P'tits billets d'avril- suite
Beau temps pour l’arrivée de Sacha et Masha en soirée pour une petite semaine de vacances. Par contre notre région ne l’est pas et je suis de broderie cet après-midi à l’école. Le motif posté sur le blog de Véronique s’appelle la roue d’éternité, il se retrouve sur les gilets des hommes, ainsi que l’arbre de vie qui ressemble à un sapin. Ces broderies sont alors beaucoup plus fines et petites, exécutées à un ou deux fils.
Le 17
Voyage folklorique de Masha et Sacha : Arrivée à la gare Montparnasse, alerte à la bombe. (Il s’avèrera qu’il s’agit de deux valises oubliées ?!) tout le monde descend, évacuation. Les voyageurs attendent sagement à l’extérieur, car leur train les attendra. Fausse promesse : quand nos voyageurs arrivent enfin au quai, le train est parti à l’heure, mais quasiment vide !!! Ils ont trouvé un autre train et ont pu changer leurs billets, mais avec changement de train à Rennes. Arrivée à destination le train stationne, pour une raison inconnue, à l’entrée de la gare pendant environ 10 minutes ?... ; Résultat, ils manquent la correspondance ! Le prochain TGV leur est heureusement proposé. Finalement ils arrivent à Brest aux environs de 21h, au lieu de 18h30. Vive la SNCF !
Le 18
Malade : journée au lit.
Le 19
De nouveau sur pied, avec Masha et Sacha, nous jardinons pour préparer un petit carré pour plantes aromatiques près du romarin en fleur et arrosons la véranda car il fait très chaud ; En soirée, je monte avec Masha jusqu’au presbytère que je lui fais visiter, avant qu’elle ne fasse son petit tour de bourg pour flâner seule. Les fleurs repoussent sur la prairie, chic ! Les cerisiers sont en fleurs aussi.
Le 20
Grand soleil ce matin, Les tondeuses sont de sortie dès 9h30. J’ai été réveillée par des réminiscences du film sur l’épisode du « Vel-D’Hiv » passé hier soir à la télé. Comment des chrétiens ont-ils pu adhérer à cette politique nazi ???... Ignoraient-ils vraiment que le Verbe s’est fait Juif ; que lui-même et ses disciples étaient considérés comme une secte juive, et qu’Il est mort en juif en récitant un psaume. Même sans faire des études de théologie, en réfléchissant un peu, l’évidence est là. Elle l’était pour moi bien avant mon retour dans l’église institutionnelle.
Le 21
Hier, après un passage à la déchèterie (sacs de lierre et de ronces) nous nous rendons à la jardinerie pour acheter deux plans de persil, un de sarriette et un de basilic. Puis nous les plantons dans le carré préparé en paillant avec des branchettes de bouleau, pour éviter que le chat ne vienne se soulager dans la terre meuble. Malgré ses précautions, notre vilain Raminagrobis n’en a fait qu’à sa tête. J’ai donc renforcé le paillage avec un peu de pelouse. Les pommes de terre prennent du volume avec cette chaleur et un petit arrosage. Départ de nos hôtes à 14h13 en gare de Brest pour la capitale. Nous croisons quelques musiciens de bagad qui se dirigent vers le Château. Ce matin il nous a fallu 2h pour préparer les fleurs à l’église où il y a deux mariages cet après-midi.
Le 22
Déjeuner avec les enfants, aussi j’ai complètement zappée la BLE (rencontre avec les écolos-échangeurs) en début d’après-midi. Mais comme un rien nous occupe maintenant, le temps passe très vite… et l’oubli s’invite. Méditer sur une rencontre, repenser à ce qui s’est dit pour bien s’assimiler, est aussi un vrai travail intérieur. Prendre son temps n’est pas désagréable non plus. D’après Masha, le temps passe très vite ici ; je ne dirai pas le contraire, d’autant que je me laisse souvent distraire par un bruit, un chant d’oiseau, une pensée virevoltante…
Le 23
Temps gris mais qui se lève… et dernière séance de broderie à l’école. Samedi, avait lieu à Brest comme tous les ans le « Printemps des Sonneurs » avec un goût d’été. Y participait 350 musiciens, dont le Bagad de Plougastel, puisqu’en première catégorie, plus celui d’Adarre (les anciens). Ils ont défilé cette année sur le Cour Dajot qui domine la rade. Trois cercles de danses dont celui de « Bleuniou Civi » les accompagnaient pour entrainer la population dans la danse. Toute la culture bretonne s’expose ce jour : langue avec l’école Diwan et ses crêpes, Broderie, gouren (lutte bretonne), concerts de Violette Ha Sterenn et A Dailh… La Galice était l’invitée d’honneur. C’est le patrimoine culturel vivant qui s’expose lors de ce « Printemps ».
Le 24
Je termine les ouvrages des enfants pour qu’ils soient présentables pour l’exposition des travaux d’école à l’Avel Vor. Un passage à la médiathèque s’impose car je n’ai plus rien à lire. Je pourrais aussi aller à la nouvelle bibliothèque de rue installée dans une ex-cabine téléphonique au « Passage », près de la maison de quartier en bordure de mer. Toutes sortes d’initiatives fleurissent dans les quartiers dont les associations sont très vivantes pour le plaisir de tous.
Le 25
En traversant ce matin le petit square de l’ilot de la poste, dont les jardiniers des espaces verts venaient de tondre les pelouses, j’ai admiré son développement en un an : il sera très joli dans quelques temps. J’ai constaté avec étonnement que les lilas sont en fleurs…La nature a littéralement explosé avec cette petite semaine passée de chaleur. Dédé est venu nous emprunter la remorque, pour transporter de la paille, donnée par un agriculteur, afin de garnir son terrain de cultures et protéger l’humidité du sol. IL renoue ainsi avec la culture des fraises d’antan. La chapelle Notre-Dame-de-Gwel-Mor à Morgat, bâtie en pierres de tailles sur pilotis, va être détruite, car elle s’enfonce inexorablement dans le sol et menace de s’effondrer. Elle ne sera hélas pas reconstruite ; les vacanciers de cette station estivale et les autochtones devront aller à la messe à Crozon.
Le 26
La poudre blanche des coquilles huitres n’a que des avantages : elle entre dans la composition des peintures routières, produits cosmétiques, parapharmacie, et même la composition de matière plastique bio. « PerLucine » exploite la matière première, crée des emplois et débarrasse les conchyliculteurs des déchets : Super !! La filière pense même à collecter les restaurants et particuliers, pour que les poubelles domestiques ne soient pas encombrées. Ceci sur le Morbihan dans un premier temps.
Le 27
Arrivée des parisiens ce soir. Leur venue est une surprise car nous les attendions demain. Mais c’est une agréable bienvenue. Je lis en ce moment un ouvrage de Michel Bussi : « nymphéas noir ». Un policier qui se passe à Giverny, que nous avons eu le plaisir de visiter avec notre amie Marie-France, il y a déjà un moment. Michel avait pris une photo de l’étang du jardin de Monet et l’a fait en tableau. Une peinture au couteau que j’aime beaucoup.
Le 28
Quand nos parisiens sont là, c’est toujours la fête gastronomique : nous faisons une entorse à la sobriété bien que joyeuse. Avec Génia, nous avons mis ce matin des plantes en pot, pour leur balcon parisien, qui sera beaucoup plus ensoleillé que ce jour qui roule de gros nuages gris foncés. Vincent m’a installé whatsapp, je crains de m’y perdre. Ah, les mamies !!
Le 29
Déjeuner dominical en famille où les cousins se retrouvent avec joie ; Mise au point après la messe : Nous nous retrouvons malgré le départ d’une « servante fleuriste » à trois binômes, car la responsable de la liturgie va prendre le relais le temps de trouver du renfort. Inspirées par le St Esprit, je suppose, Brigitte et moi avons pensé solliciter la même personne qui a accepté de se lancer dans l’aventure. Merci Seigneur ! Mise au point en ce qui concerne les participants au stage annuel de voile de cet été avec Vincent : Les enfants seront au minimum quatre. Le temps n’est pas très clément pour nos hôtes qui profitent d’un vent dynamique ! La température ayant chutée un petit feu réchauffe les courageux marcheurs en soirée.
Le 30
Marie-France passe en coup de vent pour le déjeuner. Elle repart dans l’après-midi, heureuse d’avoir croisé nos parisiens qu’elle n’avait pas vus depuis deux ans. Vincent, Génia et Sacha nous quittent dès le repas terminé, afin de regagner leur logis, avant la ruée vers Paris des vacanciers. La soirée nous semble bien calme tout d’un coup…