouit. Ce n’est jamais très méchant. 

Poussée par une espèce d’inquiétude pour mon hydratation

et, aussi, par la curiosité de découvrir ce paysage humide qui tranche si puissamment avec l’environnement dans lequel je marche depuis trois heures maintenant, je bifurque. 

Que c’est beau ! La lumière qui tombe projette sur les parois des gorges une lumière entre le doré et le mauve. J’aperçois un nuage de moucherons au-dessus d’un bosquet, qui accroche la lumière comme une gerbe de paillettes. Oui, il y a bien de l’eau ici, tout mon corps assoiffé le devine. Je m’approche sur la pointe des pieds, tout émoustillée à l’idée de surprendre une jolie bête s’abreuver entre les touffes de menthe et de bourrache dont les arômes montent jusqu’à moi. Une nuée d’oiseaux s’envolent quand un gros caillou rond roule sous mon pied. C’est un jaillissement d’ocre et de vert vif, je crois d’ailleurs reconnaître un couple de loriots. Mais mon émerveillement ne dure qu’une seconde, au terme de laquelle un grand crac me ramène sur terre.

C’est ma cheville, qui vient de lâcher. Je m’écroule sur le sol.

Idiote, idiote qui ne regarde pas où elle met les pieds ! Plus forte encore que la douleur, cette voix méchante me remplit toute entière. La pensée de mes deux gars qui ne se doutent pas un instant de ma fâcheuse posture me ramène quelques années en arrière, quand Jean avait mis le pied dans un regard en béton dont quelqu’un avait retiré le couvercle. Il s’était durement cogné le tibia. Est-ce que je l’avais incendié ? Traité de petit imbécile ? Pas du tout. Je l’avais pris dans mes bras, j’avais demandé à Louis d’aller chercher de la glace, je l’avais bercé tout doucement pour calmer ses sanglots. Réveillée par ce souvenir, une voix douce s’élève alors :

– Allez ma grande, t’inquiète pas. On va mettre cette cheville dans l’eau fraîche. Courage, c’est à deux pas. On y va sur les fesses, tu vas y arriver. Oui, je sais, ça fait un mal de chien.

Être douce avec moi me fait du bien,

et mieux, me donne du nerf pour aller plonger mon pied dans l’eau glacée qui chantonne un peu plus bas. Que ce filet d’eau me fait du bien ! Deux minutes auparavant, j’allais tourner de l’œil sous l’effet de la douleur, et me voilà le visage levé vers le ciel qui se teinte d’indigo, pour remercier les étoiles de m’avoir amenée là. Bain de pied royal, environnée d’aromates et de jolis oiseaux. Bizarrement je n’ai pas peur. Si je devais passer la nuit ici, je n’en mourrais pas. La pierre est encore tiède, mon gilet me protégera un peu. 

Alors que je souris, confiante et un peu béate, dirait Jean,

j’entends un appel qui rebondit sur les parois de calcaire.

– Maaaamaaaaaaannnnnn !

Mon cœur bondit dans ma poitrine. Mes deux petits hommes sont partis à ma recherche. Ils ont trouvé le temps long, finalement, sans moi. À moins qu’ils ne s’inquiètent pour leur barbecue, ces deux estomacs sur patte. Mais peu importe, ils me cherchent, ils sont sortis de leur fauteuil, leurs grandes pattes maladroites gravissent le même sentier que moi et, avec un peu de chance, ils ont l’idée d’apprécier le paysage à la lumière du soir. Pour ne pas laisser leur inquiétude s’étirer au delà du raisonnable, j’ouvre la bouche et je projette ma voix en direction du chemin par lequel je suis arrivée :

– Je suis là ! Par iciiii mes chéris !

 

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28 juillet 2023

Sauvetage provençale- 1

VIE DE FAMILLE

Sauvetage Provençal – Épisode 1 

femme dans un champ de lavande
Agathe Portail 26 juillet 2023
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Randonnée solo

– Vous ne voulez pas sortir un peu dehors ? Il fait tellement beau ?

Comme à chaque fois que je pose la question, un grognement indistinct me répond. Tirer mes deux ados hors de leur fauteuil semble être devenu impossible, comme si chaque mois qui passe depuis leurs treize ans les lestait d’un kilo supplémentaire. Ils pèsent une tonne chacun. Oh, pas en masse graisseuse, non, ça on se demande plutôt où se cache cette quantité astronomique de chips qu’ils dévorent dès que j’ai le dos tourné. Comment définir le poids énorme qui semble peser sur leurs épaules ? Comme s’ils portaient, chevillés au corps, toutes les incertitudes, le nihilisme, les atermoiements, les déceptions du monde. Et pourtant, je les aime, mes deux hirsutes, qui parfois, sans prévenir, sortent de leur gangue mélancolique et me plantent un bisou sur la tempe, un peu brusques, ou me font une blague caustique qui m’arrache un hurlement de rire. 

Bien sûr, les voir ainsi comme deux guimauves collées au fond d’un paquet oublié au soleil, m’agace terriblement.

Mais une petite voix me souffle que leur père, lui, aurait su gérer cette période délicate de leur développement. Il aurait su abattre un arbrisseau quelque part et leur lancer le défi d’en faire un pont, une cabane, un radeau. Mais il n’est pas là. Et, au pied du Garlaban, les rivières ne sont pas monnaie courante. 

– Alors tant pis, mes grincheux, je pars marcher toute seule. Je vais vers le défilé des Quatre fers. N’oubliez pas de préparer le barbecue pour qu’on dîne dès que je rentre !

J’enfile un petit gilet, nécessaire en avril, mais que je vais attacher sur mes hanches dès que le dénivelé va commencer. Enfin, mettre mes pas dans ceux de Pagnol ! Je n’en reviens pas du manque de curiosité de Jean et Louis que j’ai pourtant biberonnés à la littérature provençale dès le plus jeune âge. J’aurais adoré que l’un ou l’autre se prénomme Marcel, mais je n’étais pas seule à décider. 

Bâtons de marche bien réglés, je laisse la porte ouverte pour faire un peu circuler l’air

dans cette toute petite grange aménagée en gîte. Quel dommage qu’on y capte la 5G ! 

Le sentier démarre au pied du gîte. Il est déjà un peu tard dans l’après-midi et la lumière crue me fait plisser les yeux. J’ai vaguement regardé la carte des randonnées punaisée sur le mur de la pièce commune. Gauche, droite, gauche, je devrais finir par faire une boucle. Les premiers pas, tout mon corps proteste. Ça tire à l’arrière des jambes et je me souviens dans la douleur que je n’ai plus vingt ans. C’est passé tellement vite. Presque brutalement. Comment faire réaliser à mes deux mollusques chéris que le temps file, qu’on n’a pas tellement d’heures ni de jours à gaspiller mollement, en croyant que d’autres heures, d’autres jours se succéderont, inlassablement ?

Un jour tout s’arrête, et on est surpris comme si rien ni personne ne nous avait prévenus.

Enfin, j’imagine qu’on est surpris, mais si on est mort, peut-être qu’on n’a pas la possibilité de ressentir quoi que ce soit. Bref, sans parler de la mort, certaines choses se terminent bien plus tôt que prévu et on se retrouve à devoir être père et mère à la fois, sans avoir le temps de se pencher sur son propre sentiment d’abandon. 

Comme pour combattre l’émotion que je sens gonfler quelque part entre mes côtes, j’allonge le pas.

Le dénivelé se fait plus sévère et je retire mon gilet, comme prévu. De chaque côté du sentier, le romarin chauffé à la lumière de 16 heures dispense généreusement son odeur d’eucalyptus provençal. Un bruissement s’élève à ma gauche, un passereau s’envole. Je l’ai dérangé pendant qu’il arrachait à sa toile une belle araignée bicolore. J’ai du mal à suivre son vol du regard, jusqu’à ce qu’il se trahisse, debout sur un gros caillou, par une série de trilles roulés qui doivent manifester son indignation. Je souris. Ses petites plumes mal rangées sur le haut du crâne me rappellent l’épi que Louis arborait au réveil et que je n’ai jamais réussi à lisser correctement, à son grand désespoir. Qu’ils ont vite grandi… Qu’il devient ardu de les rejoindre là où ils n’ont pas forcément envie de me voir débarquer ! Suis-je devenue une indésirable dans la vie de mes propres enfants ?

 (suite de l'histoire demain)


CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT PAR :
AGATHE PORTAIL

Maman de 4 enfants (très) rapprochés et girondine d’adoption, Agathe Portail écrit des romans adultes édités chez Actes Sud, Calmann Levy et J'ai lu, mais aussi des romans historico-fantastiques édités par Emmanuel Jeunesse.

https://www.fnac.com/ia9173370/Agathe-Portail

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27 juillet 2023

Débordée !

Débordée !
Plus le temps d'écrire d'articles...la maison se remplit et les journées donnent l'impression de ne plus compter 24 heures...bizarre ! Héloïse et ses enfants sont arrivés il y a 10 jours, rejoints une semaine plus tard par Rémi, Ombeline et Lazare. Petit...
24 juillet 2023

La Vallée des saints

Incroyable histoire que celle de la Vallée des saints située en Côtes d'Armor !

IMG_5836 La folle idée lancée par Philippe Abjean, prof de philo, catholique et admirateur du Palais du Facteur Cheval prend tournure en 2008 quand il lance, avec 2 compères (un juriste et un employe de banque) l'association de la Vallée des saints, en référence avec la Vallée des rois. On dit aussi que ce lieu est la nouvelle Île de Pâques puisqu'on y trouve des statues géantes et vénérables! Le projet a pris chair sur la petite commune de Carnoët, en centre Bretagne. Pour en savoir plus, c'est ici. 

IMG_5839 Nous avons choisi de visiter avec un guide qui était vraiment passionnant. A l'entrée de la Vallée, un énorme pied de granit symbolise l'intrépide zèle évangélisateur des multiples saints fondateurs des évêchés de Bretagne, venus principalement d'Angleterre au VI ème siècle. Cette évangélisation s'est accomplie paisiblement et a pris peu à peu la place du pouvoir des druides. 

IMG_5844 Le lieu a été inauguré en 2009 avec l'implantion de St Yves et des 7 saints évangélisateurs de la Bretagne, à savoir: St Malo (ou st Maclou, à st Malo),  st Brieuc (à St Brieuc), st Samson (ou st Samzun, à Dol), st Tugdual (à Tréguier), st Paul-Aurélien (à st Pol de Léon) , st Patern (à Vannes) et enfin st Corentin (à Quimper). Chaque statut mesure entre 3,50 et 7 mètres de haut et pèse entre 6 et 12 tonnes. 

IMG_5845 Actuellement, environ 180 statues sont dressées sur le site entourant une ancienne motte féodale.  Il est prévu d'en installer 1000 ! 

IMG_5827 Peu à peu, la Vallée des saints s'étend sur les terrains alentours. 

IMG_5834 Près des bâtiments, un saint (lequel ?) est en cours de finition. Tous les styles sont acceptés et une trentaine d'artisans participent à l'élaboration des oeuvres. Chaque année, 15 sculptures s'ajoutent aux précédentes. Chaque mois de juin, juillet et août 5 sculpteurs interviennent pour sculpter sur place le granit issu de carrières de Bretagne.

IMG_5833Au bout d'un mois, le saint doit être terminé pour laisser la place aux 5 suivants. Voici le chantier de juin. Chaque sculpture revient à 20 000 euros. Nous en reparlerons. 

IMG_5837 Petite appartée avec ces 3 bancs de granit; c'est du solide !

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IMG_5849 Autour de la motte féodale, quelques uns des 7 saints à la tête des 7 évêchés. Ici saint Brieuc,

IMG_5846 St Paul-Aurélien, st Pol ou Paol.

IMG_5847 Au pied de chaque saint une fiche indique la date et son ordre de création, le nom de son sculpteur et la qualité du granit employé. 

IMG_5850 Saint Malo,

IMG_5851 Saint Samson,

IMG_5855 Saint Corentin. 

IMG_5859 Chacun son style, vous disais-je et celui-ci, st Denniel est sobre et lumineux. 

IMG_5862 St Leg sur son rocher.

IMG_5867 St Jakez.

IMG_5869 St Roch et son chien. Parfois je me demande si tous ces saints sont vraiments celtes...ainsi, j'ai découvert st Charbel qui est pourtant libanais. Quel lien avec la Bretagne ? je n'ai pas tout saisi !

IMG_5872 St ?. Interessant par sa forme "galet". 

IMG_5874 St ?. Tout en délicatesse. 

IMG_5878 St Alan. 

IMG_5880 Saint ? sur sa baleine.

IMG_5882 St Tangi (Tanguy). 

IMG_5884 St Melen avec son incroyable sourire et ses hautes pommettes.  

IMG_5854 St Kolman, alias st Colomban.

IMG_5870 Je vous ai présenté quelques réalisations que j'aimais bien, mais il y en a d'autres que j'aime beaucoup moins. Ainsi, celle-ci dont je n'ai pas retenu le nom, 

IMG_5873 et surtout celle-là qui se veut ressembler au Petit Prince de St Exupéry...

IMG_5886 Beaucoup plus récente, voici ste Jeanne Jugand, native des environs de Cancale en 1792 et fondatrice des Petites soeurs des pauvres. D'autres saints plus récents sont prévus d'êre installés: le père René Mulot (qui n'est pas saint, me semble t'il), la bienheureuse Thérèse Fantou, Marie Martin (soeur de Ste Thérèse de Lisieux, je ne pense pas qu'elle soit encore sainte...), st Louis-Marie Grignon de Montfort, ste Marie de ste Natahlie, Pierre-René Rogue, st Pierre de Keriolet, le vénérable Alain de Boismenu, etc. Je suis ravie de constater que le bienheureux Marcel Callo, jeune scout de Rennes mort durant la seconde guerre mondiale aura prochainement sa statue !

IMG_5866D'ailleurs, je ne peux que vous encourager à participer au financement de la statue de votre choix en vous rendant sur le site ici.  Des mécènes d'entreprises financent parfois à eux seuls les 20 000 euros pour un saint, mais aussi des familles, des couples. On peut bien sûr aussi ne donner qu'une partie modeste de la commande. On a la possibilité, bien sûr de choisir le saint que l'on souhaite financer. 

Quelle belle initiative !!!

22 juillet 2023

Les livres oubliés

Les lectures de vacances inachevées, un trésor inestimable 

LIVRES-BIBLITOHEQUE-LECTURE

Shutterstock I Iryna Kalamurza

Xavier Patier - publié le 21/07/23

Ouvrir un livre inachevé, l’été, dans une vieille maison de famille, est un plaisir inimitable. Il nous replonge dans un passé idéal, note l’écrivain Xavier Patier, en nous ouvrant à un futur qui reste à lire.

On fait à la campagne des lectures qui seraient impossible à la ville. D’abord à la ville le temps manque, tandis qu’à la campagne, une fois qu’on a fait trois fois la navette entre le potager et la bibliothèque, que les confitures sont dans les pots, les vélos rangés, les amis repartis, on tourne en rond : on finit immanquablement par s’effondrer dans un fauteuil. Alors on ouvre un livre au hasard. Ensuite, justement, on trouve dans les maisons de campagne des livres qui n’existent pas à la ville.

Une terre jonchée de livres inachevés

Je viens ainsi de dévorer les souvenirs du général L’Hotte, Un officier de cavalerie, dans une édition de 1905, chez Plon. Ce livre broché, découpé seulement jusqu’au chapitre sept, avait dû être abandonné en route par son lecteur, un aïeul que j’imagine appelé par une urgence, qui oublia de finir sa lecture. L’ interruption intervient à la page 95 , au moment où le général — qui est encore chef d’escadron — vient d’introduire dans l’armée le trot enlevé et part pour Lyon pendant les journées de juin 1848. Voilà de quoi nourrir une interminable rêverie. 

Que s’est-il passé pour que le lecteur abandonne ? Ennui ? Désaccord ? Livraison de la dernière Revue des Deux Mondes qui fait oublier tout le reste ? Je songe aussi à ce beau titre d’un roman de Drieu La Rochelle : Rêveuse bourgeoisie. Ce roman clair-obscur publié à la NRF en 1937 décrit le crépuscule d’une famille peu avant que la guerre mondiale engloutît un monde dont on ne découvrit la candeur lumineuse que lorsqu’elle avait disparu. Elle laissait une terre jonchée de livres inachevés. 

En 1940, beaucoup de livres ont dû être laissés en route. Je me rappelle Maurice Schuman, ancien porte-parole de la France libre, que j’avais rencontré en 1988 dans une réunion destinée à préparer l’élection présidentielle, et qui avait fait cette confidence étonnante :

Le plus dur, quand je suis parti rejoindre De Gaulle à Londres 1940, c’est que je n’ai pu emporter aucun de mes livres. J’avais en tête des phrases de Mauriac, des vers de Péguy, mais aucun volume sous la main…

Dans son premier discours à la radio de Londres, il avait cité de mémoire, et un peu de travers, les premières lignes des Chemins de la Mer

Découper un livre

Tenir entre les mains un livre est un privilège dont nous ne mesurons plus le prix. Il est agréable de sentir sur sa peau une brochure qui a été touchée par une génération disparue, inspirant de sentir son odeur, délicieux de se saisir d’un coupe-papier et de découper les pages, d’achever le travail à la place des anciens qui nous voient. Parmi les plaisirs disparus — coller un timbre en le léchant, remettre une cartouche dans un stylo à encre, réparer une chambre à air avec une rustine, décalaminer le moteur d’un Vélosolex —, celui de découper un livre reste le plus subtil car il parle à la fois au nez, à l’oreille, à l’œil et à l’esprit. Il nous replonge dans un passé idéal en nous ouvrant à un futur qui reste à lire. 

Le verbe toujours neuf imprimé sur du vieux papier fait penser au Verbe toujours nouveau de la Parole de Dieu. Flaccus dans ses Odes nous exhorte à vivre chacun de nos jours comme s’il devait être le dernier. Le lectionnaire nous invite à l’inverse : ouvrir chaque page de nos vies comme si elle était la première.


 

21 juillet 2023

Accueillir l'imprévu


Quand rien ne se passe comme prévu : être le chêne ou le roseau ?

Rebecca Dernelle-Fischer 12 juillet 2023
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S’il est une fable de la Fontaine que j’aime particulièrement, c’est celle du chêne et du roseau. Le chêne, fort imbu de lui-même et confiant en sa capacité à braver les intempéries, s’adresse avec un brin de supériorité au roseau : « La nature envers vous me semble bien injuste. » Il ne tarit pas d’éloges sur sa propre vie et ses mots sont comme une insulte faite au roseau.

Celui-ci ne se laisse pas troubler par la comparaison et répond avec élégance. 

« Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables. 
Je plie, et ne romps pas. »

« Je plie et ne romps pas ».

Combien de fois ai-je déjà cité cette réplique aux gens qui m’entourent ? Il est vrai qu’en tant que Belge expatriée en Allemagne, je me sens souvent un peu experte en flexibilité en comparaison avec ma culture d’adoption, qui peut parfois être un peu rigide. Alors, oui, j’ai une certaine capacité à changer mes plans, à naviguer dans les situations un peu chaotiques, à relativiser avec humour. Je joue au roseau. Est-ce vraiment dû à ma nationalité, ou à mon histoire personnelle, au fait d’avoir quitté il y a 20 ans mon pays d’origine, ou encore à la vie avec 3 enfants (dont une porteuse d’un handicap) ? Peut-être que tout cela m’a aidée : j’ai appris à jouer au roseau, à m’étirer sous le vent, à courber le dos, à laisser passer la tempête. 

Alors, quand je rencontre des mamans qui semblent craquer sous le vent, je leur parle des roseaux.

Je leur dis que, lorsque nos projets tombent à l’eau, quand les circonstances changent drastiquement en un clin d’œil, quand les cartes sont redistribuées et que plus rien ne ressemble à nos plans d’origines, la meilleure chose à faire est de courber un peu la tête et de laisser le vent nous secouer, nous faire peur, tout mettre sens dessus dessous, de plier, plier, plier sans pour autant rompre sous la pression.

Certaines tempêtes dans nos vies viennent changer tellement de choses que nous sommes face à un « avant » et un « après ».

Un diagnostic, un accident, une mutation, un contretemps, une séparation… Certaines de ces tempêtes sont sauvages, arrivent sans crier gare et détruisent presque tout sur leur passage. Elles nous laissent sans voix, nous font perdre le nord, semblent nous voler nos vies et ce qu’elles auraient pu devenir. Elles nous abandonnent au milieu des débris dans lesquels nous essayons doucement de retrouver nos marques. D’autres tempêtes commencent par gronder au loin. On les voit s’approcher comme dans un film au ralenti. On fait tout pour les éviter, pour limiter les dégâts, mais la tempête s’abat sans pitié sur notre quotidien, faisant de nos jolis plans un tas de petits papiers qui s’envolent sous nos yeux. 

Certains d’entre nous préfèrent nier la présence de cette tempête,

se boucher les oreilles, se tenir droit, faire comme si de rien n’était, tout en continuant, envers et contre tout à gérer comme prévu, comme avant… au risque d’être déracinée comme le chêne. 

D’autres s’effondrent et en perdent la force,

la capacité de vivre, n’en peuvent plus, n’ont pas le courage de l’après, du plan B, renoncent avant de chercher de nouveaux chemins. Elles voudraient juste abandonner.

Et puis, la plupart d’entre nous, mamans fabuleuses, plions sans rompre.

Nous tenons fermement à nos enfants, nos partenaires, notre vie, trop pour tout lâcher sans crier gare. Nous nous adaptons. Et là, au milieu du vent, des changements de plans, des nouveaux problèmes à résoudre, nous cherchons ardemment à aimer ce qui nous entoure, à rester « ici et maintenant » et à ne pas tout le temps nous accrocher à « ce qu’on aurait aimé avoir à la place ». 

Dans leur livre The good life, Waldinger et Schulz décrivent avec justesse que

nos vies et notre réalité diffèrent toujours de ce que les autres montrent de la leur,

ou encore de ce que nous aimerions idéalement avoir/être/faire. À force de comparer ce que nous vivons et cet idéal lointain, on a tendance à développer, ce qu’ils appellent, « le sentiment subtil, mais tenace que notre vie est ici et maintenant, alors que les choses qui nous rendraient heureux sont ailleurs ou plus tard. Toujours hors de portée » (p. 11).

Notre bonheur serait-il donc toujours ailleurs ?

Comme les grains de sable que l’on veut serrer dans notre main, notre vie idéale nous échappe constamment. Et, alors que nous l’avions bien préparée, notre réalité peut se retrouver bousculée par le vent qui souffle parfois dans nos vies, les tempêtes qui s’imposent à nous sans nous laisser de choix. Nous crions désespérées « mais, ce n’est pas ce que je voulais vivre ! ». Nous regardons notre bonheur, notre idée d’une vie réussie prendre ses jambes à son cou et s’enfuir loin de nous. 

Serons-nous comme le chêne ? Fort et droite, au risque d’être déracinée ?

Ou comme le roseau, qui plie, mais ne rompt pas ? 

Chère Fabuleuse, si je t’écris ces mots, c’est pour t’encourager à plier, à t’étirer, à laisser le vent tout changer. Si la tempête bouleverse tout dans ta vie, alors plie, ressors ta flexibilité, ta force d’adaptation. Bien entendu, il y aura un deuil à faire, le deuil de ce qui n’est plus, de ce que tu aurais aimé vivre, de ce que tu as perdu. Ne va pas trop vite, laisse-toi ce temps-là de deuil et puis, relève les yeux et cherche autour de toi et en toi ce qui est encore bien présent : le beau, le vivant, l’encourageant, le fabuleux. Tout l’espoir que la vie porte en elle. 

« Une vie réussie, c’est une vie compliquée. Pour tout le monde. C’est une vie joyeuse… et difficile. Pleine d’amour, mais aussi de douleur. Et elle ne se produit jamais de façon absolue ; au contraire, une vie réussie se déploie au fil du temps. C’est un processus. Elle comprend des tourments, du calme, de la légèreté, du stress, des difficultés, des réussites, des revers, des bonds en avant et des chutes terribles. » (The good life, p.12) 

Alors si cet été, cette année, cette semaine, le vent et la tempête troublent ton quotidien,

si tous tes plans de vacances tombent à l’eau, comme mon amie qui, l’année dernière se retrouvait une semaine à l’hôpital avec une infection rénale au lieu de pouvoir parcourir les routes de l’Écosse avec sa famille, si un diagnostic a frappé à ta porte avec son cortège de traitements et de visites médicales, si ta voiture a rendu l’âme avant le grand départ, ton hôtel est une vraie arnaque ou une inondation a détruit le camping où vous étiez logés, si venue de nulle part, une tempête s’est abattue sur toi, prends le temps de digérer. Prends le temps, mais, s’il te plaît, ne laisse pas ton bonheur repartir avec le vent. Plie, ne te laisse pas déraciner. Crois-moi, il y aura autour de toi, tout autour de toi, des indices, des étincelles, de la vie, du beau, du doux, un bonheur unique qui reste à découvrir. Prends-le en main, laisse-le se poser au creux de ta paume, n’essaye pas de le serrer trop fort, de le posséder à tout prix. Eh oui, le bonheur est comme une poignée de sable. À trop vouloir le tenir, à trop serrer ses grains, il s’écoule entre nos doigts. Mais quand on garde nos mains ouvertes, on peut l’y garder longtemps. 

« Une vie riche, une vie vraiment réussie se forge précisément à partir de ce qui la rend difficile. » P.12 (The good life).

Alors, bon été, ma chère Fabuleuse.

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