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15 juin 2016

Les p'tits billets-suite

20160614_121231_resizedLe 11

Prise par mes occupations journalière, j’ai oublié la réunion franciscaine !...Deux autres absentes et le groupe s’est retrouvé à 4 participantes. Je ne me fais pas de soucis, la réunion a sûrement été animée.

Le 12

Journée lecture en ce qui me concerne Michel et Joëlle sont dans l’atelier peinture qu’est la véranda. La nature explose et les oiseaux sont toujours un si joli spectacle. Quelle chance d’avoir un quartier bien tranquille !

Le 13

Un petit tour à Brest s’impose pour aller enlever les fils de la paupière de Michel. Nous trouvons une place de parking au diable vauvert : ce sera notre marche de la journée, un peu difficile pour le patient. Heureusement il fait beau.

Le 14

Les tourterelles, très nombreuses cette année, passent régulièrement du cèdre au toit de chez Lisette. Elles jouent à saute-mouton sur la faitière. Toujours pas de petits oiseaux en vue. Côté fleurs : les myosotis colorent en touffes bleues le jardin-champs voisin et nos parterres. Le muguet commence à fleurir avec un mois de retard, mais les glycines du quartier sont éclosent depuis un moment. La nature se réveille lentement. Je profite des floraisons en allant rapidement m‘approvisionner en livres à la médiathèque en fin de matinée.

Le 15

Filage chorale dès 9h15 à l’église pour la messe de pentecôte, où la nouvelle est tombée comme un couperet : notre curé, ayant atteint la limite d’âge, a envoyé sa lettre de démission à l’évêque. Il n’y aura plus de prêtre sur l’ensemble paroissial l’an prochain ; le curé du Relecq-Kerhuon desservira 6 paroisses dont la nôtre. Une ère nouvelle s’amorce, qui s’annonce délicate.

Le 16

Coup fil avec Janig : l’activité est toujours intense en vue des locations de l’été. La santé d’André décline doucement. Juliette a fêté ses deux ans et Jean-François a maintenant  6ans  le temps passe si vite !...Puis Longue conversation à bâtons rompus avec JP,au téléphone également. Arrivée de Claudine, et petit thé traditionnel.

Le 17

Ces derniers jours ensoleillés ont bien asséché la pelouse, ou plutôt le champ…, ce qui permet à Mimi de tondre un herbage conséquent.et lui fait dire qu’il ne fera pas cela jusqu’à 80 ans ! Le première rose « Madame Meillan »a vu le jour. Le grimpant jaune est en fleurs depuis déjà une quinzaine de jours

Le 18

Il y a tellement de propositions de sorties, que l’on ne sait plus où aller ! Entre autres choix, pour la première fois cette année, la commune s’associe à « la fête de la nature » qui a lieu le 21 et22.en investissant le site de St Adrien avec son village, sa chapelle, sa fontaine, son étang + le sillon où un grand panneau sur la faune a été installé, son verger conservatoire. Ce sera, j’en suis sûre, une journée superbe où chacun trouvera son bonheur au milieu de tous les stands proposés et échelonnés sur ce territoire, si le temps est clément ! La commune a également entrepris de restaurer les  cours d’eau : après le Kergoff, c’est le tour du ruisseau du Caro qui court sur 7 kms dans sa vallée en partant de Toul ar Rannig (Le trou de la grenouille), un quartier du bourg, pour se jeter dans l’étang puis la mer. Le débardage est fait par un petit âne de 17 ans prénommé Lucky  le reste du travail : débroussaillage, abattage, suppression des embâcles, gestion des plantes invasives et des macro-déchets est pris en charge par une association d’insertion professionnelle et une entreprise brestoise ; l’an prochain ce sera le tour du Stang d’être toiletté.

Le 19

A propos d’âne, une nouvelle association à vue le jour, en décembre dernier, sur notre territoire : « Côté âne » C’est une jeune maman de 24 ans qui se destinait à l’élevage bovin qui a changé d’orientation à la suite d’un stage chez un ânier. Des propriétaires d’ânes et des bénévoles se sont donc regroupés sous la houlette de Florence Béréziat, et proposent des balades. D’autres projets sont en étude Mais les ânes me rappellent surtout le passage, ici, d’Isabelle et ses amies, lors de leur étape sur la route de Compostelle L’ânesse était si fatiguée par sa traversée de Brest qu’elle s’est couchée près du Calvaire, endroit bien significatif de sa façon de penser ! Il a fallu debater pour qu’elle puisse se relever. Heureusement nous avions prévu une bonne pâture pour réconforter les deux ânes ainsi que  le gîte-couvert pour les marcheuses

Le 20

Nous avons regardé avec infiniment de plaisir « des racines et des ailes » sur l’Hérault. Que de bons souvenirs nous gardons de nos différents séjours là-bas ! Mes reportages préférés ont été : celui sur l’élevage de cochons en liberté dans le Larzac, la philosophie et la manière dont l’éleveur tire parti du terrain, de la végétation en écoutant les anciens : (utilisation de buis broyés, lors des débroussaillages, pour remplacer la paille dans les nurseries.) Puis celui sur le cirque de Navacelles. J’ai terminé de lire un charmant roman de Frédérique Hébrard (qui date un peu : 2005) : « les châtaigniers du désert » C’est une bouffée d’air pur dans la pollution actuelle.

IMG_0235 (photos prises à Lannois)

 

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14 juin 2016

Les p'tits billets de Joëlle de mai

 

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Le 1° mai

La fête du muguet coïncide avec la fête de St Gwénolé. Nous allons donc à sa chapelle pour le pardon. Les jeunes, dont Mark, se sont mis en costumes pour la circonstance. Les chants de la messe sont en bretons, comme à l’abbaye du même nom ou au Folgoat. Les messes en breton font de la résistance. A Brest, pour le printemps des sonneurs, ce sont 280 d’entre eux et 90 danseurs qui font la parade dans le centre-ville et le triomphe au port de commerce. L’orchestre brestois Mattheus a fait un tabac à L’Olympia de Paris avec « La folle nuit des Mattheus » avec 7h de musique non-stop : Un triomphe…de la convivialité !

Le 2

Temps gris, ensoleillé par un coup fil de Soizig, qui se demande si elle doit se remettre au tricot en vue de la prochaine naissance.  Pour la couleur, fille ou garçon ???....Donc, ce sera du jaune poussin, en attendant d’en savoir plus.

Le 3

Michel se fait opérer de sa paupière vers midi. Donc départ à 9h pour être à « Clermont-Tonnerre » pour 10h. Ne sachant pas si nous serons autorisés à pénétrer dans l’enceinte de l’hôpital, je préfère voir large pour les horaires, car se garer dans ce secteur du centre Brest est un parcours de combattants…Oui, j’ai eu la permission d’entrer ; Ouf !... A 15h30 coup de fil de Michel ; il est autorisé à sortir. Je me munis de mon laissez-passer pour entrer dans l’enceinte de l’hôpital et reprends la route pour Brest. Au carrefour précédant l’entrée, j’aperçois au dernier moment, Michel qui me fait signe avec son dossier : je n’ai eu qu’à stopper et embarquer mon patient tout guilleret et bien soulagé d’avoir passé l’épreuve. Il va devoir arborer une paire de lunettes de soleil pendant quelques jours à cause d’un beau cocard : le chirurgien lui ayant dit de ne pas arrêter ses médicaments. Nous avons été agréablement surpris par l’accueil et le suivi des patients.

Le 4

Un ciel entièrement bleu nous accueille ce matin. Michel , coiffé de sa casquette irlandaise, habillé d’un pantalon de velours et de sa veste en tissu écossais, chaussé de ses lunettes de soleil, bref, une allure très anglo-saxonne, a voulu aller faire ses courses comme à son habitude  et avec enthousiasme. Le jardin n’est pas en reste de gaieté : les iris sont en fleurs ainsi que les cerisiers, les myosotis... Hélas, nous ne voyons pas beaucoup d’abeilles ni bourdons !...la future  récolte est donc incertaine.

Le 5

Ascension par un soleil radieux qui fait du bien. Les ruchers ont souffert cet hiver : deux de nos amis ont perdu une ruche, par la disparition des abeilles ?...Pour pallier à la chute de la production, bien qu’elle soit en hausse cette année depuis une décennie de baisse, un ami essaie de faire adopter une ruche dans leur propriété par ses connaissances. Seule la « bambinerie » voisine est un obstacle à la venue d’une ruche dans notre jardin. Couvrir le territoire est une nécessité pour augmenter et sauver le cheftel.

Le 6

Coup de fil à Jean, un choriste de garde au Presbytère, (nous avons tous plusieurs casquettes) au sujet des arômes apportés par la famille du mariage en soirée. J’ai demandé de l’aide de Lulu, pour leur mise en décoration en début d’après-midi. Il faut être très réactif actuellement en matière florale et ce sera pire avec l’été qui vient. Bernadette, une amie du groupe de prière, qui était devant moi à la messe hier, jour de l’Ascension, m’a proposé de venir suivre un stage en cette matière au centre de Creac’h Balbé proposée par le diocèse. J’ai décliné l’invitation, ayant déjà fait une formation, en lui précisant que l’ikebana ne convient guère à la grandeur de notre édifice. Mais je suis ravie qu’elle le fasse.

Le 7

Dernière répétition de chorale avant le concert de demain. Je profite du beau temps pour aller à la médiathèque à pied, et là je tombe sur Marie-Ange que je n’avais pas vue depuis des lustres : «  je voulais justement te voir ; as-tu trouvé les fleurs ? » Comme je suppose qu’elle parle du mariage de Vendredi, je m’empresse de la remercier en lui demandant si la cérémonie s’est bien déroulée. «  Je n’en sais rien »… Je reste perplexe, attendant une explication. « C’est Yvette ta voisine qui m’a dit que tu serais surement contente d’avoir des fleurs et j’en ai plein mon jardin. » Puis elle commence à s’excuser de ne plus guère mettre les pieds à l’église… Je la console en lui disant qu’elle va prendre la place de l’antiquaire pourvoyeuse de fleurs les années passées. « Ah , oui Murielle, je la connais…. » Je me dis que les voies du Seigneur sont bien buissonnières, mais qu’Il veuille à tout pour que nous puissions remplir notre office et que si beaucoup ne participent plus aux offices, ils restent attachés à la foi de leur enfance.

Le 8

Jour de confirmation devant une assemblée réduite, pour cause de Pardon de St Adrien. Celui-ci débute toujours à l’extérieur par une présentation très érudite de Marie-Thérère, l’historienne du village qui trouve toujours des nouveautés à dire chaque année : Ainsi nous apprenons que cette tradition qui remonte à 1549 du temps de Maitre Henry Du Chastel, recteur de Plougastel et de Jean Kergoz, dit « Monot » gouverneur de l’édifice religieux. Maitre et gouverneur ; voilà deux titres que j’ignorais. Mais où sont donc partis les paroissiens :??  Au«Tro Plougastell » qui a rassemblée 1043 coureurs ; à la présentation de danse celtique à l’ Avel-Vor, ou partis sous d’autres cieux plus familiaux ???

Le 9

Hier après-midi : concert assez peu suivi aussi, mais convivial. Rose-Marie, notre choriste, parisienne en semaine, était aux anges. Elle a tout photographié, et enregistré. Pol-Aurélien, qui n’était pas embarqué, est venu renforcer les basses, pour notre plus grand plaisir. Les jeunes musiciens étaient contents et nous de même. Il y a tellement de propositions de distractions, que les gens sont obligés de se disperser…

Le 10

Jardinage : il y a toujours quelque chose à faire au jardin J’ai balayé les aiguilles de pins, arraché quelques herbes folles, qui ont bien profité du compost. Un peu de ménage, de lecture, visite éclair de Joëlle,…Il est temps d’aller chercher Monique pour aller à la messe à l’Arche Les journée passent aussi vite en retraite que lorsque nous travaillions, mais elles sont plus calmes.

24 mai 2016

Les p'tits billets de Joëlle d'avril- suite

full_MEDIA_36e7d91e-efe5-44da-a4d3-2b0c3e4c309cLe 11

La vallée des saints de Carnoët, île de Pâques breiz, a permis de rouvrir des carrières de granit ; 500 tonnes, sont commandées aux carrières, représentant l’ensemble de la palette de textures et couleurs offertes par le vieux massif armoricain : du Bleu de Lan hélin, au Rose Clarté en passant par le blanc ou le noir celtique du Huelgoat ( une veine enfin retrouvée) le gris-bleu de Louvigné, ou le jaune de Languedas, …une vraie richesse minérale. La profession des carriers cherche à obtenir une indication géographique (IG) protégeant le granit de Bretagne. Nous avons vu hier un reportage sur le sultanat d’Oman: nous avons pensé à Pauline et Timothée. Claudine est arrivée  vendredi. J’ai profité du dépôt d’une pile de « Match » , au point récupération, pour ses marins philippins : une aubaine. Merveilleux !

Le 12

Balade à Brest pour une petite visite à l’hôpital des armées « Clermont-Tonnerre » pour en vue d’une petite intervention sur la paupière de Mimi. Le temps clément a facilité le voyage : nous n’avons pas trouvé de place de parking dans les environs, il a fallu aller sur les bords de la Penfeld à près de 600m ! Heureusement, je prévois toujours des horaires larges, car il fallait, en plus, passer par l’accueil  pour avoir la carte d’accès au service. Nous sommes rentrés vannés.

Le 13

Joyeuse nouvelle qui a fait le tour des « Marie » en une matinée: ma soeur ainée et son époux vont être grands-parents, en novembre, pour la première fois à 75 et 77 ans ! Donc mon neveu et son amie vont être parents à 40 et 47 ans ! C’est une joyeuse révolution dans leur famille…tout peut arriver quand deux célibataires endurcis se rencontrent. Bref les deux familles sont ravies et nous aussi de leur bonheur. Je passe l’après-midi avec mes sœurs franciscaines et la soirée en répétition chorale : je serai contente de me coucher ce soir !

Le 14

En descendant du bourg avec Michel, nous suivions deux dames en pantalon très serrés et vestes cintrées descendant jusqu’en haut des cuisses : nous n’avons  pu que constater que la mode est toujours récurrente : cette tenue ressemblait à celle des hommes du moyen-âge ; il ne manquait que le chapeau style Louis XI…Comme le faisait remarquer Mimi : « Il est préférable que la demoiselle soit mince, c’est plus seyant ! »

Le 15

Il était temps de joindre Nathalie, avant la reprise de l’école, pour un rafraichissement capillaire. C’est un moment de partage de nouvelles, bien agréables. En faisant le tour du jardin, j’ai vu les iris en fleur ; Ils sont les bienvenus pour le fleurissement demain matin. Ce sont des rhizomes donnés, il y a deux ans, par l’époux de notre coiffeuse préférée et la première année qu’ils donnent d’aussi belles et nombreuses fleurs d’un bleu-violet foncé.

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Le 16

Joëlle a repéré les iris qui sont très beaux cette année…bien sûr, je lui donnerai des rhizomes à l’automne, ainsi qu’à Elise : donner ce que l’on a reçu me semble bien normal.

 Le 17

Le beau temps m’a permis d’aller à la messe sans trainer mon parapluie !... Repas familial où nous écoutons les nouvelles du séjour à Paris de la petite famille de Sébastien.

Le 18

Entrainés par Joëlle, nous sommes allé voir : « Médecin de campagne » que nous avons trouvés très bien, car nous rappelant des souvenirs d’exercices dans des conditions similaires.

Le 19

Aller au café senior à l’Avel-Vor pour discuter ne m’emballait pas beaucoup. J’ai donc décliné l’invitation de Monique, que j’ai, par contre, retrouvée en soirée, pour aller à l’arche où je serais volontiers restée pour écouter la causerie de Malou,  mais il se faisait trop tard… la soupe attendait à la maison !

Le 20

Arrivée demi-surprise de Marie-France. Elle profite d’une journée de liberté avant son stage musique bretonne à Hoëdic pour venir jusqu’en Finistère. Elle nous a encore gâtés : outre sa venue (le principal) avec un bouquet de tulipes, elle m’a offert deux livres : « L’âme du monde » de Frédéric Lenoir, et « Le mariage de plaisir » de Tahar ben Jelloun. Nous avons passés une grande partie de la journée à discuter devant la cheminée.

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19 mai 2016

Les p'tits billets de Joëlle d'avril

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Le 1° Avril

Pas de surprise de poissons d’avril, mais toujours le même plaisir de lire le blog de Véronique, qui va bien nous manquer pendant le voyage à l’île de pâques. Petit train-train habituel, en dehors d’un coup de fil à ma grande sœur qui dure….un certain temps ! Bref, la joie quotidienne d’une vie dans un cadre agréable et calme : un vrai luxe.

Le 2

 Relâche de la chorale avant la préparation du futur concert en mai. Je reste pantoise devant l’activité des jeunes qui bougent et font travailler leurs méninges, les moins jeunes aussi. Notre « Dédé l’abeilleaud », alias David Derrien, écologiste non violent, écrit avec le comédien Pascal Cariou, pour monter un spectacle destiné à alerter les enfants sur la disparition des abeilles, victimes des pesticides et du changement climatique : elles font déjà du miel contaminé par des micro-résidus de plastique, parait-il ! Je viens de voir un reportage TV sur le transport fluvial très en retard en France par rapport à la Hollande et l’Allemagne, alors que nous avons le plus de voies d’eau ; mais les choses changent. Il y a tout plein de choses à faire et l’avenir est devant nous !...

Le 3

En ce jour dédié au patrimoine, les enfants viennent déjeuner avec nous avant d’aller visiter le château de Kerjean, qui consacre son exposition annuelle à : « la foi en Bretagne au XVI siècle ». Outre « Il était une foi…», pour les familles, une visite des lieux permet d’assister Louis et Jeanne, les seigneurs de Kerjean, dans l’organisation d’une grande fête…une façon de découvrir le château autrement. Donc avis aux amateurs…

Le 4

Dimanche, je suis allée visiter à nouveau le musée de la fraise et du patrimoine. J’y ai croisé Isabelle, qui s’occupe les fleurs dans mon groupe, avec son compagnon qu’elle m’a présenté : je leur ai fait visiter les lieux qui avaient été remodelés. Ainsi le portrait de Papa en costume a changé d’emplacement : la vitrine qui l’abritait ayant disparue, il se retrouve dans l’escalier auprès de toiles des Muriel- Bussy, Père et fils. La petite pancarte explicative n’est toujours pas en place au grand dam d’Hélène, la présidente, qui voulait me voir. Les renseignements sont classés dans les archives du bureau par Anne, qui a été débordée par la nouvelle présentation…Ce qui intéresse Hélène, ce sont des renseignements sur le peintre. Il s’agit d’un camarade des beaux-arts de Papa, Jean Villebrun, qui est plus connu, me semble-t-il,  pour son action en faveur de la veuze, une cornemuse que l’on trouve surtout en Vendée et qui ressemble au biniou-coz, que pour sa peinture. Quoiqu’un de ses tableaux soit en vente. (Vu sur le net)

Le 5

Hier, visite surprise, toujours agréable d’Elise venue nous apporter du bois pour la cheminée. Avec Sylvain, ils ont débroussaillé, défriché et couper des arbres morts dans leur terrain pour construire, aménager jardin et verger. C’est trop gentil de sa part ! Mais comme ceux du réseau composteur, ils sont pour l’échange et le don. Je me suis fait un plaisir de lui donner des plants d’un peu tout pour aménager son jardin : menthe, myosotis, rosiers, géraniums, nigelles de Damas, framboisiers,…C’est une vraie joie pour moi de partager.

Le 6

Suite de la visite du musée : nous avons croisés les membres d’un collectif récent, pour la confection d’une nouvelle bannière pour la paroisse : l’ancienne, exposée à tout vent dans l’église, n’est plus sortable, car trop fragile. Le dessin a été fait par Dominique, une artiste qui habite Rennes  après avoir résidé ici très longtemps et à qui l’on doit déjà plusieurs fresques en mosaïque. La broderie sera exécutée par un ouvrier-artiste de chez Le Minor. Il ne manque que l’argent….c’est en discutant avec l’initiateur du projet que je me suis rendu compte que ma chère commune est toujours « Clochemerle » et que la peur de l’autre paralyse toujours la vie sociale. Pourtant contacter le maire et le curé, pour un éventuel transfert de la bannière au musée pour sa conservation (à moins que l’équipe de préservation du patrimoine n’ait un autre projet) n’est pas la mer à boire.  Et bien si !…Que faisons-nous de l’exhortation de JP II : « N’ayez pas peur » ??...Dieu merci, notre joie n’en est pas perturbée.

plougastel (les 2 faces de la future bannière de la paroisse de Plougastel Daoulas encadrant le comité à la tête de la souscription). Photo de Ouest France

Le 7

Toujours le musée : l’exposition temporaire présente les œuvres de Geo-Fournier, un peintre « contemporain de Mathurin Méheut, mort à Quimper en 1966. Des peintures faites au pochoir comme : les brûleurs de goémon, le port de Douarnenez, le phare de Penmarc’h, ou encore des céramiques ornées de dessins de crustacés. Il s’agit des travaux les plus marquants de celui qui fut aussi, photographe, illustrateur d’ouvrages… ». Sont présentées également des sculptures de Christine Le Luron, en terre cuite, inspirées des légendes de la mer et des maquettes de bateaux en bouteilles d’Armelle Drévillon ; un art cher aux terre-neuvas, dont on peut voir des exemples, en ex-voto, dans nos chapelles en Bretagne.

Le 8

Suite à la demande D’Hélène, présidente de l’association qui gère le musée, je me suis renseignée auprès de Gérard, mon beau-Frère, sur le peintre Jean Villebrun. Il semble, en effet,  plus connu pour avoir redécouvert  les veuzes, une sorte de cornemuse, qui a servi au luthier Dorig Le Voyer à confectionner les premières veuzes modernes, les binioux, et les bombardes des futurs joueurs des bagadou. Nantie de ces nouvelles, j’ai donc traversé la rue pour aller sonner chez Hélène, notre voisine, où en cas d’absence laisser un mot dans sa boite aux lettres. Comme elle était là, nous avons bavardé un moment et je lui ai remis les renseignements dans une enveloppe faite en papier récupéré. Ceci lui a donné l’idée d’une future activité au musée : proposer aux enfants de faire leur enveloppe et leur lettre au Père Noël au musée, où serait installée pour la circonstance une boîte aux lettres. Bien entendu, je donnerai un coup de main à Elodie, une des deux employées du musée, si cela se fait. On ne s’ennuie en retraite, l’essentiel est d’avoir toujours des projets, si modestes soient-ils !

Le 9

L’immigration est une expérience bien connue des nouveaux habitants d’une commune. Il faut du temps pour faire son trou ; ici particulièrement. La presqu’ile a vécu en quasi autarcie pendant des siècles, jusqu’à la construction du pont Albert Louppe sur l’Elorn. Cette visite au musée a été très instructive à bien des égards. L’exemple le plus frappant, ce sont les curés successifs : forcement, ils ne sont pas d’ici, ce sont des étrangers. On les accueille poliment, mais sur la réserve, qui peut être tenace et patiente jusqu’à la prochaine nomination, suivant que l’on est de droite ou de gauche…Quant au nouvel habitant, comme dirait le chien de la réclame tv : « Il comprend rien !… ». Et c’est très bien ainsi, il peut ainsi d’être naturel avec tous.  Ceci me fait penser au sketch de Fernand Renault sur le boulanger : « J’aime pas les étrangers !… ». Dans notre début de rue, à part Lisette, il n’y a que des étrangers !

Le 10

Dimanche pluvieux : Michel nous a concocté un petit civet car les enfants sont à Paris. Les bouleaux se couvrent de petites feuilles, pendant que les deux frênes du cabinet médical disparaissaient sous la tronçonneuse. (Cette éclosion était un grand plaisir pour maman, qui prenait ses repas face à la fenêtre.) Il est vrai que ces arbres coupés étaient très vieux, puisqu’ils faisaient partie du talus séparant deux champs autrefois. Il n’empêche que je n’aime pas cet abattage en chaine dans le quartier. L’émission « Cash investigation » sur les paradis fiscaux a été édifiante! Ceci m’a rappelé l’histoire des templiers face à Philippe le Bel, lorsque j’ai entendu que les banques sont devenues plus fortes que les états. Les choses ne changent donc guère sous le soleil ! Sauf que l’état maintenant c’est nous, et que les lanceurs alertes seront les gardiens de l’éthique à l’avenir. Ils seront des guetteurs! Et là, je pense au prophète Ezéchiel : « Fils d’homme, Je te fais sentinelle… » L’Esprit saint agit toujours, Alléluia !

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12 avril 2016

Les p'tits billets-fin

389eab6e-812d-4205-bdd9-bcd2ba5a0e23 (photos prises par Pascale)

Le 21

Matinée consacrée à la visite de Daoulas, son village et ses lieux de culte. Michel s’occupe des fourneaux pendant notre déambulation.

Pendant que ces messieurs font la sieste, Pascale et moi partons pour Landevennec, en faisant un petit arrêt au Faou. Visite de la nouvelle l’abbaye, du parc, en passant près des ruines de l’ancienne. Pour une raison ignorée, toutes les portes étaient ouvertes, ce qui a facilité les choses. Depuis mon dernier passage qui date, j’ai trouvé beaucoup de changements, principalement à l’intérieur de l’église abbatiale. Ensuite, une belle promenade nous a fait longer le bord de mer, en regard du domaine des moines. Il nous restait le village, son église et son enclos cimetière marin à visiter. Ce que nous avons fait avant de reprendre la route vers nos pénates. Belle journée qui s’est terminée devant l’âtre!

Le 22

Départ des Nusseyr vers 9h. Ils partent pour rejoindre, en escale, le domicile de Pauline et Timothée près de bordeaux. Ils emportent des rosiers grimpants qui, je l‘espère, reprendront racine dans les Cévennes. Les derniers châtaigniers de « Bob Histin » tombent sous les tronçonneuses des élagueurs : Je pense qu’ils sont malades ; sinon, Marie-Hélène ne les aurait jamais faits couper. Je suis toujours triste de voir couper des arbres ; d’ailleurs le ciel, ensoleillé ce matin, s’est mis à l’unisson de mes sentiments : « grisounet ! »

Le 23

Je profite d’un moment ensoleillé pour faire de grandes lessives avant l’arrivée de la pluie dans la soirée. La photo n’est pas mon activité principale, mais je suis contente d’avoir pris des clichés de l’érable du rond-point en toutes saisons, car celui-ci a permis à Pascale de savoir qu’elle était bien arrivée à destination. Feus les châtaigniers brillent par leur absence : le regard se perd dans un horizon de toits jusqu’aux salles de sports, sur une forme de désolation à laquelle il faudra s’accoutumer ! J’ai vu avec beaucoup de plaisir un bouvreuil dans le cotonéaster du voisin : c’était un oiseau qui avait déserté nos jardins depuis deux ou trois ans. C’est merveilleux qu’il revienne.

Le 24

L’église est de plus en plus pauvre : le denier du culte ne fait guère recette et est en baisse constante…Elle vend son patrimoine (chapelles, couvents, presbytères…) j’ai lu dernièrement dans le journal, que le couvent des clarisses de Rennes, sis rue Brizeux, où j’allais petite fille quémander du pain azyme auprès de sœur Philomène, après le catéchisme à la paroisse Notre-Dame, a été vendu et transformé par un architecte en lieu d’habitation…c’est un pan de mon enfance qui s’est effacé … Je reviens à mes moutons.  Malgré les encouragements d’un membre du conseil paroissial, je me refuse à une facilité d’achat de fleurs fort coûteuse. Les mamies sont contentes de nous aider et cela les maintient dans la communauté active. La pluie s’est invitée en soirée et je crains pour nos fleurs dans les jardins.

Le 25

Vendredi Saint : mes collègues habituelles étant indisponibles, j’ai demandé à une autre équipe de m’aider, aussi Lulu et Elvira vont me prêter mains fortes après l’office de l’après- midi. La célébration du soir a lieu dans une autre paroisse, le champ est donc libre. Nous prenons de l’avance, car demain matin c’est répétition de chorale ; nous allons nous faire gourmander : le chant de la miséricorde a été cafouilleux hier soir, car contrairement aux chœurs gallois auxquels Mark se réfère, nous ne sommes pas habitués à démarrer à l’orgue, mais sous son impulsion ; et comme il y était à son instrument favori!…En attendant la vie est belle car il fait soleil. J’ai déjà fait une partie de la décoration du cierge pascal dans un plat en aluminium en forme de couronne, ce qui permet de glisser facilement le dit cierge sur son support. A 19h30, j’ai ramené les clés de l’église au presbytère qui était, à cette heure bien évidemment fermé. J’ai donc sonné côté habitation de notre cher curé. J’entends tout d’abord sa voix, puis l’aperçois au balcon : « Oui, Joëlle ?» J’ai agité les clefs en lui disant que je les mettais dans la boite aux lettres. Mais, en même temps je pensais à la chanson de Nougaro : « Je suis sous sous sous sous ton balcon.... » Mais je n’ai pas chanté, pourtant j’étais recrue et saoule de fatigue !…

Le 26

J’ai pris les devants avec Mark et il a été charmant, excusant les chanteurs fatigués que nous étions. Il commence même à sérieusement me taquiner : après une interruption forcée d’un bon moment, lors des vocalises de préparation à la sacristie, il se tourne vers moi en disant: « Joëlle, à quelle note nous étions ? » et devant mon air ahuri, il éclaté de rire en ajoutant : « c’est une blague ! ». Et tout le monde de rire, y compris moi-même. La répétition s’est déroulée ensuite dans l’église par un froid glacial, accompagnée par Alexandre, un nouveau jeune étudiant organiste, entrainé par notre chef préféré, donc plus besogneuse ! Décidément, j’aime cette paroisse et ceux qui la composent.

Le 27

Pâques ! Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Nous avons chanté de tout notre cœur durant la messe et sommes partis vers nos maisons, heureux. La tempête s’est à nouveau invitée, nous obligeant à vivre comme des bernard-l’ermites.

Le 28

Petites nouvelles : « L’ermite » du phare de Tevennec a essuyé des rafales de 158km/ durant la nuit : il n’a pas beaucoup dormi…, nous si. J’ai appris un mot nouveau : merlon ; c’est une sorte de grand talus érigé, après concertation avec la mairie et la sous-préfecture, par les habitants du quartier de Kerguelen et une entreprise spécialisée, pour les protéger du bruit de la voie expresse. Ce très haut talus, 4m de hauteur, court sur 400m de longueur. Michel a repéré dans les branches du cèdre à deux mètres de la verrière un couple de tourterelles essayant de faire un nid : elles ont dues avoir le mal de l’air avec la tempête, car elles ont émigré pour un lieu plus stable. Mais tous les espoirs d’avoir une nichée ne sont pas encore perdus.

Le 29

Pour les amateurs de peinture : le musée de Pont-Aven a ouvert ses portes avec une surface d’exposition qui a doublée, et une notoriété qui grandit. Celui de Plougastel-Daoulas également. Les expositions à thèmes changent tous les ans. L’exposition permanente a été réaménagée en fonction des nouveaux acquis, et des réserves. Le musée avec la ville essaient d’acheter, dans les ventes, les tableaux de peintres qui représentent des costumes où des sujets sur la presqu’île, quand ils ne sont pas trop chers !…certains auront de la valeur dans quelques années.

Le 29

Grâce à internet et Hanna, qui était venue nous voir à l‘époque durant quelque temps, j’ai reçu des nouvelles des familles visitées en Pologne au moment de Tchernobyl. Sa tante, maintenant 80 ans, et ses enfants était notre famille référente et d’accueil lors de nos voyages. Le petit Grégoire est décédé à 35 ans suite à un accident de la route où il a été renversé par une voiture. La grand-mère de la ferme a eu 100 ans, son oncle et sa tante sont toujours gaillards. Mama Anna a eu 80 ans ! Il n’y a pas à dire : les anciennes générations étaient solides.

Le 30

L’un des meilleurs luthiers de France, Jérémie Legrand (un nom prédisposé !) vient de s’installer à Landerneau, après une première carrière en Irlande à Cork, comme maître luthier dans un atelier avec 5 ouvriers, parce que sa femme est bretonne. Il travaille maintenant seul, achète lui-même ses bois sur place en Italie pour l’épicéa et dans les Balkans pour  l’érable, qu’il laisse vieillir pendant 10 ans avant de les utiliser. La qualité de ses violons faits comme au 18° siècle à Crémone, est reconnue dans des orchestres tel les philharmoniques de Berlin, las palmas et Vienne. La Bretagne est un « trou » où il fait bon vivre et où l’art est bien présent! C’est peut-être avec ce genre d’activité artisanale que les centres villes peuvent se redynamiser ?...

Le 31

Enfin le soleil pour une seconde journée consécutive ! Mercredi soir, je suis allée prier dans mon ancien groupe de Renouveau. Je connais bien le nouveau berger et tous les membres : les finistériens ne cessent de se croiser. J’étais contente de passer une soirée avec eux, mais je ne ferai qu’y passer de temps en temps malgré leur invitation. En début d’après-midi, c’était la vente des composteurs à la mairie : il s’en vend moins que les première années, mais 68 sont partis dans les jardins. Certaines personnes sont venues en acheter, pour une somme très modique, un deuxième et même un troisième : certains terrains sont très grands à la campagne.

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11 avril 2016

P'tits billets de mars-suite

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Le 11

Il y a eu tellement de vent lors de la dernière tempête que les voitures ont été recouvertes, ainsi que les vitres des maisons d’une fine couche de sable brun venu d’où ?...le Sahara peut-être ?...ce n’est pas la première fois que ce phénomène se produit, mais les fois précédentes, le sable était rouge. Ce matin, nous apprécions le calme et le ciel bleu légèrement nuageux propre à la méditation… J’ai fait deux lessives et l’une d’elles sèche au jardin !

Le 12

Beau temps, belle mer… un petit tour au jardin s’impose. Mise en état du carré des framboisiers, pendant que Michel termine de tondre la pelouse. Elise est passée prendre les osiers enracinés pour faire une haie. Dans deux ou trois ans, elle pourra commencer à tresser ses paniers et autres jardinières ou cache-pots.

Le 13

Se lever et apercevoir la brume napper les pelouses, le ciel limpide avant-coureur de soleil : un vrai bonheur. J’ai fini la lecture de : « La puissance de la Joie » : C’est facile à lire, très intéressant et concret. Comme il m’arrive de lire deux livres en même temps j’ai également terminé « la chaise numéro 14 » de  Fabienne Juhel. L’histoire se passe à St-Brieuc à la fin de la seconde guerre mondiale : une jeune fille est tondue par son ami d’enfance… Le sujet est très bien traité de manière originale. Prix CEZAM 2016.

Le 14

Mon ami choriste féru de rituels liturgiques, qui n’hésite pas à nous en polycopier des passages, a un nom qui se termine par « tillon ». Aussi Michel l’a surnommé « Monsieur de tatillon » ce qui m’a fait éclater de rire ! Je suis chagrinée de cet état de fait, d’autant que par ailleurs j’aime cet ami que je trouve charmant. Mais l’église du 21° siècle, n’est plus celle du 19° et il faut préparer celle de demain…faire l’accueil en paroisse donne une bonne mesure de la tâche à accomplir : dernièrement il a fallu que j’appelle notre curé, pour qu’une « autorité » explique à une charmante dame, dont le compagnon est baptisé et qui souhaite se marier à l’église, que le baptême n’est pas une formalité pré-mariage, que le soi-disant  baptême républicain des enfants n’en est pas un…même avec un certificat de la mairie, et pas un argument valable,.. ; J’ai renoncé à parler de préparation au mariage…pour ne pas faire fuir ces personnes qui frappent à la porte de l’église : Je me suis défaussée : J’ai activé le SOS.

Le 15

Le beau temps nous a permis de commencer à tailler les pommiers et poiriers, et de faire un peu de jardinage. Dans toute une histoire hier, un jeune afghan est venu parler de son parcours, depuis son arrivée clandestinement en France à 14 ans où il s’est retrouvé seul à la gare de tours, son passeur ayant pris la poudre d’escampette. C’est une superbe réussite faite de rencontre et d’un investissement des services sociaux ; Il est dans une école de couture, en stage chez Gauthier après un passage chez Galiano. Bref une superbe histoire de vie qui réconforte.

Le 16

Les enfants de la voisine sont venus, depuis quelques jours, faire du bucheronnage dans le terrain : coupe des arbres fruitiers morts, bois envahissants… Je vais avec leur accord récupérer le bois dont ils n’ont pas besoin. Comme nous ne faisons pas de feu tous les jours dans la cheminée, ce que je récupère, à droite et à gauche, suffit d’une année sur l’autre. La nature et les gens sont généreux, il faut le dire et le répéter.

Le 17

J’ai commencé à transporter des bûchettes d’un jardin à l’autre. Pour les branches je me propose d’aller les prendre plus tard.

Le 20

Messe des rameaux par un froid venteux qui n’incitait pas à rester devant le calvaire trop longtemps. La procession s’est rapidement dirigée vers l’église pour la suite de la célébration. Le chœur a chanté de tout notre cœur. Pour ce début de semaine sainte. Arrivée des Nusseyr en début d’après-midi. Avant l’arrivée de Sébastien et sa petite famille, je les emmène faire un petit tour de presqu’île qu’ils ne connaissent pas. Goûter en famille pour un début de soirée qui se poursuivra au coin de la cheminée. Nos hôtes ne sont pas habitués aux vents frais, même lorsqu’il y a soleil !…

 

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8 avril 2016

Les p'tits billets de Joëlle de mars

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Le 1er Mars

Effectivement il pleut !...pour occuper Sacha, je lui ai proposé de fabriquer une enveloppe et d’écrire une lettre à ses parents, pendant que papi et kristina se reposaient. C’est une manière de faire du français sans en avoir l’air. Il s’est investi dans l’exercice avec application. Ensuite il ne restait plus qu’à se rendre à la poste, ce qu’il a fait avant de se rendre à la médiathèque. Goûter, puis lecture au coin du feu pour préparer le contrôle de français de la rentrée portant sur l’histoire de Prunelle, une petite laie. Je trouve que Sacha a bien progressé.

Le 2

Comme le temps n’était pas au beau fixe, je me suis lancée avec Sacha dans l’orgami. Confection d’un Kabuto, pour commencer, en papier récupéré bien évidemment. Lorsque l’apprentissage s’est trouvé satisfaisant, c’est avec un papier métallisé or d’un côté et argent de l’autre, qui enveloppait le cadeau de mariage de Sébastien et Mary, envoyé par Natalia aux bons soins de kristina, que nous avons confectionné ces casques japonais. L’effet est tout bonnement superbe et nous étions très fiers de notre travail, d’autant qu’il a fallu trouver une petite astuce pour faire tenir le papier qui glissait à un moment donné du pliage : mettre un petit morceau de scotch, invisible au final.

Le 3

Journée entretien : l’entreprise de ramonage annuel de cheminée et chaudière s’est manifestée dès potron-minet et s’est invitée en fin de matinée. Ensuite c’est ERDF qui est passé pour un relevé et nous a signalé une panne du compteur production. Le préposé nous a encouragés à contacter le service compétant : une galère téléphonique !..., mais le réparateur est arrivé dans la demie heure qui a suivi, pour carrément changer le dit compteur. Ce fût l’occasion pour Sacha d’apprendre du vocabulaire tel que : « le hérisson » cet instrument pour gratter l’intérieur de la cheminée et faire tomber la suie. Rien de mieux que les leçons de choses, comme on disait dans notre enfance. Alléluia, même si c’est le carême !

Le 4

Deuxième séance d’origami avec Sacha, pour inaugurer le livre acheté par kristina lorsqu’ils sont rentrés de la médiathèque.

Réunion chorale anticipée à 20h car demain, c’est la réunion de l’association des amis de l’orgue où nous sommes chaleureusement invités et appâtés par des agapes. Hélas d’autres activités me sollicitent.

Le 5

Départ de Sacha et Kristina pour Paris, après une bouderie d’Alexandre au sujet de la nourriture. Michel fidèle à lui-même préfère l’humour au discours. Après un temps de silence  tel Archimède, il sort de sa méditation et entonne : « Caprice, c’est finit et dire que c’était le style de mon premier amour, Caprice c’est fini… »Sacha, qui ne connait pas la chanson, n’a pas pu apprécier et n’a donc pas rit…Ce petit chant à bien désamorcé mon agacement… Fleurissement à l’église pour la messe des familles et étapes des futurs baptisés, pas vraiment dans le style carême. J’ai commencé les lessives et rangements…

Le 6

Le temps mitigé a rapidement renvoyé tout un chacun vers ses pénates après l’office dominical. Nous nous accordons une bonne sieste devant « Vivement dimanche » avant l’arrivée des enfants. Puis de nouveau : rangement et lessives, avant l’arrivée de la famille qui se réunit pour un goûter dînatoire afin de souhaiter les 50 ans de Sébastien.  Vincent a appelé à deux reprises et en a profité pour donner des nouvelles de leur nouvelle installation bien laborieuse. Quant à Cécile, elle m’a souhaité mon anniversaire, un peu de retard…avec un joli torchon brodé, des sacs de vrac en tissu léger et biologique et le dernier livre de Frédéric Lenoir : « la force de la joie », que je n’ai pas encore lu. Tout ceci est bien réjouissant.

Le 7

Beau temps et première sortie de petit minet depuis son opération. Son poil n’a guère  repoussé jusqu’à présent (il faudra un an), mais il est urgent qu’il aille se faire les griffes et les user hors les murs plutôt que sur mes cuisses et les tapis !...Arrivée de Claudine en début d’après-midi. Réunion broderie au local du port de Lauberlac’h, pour préparer les panneaux d’expositions des ouvrages des enfants. Je quitte mes copines avant le goûter, pour le prendre avec Michel et ces dames de passage… Répétition chorale anticipée ce soir, en lieu et place de samedi prochain. Mark est très pris : il rentrait d’une réunion et n’avait pas dîné !...Tout ceci nourrit et satisfait mon goût des relations, mais pas vraiment son estomac : il commence à prendre des formes avantageuses, car comme célibataire et selon ses dires, le Mac-Do fait souvent office de cuisinier! Je connais Mark depuis ses 15 ans.

Le 8

Le « Curé des mers » est parti pour d’autres cieux à 95 ans « sur le plancher des vaches » : à Paris !... Il avait quitté son bateau immobile de l’île Ouessant pour trois autres navires, refuges flottants pour jeunes paumés (15000) : les deux « bel espoir » et le « Rara Avis », naviguant sans subvention !... Il avait la liberté créatrice des jésuites et le langage fleuri propre aux marins, où le mot de « Cambronne » aménagé selon les circonstances était bien présent : bref, c’était un grand homme que le Père Jaouen, qui disait avec son franc parler: « Faire don de soi aux autres,  c’est la seule expression de foi qui compte, le reste c’est du baratin !... » Il a connu tous les grands navigateurs bretons et le décès de Florence Arteau l’a beaucoup affecté, car ses heurts et malheurs les avaient beaucoup rapprochés. Pour mieux le connaitre, il est possible de lire l’ouvrage qui lui est consacré : « Démerdez-vous pour être heureux ! »

Le 9

Encore une tempête…On n’en demande pas tant !...D’autant que le vent dans les volets réveille les invités. Je vais passer le pont de l’Iroise à vitesse réduite, comme il se doit, pour la réunion franciscaine où l’effectif va être encore réduit. J’en profite pour apporter à Marie-Marguerite, qui vit en appartement avec terrasse, du compost dans deux sacs à croquettes pour chat, épatants pour cet usage. La récupération m’est devenue un vrai jeu: l’âge venant, on s’amuse comme on peut !...IL n’empêche que cet exercice, qui me réjouit tant, me fait également méditer sur le « sacrifice de louange » qu’est la joie. Tout est bénéfice…

Le 10

Elise est très contente des plants que j’ai récupérés dans les poubelles du cimetière. N’ayant pas mon toupet, elle n’a pas osé le faire. Je lui ai conseillé de tailler ses ronciers sauvages pour avoir de plus gros fruits cette année. Je l’avais fait  l’année qui a suivi notre installation ici, pour une question d’accès plus étendu de récolte, et j’avais eu la surprise d’avoir des mûres énormes l’année suivante. Ce terrain en jachère depuis des lustres, qui jouxtait notre jardin, fût vendu l’année qui suivit et j’ai ainsi perdu mon verger de muriers. Ce buisson, très étendu de ronces, abritait des galeries pour les lapins de garenne, qui venaient de temps en temps folâtrer en famille sur la pelouse tôt le matin. C’était merveilleux…Hélas!…mais que de beaux souvenirs !

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15 mars 2016

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Le 19

Visite D’Anne et Michel, le parrain de Cécile. Comme nous parlions de choses et d’autres, Il m’a rappelé l’histoire de Joseph, que très bien connu comme dirait Jean d’Ormesson, le fondateur des Remorques Rolland, leader incontesté dans ce domaine en France…

Il était une fois… un fil d’agriculteur qui ne souhaitait pas reprendre la ferme familiale. Un jour, il est parti voir le forgeron du village pour se fabriquer une brouette avec des éléments de récupération. Un ami devant le résultat, lui demanda une réplique ; un autre en voulut une plus grande, puis une petite remorque…Ceci donna l’idée à Jo  de le faire de manière plus industrielle. Passé de la brouette à la remorque, Il inventât un nouvel ancrage qu’il fit breveter : les Remorques Rolland étaient nées. Entretemps Jo et Marie-Thérèse son épouse intégrèrent le Renouveau. Jo devint le berger de son groupe de prière de Pencran. Quand il voulut passer à la vitesse supérieure pour son entreprise, un ami lui dit qu’il n’avait pas les compétences pour le faire et qu’il devait engager un spécialiste. C’est ainsi que Mr Emily devient son associé puis son gendre. Maintenant l’entreprise va fêter ses 70 ans avec 280 points de vente en France. 20°/. Du chiffre d’affaires  de 32 millions d’euros se fait à l’étranger. L’usine  de 30.000 m2 est toujours à Tréflévénez et va s’agrandir. Elle se modernise avec des robots sans jamais licencier un de ses employés (200 actuellement): le savoir-faire doit rester local. Jo nous a quittés depuis longtemps après une retraite comme diacre diocésain, mais sa vision des choses imprègne toujours l’usine. Qu’elle belle vie bien remplie !

Le 20

Grâce à notre ami Michel, spécialiste en retraite, J’ai réussi à emmener, manu militari, Mimi chez son l’ophtalmo. Il a un traitement d’un mois avec nouvelle visite dans un mois ½ suite à un ectropion. Personne n’est prophète en son pays, c’est bien connu! Je suis allée à Pont-Callec faire une petite visite pour donner des sacs de vrac et des petits carnets fait en papier récupéré. J’ai une « commande » de tous petits pots à confiture pour mettre du miel maison, en vue de la location du gîte qui fonctionne très bien. Je pense également à Janig qui m’en a demandé aussi. Je pense que je vais mendier…

Le 21

Lors de la journée Miséricorde, nous sommes allées, Monique et moi à la conférence biblique sur la Miséricorde. La conférencière a choisi d’en parler en partant de l’étude du bon samaritain dans Luc. C’est une approche très intéressante et Malou a l’art de dire les choses simplement. Ce fût une belle méditation.

Le 22

Dernière séance de la broderie à l’école hier : En effet, mes deux groupes ont terminé et il est trop tard pour commencer un autre ouvrage. Les élèves retardataires seront regroupés la prochaine semaine, ce qui me laissera le loisir d’aller avec Michel attendre Sacha et kristina à la gare. J’ai montré mes enveloppes en papier récupéré à la maitresse qui s’est empressée de reproduire mon gabarit sur un carton. Elle m’a proposé de venir faire de l’origami dans sa classe : l’école  manque de volontaires pour les travaux manuels ; je n’ai pas dit non. Il me faut donc trouver au moins deux pliages pas trop difficiles avant son appel.

Le 23

Journée pluvieuse propice à la lecture. Messe de carême, accompagnée de Monique, à la maison de retraite qui accueille la paroisse : pas beaucoup de présence malgré l’heure (19h), outre les mêmes fidèles. Joëlle est rentrée de son périple en Normandie et nous a gratifiés d’une petite visite pour peindre dans la véranda durant un temps limité à cause de la fraicheur. C’est sympathique de retrouver des copines.

Le 24

La pleine lune m’a accueillie ce matin lorsque je suis allée prendre le journal dans la boite aux lettres. Le soleil a fait son apparition, bien agréable, ainsi qu’une farandole de petits nuages au lever du jour. La terre est si détrempée qu’il est impossible d’entreprendre quoi que ce soit. Donc lèche-vitrine cet après-midi avec Joëlle, chez Noze et le nouveau Lidl.( j’ai pensé à Xavier…)

Le 25

La crise des agriculteurs nous fend le cœur…mais cependant il est des reconversions intéressantes. Un jeune de Pleyben, Anthony Halleguen a repris, après des études en économie et gestion (master), la ferme laitière de ses grands-parents. Avec l’aide d’un condisciple chinois Xianmeng Wang et de son épouse Man Huang arrivés en Bretagne en 2003 pour des études, Il a entrepris de cultiver des morilles. Ils ont acheté ensemble à Hanvec un ancien poulailler de 2400m2 pour y cultiver des pleurotes et des shiitaké. Ils fabriquent eux même le substrat que le seul producteur leur a refusé. Ces derniers seront vendus dans le circuit bio, le seul prêt pour commencer la distribution, début avril. Pour la morille, il faudra attendre l’an prochain. La famille chinoise de Xianmeng cultive ces trois champignons dans le Sichuan. L’échange est toujours un plus…

Le 26

Michel a commencé à tondre la pelouse, mais la hauteur l’a limité : il en a raccourci les trois quarts, mais il faudra une deuxième tonte. L’agriculture va mal, mais les jeunes s’installent souvent sur les fermes de leurs grands-parents : ainsi Frédéric se lance en bio à Kergarvan dans la presqu’ile. Elise et sylvain ont les honneurs du journal pour leur maison écolo auto- construite avec l’aide de copains et la famille (17), lorsqu’il a fallu faire l’isolation avec de la paille sur deux jours. Sylvain avec Paul vont même porter la bonne parole hors du territoire de la commune.

Le 28

La répétition chorale ne me rassure pas sur ma voix : j’ai de plus en plus de mal à monter dans les aigus. Ce n’est pas étonnant à 72 ans, contrairement à ce que veut nous faire croire Mark. La solution serait de passer chez les alti, mais Mark ne l’entend pas de cette oreille…

Marie-Paule, l’une des catéchumènes vivait l’étape du scrutin ce matin à la messe. Outre le couple accompagnateur, était présente  Anita, une ancienne du groupe de prière que je n’avais pas vu depuis des lustres…J’ai dû lui demander son prénom que j’avais oublié. Elle, par contre, se souvenait très bien du mien. Nous avons 25 ans de différence, ce qui explique cela. Mais une fois de plus, je constate que le monde finistérien est fort petit, comme une grande famille.

Le 29

Arrivée de Sacha et Kristina au train de 13h30 pour une petite semaine. Ce matin un chêne a disparu dans le jardin de voisins. Il est vrai qu’il était réduit à un tronc depuis l’élagage pour protéger les fils téléphoniques. Je pense qu’il n’a pas survécu à ce traitement drastique. Nos villes risquent de devenir des déserts pour les oiseaux. A quand les fils enterrés ?...Promenade dans le bourg avec Sacha et Kristina afin de profiter du soleil qui restera caché demain.

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14 mars 2016

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Le 11

En visionnant une petite vidéo du « Seamen’s club » avec Claudine, J’ai eu l’agréable surprise  de voir que Marion, une jeune artiste qui peint sur support de vieilles voiles, s’est engagée dans ce service d’accueil. J’ai fait sa connaissance il y a déjà plusieurs années à L’Arche, où son papa fait partie du conseil d’administration. Pour mieux la situer, pour certains rencontrés au mariage de Marc et Géraldine à Angoulème : Marion est une petite cousine des Desaunay…Le monde est petit !...

Le 12

Voici une excellente idée du directeur de l’école privée St Jean de la Croix du Relecq-Kerhuon : Il a invité le maire et le curé de la commune à venir parler conjointement et débattre de la laïcité. Ce collège privé a accueilli également un membre de l’EPA, banquier à la caisse d’épargne : les collégiens de 3° se préparent au concours régional des mini-entreprises et doivent étudier le prix minimum des portemanteaux et portes bougies crées par les élèves à partir de palettes récupérées. Le directeur commercial prévoit de commencer les ventes à la fin mars, dans la commune. Magnifique !

Le 13

Je suis très heureuse de la rencontre du pape François et du patriarche Kirill de Russie. Lors de notre voyage dans ce pays, nous avions eu le privilège du hasard, en croisant le patriarche de Smolensk devenu depuis Kirill 1°, patriarche de Russie. Nous nous apprêtions à quitter le monastère de la Trinité de Zagorsk, quand un ecclésiastique y entrait, entouré de quelques personnes. Notre chauffeur s’est précipité vers lui pour se faire bénir et lui dire quelques mots. J’ai été plus que joyeusement étonnée, de voir ce grand dignitaire de l’église orthodoxe le prendre dans ses bras pendant un bon moment, le bercer comme le ferait un père ou une mère et l’embrasser. C’est à ce moment précis que j’ai compris la force de cette église martyrisée pendant 70 ans, et combien elle est imprégnée de l’Esprit-Saint et proche de Marie, en exerçant la compassion et la consolation. Ma vie en a été chamboulée, d’autant que bien des années auparavant, en ouvrant ma bible pour savoir ce que je devais faire dans une circonstance donnée ( Thérèse de Lisieux faisait souvent cela), J’étais tombée sur le début du livre de la consolation d’Isaïe : « Consolez, consolez mon peuple… » ; ce qui déjà m’avait bien interpellée à l’époque.

Le 14

Dimanche ensoleillé pour ce début de carême. Un ami choriste m’a aimablement fait la photo copie de « L’art de célébrer la messe », article 305, qui nous avait déjà été enseigné lors de la formation fleurir en liturgie. J’entends ses arguments et surtout ses peurs. Cependant le prêtre conférencier avait ajouté qu’il ne fallait pas être trop rigoriste, mais tenir compte du contexte. Or Samedi avait lieu un mariage : le fleurissement de Carême ne convient guère à l’évènement. Nous avons trouvé un compromis : assez sobre, mais avec quelques fleurs car 3 baptêmes étaient programmés après la messe du dimanche, + des bouquets faciles à ôter après le mariage.. Ceux qui viennent ou reviennent dans l’église sont des « pauvres » ; ils ne comprendraient pas et seraient blessés par trop de rigueur. Là, je pense au 1° concile de Jérusalem au sujet de la circoncision et l’argumentation de St Paul. Une église paroissiale n’est pas un monastère…Aussi, je reste très calme et courtoise en ces circonstances.

Le 15

L’Eglise a reçu la visite d’une commission pour l’amélioration de son attrait et la mise en valeur de son patrimoine. Des travaux se feront progressivement pour la rendre plus belle. Nathalie vient nous refaire une beauté capillaire. Visite chez le Vétérinaire pour enlever les fils du petit minet. Son docteur nous a montré les radios post opératoires : impressionnant !

Le 16

Grand soleil ce matin sur la pelouse gelée : superbe. Nous apprécions grandement ce changement de temps !...En occident, la vierge Marie est souvent représentée seule, dans la statuaire ou l’iconographie. C’est plutôt rare dans l’orthodoxie ; Elle est d’abord la «  Mère de Dieu », la vierge de la tendresse qui nous présente son fils. Le regard que l’on porte sur elle est déterminant pour nous. Or cette vision de l’église orthodoxe a été la mienne dans mon enfance ; car la ville de Rennes vénère une vierge en majesté présentant son fils, comme au moyen-âge : Notre Dame des Miracles, qui sauva la ville de l’invasion anglaise en révélant le souterrain que les soldats creusaient pour envahir la ville. Comme beaucoup de rennais, c’est à elle que j’allais parler de mes petites misères, comme l’a également fait, petit garçon, Louis–Marie grignon de Montfort.

Le 17

Nos vies sont de merveilleuses histoires saintes (jalonnées par l’intervention de L’Esprit-Saint). Se remémorer ces passages en action de grâce est un vrai bonheur, dont je ne saurais me priver. Ainsi, avec la présence de La « Mère de Dieu » et de François d’assise dans ma jeunesse, je ne pouvais que me sentir proche  de la « théotokos » et de Séraphin de Sarov, donc de l’orthodoxie par la suite. Et voilà que Vincent épouse une russe…Sacha a été baptisé dans l’église St Alexandre Nevski, son saint patron…mais il fréquente aussi une école catho. J’en déduis que l’Esprit-Saint à de la suite dans les idées !!! Comme le petit poucet, Il sème de petits évènements et nous mène où Lui seul sait… et cette aventure me plait infiniment.

Le 18

 Le rapprochement des églises me tient à cœur depuis longtemps. Mais il fallait deux hommes comme François et Kirill pour que les choses avancent. Ils sont tous les deux des « consolateurs », proche des gens. Je ne peux qu’être heureuse de cette rencontre. Michel, qui aime s’amuser en faisant des jeux de mots, ne s’en est pas privé lorsque que j’ai sorti le camenbert du réfrigérateur, une aberration pour un amateur mais une concession matrimoniale.  Je garde le dit fromage dans sa boite en bois, placée dans une boite plastique fermée hermétiquement. « Tout est perdu fort l’odeur » a t-il dit, en plagiant François 1°. Il ne goûte que l’emmental  râpé. C’est un vrai bonheur que cette faculté de faire rire les autres.

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13 mars 2016

Les p'tits billets de Joëlle de février

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Le 1° février

Hier c’était l’anniversaire, d’Alexandre qui a eu 9 ans . Aujourd’hui le ciel est couleur de deuil pour le départ de Mark à St Nazaire où nous ne serons ; Nous pensons et prions pour tous.

J’entreprends donc, dans le cadre de la réduction des déchets, des petits carnets pour listes de courses, ou autres, avec des feuilles déjà imprimées d’un côté. Ceux-ci pourraient éventuellement être réalisés par des enfants. Sur la longueur (30cm) d’une feuille, couper quatre bandes de papier de 7,5 cm de large.  Collecter 15 à 20 bandes. Plier une jolie page glacée, prélevée dans un magazine, en trois ou éventuellement en deux. Sur le panneau central déposer le petit paquet de feuillets que l’on peut maintenir en place par un trombone ou en l’agrafant. Il suffit ensuite de rabattre les deux côtés pour cacher les feuilles. Il est possible de varier les tailles et la présentation : Plier en deux une feuille glacée dans le sens de la longueur ; placer le paquet de feuillet à l’intérieur et agrafer sur la page de droite en haut. Etc…L’imagination est la bienvenue.

Le 2

Petit minet est rentré sur trois pattes, lui qui avait si bien récupéré. Comme les choses ne semblaient pas s’arranger aux aurores, samedi, j’étais chez le vétérinaire : Aristo se fait opéré demain d’une fracture du plateau tibial du même côté que l’an passé: j’ai vu les radios : il ne s’est pas raté !! Pour l’instant, il est sous calmants et passe beaucoup de temps allongé, mais sa résistance à la douleur est incroyable. Cette année pour le futur téléthon, l’équipe demande des draps usés pour faire des torchons. C’est la maman de la présidente qui va s’atteler à cette besogne. Elle a 93 ans et se réjouie d’être encore utile…

Visite surprise de Marie-France : c’est toujours un vrai plaisir. Hier après la broderie, j’ai montré mes petits carnets courses à la maitresse. Elle a été enchantée par l’idée car elle cherchait une manière de réutiliser les feuilles scolaires vierges d’un côté. Elle avait pensé aux feuilles cahiers de brouillon, mais étendre la gamme l’a enthousiasmée au point de vouloir en faire part au directeur. Que les idées de l’Esprit-Saint sont merveilleuses, car elles tombent souvent en fonction de besoins !

Le 3

La réunion mensuelle de la fraternité franciscaine se tenait à Brest chez Denise, dont le jardin est printanier. Nous étions au complet : 7, le nombre parfait parait-il.  Lisette, notre voisine est rentrée chez elle, après un séjour en clinique post-soins suite à sa fracture du col fémoral et tous ses voisins, ses amis, ainsi que ses neveux sont contents et veillerons sur elle. Ce soir, j’étais conviée avec insistance à la prière du groupe de renouveau de la paroisse, qui va prier pour un renouvellement de l’effusion de l’Esprit à 20h30, précédée d’une prière mariale à 20h. Je ne désirais pas m’absenter ce soir de la maison, d’autant que je ne fais plus partie de ce groupe. Pour participer un peu et à ma manière à cette prière, je suis allée préparer l’oratoire : disposer les chaises, installer une Icône grecque de Vierge à l’enfant, des fleurs et un petit mot d’accueil. 

Le 4

Elise, ma jeune collègue composteur-pailleur, a étrenné les petits sacs pour vrac. Elle les a trouvé à son goût et m’en a demandé trois autres, dont deux plus grands pour les pommes. Afin d’entretenir le bon voisinage, je suis allée emprunter un petit appareil pour faire des trous dans les feuilles de papier, chez nos voisins, qui ont été ravi de me le prêter d’autant qu’ils en avaient deux !

Le 5

Des centaines de palettes sont jetées après un premier usage ; J’ai donc trouvé l’idée de cette entrepreneuse épatante. Elle fait collecter régulièrement, donc enlever gracieusement pour faire place nette, les palettes dans certaines entreprises de sa région, le sud-ouest, et les utilise pour faire de jolis petits meubles à l’ancienne, teintés, avec des chevilles en bois, par ses ouvriers dans son grand atelier. Elle a étendu sa gamme de produit en faisant faire des rayonnages d’exposition chez un caviste par exemple. Il fallait oser ! La révolution sociétale est en marche…Je rêve devant un ciel camaïeu gris-bleu superbe.

Le 6

Il y a belle lurette que mes sœurs franciscaines, qui n’ont pas des pensions mirobolantes, utilisent le moindre bout de papier vierge ; en particulier les enveloppes pour leurs listes et post-it. Le premier que j’ai vu faire cela était le président de « Terre des Hommes », écolo, végétarien avant la lettre, qui habitait avec son épouse la verte campagne et faisait lui-même tous ses légumes. Nous avions eu, par la suite, un petit différent et l’association s’était scindée en deux ; il avait, à l’époque, fondé une nouvelle structure d’aide. Mais grâce à lui, nous étions devenus parents adoptifs. C’est pour cette raison que Michel avait eu l’idée d’inviter le couple au mariage de Cécile : Ils sont venus, d’autant plus touchés, que nous étions les premiers à avoir cette attention. La fraternité nous a toujours tenus à cœur.

Le 7

Elise est venue m’apporter des confitures maison : c’était bien sympathique de sa part. Elle m‘a également donné une nouvelle idée pour étoffer ma liste de recyclage des feuilles de papier : en faire des enveloppes. J’ai donc décollé une vieille enveloppe, fait un gabarit ; Il ne me restait plus qu’à fabriquer une nouvelle enveloppe. C’est facilement faisable par des enfants. Petit mimi se remet doucement de son intervention de fracture opérée du plateau tibial. Heureusement le mauvais temps ne l’incite guère à sortir ; ce qui lui est interdit.

Le 8

Mon petit-cousin Claude Marie (cousin germain de papa) et son épouse Simone ont créé en 1994 l’association Iroise-Ukraine pour créer des liens entre les deux régions. Actuellement il s’agit de venir en aide à deux maisons hébergeant des orphelins. L’une accueille 24 enfants de 5 jours à 3 ans, l’autre 57 enfants de 3 à 7 ans. En janvier, il a commencé par une intervention devant les 12 classes de 5° du collège St François de Lesneven. Il lance maintenant une action solidaire avec les collégiens : une opération Jonquilles. Les commandes se font jusqu’au 22 février et la distribution se fera le 3 mars. J’ai appris cela par le journal : merci Ouest-France et vive la famille !

Le 9

Le vent s’est calmé ce matin, ce qui n’est pas pour déplaire à Claudine arrivée hier. Elle a programmé de passer l’après- midi avec nous car elle ne cesse de courir durant le temps que dure son séjour, par mont et par vaux. Joëlle et Michel sont allés voir la mer hier au Tinduff, mais ils ont été un peu déçus car le port était abrité des vents…Ils se sont rabattus sur la peinture, dans la véranda qui est déjà parfumée par le jasmin en fleurs.

Le 10

Mercredi des cendres : le chœur chante à l’office. A défaut d’avoir une influence politique sur un gouvernement laïc, voir athée, les chrétiens font ce qu’ils peuvent. La petite ville de St Urbain, pas loin d’ici, n’a pas renoncé à accueillir deux familles syriennes ou irakiennes. Tout est prêt pour leur venue. Reste les démarches administratives qui n’en finissent pas... Mais le petit collectif va persévérer jusqu’à obtenir satisfaction. Bravo !... Bravo aussi à Bertrand et son épouse pour leur engagement caritatif en Syrie. Les camionnettes de secours, pour le pas de Calais, se multiplient comme la pousse des jonquilles dans les jardins.

téléchargement (photos internet)

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