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4 juillet 2020

Billets de Joëlle de juin-1

 Face à la sécheresse, les éleveurs de la Marne sont autorisés à ...

Le 1° juin

La chaleur est caniculaire : 28° ce soir dans la salle !...A l’extérieur, il fait aussi chaud. La meilleure heure, c’est 6h du matin. J’ai mis le linge à sécher à7h30. Je fais le maximum de choses le matin car ensuite je suis réduite à l’état de carpette…Fatiguée par une allergie aux graminées et pollen. Je pense que je vais contacter le fils de Mamie voisine pour lui demander s’il est possible de faire couper son foin par son cousin, comme la mamie le faisait auparavant tous les ans avant que les graines n’essaiment. Cette année, nous sommes gâtés !!

Le 2

Courses en milieu d’après-midi : il n’y a pas trop de monde. Les mesures de sécurité se relâchent avec le déconfinement. Est-ce une bonne chose ?  L’avenir nous le dira. En soirée, car il fait un peu moins chaud, nous sommes allés à trois, avec Joëlle, nous promener à St Gwénolé, en bordure de ria où les arbres faisaient un peu d’ombre. C’est une première sortie sur la presqu’île où l’espace ne manque pas pour aller s’aérer.

Le 3

Il fait moins chaud, quelques nuages vagabondent dans le ciel. Va-t-il pleuvoir ? Rien n’est sûr ! Pourtant la terre a vraiment besoin d’eau : les plantes souffrent, les fleurs ne durent que très peu de temps. Je crains la pénurie pour samedi.

Le 4

Il a plu un peu hier, alléluia ! Hélas j’ai découvert qu’un de mes jolis plants de buis en pot a pris un gros coup de chaud et hélas, je ne suis pas sûre qu’il s’en remette ! J’en suis fort tristounette. Nous avons pris des habitudes de confinement dont il nous est maintenant difficile de sortir. Je m’oblige à sortir hors de notre territoire familier : aller chercher du pain au centre bourg, passer au laboratoire…Tous les soirs nous avons le plaisir de a visite de Camille.

Le 5

Ce matin c’est un vrai défilé : Pour commencer, après le départ de Camille venue nous saluer et que nous reverrons dimanche soir, c’est un ouvrier qui vient réparer la petite fuite sur un tuyau du chauffage. Il s’agit d’un joint à refaire. Puis c’est David qui vient bricoler dans le jardin et qui croise Isabelle qui m’apporte des fleurs pour la décoration de demain à l’église. J’invite David à boire un apéro avec Mimi lequel se prolonge un peu. Enfin c’est Carine du secours pop qui vient déposer un cageot de victuailles pour les poules de Fabrice. Bref, nous déjeunons à 13h. Nous nous endormons devant les nouvelles de la télé !... et c’est Joëlle qui nous réveille en tambourinant à la porte. Un petit café pour nous mettre en forme et nous attaquons le balayage du trottoir encombré d’aiguille de cèdre. Il souffre de la chaleur et se déleste d’une partie de sa ramure. Après un petit  tour pour apporter de quoi équilibrer le compost du secours pop, je m’octroie un temps de repos bien mérité…Bref, pas le temps de s’ennuyer !

Le café avant le sport améliore-t-il vos performances ?Le 6

Je retrouve notre amie Madeleine pour la séance fleur à l’église. Nous avons largement de quoi exercer nos talents. Après-midi tranquille.

Le 7

Avant la messe, je vais quérir le panier de 500gr de fraises devenu traditionnel, à l’étal de Jocelyne. A l’église, je retrouve mon amie Martine. Nous échangeons quelques nouvelles : elle va être à nouveau grand-mère et a passé le plus clair du temps de confinement à réaliser un couvre lit pour le futur bébé, une petite fille. Elle a mis environ 4 mois à faire à la main la petite merveille qu’elle me montre sur son portable, ce qui a comblé un peu sa solitude. Elle m’a fait cette réflexion à la fois drôle et triste. Comme elle est quasiment sourde, les échanges verbaux sont difficiles et pires à cause des masques (elle lit habituellement sur les lèvres). « J’ai vécu seule, mais contente, car pour une fois je n’étais pas la seule dans ce cas ! ». La surdité est une infirmité très handicapante sur le plan social. Je me gourmande en pensant que j’aurais dû lui envoyer des mails régulièrement. Cela relève du manque de charité par omission.

Le 8

La routine habituelle a rempli la journée, avec une entorse : la visite de Mimi chez son généraliste : une occasion de marcher un peu. Monseigneur Michel Santier, évêque de Créteil et ex-ténor du Renouveau charismatique, que j’ai bien connu du temps de ma jeunesse, vient de demander au pape d’être démis de ses fonctions pour cause de santé : le coronavirus l’a rattrapé ! Notre paroisse par contre va compter un second prêtre à partir de septembre : il n’est pas tout jeune, entre 45 et 50 ans, mais ordonné seulement depuis un an. Super !

Le 9

J’ai constaté un drôle de phénomène d’hybridation sur le rosier grimpant jaune. Véronique a le même, je crois, à Lannois ; les fleurs présentent des petites taches rouges sur leurs pétales, ce qui fait que de loin elles paraissent de couleur rose clair ?? L’une de mes magnifiques boutures de buis en pot est en train de mourir ; Est-ce à cause de la chaleur et un manque d’arrosage ou d’une maladie ? Une  bénédiction des rameaux aura lieu dimanche prochain sur demande de notre évêque. Ce sera l’occasion de faire d’autres boutures car je ne me résous pas à les laisser se dessécher. Le jardin est ainsi béni.

Le 10

Lever 5h30. Il fait doux, je descends voir si le journal est dans la boite aux lettres : oui. Là je remarque un petit monticule sombre au bout de l’allée ? En m’approchant, je découvre un gros hérisson qui un peu effrayé se met en boule. Je le prends donc délicatement et le dépose à l’abri des hortensias ; Je crains que le chat ne le taquine un peu trop s’il le découvre. L’encre dans l’imprimante est sèche ! Je sollicite donc mon amie Martine, ce qui me permettra de lui faire une petite visite. J’ai fait ainsi la connaissance de sa chienne berger allemande adoptée à la SPA, qui a été sa seule compagnie durant le confinement. Nous nous reverrons à la messe dimanche.

niglo — Wiktionnaire

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7 juin 2020

Billets de mai-suite

 Cueillir des Fraises dans la cueillette la plus proche - Chapeau ... 

Le 16

Plus de fraises ce matin au marché !….Jocelyne a été dévalisé. Le dé-confinement est engagé, hélas, je crains une rechute en voyant le comportement de certains qui n’ont pas compris que le virus est toujours là : promenade à deux, mais sans masque, et l’on se parle comme avant ! Heureusement la Bretagne a été semble-t-il la région la moins touchée ?? C’est un peu triste à dire, mais les épreuves sont toujours source de réajustements et de découvertes pour la société. Et cette période ne fait pas exception à la règle. Quoiqu’il en soit la vie va être différente maintenant. Certains comportements d’avant qui semblaient désuets vont revenir et d’autres vont émerger. C’est le génie de la vie que de s’adapter à l’environnement. L’émission sur les arbres et les causes de leur longévité était formidable. Les peuples, dits primitifs, vivent avec ce que leur donne la nature sans plus. Nous devons tendre à faire de même. Le mot d’ordre : ne pas gaspiller. Tout peut toujours servir, il suffit de se creuser un peu la tête. Le vent d’est qui a bien soufflé ces derniers temps a arraché des petites branches de feuilles et des feuilles qui se sont accumulées sur le trottoir et dans le caniveau. Je me suis empressé d’aller les ramasser pour les mettre dans le composteur du secours pop qui manque de broyat. 

Le 17

L’isolement est propice aux petits génies « trouve-tout » : deux jeunes  ingénieurs ont inventé « Sacha » dans leur atelier d’Ernest nantais (atelierdernest.fr)  C’est un outil qui s’accroche à la ceinture comme un couteau suisse et sert à ouvrir les portes, appuie sur les boutons, les touches de clavier d’ordinateur, de paiement …Peu cher et facile à désinfecter il est déjà dans des magasins de bricolage et jardinerie. Super ! C’est notre commune qui a été privilégiée pour les ballades en bord de mer et non la plage brestoise du Moulin-Blanc. Il est moins aisé de faire de la bronzette sur une grève que sur une plage !...Les gens sont si peu disciplinés parfois, qu’il faut les aider à ne pas transgresser les règles. Les grèves permettent aussi la pêche à pied. Les sentiers de randonnés sont également nombreux.

Le 18

Sébastien vient déjeuner avec nous ce midi ; Hier, il était chez sa sœur. Le vent s’est enfin calmé et il fait soleil : un temps à  mettre la literie à s’aérer au jardin. Je me rends compte que sortir du confinement va être difficile : nous avons établi un petit train-train qui ne nous déplait pas, mais nuit à notre santé, je pense. Le sport n’était déjà pas notre tasse de thé, il l’est encore moins, aïe, aïe, aïe !...Mimi s’est transformé en tortue qui n’aime pas être stimulée ! Mon bien cher frère n’a rien changé à son programme de vie durant cette période passée, sauf sa marche quotidienne avec son beau-frère ; mais ils ont déjà repris leur rythme de croisière avec quelques courbatures pour le premier essai.

Le 19

Ce matin à 7h30, je me suis cassé le nez sur la porte du supermarché, et je n’étais pas la seule. Je suis retournée une heure plus tard, celle habituelle d’ouverture avant le confinement. Il n’y avait pas beaucoup de monde et je pense que je continuerai à utiliser cet horaire. David continue à entretenir mon mini potager, c’est pour lui une bouffée d’air hors de son appartement. La médiathèque est ouverte sous condition : retour des livres sans problèmes car il est possible de les déposer dans une sorte de boite aux lettres extérieure qui existait déjà ; mais pour un nouveau prêt, il faut  faire son choix sur un site et venir ensuite retirer les livres…c’est dire que les personnes âgées sans ordinateur vont être encore privées de lecture un bon bout de temps.

Cidre Doux de Bretagne 75cl ,vente en ligne 

Le 20

Chaleur estivale pour aller jusqu’à la médiathèque. les filières vinicole et cidricole étant en détresse, nous essayons à notre niveau d’y remédier : j’achète le vin en bout de gondole de l’espace vin où il nous est proposé chaque semaine de nouveaux vins de terroir à un prix modéré : du pays d’oc, des graves…bio pour la plupart, tout à fait honnêtes. Ensuite lorsqu’ils sont en rayons le prix augmente d’environ d’un tiers. J’ai aussi acheté deux bouteilles de cidre pour le prochain passage de Cécile et sa famille.

Le 21

Ascension : c’est comme un dimanche, sauf que c’est l’anniversaire de Mimi, qui a eu beaucoup de coups de fil pour ses 79 ans. Il fait une chaleur de plomb qui nous oblige à laisser les fenêtres ouvertes : incroyable mais vrai ! Les météorologues craignent déjà une canicule pour l’été !

 

Le 22

Le vent des jours passés avait arraché bon nombre de feuilles que j’avais récoltées dans deux sacs ; Je suis allée ce matin les mettre dans le composteur du secours pop. Là j’ai vu des permanentes sans masque, qui disent que « mourir du covid19 ou du cancer cela ne change pas grand-chose ! » à ceci près que l’un est contagieux et l’autre pas. Je suis toujours surprise par l’esprit rebelle de mes concitoyens, car personnellement je n’ai aucun problème à me couler dans la règle et la dépasser quand ma conscience m’incite à  le faire au nom d’un amour supérieur. Coup de fil de JP pour l’anniversaire de son petit frère ; Hier, il était débordé avec sa famille et la garde d’un de ses petits-enfants.

Le 23

Depuis le confinement une pie, enjolivée d’un plumage aux reflets bleus, a pris ses aises dans le jardin, sur le toit du voisin… Elle jacasse avec enthousiasme le soir et le matin. Ceci me rappelle une chanson que nous chantait notre  employée de maison Marie : « Au printemps la mère ajasse (bis), fait son nid dans les buissons, la pie vole ; fait son nid buisson, pie volon » ; je pense qu’il s’agit d’une comptine du pays Gallo. Bien que lointaine, notre enfance reste toujours proche dans notre souvenir. Finalement le supermarché ouvre à 8h maintenant et réserve encore la première demie heure pour les personnes au-dessus de 70 ans. Comme je n’avais pas grand-chose à prendre, j’ai un peu musardé…et j’ai découvert un espace vin : j’ai donc composé une petite cave de 10 bouteilles de vin rouge à prix raisonnable, toujours pour soutenir nos viticulteurs.

Ps : mon cher beau-frère qui navigue sur internet comme un navire sur l’eau, m’a fait deux envois : cette comptine serait du Poitou. La pie vole serait plutôt la pibole, un instrument de musique, composé d’un os long de mouton, une anche en roseau et une corne de vache taillée au bout. Ceci doit être l’ancêtre des instruments à vent dont on voit une reproduction sur une fresque du moyen âge. 

Le 24

Messe à la télé. Venue des enfants pour l’anniversaire de Michel afin de fêter ses 79 ans avec un peu de retard. 

Gateau Anniversaire Bougie | Vecteurs, Photos et PSD GratuitsLe 25

David m’avait demandé d’emprunter la brouette. Hélas, le pneu de cette dernière était abimé. Il l’a donc fait réparer et nous avons partagé les frais. C’est une manière d’optimiser le matériel. Pour lui, en acheter une était moins intéressant. Arrivée de Camille, que nous sommes heureux d’accueillir et qui va rester en principe avec nous 5 semaines, pour son stage de Kiné à landerneau. Elle va s’installer en bas, les barrières sanitaires seront ainsi respectées et chacun aura son indépendance. Le confinement ne veut pas dire enfermement !

Le 26

Qui n’aspire à l’aventure que certains vont chercher bien loin ? Naître est déjà  une aventure non demandée, mais réelle ; la vie n’est qu’aventure ! Tout apprentissage est une aventure et il débute très tôt. Ensuite il faut faire des choix de vie qui sont toujours des risques et donc des aventures, à commencer par le mariage. Avoir des enfants biologiques ou adoptés est une poursuite de l’aventure. Choisir un métier l’est aussi, s’engager dans des associations, groupes, pimente cette aventure de vie. Suivre une voie spirituelle est l’aventure des aventures. Nos vies sont des aventures passionnantes pour ceux qui décident de les vivre à fond. Vive l’aventure de la Vie !

Le 27

La journée débute mal : je ne peux démarrer la voiture ?? Problème moteur s’affiche, alors que je pensais plutôt à une affaire de batterie. Complètement stressée, j’ai appelé Joëlle et Alain qui m’a conseillé d’appeler mon assurance, car les moteurs hybrides, c’est spécial. J’ai rapidement cette dernière en ligne ; elle se charge d’appeler le dépanneur qui arrive ½ h plus tard. C’est bien une panne de batterie. Il la recharge un peu et me conseille d’aller de suite chez le concessionnaire Peugeot qui se trouve près du supermarché. J’obéis illico et heureusement, il y a une batterie en stock pour remplacer celle d’origine. La réparation est rondement  faite pendant que je vais faire quelques petites courses ; Retour à la maison pour 11h45. Ouf, voilà une drôle d’aventure, que je ne suis pas la seule à vivre à cause du confinement, dixit le garagiste.  David vient récupérer son portable qu’il avait oublié, après avoir bu un petit coup avec nous hier soir, mais dans le respect des mesures de protection.

Le 28

Réveil à 5h30, et impossible de me rendormir….donc lever. Je dois dire que je me suis endormie hier soir devant le très splendide jardin de Villandry et la suite du programme « des racines et des ailes »!...et Mimi m’a laissé dormir. Le temps de chauffer un café et j’entends le porteur de journal : voilà de quoi occuper les premières heures de la journée.

En voulant bien faire, il arrive que l’on fasse des bêtises : j’avais demandé au jardinier de mettre la tonte de pelouse dans des sacs afin de les emporter pour le compost du secours pop. Hélas, David, croyant m’éviter une corvée, les a emportés pour les rependre dans son champ, comme il l’avait déjà fait une fois à l’automne. Pour se faire pardonner il emporte la vieille tondeuse à la déchèterie. Le jardinier a transvasé le composteur en cour dans celui en attente afin qu’il finisse de mûrir et j’entame un nouveau compost. Comme l’ancien contenait beaucoup de vers, Jean-Yves m’a demandé s’il pouvait emporter un peu de compost pour revigorer le sien, ou en commencer un. Accordé ! Tous ces petits échanges m’enchantent.

Le 29

Nathalie nous a refait une beauté, si tant est que la chose soit faisable ! La réouverture du marché de fin de mois avait lieu hier. J’y suis allée pour acheter des fraises et des œufs, les gens s’y précipitaient que comme les crabes à la marée montante !  En rentrant j’ai remarqué que les travaux de rues,  de maisons, de jardins reprennent dare-dare ! J’ai lu que dans un jardin partagé, les bordures d’espaces légumiers sont faites avec des bouteilles de bières renversées, car le verre garde la chaleur et active la pousse des plantes. Voilà un bon recyclage. Ceci dit nous ne buvons pas beaucoup de bière, mais dans les bistros  par contre, il doit être possible de s’en procurer, si besoin.

Le 30

Notre hôte nous a quittés hier pour aller passer ce long week-end chez ses parents à St Malo puisque le dé-confinement le permet. La chaleur continue de monter et chaque jour la température de la salle augmente de 1 degré : soit 28,2 aujourd’hui. L’eau de la réserve est épuisée depuis plusieurs jours, il faut la prendre au robinet pour arroser la véranda. Au super marché ce matin, j’ai rencontré Claudie, la responsable de la liturgie. Elle a un peu fleuri l’église pour demain où nous mettrons au point les dates des futurs fleurissements. 

Le 31

Première messe à l’église pour la pentecôte avec les restrictions qu’il se doit. Un peu tristounet !...Dimanche prochain nous sommes de fleurs avec mes copines. Sébastien est venu déjeuner avec ses filles ; nous ne les avions pas vues depuis deux mois car elles étaient avec leur mère. Comme Margot avait oublié sa veste, j’ai appelé pour prévenir et c’est Noémie qui a répondu. Nous avons eu alors une longue conversation qui m’a fait très plaisir.

Fleurs de l'église pour un mariage - Pied de l'autel | Décoration ...

6 juin 2020

Petits billets de Joëlle de mai

 Le muguet du 1er mai fait la fortune des Nantais... mais il a ...Le 1° Mai

Heureusement, je peux me servir en muguet et petites roses chez la voisine : j’en ai donc cueilli pour Joëlle, l’infirmière et moi-même. Demain matin le porteur de Journal aura le sien en retard car il n’y a pas de distribution aujourd’hui. Les reportages sur les animaux sont superbes sur Arte et je ne me prive pas de les regarder sur la télé de l’étage qui fonctionne enfin, sauf quand il pleut trop car il n’y a pas de réception. Dédé vient tous les deux jours voir comment pousse ses semis. Il va me donner et même me planter une série de légumes prochainement.

Le 2

Le temps assez maussade ne pousse pas à sortir, cela tombe bien par les temps qui courent…Passage de Joëlle qui m’apporte de la laine pour les maniques : j’en tricote deux. 

Le 3

Après la douche, le petit déjeuner, je m’installe dans la salle du bas, pour ne pas imposer à Michel l’émission religieuse, devant le reportage sur Michel Serrault, un clown devant l’Eternel. Le drame de sa vie, la mort de sa fille dans un accident de voiture à 16 ans et un trou noir qui s’en suit et ressemble fort à une nuit spirituelle, qui se clos par une certitude de la présence de Dieu, va changer le choix de ses films. Il incarnera des assassins, des personnages atypiques du genre papys solitaires, grincheux et originaux…Dans son refus réitéré de ne pas juger ses frères en humanité qu’il essaie de comprendre et penser que Dieu finira par sauver tout homme à sa manière, son côté saltimbanque, il me fait penser à St François qui passait aussi aux yeux de nombre de ses concitoyens pour fou, ou encore à ces  « fols en Christ »  de l’Orthodoxie. Il a pratiqué sa foi simplement et Je lui trouve une belle âme.

Le 4

En allant chercher du pain au village, dans la boulangerie près de l’église où une queue leu leu bien sage attendait, j’ai constaté qu’un écran en plexiglas et un système de paiement, sans que la personne qui sert ne touche à quoique ce soit, ont été installé : on glisse le billet dans une fente un peu comme le retrait par carte, le prix étant affiché sur un écran. La monnaie est rendue en billet par le même système et les pièces dans une sorte de réceptacle incorporé à la tablette. Je pense que ce système va perdurer par la suite. Passage de David qui m’a fait quelques plantations : choux, rutabagas, poivrons sous châssis. J’ai regardé « les misérables » avec Lino Ventura, à la télé. C’est un acteur que j’aime bien. Comme Michel Serrault s’était un homme bien, lui aussi blessé par la vie avec un enfant handicapé. Il a, avec son épouse Odette, crée l’association et maison « Perce-neige », si mes souvenirs sont bons. 

Le 5

Histoire de sortir, j’ai décliné la proposition d’une gentille jeune voisine et je suis allée ce matin récupérer deux masques à « l’Avel-vor » offerts par la mairie. Une participation libre était proposée, le prix de revient du masque étant de 2 euros. Le jardinier s’est annoncé pour l’après-midi. Il a fendu en bûches le tronc de l’eucalyptus coupé il y a déjà un moment. En voulant l’aider, je ne suis prise le pied dans une ronce et me suis étalée sur le ciment de l’allée, heureusement sans fracture, mais une petite peur quand même: ce n‘est que la 3° chute cette année !! Mon verre de lunettes est rayé, mais cela ne me gêne pas. J’ai bien aimé l’émission de Stéphane Bern sur Thérèse de Lisieux, hier soir. 

https://www.stars-actu.fr/wp-content/uploads/2020/05/secretsdhistoire.jpgLe 6

Ouf ! J’ai eu le temps d’aller chercher du pain au bourg, de sécher la lessive au jardin, de laver la rampe de l’escalier extérieur qui en avait bien besoin, de balayer le trottoir et de bavarder un moment avec Sidonie qui promenait son chien, avant que la pluie ne reprenne. En début d’après-midi, j’ai fait la dictée de la télévision : je me suis plantée sur les temps de verbes de la première phrase. J’ai mis deux f à mufle. Mais j’avais trouvé l’auteur du texte avant la dictée, grâce aux renseignements donnés en sorte de devinette : Joseph Kessel, texte tiré du  Lion. Hier soir je suis descendue voir une émission sur la 5 : « retour à la terre ». Les jeunes qui veulent s’installer ont bien du mal et méritent de se faire aider.

Le 7

Peu dormi cette nuit, mais lever tôt pour aller faire les courses : j’étais de retour pour 8h45. Avant de partir, j’avais mis une lessive en route qui a déjà séché ; une seconde orne le fil à linge, car demain sera peut-être pluvieux. J’ai rassemblé dans un grand sac les aiguilles du cèdre balayées hier. Internet c’est sans doute très bien, mais le téléphone c’est encore mieux : j’ai réglé un problème de facture indument réclamée par la clinique en trois minutes.

Le 8

En allant porter au bac de récupération des bouteilles en verre, j’ai croisé un monsieur et une dame se parlant à très haute voix ; j’ai donc entendu la dame s’exprimer : «  On nous prend pour des cons… ! ». Ce langage peu châtié et ce qu’il véhiculait ne m’a guère plu ! A quand la mansuétude, la compassion, la convivialité, les projets positifs. Car se croiser pour critiquer et déblatérer des jérémiades ne sert à rien, sinon semer de la zizanie dans la société. J’ai beaucoup apprécié le courrier des lecteurs sur le terme « social » employé dorénavant à toutes les sauces: « distanciation sociale » ! Il eût été plus simple et exact de dire « distance de précaution » ou « écart sanitaire », selon auteur, plutôt que de s’aventurer dans un langage de hauts fonctionnaires devenu absconse. Bref, voilà un genre d’oxymore dont nous aurions pu nous passer. Quel dommage de mal utiliser notre si belle langue ! 

Le 9

En montant au bourg j’ai croisé notre infirmier et notre dentiste qui se prépare au dé-confinement, compliqué pour lui, nous avoue-t-il lors de ce petit conciliabule en trio sur le trottoir.  J’ai pris mon tour dans deux queues successives à la pharmacie et pour atteindre l’étal de Jocelyne afin d’acheter des fraises. Les gens sont bien stylés. Gérard et Soazig attendent le « top chrono » de la liberté relative, pour aller voir la mer en voiture. Ils n’ont pas mis le nez en dehors de chez eux depuis deux mois, sauf le soir à la fenêtre pour le RV des voisins, m’ont-ils raconté lors du coup de fil échangé ce matin. Le tonnerre gronde…le temps va changer… 

Linge : faut-il le faire sécher à l'ombre ou au soleil ? - Darty ...

Le 10

Après l’orage, voici un temps magnifique propice à deux nouvelles lessives. J’aime me coucher dans des draps qui sentent bon le vent et aujourd’hui il ne manque pas ! Les acanthes commencent à fleurir, la ciboulette arbore ses pompons mauves, le thym a enfin prospéré, la menthe et les rosiers embaument. David m’a fait un petit jardin légumier. J’ai bien sûr regardé la messe à la télé et j’ai un peu hâte de retrouver la communauté paroissiale, bien que le confinement  cache aussi des grâces, comme la phrase de cette petite fille dans l’émission protestante : « une fois que c’est passé j’oublie tout, mais pas ma maman » Comme Dieu, l’enfant vit l’instant présent ; « Je ne me souviendrai pas des choses passées….  dit le Seigneur… » Les adultes ont du mal parfois à ne pas remettre le couvert sur les fautes passées !  Je pense souvent à cette phrase de Jésus : « Si vous ne redevenez  pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » L’enfance spirituelle, sujet de tous mes désirs, quelle merveille !

 

Le 11

Premier jour de dé-confinement au lit et fauteuil. Journée en demie teinte car j’ai fait un petit malaise ce matin : tout allait bien, je venais de déjeuner quand en me levant ma tête a commencé à tourner, sueurs froides, envie de vomir…J’ai pensé à une chute de tension : ce n’était pas cela. Je suis allée m’allonger. Les vomissements sont commencés mais comme je n’avais pas grand-chose dans l’estomac ils ont vite cessé. Je n’avais pas de température… ?? Je me suis mise à la diète, ce qui ne m’a demandé aucun effort, car je n’avais guère d’appétit. Je pense avoir fait un encombrement du foie, le pauvre est sans doute plus sollicité par l’évacuation des cellules mortes des bleus de ma dernière chute : j’ai la jambe couleur pissenlit et le sein ressemble à un iris. Mais mon poignet est désenflé et l’arcade sourcilière impeccable.

Le 12

Depuis trois jours un vent d’est souffle fort et sans cesse, mais pas de pluie !  Nous ne sommes pas habitués à ce genre de climat. Le bouquet de roses, apporté il y  quelques jours par Joëlle, est toujours aussi joli : pourtant le premier soir il avait pris un coup de soleil. Je l’ai couché toute la nuit dans la bassine à linge remplie à moitié d’eau : depuis elles s’épanouissent  pour notre plus grand plaisir. Les émissions télé habituelles reprennent et finalement je préférais celles du confinement : sur les animaux, reportages sur la nature, films cultes. 

Le 13

Courses très tôt ce matin : il n’y avait pratiquement personne à 7h30. Retour à 8h15. Je crains que le dé-confinement ne soit pris à la légère. Certains ne semblent pas se rendre compte du danger qui persiste. David est du même avis: il a rebroussé chemin à la poste quand il a vu la cohue, plutôt plus que moins agglutinée, dont une partie sans masque!…La sœur de Joëlle, qui se rendait à la mer, a aussi remballé ses désirs de grand air, devant la ruée de certains en mal de plage. Un bon  vent d’est souffle toujours de manière inhabituelle pour la région où nous sommes plus habitués aux vents tempétueux d’ouest, ce qui a donné des idées d’évasion à la jeune chienne des voisins qui ont bien du mal à la rattrapée. Elle court toujours…..François nous a quittés pour entrer dans la paix et la joie de Dieu.

Le 14

54° anniversaire de mariage

Le vent d’est souffle toujours : incroyable mais vrai. Le réparateur est venu rapporter l’ordinateur de Mimi, qu’il a simplifié. Première petite promenade dans le quartier avec Joëlle, munies de nos masques comme il se doit. Visite rapide au secours pop pour voir l’état du composteur : les permanentes ne sont pas des expertes ! Il manque du broyat. L’ambiance est toujours aussi survoltée: l’unité dans la diversité n’est pas une évidence ! David a planté des haricots et installé des tuteurs avec les bambous coupés, rassemblés par trois et ficelés en haut.

Le 15

Nous continuons le confinement : visite tardive de l’infirmière. Passage de David qui vient régulièrement arroser les plantations qu’il m’a faites et ses semis. J’ai regardé des films policiers d’Agatha Christie. J’ai trouvé dans le journal un article sur l’entreprise et le patron de Yann, Hugo 30 ans : Fabrication de tabliers haute gamme pour professionnels en fonction de la profession et des désidératas du client pour la forme et les matériaux. L’idée lui est venue après un voyage en Australie. Pendant le confinement ils ont fait des masques. Cécile leur a déjà commandé un tablier pour un cadeau de mariage.

Masque en tissu : comment le laver selon l'Afnor ? | Dossier Familial

12 mai 2020

Billets de Joëlle d'avril-suite

Je continue à joindre des photos de mes balades printanières aux écrits de ma tante mais il y a aussi quelques photos que Joëlle m'a envoyées.

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Le 16

Beau temps émaillé de quelques nuages. J’essaie de varier les menus : civet de lapin pour le déjeuner. La machine à laver tourne beaucoup pendant que retentit le bruit de tondeuse et débrousailleuse à la crèche voisine car les pelouses poussent très vite. J’ai contacté notre couvreur : l’entreprise a repris le travail avant-hier. Le toit sera donc refait avant l’été avec seulement un peu de retard.

Le 17

Le beau temps permet d’aérer la literie au jardin. Petit échange avec Yvette, notre voisine, par-dessus la haie. Ils se partagent entre le chalet en bord de mer au Tinduff et la maison pour la lessive. Je suis allée voir le muguet chez mamie voisine : il est déjà en fleur ! J’en ai rapporté quelques brins pour parfumer la maison. J’ose espérer qu’il ne sera pas déjà passé pour le premier mai.

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Le 18

Ciel moutonneux : nous attendons la pluie. Je file au bourg pour acheter du pain pour le week-end et faire un petit tour au bourg au marché qui se tient régulièrement le jeudi et le samedi. J’y achète une barquette de fraises chez Jocelyne, une maraichère de la presqu’ile. Ce ne sont pas des gariguettes mais une autre variété plus petite dont j’ai déjà oublié le nom !! Les gens sont très scrupuleux et respectent les consignes en vigueur.

Le 19

Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Aujourd’hui c’est  la Pâque orthodoxe. 

Messe à la télé, mais avant j’ai regardé le film présente à l’émission protestante sur « L’église verte » un plaidoyer commun avec les catholiques et orthodoxes, pour tous les chrétiens en vue d’une vie plus écologique et frugale. J’ai trouvé cela épatant. Le verbe proposé pour cette semaine par le prêtre à l’assemblée dominicale : « Ecouter » 

20200508_143742Le 20

La pluie bienvenue est arrivée ce matin en douceur, humectant la terre progressivement pour s’intensifier dans la matinée de manière idéale pour arroser le sol très sec. Une vraie bénédiction ! J’ai juste eu le temps de faire les courses aux aurores, avant le début de cette ondée bienfaisante qui va durer toute la journée…Bienheureux coup de fil de Véro, passage de Joëlle pour apporter de nouveaux masques, qui ont ensoleillé ce jour gris.

Le 21

Le soleil est revenu et la terre reste sèche !! Nous commençons à nous encroûter, à trainer…Ce n’est pas très bon pour la santé. Je sens que le moral des personnes seules et âgées va « prendre de la gîte ». Mes petites activités si minimes soient-elles commencent à me manquer. David ne passe qu’en coup de vent tous les deux jours. Il y a toujours les mots croisés, les sudokus et autres jeux du journal, la télé…et le téléphone, mais cela ne remplit pas une vie. J’ai l’impression de vivre dans le virtuel.  Il y aussi le mémorial des objets pour prier pour les autres : les arums de Lulu, le bol de maman, le dizainier de mémé, le tableau de pépé, le couteau de papa…mais les vivants nous manquent quelque peu…

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Le 22

Un petit coup de spleen et c’est reparti…Si Arthur se casse la tête sur la Citroën, c’est l’aspirateur qui m’a occupé les méninges. Depuis avant-hier il n’aspirait plus rien ?? J’avais déjà vidé la poussière, j’ai donc lavé le filtre après avoir cherché un bon moment comment l’atteindre ; c’est Vincent qui s’en était chargé la dernière fois. Mais toujours pas de poussière aspirée ?? J’avais déjà pensé au tuyau bouché mais apparemment il ne l’était pas ; je décide de le démonter et c’est là que j’ai retiré une chaussette de Mimi, qui devait traîner sous le lit quand je l’ai pu passer l’aspirateur la dernière fois… Je suis allée aussi remettre de l’eau dans le circuit de chauffage qui en manquait un peu. Je sens que je vais finir par devenir bricoleuse ! 

Le 23

En réfléchissant sur le petit coup de blues passé, il est dû, me semble-t-il, au déficit de création. L’homme est fait pour créer, puisque fait à l’image de Dieu. Ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui inventent des choses, fabriquent, réparent, écrivent, peignent, etc… peu importe le domaine d’activité. Si l’on évolue dans la routine : ménage, cuisine classique, télé, dodo…Attention ! Ainsi un jeune de 28 ans, habitant Morlaix écrit : il en est à son 10° volet. Sujet : « Hors de sentiers battus ». Il y raconte la découverte de son quartier, lors de sa marche quotidienne, dans un rayon maximal de 1 kilomètre ; c’est super. Le journal d’Etienne sur la page www.ouest-france/morlaix. Certains vont se découvrir des talents d’écrivain. 

20200508_144027Le 24

A la grisaille du lever du jour succède le soleil d’après-midi. Joëlle, qui est allée au marché ce matin, nous a apporté du chou-fleur et des radis ; elle a inscrit sur son laisser-passer : « visite à personnes fragiles » Il faut bien inscrire quelque chose, car elle habite au-delà du périmètre autorisé. Certains métiers peuvent reprendre sans problème ainsi le camion qui nettoie les caniveaux  est passé en début de semaine : le préposé est seul dans son engin. Pour d’autres ce sera plus délicat, mais nous nous habituerons  de nouvelles normes et manières de vivre.

Le 25

Notre chef de chœur a perdu son papa. Les choristes  ne seront pas présents lors des obsèques comme nous aurions dû l’être en temps normal et j’en suis vraiment affligée. Je lui ai envoyé un mail en notre nom et celui de M. qui n’a pas d’ordinateur. Le mariage de sa fille ne peut non plus avoir lieu avec le confinement. Je suis bien triste pour eux. 

Le 26

J’ai regardé avant la messe le reportage sur le chrétien Charles de Gaule : super intéressant. La semaine prochaine ce sera celui sur Michel Serreau, un chrétien engagé dans un autre domaine. Je ne pourrais pas vivre sans la foi et le soutien de la communauté, des amis, car le chemin est parfois rude dans la montée spirituelle, ou le passage d’une demeure à l’autre du château intérieur selon la grande Thérèse d’Avila ; ou bien entre les moments de consolations ou désolations des ignaciens. Merci à ces grands saints d’éclairer nos lanternes. Mais la petite voie de la petite Thérèse, ce n’est pas non plus. St François, c’est encore autre chose…mais tous ils nous disent la même chose : l’Amour de Dieu pour la création dont nous faisons partie et qu’Il nous a confiée. 

20200422_120844Le 27

Avant l’arrivée de la pluie annoncée pour la soirée, j’ai eu le temps de mettre une lessive à sécher dehors ; le linge est vraiment plus souple. Les semis  de David  dans la véranda vont bientôt pouvoir être mis en godets puis en terre. Il s’est proposé pour travailler un peu la terre et garnir ma plate-bande de tomates, poivrons, courgettes…Il est des choses dont je voudrais me délester, mais à qui les donner ?

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Le 28

Aujourd’hui je suis un peu fatiguée, ce sera une journée hyper repos. Je regarde le discours du premier ministre à la télé sur le prochain dé-confinement et je m’endors pendant les interventions suivantes, d’autant que la critique systématique de certains m’exaspère. Nous terminons la journée par le très beau film sur les félins raconté par François Morel.

20200422_115837Le29

Le linge n’a pas pu finir de sécher au jardin hier, faute de vent ; J’ai dû le rentrer en soirée ! La pluie tombée hier a rempli les seaux de réserve ; je peux en profiter pour laver la rampe du plan incliné. Passage de David qui me propose de préparer la terre pour planter des semis près des framboisiers : tomates, poivrons, chou…un petit assortiment. Super.

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Le 30

Bonne nouvelle : d’après la caissière du supermarché, les gens commencent à réutiliser les sacs en papier du vrac ; ce que je fais pour les légumes et les fruits. Pourquoi jeter ce qui peut encore servir, d’autant que je préfère le papier au plastique ? Je vais confectionner des bouquets de muguet chez Mamie voisine pour nous et les voisins. 

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10 mai 2020

Les billlets de Joëlle d'avril

Pour accompagner les petits billets de Joëlle,  quelques photos prises lors de mes sorties dans le quartier.20200426_150934

Le 1° Avril

Le vent a assaini l’air de la Bretagne mais a de nouveau sali mes carreaux d’un sable léger ?? Ce matin dans le courrier des lecteurs, le mea culpa d’une certaine Michèle ne m’a pas semblé très juste: « Nous ne pouvons être que pitoyables, nous les anciens qui avons profité de tout… » Je ne me reconnais pas dans son réquisitoire. Nous avons usé avec parcimonie des avantages de la science, de la médecine. Nous avons gardée précieusement et mise en application l’éducation donnée par nos parents et grands-parents : une certaine sobriété, le respect de la nature, le non gaspillage, au point de me faire traiter de radin parfois, le recyclage. Les personnes de notre âge que je connais et bien d’autres plus jeunes que je fréquente, nous ressemblent. Généraliser me semble quelque peu excessif ! 

Le 2

Je suis toujours aussi émerveillée devant la beauté de notre pays vu du ciel dans « Des racines et des ailes », devant le patrimoine architectural comme les églises fortifiées et le savoir-faire des artisans, en Thiérache hier soir ; dans une verrerie la confection des flacons de parfum, en verre peints en or : superbe. Amiens est magnifique avec sa cathédrale plus grande que Notre-Dame de Paris ! L’artisanat est un vrai  trésor à protéger. 

Aujourd’hui séance de manucure pour Mimi, demain séance de pédicure.

Le 3

Je continue le rangement des tiroirs que je réaménage. Je récure à fond un peu tous les jours. Je découpe les dessins de Chaunu dans le journal depuis le début du confinement ; sans doute aurais-je plaisir à les revoir à la fin de ce dernier, qui ne semble pas pour demain ?! L’organisation de la vie quotidienne est faite de petits détails, qui peuvent la simplifier. Ainsi le pourtour de la plaque de cuisson est garni de glaces qui reçoivent souvent des embruns de friture assez difficiles à éliminer. Mais j’ai remarqué que lorsqu’une casserole boue, la buée est un excellent nettoyant : il suffit de passer un essuie-tout pour que les tâches de graisse partent. On en apprend tous les jours ; ce qui est un excellent stimulant pour le cerveau. Super !

20200426_151502Le 4

Temps splendide, pas un nuage. Les coups de fils émaillent une partie de la journée. David est venu voir ses semis : les poireaux sont en bonne voie, mais pas les choux. Il fait trop chaud dans la véranda en journée…je vais donc veiller à ouvrir les portes intérieures pour faire baisser la chaleur. Je suis allée au bourg en matinée acheter 4 baguettes et j’en ai mis deux au congélateur. C’est la première fois que je le fais, mais il y a un début à tout. Le marché se tient toujours sur la place et les gens sont très raisonnables.

Le 5

Messe des Rameaux à la télé…tous les jours je découpe le dessin humoristique de Chaunu dans le journal. Dans quelque temps, je pense que j’aurais du goût à les revoir.

 Le 6

Le ciel du matin promettait le soleil, mais celui-ci est devenu gris. Je suis contente des initiatives vues sur le blog de Véro pour les Rameaux. Ici, même dans ce domaine c’est la sobriété, la pudeur, ou la déchristianisation ?? Le dictionnaire peut nous occuper des heures…Mimi voulait savoir qui était Ste Radegonde princesse de Thuringe ???  Je me suis plongée dans les généalogies Mérovingiennes, Carolingiennes….bref de quoi s’occuper des heures !...

Le 7

J’ai appelé des amis qui habitent loin en Alsace et que nous ne reverrons jamais au vu de nos âges et notre santé. Mais grâce au téléphone nous pouvons garder une forme de communion. Nos trois couples sont en semi-confinement depuis déjà un moment et le confinement ne nous pèse pas trop. Nos amis franciscains, Marcel et Marie-Rose, en Alsace récitent le chapelet tous les jours en union avec une autre amie Marie-Gratienne grâce au téléphone. La championne de la charité par confinement c’est Thérèse de Lisieux, un excellent modèle (voir l’histoire d’une âme). Anne et Michel, en retraite à Rennes, se débrouillent aussi. Michel est le parrain de Cécile.

20200426_151542Le 8

Ce matin j’ai trouvé un petit mot de remerciement du porteur, pour le pot de confiture, avec le journal. Il s’appelle Mr Le Gall, ce qui en breton signifie « étranger ». Bref comme nous, c’est un émigré ou plutôt un descendant. Kervella, autre nom très répandu, signifie : celui qui habite le village, donc une souche plus ancienne. Depuis notre arrivée, les noms se sont bien diversifiés !...Je me suis octroyée une petite sortie pour aller porter des autorisations de déplacements à mon amie Monique, ainsi que les annonces de décès du journal qu’elle m’avait demandé de découper, selon son habitude lorsqu’elle connait les personnes. En échange elle m’a refilé deux lettres à mettre à la poste. J’ai terminé ma promenade en allant à la pharmacie où il n’y avait toujours pas de gel pour les mains !

Le 9

Je poursuis la confection d’un masque en tissu commencé hier. Mon amie Monique garde dans un carnet tous les avis de décès des personnes qu’elle connait. Je me doutais bien qu’elle les gardait pour prier pour eux, mais cela me turlupinait depuis un moment. J’en ai eu confirmation en lui posant la question. « Cela me prend beaucoup de temps de tous les nommer » ! Je pense que c’est le Seigneur qui m’a poussé a lu en parler, pour lui suggérer qu’il suffit de Lui dire qu’elle L’invoque pour tous ceux dont le nom est dans le carnet. Lorsque je prie pour ma famille, celle élargie, mes amis, mes voisins, ma petite ville, la France. Je me trouve un peu radin en m’arrêtant là ma litanie, aussi je l’étends rapidement à tous les hommes présents et passés, les bons et les moins bons et aussi les démons. Que ta miséricorde, Seigneur, s’étende sur toute l’humanité, présente, passée et à venir ; sur la faune et la flore, tout ce qui constitue la terre. Amen. 

20200426_151827Le 10

Vendredi saint plus que printanier. Les gens sont en tee-shirt ! Je continue à appeler des amis au loin par téléphone. Chantal et Stéphane dont l’un des fils est à Hongkong. C’est toujours une joie de se donner des nouvelles. Pour être moins distraite par la nature, je récite le chapelet en arpentant le couloir du rez-de-chaussée, plutôt que dans le jardin où je constate que l’un des cerisiers a développé ses feuilles en même temps que ses fleurs et l’autre simplement ses fleurs, que mon azalée blanc serait bien replanté près des bouleaux….

Le 11

Samedi saint : le jour vide. Le couloir est devenu le cloitre où je déambule en récitant le chapelet, pour ne pas m’endormir si je reste assise. Une lessive sèche au vent avant l’arrivée de la pluie prochaine ; Hier, il faisait 26°6 dans la pièce à vivre à 19h!  

Le 12

Il est ressuscité, Il est vraiment ressuscité, Alléluia !

J’ai regardé la messe à la télé comme beaucoup, puis le message du Pape et la bénédiction « Urbi et Orbi ». La communauté me manque…comme à beaucoup. La solitude nous assoie à la table liturgique des pauvres « nos seigneurs » comme dit St François. Et Dieu sait s’ils sont nombreux en ce monde. La pluie n’est venue qu’avec parcimonie sans vraiment abreuver la terre. Pourtant les fleurs sont partout signe de résurrection et d’espérance dans la venue de L’Esprit-Saint à la Pentecôte.

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Le 13

Tout est silencieux et le soleil brille.

Le 14

Coup de fil de Janig pour nous souhaiter notre anniversaire de mariage : elle s’est trompée d’un mois ! Le jardinier qui travaille pendant le confinement est venu tondre la pelouse et supprimé, hélas, toute la flore qui l’égayait. Il rattrape ainsi le temps perdu durant les pluies de l’automne et de l’hiver. Visite de routine pour Mimi chez son docteur à 50m de la maison. Nous avons inauguré les deux masques en tissu offerts par Joëlle. J’ai décousu une vieille parka pour récupérer le molleton de l’intérieur pour la confection des masques. 

Le 15

Courses dès potron-minet. Le vent continue de dessécher la terre ; je vais attendre pour planter l’azalée blanche dans le parterre sous les bouleaux, ainsi que le cyclamen de la même couleur. Pour l’instant, je ne sais où mettre le pommier d’amour. L’arbuste qui pousse au pied de l’escalier nous est inconnu, mais j’ai aperçu des bougeons floraux qui vont peut-être nous renseigner. Appel chez JP pour prendre des nouvelles de sa santé.

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19 avril 2020

Suite des billets de mars

 Linge : faut-il le faire sécher à l'ombre ou au soleil ? - Darty ...

Le 16

Temps printanier durant lequel nous aurions pu nous balader dans la presqu’île, hélas les « oiseaux de passage » sont repartis. J’ai conduit Janig à l’aéroport en début d’après-midi. Il n’y avait pas un chat ! Sauf deux voitures au « dépose minutes ». Le jardinier s’est annoncé pour tondre la pelouse. J’ai eu le temps de faire une lessive de draps, de les faire sécher au jardin et de refaire les lits avant sa venue. Je termine une tarte commencée par Janig avant son départ et l’enfourne pour le diner, durant lequel nous penserons ainsi à elle et à la joie de son séjour.

Le 17

Comme nous sommes confinés, il fait un temps superbe, lequel me permet d’aérer les vêtements sur le fil du jardin. Hier, je suis allé à la pharmacie : l’ordonnance de Mimi était terminée !...Mais depuis quelques jours, les pharmaciens peuvent prolonger jusqu’en fin mai les ordonnances pour éviter que les cabinets médicaux ne soient engorgés à cause du covid19.  Par la même occasion, Il m’a été proposé un test de dépistage d’un éventuel problème rénal, que j’ai accepté : tout va bien. Je trouve très bien cette augmentation de compétences des pharmaciens. Super ! (Je connais bien la pharmacienne)

Le 18

Le soleil se manifeste encore aujourd’hui et ma lessive en profite grandement. Le jardin bourgeonne de partout et s’épanouit. Iris, arums, tulipes, primevères…la nature explose. Les oiseaux s’égosillent le matin, le chat préfère l’extérieur à l’intérieur et fait la sieste dans le champ voisin. Une bonne surprise ce matin dans le journal : un exemplaire d’attestation de déplacement dérogatoire à découper : super ! Appeler JP pour voir des nouvelles.

Le 19

Munie de mon attestation remplie sauf la date, je me suis rendue chez Leclerc dès 7h 45. Les gendarmes étaient postés au rond-point du supermarché à l’embranchement de la route vers Landerneau, je suis donc passée tranquillement. Il n’y avait que quelques personnes disséminées dans le magasin ; mais à 8h30, ce dernier était envahi par le troisième âge sans que ce soit la bousculade, selon la préconisation d’horaire sur d’internet, lorsque je suis passée en caisse. Nôtre voisin Stéphane a téléphoné pour avoir de nos nouvelles et s’enquérir de nos besoins : pour l’instant aucun ; sinon un réglage de télé qui peut attendre puisque nous disposons de celle à râteau du rez-de-chaussée.

Le 20

Mon amie Martine m’a appris que l’EJP nous fait don des 7 jours qui restent... Comme les usines sont en panne, il a intérêt à laisser tourner les machines des particuliers, mais cela nous arrange en effet. D’après les coups de fils reçus, le ménage devient une activité prisée ; dans un mois les maisons seront de vrais bijoux ! Toute chose à un bon côté.

Le 21

Aujourd’hui, j’ai nettoyé les placards de la vaisselle. Je suis très contente. Le temps file sans que je m’en rende compte. Bref, je ne m’ennuie pas. 

Le potage  à rallonge : 1° jour soupe à l’oignon. Comme il en restait un peu, le lendemain j’ai ajouté un reste de purée de pommes de terre maison à la fourchette et un fond de veau. Le jour suivant, j’ai fait cuire un reste de pois cassé retrouvé dans le placard. Je l’ai ajouté avec un cube. Dernier jour, j’ai complété la soupe avec un reste de lentilles. Mimi a aimé, Super !

Recette de Soupe de légumes : la meilleure recette Le 22,

Messe à la télé. J’ai apprécié les chants : la beauté est importante pour moi. Je me fais du souci pour le personnel soignant, les anciens (qui ne seront pas intubés après 70 ans faute de matériel). Hélas je ne suis pas très douée en couture…aussi je me creuse la cervelle pour trouver des petites mains plus douées. J’essaie de rassembler du matériel. Merci à cette couturière de Carhaix qui fabrique des masques pour les soignants et les offre à qui en demande dans son secteur. Elle les dépose dans leurs boites aux lettres, si les personnes ne peuvent se déplacer. Elle lance un appel pour du matériel ayant épuisé le sien. Bravo !

Le 23

Depuis que nous sommes en confinement, il fait beau. David renonce pour l’instant à ses semis dans la véranda ; il fonctionne avec le calendrier lunaire. A la prochaine période favorable, il verra ?...Je passe du temps à éplucher le journal pour y glaner de bonnes idées, lire les nouvelles consignes : les poubelles uniquement des ordures ménagères seront désormais ramasser. Il est souhaitable de les réunir près de celle de son voisin pour faciliter le ramassage. Tout le reste doit être trié et conservé chez soi jusqu’à nouvel ordre. Pour nous cela ne pose pas de problème, mais en appartement sûrement un peu plus.

Le 24

Le confinement ne me pèse pas. Je crois que j’aurais pu vivre dans un couvent…Comme mon grand-père paternel Lucien, j’ai toujours plus ou moins vécu au ralenti. Je passe du temps à contempler la nature, je tourne et retourne des idées dans ma tête comme on savoure un bonbon. Je vais, à ce rythme, bientôt ressembler à un Koala et Mimi à une marmotte. J’ai regardé à la télé en début d’après-midi à la télé « Jean de Florette » de Pagnol. Mais au fil du film je me suis sentiearum mal à l’aise : je ne supporte pas ni méchanceté, ni la violence, au point de partir un moment arroser la véranda. J’ai toujours été ainsi. Finalement David est venu faire ses semis dans la véranda.

Le 25

Annonciation : vivre une église mariale pleine d’espérance en l’action de l’Esprit-Saint en l’homme

L’ermitage a aussi ses bons côtés : nous allons pouvoir profiter des tulipes qui vont éclore en nombre cette année, dans la jardinière devant la maison. En effet, les années passées des malfaisants s’amusaient systématiquement à les casser le soir ou la nuit. 

Jean de Florette : une certaine vision de l’histoire

Hugolin. Voilà un homme jeune, un peu naïf pour ne pas dire benêt, qui a un projet. C’est tout à fait louable. Il en parle à celui qui lui est le plus proche et en qui il a confiance : Le Papé qui connait toute l’histoire du village et passe pour un sage. Or voilà que le projet prend l’eau : l’héritier vient sur ses terres et commence à les mettre en valeur. Hugolin est forcément frustré et son mentor, marionnette de l’ennemi, va l’entrainer sur la mauvaise pente. Le Papé est un homme animé par l’orgueil et la jalousie ; l’ennemi de l’homme est entré dans son cœur lors du mariage de la Florette avec un autre. Par ailleurs, il a un sens exagéré de la famille à cause de l’argent. Donc voilà pour lui l’occasion de se venger sur le fils, en utilisant et en séduisant ce benêt d’Hugolin : il le flatte dans son projet.  Après-avoir discrédité le nouveau venu dans le village en dissimulant sa véritable identité, Il va faire en sorte de tarir l’eau, non seulement en bouchant réellement la source, mais aussi en étouffant cette eau, symbole de la vie de L’Esprit-Saint dans le cœur d’Hugolin. Jean, le fils de la Florette, ne voit pas le mal, Il est « l‘Innocent » au sens noble du terme ; Son aspect d’handicapé est le signe de son humilité. Hugolin voisine donc avec Jean et se prend de sympathie pour lui. Mais l’ennemi a déjà trop d’emprise pour qu’il puisse résister et écouter la petite voix intérieure de L’Amour. Renoncer à un projet par amour n’est pas simple, il faut ignorer le profit, l’argent superflu. Le Papé va tirer les ficelles jusqu’à entrainer la mort du fils. Comment ne pas lire en filigrane la genèse et voir de manière plus moderne comment  agit « l’ennemi » dans nos vies pour détruire notre relation au Christ. On retrouve là les caractéristiques de l’ennemi : l’orgueil, la jalousie, la dissimulation, le mensonge, la séduction, le sous prétexte de bien. Mais Dieu n’a pas dit son dernier mot dans l’histoire.

Le 26

Heureuse surprise hier après des courses aux aurores : Suite à un coup de fils de Claudine qui rentrait du Congo et s’inquiétait de notre santé, c’est notre chère coiffeuse qui se manifeste : son mari vient de récolter ses topinambours et elle nous en propose. En passant, elle nous en dépose un sac sur l’escalier. Marcel, son mari, serait content d’avoir des agapanthes : il peut venir en prendre quand il veut. Vive les échanges dans l’allégresse ! Merci pour le potage du soir: pommes de terre, carottes, topinambours : succulent !

 Manon des sources

Le temps a passé et Manon, qui a vu les deux compères déboucher la source, garde des chèvres dans la garrigue en sauvageonne. Hugolin, poussé par le Papé à se marier, va tomber amoureux de Manon qui le fuit. Elle lui préfère le jeune instituteur qu’elle a rencontré par hasard dans la montagne, car l’amour ne s’achète pas. Pour se venger, elle va à son tour boucher la source du village qu’elle a découvert par hasard, grâce à une chevrette qui s’était perdue. Car les gens du pays qui autrefois savaient les choses ont pratiqué l’omerta. La sécheresse donc s’installe avec ses conséquences, et certaine langues se délient. Alors Hugolin, comme Judas, va aller se pendre ; pendant que les villageois se tournent vers Dieu ; Celui qui venait d’ailleurs, le jeune instituteur, va sentir les choses et pousser Manon à pardonner. Ensemble ils vont déboucher la source pour rendre vie au village. La fête éclate et les actions de grâces. Seul le Papé traine sa tristesse jusqu’à ce qu’il apprenne la raison du mariage de Florette avec un autre village et son départ du village : elle était enceinte de lui de lui, le Papé, mais la lettre le lui annonçant s’est perdue au Moyen-orient, grain de sable qui a fait basculer sa vie, le maintenant dans l’ignorance et le silence. Le désir de vie s’éteint en lui. Il va alors mettre de l’ordre dans cette vie : spirituelle en se confessant et matérielle en léguant ses biens à Manon, sa petite-fille ;  puis il s’endort dans la mort, alors que  cette dernière épouse son bon ange gardien.

Voilà exposé le combat spirituel sous plusieurs formes ; Hugolin n’a pas écouté la petite voix intérieure de l’Esprit ; Il s’est ensuite laissé entrainer pas sa passion et ronger de remords et de désespoir, il s’autodétruit. Le Papé fait un chemin de guérison intérieure, en revisitant la blessure initiale et ses conséquences. Il met de l’ordre dans sa vie, ce qui lui permet de s’endormir dans la paix. Manon va entrer dans une démarche de pardon en écoutant la voix de L’Esprit via son amoureux. Alléluia !

Le 27

Le soleil nous accompagne toujours pendant cette réclusion relative. Le jardin fleuri est à notre disposition tous les jours. Seuls les chats se baladent en liberté, ce qui n’est pas du goût d’Aristo, qui veille sur son territoire. J’ai récupéré, il y a quelque temps, une sorte de lanterne dans laquelle j’aurais pu mettre une bougie mercredi, mais le rebord des fenêtres ne s’y prête guère et je n’ai pas pensé la mettre sur l’escalier. Ici dans ce bout de rue, je n’ai vu aucune bougie. Les topinambours vont prendre la direction du congélateur. 

Vive le téléphone, entendre les voix c’est sympathique !

Iris germanica et L'arum (Calla) - le jardin de jean marie

Le 28

Passage de David pour s’occuper de ses semis et prendre un peu l’air. Vivre en appartement avec ses enfants n’est pas une sinécure. Lulu m’avait donné un plan d’arum et cette année il s’est multiplié et donne déjà des fleurs qui hélas ne fleurirons pas l’église mais qui réjouissent mes yeux.

Le 29

Messe à la télé. Si les oiseaux sont nombreux dans le petit village de PJ, ici, faute d’endroits où nicher, les petits se font rares. Ils sont également chassés par un vent soutenu et frisquet. Il est difficile de faire un comptage pour la LPO.

Le 30

Le vent froid continue de souffler. Mon amie Fleuriste à l’église p+rofite des camélias qui auraient décoré celle-ci en temps normal. Elle se réjouit de l’explosion du printemps dans son jardin, comme moi. Les cyclamens sont en pleine floraison, les arums, le myosotis, les primevères, le romarin, les iris, les tulipes, la menthe se déploie, les rosiers sont déjà en boutons et les fleurs de cerisiers commencent à éclore, trop tôt je pense. 

Cécile a récupéré les masque et gants du cabinet-labo de JS pour son travail d’aide à domicile des personnes âgées. Celles-ci sont fort rassurées de ce privilège, l’entreprise ne se souciant pas de la protection de ses agents !!!

Le 31

Dernier jour du mois avec un ciel printanier. Hier j’ai fait une petite sortie au bourg  pour acheter du pain. Je me suis cassée le nez sur les trois boulangeries qui ne sont ouvertes que le matin! Il me restait encore une option : le petit supermarché. J’ai alors découvert un magasin qui a doublé de surface, parait–il depuis plus d’un mois, peut-être deux ! Il est vrai que lorsque je vais à la boulangerie le dimanche matin avant la messe, je traverse en diagonale l’agora rapidement pour me rendre à l’église, sans aviser les alentours. Bref, j’y ai trouvé du pain. J’ai téléphoné à une amie qui vit seule, sans voiture et sans ordinateur. Après ma villégiature au bourg, je l’ai appelé de nouveau en me trompant de numéro et suis tombé sur Elisabeth, une choriste et brodeuse. Cela m’a permis d’avoir des nouvelles avec mission de transmettre leur affectueux bonjour à mon amie. Les bévues sont parfois des grâces ! 

Le soir entre « l’hiver 54 » et « Lucrèce Borgia », Mimi a choisi le second programme. Stéphane Bern y réhabilite cette jeune femme, utilisée par son père le pape Alexandre III et son machiavélique frère César à des fins politiques et calomniée de son vivant, bien  loin de l’image sulfureuse que Victor Hugo lui a donné au XIX siècle. Plutôt victime que criminelle, La duchesse de Ferrare, qui a enfin choisi en 3° noces son époux à 20 ans, fût une brillante protectrice des arts. Elle a fini sa vie en quasi odeur de sainteté à 39 ans comme tertiaire franciscaine, en donnant naissance à son 9° enfant. Sa prière n’a pas été vaine car les Borgia vont se faire connaitre aussi par un jésuite : St François Borgia. Je suis très contente de l’avoir comme petite sœur.  

10 octobre : Saint François de Borgia, Jésuite (1510-1572 ...

18 avril 2020

Les billets de Joëlle de mars

 Willow Et Branches De Noisette Avec Des Chatons Dans L & # 39 ...Le 1° Mars

Notre évêque a écrit une lettre pour toutes les paroisses et donné des instructions d’hygiène, à cause du coronavirus, que tous ont respectées. La responsable de la liturgie, qui avait apporté hier des chatons, m’a félicitée pour la sobre décoration florale de ce début de Carême. Cela fait toujours plaisir…je vais envoyer un mail à mon équipière qui avait apporté des gros camélias rouges superbes. En sortant j’ai croisé notre maire qui m’a courtoisement saluée. Il venait de voir l’état des lieux du chœur de l’église qui prend l’eau de plus en plus ; les couvreurs devaient intervenir mais le temps ne l’a pas permis. Affaire à suivre…Etre maire n’est pas de tout repos et je comprends que certains renoncent à se faire vilipender. 

Le 2

Cécile cherche des blouses pour travailler. Je lui en ai trouvé des neuves, en coton, au secours pop pour 3 euros la blouse. Réparer est ma devise : Je suis allée porter deux paires de Méphisto chez le cordonnier à ressemeler : celle pour la marche que j’ai depuis un bail…et une paire de bottines. Je les use aux  talons en marchant « à dreuze ».

Le 3

Le cordonnier m’avait invité à repasser aujourd’hui en fin de matinée : mes chaussures sont prêtes pour une nouvelle tranche de vie. Visite chez RM afin de lui rendre son livre « Cà commence par moi ». C’est l’occasion de bavarder de choses et d’autres, en passant un bon moment tout en buvant une tisane. Je me réjouies ce soir en regardant l’émission « le temps des arbres ».

Tisane, tous les bienfaits pour la santé | Bio à la uneLe 4

J’ai eu grand plaisir à relire une trilogie de Juliette Benzoni, roman qui se déroule sous Louis XIII et Louis XIV, à cause de l’excellent français au vocabulaire varié. Un vrai régal. Cela change des expressions du genre : « au jour d’aujourd’hui » !! L’expression « préféré des français » commence également à m’énerver, car employée à toutes les sauces ! Samedi prochain a lieu la grande braderie au secours pop, je suis donc allée donner un petit coup de main pour le tri des vêtements.

Le 5

Finalement acheter en seconde main ou récupération est un avantage. D’abord c’est moins cher, ensuite le fait d’avoir lavé plusieurs fois les vêtements les a débarrassés de certains polluants : ils sont donc plus sains. On peut trouver aussi du linge de maison en coton, lin…  Les meubles anciens sont en vrai bois, contrairement aux neufs, en agglomérés pollués par les ajouts de colles…Merci papa et maman pour les meubles ! Les paniers en osiers, les sacs en tissu, les pots en verre remplacent le plastique souvent disgracieux. Voici un retour en arrière pour mieux sauter dans l’avenir.

Le 6

Miracle, le soleil a fait son apparition ce qui me permet d’aller chercher le pain au bourg à pied. Je file préparer le cageot pour les poules de mon voisin et en voulant sortir j’ai trouvé la porte close. Je commençais à envisager de faire le mur quand j’ai eu l’idée d’aller voir à l’arrière des bâtiments.  J’y ai trouvé JC qui faisait des travaux. Il est venu m’ouvrir la porte. Après 4 jours d’EJP j’ai été contente de pouvoir faire tourner les machines à linge et vaisselle, d’utiliser l’aspirateur au lieu du balai. Nombreux coup de fils avec des bonnes et moins bonnes nouvelles. C’est la vie ! Et ce soir, Je chante…

Le 7

Je cuisine une bonne partie de l’après-midi afin de n’avoir qu’à réchauffer demain, car la messe n’est pas ici.

Le 8

Messe en Léon. Nous aurions dû être quatre dans la voiture, mais l’une a raté le RV. Déjeuner avec Sébastien. Dans l’après-midi je suis allée chercher Janig à l’aéroport de Guipavas. Elle va rester jusqu’à lundi prochain.

Le 9

Le temps nous garde à la maison, mais sans ennui…passage de Joëlle. Nous passons visi

Le 10

Courses pour une bonne partie de la semaine. Lecture, mots croisés, sudoku…en dehors des tâches ménagères occupent notre journée ? Avec des fruits récupérés, nous passons un bon moment à faire des confitures d’oranges, que je trouve excellente. Janig n’est pas arrivée les mains vides : elle m’apporte quatre petits pots de confiture de figue, melon, raisin sauvage et citron-orange, qui ont pu trouver place dans sa valise.

 Offrez des petits pots de confiture maison! | LesPetitsCadeauxLe 11

Avant d’aller marcher un peu, j’amène ma petite sœur visiter le secours pop, d’où nous revenons avec un superbe pull de laine mohair pour les jours frileux de Corse. Janig m’entraine dans un petit tour de quartier, avant la venue de PJ, qui ne manquera pas de nous entrainer marcher dans des promenades plus conséquentes : gare aux prochaines courbatures pour moi qui ne marche plus vraiment depuis le décès de Lucienne. Je n’ai trouvé personne pour sillonner la presqu’île comme nous le faisions, hélas.

 

Le 12

Arrivé de PJ pour le déjeuner. Il ne manque que Soizig pour que la fratrie soit complète. PJ m’accompagne pour déposer la voiture au contrôle. Puis, le soleil étant de la partie, il nous entraine, Janig et moi, dans une marche entre le port du Tinduff et Pors-a-lors par le chemin de côte et les grèves ; au passage Janig et moi dégustons quelques huitres sauvages excellentes. Nous croisons des aigrettes, un couple de cygne…nous constatons la chute d’arbres centenaires sur les grèves, lesquels autrefois bordaient les chemins de douanier. La pluie et le vent érodent la côte inexorablement !

Le 13

PJ et Janig, adeptes de la marche, m’entrainent sur le chemin douanier entre le Caro et Porsmeur. Nous sommes accompagnés d’un labrador au couleur franciscaine : marron qui nous fausse compagnie dans le village de Larmor notre point d’arrivée. Retour par le chemin de grève bien abimé par les dernières tempêtes. Le trait de côte recule sérieusement. Sur l’étang du Caro nous avons vu deux couples de cygne, des aigrettes, cormorans…Superbe !

 

Le 14

Petits déjeuners qui trainent en longueur et en bavardages bien sympa. Mais l’après-midi est sportive : marche sur le bord sud de l’étang de St Adrien. L’objectif premier était le chemin de St Gwénolé à Kéramenez. Hélas, il était si détrempé qu’il était impraticable. Les bords de l’étang n’étaient guère mieux et nous avons dû escalader le versant de la colline à travers bois avant de rejoindre un sentier qui nous a menés finalement à Keramenez où se trouve une table d’orientation qui embrasse la rade de Brest. IL faut une demi-heure pour redescendre par la route rejoindre la voiture restée à St Gwénolé. Quelle aventure !

Le 15

Dimanche sans messe ; mais le plein de la maison avec Sébastien et ses filles, Cécile et sa famille, PJ et Janig : c’est bien les grandes familles. Comme Véro, janig aime faire de la pâtisserie, aussi nous a-t-elle régalés avec ses  tarte et gâteau aux fruits. PJ nous quitte après déjeuner, afin de regagner ses pénates délaissés depuis quatre jours et aller voter. Dès son départ, je suis moi-même allée voter dans les règles, munie de gants de caoutchouc. Ce n’était pas la foule aux bureaux de vote !

Trouver un bureau de vote | Ville de Rueil-Malmaison

15 mars 2020

Billetrs de février-suite

 Résultat de recherche d'images pour "parapluie retourné par le vent"Le 16

Je n’ai même pas osé prendre mon parapluie pour aller jusqu’à l’église de crainte qu’il ne se retourne…c’est dire si le vent souffle. La vitesse sur le pont de l’Iroise a été abaissée à 50 km/h. Eole devrait espacer ses visites.

Je suis fort mécontente de ce qui se passe sur les réseaux sociaux. 

Le 17

Le vent ne nous décoiffe plus, mais il n’a pas encore déserté les lieux. Des grains de grêle m’empêchent de mettre le linge à sécher au jardin et même de sortir le nez !

Le 18

L’entretien de la chaudière a été fait tôt ce matin de calme plat. La campagne et les jardins se croient au printemps et les floraisons explosent, un peu précocement peut-être ?  J’essaie de faire du vide dans la maison, sans vraiment y réussir.

Résultat de recherche d'images pour "fleurs de printemps"Le 19

Hier, j’ai reçu un coup de fil SOS : Rose-Marie avait oublié son sac au presbytère après la session bible de l’après-midi. Elle pensait qu’il y avait encore une permanence le soir, hélas…Mais j’ai gardé une clé pour ce genre d’évènement. Elle m’a donc embarquée, en chaussons, dans sa voiture pour aller récupérer son bien. En remerciement et suite à un échange sur l’écologie, elle m’a passé l’ouvrage de Julien Vidal « ça commence par moi » : un manifeste utopiste, pragmatique et réjouissant. ( Le seuil) Comme je suis affligée d’une sorte de mini grippe, avec le nez qui coule comme un ruisseau qui me tient éveillée, j’ai lu ce livre en un temps record. L’auteur, devenu parisien après avoir bourlingué dans le monde, s’était donné un an pour vivre autrement et plus heureux : pari gagné. Avec mes petites actions au quotidien, je ne suis pas mal non plus. Mais comme internet n’est pas mon mode favori de communication, je n’ai pas poussé plus loin mon engagement : changer de banque, de prestataire d’électricité,  fabriquer mes meubles, devenir vegan…Etc…Bref, à lire si le sujet intéresse. N’ayant pratiquement pas dormi de la nuit, je me suis assoupie le soir devant l’émission « Faut pas rêver » sur la Franche-Comté ; flûte !

Le 20

La journée va encore se passer à la maison, sans vraiment de regret car il pleut. Des groupes de corneilles se balancent sur les branches des arbres, que je vois de la fenêtre de mon bureau. Les cheminées exhalent leurs fumées dans un ciel entièrement gris.

Le 21

Comme je ne respire pas encore la santé, Joëlle est venue chercher Mimi pour faire des courses. En soirée, je suis sortie un quart d’heure pour aller renouveler ma cotisation au SEL.

Le 22

Pour changer, il pleut ; notre jardinier, qui a profité d’une fenêtre de beau temps hier pour tondre la pelouse, dit n’avoir jamais connu un temps aussi pluvieux de manière continue depuis septembre. Le positif est que les réserves des nappes phréatiques sont reconstituées après un été exceptionnellement chaud qui les avait sérieusement réduites. Grâce à la télé, j’ai voyagé au Pérou, en Equateur, en Thaïlande (là, je me suis un peu assoupie) et en Allemagne du Nord sur les rivages de la Baltique : Superbe !  Les corneilles ont élu domicile, toujours dans le même chêne de haie, d’un jardin voisin. 

Le 23

Dimanche pluvieux, jour heureux : devant la messe à la télévision ; Michel a attrapé mon gros rhume et je dois m’occuper du repas de midi, car il n’a guère fermé l’œil de la nuit et les enfants viennent déjeuner. Passer le pont pour aller à la messe chez les Kehorres ne m’a pas semblé très prudent. Comme Michel s’est trompé en achetant une poule en guise de poulet, ce sera une poule au riz qui nous régalera à midi, je l’espère.

Le 24

Les quatre listes pour les futures élections municipales envoient de la pub que je lis attentivement. Je connais des gens dans toutes les listes…je ne parle donc pas politique. Le presbytère de saint Claude  été restauré ainsi que le four à pain. Il servira de local pour l’association de village.

Le 25

La renouée du japon envahi le site du Caro. Cette plante introduite au XIX° siècle s’est trop bien adaptée. Elle prolifère le long de la route qui conduit au port et à la roselière qui borde l’étang. La couper ne fait que renforcer son étendue par rhizomes. Un état des lieux va être fait ; Il faudra attendre septembre pour creuser la terre sur 1m 30 de profondeur afin d’éradiquer les racines. C’est le conservatoire du littoral qui va se charger des travaux. Il en profitera pour  recenser les autres plantes invasives, telle l’herbe de la pampa.

Le 26

Rafraichissement de nos coupes de cheveux ce matin. Nathalie remporte une série de pots de verres de diverses tailles pour ses sauces et conserves maisons.

Je passe au secours pop pour aider Elise, car elle est seule aujourd’hui pour le tri des vêtements : il en arrive sans arrêt, ainsi que de la vaisselle, des sacs, des bijoux, des petits meubles, bref un peu de tout. J’en profite pour aller parler avec Michelle la responsable. Ce soir, je retrouve à l’église Rose-Marie avec qui j’aurais pu faire du covoiturage si nous nous étions concerté plus tôt pour aller à la célébration des cendres à Loperhet ; l’église est pleine car l’office est pour toute la grande paroisse et l’édifice est assez petit.

Le 27

Je commence à retrouver un peu d’énergie, ce qui tombe bien devant la quantité de paquets à descendre de la camionnette du secours pop : des kilos de boites de chocolats de toutes sortes qui seront offerts bien sûr et également vendus lors de la braderie prochaine ; ceci en plus des légumes et fruits et autres dons. L’association a toujours besoin d’argent pour aider financièrement certaines familles.

Résultat de recherche d'images pour "rocher gravé de plougastel-daoulas"   

Le 28

L’énigme du rocher gravé sur la grève du Caro a révélé son secret : plusieurs spécialistes en sont venus à bout. Parmi les 61 dossiers retenus deux sont sortis du lot : celui d’un agrégé d’anglais, diplômé d’études celtiques René Toudic et Roger Faligot, journaliste écrivain associé à Alain Robet, auteur de BD, spécialiste de la reconstitution historique. Les trois s’accordent pour un texte en breton et les dates correspondent aux faits ; Donc pour l’un, il s’agit d’un soldat obligé de ramer un jour de tempête et qui n’est jamais revenu et un autre marin, un certain Le Bris se serait chargé de graver le texte en l’honneur du disparu. Les autres évoquent plutôt une personne qui exprime sa détestation de ceux qui sont responsables de la mort d’un ami. Il reste encore 20 pour cent de mystère …Avis aux amateurs

Le 29

Fleurs dans la sobriété à l’église, carême oblige. Le chœur est plein de seaux afin de recueillir l’eau qui tombe du toit ! Notre très jolie commune attire beaucoup, hélas les places sont chères car peu nombreuses, à cause de la loi littorale entre autres : elle compte 13349 habitants, 6286 logements, 4 écoles et 2 collèges, 164 villages et hameaux et autant d’associations. Petite ville active et sportive, c’est la seule labellisée « Terre de jeux » en Finistère. Les projets ne manquent pas !

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14 mars 2020

Petits billets de Joëlle de février

 Résultat de recherche d'images pour "secours populaire"          1° février

Lever un peu plus matinal pour Michel, car PJ s’en va à 10h et nous partons, quant à nous, faire les courses. Pendant qu’il prend un café avec Joëlle, qui elle a terminé ses achats, je fais mes emplettes et bavarde rapidement avec quelques connaissances. Je passe faire un tour au secours pop où je commence un nouveau compost. Je n’hésite plus à tout mettre au composteur maintenant que je sais que « Vert le Jardin » peut venir le vider aussi souvent que nécessaire. C’est un soulagement pour moi et une source de paix pour tous les bénévoles. Super !

Le 2

Le mauvais temps persiste…et nous cloue à la maison. Je suis juste sortie pour aller à la messe. La pluie ruisselle dans le chœur de l’église où des filets ont été tendus au plafond pour empêcher la chute de morceaux de revêtement des murs ! La reconstruction de l’édifice date de l’après-guerre. Elle a été précipitée, donc mal conçue avec de mauvais matériaux, d’où l’état actuel. Les enfants de la catéchèse ont interprété un chant durant l’office ; ils ont chanté, mais on ne les a guère entendus. Je suis allée après la messe voir l’animatrice, qui s’occupe également des enfants pour lui dire le pourquoi de la chose. Certes les enfants ont ouvert la bouche mais peu de son en est sorti, car ils étaient intimidés. Il eût fallu que Laure, plutôt que de rester de côté pour chanter avec eux, se place devant comme chef de chœur. Les enfants l’auraient regardée et oublié le reste.

Le 3

Le temps ne s’améliore pas…le paysage est noyé dans le brouillard.

Le 4

J’ai beaucoup apprécié l’éditorial de Jeanne- Emmanuelle Hutin ce matin dans le journal : un réquisitoire contre la violence de toute sorte qui détruit la démocratie. Je ne suis pas fière de la révolution française et de sa terreur qui fût un modèle pour tous les génocides : en Russie, en Chine, au Cambodge, etc…S’en prévaloir est un signe pire que l’abêtissement, car les animaux ne se livrent pas à ce genre de pratique. Ce serait plutôt un abrutissement qui me fait penser au Caïn de Victor Hugo. Quand la sagesse va-t-elle reprendre ses droits ?

Le 5

Le printemps s’est déjà invité au jardin : les fleurs ont montré leur nez : jacinthes, primevères, azalées, jonquilles ; chez les voisins j’aperçois les mimosas, les camélias. Y at-il encore un hiver ?

Le 6

Mardi j’ai passé une partie de l’après-midi avec les mamies tricoteuses. L’ambiance est très sympathique car elles sont toujours de bonne humeur et gaies. Je suis tombée un jour d’anniversaire et j’ai été invitée au goûter : crêpes et confitures maison ; Extra. J’ai même rapporté une crêpe pour Mimi et un pull à détricoter. J’ai fini l’ouvrage cet après-midi. J’ai également préparé des emballages pour une des participantes qui tricote des marionnettes pour les clowns de l’hôpital. Ce qu’elle fait est extraordinaire.

Le 7

Reprise de la chorale étoffée de quatre choristes de Guipavas+ Maggy au saxophone, super !

Le 8

Courses durant lesquelles je fais le plein de la voiture. Voilà encore une chose que j’ai apprise ; en effet depuis la retraite, c’est Mimi qui faisait les courses la plupart du temps, avec le plein d’essence par-dessus le marché. Mais depuis le temps où nous avions chacun notre voiture, les choses ont changé : plus de préposés aux pompes ; il faut se débrouiller seul.

 Résultat de recherche d'images pour "pompe a essence"Le 9

La tempête commence seulement à souffler, mais pour passer le pont de l’Iroise il faut déjà réduire la vitesse à 70 km heure ; cela promet pour les heures à suivre ! Ce dimanche de la pastorale des malades, je croise, entre autres connaissances, Gwenola connue chez les franciscains. 

Le 10

Je suis triste car les voisins ont coupé leur mimosa, alors qu’il était sur le point de devenir une grosse boule jaune ; sans doute ont-ils craint que le vent ne les déracine. Ils ont épargnés le mimosa le plus éloigné de la maison. Ouf ! Je suis aussi contrariée, car pour prendre RV chez ma généraliste il faut maintenant en principe passer par internet, car sur les ordonnances il n’y a plus de numéro de téléphone.  J’ai contourné l’obstacle en téléphonant à ma pharmacie qui m’a  donné un numéro de téléphone que j’ai appelé et j’ai eu mon RV. Je ne suis pas sourde comme une de mes copines, qui elle à juste titre, préfère internet. A la campagne, les rapports humains ont toujours été de saison !

Le 11

En allant rendre visite aux tricoteuses, je me suis délestée d’emballages style boites de chocolats « Ferrero », « Mon chéri », de tissus, qui ont faits le bonheur de l’une d’entre elles. Elle recherchait des boites pour mettre les petits chaussons, qu’elle confectionne. Les tissus pour fabriquer des petits sacs pour les poupées « histoire petit chaperon rouge » (trois personnages : le petit chaperon rouge, la grand-mère et le loup, en une seule poupée réversible). J’ai également rendu le pull détricoté et de la laine que j’ai retrouvée dans mon bric-à-brac.

Le 12

Ciel bleu et calme plat, enfin ! Nos petites filles sont allées aux obsèques à l’église de leur grand-père maternel. Bien que Margot, comme beaucoup de bretons, ne fréquente plus l’église depuis son baptême, elle a été touchée par les chants qui l’ont mise en joie et ne garde pas un souvenir triste de l’évènement : je le ressens comme une grâce qui fera son chemin intérieurement. Le « vieux pays de nos pères » comme on le chante dans l’hymne breton est en effet à rechristianiser. La plupart des personnes que j’ai connues comme parents d’élèves, ceux qui travaillaient à la maison de retraite tenue par les sœurs, etc… sont engagées dans le caritatif, mais ont déserté l’Eglise et leurs enfants ont suivi…Mais « on passe » par l’église pour son dernier voyage ; hélas, également de moins en moins.

Le 13

Petite séance chez le dentiste.

Le 14

Petite visite chez le médecin pour suivi ;  Répétition de chorale, dynamique grâce au renfort de Guipavas, ont rythmé ma journée. La population commence à prendre conscience des enjeux climatiques et adopte petit à petit de meilleures pratiques au quotidien. alléluia !

Le 15

Benjamin, un prénom qui fleure la jeunesse…en politique. Qu’allait-il donc faire dans cette galère? Car la fonction mérite du sérieux. De même qu’elle doit être protégée de la médisance ; voir de la calomnie qui parfois se déchaine sur les réseaux sociaux. 

Résultat de recherche d'images pour "élections municipales"

8 février 2020

Petits billets de Joëlle de janvier

 Résultat de recherche d'images pour "photos 1er janvier"     

Le 1° janvier 2020

8h30 : Seigneur bénit notre famille, nos amis, nos voisins, tous ceux que nous aimons et ceux que nous apprécions moins ;  Nous plaçons notre terre commune et tous ses habitants au creux de ta miséricorde. Que ta paix et ta joie règnent dans nos cœurs. 

 Bloavez mad 2020!

Il fait encore nuit. Seuls les réverbères éclairent le quartier et tentent de percer la brume. Les oiseaux ont commencé à chanter dans ce matin calme, après que le bruit perturbateur d’un mini feu d’artifice ait  troué le silence vers minuit et effrayé le chat. En début d’après-midi pendant que Mimi fait sa sieste, je regarde le cycle John Wayne : toute une époque !

Le 2

Le camion des poubelles sont enfin passé. Un appel est lancé par un futur candidat au poste de maire, pour samedi matin aux volontaires, afin de nettoyer les aires de ramassage des déchets copieusement salis par la grève, la pluie et le vent dans le centre bourg. Si je peux, j’irai à celui de notre rond-point.  

Le 3

Nous avons passés une merveilleuse soirée devant « Prodiges ». Michel était complètement conquis et heureux, ce qui est rarement le cas maintenant devant la télé. Et j’ai bien dormi : Une vraie bénédiction qui procure un bien fou. Dommage que cet évènement n’ait lieu qu’une fois l’an.

Comme je suis passée en coup de vent hier au secours pop, selon ma promesse, j’y suis retournée aujourd’hui, hélas sous la pluie ! 

Avec la yaourtière offerte par Vincent, j’ai réalisé ma première fabrication de yaourts maison. J’ai utilisé du lait demi-écrémé, mais la prochaine fois je vais essayer du lait entier.

Le 4

Je suis allée à un RV au local d’une liste électorale pour le nettoyage de l’aire de notre rond-point : l’affaire a été réglée en 20 minutes. Le reste du petit groupe s’est alors rendu dans un autre secteur, pendant que j’allais au secours pop. La commune entière a été couverte par cette action. Je navigue dans tous les partis et j’y retrouve des connaissances à chaque fois. Mais je ne m’engage dans aucun d’eux. C’est le bien commun qui m’intéresse, même si certains disent que ce nettoyage est une manœuvre électorale. J’ai des fréquentations très hétéroclites. David est venu déjeuner avec nous et une de ses amies est venue nous rejoindre pour le dessert et la galette des rois. Pour le goûter, c’est  JS et son papa qui sont venus. Ce fût une journée conviviale.

Le 5

Aujourd’hui j’ai 76 ans, Déjà !...Je vis un peu plus au ralenti, d’autant que je n’ai jamais été hyper speed ; je ressemble de plus en plus aux koalas. Lorsque je pense et que je prie pour les incendies d’Australie, j’en suis malade car je garde en mémoire le sauvetage raté de ce petit animal qui n’a pu être sauvé, car trop brûlé. J’entends encore son cri de frayeur et de souffrance. J’aime bien regarder l’émission « Animaux à adopter » sur C8, car je me suis toujours sentie proche des animaux. 

Résultat de recherche d'images pour "koala australie"

Le 6

Hier, une personne a fait un malaise durant la messe ; ce qui a quelque peu perturbé l’assemblée, d’autant que les secours ont mis 20mm pour arriver. Durant le bilan dans l’ambulance des pompiers, elle s’est un peu rétablie. Mais l’urgentiste référant l’a malgré tout dirigée vers la « Cavale Blanche ». J’ai pu parler avec Sr Raphaëlle, une religieuse de la maison de retraite, qui arbore encore gaillardement ses 87ans et demi, insiste-t-elle. Elles ne sont plus que trois dans les lieux, où elles ont été plus d’une vingtaine autrefois.

Le 7

Le vieux chêne : lorsque je vais au super marché, je me gare dans la première travée face à l’allée qui revient du drive. J’ai alors sous les yeux un petit bois dont un magnifique vieux chêne que je ne me lasse pas de regarder. C’est Mimi qui m’a fait remarquer qu’en réalité l’arbre est composé de deux troncs enlacés. J’ai aussitôt pensé au mariage et aux noces de chêne qui couronnent, je crois, 70 ans d’union. Nous n’en sommes pas là, mais dans 5 mois nous fêteront nos 54 ans de mariage. 

Le 8

Depuis deux jours c’est le crachin-brume. Tout est noyé dans un paysage ouaté qui ne donne pas envie de sortir. J’ai ôté les guirlandes de sapin qui sera bientôt broyé pour faire du paillage. L’église finistérienne va comme beaucoup d’autres régions entrer en « pauvreté » : pénurie de prêtres, mais aussi de simples serviteurs qui prennent de l’âge et ne sont pas remplacés. L’enseignement peut se faire avec des moyens modernes, les jeunes peuvent se déplacer comme nous l’avons fait auparavant et ils se réunissent déjà chez les uns ou les autres. L’avenir c’est eux qui le bâtiront avec l’Esprit-Saint qui n’est jamais à court d’idées, nous pouvons lui faire confiance !

Le 9

Journée pluie, donc lecture  et un passage rapide au secours pop et au bourg pour acheter du pain.

Le 10

Courses. Je laisse Michel avec Joëlle qui a terminé ses courses et je vais faire les miennes avant de passer par le bureau d’entrée où se font les réclamations. Au moment des fêtes de Noël nous avions achetés un livre « En Bretagne avec Astérix », édité par Ouest-France  qui était passé incognito à la caisse,  car je l’avais placé dans l’espace bébé du caddie qui était replié, pour qu’il ne soit pas abimé. Lorsque j’ai expliqué à la personne quel était le but de ma visite, elle est resté littéralement bouche bée et m’a regardée comme si j’étais une extra-terrestre, ET en personne, avant de me dire en riant, que c’était la première fois qu’elle vivait cela. Je ne me souvenais plus exactement du titre de l’ouvrage et elle a dû chercher, hélas en vain, avant de devoir contacter sa supérieure par téléphone. Cette dernière a fait des recherches et a fini par trouver les références et le coût de ma dette : 9 euros 80. Elle a demandé aussi de me transmettre un message : « je vous remercie pour votre geste ». Comme ET j’aurais bien volontiers pointé mon doigt vers le ciel en disant : «  Joëlle…maison. » Car « dans la maison du Père, il y a beaucoup de demeures…, » mais pas de voleurs. 

Résultat de recherche d'images pour "merlette"Le 11

Hier matin, je m’activais dans la salle quand j’ai entendu un bruit sec sur la verrière de l’escalier. J’ai immédiatement pensé à un heurt d’oiseau. Il m’a fallu un certain temps pour repérer sur la pelouse une jeune merlette qui se confondait avec les feuilles. Je me suis précipitée pour voir quel était son état et la mettre loin de la portée des chats. Bien qu’elle ait les yeux ouverts, elle était bien groggy ; le bec constamment ouvert. Je l’ai donc installée dans un panier d’osier garni d’une serviette de toilette et déposée au calme dans la véranda. Avant de partir faire les  courses, je suis allée la voir et elle avait bien récupéré. Elle s’est mise à voler en tous sens et j’ai eu du mal à la coincer dans un angle pour la saisir et la mener devant la fenêtre que j’avais ouvert. En signe de reconnaissance, elle m’avait laissé un petit cadeau sur la serviette qui a pris le chemin de la buanderie.

Le 12

Notre covoiturage pour la messe au-delà du pont s’étoffe : j’ai proposé à une ancienne choriste qui devient sourde de venir avec nous. Elle a accepté immédiatement car elle n’ose prendre sa voiture hors de notre commune. Elle trouve l’église des kerhorres plus chaleureuse que celle plus moderne et immense de Guipavas construite après-guerre, dans le même style que l’église St Louis de Brest, en granit jaune de Daoulas. Nous sommes désormais trois à aller prier sur la tombe de Lulu au retour.

Le 13

Le climat est doux : la doucette, cette mâche sauvage, se développe dans les massifs et elle est prête à être dégustée. C’est une salade d’hiver sans pesticides, un don de la nature. 

Le 14

La tempête a débutée hier en soirée et ce matin le ciel est si bas que le jour a du mal à pointer alors qu’il est déjà 9h. Le vol des grands oiseaux en est grandement perturbé. Quant aux petits, on ne les voit pas.

Le 15

La tempête est passée…l’ascenseur du chat n’a pas résisté au vent une fois de plus. Je n’ai pas osé mettre la poubelle sur la rue hier soir, car elle est renversée à chaque coup de vent et risque de se casser. Mais ce matin le soleil fait une timide apparition, ce qui me réjouis car cet après-midi a lieu le broyage des sapins, où je suis sensée aller donner un coup de main comme composteur ; ce que je ferais durant un moment. Mon sapin est toujours sur pied et n’a pratiquement pas perdu d’aiguilles. Je suis un peu triste d’aller le faire broyer…

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(photos internet)

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