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Carpe Diem

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20 juillet 2023

Hortensias

 Voyage au pays des hortensias...

IMG_5341 Je ne sais pas combien nous en avons plantés dans le jardin mais ça fait beaucoup ! Il faudrait un jour que je les compte, tout comme les rosiers. Contrairement à ces derniers, les hortensias ne sont pas appréciés des chevreuils...nous avons bien de la chance! Ce qui est chouette avec les hortensias, c'est qu'ils fleurissent longtemps, que leurs teintes sont merveilleusement variées et que la forme de leurs pétales l'est tout autant. 

IMG_5174 Sur un même pied, les différentes nuances sont chose commune. 

IMG_5166 Nous essayons de multiplier les différents styles de fleurs, même si, en général, les macrophyllas basiques sont les plus faciles à acheter et à réussir. Mais ça vaut le coup de tenter autre chose, comme celui-ci aux pétales si gracieuses.

IMG_5549 Et que dites-vous de ce modèle panaché plutôt original ? 

IMG_5523 Ce modèle paniculata est très délicat dans ses teintes.

IMG_5524 Incroyable, cette multitude de nuances au sein d'une même fleur !

IMG_5526 Début de floraison...l'évolution est à admirer chaque jour !

IMG_5525 La fleur épanouie. Surprenantes pétales dentelées. 

IMG_5527 Comme un feu d'artifice !

IMG_5535 Bleu très pâle pour celui-ci. 

IMG_5540 Blanc avec un coeur bleu. Chaque détail a son importance. 

IMG_5543 Cet hydrangea là ressemble à du lilas. 

IMG_5563 Incroyable touche de couleur près de la terrasse. 

IMG_5564 Et celui-ci, qu'en dites-vous ? Exceptionnel, non ? 

IMG_5560 Modèle Annabelle avec ces grosses boules blanches ici mais parfois plus rarement roses. 

IMG_5536 Encore une couleur époustouflante. Quand je vous dis que ça vaut le coup de planter toutes sortes de variétés d'hydrangeas !

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19 juillet 2023

WE à Plougastel

Tim est venu récupérer ses enfants vendredi soir et, dans la foulée, nous sommes partis pour Plougastel rendre visite à Michel et Joëlle. Héloïse et ses enfants arrivant lundi soir, cela nous laissait presque 3 jours de liberté ! 

IMG_5685 Plougastel et son magnifique calvaire. 

IMG_5688 Avec ma tante Joëlle au pied du calvaire. Nous nous rendions à la messe dominicale.

IMG_5728 Joie de retrouver mon parrain. 

IMG_5692 Quelle chance, mon cousin Sébastien est venu déjeuner le dimanche. Il est maintenant à la retraite.

IMG_5732 Dimanche soir, c'est mon cousin-filleul Vincent qui débarque. Il a raccourci un peu sa virée en voilier pour venir nous voir et nous passerons une excellente soirée. Il nous raconte ces quelques journée passées en rade de Brest (tempête et temps exécrable...)avec ses amis d'enfance et 3 voiliers. Chaque année depuis 20 ans la même bande se retrouve autour du 14 juillet pour refaire le monde. C'est beau, la fidélité! En l'écoutant, je retrouvais tout ce que nous vivons avec ma bande des pèlerines de St Jacques...alcool en moins !

IMG_5734 2 jours, c'est court mais c'est bien bon ! Nous repartons en direction de Lannois (à 2h30 de Plougastel) avec le projet de nous arrêter dans 2 lieux mythiques: le domaine de Trevarez (29) et la Vallée des Saints (22). J vous en reparlerai, si je trouve le temps d'écrire mes articles !

18 juillet 2023

Nourrir l'imaginaire

 

VIE DE FAMILLE

Nourrir l’imaginaire de nos enfants à l’heure des réseaux sociaux

petite fille devant un livre géant qui s'éclaire
Valérie de Minvielle 28 juin 2023
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Nos enfants, dès qu’ils ont un smartphone, regardent le monde à travers le prisme des réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux valorisent le spectaculaire, la mise en scène, et le « même ». On sait aujourd’hui que chacun de nos « clicks » sur Instagram, TikTok et autres nourrit l’algorithme qui n’a de cesse de capter notre attention. Plus nos enfants consultent de publications sur un sujet, plus l’algorithme leur envoie de contenus proches sur ce sujet. Ainsi, ce qu’ils prennent pour un océan de connaissances et de références sur un sujet n’est bien souvent qu’un îlot dont le tour, répétitif, est vite fait. La conséquence majeure de ce paradoxe me semble être

un appauvrissement aussi certain qu’insidieux de leur capacité de réflexion et de jugement critique.

Or « La faculté de juger, au sens d’exercer son sens critique, peut disparaître, comme toutes les autres, si on ne l’exerce pas ». (Je cite la philosophe Susan Neiman, qui le dit mieux que moi.)

Comment aider nos enfants à exercer leur jugement critique, eux qui croient, en naviguant sur internet, avoir accès à un monde plus vaste, quand en fait ils consomment du « même » ? Vous, parents, avez une carte en main et pas n’importe laquelle. Plutôt un as de cœur, un atout majeur : celui de leur donner le goût des histoires.

Raconter des histoires à vos enfants va leur donner de la culture.

Pas de la culture générale, mais de la culture au sens de ce réservoir commun de ressources matérielles, spirituelles, intellectuelles et affectives que nous partageons et qui se manifeste justement dans les multiples variétés de nos façons de penser, d’agir et de communiquer.

Votre atout pour contrebalancer l’univers restreint des réseaux sociaux est de relier vos enfants à la richesse de notre culture.

Et le premier pas pour cela réside, à mon sens, dans le fait de leur donner le goût des histoires.

Comment faire ? Quand ils sont petits, leur lire une histoire chaque soir. Les emmener voir des spectacles pour enfants, qui racontent des histoires. Leur parler des livres que vous avez lus, de vos plaisirs de lecture. Leur offrir un abonnement à la bibliothèque du quartier. 

Je vous entends me dire : « Et pour les enfants qui ne lisent pas ? » Quand j’étais jeune psychologue, je suis intervenue une année dans un lycée privé parisien à la demande de son directeur qu’il avait formulée ainsi : « vous avez carte blanche sur les moyens, du moment que vous aidiez ces enfants à s’élever, pour qu’ils aient accès à quelque chose de ce qui nous transcende tous ». Il rencontrait des difficultés avec la promotion des secondes où l’ambiance était explosive. J’avais conçu un parcours avec différents thèmes autour de questionnements existentiels, dont une session intitulée : qu’est-ce que devenir adulte ? Que nous disent les contes pour enfants sur ce sujet ?

En guise d’apéritif, j’avais fait venir une conteuse pour qu’elle leur raconte une histoire.

Alors que la majorité des six classes de seconde dans lesquelles j’intervenais étaient réputées pour l’agitation permanente de leurs élèves, j’avais été frappée par le silence concentré qui avait accueilli l’histoire racontée. Ce jour-là, on entendait les mouches voler.

Les enfants, quel que soit leur âge, aiment qu’on leur lise des histoires.

À table, en voiture, en train, sur la plage, s’ils ne veulent pas lire eux-mêmes, choisissez une histoire chouette et lisez ! Vous pouvez aussi jouer avec eux au jeu des hypothèses. En partant d’un jugement qui vient tout seul, de vous, ou de votre enfant, à propos de cet homme qui parle tout seul en faisant de grands gestes dans la rue. Par exemple : « que lui est-il arrivé pour qu’il soit si étrange ? ». Le jeu des hypothèses consiste à inventer autant d’hypothèses que vous voulez, chacun son tour, aussi loufoques soient-elles, pour expliquer autrement ce que vous voyez. « Et si… Il était acteur et qu’il répétait son rôle pour le tournage d’un film ? Et si un fakir venait de l’hypnotiser ? Et s’il était embauché par un agriculteur pour faire l’épouvantail dans les champs ? ». À propose de ce « co**ard » qui conduit comme un chauffard devant vous : « et si… sa femme était en train d’accoucher et qu’il voulait la rejoindre à toute vitesse ? Et si, et si ? » Le jeu des « et si… ? », comme les histoires, se situe à l’extrême opposé des algorithmes en ceci qu’il donne accès à de l’« autre », à du plus grand, à du varié.

Encore une idée :

commencez une histoire, arrêtez-vous en plein suspens et passer la parole à un enfant qui devra continuer, s’interrompre et transmettre au suivant. Rires garantis !

Enfin les enfants, qu’ils lisent facilement ou pas, aiment tous entendre (même si c’est la vingtième fois) le récit de leur naissance, ou vous entendre raconter l’histoire d’amour dont ils sont issus, que vous viviez toujours avec leur père ou pas.

Avec la place immense qu’occupe internet dans nos vies, et les réseaux sociaux dans celle de nos ados, ils ont besoin plus que jamais d’ouvrir leur univers, de développer leur curiosité, d’exercer leur esprit critique et d’utiliser leur intelligence pour réfléchir par eux-mêmes.



17 juillet 2023

Au jardin

 Quelques photos du jardin.

IMG_5191Malgré la rudesse du granit, la maison est bien accueillante grâce à ses massifs d'hortensias.

IMG_5308 Dans la rocaille, les acanthes se multiplient un peu trop à mon goût et je dois régulièrement en arracher. Mais la grande tige florale est bien jolie. 

IMG_5311 Verveine du Cap, camomille et agapanthe.

IMG_5245 Le beau se cache dans l'insignifiant. 

IMG_5164 Joie de voir fleurir cette crassulacée rapportée de chez la maman de JF.

IMG_5147 Pas énormément de groseilles et cassis cette année. pas de quoi en faire des confitures, d'autant plus que les petits en font des gorges chaudes.

IMG_5148 Sur la terrasse c'est un peu la désolation avec les roses fanées formant un tapis sans cesse renouvelé malgré le balayage régulier. C'est le revers de la médaille...

16 juillet 2023

Fin de vie- témoignage

 

« Cela fait quatre ans que je suis éligible à l’euthanasie »

Mme-de-CourregesUNE.jpg

Avec l'autorisation d'Elisabeth de Courrèges

Myriam de Courrèges

Myriam de Courrèges ✝ - publié le 27/06/23

Myriam de Courrèges est décédée le 10 mai dernier à l’âge de 70 ans d’un cancer. Mariée, mère et grand-mère, médecin, elle livre un témoignage poignant sur la fin de vie. Un temps dont elle ne nie pas les souffrances et les misères, mais qu’elle a rempli de vie, de joie et d’espérance.

Notre chroniqueuse Élisabeth de Courrèges a perdu sa mère le 10 mai 2023, après quatre ans de combat contre un cancer. Elle s’appelait Myriam de Courrèges, était mariée, mère de sept enfants et grand-mère de nombreux petits-enfants, médecin dans un centre de lésés-cérébraux, très engagée dans sa paroisse… Avant de mourir, elle a écrit un texte qu’elle a intitulé Cela fait quatre ans que je suis éligible à l’euthanasie, expliquant pourquoi il aurait été dommage de la demander. « N’était-ce pas beau à vivre tout cela ? », interroge-t-elle après avoir décrit ses joies familiales, sa gratitude pour les grâces reçues et son cheminement vers Dieu. « Donnez plutôt une aide active à vivre », implore-t-elle. Un témoignage de poids à l’heure où les contours du projet de loi sur la fin de vie, évoquant notamment « le droit de bénéficier d’une aide active à mourir », se précisent. 

Myriam de Courrèges a transmis son témoignage à sa fille Élisabeth dans l’espoir qu’il soit relayé, afin de partager cette joie et cette espérance avec ceux qui n’osent plus y croire. Élisabeth l’a confié à Aleteia qui le reproduit ici dans son intégralité.

***

Le jour où j’ai reçu l’annonce du diagnostic, avec la future loi de la fin de vie, j’ai compris que je serai éligible à l’euthanasie ou au suicide assisté. Depuis, quatre ans sont passés, bien remplis, et il aurait été dommage de ne pas témoigner de la présence de Dieu, le Christ et de l’Esprit-Saint. 

La fin de vie :

Un Temps pour cheminer avec Jésus
Un temps pour découvrir les délicatesses du Seigneur
En fait un chemin de vie, qui a sa fécondité
Un chemin de sainteté

Mariée, mère de sept beaux enfants enrichis de gendres et belle fille, une progression exponentielle de petits enfants chaque année, j’étais une grand-mère active. Médecin dans un centre de lésés-cérébraux dans lequel j’ai appris ce qu’est la dignité de la personne, entourée d’amies qui mettent du baume au cœur et à l’âme, engagée dans ma paroisse, j’étais gâtée, j’étais heureuse.

Ce lundi de février 2019 je suis en train d’examiner un patient. Mon téléphone vibre dans ma poche. Revenue à mon bureau je vois afficher « laboratoire ». Le résultat d’une prise de sang faite deux jours plus tôt peut laisser craindre une prise en charge urgente. A l’heure de la coupe je pose ma blouse et mon stéthoscope sur mon bureau et je pars aux urgences sans me douter que je ne reprendrai plus jamais ces instruments et que je devrais abandonner ma fonction médicale. Le soir même, en croisant les informations, je comprends que j’ai un cancer. Un médecin malade raisonne… 

Celui-ci m’est confirmé dix jours plus tard. Le chirurgien vient me voir avec des mouchoirs, car il m’annonce la vigueur de la tumeur et donc qu’ »il faut vous préparer et vous abandonner… » (vers la fin, rapide…) J’ai reçu une nouvelle grâce immédiate de paix et d’Espérance de mon Seigneur et mon Dieu… Une rencontre inattendue avec une amie aumônière me remplit de force.

J’étais donc déjà éligible à  ce que la loi sur la fin de vie en cours de procédure propose : la fin active, l’euthanasie si ce n’est le suicide assisté… Et si tel eut été, que n’aurai-je pas vécu ? 

Mon médecin a fait le choix de six mois d’un premier traitement qui semblait satisfaire dans un premier temps. Jusqu’à alors, depuis l’annonce du diagnostic, je considérais que mon « boulot » d’épouse et de maman n’était pas fini… et je croyais à l’Amour et la Puissance de guérison de Dieu. J’aime la vie, les autres, tout autre, les projets… Je continuais à m’impliquer, avec ma fatigue mais avec joie. Je continuais la formation paroissiale et apprenais à découvrir l’action de l’Esprit Saint dans ma vie.

En paroisse, entourée de certains des miens, le sacrement des malades m’est donné une première fois. Lors d’un temps d’adoration, je reçus l’image de la Vierge Marie écrasant la tête d’un monstre ou serpent. La tumeur est dite maligne (procédant du Malin)  parce que son développement physiologique procède d’une tromperie, (elle se fait prendre pour une cellule de défense)… De plus, ce cancer se développe face aux excès de notre vie moderne… Je recevais donc une grâce de confiance vis-à-vis de la protection de la Vierge Marie et sa capacité à  m’en protéger. Nous avons marié une fille cet été là, j’étais toujours là, amaigrie certes, mais nous étions tous très heureux de l’événement. Notre paroisse nous demande de la représenter à un pèlerinage: nous y recevons la grâce d’une piste pour un nouveau traitement. 

En janvier 2020, renouvellement du sacrement des malades en paroisse… Ce fut une démarche d’humilité et de vérité face à toute l’assemblée. Je vivais une vie presque normale même si une fatigue de fond la ralentissait et les projets furent au point mort. J’essayais de me concentrer sur le service et la vie spirituelle.

En mars 2020, parce que fiévreuse, les thérapies furent mises à demi-dose. Avant la fin de ces deux ans de thérapies apparaissent des métastases.

Ne le sachant pas encore, l’été 2021 fut un temps familial très heureux. La nouvelle m’est donnée en septembre, je fus convoquée pour une suite en janvier 2022. Je reçois à nouveau le sacrement des malades au cours d’une veillée de prière. Je reçus ce soir-là la certitude de vivre tout cela comme « amie de Jésus « . 

Je prenais du temps, coincée chez moi par la grande fatigue, de jouir des visites, d’écouter, de rejoindre, de porter, de prier pour mes frères et sœurs, enfants, amis… C’était encore une vie remplie. J’avais du mal à prier et me sentais loin du Seigneur… Mon conseiller spirituel m’a dit que ce n’est pas grave. « Vous êtes sur la Croix, objectivement au plus près du cœur de Jésus ».

Les chimio sont efficaces sur la tumeur mais elles ont une toxicité majeure sur d’autres cellules. Le cancérologue suspend les chimio pour l’été 2022, ce qui me permet de reprendre des forces et d’accueillir tous nos enfants dans la maison familiale : été merveilleux dans l’ambiance, les activités, mon anniversaire, louange et prière d’intercession, messages de familles et d’amis, mariage dans ma belle-famille. 

En septembre le bilan est catastrophique. En l’absence de thérapie nouvelle, la décision désolante d’arrêter tout traitement est prise, alors que je sens en moi encore une force et une passion de vie. 

Quel choc, quelle tristesse
Le profil de la Fin de vie est une autre étape…

Nouveau sacrement des malades au cours d’une veillée paroissiale pour appréhender dans la paix cette nouvelle étape dite palliative, débutée par un court séjour en service de soins palliatifs où l’aumônerie m’aidera merveilleusement à rester branchée sur la Parole de Dieu et à rester en paix.

J’ai vécu aussi cette étape où me sentant si peu interpellée par l’au-delà je me suis demandée si je n’avais pas reçu la Foi comme une fabrique rassurante, superficielle et sans amour. Et puis cette nuit de la foi où je me sentais abandonnée. Mais j’avais reçu une effusion de l’Esprit avant cette dernière et en me retournant je vois qu’il a été présent et fécondant à chaque instant.

La fin ? Comme un écran noir, que j’avais sous mes yeux dans ce service, écran  à  traverser, avec toute l’inconnu de ce qu’il y a derrière? J’implore l’Esprit Saint de donner à ce temps « d’attente » encore une fécondité… Une parole de grâce me fut donnée : il n’y a pas de « fin » mais une transformation de vie, qui prend ma vie d’aujourd’hui avec ce que j’en fais et qui sera transfigurée de la grâce divine. Et donc considérer l’aujourd’hui en le vivant le plus généreusement possible, le plus vivant possible, au plus proche du cœur de Dieu : dans ma vie de couple et de famille, avec la prière personnelle ou partagée, avec le sacrement du pardon et une direction spirituelle chaque mois comme avant dans la fréquentation de la parole de Dieu avec mon groupe de lectio, dans l’eucharistie, et dans une Espérance en croissance. 

Je continue autant que faire se peut à servir, soutenir, écouter, faire du lien, rassembler.

Mais il faut consentir : c’est dur de ne « plus pouvoir » inaugurer ou  accompagner les projets familiaux entre autre ; il faut de l’humilité pour n’être plus moteur et devenir dépendant progressivement… Le plus dur, dans la « fin de vie », c’est l’apparente séparation qui s’entrevoit, source de chagrin de mon côté et de celui des miens, époux, enfants et petits-enfants… Il y a encore à accompagner les plus jeunes, aider les ménages, assurer le quotidien de son époux… Et il faudra faire sans, en apparence.

Ce temps de perte progressive stimule en moi le besoin d’exprimer tant de gratitudes vis-à-vis du Seigneur qui nous a gâtés de sa Présence, de mon mari, des enfants, des petits-enfants, de ma famille et belle-famille présente aussi, des amis, des frères et des sœurs de la paroisse, et même de tant d’inconnus croisés pour un sourire un renseignement. J’aimais ces interventions gratuites, gratitude pour mon travail et pour l’ambiance de travail… Tant de richesses reçues. 

Mme-de-CourregesTXT.jpgMyriam de Courrèges en train de rédiger son témoignage sur la fin de vie.

Phase palliative avec ses misères, le début des douleurs, la perte de force, la grande difficulté à respirer au moindre effort, la difficulté à marcher, les mauvaises nuits, les positions douloureuses… Le mercredi des Cendres, premier jour du Carême, je subis la  survenue d’une complication médicale amplifiant considérablement les misères. Me voilà sept jours hospitalisée et coincée dans mon fauteuil, reliée à l’aspiration censée remettre le poumon en place (en vain)…

Pour ne pas subir ce temps mort, j’en fais quelque chose : je fais retraite, priant davantage et regardant des enseignements. J’écris un mot à chacun de mes enfants, à mon mari, et ce petit feuillet sur la fin de vie.

La souffrance s’insinue doucement mais sûrement. Mon conseiller spirituel m’invite à me mettre au pied de la Croix avec Marie qui a gardé l’Espérance, à méditer l’épiclèse : rejoindre le sacrifice du Christ « pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde, de tous ». Ouvrir généreusement mes offrandes et intentions de prières. 

Nouveau sacrement des malades qui fut un pur cadeau… Je ne l’avais pas demandé au cours de la veillée pour les malades. Le père vient vers moi : « Voulez-vous le sacrement des malades? », je réponds que je ne l’ai pas demandé. « Je vous le donne au nom de Jésus » !! Merci Jésus.

L’évolution se faisant plus rapide. Mon confesseur m’invite aussi à  méditer les  dernières paroles du Christ :

« Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » ;
« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » ;
« Ce soir tu seras avec moi dans le Paradis » ;
« Femme, voici ton fils » ;
« Fils, voici ta mère  » ;
« J’ai soif » ;
« Tout est accompli » ;
« Entre tes mains je remets mon esprit ».

Je demande une mort douce à la Vierge Marie dont le chapelet est maintenant quotidien. Car j’ai peur, je ne suis pas brave. Et je ne veux pas marquer au fer rouge les miens.

Chemin de fin de vie… Un temps inutile ? Qu’en pensez-vous ? N’était-ce pas beau à vivre tout cela ?
Donnez plutôt une AIDE active à VIVRE.

Il faut du temps pour dire merci, exprimer, écrire notre gratitude.

Il faut du temps pour recevoir la croissance de l’Espérance qui permet d’envisager l’au-delà lumineux et toujours impliquant auprès de ceux que l’on continuera à aimer.

Il faut du temps pour les assurer que je resterai sur leur chemin, attentive à leur besoin, en intercédant pour eux sans cesse.

Il faut du temps, lorsque l’on est plutôt sec dans son âme (la nuit de l’Esprit) pour désirer la sainteté et supplier d’aller au plus près du Cœur de Jésus, pour jouir pleinement de son Amour toujours…

Il faut du temps pour apprendre à s’offrir sur notre croix, en s’accrochant à La Croix du Christ…

Il faut du temps pour apprendre à le faire POUR la Gloire de Dieu et le salut de TOUS.

L’euthanasie, le suicide assisté ?
réduction de vie… amputation de vie… indifférence aux siens ?…

Tel un bûcheron qui coupe un arbre vivant, vous coupez la vie dont la sève va s’écouler ET devenir inutile… Je prie pour ceux qui s’y donnent et pour leur bourreau.

Choisis donc la vie, même bouleversée et pénible, mais elle n’est pas sans fruit, elle n’est pas sans joie… Laisser du temps pour transfigurer le pénible présent en une Source Vive…

***


 

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15 juillet 2023

Les saveurs de l'été

A lire ou à écouter...

femme avec un chapeau de paille dans un champ
Rebecca Dernelle-Fischer 10 juillet 2023

Alors que le soleil m’éblouit un instant,

J’inspire profondément,

L’odeur douce, sucrée, forte

Des mirabelles de cet été.

J’en contemple les couleurs,

La chair dorée, leurs jolis arrondis,

Dans le creux de ma main,

Elles sont posées, légères, délicates, fragiles et pourtant…

Quelle force dans leur goût,

Quelle présence dans ma bouche !

Mes sens explosent de joie au retour

Des mirabelles de l’été.

Mon esprit fuit,

Il retrouve les souvenirs de l’enfance un instant,

Et c’est comme si le goût de ces fruits,

Avait assailli sauvagement les recoins de mon âme.

Mes yeux se ferment, comme s’ils pouvaient retenir 

Encore un petit peu,

Le goût raffiné et enivrant

Des mirabelles de l’été.

Un instant, je me perds dans mes souvenirs

Mais bien vite, ma bouche salive et redemande

De savourer, encore une fois

Le bon goût de l’été.

Mon été voit s’épanouir ce que j’ai planté,

Ce que j’ai arrosé avec persévérance,

Tout ce que j’ai donné,

Mon travail régulier, acharné.

Ils sont nombreux

Les gestes posés chaque jour

Pour qu’un matin naisse le fruit,

Le fruit de notre labeur,

Nos mirabelles de l’été.

Et parfois l’on oublie

Quand les fruits sont enfin prêts,

Quand on les cueille avec tendresse,

Que c’est maintenant, le moment de les savourer.

On fuit vers l’avant,

Dans une course effrénée…

Il reste à peine le temps de goûter à l’instant  

De s’arrêter, de vivre,

De se dire gentiment :

« tu as bien fait, vraiment »

De mordre enfin à pleines dents,

Dans la chaire gonflée de jus

De nos mirabelles de l’été.

Et pourtant…

Pourtant c’est ce temps qui s’offre à nous,

Ne lui tournons pas le dos !

N’avalons pas sans le goûter, le fruit qui est né

De nos valeureux efforts,

De nos laborieuses journées,

Et osons,

Surtout aujourd’hui,

Passer un été des saveurs,

Un été à laisser fondre,

Sur le bout de notre langue,

Tout le goût, toute la force, tout le jus,

Des fruits de notre quotidien.

Laissons nos cœurs aussi

Profiter pleinement

De cet instant de douceur

Ardemment gagné,

À la sueur de nos fronts,

À la fatigue de nos muscles.

Et osons,

Nous arrêter vraiment…

Poser notre main sur notre cœur

Et lui murmurer :

« tu l’as fait, on l’a fait,

Regarde, qu’elles sont belles,

Nos mirabelles de l’été. 

Goûte-les,

Savoure-les,

Tu peux t’arrêter,

Tu peux respirer,

Tu peux aimer,

Oui, tu peux aimer cette saison,

Ces fruits,

Ces rayons de soleil qui te réchauffent l’âme,

Cette brise légère qui caresse ton visage,

Ils sont ta vie,

Ils sont ton “ici”

Ils sont ton “maintenant”,

Ils sont ton “bravo”,

Ils sont ton “merci”,

Ils sont les saveurs de ce moment.

Les mirabelles de ton été.

IMG_5292

Si vous préférez écouter après avoir lu, c'est ici. 

14 juillet 2023

La vieillesse

 

Saint Vincent de Paul

Saint Paul

Saint Thomas d'Aquin

Saint Curé d'Ars

Saint Jean Paul II

Saint Augustin

 

13 juillet 2023

Des enfants et des roses

Quand je suis seule avec les enfants, j'en profite pour les embrigader...

IMG_5290 Le matin, parfois sans même avoir pris le temps de petit-déjeuner, je les entraîne dans le jardin. La lumière est si belle au petit jour ! Nous allons, en premier lieu saluer les vaches de Marc, de l'autre côté de la barrière.

IMG_5297 Nous prenons un en-cas au milieu des groseillers, cassissiers, framboisiers..

IMG_5237 Et puis nous nous rendons au chemin de roses. 

IMG_5291 Depuis qu'ils sont protégés, les rosiers explosent de fleurs pour certains. Ici, Cyclamen (de Pierre de Ronsard) qui semble vraiment très prometteur. C'est lui qui, la première nuit avait vu tous ses boutons dévorés par le cheveuil...

IMG_5239 Il s'est bien rattraper et il va falloir repousser les limites de l'enclos pour qu'il puisse se développer en largeur car, comme chacun sait, il est nécessaire d'orienter les tiges à l'horizontale pour qu'elles produisent plus de pousses verticales.

IMG_5168 Ar Duen (rosier breton) et son coloris inimitable.

IMG_5170 Little rambler.

IMG_5171 Mme Isaac Periere. 

IMG_5172 The dame of the lake.

IMG_5173 Gertrude Jekyll, celui qui fait bien rire les enfants car JF emploie parfois ce prénom pour appeler ses petites filles.

PHOTO-2023-07-10-20-28-35 Le grand jeu, matin et soir est de venir saluer chacun des 16 rosiers du chemin de roses en le nommant. Rapidement, Zénaïde mais aussi Azélie se sont mis à retenir les noms de chacun, et pourtant certains ne sont pas faciles ! White angel, Darlow's enigma, little rambler, Claire Austin, Plaisanterie, MMe Alfred Carrère et MMe Isaac Pereire, Ar Duen, Souvenir de la Malmaison, The dame of the lake, Pierre de Ronsard et Cyclamen, Gertrude Jekyll, Zéphrine Drouhin, Super Dorothy et The generous gardener. Je n'en reviens pas ! Même Isidore, du haut de ses 2 ans 1/2 se précipite vers Gertrude Jekyll en criant "Gertrude ! Gertrude ! "

PHOTO-2023-07-11-09-59-06 Et puis nous nous installons sur le banc à l'entrée du chemin de roses pour deviser sur ces dernières, sur le jardin, sur le programme de la journée...ils sont aux anges !

321BC482-87CB-4AED-8FDC-FBF044EF0DF3 Un petit escargot s'est aventuré sur le nez de Zénaïde !

IMG_5299 Avant de revenir à la maison, bref arrêt devant la Vierge pour une petite prière du matin. 

12 juillet 2023

Seuls avec les grands-parents

 JF ne sera en vacances qu'à partir du 14 juillet mais il revient chaque we à Lannois. 

IMG_5371 Les enfants n'attendent que ça pour lui sauter dessus, faire la bagarre !

IMG_5372Granny fait de câlins, Tadig fait la baston...ainsi va la vie pour le plus grand bonheur des enfants ! 

IMG_5205 Quand il n'excite pas les enfants, JF jardine, , nettoie, passe la débroussailleuse, arrose..

IMG_5221 tandis que Zénaïde grimpe aux arbres...

IMG_5354 Azélie joue les stars. 

IMG_5349 Devoirs de vacances pour les filles. 

IMG_5350En début d'été, c'est plus facile et le désir est encore là. 

IMG_5374 Pique nique dans le jardin. Il ne faut pas grand chose pour que le quotidien soit une fête.

IMG_5393 Baignade à la cale de la Richardais. Mon Dieu qu'elle était froide !

IMG_5398 Un futur petit marin ?

IMG_5400 Heureux grands-parents !

11 juillet 2023

A Lannois

Eté à Lannois.

Pas beaucoup de temps pour moi.

Va falloir être patients.

Vous me verrez de temps en temps.

6dcb594d-db25-439f-a8ab-b35a7da76ea3 4 vers pour vous dire que ce n'est pas simple d'avoir du temps en vacances...c'est le comble ! Après la venue de Pauline et ses 4 petits pour quelques jours, me voici seule avec les 3 aînés. J'ai beau, chaque matin me faire une liste de choses à faire...le soir arrive et rien n'est fait !

0f056b13-be3e-468e-bc84-9b8d839fc485 Le temps n'est pas toujours aussi beau et chaud qu'en juin. Toutefois, avec Pauline nous sommes allés à la cale de Plouër pour une agréable après-midi. 

IMG_5319 Les glaces Sanchez que nous avons achetées au restaurant de la cale sont toujours aussi délicieuses !

IMG_5224 Les enfants passent beaucoup de leur temps au jardin et c'est un vrai bonheur de les voir s'occuper tous seuls ou pas.

IMG_5218 Granny, Granny, tu nous pousses ?

IMG_5357 Ici, pas besoin d'aide !

IMG_5253 Le petit amour de Zéphyrin s'est endormi sur l'édredon où il jouait. 

 

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