Quand j'assurais l'intendance et la cuisine au camp voile, j'ai pris quelques photos du jardin de Lannois...tout change si vite à cette époque et, chaque matin entre 6h et 7h, j'allais y faire un tour pour arroser, contempler...et faire fuir le chevreuil.

Notre ami Jacques est venu terminer les travaux d'électricité dans la peupleraie. Chouette !

 Le matin, j'allumais juste pour le plaisir car le soir, nous n'attendions pas la nuit pour nous coucher !

Je vous présente mon cadeau de fête des mères...merci JF ! Une magnifique et ancienne serre dénichée sur le Bon Coin près de Rouen. Démontée, nettoyée et passée au Rustol, elle attend l'été pour trouver sa place dans le jardin. Certains parties sont dévorées par la rouille, mais quel charme ! Elle proviendrait d'un château normand. 

 A propos d'oiseau, j'étais bien triste, un matin de trouver un pic épeiche mort (assommé ?) au pied de la grande vitre du séjour...mais rassurée d'en revoir 2 autres mangeant les boules de graisse dans le prunus padus devant la terrasse. 

 Tout va bien dans la rocaille dont je ne me lasse pas de faire le tour, à l'affût de la moindre tige jaillissant de terre.

 Un parterre comme je les aime où les différentes variétés de fleurs s'enchevêtrent.

 Merveille du printemps ! La fleur d'agapanthe photographiée alors qu'elle commence timidement à sortir ses pétales de sa cachette.

 Ici, surprise de découvrir un gros pavot et de suivre les préparatifs de son épanouissement. 

 Le voilà ! Je ne sais plus comment nous avions récupéré ce pied...

 Dans la peupleraie, un deutzia déploie ses grappes immaculées dans le soleil. 

 Non loin de là, c'est un hydrangea blanc qui dévoile ses premières inflorescences.

 Dans la même gamme de couleur, le seringat si parfumé.

 Je n'ai pas oublié de proposer à boire aux abeilles.

 Il semblerait que la récolte de mûres soit généreuse ! 

 Chez le voisin, ce sont les kiwis qui s'annoncent nombreux !

 Samedi dernier, nous sommes partis vers la mer. 

 Grand marché de Dieppe où nous flânons avant d'acheter à manger (et à boire!). Dégustation sur la plage de galets, au grand soleil. 

 Les petites cabanes de plage sont encore fermées pour la plupart. 

 Ensuite, direction le village de Veules les roses qui porte si bien son nom en ce jour de la fête des roses.  Le plus petit fleuve côtier de France le traverse. C'est la Veules, petit mais vraiment charmant !

 D'un côté la mer et de l'autre la Veules. Au milieu, les roses (et les valérianes)...le paradis !

 Grand marché des roses dans le village près de la mairie. Des rosiéristes du grand ouest...que c'est tentant ! Et bien sûr nous avons cédé...il faut dire que nous sommes tombés sur un rosiériste néerlandais installé dans le Pas de Calais, qui proposait des rosiers originaux, beaux, grands et pas chers !

 Je vous disais que le village portait bien son nom...vous allez vous en rendre compte par vous même et la tête risque de vous tourner, comme à moi qui passais d'un jardin à l'autre, d'une grille à l'autre, d'une façade à l'autre ! Celui-ci, je parierais bien qu'il s'agit d'American Pillar, un rosier que l'on trouve couramment et qui est extrêmement prolifique. 

 A chaque maison son ou ses rosiers.

 Même les ruines ont leur rosier !

 ça déborde, ça ruisselle...quelle abondance !

 Du charme en veux-tu en voilà.

C'est beau la Normandie !

 Encore et encore, tout en douceur.

 C'est à celui qui fleurira le plus sa rue ou ses murs.

 A travers une grille. 

 Chacun a joué le jeu, pour le bonheur de tous.

 ça ne vous donne pas envie de venir vous promener en Normandie ? 

 Quel agréable équilibre !

 Pluie de roses.

 Pas de roses mais une glycine spectaculaire, alors je lui pardonne.

 On dirait bien que les rosiers se plaisent ici.

 Imposante demeure dont les fenêtres s'ouvrent sur les falaises de Veules. 

 Comment se lasser devant tant de merveilles ?

 Nous entrons dans une boutique qui recèle, à l'arrière un adorable jardin clos. 

 Une montagne de roses blanches !

 Délicate composition.

 Ailleurs, une dame expose et vend des ouvrages de broderie sur le thème des roses. 

 Original et charmant, elle expose aussi des enveloppes avec adresse brodée !

 Quelle belle journée qui s'achève sur la plage, une glace artisanale fraise/citron/gingembre à la main !

 Partagés entre joie de cette grande parade et tristesse de terminer cette belle aventure de l'Armada...

Tim devait nous rejoindre avec les 3 aînés tandis que Pauline et Zéphyrin étaient à la communion d'une filleule à Lyon. Pluie le matin...Tim a renoncé à venir car ça aurait été compliqué avec les petits. Finalement, il n'a pas plu longtemps, mais comment le deviner avec tous les orages annoncés par Météo France...les éléments se sont déchaînés en fin d'après-mid sur Rouen, mais la grande parade était déjà terminée et nous, rentrés dans nos pénates.

 (photo de ma copine Sybille qui a vécu la grande parade sur les quais)

 Avec Tim, nous avions prévus de nous retrouver dans le joli village de la Bouille, rive gauche, car ça lui évitait de rentrer dans Rouen. Comme il n'était pas là, nous avons fait au plus simple en nous postant à la sortie de Rouen, rive droite. C'est sûr que le cadre était moins bucolique avec pour paysage les usines ! A 8h, sous les coups de sirène, le 1er bateau a quitté le port. Le tablier du pont Flaubert s'était élevé au petit matin pour laisser passer les voiliers. Tout le long des 120 km de Seine jusqu'au Havre, des milliers de personnes étaient postées pour saluer les voiliers qui nous avaient enchantés durant 10 jours. 

 Incroyable de regarder passer ces géants des mers glissant sur un fleuve pas si large que ça ! Ici, le polonais Dar Mlodziezy.

 Le Vera Cruz, réplique des caravelles portuguaises à l'époque des grandes découvertes. Elle a été construite en l'an 2000 pour célébrer les 500 ans de la découverte du Brésil.

 La Belle Poule qui sera suivie par son sister-ship, l'Etoile.

 Au loin, on voit arriver le voilier mexicain tant attendu. C'est l'enthousiasme à son passage !

 Tous les marins du Cuauhtemoc sont sur le pont et saluent une dernière fois leurs admirateurs. 120 km de rives...ils vont attraper des crampes !

 A Dieu, fringuant navire !

 Les bateaux se suivent et ne se ressemblent pas. El galeon Andalucia. Dommage que les voiles ne sont pas levées...j'imagine que ce n'est pas possible hors de la mer.

 L'indonésien Bima Suci, immense. 

 Les navires partent en ordre réglé de 8h à 13h. A 11h45, comme prévu, la Patrouille de France a survolé la Seine pour saluer les navires et leurs équipages. C'est ultra rapide, ils passent dans un sens puis dans un autre. 

 Bleu-blanc-rouge au dessus de l'usine d'incinération de Rouen.

 Le 3 mâts le Français, originaire du Danemark (1948) où il fut baptisé le cachalot (Kaskelot). D'abord ravitailleur au Groënland, il est transformé en 3 mâts barque en 1983 et commence une carrière cinématographique importante. Depuis qu'il s'appelle le Français, il sert de navire-école et pour des croisières.

 Le dernier navire à quitter le port sera le néerlandais Thalassa sous la haie d'honneur de gerbes d'eau des remorqueurs. C'est fini...il faudra attendre 2027 ou plus pour revivre cette belle aventure. Quelle chance nous avons eue !

 Nous quittons les berges de la Seine transformées en guinguettes où le parfum des grillades fleurte avec le flon-flon de la fanfare. Comme un soupçon de nostalgie, déjà...

Belle journée à JF dont c'est la fête aujourd'hui ! ❤️

Je continue à vous raconter l'Armada...

 La semaine dernière, notre curé avait organisé 3 temps musicaux dans l'église de la Madeleine, toute proche des quais mais en travaux, hélas : un concert de la chorale des étudiants (nous y étions), une soirée de louange (où nous nous rendons d'habitude mais pas cette fois) et un concert de chants scouts avec les routiers où nous étions aussi. Sympa ! On se rend compte que les chants ont évolué depuis notre temps et que l'on ne connaît pas forcément tout...

 Puisque nous n'étions pas bien loin des quais, nous nous y sommes rendus ensuite, en compagnie de 2 amies. Chaque soir de l'Armada, un feu d'artifice est lancé du bout de la rive gauche à 23h30.

En attendant, nous avons déambulé parmi la foule vraiment nombreuse. Derrière nous le Cuauhtemoc tout enguirlandé de lumières. 

 Une photo pour immortaliser l'instant magique...

 Les lumières de la ville, les bateaux de touristes partant se positionner pour le feu d'artifice...l'ambiance est bien différente de celle de la journée.

 Tiré sur l'autre rive, derrière le pont Flaubert, le feu d'artifice commence à l'heure prévue devant une foule de spectateurs. Il fait très chaud encore, c'est incroyable. 

 15 mn d'explosions colorées chaque soir...formidable ! 

ça sent la fin de ces 10 jours mémorables. 2 jours plus tard, le pont Flaubert se soulèvera pour la grande parade. Les navires, un par un vont quitter le port pour descendre la Seine jusqu'au Havre et quitter la Normandie. Mais ceci est une autre histoire !

 J'avais repéré sur un dépliant qu'il était proposé des conférences par l'Haropa port. Que signifie ce sigle barbare ? C'est le grand port fluvio-maritime de l'axe Seine regroupant les ports du Havre, de Rouen et de Paris.

 En cette fin de matinée, j'étais en retard et j'ai du jouer des coudes pour me rendre jusqu'à la tente de l'Haropa où le conférencier, David Toullalan, un pilote de l'Haropa venait de commencer sa prestation. C'est lui le commissaire de l'exposition sur Joseph Conrad et c'est un fan !

Il y a 48 pilotes entre nos 3 villes d'Haropa et ces pilotes sont chargés de la fluidité de le circulation en Seine. Lors de l'Armada, ce sont eux qui assurent le déplacement et l'amarrage des grands et petits voiliers. Une période qu'ils ne manqueraient pour rien au monde !

Quand nous étions à la Réunion, un commandant de Frégate ami (clin d'oeil à Loulou de Toulon, son fils et fidèle lecteur) nous avait proposé, ainsi qu'à d'autres amis de profiter d'un déplacement à l'île Maurice pour faire le voyage sur sa frégate, de passer quelques jours sur place avant de revenir à la Réunion. Je garde un souvenir émerveillé de la chance que nous avions eue ! Je me souviens de l'extrême concentration de Gérald au moment des manoeuvres d'accostement à Port au Prince, manoeuvres qu'il avait menées avec précision, brio et succès...un grand moment !

 Revenons à Joseph Conrad, né en Russie en 1857 est mort en angleterre d'une crise cardiaque en 1924. De nationalité polonaise et anglaise il a appris le métier de marin à Marseille, parlait de nombreuses langues et a voyagé toute sa vie, ce qui a inspiré chacun de ses romans. J'ai appris ce jour là que son célèbre roman "le nègre de Narcisse" venait d'être débaptisé par les bien-pensants et s'appelait maintenant "les enfants de la mer"...Tellement triste et ridicule !

 Le conférencier était accompagné d'une dame qui lisait (très bien) des passages de chacun des livres présentés. J'ai beaucoup aimé et cela m'a donné envie de me plonger dans certains de ces romans autrefois tellement prisés et aujourd'hui un peu laissés de côté malgré la qualité de l'écriture et l'intérêt historique des sujets.  Il faudrait toujours se laisser conter quelques pages d'un livre avant de faire son choix !

 David Toullalan a choisi quant à lui de nous parler assez rapidement de 4 livres:

- Le typhon, paru en 1903, aborde le thème de l'énorme responsabilité d'un commandant de navire durant une tempête, du courage qui se révèle dans l'épreuve.

- Au coeur des ténèbres  (1899) se déroule au Congo et s'inspire de l'expérience incroyable vécue par l'auteur chargé de transporter un énorme bateau en pièces détachées à pied le long du fleuve durant 23 jours jusqu'à Léopoldville où le fleuve devient enfin naviguable.

- Lord Jim. (1900) D'après un évènement tragique survenu durant un pèlerinage à Djeda en 1880 où le commandant d'un navire de pèlerins a abandonné ses passagers lors d'une avarie qu'il croyait fatale. 

- Nostremo publié en 1904. L'histoire d'une république fictive d'Amérique du sud. 

Les livres de Conrad ne sont pas drôles, visiblement mais l'écriture est magnifique et les personnages extrêmement bien décrits. Vous laisserez vous tenter ?

Retour demain pour la suite de l'Armada. 

Ce matin là, nous nous sommes levés de bonne heure (pour JF c'est classique) afin d'être à 6h30 sur les quais. 

 Nous avions envie de revoir les bateaux dans la lumière toute neuve du jour, quand les quais sont presque vides. L'Etoile du Roy semble dormir encore. Il faut dire que les marins ne se couchent pas de bonne heure...

 La lumière est douce dans les voilures et le ciel déjà bien bleu.

 Le Santa Maria Manuela, 4 mâts portuguais construit en 1937 pour la pêche à la morue sur Terre Neuve. Il a été transformé depuis, comme beaucoup et sert de navire-école.

 Tellement paisible avant la foule...le soleil danse sur les mâts.

 Même la Seine dort encore avant d'être sillonnée de toutes côtés par les bateaux de touristes, les vedettes de surveillance mais aussi les péniches qui continuent à passer avec leur chargement, même durant l'Armada. 

 Tour au bout du quai, l'imposante Fremm Normandie (frégate de lutte anti-sous-marine) que nous avions visitée il y a 4 ans. Rien à voir avec nos élégants voiliers de guerre du temps jadis.

 Dar Mlodziezy , l'impressionnant voilier-école polonais au nom imprononçable (ça fait 2 ans que j'essaie et j'ai fini par l'appeler "Dar Mélody " !...) date de 1982. Il est en acier et son nom signifie "don de la jeunesse". Il a participé à toutes les Armadas depuis celle de 1989. De l'autre côté de la rive, les silots à grain. Rouen est le 1er port céréalier de France !

 Sur les ponts des bateaux, les marins se réveillent peu à peu et se lancent aussitôt dans l'astiquage des cuivres, sans beaucoup d'ardeur. Est-ce une punition ? 

Je suis impressionnée de constater que tous les ponts des navires sont impeccables malgré les fêtes qui s'y sont déroulées une bonne partie de la nuit... chapeau !

Qui dit nettoyage dit poubelles. Nous voyons passer de jeunes cyclistes tirant plusieurs poubelles derrière leur vélo. Ce sont des bénévoles, déjà en action. Il y en a 500 durant tout l'Armada qui s'activeront dans tous les sens depuis tôt le matin comme ici jusqu'à très tard dans la nuit ! Ils ont tous les âges, de 18 ans à...? Incroyable !

 Ici, ce sont des péniches qui viennent récupérer les poubelles des voiliers. Une organisation incroyable et un test pour Paris à l'occasion des JO de 2024.

 Les marins s'activent, comme ici sur la Belle Poule, avant le lever des couleurs, ci dessous. 

Cette réplique des goëlettes de Paimpol (ou goëlettes islandaises) a été construite en 1932 à Fécamp pour la pêche à la morue. Elle est le dernier bâtiment de la Marine Nationale à avoir servi les Forces Navales Françaises Libres durant la seconde guerre mondiale.

 Toujours aux premières loges, les marins méxicains du Cuauhtemoc défilent au petit jour. Peu après, la foule prendra possession des quais.

 Devant le Bima Suci, navire indonésien, des marins se font prendre en photo et demandent à regarder le résultat. Je n'ai jamais vu autant d'appareils photos plus ou moins énormes que durant l'Armada !

 De nombreux peintres se postent sur les quais avant qu'il n'y ait trop de monde. C'est aussi l'heure où la lumière est si particulière...

 Après un café avalé sur les quais, nous repartons (moi à la maison et JF à la préfecture juste à côté) vers 8h30. Déjà un peu plus de monde que 2 heures plus tôt. Pour ma part, je reviendrai à 11h assister à une conférence sur Joseph Conrad, à la fois marin et écrivain. 

 10 jours fous fous fous pour l'Armada 2023, la 8 ème depuis les Voiles de la Liberté lancées en 1989.  Il y a eu ensuite l'Armada de la Liberté en 1994, l'Armada du siècle en 1999, l'Armada de 2003, celle de 2008, 2013, 2019 (nous y étions) et celle de 2023 qui vient de s'achever ce dimanche avec la grande parade, c'est à dire le départ des voiliers de Rouen.

 La ville de Rouen ne vit que pour ça durant 10 jours et, dès que l'on s'approche des quais, on aperçoit les mâts des grands voiliers émergeant au dessus des anciens docks réhabilités.

 La foule est immense et la queue pour visiter les bateaux est plutôt décourageante, d'autant plus qu'un soleil de plomb s'est invité durant toute la semaine. Il y a 4 ans, nous avions été plus courageux. Finalement, l'essentiel n'est pas là mais dans l'ambiance ! Ici sur le galion El Galeon Andalucia. 

 L'Armada paie les voiliers pour les faire venir mais, en échange, les voiliers ont obligation d'organiser des visites chaque jour gratuitement , sauf aux temps des repas ou là, ils accueillent gratuitement aussi des réceptions organisées par des entreprises qui paie l'emplacement à l'Armada. Petit-déjeuner, midi et soir. 

 Accueil pour déjeuner d'invités sélectionnés par une entreprise sur le Thalassa, 3 mâts barque néerlandais lancé en 1980. D'abord nommé Reliquenda, ce bâteau coula en 1994 après avoir heurté une épave de le seconde guerre mondiale en mer de Frise (joli nom !). Il fut renfloué et, après de nombreuses péripéties prit le nom de Thalassa en 1995, ce qui n'a rien à voir avec le navire océanique français du même nom.

 Tous les jours, des écoles entières déversaient leurs flots d'élèves vite écrasés de chaleur. Je les plaignais, ainsi que leurs encadrants.

 Heureusement, des fontaines à eau fraîche et des brumisateurs ponctuaient régulièrement les quais.

 Sur les quais, les anciens entrepots ont été réhabilités au fil des ans et transformés en restaurants multiples et salles de concert. Bien sûr, les restaurants étaient bondés du matin au soir. 

 Beaucoup de petites tentes présentant des associations de défense de la nature mais aussi des boutiques en rapport avec la mer, de quoi manger et des artistes classiques mais toujours impressionnants.

 Rive gauche, le bâtiment de Rouen Métropole. De ce côté de la Seine, les voiliers étaient plus petits. Cette année, 44 bateaux étaient présents. Il manquait tous ceux en provenance d'URSS, bien sûr, sauf un, le Shtandart qui a fuit le pays en 2009. Il arbore d'ailleurs, à la fois un pavillon russe et un ukrainien.

 Photo du Shtandart, réplique du navire que Pierre le Grand fit construire en 1903 à St Petersbourg. Son capitaine, Vladimir Martus dit se sentir comme le Général de Gaulle en 1940 ! Avec ses matelots de 9 nationalités différentes, il sillonne les mers durant l'été et s'installe dans un port d'Europe durant l'hiver. Je me demande comment sont payés ces pirates dissidents ?

 Comment se lasser d'un tel spectacle ? 

 On pouvait accéder aux lieux à n'importe quelle heure du jour et de la nuit et l'entrée est gratuite...incroyable ! Chaque jour nous y sommes allés, à des heures différentes car il y a à chaque fois quelque chose de nouveau, une lumière différente. Les quais étant très longs et ouverts seulement aux extrémités (où sont installées des bornes de contrôle très performantes et donc très chères), on marche beaucoup, sans compter qu'il y a 2 rives ! Un jour, j'ai marché presque 14 km dans la journée...sous le cagnard ! Au premier plan, l'Etoile du roy, réplique d'une frégate corsaire de St Malo de 1745. L'entrée sur les quais était fluide mais, plus on avançait et plus la foule se densifiait. 

 Photo prise du pont Flaubert, sur le temps de midi. Au premier plan, l'Etoile Molène, un dundee thonier basé à Camaret. Il est bien beau en jaune et blanc. Plus loin, le Santa Maria Manuela (Portugal), le Pascual Flores ( Espagne), le Stastsraadt Lehmkuhl (Norvège)...

 De l'autre côté du pont, le spectacle se poursuit et s'achève au bout du quai par les navires de guerre français: la Fremm Normandie et le PSP Flamant de Cherbourg. 

7000 marins, 30 nationalités et 6 millions de visiteurs...fou ! Ici le Statsraad Lehmkuhl battant pavillon norvégien mais allemand à sa construction en 1914 puis saisi par les Anglais à la fin de la 1ère guerre mondiale. C'est un bateau-école. 

 Avec mon groupe de visites sur Rouen, j'ai eu la chance d'embarquer sur un bateau pour touristes et ainsi de contempler les navires sous un autre angle. Ces petits bateaux pour touristes viennent de partout: de Normandie mais beaucoup aussi de Bretagne, dont les vedettes de Bréhat, Chausey, de la Côte de Granit Rose etc. C'est l'Armada qui les fait venir et je me demanqe comment ils se débrouillent à Bréhat quand les bateaux manquent à l'appel ? Tous ces bateaux sont pris d'assaut par des touristes (beaucoup de 4 ème âge) mais aussi des écoles. 

 Venu d'Andalousie, El Galeon Andalucia est la réplique d'un galion du XVIIème siècle. Un vrai bateau de pirates !

 Reconnaissez-vous le splendide Belem, navire-école français, très souvent présent à l'Armada ? C'est le dernier 3 mâts français à naviguer. Mis à l'eau en 1886 à Nantes pour transporter des marchandises, il échappe de peu à l'éruption de la Montagne pelée, en Martinique en 1902. Peu avant 1914, il est remplacé par des bateaux à vapeur plus rapides et racheté par le duc de Westminster qui le transforme en yatch de luxe qui portera plusieurs noms, en fonction de ses divers propriétaires. En 1951 il devient navire-école italien avant de passer sous pavillon français en 1979, racheté par la Caisse d'Epargne. Cédé à la Fondation Belem en 1980, il est classé monument historique en 1984, puis subit de nombreuses transformations pour devenir navire école-civil en 1987. Que d'aventures et quelle belle allure !

 Je m'arrête pour aujourd'hui avec le chouchou des Rouennais, le Cuauhtemoc, portant fièrement le pavillon méxicain. Présent à chaque Armada, ses marins basanés ont un succès fou...Le 3 mâts barque, au nom du dernier empereur du Mexique a été construit en 1982 à Bilbao. Ce navire-école a vraiment le désir de faire connaître la culture et les traditions méxicaines et relève de nombreux défits comme la traversée de l'Atlantique en 22 jours et le Cap Horn en 1993. Il y avait toujours la queue pour se faire photographier avec les marins qui ne boudaient pas leur plaisir. On ne voyait qu'eux, on n'entendait qu'eux !

 La proue du Cuauhtemoc, ce qui signifie en nahuatl "l'aigle qui descend sur sa proie". 

A demain, où nous nous retrouverons de nouveau sur les quais de l'Armada. 

Dernières photos de la communion...en amont cette fois-ci. 

 Peut-être avez-vous remarqué que la petite Edith avait changé de coiffure...elle s'est amusée à se couper les cheveux et arbore maintenant une frange que je qualifierais de...comment dire...je ne trouve pas les mots ! Mais ça lui donne un petit air unique et charmant qui fait qu'on l'aime tout autant, voire encore plus. 

 Les 2 cousines du même âge.

 Très heureux de se retrouver, les cousins ont passé leur temps au jardin et principalement dans ce massif de fraisiers, le seul dans lequel ils avaient droit de piocher à volonté !

 Le bois de Tim est Pauline est un vrai terrain de jeu. Ici, un tronc placé en travers des douves de la motte seigneuriale. 

Les enfants ont tous essayé le tunnel de descente camouflé !

 De grandes tablées dehors en surveillant la pluie annoncée...qui n'est pas venue !

 Zabeth donnant à manger à Zéphyrin. 

 Et voilà le dessert.

 Lazare n'est pas en reste. Il arbore maintenant les yeux bleus de son grand-père. 

 Les heureux et fatigués parents de cette petite merveille. 

 Moi je trouve que Lazare ressemble beaucoup à son cousin Marius...

 La grand-mère est heureuse aussi avec Isidore et Malo.

Alexia et Pauline.

Et puis nous sommes tous allés nous promener à l'étang situé à 5mn de chez eux. 

 Père et fils, Malo et Azélie.

 Guillaume et Edith.

  C'est tellement chouette d'avoir ce lieu agréable et charmant à 2 pas !

 C'est Rémi qui prenait la photo. 

Merci à vous, Pauline et Tim pour ce beau we passé à la Basse Charmoie !

 Pauline avait joliment décoré le séjour avec guirlandes et autres objets en papier. 

 Quel beau buffet de fête ! Quant à Rémi, venu de Paris avec sa petite famille, il a profité du fauteuil roulant rapporté par Tim du camp voile (il y avait une jeune blessée) puisque sa jambe est très longue à guérir et qu'il fatigue vite. 

 Je crois que nous étions 13 adultes et 11 enfants. 

 En dehors de nos petits-enfants, il y a avait aussi Amandine et Gabin, les enfants de Perceval, le frère de Tim. 

 Nicolas et JF portant Lazare. 

 Qui est le plus beau ?

 Pas mal là aussi !

 Ombeline et Héloïse. 

 Zénaïde et ses 2 cousins chéris, Bertille et Jean.

 La bande de petits. Manque Gabin. 

 Les grands-parents entourant la communiante.

 Quelques jolies photios de famille.

 Perceval, Béatrice, Amandine et Gabin.

 Heureuse famille.

 Nicolas, le papa de Tim accompagné de ses héritiers mâles ! 

 Et enfin, Zénaïde entourée de son parrain (Guillaume) et de marraine Alexia (qui est venue sans Jean-Côme, le frère de Tim et ses 3 filles) . 

 A peine arrivée à Rouen, je repartais moins de 3 heures plus tard pour la Basse Charmoie où Zénaïde allait faire sa première communion.

 Grand jour que ce dimanche de fête ! Je crois qu'ils étaient 6 à communier pour la 1ère fois et Zénaïde devait être la plus jeune.C'est un prêtre de la  Communauté St Martin qui officie dans cette paroisse.

 C'était aussi le jour de la Fête Dieu et la messe sera suivie d'une procession du Saint Sacrement. Quelle joie de renouer avec les traditions passées !

 Pauline m'avait demandé de confectionner une couronne pour notre communiante. Je n'avais pas beaucoup de temps et ça me paraissait difficile de prendre du gypsophile qui aurait été vraiment desséché si j'avais préparé la couronne avant le camp voile. J'ai donc acheté une tête d'hortensia synthétique que j'ai séparée en petits bouquets avant de les rattacher en couronne. Pauline aurait préféré une couronne moins grosse. Je l'ai joué "à la tahitienne" et Zénaïde était resplendissante, comme vous pouvez le constater. 

 A l'occasion de la Fête Dieu, l'église avait été magnifiquement décorée de pétales de fleurs. Devant l'autel, 3 fresques (se lisant, comme l'hébreux, de droite à gauche). D'abord l'Ancien tstament avec Adam et Eve.

 Le Nouveau Testament avec la mort sur la croix. Admirez le gros bouquet de gauche qui était incroyablement beau et généreux.

 Enfin, la résurrection et l'arbre de vie. 

 Sur le parvis de l'église, un parterre de fleurs représentant la messe: le calice et l'hostie, la croix. Quel travail admirable ! Bravo aux paroissiens qui ont aidé.

 Après la messe, chacun était invité à marcher en procession jusqu'à un reposoir placé dans le jardin d'une paroissienne à 2 pas de là, les enfants jetant des pétales devant l'ostensoir. 

 Le petit jardin en question était une merveille ! Traversé par une rivière paisible, garni de roses...le paradis sur terre !

 Prière devant le Saint Sacrement, à genoux dans l'herbe...très beau!

 Et puis nous sommes rentrés à la Basse Charmoie pour festoyer. Pauline avait commandé une pièce montée qui n'était pas très haute à cause de la chaleur et du risque d'effondrement. Très belle déco de table, comme toujours !

Serviettes en papier trouvées pour l'occasion par Pauline, ainsi que les colombes en carton (photo précédente). Très kitsch mais Zénaïde était tellement heureuse...et ça faisait très joli ! J'ai offert l'assiette à dessert à Zénaïde...assiette dénichée cheez Emmaüs, comme toujours !