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28 janvier 2018

P'tits billets de décembre-suite

 

  Sans titre               Sans titr

Le 16

Il fait beau, et c’est bien agréable !  Je suis contente d’être de fleurs aujourd’hui et non à Noël, sinon j’aurai eu de mal à tout faire. J’ai d’ailleurs oublié, hier soir, la répétition de chorale !! Mais comme je connais les chants, il n’y a pas grand mal, sinon d’avoir frustrés les autres par mon absence : ils n’étaient que 5 !! Demain RV à 9h30 à l’église. J’admire la photo de la fratrie Vernet envoyée par Constance : à part Foucault et Basco, J’ai un trou de mémoire ; je vais devoir faire une petite révision des prénoms, comme j’ai fait pour les petits Pilon : Foucault, Isaure, Jeanne, Louis et Bosco.  Isaure est un prénom jamais entendu auparavant. Jeanne : de quelle Jeanne s’agit t-il comme Sainte patronne ? D’Arc ; de France, fille de Louis XI et fondatrice des Annonciades ; Jugan, fondatrice des petites sœurs de pauvres, De Chantal, fondatrice des visitandines… ? Louis, Roi de France ; Louis-Marie Grignon de Montfort ?...Voilà une énigme que j’aimerais connaitre.

Le 17

Anniversaire de Margot. Réveillée de bonne heure et après une matinée occupée par la chorale pour la messe des familles, je me suis endormie devant les nouvelles après le départ des enfants. J’ai donc loupée la réunion du SEL ! C’est aussi cela vieillir…

Le 18

Courses avec Michel au pas de course. Pour une fois que j’y allais, j’aurais aimé flâner un peu, mais Mimi était pressé de regagner son gite. Je suis donc rentrée un peu frustrée. Je me suis rattrapée l’après-midi à « Ty an Aod » sur le port de Lauberl’ach avec mes copines de la broderie pour une préparation de kits. Cette petite séance s’est terminée par un goûter gourmand. Les couleurs du soir tombant étaient magnifiques sur la mer.

Le 19

J’essaie de marcher un peu tous les jours : donc je suis allée à biogastel porter les bouchons de liège en début d’après-midi et ce soir à la tombée du jour, j’ai profité de l’éclairage de Noël en allant à la librairie chez le cadeau du « Père Noël » d’Alexandre. Entre les deux, j’ai brodé un modèle pour les enfants de l’école. Je préfère le faire à la lumière du jour car à l’éclairage artificiel je vois mal les couleurs.

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Le 20

Temps gris mais pas neigeux. J’ai terminé le bateau en broderie sur tissu aïda. En regardant le blog de copains « composteurs », à fond sur le zéro déchet, j’ai trouvé la façon de faire des « tawashis », des substituts d’éponge, lavables en tissus récupérés. C’est ce que veut faire Cécile avec la planche que lui ai donnée. J’ai le sentiment que les japonais sont perforants dans ce domaine du recyclage car leur pays a peu de ressources et d’espace.

Le 21

La brune et le crachin bouche le paysage et nous sommes encore en panne de chauffage : cette fois l’entreprise va changer le circulateur, disponible chez le fabricant, en début d’après-midi. Ouf ! Le téléphone donne aussi des soucis, ( la secrétaire de « Tech’map » a essayé trois fois de nous appeler et ne nous a joint qu’à la quatrième tentative.)  Cela ne dépend pas de nous mais de SFR ! Les réseaux doivent être saturés !? Bref nous aurons chaud pour Noël et c’est le principal. Louons donc le Seigneur 

Le 22

Dernière journée, avant l’arrivée de la famille, pour les préparatifs de la maison. Joëlle vient nous donner un coup de main avec sa gentillesse habituelle. Ce ne sera pas Noël au balcon mais sous les parapluies d’après la météo! Hier soir pendant ma garde au presbytère, j’ai commencé à plier les feuillets pour la veillée de Noël avec une jeune femme de ma connaissance. Elle venait inscrire son Bébé pour le baptême et  je l’ai embauchée pour la circonstance ; ce qui nous a permis de bavarder. Pendant ce temps, Bébé dormait du sommeil du juste. J’ai ainsi appris qu’elle a réussi à créer son équipe de scouts : ils sont six pour l’instant. C’est un début. Mais elle est motivée et tenace, tous les espoirs sont donc permis pour la suite de son projet. Les nouveaux baptisés sont très dynamiques…Début des répétitions chorale, ce soir pour le reste du chœur et avec le groupe Alliance, demain matin. Il y a donc du pain sur la planche !

Le 23

Surprise ce matin en rentrant de la chorale ; il y avait des valises dans les chambres. Les parisiens étaient arrivés dans la matinée et partis faire des courses. Le départ a été plus tôt que prévu : 6h. La sieste n’a donc pas été superflue. Sacha a décoré le sapin dans la soirée avant de faire un scrabble avec papi et mamie. Soirée tranquille. Michel me disait qu’il manquait du Jazz à l’église ; ce sera chose faite demain soir à la messe des jeunes avec « Il est né le divin enfant » qui commence par le refrain classique et enchaine les couplets en jazz. Belle répétition avec les jeunes.

Le 24

Dès 17h30 je file à l’église pour répéter la célébration. Cécile et Génia viendrons y assister. Les hommes se chargent des fourneaux. Le master chef est Vincent comme d’habitude. Ensuite nous passons aux agapes : toasts et Champagne  et l’occasion de fêter l’anniversaire de Vincent. Sa belle-maman porte un toast à la russe ( sauf le verre par-dessus l’épaule) à son  « genre idéal, fils hors pair, mari tendre et attentionné et père exemplaire »; Nous avons ajouté « Idem » à cette louange. Le père Noël est passé….Ensuite à table viennent les  fruits de mer et pour les affamés rôti de porcelet, fromage et salade de fruit pour clore le tout. Les grands parents partent se coucher les premiers. 

paniers-bois-deroule

Le 25

Journée familiale avec coucous, en plat principal, que chacun apprécie car il est excellent. Cécile repart avec le grand coffre de leur voiture tapissé d’ex-bourriches remplies de petit bois. Je suis tellement contente de partager.

Le 26

Grasse matinée pour tous par temps de pluie. Génia et Natasha vont visiter l’exposition au musée Leclerc de landerneau. Nous préférons rester tranquilles à la maison. Après-midi bavardage et lecture au coin du feu. Sébastien revient avec ses filles qui aiment jouer avec leur cousin. Soirée télé avec Natalia pendant que les jeunes vont à la crêperie avec leurs amis bretons. La tempête s’installe.

Le 27

Il a bien soufflé cette nuit,  Vincent aura  « vent arrière » pour regagner Paris. La route devrait être moins pénible que prévu car le soleil a fait son apparition. Ici, le temps est un sujet d’introduction de conversation incontournable. IL remplace même souvent le « bonjour ». Lors de la répétition, j’ai retrouvé Véronique qui s’occupe de la confection des confitures pour la fête des fraises. Elle est ravie d’hériter de mes plus de 50 bocaux « bonne-maman » que je déposerai à L’école dès que possible.

Le 28

Avec les bourrasques de vent d’hier, je craignais pour la stabilité de la poubelle déposée sur le trottoir le soir ; mais le ciel a été clément et les déchets des fêtes ont été enlevés dès potron-minet,  à 6h45 environ, par les éboueurs qui doivent commencer leur tournée par notre quartier.la maison nous semble bien vide maintenant que tout le monde est parti. Avant notre mariage, j’ai toujours vécu en famille élargie : grands-parents paternels, parents et enfants. C’était, pour l’enfant puis l’adolescente que j’étais, un cocon d’entraide rassurant, que nos ainés  appréciaient aussi. Pour la génération des parents, c‘était sans doute plus délicat, j’en conviens. Je m’amusais des peurs de mon grand-père devant la modernité de l’époque ( le téléphone qu’il ne touchait jamais ainsi que le maniement de la télévision) et je pense souvent à lui lorsque maintenant je vis la même chose avec l’ordinateur !

Le 29

Journée récupération de sommeil : sortie du lit plus tardive ce matin, sieste dans mon fauteuil pour cause d’endormissement devant les nouvelles. Avec le temps maussade nous pouvons nous permettre ce genre de fantaisie. Dernièrement nous avons vu, un peu tard peut-être, une émission sur le langage des chats fort utile pour les rendre plus heureux.

Le 30

Le clocher sombre sur un ciel laiteux émerge à pleine de la brume. La pluie cingle les fenêtres. J’ai continué de lire ce matin dans mon lit, avant que le jour ne se lève,  un charment ouvrage de Gilbert Bordes. IL s’agit d’une série de petites histoires ayant pour sujet des animaux parmi les hommes, qui finalement ne les comprennent pas. Chaque animal est le sujet d’une nouvelle. Je suis épatée devant la multitude de recettes de nos régions que nous font partager « les carnets de Julie ». La famille rassemblée à Paris se prépare pour le mariage de Bertille et Henri. Nous pensons bien à eux en cette fin d’après-midi.

Le 31

Dernier jour de décembre  en ce dimanche toujours pluvieux. Pour cette fin d’année, nous sommes gâtés par la pluie qui remplit allègrement les nappes phréatiques si précieuses au printemps et en été. La nature se met en sommeil et nous aussi. Le chat prend ses quartiers d’hiver dans la maison qu’il déserte moins : la pluie n’est pas sa tasse de thé, bien que son épaisse fourrure le protège et qu’une bonne serviette l’attende dès sa rentrée pour un rituel bouchonnage.

 

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27 janvier 2018

Petits billets de Joëlle de décembre

 

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Le 1° Décembre

Si chacun faisait sa part de « colibri » le monde serait tellement plus beau ! Etre veilleur pour le bien commun ne demande pas un si grand effort. Ainsi ce matin, j’ai remarqué que les lampadaires de la rue étaient restés allumés. J’ai téléphoné à la mairie. Après les civilités d’usage, j’ai simplement demandé s’il était normal que ces lampes soient encore allumées. « Non, je ne pense pas » m’a répondu la secrétaire. « Je vais téléphoner pour prévenir le responsable» Quelques minutes plus tard les lampes étaient éteintes, mais elles se sont rallumées. Il y avait donc un problème, qui a été résolu un peu plus tard. L’électricité est un problème en approvisionnement pour la Bretagne et en plus, elle coûte chère en impôts locaux. Je me suis trouvée fort aise d’avoir rempli mon devoir de citoyenne. Ce qui fait que ce soir pour la répétition des chants de l’Avant, je vais pouvoir chanter de tout mon cœur. Je suis contente d’avoir croisée Lucile ( une petite brodeuse, dont la jumelle Lise fait aussi de la broderie dans mon autre groupe) avec sa Maman, en rentrant du presbytère. Elles habitent dans un petit immeuble, dont je vois le toit à 50m, de l’autre côté du rond-point.

Le 2

Beau temps d’automne : frais, ensoleillé avec quelques nuages. Hélas les lampadaires sont restés allumés toute la nuit, ce qui est inhabituel, et le sont encore ; car bien que j’aie prévenu la mairie, le secrétaire toujours aussi avenante, doute que le problème puisse être  résolu avant lundi !!! Hier en soirée nous avons parlé au téléphone avec Jean-Pierre pendant une bonne demi-heure. Jacques, le frère de Madeleine, va venir passer quelques jours avec Lui. JP serait content de nous voir, mais le mois de décembre ne se prête guère à un petit voyage. Une brève visite de Cécile et kim pour le goûter est annoncée. Elles seront  seules car JS ne se sent pas bien. Cécile est repartie avec deux cageots de petits bois, car elle en a besoin pour allumer son poêle à bois : je sais maintenant à qui donner mes petits fagots…Super !

Le 3

En relisant mes petites nouvelles sur le blog de Véronique, je me rends compte que je fais des fautes d’orthographe et de style. Je dois faire des efforts de rédaction à l’avenir, ce que je faisais au début de la rédaction de ces petits écrits. Cécile s’est inscrite dans une association qui organise des braderies gratuites : tout est parti en un rien de temps selon ses dires!

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Le 4

Les fumées de cheminée s’élèvent dans une atmosphère légèrement brumeuse. Le soleil a du mal à percer. C’est un sympathique tableau d’hiver, un peu précoce peut-être ! Ce temps émoustille notre raminagrobis qui passe le plus clair de son activité à l’extérieur. Son abondante fourrure le protège de la froidure, ce qui n’est plus le cas de notre chevelure ! J’ose espérer, que cette ambiance calme va alanguir quelque peu nos apprentis brodeurs cet après-midi. Les Mamies ne disent pas « merci » aux décibels émis habituellement, durant ces trois heures, par une  jeunesse pas toujours encline au labeur : la dernière fois May-line a trituré sa dent, qui refusait de partir, de manière obsessionnelle. Mais à la fin de l’horaire imparti à la broderie, victoire elle a réussi à l’extraire ! L’ouvrage, lui, est resté en plan ! La réparation des lampadaires a enfin eut lieu : ouf ! Je ne me voyais pas téléphoner  une troisième fois.

Le 5

Venue de Marie-France en début d’après-midi. J’étais absente lors de son arrivée pour cause de rendez-vous chez le dentiste. Ce sont toujours de longues conversations à bâtons rompus qui président à ses brefs séjours. Nous sommes attristés du décès de Jean D’Ormesson que, du fait de sa présence à l’académie française, nous pensions immortel…Une bonne soupe d’hiver nous a requinquée avant la séance de télévision du soir. Nous avons beaucoup apprécié le dernier « Voyage en terre inconnue » avec Kev Adams. Marie-France ne pensait pas qu’il puisse encore exister des peuplades telles les Suri. Elle en a été très impressionnée. Je suis la seule à avoir regardé le retour de l’émission avec l’intervention d’invités fort intéressants tel Fréderic Lenoir…

Le 6

Notre invitée, qui utilise son portable pour tout, nous annonce le décès de Johnny Hallyday, au petit déjeuné. Quelle hécatombe ces derniers temps parmi les personnalités!…Beaucoup, il est vrai, sont d’un âge respectable. Pendant que je faisais un peu de rangement, Michel et notre invitée sont partis faire les courses. Ils ont rencontré Joëlle, qu’ils ont invitée à prendre un café : les retraités ont toujours du temps libre pour la convivialité, et ils ont très bien raison. D’ailleurs Joëlle est repassée pour nous montrer ses résultats d’analyse et prendre un autre petit café dans l’après-midi afin d’être rassurée.

Le 7

Les jours se suivent et se ressemblent : nous sommes à nouveau en panne de chauffage, toujours sur le système de renverse du fuel sur la pompe à chaleur !! La panne de l’électricité des lampadaires de la rue persiste aussi ! Heureusement, Jonathan est venu nous dépanner vers 17 heures et il a enfin trouvé la panne : un genre de petite ailette sur le circulateur d’eau est un peu défectueuse aussi lors de la bascule, il se produit un petit choc qui la déstabilisait et coupait le système. Donc il va se charger de trouver la pièce si elle est vendue seule, sinon il faudra changer  le circulateur en cas de nouvelle panne. En bavardant autour d’un café, nous avons appris qu’ils sont 7 à travailler Chez « Tech’map »  et que l’entreprise va embaucher 3 nouveaux ouvriers, car ils sont débordés. Ils font aussi des installations de pompes à chaleur un peu partout en Bretagne. Jonathan se souvenait de l’épisode du nid de Frelon asiatique, car il était là lorsque le technicien est venu régler le problème. Michel, qui n’avait pas fait de sieste, est parti se coucher de bonne heure. Quant à moi, je me suis à moitié endormie durant « des racines et des ailes » !... J’ai donc regagné ma couche rapidement.

Le 8

Hier soir a débuté la permanence de l’accueil à l’église par le père Jean-Jacques pour un entretien ou un sacrement du pardon. Il s’était installé un petit coin tranquille et a été pris de 17h30 à 19h. Lorsque je suis venue pour fermer l’église, il m’a avoué avoir gelé sur place. Je lui ai donc conseillé de mettre de grosses chaussures et chaussettes puis d’ajouter un tapis qui se trouve dans la réserve du groupe de prière. Le sol de granit est en effet très froid. Il reste si peu de prêtre qu’il faut les dorloter. Je lui ai indiqué aussi, l’emplacement de l’interrupteur caché de la lampe, pour éclairer l’église quand il fait trop sombre, afin de  se déplacer dans l’église le soir pour vérifier la fermeture toutes les portes: un gros projecteur, installé pour les permanents du presbytère à qui cette tâche incombe. La paroisse du  Nord-Finistère est moins gâtée que nous, car les vols et dégradations sont si fréquents que le curé de cette dernière vient de décider la fermeture de toutes les églises, sauf lors des offices bien sûr. Tout en le déplorant, je ne peux que l’approuver : les petites mamies qui s’occupaient des lieux étaient apeurées.

Le 9

Hier soir de 19h à21h avait lieu la répétition pour la messe des enfants le 17. Nous n’étions que 8 : une peau de chagrin…Alors que notre curé nous demande de chanter pratiquement à une messe sur deux. Les paroissiens se comportent globalement en  consommateurs. Comment inverser la tendance ?  Jeudi, j’ai reçu un coup de fil de l’église du Relecq-kerhuon car il n’avait personne pour guider des obsèques. Je n’ai aucun guide de disponible ici. Il a fallu solliciter le lendemain une autre église du secteur. Les serviteurs sont de plus en plus âgés et fatigués car très sollicités, ce dont les jeunes ne prennent pas conscience, sauf les rares qui se sont penchés sur le problème. Va-t-il falloir dire aux jeunes que faire partie d’un groupe de prière, d’un mouvement spirituel, d’un institut, ne les dispensent pas du service quotidien, bien au contraire. Je me souviens de l’injonction  des leaders du Renouveau répétant dès le début: les groupes de prières sont au service de l’Eglise à commencer par leur paroisse. Mais gardons le sourire !

Le 10

En voulant recharger l’âtre, j’ai trouvé, parmi les chutes de bois données par Elise, deux planchettes, assez épaisses et crènelées d’un côté. C’est idéal pour faire deux planches à pain. Ce qui tombe à merveille car la nôtre vient de nous lâcher après une quinzaine d’années de bons et loyaux services : les petites baguettes de bois de la grille posée sur un plateau viennent de se casser les unes après les autres. Cette économie circulaire me ravit, ainsi que celle initiée par la navigatrice Ellen Mac Arthur avec sa fondation à l’île de Wight. Les navigateurs savent bien l’urgence du problème du réchauffement climatique. 

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Le 11

Pourquoi envelopper ses cadeaux avec du papier quand on peut le faire avec du tissu ou des torchons, à la japonaise ? Le glanage des idées est passionnant. Je l’ai utilisé pour réorganiser le rangement de ma commode en roulant les sous-vêtements que j’ai placés dans des boites en carton, laissées par la famille Pilon, ainsi que les socquettes. Super ! En sortant de la broderie à l’école, j’ai croisé la maîtresse de la classe où j’avais fait de l’origami l’an passé. Elle m’a indiqué que les poissons des enfants étaient exposés sur le mur du grand hall du bâtiment administratif ; il s’agit d’une fresque représentant la mer, les poisons sont accrochés dessus. Je suis contente pour eux.

Le 12

Comme il y avait du soleil, malgré le froid, je me suis déplacée dans le bourg à pied. J’ai rencontré deux voisines ce matin et bavardé longuement avec l’une d’elle, qui broyait du noir, mais est repartie toute guillerette. Cet après-midi en montant vers la  médiathèque, j’ai croisé Marie-Ange et en revenant j’ai salué nos deux prêtres qui sortaient de la mairie, tous contents de rencontrer quelqu’un de connu. Etre parachuté en milieu inconnu n’est certes pas facile à vivre au départ. Depuis hier soir, je brode. Je termine le travail des enfants pour le rendre plus présentable pour l’exposition future. Je suis triste pour mon ancienne cheftaine qui vient de perdre son époux F.R. Hutin,  directeur de « Ouest-France ».

Le 13

Très belle célébration de la Miséricorde hier soir à l’église dans le style Renouveau : introduction par notre curé. Puis exposition du St Sacrement pendant l’accueil de 4 prêtres pour ceux qui le désiraient. Hélas il y avait peu de monde, mais cela a permis un accueil spirituel prolongé pour certains. La paroisse change à nouveau de style, mais la vie n’est-elle pas un renouveau perpétuel ? Ce n’est pas être mauvaise langue que de dire que des fuites sur le contenu de la célébration ont dû avoir lieu, car en général, il y avait foule pour la célébration collective du pardon, les autres années. Les personnes ont perdu l’habitude de la confession personnelle et ne savent plus comment se comporter. Le nouvel évangéliaire en français-breton, unique en son genre, va être installé à la cathédrale ST Corentin de Quimper dimanche prochain: l’écrin qui protège les évangiles est une œuvre d’art en argent incrusté d’ivoire et de lapis-lazulis, mais l’église n’a pas cassée sa tirelire pour sa réalisation. Le travail a été fait par le père Erwan de Kermenguy, lorsqu’il était vicaire de l’ensemble paroissial de Quimper, et a duré trois ans. Les plaques d’argent étaient un don anonyme, l’ivoire : la récupération de touches de piano voué à la casse, les lapis-lazulis furent acheté sur le marché de Quimper. Bref, l’église était déjà en avance sur l’air du temps, n’est-ce pas merveilleux !

Le 14

Il fait presque nuit en plein jour et la pluie s’annonce abondante… non ce sont des grêlons qui s’abattent sur le toit et les velux. J’ai dû débrancher le tuyau de la gouttière qui descend du toit, car la  réserve déborde et l’eau envahit la petite cave où j’entrepose le bois sec sous la véranda. Michel a acheté le sapin de Noël. Hier j’ai fait les poubelles du presbytère : au milieu de la nuit, je me suis souvenue que j’avais ma réunion franciscaine aujourd’hui et que j’étais de chants !... Pour moderniser un peu le répertoire, j’essaie d’apprendre à mes sœurs des nouveautés (déjà anciennes pour les jeunes). Et j’ai alors pensé aux feuillets de la célébration de la Miséricorde. Aussi le matin, sous une pluie battante, j’ai arrêté ma voiture près des poubelles et j’ai pioché dedans un paquet de feuilles. Connaissant la sacristine, je savais les trouver là. Décidément, Je suis vouée à faire les poubelles pour contenter tout le monde!

Le 15

Que partager avec vous aujourd’hui ? Joëlle a trouvé pour Kim un blouson en jean, sur « le bon coin », de la marque « chippie » Elle est vraiment épatante pour ce genre de démarche qu’elle affectionne et qui ne me passionne guère, sinon pour faire plaisir à quelqu’un. Elle est beaucoup plus dans le coup de la modernité numérique que moi, avec son téléphone. J’essaie de vivre des valeurs éternelles que certains voudraient être du passé, surtout sur le plan éducatif. Il est sûr aussi que notre expérience d’après-guerre nous facilite le virage écologique que certains peinent à mettre en œuvre. Michel, toujours plein d’attention, m’a acheté une montre, mais comme Jean D’Ormesson, je m’en passais très bien. Si je suis une femme du passé, n’en déplaise à certains, je n’en porte fort bien. User des choses, n’est pas en abuser.

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3 décembre 2017

Les p'tits billets de novembre-suite

 

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Le 16

La brume recouvre le paysage signe de journée ensoleillée. J’ai une inflammation de l’épaule et me retrouve manchote du bras gauche!...journée tranquille en perspective : lecture, broderie si possible. Ceci m’arrive régulièrement depuis des années.

Le 17

Mon épaule ne s’arrange pas, je passe donc aux louzou : anti-inflammatoires qui font de l’effet. Cependant, je reste très prudente. Je passe beaucoup de temps a échanger des sms avec a petite Belle-sœur au sujet de la suite d’intervention de PJ, mon petit frère : l récupère très bien et espère être chez lui demain.

Le 18

Toujours sous louzou, je me rends à la répétition de chorale à l’église en vue de la messe des familles et du début de la préparation à la première communion. C’est Mark qui tiendra l’orgue : cela le repose de la direction de chœur, m’avoue- t-il en fin de séance.  A son désir d’aller au « kig ar farz » paroissial, je suppute que la convivialité de notre paroisse lui manque à la Cathédrale. Il porte maintenant la barbe : Fini les fantaisies de coupe de cheveux, de moustaches et de barbichette.

Le 19

Superbe homélie sur la parabole des talents par notre curé adressé en priorité aux enfants, mais dont les adultes peuvent faire leur miel. Le chœur était presque complet et a eu du goût à chanter comme autrefois. Mark c’est bien défoulé à l’orgue. Après le traditionnel déjeuner familial, je me suis rendue à la réunion du sel pendant que Michel faisait sa sieste. J’y ai retrouvé une d’ancienne  patiente, qui a pu me donner des nouvelles des gens de son village que nous connaissions bien. Comme nous fréquentons tous et chacun plusieurs associations, il y a des chassés croisés fort sympathiques dans cette toile d’araignée associative qui s’avère être une vraie fourmilière tant les gens s’y impliquent.

Le 20

Malgré mon handicap, je me rends à la broderie. Les enfants se débrouillent assez bien tous seuls, j’ai juste à superviser.

Le 21

David vient faire un peu de jardinage : arracher des arbres indésirables tels que laurier palme, frêne, noisetier, qui poussent dans les hortensias ou haies. Pendant que je vais participer à une réunion des accueillants au Relecq-Kerhuon, notre jardinier fera aussi les bordures de la pelouse. Munie de gâteaux, supplément des agapes d’après réunion, j’arrive trop tard pour partager le goûter de ces messieurs. Lors de la réunion, j’ai retrouvé la maman d’un ancien camarade de classe de Sébastien, qui avait perdu son père dans un accident de moto juste devant leur lycée. Ils avaient, et ont toujours, un petit bungalow près du Tinduff. Nous avions emmené Christian à Cancale en vacances pour lui changer les idées. C’est sa maman qui m’a rappelé cela, dont je n’avais plus aucun souvenir. C’est elle, que je n’avais jamais rencontrée, qui a fait le lien en entendant mon nom lors des présentations. Christian est maintenant installé au Mexique depuis des années, après avoir bourlingué en Chine, au Japon…. Je suis contente de cette rencontre.

Le 22

David vient déjeuner avec nous ce midi. En bavardant à bâtons rompus, nous nous découvrons des tas de choses en commun et beaucoup de différences. C’est ce qui fait la richesse des rencontres. Le repas ayant été assez arrosé, une petite sieste s’impose pour tous. David pourrait être notre fils…fête de la sainte Cécile.

Le 23

Le soleil sur un ciel d’orage donne des couleurs et une luminosité extraordinaire. Les mésanges refont leur apparition : chic ! J’aime les regarder évoluer dans les branches du cèdre. J’attends toujours un RV chez la rhumatologue, bien que ce soit ma généraliste qui appelle : elle n’arrive pas à la joindre. Les délais d’attente sont invraisemblables, c’est pour cette raison que ma généraliste m’a proposé de prendre le RV ! Mais grâce aux « louzou », je tiens très bien le coup. Anniversaire de Noëmie 9 ans.

Le 24

David récuse le terme de lanceur d’alertes pour le caractériser. Il se dit simplement sentinelle. J’ai alors rebondi aussitôt pour lui parler de la vocation de Jérémie dans la bible, qu’il ne connait pas. En l’écoutant, je pensais aussi à celle du prophète Amos. Il s’est mis à dos, entre autres, les chasseurs ; c’est pour cette raison qu’il ne les contactera pas pour leur parler de nos idées quelque peu farfelues, mais il faut bien s’amuser un peu, ne serait-ce qu’en pensée: pour limiter la prolifération des sangliers qui ravagent champs et jardins, nous pensions, Michel et moi, qu’avec la participation de l’amicale des chasseurs et l’accord de la mairie, il serai possible de faire une battue suivie d’un banquet gaulois déguisé ( avec les moyens du bord et l’imagination de chacun) pour les amateurs de gibier. Entrée modérément payante au profit des chasseurs. L’idée va, je pense, rester dans notre imaginaire.

nèfle cueillette

Le 25

Matinée fleurs avec Isabelle. Davis m’a offert un cageot de nèfles, que je vais partager avec Joëlle qui apprécie également beaucoup de fruit de saison. le partage est un vrai plaisir. Scrabble à trois avec Joëlle pour lui changer les idées, car la vie n’est pas un long fleuve tranquille comme chacun sait. Le groupe de prière charismatique prend de l’essor avec l’arrivée des jeunes qui ont fait les groupes Alpha.

Le 26

Nous sommes sollicités pour chanter à Noël : la nouvelle paroisse essaie de rassembler toutes les chorales (ou ce qui en reste) pour animer cette fête. Nous passons une partie de l’après-midi devant les matchs de la coupe Davis. J’ai malgré cela pris le temps de remplir cinq sacs de feuilles mortes dans la rue pour équilibrer le compost avant la pluie annoncée pour demain.

Le 27

Le roseau est un matériau super pour la construction ; l’entreprise « Rizhome » l’a bien compris. Sa fondatrice va tenter de structurer une filière car la Bretagne compte 1976 hectares de roselières : une très grande ressource renouvelable tous les ans. Outre les toits, le roseau peut servir d’isolant sous forme de broyats dans des ossatures bois. L’isolation extérieure se pratique déjà en Suède. La seconde étape sera de fabriquer une machine « écovertueuse, fonctionnant à l’énergie solaire » pour la récolte des roseaux. Voilà une belle idée !  Ce que nous offre la nature est sous-exploité, comme les plantes comestibles, qui commencent à être mieux connues grâce à des rencontres avec des botanistes passionnés. Ainsi, je vais tenter de trouver des « ombrilicus » ou « nombril de Venus », plante très commune sur les talus, très riche en vitamines, sels minéraux et qui se déguste en salade. L’ortie pour un potage va également me combler.

Le 28

Deux expatriés ; une de Lille, l’autre de Toulouse se sont installés à Nevez. Ils sont cinéastes, ce qui les a motivés pour  faire un film sur le cercle quimpérois des « Eostiged ar Stangala » (Les rossignols du Stangala). C’est le fonctionnement de ce groupe qui les a interpellés, et son dynamisme ; tout est regroupé dans le même lieu : salle de danse, bar, atelier confection des costumes… Le secret, c’est l’engagement des membres, tous jeunes de 15 à 25 ans, dans ce groupe qui en fait la force : toutes les tâches sont partagées.  Ils ont formés ensemble une sorte de clan familial où les idées foisonnent par leur originalité, d’où leurs succès lors des concours.

Le 29

David vient terminer le gros du jardinage par un temps frisquet, auquel nous ne sommes pas habitués, et il m’a apporté de nouveau des nèfles dont je fais une vraie cure. Grâce au médicament à base de plantes apportées par Joëlle, Michel fait de bonnes nuits : une vraie bénédiction, car le manque de sommeil le fatiguait beaucoup.

Le 30

Dernier jour du mois. Le temps est aussi froid et nous sommes en panne de chauffage : la renverse du fuel sur la pompe à chaleur ne s’est pas faite. Le technicien passera ce soir après son travail. Nous avons ressorti plusieurs pulls car la température a baissé de 3 degrés. Un feu de cheminée sera peut-être le bienvenu dans l’après-midi. Dans notre malheur, un moment de grâce car exceptionnellement le jeune technicien terminait sa journée vers 16h30. (IIs ne sont que deux réparateurs pour tout le Finistère et parfois même avec des excursions en Morbihan !) Il était donc disponible. Il n’a pas mis longtemps à trouver la panne : un condensateur défectueux sur la pompe à chaleur. Merci seigneur de veiller sur nous. 

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2 décembre 2017

Les p'tits billets de Joëlle de novembre

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 Le 1° novembre

C’est la Toussaint, notre fête à tous !... je pars avant la fin de la messe pour aller, avec Michel, chercher Guillaume à l’aéroport de Guipavas.  Il arrive bien fatigué de Bamako. Aussi après déjeuner, il s’adonne à la sieste ainsi que Michel avant l’arrivée d’Astrid et des enfants en soirée en voiture. Une soupe et un hachis Parmentier, glaces pour les enfants, les restaure avant le coucher. N’ayant plus le sens des proportions, j’ai vu très grand…Il reste la moitié du plat ! Avec les plus jeunes, nous avions cherché la doucette au jardin pour la salade.

Le 2

Réveil en douceur pas trop tôt. Lorsque les enfants sont prêts, nous partons à pied jusqu’à la chapelle de Fontaine Blanche distante d’1 km 200. Même Augustin marche tout du long. Nous avons rapporté des châtaignes que je mangerais en me souvenant de cette promenade. Toujours en forme les enfants, guidés par leur papa vont faire un petit tour au parc Bobby Sand. Une raclette a conclu cette matinée, réjouie tout le monde et satisfait les appétits. L’après-midi, pour les jeunes, se passe à Brest pour faire des courses pour Guillaume (un très joli caban) et une paire de chaussures pour Clémence ou Aliénor, je ne sais plus. La semelle d’une des chaussures s’étant décollée…sans espoir de pouvoir la faire réparer. La même mésaventure m’est arrivée à Bruxelles quand Vincent y étudiait. Dernière soirée autour d’un potage et de pâtes à la bolognaise+ œufs durs

Le 3

Départ de la famille Pilon, tôt le matin, pour Landeda où a lieu le mariage civil du frère d’Astrid. Comme le temps le permet je fais deux lessives et fait un peu de rangement. David vient me rendre les sacs vides où était l’herbe tondue. Il arrange la porte du garage qui bloquait ayant besoin d’un réglage. Il emporte les trois boutures de rosiers que je lui ai préparées au printemps, pour l’entrée de son jardin de permaculture. Joëlle vient faire de la peinture avec Michel : ils ne sont pas satisfaits de leur travail !...

Le 4

Je fais aujourd’hui le fleurissement de l’église avec Isabelle. C’est toujours pour nous un moment jubilatoire, car nous aimons toutes les deux cette activité florale. Deus choristes faisant partie de l’équipe liturgique viennent répéter la liturgie de demain avec l’organiste. Depuis l’instauration de la nouvelle paroisse, je trouve que les chants datent un peu, ce que je dis à Annie, qui n’osera pas le dire, bien qu’elle en convienne. Aussi je vais en parler à Claudie : l’an passé le diocèse nous a fourni un cahier de messe que nous avons étudié avec Mark. Pourquoi ne pas nous en servir ?

Le 5

Notre tondeur de pelouse, David, est également un lanceur d’alertes local. Il vient de mettre sur son blog, ainsi que dans le journal, un article sur la destruction des prairies et des jardins par les sangliers ; les dégâts sont très onéreux pour les propriétaires des parcelles endommagées. Il suggère que la mairie prenne une décision en concertation avec la société de chasse pour une battue.

Le 6

« L’archéologie rend sa voix à « l’abbaye des Anges » qui résonna au xvi siècle du chant des moines  capucins». Le nouveau chantier entreprend la mise en place de nouveaux pots acoustiques et la remise en état de ceux qui peuvent l’être. C’est l’association de sauvetage du patrimoine qui est chargée de prélever de la terre à Lanveur, près de Lannilis, l’ancien site de prélèvement de l’argile pour les potiers. Pour l’artisan potier Michel Le gentil, c’est un chantier original et passionnant, car expérimental à la découverte d’un savoir-faire oublié. Jean-Christophe Valière et Bénédicte Palezzo ont officié dans les mêmes conditions que les anciens, à l’oreille, pour placer les pots. Après les mesures acoustiques, seuls deux pots n’étaient pas à leur place. Les pots sont scellés dans le mur avec un mortier fait de la terre de Lanveur. Comme le mariage civil du frère d’Astrid avait lieu précisément à Landeda, je leur avais parlé de ce site à visiter éventuellement, car tout à fait exceptionnel.

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Le 7

A la vue de ce qui se fait, s’entreprend un peu partout en France, l’agriculture de demain sera locale, circulaire et en petites structures. Cela va se faire lentement mais sûrement, je l’espère. Une autre nouvelle qui m’a réjouie car ici, sur la presqu’ile, beaucoup de bois sont laissés en friche. A Pleslin-Trigavou dans les Côtes- d’Armor, deux jeunes ont voulu mettre en valeurs les petits gisements de bois : haies bocagères, bosquets…pour en faire du bois d’énergie et alimenter un réseau de chaleur. Deux chaufferies étaient alimentées au départ. Dix ans plus tard, l’entreprise a 8 salariés et 104 sociétaires que la Scic fait travailler en sous-traitance.  En 2016, elle a coupé, broyé, séché et livré 3000 tonnes de bois, moitié paillage pour les espaces verts et l’autre moitié pour alimenter 10 chaufferies. Une énergie à 4 centimes d’euro le kilowatt heure alors que le gaz est à 8 centimes. La ressource locale est encore loin d’être exploitée. Donc tous les espoirs sont permis pour un avenir plus écologique.

Le 8

Cela fait toujours plaisir de se retrouver en fraternité : nous étions toutes présentes, soit 7, le nombre parfait parait-il ?...le beau temps facilite les déplacements des anciens. Les dernières roses du jardin fanent et les merles de plus en plus nombreux commencent à manger les baies des arbustes. J’ai récupéré les deux poules réservées lors de la fête de la pomme pour faire de la poule au riz et du couscous. Hélas il n’y avait pas œufs, les poules s’obstinant à ne plus pondre. Lundi, la broderie à l’école a redémarrée. Nous avons retrouvé certains élèves de l’an passé, ce qui facilite un peu les choses. Ceux qui ont choisi de faire du point de croix sont plus dégourdis que ceux qui ont privilégié la broderie sur toile : l’apprentissage du point de chainette semble ardu mais il y a un manque de concentration manifeste ; cependant avec de la patience nous y arriverons comme chaque année.

Le 9

Temps maussade agrémenté de crachin. La nature s’endort doucement et nous aussi. Il faut se secouer pour sortir, ce que j’ai fait pour aller à la pharmacie chercher les vaccins pour la grippe que nous nous sommes administré mutuellement, avec accord préalable du médecin pour Michel. Les médecins sont débordés, aussi les anciens du corps médical les soulagent en se débrouillant tous seuls. Nous avons regardés avec plaisir l’émission « des racines et des ailes » sur le massif central et les reportages des expériences des nouveaux ruraux qui créent leurs entreprises. Je suis toujours agréablement épatée par la reconversion des gens qui choisissent le retour dans les petits villages.

Le 10

Hier, en rentrant du presbytère dans la nuit naissante, j’ai rencontré un monsieur d’un certain âge appuyé contre une maison. Je me suis enquise de sa santé et lui ai proposé de le raccompagner chez lui. Devant ses incertaines explications, je me suis rendue compte qu’il avait un peu abusé de la dive bouteille. Mais la température baissant, j’ai craint pour sa santé. Il a fini par accepter que je fasse avec lui un peu de chemin vers son gite. Arrivée au rond-point, après qu’il n’eut répété plusieurs fois, comme un leitmotiv,  sa surprise de ma « gentillesse » et que je m’intéresse à lui, je lui souhaitais un bonsoir et l’assurais de ma prière.  « Oh !....j’ai été baptisé…Mais….J’habite plus loin ». Il m’attrape le bras et je comprends alors que je vais savoir où il habite. Je n’ai pu m’empêcher de lui dire : « c’est cela la providence ! ». Notre chemin commun va nous mener près de chez mon amie Monique. Je l’embrasse pour lui souhaiter une bonne nuit et je regagne mes pénates où Michel m’attend. J’ai appelé Monique pour lui demander si elle connaissait ce monsieur. Elle a été stupéfaite que je n’ai pas eu peur. Des alcooliques, j’en ai soigné plus d’un comme infirmière et je n’ai jamais eu peur, car ne connaissant pas la vie des gens, je n’ai pas  d’à priori. Je sais aussi qu’ils sont malades. Curieusement, ils ont toujours été déférents à mon égard. Je suis rentrée le cœur léger. Bonsoir.

Le 11

Journée télé, lecture, scrabble : il pleut…J’en profite pour éplucher les châtaignes et les faire cuire. Je me régale d’un bol de lait-châtaignes ce soir.

Le 12

Pluie, vent et soleil : l’automne est bien là avec son humidité. Le positif est la reconstitution des réserves d’eau après la sécheresse.

Le 13

Sous le soleil les couleurs d’automne sont splendides. Je ne peux  dire la même chose des carreaux !...Ici la vie s’écoule en silence, un privilège dans notre monde si bruyant en ville : une voiture passe de temps en temps, les oiseaux eux-mêmes sont respectueux de la qualité de vie environnementale, sauf en ville où des nuées d’étourneaux déversent, à Brest la nuit, de quoi décaper la peinture des voitures. Vive la campagne ! Aller à pied à l’école, saluer au passage un jardinier en admirant les magnifiques taupières, entendre les outils des bricoleurs ; musarder vers un après-midi de broderie avec les enfants, un vrai bonheur…de même que le scrabble vespéral. J’ai aimé l’émission de Thalassa sur l’élevage écolo des crevettes vers Oléron et à Madagascar.

Le 14

Plein soleil ce matin : donc une lessive de draps en perspective. En attendant de pouvoir l’étendre, j’entreprends de dégager un endroit entre deux fruitiers pour ranger du bois sur un dallage de vieilles ardoises recouvertes d’une planche déjà bien abimée mais suffisante pour faire une isolation du sol. Au bout d’une heure le travail terminé, je suis lessivée, en nage ! Mais je remarque au passage qu’il y aura assez d’hortensias pour le prochain fleurissement et j’ai trouvé une poignée de mâche pour demain. Merci généreuse nature.

Le 15

Hier, j’ai préparé un pot-au-feu car il restait un morceau de bœuf au congélateur. J’ai expérimenté seule, car Michel reste très classique en matière culinaire, une nouvelle soupe du soir : bouillon + carottes+ navets+ châtaignes+ pain dur : un cale estomac bon et efficace. Les poireaux, je les mangerai avec une béchamel. Donc ce midi ce sera repas pot-au-feu classique.  Petit tour à la médiathèque qui est toujours aussi attrayante.

 

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23 octobre 2017

P'tits billets de septembre- fin

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Le 16

Il fait froid, la cheminée a repris du service, ce qui égaye la salle et réchauffe nos vieux os. « Les carnets de Julie » nous apprennent tout plein de savoirs et son toujours aussi passionnant.

Le 17

Les homélies de notre nouveau curé sont très appréciées, bien que très différentes de celle de nos anciens pasteurs. Son passage au service des malades se sent dans sa manière de prêcher et de célébrer. En ce jours de patrimoine je suis montée au centre pour une réunion BLE et pour une conférence sur les bannières de l’église pour une personne qui à fait une thèse sur ce sujet en 2012. C’était passionnant. Je ne suis pas restée au concert pour ne pas laisser Mimi trop longtemps seul. Mon absence ne lui a pas manquée car il regardait des émissions sur le Puy du Fou dont j’ai admiré l’école.

Le 18

Se réveiller après une bonne nuit face à un ciel étoile est un vrai bonheur. Apprendre que l’on peut être avocat et éleveur bovin en est un autre. Ceux qui réalisent leurs rêves me réjouissent toujours. C’est le cas du vice-bâtonnier de l’ordre, qui plaide au tribunal de Quimper. Il exploite une petite ferme de quinze bovins avec l’aide de ses parents à Commana, dans les monts d‘Arrée, à une cinquantaine de kms en centre Bretagne. Ce célibataire de 38 ans est très heureux dans cette  double vie qu’il a choisi, car son rêve était de devenir agriculteur comme son grand-père. La ferme, construite en une vingtaine d’années avec son père qui se dit : un gars de la ville, lui est une bouffée d’air frais le week-end. Il y a quinze laitières jersiaises et normandes dans les près, avec l’ânesse Réglisse, qui portent toutes un nom. Seuls les veaux qui doivent partir à l’abattoir n’en portent pas. C’est le seul bémol à son bonheur.

Le 19

Il faisait soleil et chaud au port de Lauberlac’h pour la rentrée des « brodeuses à l’école». Nous avons préparé les kits pour la semaine bleue, avec la participation d’une ou deux classes, à la maison de retraite, dont la supérieure vient changer. Mère Catherine s’en va à Rennes à la maison de retraite de la rue St Louis où était le magasin de mes parents. La cousine de papa, sœur Marie-André, religieuse dans cette congrégation des sœurs de St Thomas de Villeneuve, y a fini ses jours. Dans le civil, elle s’appelait Andrée Marie. Plus personne de ma famille n’habite Rennes à ma connaissance ; C’est la fin d’une longue tradition qui me touche, car j’y ai tellement de souvenirs…

Le 20

Nous allons changer de lave-vaisselle. Réparer un appareil de 10 ans ne vaut pas le coup financier d’une éventuelle réparation ; Et comme nous ne sommes pas des plus bricoleurs, hélas !...Personnellement, je trouve que la vie était plus simple il y a quelques années : il y avait tous les corps de métiers, les magasins d’appareils ménagers à deux pas… maintenant il faut courir à Brest ; pour avoir un réparateur, c’est la croix et la bannière. Vivement que les gens comprennent que la vie des villages est plus conviviale. D’ailleurs d’après les climatologues, il faudra très rapidement revenir à la sagesse des anciens : ne plus construire en bordure de mer ou de rivière, mais en hauteur. Tous nos petits villages perchés ou pas ont donc de l’avenir et çà c’est une bonne nouvelle.

Le 21

Dès le réveil, en constatant le temps pluvieux qui ressemble aux mois noirs, le spleen aurait tendance à s’installer. L’idée du  pèlerinage qu’est  La vie redonne des couleurs à cette celle-ci et relativise les choses. Nous sommes en voyage, le paysage change tous les jours et nous propose des merveilles si nous savons les voir et prendre le temps de les goûter.

Le 22

Dentiste en fin de matinée, puis venue de David pour tondre la pelouse en une heure, contre 60 sivis moins 20 sivis, car il va emporter l’herbe pour son compost. Visite éclair de Joëlle avant l’arrivée de Marie-France dans la soirée. J’aime bien ces journées  de relations diverses.

Le 23

Je file aux fleurs pour l’église, que je vais décorer avec Isabelle. Les bouquets sont composés d’hortensias roses et, de hampes de Pampas et de branches de feuillages : Isa est très contente de l’effet. Pour mettre en valeur le cierge pascal en vue des cinq baptêmes de demain, nous plaçons une composition d’hortensias de couleur blanche et de feuillage au pied du support. Comme le soleil est de la partie, MF et Michel passent le karcher dans la descente du garage. ( Merci les amies !) Nous partons en soirée au port du Tinduff pour un apéritif en terrasse où j’ai goûté un « cardinal ». C’est un kir au vin rouge, que j’ai bien apprécié. Il est plus digeste que celui au vin blanc. Il n’y a pas d’âge pour faire des découvertes.

Le 24

A cause de la grève des cars en région parisienne, MF doit prendre la route ce matin en écourtant son séjour d’une journée. Michel se charge de l’intendance du repas de famille, pendant que je me rends à la messe, où une copine de chorale s’est faite attrapée au vol pour être lectrice, ce qui n’est pas trop difficile pour une ancienne prof. Les services au pied levé sont de plus en plus fréquents. Visite en soirée des enfants « bigoudens ». Kim est ravie de son nouveau collège et s‘est parfaitement habituée à sa chambrée de quatre à l’internat. Elle apprécie particulièrement les 7 heures de dessin de son programme de cours.

Le 25

Nouvelle semaine et temps gris. La maison est vide…je pense à refaire des petits bouquets aromatiques que je porterai au secours « pop » voisin. Cette après-midi, Alain, le mari de Joëlle est venu pour sortir le lave-vaisselle de l’encastrement car les livreurs viennent demain apporter la nouvelle machine.

Le 26

Heureusement que je me suis réveillée tôt, car les livreurs sont arrivés à 8h30. Avant de venir, ils appellent par téléphone pour prévenir qu’ils seront là dans 5 minutes ; à peine le temps de réveiller Michel. Je vais continuer à faire la vaisselle à la main car le cache prise a disparu de la circulation et ce n’est pas d’hier ! Alain a farfouillé dans ses réserves, en vain, et il n’en a pas trouvé non plus en magasin ici ; mais il se charge de tout. Le temps s’est levé et je vais pouvoir sécher le linge dehors et faire un peu de débroussaillage dans les massifs de fleurs.

Le 27

Tôt ce matin, Claude Marie, un cousin brestois de papa, m’annonçait le décès de Michel, son beau-frère, que nous aimions car c’était un adorable vieux monsieur. Ce soir, Joëlle vient d’appeler car elle vient d’apprendre le décès,  en soin intensif, d’un bon ami, ce qui la rend bien triste. Le temps gris n’arrange pas les choses : un bon feu de cheminée réchauffe nos vieux os à défaut du cœur. Demain il fera jour …

Le 28

Alain, le mari de Joëlle, est venu finir d’installer la machine à laver la vaisselle. Il en a profité pour stabiliser des plinthes sous l’évier, en excellent bricoleur qu’il est. Le matin, je suis allée faire la connaissance de notre nouvelle banquière, très gentille, qui remplace l’ancienne partie en retraite. Mais elle n’est là que pour un temps compté : en effet le personnel de la banque doit changer environ tous les six ans. C’est déjà le troisième poste de notre conseillère. Et pour venir travailler, les kilomètres ne comptent pas. Il lui faut presque une heure de route pour venir de la presqu’ile de Crozon.

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Fête de la St Michel. J’apprends par la presse que la presqu’île de Plougastel recèle une multitude de Menhirs enfouis sous les ronces, car couchés. Certains ont été brisés pour laisser le passage aux engins agricoles. Deux passionnés ont entrepris leur recensement et font appel aux souvenirs de la population pour cet inventaire patrimonial.

Le 30

Visite chez le dentiste. Petite balade jusqu’à chez Monique pour lui porter des pommes et prendre des partitions pour demain.

 

Le 1° Octobre

Messe de lancement des nouvelles paroisses dans tout le diocèse. Pour la nôtre, la messe concélébrée a lieu dans notre église pour les sept clochers. Pour une fois, elle est presque remplie. L’évêque ne pouvant être présent partout, une lettre nous a été lue. La chorale étoffée d’autres choristes, mais sans Mark, a chanté. 

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23 octobre 2017

Petits billets de Joëlle-Septembre

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Le 1° Septembre

Dernier jour de stage pour les enfants : Goûter selon la tradition au club. Après- midi fleurs, pour un mariage demain, avec Lulu. (Merci aux mamies et à celles qui donnent toutes les fleurs de leurs jardins pour ce service). Ensuite c’est la préparation des bagages avant l’arrivée des parents venus récupérer leurs progénitures. Enfin dîner chez l’un d’eux pour clore les festivités. Soirée de récupération silencieuse pour les grands-parents !

 

Le 2

Départ des enfants pour Paris. La maison nous parait bien vide si nous n’avions la visite de Joëlle venue nous donner un coup de mains pour le ménage de l’espace « accueil ».

Le 3

Pour l’arrivée de notre nouveau curé, il pleut vraiment !...Ce qui va bien gâcher le « Pardon du Folgoët ». Jean-Michel, avec qui je suis tombée nez à nez en arrivant à l’église, m’a tout de suite reconnue. Il est heureux de retrouver déjà plusieurs visages bien connus. Comme il vient du milieu hospitalier ses homélie sont courtes : 10 minutes à peu près. C’est parfait. De retour à la maison j’ai retrouvé M.F. qui venait d’arriver pour 24 h : c’est super sympa. Comme la température a chuté d’un coup, un petit feu

Le 4

 La rentrée des classes se fait  par temps gris et léger crachin : la reprise du travail en sera moins pénible. Kim va expérimenter l’internat cette année ; C’est épatant pour apprendre la vie en groupe. Départ de MF avec nouveau RV à la fin du mois. J‘aime ce genre de programme. La bâche installée par Vincent sur la remorque pour la protéger, malgré la mise en déclive pour l’écoulement de la pluie, sert de nouvelle réserve d’eau : dommage qu’elle n’est pas été mise en place avant la sécheresse, mais cette eau est meilleure pour les plantes que celle du robinet.

Le 5

Véro a repris son blog : chic, nous aurons ainsi des nouvelles. La pluie persiste et signe la venue d’un automne peut-être précoce. Hier je suis allée visiter le composteur d’une usagère en demande d’aide : son compost est parfait mais un peu trop tassé, car jamais remué depuis son démarrage il y a plusieurs années ! Je crains même que le fond soit aussi dur que du béton ! Le composteur en question est le plus grand vendu par BMO. J’ai élargi la liste des éléments à mettre dans celui-ci, ce qui devrait doubler son volume en peu de temps. Je lui ai conseillé un « brass-compost »

Le 6

Rentrée de la messe à l’Arche hier soir, où nous avons retrouvé de nombreux visages connus,  et surtout les équipes d’externes, dont une voisine avec sa mère, autour d’un pot après l’office. Le monde est petit autour du pont de l’Iroise… J’ai terminé la remise en état des chambres d’accueil, malgré un temps incertain : j’ai joué entre les gouttes pour le séchage des draps.

Le 7

Je me suis régalée en visionnant les photos du blog de Véro. J’essaie de faire du vide dans la maison : ce n’est pas facile ; par contre nous avons presque vidé le frigo rempli par Vincent.

Le 8

Quand un déboire arrive, il est rarement seul…panne de lave-vaisselle sur le circuit électrique. Merci à notre voisin qui a détecté cette dernière et débranché la prise. Trouvé un réparateur ne va pas être facile ; si toute foi une réparation est possible. J’ai repris la bonne méthode de la vaisselle d’antan à la main. D’ailleurs, que faire quand il pleut à seaux ?... Regarder « Rex »à la télé. Ce chien me plait beaucoup.

Le 9

Beau temps mais nuageux. Visite de Joëlle pour le goûter. J’ai occupé ma journée en menus travaux ménagers et jardiniers. Mon copain permaculteur a remarqué que les fraisiers plantés sur les talus ont beaucoup mieux prospérer que ceux plantés en sillons plein terre habituels. Il a commencé à récolter les stolons pour faire de nouveaux plants comme les anciens car il s’agit de races anciennes qui produisent trois ans.

Le 10

Nous avons fait connaissance avec le prêtre en retraite qui va aider sur la paroisse. C’était le dernier pardon celui de la chapelle St Claude. J’ai privilégié l’église St Pierre, mais j’ai repéré un excellent ténor pendant l’office derrière moi. J’ai parlé à ce couple de passage à la sortie et je les ai orientés sur vers le  Pardon : ils ont été très heureux de cette aubaine religieuse et patrimoniale. J’espère qu’ils sont arrivés à temps pour le pot.

Le 11

Notre vue se porte bien pour notre âge selon notre ophtalmo vu ce matin. Nous entamons une semaine de RV médicaux ...ensuite nous serons débarrassés. Le ciel joues entre grains et éclaircies : pas très simple pour les lessives ! Les pommes et poires tombent drues sous le vent et je les transforme en tartes et compotes.

Le 12

C’est le train- train habituel…

Le 13

Ballade jusqu’à Landerneau chez le dermato. La ville a aménagé un très grand parking gratuit près de la gare à 100m de note RV : super. Car le gros souci pour ce genre de RV ce sont les places pour se garer en ville : une vraie galère, surtout à Brest. J’ai donc dû renoncer à ma réunion franciscaine dans la verte et pluvieuse campagne finistérienne.

Le 14

Reprise des réunions pour le redémarrage de la paroisse. Je vais donc cumuler avec la garde du presbytère celle de ce soir. Enfin le soleil…Hier, il faisait déjà frisquet.

Le 15

Aujourd’hui j’ai perdu une dent…

Passage de Sébastien. En soirée nous avons repris les séances de scrabble pour entretenir notre mémoire. 

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23 septembre 2017

P'tits billets d'août-fin

 

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Le 21

Arrivée des parisiens pour deux semaines. La maison change de rythme !...

Le 22

Comme tous leurs amis d’enfance sont dans le coin actuellement, le soir nous gardons les enfants et dans la journée ils vadrouillent à droite et à gauche. Les enfants se sont baignés dans une eau un peu fraiche du côté de Treganna. Ils sont rentrés bien fatigués mais assez pour ne pas regarder « le petit Nicolas » à la télé, pendant que les parents dînaient à brest avec les amis.

Le 23

Génia et Vincent sont partis visiter l’exposition Picasso aux capucins à Landerneau. Je n’y vais pas car je n’apprécie pas ce peintre. Les enfants ont préféré rester ici. Ce soir, ils se retrouvent tous chez des amis du côté de Châteaulin. Ce matin j’ai vu dans le journal que la loi a changé lorsqu’une maison est squattée avec changement de serrures. Dommage pour nous que ceci n’est pas été en place lors du décès de papa. Les gendarmes diligentés par le préfet sont intervenus dès que l’affaire a été connue et le couple âgé  a pu de nouveau entrer chez lui sans aller en justice.

Le 24

Séance coiffure ce matin avec en plus Sacha et Léo. Nous sommes tous prêts pour la rentrée…départ de Génia pour son travail. Soirée tranquille car les enfants sont devant la télé en bas, pendant que nous discutons avec Vincent de son travail.

Le 25

Devoir de vacances ardu comme chaque matin, les règles de grammaire sont restées au vestiaire pour ces mordus du foot !! Après-midi de pêche, avec les cousines en plus, pendant que Michel faisait sa sieste et que Seb allait à un RV à Quimper.  Retour bien crotté de vase pour tout ce petit monde : Margot est entrée dans l’eau en culotte avec sa robe! J’avais prêté un maillot de bain à Noémie en arrangeant les bretelles. Ils sont passés tous les 4 sous la douche et Margot s’est vu affublée d’un de mes tee-shirts comme robe et d’une de mes culottes, dont l’élastique tenait à peu près, pour rentrer chez elle ! Sa mère n’a pas due être déçue du tableau, qui n’a pas perturbé Seb. Ceci semble un détail pour Margot au regard de son futur apprentissage de la lecture cette année scolaire qui vient. Elle fait déjà très intello avec ses lunettes.

Le 26

Préparation de l’arrivée du reste de la troupe.

Le 27

Arrivée des derniers stagiaires avec leurs parents( dont Cécile avec Kim) : on dirait la rentrée des classes…mais seulement de mer. Le rez-de-chaussée est devenu dortoir  et c’est complet ! Heureusement Vincent est un excellent moniteur de colonie de vacances, cuisinier,…bref, il assure.

Le 28

Première journée de stage qui s’est bien passée malgré les craintes des plus jeunes. Il faisait beau et un peu de vent : parfait pour des débutants. Les repas sont plus délicats…chacun ayant ses goûts !

Le 29

La troupe est partie plus joyeuse ce jour,  car l’essai a été concluant pour les débutants hier. Le beau temps est toujours avec nous. Ce soir les parents des filles viennent s’ajouter à la tablée, nous serons 15 pour le repas : un couscous. Vincent a décidé de recevoir dans la véranda pour nous laisser le loisir de nous retirer quand nous le désirerons. Avec Jean-Baptiste, il va s’occuper du déménagement des tables et chaises ; nous aurons juste à nous mettre les pieds sous la table : super ! JP a appelé : il va bien. La venue des enfants durant cet été lui a redonné de l’allant. Il attend notre visite, qui ne sera pas pour cette semaine, ni peut-être la suivante.

Le 30

Réveil très tarif des enfants surtout les grandes…, après une soirée très joyeuse des parents (et grands-parents) grâce aux souvenirs d’enfance des garçons, dont nous avons entendus de nouvelles versions hilarantes. Les légumes étant peu appréciés des enfants, il faut réfléchir au plats proposés : gratin de pâtes, soupes consistantes, couscous, pommes de terre forestière (sans champignons pour certains !) riz cantonnais, pâtes à la bolognaise…tout ceci n’égaye pas particulièrement Papi, qui fait malgré tout contre mauvaise fortune bon cœur.

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22 septembre 2017

P'tits billets d'août-suite

 cosmos-2280144__340 (photo Internet) Le 11

La vie paroissiale continue. Claudie nous a proposé des cosmos pour le mariage de samedi. Lulu, de retour, va me donner un coup de main cet après-midi. Mimi, qui va bientôt ressembler à St François, a acheté de l’épeautre pour sa Coquette ; mais c’est moi qui dois aller la nourrir dans le jardin voisin…

 Le 12

Il pleut depuis ce matin. JS, Cécile et Kim, de retour des Alpes cette nuit, viennent diner et récupérer leur voiture ce soir. Chic !  La Bretagne ne cesse de tirer de l’oubli ses richesses, en particulier Joseph Mahé, le premier collecteur de musique. L’auteur est né en 1760 ; C’est un érudit reconnu, bibliothécaire de la ville et chanoine à la cathédrale de Vannes.  Le préfet le sollicite pour écrire un manuscrit, lequel a été retrouvé 120 ans plus tard par L’abbé Derrian, chanoine et chœur de chœur à Ste Anne d’Auray, en 1973. Or il se trouve que Per-Yann Derrian était un copain de Papa et c’est lui qui a baptisé mon frère Pierre-jean, qui porte son prénom. Voilà un petit moment d’histoire que j’ignorais. (voir l’article Ouest-France du 9 août)

Le 13

Le final du festival de Lorient était superbe à la TV. J’ai beaucoup apprécié le final qui a rassemblé tous les participants. Ils sont de plus en plus professionnels bien que bénévoles dans l’ensemble. Au fil des années on voit les progrès.

Le 14

Il faut tailler les romarins et le laurier, aussi j’ai fait des petits bouquets que j’ai laissés à la disposition d’intéressés, dans une jardinière ronde comme support, près des récupérateurs voisins. J’en laisserai une autre près de la bibliothèque de rue et une dernière à la médiathèque.

Le 15

Pardon de Notre dame de la Fontaine Blanche pour tout le doyenné comme à l’accoutumée. Sous les magnifiques frondaisons il faisait un peu frais, mais la pluie s’est abstenue de venir abîmer les bannières et les costumes mis pour la procession de l’oratoire St Beneat à la chapelle. Arrivée de Claudine dans l’après-midi.

Le 16

En revenant de la médiathèque, je me suis arrêtée au musée, où j’ai pris ma carte de membre, pour aller voir l’exposition temporaire de la restauration de la toile de Marie Piriou. Je suis ébahie devant le travail et surtout de constater le nombre de personnes si qualifiées venir s’installer dans des petites villes. La restauratrice habite Loperhet. Avec ma carte je peux aller voir le musée aussi souvent que je veux.

Le 17

Il pleut…c’est bon pour la terre.

Le 18

Coquette s’est envolée pour d’autres cieux. Où est-elle ? Mystère. Elle nous manque et nous préférons nous réjouir du temps passé avec elle que de nous lamenter sur son devenir. Elle avait choisi la liberté, comme la chèvre de monsieur Seguin, avec ses conséquences possibles. Le nouveau système d’enregistrement de la médiathèque pêche par manque du système « déjà lu » dont je fais les frais à chaque fois !

 

Le 19

Ciel mitigé. Claudine a fini son petit séjour parmi nous, mais elle a eu le temps de faire le tour de ses amis. Nous préparons la venue des enfants.

Le 20

Le prêtre sénégalais qui disait la messe ce jour  a fini ses vacances et retourne dans son pays. Son homélie habituellement destinée à se ouilles africaines n’est guère adaptée ici et a suscité des distractions, surtout quand sur l’agora a débuté la représentation du bagad Adarre et du cercle Bleunion Sivi de la « Noce communautaire à l’ancienne ». A la sortie, nous nous sommes précipitées pour assister à la fin du spectacle. Comme le cortège en calèches empruntait le même chemin que moi, j’ai pu voir la photo des mariés sur les marches de la mairie et le départ de la noce pour Pont-Callec et le port du Tinduff où avait lieu la suite de la journée, hélas un peu gâchée par un petit crachin. Dommage pour la remontée dans la ria de Pont-Callec des vieux gréements avec les mariés à bord : 25 couples et leurs amis à 16h avec la marée montante. Le bal fest noz s’est poursuivi tard le soir parait-il.

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(Mariage à Plougastel-Daoulas en 1910)

21 septembre 2017

Les p'tits billets de Joëlle d'août

 Nous n'avons toujours pas Internet donc je fais comme je peux pour publier des articles...

téléchargement (photo internet)

 

Le 1° août

J’ai récolté 9 oeufs sous Coquette avec l’aide de Guillaume, un voisin, qui m’a proposé de prendre la poulette dans son poulailler avec trois autres poules. J’ai refusé pour l’instant. On verra plus tard : Coquette se plait en liberté, comme les poules de Tahiti. J’ai découvert en sarclant une platebande un oisillon tourterelle. Ses parents, que Michel avaient remarqué sans connaitre la raison de leur présence le surveillent de loin,  d’un arbre de la crèche. J’ai téléphoné à « la Volée de piafs », la LPO du Morbihan. J’ai laissé un message car si je laisse l’oisillon dehors cette nuit les chats vont le tuer. J’attends leur avis.

Le 2

J’ai été contactée hier en fin d’après- midi par la représentante de la LPO de la commune. Elle ne recueille en principe que les oiseaux blessés, mais exceptionnellement son mari est venu chercher l’oisillon que j’avais mis au calme dans une boite en carton. ( J’en ai profité pour lui refiler 6 autres boites très pratiques, pour loger des oiseaux, que j’avais mises de côté pour un emploi éventuel)Je me réjouis d’avoir contacté la LPO, car le pauvre oisillon n’aurait pas survécu au déluge de cette nuit qui continue : il serait mort de froid et non sous les dents des chats restés dans les maisons bien au chaud. J’entends les parents l’appeler et cela me fend le cœur, bien que j’ai été prévenue par le monsieur : « ils vont tourner autour un jour ou deux… »

Le 3

Branlebas au presbytère qui a été cambriolé en début d’après-midi : les gendarmes étaient encore là quand je suis arrivée pour la permanence. C’est la sacristine-secrétaire qui a découvert le pot aux roses en venant vers 15h30 avancer la rédaction de papiers. Les dégâts causés sont très supérieurs à la somme dérobée : la quête des obsèques de la veille.  Après avoir scié un barreau de la grille de la fenêtre de la buanderie-débarras à l’arrière de la maison, la vitre a été brisé, mais comme le passage devait être trop étroit, la porte a cédée sous un pied de biche. Auparavant,  c’est la grande porte vitrée de la salle principale de réunion qui a été brisée. Mais les voleurs ne devaient pas connaitre le genre d’ouverture de la porte, que j’ignorais aussi, avant que l’on me montre le mécanisme. Tout cela est vraiment désolant et surtout va entretenir un climat d’insécurité pour les accueillants, surtout ceux du soir.

Le 4

La maison du presbytère appartient à la commune qui a été prévenue ce matin. Ce midi nous déjeunons avec les enfants ; ce sont eux qui vont emmener Cécile à l’aéroport en rentrant chez eux. Celle-ci va rejoindre JS et Kim à Lyon. Ils repartent ensuite pour un petit  village de montagne à la frontière italienne pour 8 jours de vacances. Turin est parait-il tout près. Aristo s’en est pris à Coquette qui venait crier famine : le temps que je descende avec les graines, il l’avait chassée. J’ai dû aller dans la prairie voisine lui porter sa pitance.

Le 5

En Bretagne les légendes font partie du quotidien. C’est le cas pour  « Illiz Coz » de Plougerneau : Il y a bien longtemps en pays Pagan, trois jeunes gens ont imaginé un mauvais tour. Ils ont attrapé « un diable de chat noir » pour le présenter sur les fonts baptismaux au curé aveugle de Tremenac’h. Le bon vieux curé n’y vit que du feu jusqu’au moment où il asperge d’eau bénite le matou qui miaula. Le châtiment ne tarda pas…La nuit suivante, un grand vent se leva qui charria de grandes quantités de sable, tant et si bien que toute l’église de Tremanac’h se retrouva ensevelie…

Le 6

La légende est sortie de l’oubli en 1969 lors de la construction d’une maison dans un champ à Plougerneau en creusant les fondations. La pelleteuse a mis à jour des pierres taillées qui ont attirées l’attention de la société archéologique du Finistère. Au fil des fouilles successives sont apparus : une nécropole accolée à une église, elle-même reliée par une ruelle pavée à un presbytère. L’ensemble du site est clos de murs. Le site est intact depuis 3 siècles. Sur les pierres tombales on retrouve gravé une caravelle, une ancre, des épées et mains gantées de chevaliers, blasons, règles de tisserands, croix celtes et ciboires d’hommes d’églises et de moines soldats…A l’intérieur d’un porche des fresques peintes, des siège taillés dans la pierre au niveau de l’abside gardent l’empreinte d’une ancienne chapelle du IX° siècle.

Le 7

Comment expliquer tout cela ?... » Il y a eu un gros refroidissement du climat entre 1400 et 1800 souvent appelé le « Petit âge glaciaire européen, explique la spécialiste. Les glaciers ont gagné du terrain et la mer s’est retirée à environ deux kilomètres. La plage de la Grève Blanche s’est asséchée et les vents du nord-ouest ont charrié des tonnes de sable. A terme une dune s’est formée qui s’est progressivement déplacée sur les terres de 1500 à 1800, jusqu’à franchir les trois cents mètres qui séparent l’enclos de la mer. D’après les archives de la Seigneurerie des Parcau, au manoir du Menan, situé non loin de là, « le seuil critique est atteint vers 1700 lorsque les paroissiens restent bloqués dans l’église lors d’une messe et doivent sortir par le toit.. » trois siècles plus tard « Illiz Coz » (la vieille église) renait de ses sables et invite les visiteurs à ouvrir la porte de son musée.

Le 8

Les légendes bretonnes ont toujours un fond historique. Mais le retour du bagad de Plougastel en première catégorie est une réalité d’aujourd’hui : bravo aux jeunes pour leur travail musical. Par contre, si je me réjouis de la vitalité des cercles, l’effort de l’étendue de la gamme des costumes qui reprennent des modèles d’antan, je déplore un peu l’abandon des broderies dans ce renouveau des costumes, sauf chez nous en Finistère ; principalement en Cornouaille  qui a toujours été plus riche que le Léon. D’ailleurs les 46 musiciens du bagad, entre 13 et 36 ans, arborent le gilet du costume : vert, brodé à l’encolure et orné de boutons blancs. Une chemise blanche, un pantalon noir et une large ceinture en tissu « fichu » bleu marine et blanc complète la tenue. Les broderies du gilet sont uniques : chaque gilet personnifie celui qui le porte. Nous déjeunons avec le parrain de Cécile et son épouse, que Michel a invité avant-hier. Nous sommes heureux de les revoir.

Le 9

Je lis un ouvrage intéressant, « coup de cœur » du cercle de lecture : « L’esprit de solitude » de Jacqueline Kelen, sur la nécessité d’apprendre à vivre en solitude pour devenir libre. L’auteure revisite les grands mythes, dont celui de Narcisse, capté par Freud de manière erronée, selon elle. Les philosophes avec le « Connais-toi toi-même » de Socrate, toujours amputé de la suite « et tu connaitras Dieu et l’univers », les grands mystiques… Ce livre se veut un antidote à la « foule-mania »qui sévit de nos jours, et prive l’être humain de son libre arbitre et de sa grandeur.

Le 10

La réunion franciscaine a été consacrée au retour de Myriam qui a perdu son époux il y a 3 mois. Elle nous a partagé son expérience des deux dernières années auprès de son mari : extraordinaire de foi et d’amour, d’autant qu’elle-même est très malade depuis des années.

IMG_0209 (Abbaye de Bocquen)

25 juin 2017

Petits billets de mai-Fin

 

la-foule-fidele-au-pardon-de-saint-yves

Le 21

Belle célébration ce matin, jour du grand pardon de « Aotrou Sant Erwan » à Tréguier. Le terme « Monsieur » ou « Madame », comme sous l’ancien régime pour le frère, la belle-sœur du roi, c’est un  titre honorifique de révérence, qui s’applique aux saints et saintes. Il en est ainsi de « Monsieur Saint Yves » ou « Madame Sainte Anne ». Le cantique pour la Saint-Pierre commence par « Aotrou sant Per… » Erwan se dit aussi Iffic, Chun, selon les régions de Bretagne.

Le 22

Une soeur du groupe de prière nous a quittés. Je vais donc covoiturer demain avec Maurice, le berger qui m’a succédé, pour aller à ses obsèques. Il vient de l’Hopital-Camfrout et nous nous rendrons à Lampaul-Plouarzel (1h de route). C’est ainsi que j’ai appris sa guérison suite à une prière des malades dans le groupe de prière : Il me racontera cela demain. Xavier, l’époux de Monique, a été mon prédécesseur comme berger. Ils ont déménagés pour la pointe Finistère alors que Monique était déjà très handicapée par sa maladie. Ils ont vécu durant des années une vraie montée au calvaire, je ne trouve pas d’autre comparaison. S’ils n’ont pas leurs auréoles, je me demande qui l’aura !! Libellé de l’avis : « Monique…est entrée dans la joie du Seigneur après 33 ans de maladie. De la part de son époux Xavier…Des dons pour la recherche contre la maladie de Parkinson seront préférés aux fleurs… »

Le 23

Nous avons, hier, tondu la pelouse à trois avec Joëlle : plus rapide et moins fatiguant. L’herbe est allée en partie dans les composteurs et le reste en futur paillage. Mon copain écolo David vient voir des ardoises ce matin pour bricoler une installation dans son jardin. Ces ardoises sont celles retirées du toit lors de l’installation des panneaux solaires. je suis très contente de m’en défaire : finalement il ne les prend pas car elles sont artificielles. Flûte. ..

Le 24

Pour le co-voiturage Gaëlla nous accompagnait. Je l’ai trouvée fatiguée…j’ai su « par la bande » qu’elle est très malade. Là-bas j’ai retrouvé beaucoup de frères et sœurs des groupes de prière et autres connaissances. La messe était concélébrée : un privilège de nos jours dans le diocèse. Mais Xavier est très actif dans sa paroisse. A la sortie de l’office la bruine a commencée à tomber en signe de circonstance, mais toute la célébration était axée sur la Jérusalem céleste. La plus jeune des filles a lu pour débuter un passage de St augustin, fils de Ste Monique. Chant d’entrée : Jérusalem céleste. Refrain prière universelle : Jésus toi qui as promis…Communion : Tu fais ta demeure en nous Seigneur. Chant final : L’amour jamais ne passera. Une très belle photo de Monique vers la quarantaine illustrait le feuillet de chant. J’ai retrouvé son doux sourire lumineux : elle était très belle et son âme l’était encore plus. Claudine arrive ce soir pour le goûter traditionnel. Elle repart demain.

Le 25

Ascension

En ce qui concerne Maurice : Il a été guéri en une nuit de sa maladie rhumatismale à l’ébahissement de sa rhumatologue, qui est restée stupéfaite de le voir sans canne et se levant normalement de sa chaise en salle d’attente. Depuis maintenant un mois et demi, il a repris la marche  avec son épouse (aveugle). Ils font cinq kilomètres par jour. Ses articulations ont dégonflées et il peut à nouveau écrire. Il a repris du poids et n‘a plus aucune douleur : donc plus de médicament…Bref, il a repris vie. Hier soir, je suis allée prier avec le groupe du renouveau à l’oratoire : quelques visages m’étaient inconnus…la vie continue. Je suis la mémoire de ce groupe, puisque j’étais là lors de son premier jour, il y aura bientôt 40 ans !

Le 26

En sortant de la messe avec ma Sœur Claudine, nous sommes allées saluer notre sœur Maria au cimetière. A elle, qui est maintenant supérieure générale de sa congrégation, j’ai raconté le pourquoi de mon attachement à la mémoire de ma petite sœur Maria. Je lui dois mon retour dans l’Eglise. A l’époque, je faisais l’école buissonnière ecclésiale depuis environ 7 ans. Mais la question spirituelle était bien présente. Je faisais également un remplacement d’infirmière au dispensaire de Ste Anne, tenu par les sœurs de Crehen, à côté de l’école du même nom. J’allais donc souvent bavarder avec les sœurs de la communauté. Un jour que je me rendais pour voir Sr Maria, elle descendait l’escalier avec sa supérieure, Sr Madeleine. Elle m’annonce qu’elle se rend à l’hôpital. Curieusement, j’ai eu l’intuition que je ne la reverrais plus, qu’elle allait nous quitter rapidement. Je lui ai alors écrit une lettre que je confiais à Sr Madeleine…

C’est chez Joëlle que nous avons pris un moment de détente dans l’après-midi, au milieu des fleurs de son jardin et sur sa terrasse avec une boisson fraiche.

Le 27

…Quelque temps plus tard, je croisais Sœur Madeleine : «… Sr Maria était trop fatiguée, aussi elle m’a demandé de lui lire votre lettre. Elle a écouté puis est restée silencieuse… au bout d’un moment elle m’a demandée de la lui relire, puis sans un mot, elle est partie… » C’était au environ des vacances de la Toussaint 1975. Début décembre, après avoir vaquée à mes occupations habituelles,  j’ouvre au hasard un livre d’un auteur protestant que j’avais pris au bibliobus : « l’essentiel de la foi ». Je tombe sur le chapitre « L’Esprit-Saint ». Ce titre fût une sorte d’illumination…  Séance tenante, je m’adresse au Seigneur le plus simplement du monde, comme Thérèse d’Avila faisait, je l’ai su plus tard, pour lui demander de m’envoyer l’Esprit-St et…Il est venu…Lorsque j’ai repris mes esprits, je savais que l’école buissonnière était terminée ; j’ai enfilé mon vêtement et je suis montée à l’église, je me suis assise au dernier rang près du bénitier et j’ai attendu : les larmes sont venues de plus en plus abondantes et plus je pleurais, plus j’étais heureuse. Environ un mois plus tard, j’entrais dans un groupe de prière du Renouveau de Brest. Nous étions en 1976. La communion des saints n’est pas pour moi une abstraction !

Le 28

Bonne fête à toutes les mamans…du ciel et de la terre.

Les mésanges sont parties ; j’ai vu un bouvreuil dans le cèdre…j’aime les oiseaux. C’est Evelyne, future marraine de Cécile, avec qui je travaillais à « Terre des Hommes » qui m’a branchée sur Michel, un prêtre de St Louis de Brest. Ils faisaient partie du même groupe de prière, dit charismatique, de Brest. Au téléphone, comme je commençais à lui bredouiller mon aventure pour lui demander un RV, il m’a dit rapidement : « Je viens vous voir ». Et il s’est déplacé jusqu’ici. C’est lui qui m’a réconciliée avec l’église et proposée d’emblée d‘entrer dans leur groupe de prière, afin que je ne sois plus seule. Quelle sollicitude de la part du Seigneur à travers ses serviteurs ! « Faire mémoire » de temps en temps pour chanter notre Magnificat me semble la moindre des choses….Alléluia !

Le 29

Hier, le ciel a eu « le don des larmes » pour la terre qui a pu chanter sa louange pour l’eau bienfaisante et exhaler une odeur à nulle autre pareille. C’est St Silouane de l’Athos qui parle et témoigne le mieux de cette grâce de l’Esprit-St qu’est le « don des larmes » assez peu connu dans notre église.  Aujourd’hui le ciel est gris et après les dernières températures, nous ne nous en plaignons pas.

Le 30

La tapissière est venue livrer le premier fauteuil ancien qu’elle a recouvert d’un nouveau tissu hérité de mes parents. Tant que les filles sont encore jeunes et indisciplinées, beaucoup plus que nous à leur âge, où il nous était interdit de sauter sur les fauteuils, lits et autres canapés. Je vais le garder dans une chambre à l’abri d’un accident toujours possible. La température est revenue à la normale, Ouf ! Je viens de terminer un joli livre : « Et soudain tout change » de Gilles Legardinier.

Le 31

Nous sommes allées, Monique et moi, visiter nos amis de l’Arche, hier, pour la messe hebdomadaire avec une liturgie anticipée de la « visitation ». Nos amis sont partis ce jour en visite à Vannes pour voir les carmélites, qui leur ont cédé leur ancien couvent et avec qui ils ont gardé des liens. Nous y avons bien sûr croisé les habitués et quelques nouveaux. Petit arrêt au retour sur la tombe de Jacky et coup d’œil sur les travaux de l’extension de ce cimetière  très occupé, sur un terrain en friche qui vient d’être dégagé et dont les allées sont déjà tracées.

 

Genevieve_Elisabeth_Disderi_Cimetiere_de_Plougastel_1856 (photos internet)

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