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30 janvier 2014

p'tits billets de Joëlle de fin décembre

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Le 25

Après le réveillon, toute la maisonnée dort quand je me lève afin de me préparer pour la messe du jour de Noël où je chante. R.V. à 9h15 pour un dernier filage. Peu de monde en regard de la veillée où l’église, pourtant très grande, n’a pu accueillir toute l’assemblée assise ! A la fin de l’office, notre très cher curé m’a félicitée pour la décoration florale. J’en ai profité pour lui annoncer que j’avais été sollicitée pour faire partie de l’équipe diocésaine du fleurissement en liturgie, dont le service consiste à aller dans les paroisses qui le demandent, pour les aider à fleurir selon la liturgie basée sur l’écriture, avec la végétation de saison, de préférence ; car les deux doivent se tresser dans la joie. Ce soir, tous sont repartis ; nous nous reposons en attendant le coup de fil annonçant les arrivées à leur domicile des enfants

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Journée rangement, lessive,…Le chat reprend ses habitudes quelque peu chamboulées ces derniers temps. Après l’émission des racines et des ailes, je m’apprêtais à regagner notre chambre quand Minou à mis son émission favorite : « C'est dans l’air » avec pour thème, une fois n’est pas coutume, le Bonheur, Ouah! Questions : Y-a t’il une recette,  des prédispositions génétiques  ou autres…les invités : un psychiatre, une femme coach du bonheur, un autre monsieur dont j’ai oublié la spécialité et le philosophe Frédéric Lenoir. Débat ou plutôt exposé où chacun écoute et apporte de l’eau au moulin du sujet ; L’animateur se détend au fil de l’émission et finit par trouver que ce soir sort de l’ordinaire. Une dernière question SMS, à laquelle Frédéric Lenoir  va répondre,  me réjouir grandement : Ceux qui ont la foi sont-ils plus heureux ? Oui, selon une enquête mondiale assez récente, parce qu’ils appliquent toutes les méthodes préconisées pendant l’émission : ils ont un sens à leur vie, ils ne trainent pas de casseroles derrière eux en pratiquant le pardon, sont plus conviviaux, plus positifs, plus ouverts aux autres et la nouveauté, plus créatifs, plus joyeux, ils se sentent utiles, famille plus stables, Ils ne pratiquent plus l’auto-flagellation, etc…donc moins « accro » à l’argent, les drogues de toutes sortes, et de ce fait, ils vivent en moyenne 7 ans de plus que les autres tout en étant heureux. Super !! 

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Le 29

Comme nous en informe Véronique sur son blog : il y a concours de crèches à Rivière sur Tarn. Dans le Nord Finistère il y a une exposition des plus originales : Les crèches  sont faites en osier par les membres de l’association  « Gwechall ha Breman. » et exposées à la chapelle de Larret en Pospoder ; la nouveauté de cette année est une crèche en forme de pomme faite par Jo Petton : superbe ! Il fallait avoir l’idée ! Je vais en parler au musée, car après l’année de la fraise en 2014, il faudra bien faire celle de la pomme avec tous ces vergers qui fleurissent dans la presqu’ile et surtout la cérémonie de l’arbre à pommes qui laisse à penser de l’importance de celle-ci autrefois.

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Le 30

La tempête de cette nuit s’est calmée. Il fait même soleil jouant à cache-cache avec les nuages. Hélas, ce petit jeu ne va pas durer !...la pluie est annoncée pour demain !! Matinée téléphone avec mes sœurs. Il n’y a que depuis quelques années que nous nous téléphonons régulièrement. Le téléphone dans notre enfance était un objet de travail ; maintenant c’est un instrument de plaisir ; plaisir qui participe au bonheur comme je vais surement le relire sous la plume de Frédéric Lenoir dont Mimi m’acheté le dernier ouvrage ce matin : « Du Bonheur. Un voyage philosophique »

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Le 31

Nous clôturons l’année en paroisse avec une messe où se retrouve surtout des ainés. La décoration florale est toujours au top. L’équipe suivante n’a pas envie de trop chambouler les compositions cette semaine, d’autant que le temps exécrable limite le matériel !

 

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22 janvier 2014

les billets de joëlle de décembre

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Le 5

Un matin comme je les aime : l’horizon noir limité par une frange orangée et un ciel bleuté qui s’assombrit de plus en plus vers la voute céleste et qui ressemble au ciel des peintures de Giotto. En un quart d’heure l’ensemble s’éclaircit. Débute un jour où l’on palpe le silence.

Un policier est tourné dans la région de Brest avec Sandrine Bonnaire et Bernard Le Coq : « Rouge sang ». Un policier dont Le tournage a commencé à Plougastel dans un des vergers conservatoirse, lieu de la découverte d’un premier corp. Ensuite dans une vasière du Conquet, puis sur un cargo….sera visible sur France 2

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Le 18

Après une matinée correcte, la tempête nous est tombée dessus !! Donc occupation dans la maison : rangements dans tous les avis de mariages et naissances. Inévitablement, un certain temps est consacré à la relecture ! Le tout a pris place dans une boite à chaussures. Mais je n’ai pas encore tout retrouvé ! Je me souhaite  « bonne chance ».

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Le 19

Après un soleil levant de bonne augure mais trompeur, la dépression est revenue avec une pluie torrentielle, puis à nouveau le soleil, bref une météo en accordéon, mais qui nous donne des couleurs de ciel extraordinaires. Il faut bien qu’il y ait quelque avantage à cette pluviosité. Les corbeaux s’accrochent aux branches  bout au vent. La douceur de la température ne fait guère penser à un temps de Noël. Je file donc rendre une petite visite à Lisette pendant que Michel est aux courses.

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Le 22

Arrivée des parisiens chargés de paquets. Nous sommes heureux de revoir babouska Natalia qui apprend le français à Moscou dans un groupe de 8. Elle est la seule grand-mère mais apprécie la jeunesse qui l’entoure. Soirée relaxe.

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6 janvier 2014

les p'tits billets de novembre-suite

Le 20

Les activités hebdomadaires s’égrainent au fil de la semaine et la rythment. Une sorte de musique répétitive qui rassure tout en encrant dans le réel, car nous avons tous besoin de rites. L’important est de meubler de joie ces rites, en observant les petits détails qui les habillent de nouveautés ; Tout un art de l’observation et de la mémoire, un vrai régal de sensations quand l’humour s’en mêle.

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Le 24

Nous fêtons ce dimanche les cinq ans de Noémie autour d’un tajine aux pommes mijoté par Mimi. Je lui ai épluché les pommes avant de partir à la messe : autour du piano culinaire nous jouons à quatre mains. Après le départ des enfants et la petite sieste quotidienne, je me lance dans la lecture d’un policier dans mon fauteuil préféré. Journée bonheur.

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Le 26

« Habemus Papam » Ainsi m’accueille Michel à mon retour ; Il me prend par la main et m’amène devant le vasistas dont la vue plonge sur le toit des voisins. Je vois alors sortant d’une cheminée, qui ressemble à celle du Vatican en plus petite, une belle fumée blanche! J’apprécie beaucoup ce compagnonnage quotidien qui ne respire pas l’ennui, Alégria !

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(photo internet)

le 30

Michel a remonté de la cave une bouteille de Juliénas de 1998. Hélas ce vin a mal vieilli et il a un goût de porto. Je le bois donc en apéritif progressivement. Il achète une bouteille de beaujolais nouveau, du nom poétique de « Pisse-Dru », dont le goût n’a pas l’heur d’enchanter son palais. Je le consomme donc durant les repas. Il rapporte de la cave une trouvaille : un très bon Mercurey de 1990, et de dire : « Il est quand même meilleur que  ton  Pisse-Dru » ! Et voilà comment Mimi vit l’histoire et comment je me dois de la  raconter. La mauvaise foi de ces messieurs m’amusera toujours.

 

5 janvier 2014

les p'tits billets de Joëlle

 Cela faisait bien longtemps que je ne vous avais pas partagé les p'tits billets de ma tante Joëlle.

Ceux-ci sont du mois de novembre...il est temps!

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Le 7

Michel s’est décidé à tondre la pelouse une dernière fois avant l’hiver. Je récupère la tonte pour pailler en partie les parterres ; un peu d’herbe alimente le compost. Un petit goûter nous récompense de nos efforts. La retraite a cela de sympathique : il est possible de prendre le temps de vivre.

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Le 9

Arrivée d’Héloïse et Guillaume pour le week-end. Après le déjeuner, nous leur faisons visiter la partie de la presqu’île jusqu’à la pointe de l’Amorique en passant par Sainte Christine, le Caro, le panorama de Kerdéniel ; puis Lauberla’ch, Saint Adrien. Le retour à la maison nous est imposé par le soir qui tombe très tôt en ce jour gris.

Le 10

Messe, en famille pour une fois, où Guillaume fait la lecture avec l’équipe jeune. Vers la fin de l’après-midi, nous partons rapidement pour le centre bourg où une foule nous a déjà précédés pour la parade, abrégée, des bagadou en l’honneur des 40 ans du bagad Plougastell. Spectacle impressionnant, hélas un peu gâché par la pluie : les costumes très fragiles supportent très mal ce temps plus qu’humide. Après un retour à la maison et un diner rapide, Héloïse et guillaume partent à l’Avel-Vor pour le grand « Feis-noz. » Ils veulent tout voir et je trouve cela très sympathique.

 

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Le 12

Comme la semaine dernière, je m’empresse de tout remettre en ordre pour les prochains visiteurs. Cette succession de visites nous dynamisent et nous gardent dans le coup. Merci à tous de venir dans notre bout du monde. Ballade à la déchèterie de Loperhet pour vider la remorque remplie de branchages de lierre, ronces… contre toutes attentes, les véhicules se bousculent au portillon avant l’hiver. Le crachin nous accompagne pour le retour.

14 septembre 2013

Les p'tits billets de Joëlle

 

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Le 8

Le jardin avait triste mine. J’ai commencé par balayer les aiguilles de pin tombées sur le trottoir. J’ai fait le cantonnier selon deux voisines qui rentraient de leurs courses. Voilà en effet un métier qui a disparu de nos rues. Pour cette raison, je ramasse souvent des canettes de bières, les bouteilles plastiques qui trainent  en me promenant afin de mettre dans les bacs réservés à la collecte. Le sens civique s’est quelque peu perdu et le samedi le bourg se transforme en dépotoir et cela choque mon sens de l’esthétique.

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(photo de Xavier. Tombe de mes parents)

Le 13

Coup de fil de ma sœur ainée : entre autres nouvelles, elle m’apprend qu’en partance pour Cancale, mon beau frère et elle se sont arrêtés à Rennes, plus précisément au cimetière sur la tombe des parents, pour la nettoyer et mettre des fleurs. Ils ont constaté que la croix en cuivre avait disparue. En regardant alentours, ils ont remarqué que les tombes voisines étaient également dans le même état. Le concierge n’a pu que leur confirmer le pillage. Les voleurs de métaux ont escaladé le mur d’enceinte, à la recherche de cuivre et de plomb. Le seul moyen d’éviter la récidive est de mettre une croix de bois ou de pierre. Soizig va se renseigner pour la deuxième solution, restons bretons : le granit n’intéressera personne. La France est pillée par les pays de l’est : le communisme les a réduits au brigandage, comme des bandes de gueux du moyen-âge, sans foi ni loi ! 

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Le 20

Les grandes marées engendrent un flot de pêcheurs qui ne réjouit pas vraiment les autochtones, car l’estran en émerge souvent ravagé par une horde sauvage d’amateurs, pas vraiment éclairée sur la manière de procéder pour ne pas abîmer le terrain. Aussi un grand merci à Ouest- France d’avoir consacré une page entière du journal à la manière de pêcher raisonnablement en quantité  et  de cuisiner le fruit de cette pèche qui ne dure que 3 jours. 

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12 août 2013

Les p'tits billets de juillet, suite

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Le 8

Grand beau temps propice aux lessives. La récolte des cassis va se transformer en confiture avant les ultimes préparatifs pour mon entrée en clinique. Aristophane, le chat, vient de regagner ses pénates et de reprendre ses marques : la vie reprend son long cours tranquille, bien que Je n’aie pas encore vraiment décroché de mon petit nuage du mariage : c’est un plaisir mental à la carte, chaque souvenir d’un petit fait est comme la dégustation d’un bonbon. Que j’aime ma double famille ! Il faut oser le dire tant qu’il est temps. La pudeur n’est plus de notre âge en matière de sentiments si l’on ne veut pas avoir ni regrets, ni remords. Ces familles si différentes sont mes racines, ma tradition, une source de jouvence exceptionnelle de diversité : bref, mon bonheur.

Le 9

Grand beau temps pour se promener les orteils à l’air et aller voir ma pédicure. Elle trouve « Super » l’idée de la rédaction des petits mots positifs tous les jours. Elle va encourager sa fille à le faire. Mon rosier grimpant et retombant, à petites roses pompon roses « Françoise est superbe cette année car, pour éviter l’oïdium, j’ai paillé de pelouse sèche, le pied, sur près de dix centimètres de hauteur.

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Interruption du journal pour cause d'hospitalisation. 

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Le 15

Comme je l’ai avoué à mon chirurgien ce matin : Je me sens  comme un poisson hors de l’eau.  Je n’arrive plus à manger à cause des nausées. IL a pensé qu’il était temps de renvoyer E.T. à la maison ! Je sors après demain, alléluia !

Le 16

Je me sens tellement affaiblie que j’ai accepté la bière que Michel me propose par une chaleur caniculaire : Un quart du dit breuvage me contente ainsi quelques fraises. Le retour à la maison augure de ma « résurrection ». Le petit courant d’air qui traverse la maison est bienfaisant en regard de l’air confiné du four qu’était ma chambre de clinique ! ET puis mon rosier grimpant est couvert de fleurs pour me souhaiter la bienvenue à la maison, que demander de plus ?

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Le 17

Arrivée de Janig : la Corse n’est qu’à 1h30 de Brest par avion ! Elle arrive les bras chargés de gâteries : confitures d’orange maison, saucisson corse... Vincent nous fait la surprise d’arriver plus tôt que nous ne l’attendions. Ce regroupement familial me requinque autant que les « lousous ».

Le 18

Vincent prend la mer avec ses 6 copains d’enfance pour une petite semaine. Les femmes ont élu domicile avec les enfants, chez l’un d’eux, en forêt du Cranou. Je me fais chouchouter par ma petite sœur, qui il faut bien le dire, me met plus facilement les bas à varices,  que Michel !

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(photos internet)

8 août 2013

Retour des p'tits billets de Joëlle de juillet!

Le 3

Rencontrer de nouvelles personnes est toujours un plaisir, surtout si c’est la cardiologue de Michel qui devient également la mienne. J’ai aimé qu’elle me dise avec un franc parlé qui n’appartient qu’à elle : « ah ! vous êtes madame Hacques, c’est un taiseux votre mari ! »Dans la salle d’attente j’ai croisé une grand-mère qui me connaît( ?) et qui m’a dit son plaisir de la messe et le concert de dimanche : plaisir partagé.  Ce matin visite de ma coiffeuse qui me raconte les nouvelles de sa famille, sa future formation…Bref la vie! Petites courses dont je rentre sur les rotules qui commencent à me faire mal. J’ai bien choisi le moment de l’intervention chirurgicale, qui va être connue de beaucoup avec toutes les démarches que je fais. C’est cela la vie de village et finalement c’est bien ; c’est  comme une grande famille.

Le 4

 Préparation du mariage pour un départ demain matin. Aristo va aller à nouveau en colonie de vacances chez Joëlle. Passage rapide à la médiathèque où j’ai fait provision de lecture pour le temps de clinique. En vieille habituée, les responsables me rassurent pour le renouvellement de mon abonnement. Là aussi la proximité change bien des choses de la vie quotidienne : la confiance règne et c’est bien agréable.

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Le 5

Voyage sans problème, après un arrêt à l’aire de Marzan de la Roche-Bernard remplie de vacanciers. Accueil chaleureux des Nusser, dans ce vert et calme camping. C’est toujours une grande joie de se revoir.

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 Le 6

Jour du mariage : Quelle belle et bonne idée des mariés d’avoir voulu se marier à Angers. Quel bonheur de vivre cet évènement en famille, dans le berceau de nos familles et de faire un pèlerinage sur les lieux de notre jeunesse : les Farfadets, le fort de vaux. J’ai trouvé extraordinaire de pouvoir être accueillis et de visiter la « maison d’Auzac » transformée ! Le fait que Blandine ait été baby-sitter dans la famille qui a racheté la maison de ses grands-parents est déjà un vrai clin d’œil des ancêtres. Emotion garantie pour la visite au cimetière à quatre générations ! Lors de la réception, j’ai eu l’occasion de féliciter la jeune femme qui a chanté l’Ave Maria à la célébration du mariage, dans la chapelle rénovée de la Catho. Nous avons tous besoin d’encouragement : merci à Anne de m’avoir glissé à l’oreille qu’elle apprécie mes petits mots. Pour les agapes, j’étais un peu tristounette d’être loin du clan des « filles d’Auzac » mais la vie nous réserve de belles surprises : un couple qui habite Versailles et qui est très engagé au niveau paroissial, en particulier monsieur sur le plan musical, connait très bien Christian Ott, l’un des organistes et hôte de notre paroisse récemment ; La conversation s’est donc engagée facilement.

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Le 7

Retour «  at home » : La route angevine et celle dite historique de la Bretagne est ravissante en cette saison. Au détour d’un virage surgit un tableau : le bleu du ciel agrémenté de quelques petits nuages, un horizon de haies bocagères  et un immense champ vert tendre, fleuri de ballots de foin, fait penser à Millet et Van Gogh. Ma pensée revient sur ces jours passés : le plaisir lentement savouré des petits apartés avec Guillaume, Astrid, François-Xavier, Marie, Anaïs…Quelques mots pour resituer la vie de chacun. C’est ma belle famille qui m’a apprit l’expression d’exubérance, car les Léonards sont pour le moins réservés : je n’ai jamais vu mes grands- parents Le Goff rirent, quelques petits sourires à peine ébauchés, pas plus que mes grands-oncles et tantes sauf « Marraine Yvonne » la marraine de Maman qui était plus joviale. L’austérité en tout genre était la normalité. Le vouvoiement ne prêtait pas à la plaisanterie. Il n’y a pas de tutoiement en breton, sauf pour Dieu à cause de la traduction littérale du latin dans le Notre Père.  Ce côté de mon caractère a du surprendre Michel : Il pensait également que j’aimais la mer comme lui. Il ne faut pas se fier à quelques tours dans l’eau en 420. Mon âme ancestrale porte les stigmates des péris en mer, des rudes travaux des goémoniers. La mer n’est pas pour moi un terrain de jeux ou d’exploits, mais un lieu où l’on gagne sa vie à la sueur de son front et à la force de ses bras. Comme beaucoup de bretons, J’aime la mer vue de la terre et lorsque je suis sur l’eau, j’aime avoir la côte dans l’œil. Pour les bretons, la mer est comme la terre : nourricière d’abord. Bien sûr il y a quelques exceptions, des descendants modernes des corsaires : des aventuriers des océans, et puis les dilettantes de la plaisance, que ne goûtent guère les marins pêcheurs. Je les apprécie modérément depuis un certain temps : le côté fair-play d’antan, issu de la « Royale », ayant disparu dans des oubliettes, le comportement, bien éloigné de la bienséance et de la plus élémentaire courtoisie, pourtant légendaire des gens de mer il y a encore peu de temps, y est pour beaucoup ! De temps en temps, comme mon chat, je me paie le luxe d’un petit coup de griffe pour montrer ma désapprobation !

 

16 mai 2013

Les petits billets de Joëlle d'Avril

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Le 21

Les cerisiers sont en fleurs, promesse de future récolte. Les abeilles font de timides apparitions….  J’aime bien la façon de penser de ce père de l’église : Extrait de l’homélie de St augustin sur le psaume 14 de ce jour dominical : « Chantez avec la voix, chantez avec le coeur, chantez avec la bouche, chantez par toute votre vie : Chantez au Seigneur un chant nouveau …Vous cherchez où sont ses louanges. Sa louange est dans l’assemblée des fidèles. La louange de celui qui veut chanter, c’est le chanteur lui-même. Vous voulez dire les louanges de Dieu ? Soyez ce que vous dites. Vous êtes sa louange, si vous vivez selon le bien. »  Mes petites sœurs ont très bien exercé leurs talents pour fleurir la liturgie, elles sont louanges !

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Le 26

Le lin a fait la richesse de la Bretagne. J’avoue ne pas comprendre pourquoi les terres pauvres ne sont pas remises en culture pour remettre à la mode des tissus beaucoup plus solides que ceux en  coton, dont la matière première est beaucoup moins gourmande en eau. Pascale a bien raison de broder et d’offrir des torchons en lin aux jeunes mariés de la famille, ils dureront beaucoup plus longtemps. Comme au temps jadis, de jolies chemises de nuit, des robes, du linge de maison pourraient faire un tabac, et pour la planète ce serait mieux. Il suffit de vouloir.

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(photo internet)

Le 28

C’est toujours un réel plaisir de voir émerger le disque rouge du soleil à travers les branches des grands châtaigniers, de le voir si rapidement s’élever, jaunir derrière un voile brumeux, pour s’installer dans un ciel bleu. Ce moment privilégié prendra fin un jour prochain car le bruit de la tronçonneuse éclate dans le silence matinal. Les châtaigniers sont malades et donc en sursis malgré les soins apportés par la propriétaire amoureuse de ses grands arbres. Aussi ces levers de soleil n’en sont que plus précieux.

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(photo internet de la course de l'Edhec)

Le 29

La presque mythique course de l’EDHEC qui fêtait ses 45 ans se termine. Cette fête maritime des étudiants, qui accueille maintenant des équipages étrangers, est aussi connue que les rassemblements de vieux gréements et l’occasion des mêmes fiestas à terre et présence évangélique. Mardi nous avons croisé, à l’arche du Carmel, des membres des communautés St Jean, des Béatitudes, dominicain  et bien sûr ceux de l’équipe de l’Arche à terre. Ces derniers arboraient des vareuses jaunes décorées du sigle de la communauté. Pour marquer l’évènement, un apéritif était offert sur la terrasse surplombant la mer, afin d’échanger benoitement sur tout et rien : du plaisir à l’état pur !

 

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(photo internet)

Le 30

Belle journée pour une visite à mon chirurgien à Brest : dans trois mois je vais galoper comme un lapin. Stéphane a récupéré les panneaux de l’ancienne porte donnant sur la véranda, qui vient d’être changée, pour en faire des châssis : super ! Il m’a également débarrassée de tout le compost pour ses planches potagères. Je peux redémarrer mes deux composteurs. Le jardin est à peut près en état. Je songe toujours à récupérer, chez l’un ou l’autre, des griffes de muguet pour mes parterres. Vive la vie à la demi- campagne !

 

 

13 mai 2013

Billets de Joëlle

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Le 1° Avril

Ce n’est pas un poisson d’avril : J’ai été ravie de lire sous la plume du théologien Maurice Bellet la comparaison qu’il donne pour expliquer la part de divin en l’homme : la tapisserie. C’est l’image que je donnais à mes patients quand ils me posaient des questions. C’est en visitant la manufacture royale des Gobelins à Aubusson que cela m’a sauté aux yeux : J’ai été très surprise, à l’époque, de voir que la tapisserie est tissée sur l’envers avec les nœuds, les fils coupés bien visibles en surface. IL faut se mettre à genoux pour voir le résultat du tissage. J’en ai tiré deux leçons sur le plan spirituel : pour essayer de comprendre, il faut aborder les choses avec humilité. Ensuite, ce que nous voyons habituellement est l’envers du décor d’une réalité beaucoup plus belle qui nous dépasse. Ce que nous voyons n’est pas tout à fait la réalité. J’ai trouvé avantageux, pour vivre heureuse, de m’exercer à cette  ascèse : voir au-delà des choses.

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 Ce Prêtre, théologien, philosophe, psychanalyste et écrivain exprime les choses d’une autre manière : « Prenons l’image d’une tapisserie au mur. Le dessus, c’est ce que nous ne voyons pas encore, car nous sommes dessous. Mais si nous pouvions voir le dessus, nous verrions en vérité chaque humain dans la lumière divine et comment sa vie peut se transfigurer sous cet éclairage. En un sens, nous participons déjà à la résurrection ».  La nature, l’art, le travail des hommes, tout est matière à théologie. Il suffit d’écouter l’Esprit qui ne demande qu’à nous instruire. St Patrick a expliqué la trinité à ses ouilles avec l’analogie du trèfle : trois folioles dans une seule feuille, trois personnes (hypostases) en un seul Dieu. La théologie est une aventure exaltante.

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Le 5

Belle initiative des boulangers de Quimper : les invendus sont donnés le soir aux associations caritatives, ou vendus moitié prix aux clients : croissants et viennoiserie, ou déposés, par l’un d’entre eux, dans un grand panier sur un muret face à la boulangerie, afin que les étudiants ou SDF viennent se servir d’un sandwich comme repas du soir. « Santig Du » fait des émules. Les temps deviennent durs pour tous y compris dans le bâtiment : je ne vois plus guère de demande de permis de construire de maison  individuelle sur la commune dans le Pedenn-zul, mais plutôt des déclarations de travaux !  J’ai semé des graines de nigelles de Damas, de lin, d’ancolie, en pensant aux abeilles et planté un pied de thym. Chaque jour, je passe un moment dans le jardin, si la pluie le permet. 

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Le 14

Un couple de tourterelles s’est invité dans la rosace du transept de l’église, côté extérieur, durant la messe ; il jouait et semblait chercher un lieu pour nidifier. J’ai pensé à la présentation de Jésus au temple : Joseph et Marie amenèrent en offrande un couple de tourterelles. Ce matin, pour le Seigneur, les oiseaux étaient là mais bien vivants comme un hymne à la vie. Le  « Poverello » aurait été ravi.

17 avril 2013

Les p'tits billets de Joëlle

 

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Le 13

La neige a fondu. Les nuages se sont colorés d’or sous les rayons du soleil. Le silence les accompagne. J’attends encore pour sortir, la paresse m’a gagnée.

« Habemus papam » François 1° : un jésuite argentin, à l’esprit franciscain. Ouah !!! Décidément en choisissant d’entrer dans l’ordre franciscain, je  ne me suis pas trompée. Voilà qui réveille l’enthousiasme !

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Le 15

« Quand la santé va tout va », mais quand elle se détraque, La vie est comme entre parenthèses. Depuis huit jours, j’ai comme l’impression de vivoter, calfeutrée que je suis  entre des murs douillets. Pourtant les nuages défilent poussés par le vent qui souffle et s’amuse avec les oiseaux. La grêle  dessine des rideaux aux vasistas. Parfois un rayon de soleil traverse les nues pour se rappeler à notre souvenir. J’ai débuté deux livres qui ne m’enchantent guère. Il n’en reste encore un à ouvrir : tous les espoirs sont donc permis.

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Le 17

J’ai bien aimé l’exemple humoristique donné par notre curé, durant son homélie, pour expliquer la diversité et la bienveillance qui doit l’accompagner et la respecter. La cuisinière du presbytère encourageait ses convives à manger d’un plat en disant : « mangez, c’est bon, puisque moi je l’aime ! » 

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Le 19

Les giboulées de mars se rappellent  à notre souvenir. J’ai visionné avec notre amie Claudine la messe d’intronisation de notre pape Francesco sur l’ordinateur. J’aime ce franciscain de cœur qui risque bien de nous surprendre comme le bon pape Jean XXIII. Les oiseaux frileusement s’accrochent aux branches des arbres. Le printemps arrive à pas si menus qu’on le voit à peine et il nous manque déjà.

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