En août, j’ai dit à David : “Ce sont les plus belles vacances de ma vie”. Je parlais du décor magique du Lake District et surtout du niveau jusque là inégalé de paix et de joie dans notre couple et notre famille. 

En septembre, j’ai dit à David : “C’est la pire rentrée de ma vie.” Je parlais de sa rupture du tendon d’Achille, de ma névralgie cervico-brachiale et de quelques autres tempêtes qui se sont abattues sur notre petit monde, nous laissant avec l’impression d’avoir vécu 1 an en 1 mois. 

Quand j’étais petite, j’ai entendu mille fois une histoire biblique que tu connais peut-être.

Dans la nuit, Pharaon fait un rêve : 7 vaches maigres sortent du fleuve et avalent tout rond 7 vaches grasses qui broutaient tranquillement sur la prairie. Joseph est appelé pour donner l’interprétation du rêve : les 7 vaches grasses sont 7 années d’abondance. Elles seront vite oubliées, à cause de 7 années de famine qui doivent s’abattre sur l’Égypte. Le Pharaon choisit alors Joseph, un homme intelligent et sage, pour faire des réserves de vivres avant qu’il ne soit trop tard. Résultat : le pays n’est pas détruit par la disette.

Je ne t’apprends rien : dans la vie, il y a des hauts et des bas. C.S. Lewis appelle ce phénomène “la loi de l’oscillation” : 

« La seule constance [de l’homme] se trouve dans une perpétuelle oscillation, dans un retour régulier à un niveau dont il retombe périodiquement, dans une succession de hauts et de bas. [...] Tant qu’il sera sur terre, des périodes de vitalité, de richesse physique et spirituelle alterneront avec des périodes de torpeur et de pauvreté. »

Grosse fierté pour ma team Bonhomme : je crois que c’est la première fois qu’on a su être relativement “intelligents et sages” 😇 pour remplir nos réserves de gratitude, d’espoir, de notes de piano et de marshmallows grillés quand il en était encore temps.

J’espère que nous verrons bientôt le bout de ce tunnel, car je ne sais pas combien de temps tiendra notre petit stock de blé. Alors je me donne du courage avec ces mots de l’apôtre Paul, que j’ai aussi entendus mille fois dans mon enfance : 

« J'ai appris à être content de l'état où je me trouve. Je sais vivre dans l'humiliation, et je sais vivre dans l'abondance. En tout et partout, j'ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans le besoin. »

En conclusion, voici 2 photos de mon petit troupeau de bovidés - version abondance, version disette. Qu’elles t’inspirent à ne pas laisser le mauvais manger le bon 🐮

Me voici à Lannois pour 15 jours. J'essaierai de vous poster des messages dans la mesure du possible et si la connexion veut bien être suffisante...

En ce samedi, je vous fais le cadeau de cette intéressante réflexion de Bénédicte Delélis. Nous sommes façonnés grâce à ceux qui nous ont aimés, ce qui fait de nous des débiteurs. Comment, aujourd'hui et demain vais-je redonner un peu ou beaucoup de ce que j'ai reçu ? 

 C'était le dernier WE à Rouen avant le départ pour Lannois...chance, se tenait le marché des jardiniers d'Enneville-Ambourville ! Il a lieu 2 fois/an et ce sont essentiellement des particuliers qui vendent les plantes qu'ils ont eux-mêmes bouturées, repiquées, bichonnées...à des prix défiant toute concurence. Bref, c'est une aubaine pour nous, juste avant d'aller jardiner à Lannois.

 A Duclair, rive droite, nous attendons le bac pour traverser la Seine tout en admirant les vapeurs de la nuit planant encore sur les eaux.

 La journée promet d'être belle. Quand nous reviendrons après les vacances, l'automne sera bien installé et c'en sera terminé des vide-plantes et vide-greniers...

 Toute emperlée, une délicate toile d'araignée nous accueille à l'entrée du marché des jardiniers. 

 Ce n'est pas immense mais très bien garni. Nous retrouvons des têtes connues, des familiers avec qui nous taillons une bavette. Ce sont essentiellement des personnes âgées qui ont la passion du jardinage et c'est très agréable de partager sur la culture de telle ou telle plante. Je suis toujours à l'affut de celle que je ne connais pas, de l'arbre surprenant ou rare.

Et nous repartons heureux et le coffre plein d'une multitude de trésors à replanter.

Ainsi, un clerodendron trichotomum fargesii appelé aussi arbre de la chance ou arbre du clergé dont les fruits sont exceptionnels. Les boules de fleurs roses ne sont pas mal non plus et ont l'avantage de s'épanouir à la fin de l'été. Nous avions déjà une autre variété, le clerodendron bungeii.  

Nous achetons aussi un petit pied de Koelreuterie paniculata (arbre à savon ou savonnier ou arbre à pluie dorée) qui deviendra un jour peut-être aussi beau que celui ci-dessus. Grappes de fleurs jaunes au printemps puis fruits en lampions jaunes-verts devenant oranges à l'automne. 

 Autre trouvaille: une vivace dont je n'avais jamais entendue parler, originaire d'Amérique du Nord: Physostegia virginia pink (ou cataleptique ou plante obeissante car, si on la touche, la tige change d'orientation !). Il parait qu'elle peut devenir envahissante en terrain humide...j'ai hâte de voir ça ! Il parait aussi qu'elle existe en blanc...prochain achat ?

 J'arrête de vous présenter nos trouvailles mais pas avant de vous parler de l'Eléoda canadensis qui est une plante invasive (mais facilement arrachable et excellente pour le compost car très riche en azote). Je l'ai prise pour notre grande bassine en zinc où nénuphars et poissons rouges cohabitent. L'éléoda a des fonctions dépuratives et oxygénantes, ce qui est parfait pour les poissons qui, de plus s'abritent dans son feuillage (et s'en nourrissent). 

19 octobre...Joyeux anniversaire, Charlotte ! 💐💐💐 Que ta journée soit douce, juste avant les vacances de la Toussaint qui démarrent demain.

  La famille a investi dans l'achat d'un fourgon...pour partir voyager en Europe de début mars à fin juillet, sauf contre-ordre. Xavier va profiter d'une fin de contrat en CDD et Charlotte n'a pas repris son poste d'enseignante pour se lancer dans cette aventure qui les tente bien depuis longtemps. Bravo, c'est audacieux mais, sans un brin de folie la vie serait bien triste. 🤩

 Le fourgon est là, déjà aménagé. Il faut malgré tout y apporter tout ce qui est nécessaire pour loger une famille de 5 et Charlotte se régale à en peaufiner l'accueil. Au fond du fourgon, les couchettes de Marius et Armand.

Le lit de Firmin se trouve sous celui de ses parents. 

 Le fourgon a déjà été essayé, pour aller faire un tour à Genève, par exemple...

 et pour se balader en montagne. 

 J'imagine la joie des enfants...et des parents !

 Avant de partir une semaine durant les vacances de la Toussaint, le fourgon dénommé Marcel est allé se faire une petite beauté. Ce maquillage bleu métallisé lui sied à ravir !

 Encore "bon anniversaire", Charlotte et "bonnes vacances" avec Marcel !

 Qui dit automne, dit effluves alléchants dans la cuisine. Au passage, je découvre que le mot effluve est masculin...ça alors !

 ça commence avec ces biscuits "nuages au citron" confectionnés avec amour pour notre rencontre hebdomadaire de Prière des mères. 

Ingrédients :
1 blanc d’œuf
150 g de Sucre
100 g poudre d’amande
½ citron (jus et zeste)
Sucre glace
Préparation :
Préchauffer le four à 200° C (Th 7).
Dans un bol, mettre le blanc d’œuf et le sucre et mélanger à la fourchette.
Ajouter également la poudre d’amande, le jus et le zeste de ½ citron râpé.
Commencer à tout mélanger d’abord à la fourchette, puis avec les mains. La pâte doit être douce et un peu collante.
Laisser reposer au réfrigérateur, pendant 30 minutes recouverte de film alimentaire.
Dans un bol ou une assiette, mettre du sucre glace.
Le temps de repos écoulé, prendre la pâte et façonner des boules d’environ 30 g chacune ou de toute façon plus ou moins de la même taille.
Rouler les boules dans le sucre glace et disposer les biscuits sur une plaque à four tapissée de papier sulfurisé.
Cuire pendant 10 minutes à 200° C (Th 7).
Une fois les biscuits cuits, les laisser refroidir et ensuite vous pourrez profiter de ces merveilleuses gourmandises.

 Je poursuis avec une tarte normande, le jour où j'ai accueilli ma jeune amie ( 33 ou 35 ans, je ne sais plus) connue à Tahiti, Apolline . C'est la 1ère fois que j'y ajoute du calvados, comme dans la recette originale...et c'est tellement bon !

 Automne, saison des pommes mais aussi grand retour du potimaron. Ici, un simple mais terriblement gourmand gratin au bleu parsemé de graines de courges. Recette ici à essayer sans attendre. 

 Pour accompagner les bons petits plats mijotés, quoi de meilleur qu'un délicieux pain maison ? J'ai changé de recette et ne le regrette pas. Par contre, il faut préparer son pâton la veille pour obtenir une mie bien aérée. 

 Pas mal, non ? Recette ici. Croûte bien croustillante...

Mie aérée, comme il se doit.  

 Par contre, mes grignettes ne sont pas encore au point malgré l'outil que j'avais acheté il y a quelques années. Je ne parviens pas encore à réaliser les beaux motifs dont je rêve...je vais donc y travailler. Vive l'automne !

Quelques photos prises chez les enfants.

 Nouvelle réalisation de Pauline: de la gelée de bave de crapaud ! Non, je plaisante...c'est bien meilleur puisqu'il s'agit de pâtes de fruits aux pommes/citron/gingembre. Hâte d'en goûter, ce doit être incroyablement bon !

 L'aspect est parfait, digne d'un confiseur. 

 C'était durant les derniers jours où il a fait chaud. Isidore et Azélie cuisinent comme leur maman.

 Fort de ses séances chez le kiné, Zéphyrin progresse dans ses acquisitions...pas assez vite pour lui car il manifeste bruyament quand il ne parvient pas à faire ce qu'il veut !

 Terminée la baignade...bonjour les activités manuellles. 

 ça ressemblait encore aussi à l'été sur le lac de Genève...quelle impression de paix !

 Fondue sur un voilier...ils sont fous ces Suisses !

 A Angers, Ombeline et Lazare. ❤️

 Bientôt 6 mois !

 La chasse est ouverte pour Rémi...et la cueillette aussi. 

 Les cèpes ont accompagné la cuisson d'un gigot de chevreuil façon "gigot de 7 heures". Drôlement appétissant !

 Comme il a du temps en ce moment, Rémi cuisine beaucoup. Ici, une tarte aux pommes sur lit de compotée. Le petit plus déco: feuille réalisée avec 2 chocolats. 

 Il s'est essayé aussi à la gelée de coings. En attendant de pouvoir remarcher correctement et retrouver du travail , notre Rémi se lance dans la préparation de 2 CAP via internet: cuisine et pâtisserie. Bravo !

 Retour à Clermont sur l'anniversaire de Jean. Il y a une semaine, c'était encore presque l'été...

 HEU-REUX !

 Edith, 4 ans lui a confectionné un cahier de dessins...des poules, bien sûr !

 Les petites poules naines s'étaient échappés dès le premier jour...désespoir ! Jusqu'à ce qu'un gentil voisin les retrouve dans son jardin et les rapporte à l'intéressé...ouf !

 Merci à Geneviève qui m'a fait connaître cette artiste qu'elle venait elle-même de découvrir à travers les livres d'Hélène Machelon dont Azaïs de Préville a illustré la couverture.

A ce propos, les livres de cet auteur sont, dixit Gene "très intéressants".

 Revenons à Azaïs de Préville, la quarantaine, qui vit à Rennes avec son mari et ses 5 enfants. Autrefois chirurgien-dentiste, elle a bifurqué vers la peinture après une formation à l'Ecole d'Etampes où elle a découvert André Jude qui n'est autre que l'arrière-petit-fils de Mathurin Méheut, un de mes peintres préférés.

"L’inspiration, je la puise surtout dans le monde de l’enfance, celui de mes enfants bien sûr et de tous ceux qui gravitent autour de nous. Je passe beaucoup de temps à les observer. Je suis fascinée par la beauté et la profondeur de leur monde intérieur : leur capacité à s’émerveiller, leur innocence, leur simplicité…

J’essaye de saisir, de trouver cet instant de « flagrant délit d’enfance » pour l’immortaliser." A. de P.

 J'aime tout de ses huiles ! Les aplats, les instantanés, la saveur du quotidien, la délicatesse sans mièvrerie...

ça me rappelle ma période "aquarelle", quand à Lannois je peignais les enfants dans le jardin...en moins bien.

 Ne pouvant pas récupérer les photos de tableaux sur son site je les ai photographiées, ce qui explique que le rendu ne soit pas terribble.

 Saisir l'instant. 

 J'imagine qu'Azaïs prend beaucoup de photos avant de commencer une toile. 

 J'aime aussi la sobriété de ses portraits.

 Il faut que je m'entraîne à utiliser les aplats quand je peins à l'acrylique.

 Jolies lumières.

 Bel angle de vue. Oser la couleur.

 J'aime +++.

 On dirait presque du Maurice Denis...dont l'Ecole d'Etampes s'est inspirée, d'ailleurs. 

 Ne se croirait-on pas sur la grève de la Souhaitier ? 

 Je termine avec un de mes préférés. 

Pour info, vous pouvez passer commande à Azaïs ou acheter un des tableaux de sa galerie en vous rendant sur son site (lien en haut de l'article). Encore merci Gene pour cette belle découverte qui me donne des envies de peindre ! 🤩

Toute vie porte en elle-même une utilité

Aline Morcillo / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Hôpital Saint Camille, Bry sur Marne.

 La saison des fêtes des plantes va bientôt s'achever...profitons en jusqu'au bout ! 

 Dimanche, direction le Havre et plus exactement le château de l'Orcher que nous ne connaissons pas encore et pourtant, Dieu sait que nous en avons visités souvent depuis 6 ans ! Admirez la belle affiche...

 Le beau temps est de la partie...quel bonheur ! J'imagine la déception des pépiniéristes et des visiteurs s'il pleuvait...

 Beaucoup d'espace, ce qui est bien agréable. Herbe bien grasse, ciel bleu, jolis étals...tout va bien.

 Nous parlons paillis et mulching dans le joli stand tenu par la ville du Havre. Intéressant. 

 Nous ne résistons pas à l'envie de nous faire prendre en photo sous cette arche automnale.

Sur le coup de midi, pause repas dans le restaurant aménagé par le châtelain. Ce sont des bénévoles qui prennent les commandes et servent, accompagnés par des guides SUF du Havre, très efficaces et souriantes.  

 Il fait carrément trop chaud ! Musique crooner pour accompagner notre déjeuner...le bonheur. 

 Nous ne visiterons pas l'intérieur du château et je le regrette. Vue sur la salle à manger. Par la fenêtre du fond, peut-être apercevez-vous la vue ? C'est le port du Havre avec ses usines, ses silots, ses citernes et se fumées. Dommage !

 Avant de quitter les lieux nous assistons à une passionnante conférence sur la taille des pommiers et poiriers. On ne peut imaginer combien c'est complexe ! Notre homme y connait vraiment un rayon et nous le suivons ensuite dans le verger où il nous montre, excercie à l'appui comment s'y prendre. Quand on possède un ou deux fruitiers, c'est facile...mais quand ils sont très nombreux comme à Lannois, ça fait peur !

 Nous sommes repartis avec un bouleau de l'Himalaya de 2 m de haut dont la belle écorce sera toute blanche en grandissant. 

 Encore un we bien instructif et agréable que nous venons de vivre.

 Samedi après-midi, nous nous sommes rendus rive gauche, dans l'église de l'Assomption que nous ne connaissions pas. Il faut dire que nous avons tout ce qu'il faut rive droite et que les populations se mélangent peu. Donc, nous voilà ici pour écouter une conférencière nous parler de Ste Thérèse (encore  elle !) mais aussi de sa soeur Léonie (dont la cause de béatification est en cours) et de ses parents, Louis et Zélie.  Nous apprenons toujours quelque chose de Ste Thérèse, c'est incroyable !

 Un petit autel est installé où repose une chasse avec des reliques de la sainte. A gauche, une photo de Léonie, l'enfant terrible des Martin. 

 La conférencière nous raconte l'incroyable histoire de cette châsse contenant des reliques de Ste Thérèse, achetée par son époux... à un brocanteur! Ce dernier possédant le tracé de cette châsse, son authenticité a pu être vérifiée. Le mari de notre conférencière est collectionneur de châsses ! Fou !

 Dédicace pour Gene, ces 2 photos qui pourront peut-être un jour lui servir lors de ses séances d'aumônerie auprès des lycéens.  Je sais qu'elle est toujours à la recherche de jolies photos...

 Nous quittons l'église de l'Assomption par sa porte...et vous allez bientôt comprendre pourquoi je vous dis ça. 

 La veille au soir, JF et moi avons assisté au vernissage d'une exposition sise aux archives de Rouen sur le thème : "Derrière la porte. Histoires intimes de 1700 à 1940. " 

 Lieux intimistes, boudoirs, écritoires, courriers...beaucoup de jolies mises en scènes à partir d'objets et de meubles anciens. 

 Puis, sur place,  nous avons assisté à un spectacle intitulé "Tranches de vies" dans lequel 4 lecteurs nous ont lu de façon très vivante 8 lettres écrites entre 1634 et 1930 par des auteurs célèbres ou pas . C'était passionnant ! Ces lettres provenant des archives de la ville abordaient des sujets bien différents. Par exemple:

- Journal de bord manuscrit de Lucio de Libergo, médecin des Messageries maritimes en 1888. 

- Interrogatoire d'un chirurgien recevant chez lui en 1774, sans l'accord des parents des jeunes femmes enceintes.

- Les problèmes de conscience de Charles Nicolle, prix Nobel de médecine vers 1930. 

- Lettre d'amour de Jacques Frete à Marie Anne Toutain à Gonzeville (Normandie) en 1736. 

Dans une deuxième vie, je crois que je travaillerai aux Archives...

 Après le spectacle, il fut bien agréable de poursuivre par un cocktail où je fus sensible aux mignardises très originales. Voilà une bonne soirée !

 L'art de peindre le quotidien de bien jolie façon.