Le 18

Michel nous a concocté un tajine aux pommes en ce jour un peu frisquet. Nous sommes bien contents d’avoir des nouvelles des uns et des autres. Michel, qui ne rêvait que de voyages dans les pays nordiques, lorgnerait plutôt vers le sud et les îles maintenant pour rêver, tout en se blottissant près de la cheminée ou sous la couette. Il fuit le froid.

Le 19

Nous n’avons pas acheté « Charlie hebdo ». Je suis Charlie mais pas hebdo. Il y a une grande nuance. Le ciel bleu est-il l’annonce de temps meilleurs ? Espérons-le de tout notre cœur.

Le 21

« Gouttes, gouttelettes de pluie mon chapeau se mouille…. » Il arrivera bien un jour où je ne trouverai plus de chansons de pluie. Chaque fois que j’annonce de cette manière le temps du jour, j’essaie de changer l’introduction. A mon âge il faut bien se trouver des petits jeux pour entretenir la mémoire. A la prochaine éclaircie, je file à la médiathèque : je fais une consommation effrénée de livres, toujours pour entretenir mon vocabulaire, qui finirait par s’étioler sinon. L’écriture se prêtant plus, de nos jours, à la variété  des mots que l’oral.

Le 22

Ce matin, levés plus tôt pour cause de livraison de fuel, nous avons assisté à un magnifique lever de soleil au-dessus de la haie qui jouxte la salle de sport à l’horizon. Une boule rouge orangée, éblouissante pour des yeux sensibles, s’est élevée en quelques minutes… Superbe ! Comme je chantais : « Là-haut sur la montagne, l’était un vieux chalet…» Michel me reprend en disant : « Non, le chat n’est ni vieux, ni laid…Pauvre Minou est un malheureux !» Depuis son opération, il ne saute plus. Je lui réponds : « Eh oui, Pauvre Minou est un mâle heureux, chouchouté, caressé... » Je ne suis guère étonnée que Babouchka Natalia trouve le français difficile à apprendre ; le russe n’est pas facile non plus, c’est pour cela que je ne m’y colle pas !...

Le 26

Cécile, qui se perd un peu dans l’extension familiale des d'A., m’a demandé de lui faire un arbre généalogique. Je vais lui en faire plusieurs, ravie de cette aubaine qui ne fait réviser mes connaissances, qui parfois me jouent des tours, en se perdant dans des oubliettes…Pauvre de moi !

Le 29

J’ai passé le plus clair de mon temps en radiographie et scanner après m’être cogné bêtement le coude dans un angle de mur : tout petit arrachement osseux du niveau du radius. Il n’y a rien à faire sinon attendre que cela se tasse. Pendant ce temps Marie-France et Michel sont allés faire un petit tour au port de commerce. La maison peut maintenant s’appeler : « l’auberge des trois éclopés ». youpi !

Le 31

Alexandre a 8 ans aujourd’hui. Nos visiteurs sont toujours des bénédictions ! Ainsi Marie-France nous a encouragés à nettoyer la porte vitrée de l’insert avec de la cendre de la cheminée. Prendre un sopalin légèrement humide, enduit de cendre prise dans l’âtre, et frotter le verre. Rincer, puis sécher avec un chiffon : c’est impeccable et écologique! Merci les amies pour vos bonnes idées!

 Quelques photos du petit Jean, 4 mois 1/2,  si mignon...

Il suce maintenant ses doigts et à attrape les objets.

Les dents commencent à le travailler mais ça ne l'empêche pas de faire plein de sourires!

Il est craquant...

Arthur, son parrain, passe la semaine à Roanne et s'amuse bien avec son filleul...

Pendant ce temps-là, Héloïse aménage leur nouvel appartement, fait les brocantes et relooke ses achats!

Achetée brute, cette malle a été fort joliment repeinte par Héloïse.

Les premières photos de leur bel appartement.

Pas encore de rideaux ni de déco aux murs mais ça ne saurait tarder!

Vivement que j'aille me rendre compte par moi-même des lieux...

Le 2

Le virus de la grippe rodait dans les alentours à travers la famille et mes relations et il s’est invité lundi. De mon lit, Je n’ai pas vu la couleur du jour !Le 3

Les jours se suivent et se ressemblent, sauf que j’ai aperçu de mon lit par la fenêtre quelques flocons de neige, les premiers de l’hiver.Le 4

C’est la sainte véronique : fête de nos deux filleules. Que le Seigneur les bénisse. J’émerge de la brume un peu  faible. Je n’ai pas pu manger pendant deux jours. La sieste n’est pas superflue. J’ai pu lire les nouvelles ce matin ; aussi la vie va doucement reprendre son cours. En soirée j’ai terminé la lecture de : « Le Cardinal et le philosophe » écrit à deux mains par Luc Ferry et le cardinal Gianfranco Ravasi, que Michel m‘avait acheté il y a quelque temps. Il faut un peu s’accrocher, très intéressant mais un peu ardu pour les non-initiés.

Le 5

Bien que j’aie émigré dans une autre chambre pour épargner Michel, le virus grippal sévit à nouveau, il vient de prendre le relai !...La couleur du temps est en harmonie, il est gris. Pourtant il me faut aller ce soir garder le presbytère et remettre le nez dehors pour ne pas donner corps à la « ballade des trois éclopés ».  Le minou fait de brèves sorties et ne me quitte pas d’une semelle : il veille sur ses maitres. Les camélias et le mimosa fleurissent déjà les jardins que je vois de la fenêtre.

Le 6

Ciel ensoleillé. Hélas l’état grippal ne nous lâche pas…l’avantage, quand le nez coule de surcroit, est de ne pas avoir à repasser les mouchoirs : dès qu’ils sont secs, ils resservent aussitôt. Pourquoi ne pas utiliser de mouchoirs en papier, me direz-vous ? Parce ce qu’à l’usage, ils irritent plus le nez et que je ne suis pas maso. Ma sortie jusqu’au presbytère m’a fait prendre l’air, un peu frais sans doute, mais j’avais revêtu un imperméable doublé de fourrure (fausse), bien confortable, acheté neuf pour 5 euros à la braderie d’été du secours populaire voisin. Je suis bien aise de cet achat. Pendant que j’écris, le vent nous déroule les nuages à grande vitesse, c’est impressionnant et imprenable, hélas, en photo!... Le 9

Entre hier et aujourd’hui nous avons eu tous nos frères et sœurs au téléphone et grâce aux nouvelles croisées, nous sommes au courant de tout plein de petites choses qui font le goût de la vie. Ainsi j’ai appris que l’on peut nettoyer son argenterie avec de la cendre : « c’est Pépé qui m’a dit cela il y a très longtemps. Depuis j’utilise cette méthode » m’a dit Jannig. Elle fabrique une sorte de pâte faite de cendre et d’eau. Après utilisation, elle lave avec un produit vaisselle.

Le 10

L’âge venant et la santé faisant parfois bande à part avant de revenir, je me rends compte que les petits riens sont vraiment le sel de la vie. Ils se révèlent comme tels avec de plus en plus d’acuité et J’en suis d’ailleurs fort aise. Il suffit d’un jeu de mots, d’une expression qui rappelle une comptine, un souvenir, d’une image fugace, pour nous faire rêver. Apprendre une petite chose par jour nous enchante jusqu’au lendemain. Ce sont les petits cailloux colorés d’un calme ruisseau qui s’écoule doucement, celui de notre vie, par ce jour au ciel laiteux.

Le 11

J’ai visionné le petit film de Rémi au Québec : cela m’a remémoré nos vacances au cercle polaire en Finlande : mêmes activités plus promenades en traineau à rennes. Michel n’est plus motivé pour un « remake », il y fait trop froid ! De plus nous avions sauna collectif (les femmes  et les hommes cependant  séparés) tous les soirs, parfois accompagnés de nos hôtes : super!

(photos prises à Lannois. Février 2010)

 C'est bientôt Noël...Je vais choisir mon cadeau en compagnie de JF !

 Petit tour à la Marina Taina pour admirer les bateaux d'exception...Ceux-ci viennent des Îles Cook. Petit hélicoptère pour survoler le lagon...

 J'embarquerais bien pour quelques jours, histoire de voir à quoi ça ressemble la vie sur ces bateaux de luxe...

 Samedi soir, messe au Sacré Coeur pour accueillir notre nouvel archevêque de Papeete, Monseigneur Jean-Pierre Cottenceau ! Nous n'avions plus d'évêque depuis 2011... JP Cottenceau a été curé du Sacré Coeur durant 10 ans, c'est pourquoi il a célébré ici sa première messe officielle. Celle à la cathédrale sera pour le lendemain.

 Vous admirerez l'accompagnement visuel de la messe. Ici, le Christ en médaillon aux côtés de notre archevêque...

" Le Pape François a nommé ce jeudi 15 décembre Jean-Pierre Cottanceau archevêque du diocèse de Papeete. Il en était l'administrateur apostolique depuis l'été 2015.

Le diocèse de Papeete compte environ 276 000 habitants, parmi lesquels 105 000 catholiques, accompagnés par une trentaine de prêtres, une cinquantaine de diacres permanents, 35 religieuses et une vingtaine de religieux. Il recouvre l'essentiel de l'archipel polynésien, à l'exception des Iles Marquises qui disposent de leur diocèse propre.

Le père Cottanceau est issu de la Congrégation des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie, communément appelée la congrégation des "pères de Picpus". Il a notamment exercé son ministère à Tahiti et aux Philippines. Après un an et demi de "gouvernement intérimaire" de ce diocèse, il sera ordonné évêque dans les prochaines semaines.

Le diocèse de Papeete, érigé en 1966, fête donc cette année son 50e anniversaire. Il était vacant depuis la démission en 2011 de Mgr Hubert Coppenrath, qui avait lui-même succédé à son propre frère, Mgr Michel Coppenrath, en 1999. " Radio Vatican

 A la sortie de la messe, les paroissiens couvrent notre archevêque de colliers de fleurs.

 Cette ferveur est assez émouvante, je dois le reconnaître.

 Notre ami Christian en a profité pour lui rappeler, s'il avait oublié, l'existence de l'Ordre de Malte...

Vous ne le savez pas, mais sachez que tous ces colliers finissent par peser très lourd, que leur parfum est entêtant, qu'ils tiennent très chaud...et que ça gratte !

 Grande satisfaction à la maison...nous sommes venus à bout du rat qui rentrait dans la maison pour grignoter le pain ou les mangues ! Il est gentiment venu mourir devant la maison pour que nous n'ayons plus à nous inquiéter...

 Il était plutôt mignon et sans doute pas très vieux avec son poil gris clair.

 Désolée, vieux, mais je ne pouvais plus te laisser remplir mon placard de tes crottes (je vous ai déjà expliqué la différence entre crottes de rongeurs et crottes de margouillats ? Ces dernières ont une partie blanche...utile à savoir ici ! ) et de tes flaques de pisse ( gare à la leptospirose, courante ici...). 

Nous allons pouvoir remettre les briques de lait dans le placard ! Ce vilain rat les grignotaient et on retrouvaient étrangement une brique dégoulinant dans le placard le matin...

  Notre manguier donne énormément et je redistribue autour de moi. Le plus difficile est de les ramasser car l'arbre est très haut et, malgré le cueille-fruits télescopique, nous ne pouvons en cueillir qu'une petite partie. J'en congèle des sacs entiers (mangues coupées en morceaux) qui me serviront pour des crumbles ou des tartes tatin.

  Elles s'écrasent au sol quand elles sont mûres,  nous roulons dessus et les poules se régalent...Quel gâchis !

 C'est Noël avant l'heure...Les ouvriers de l'entretien des bâtiments et maisons du HC sont venus m'installer un ventilateur dans la cuisine ! C'est la seule pièce (avec les WC et la salle de bain) qui n'en possédait pas encore. J'hésiterai moins à me servir du four dorénavant car c'était vraiment pénible. 

Ce n'est pas souvent que JF me transmet des photos prises au Haussariat...Le voici en compagnie de Brigitte à l'occasion du départ à la retraite de cette dernière.

 Le même jour au même endroit avec Coco qui est le secrétaire du Haussaire.

 Avec l'humidité intensive qui a caractérisé ces  derniers jours, les fourmis cherchent des lieux où s'abriter. Ici à l'intérieur d'une prise protégée.

 Bien que les camions chargent et déchargent du matin au soir, les tas de boue et de déchets dans la rue en bas de chez nous ont du mal à s'amenuiser...

 Autre incidence des inondations: la jolie plage de PK 18 a perdu beaucoup de son charme et de sa propreté. la petite rivière qui se jetait dans le lagon s'est transformée, le WE dernier en un torrent furieux qui a modifié l'aspect de la plage. Difficile maintenant d'accéder à l'autre côté de la plage car les berges sont hautes. Un lit de pierres remplace maintenant le sable blanc...

 A la place de l'eau pure, une eau marron pleine de déchets végétaux et de boue...Quand on marche dans l'eau, des nuages de boue s'échappent du sable.

 En bord de plage, impossible de se baigner dans cette eau marron. pas grand monde en ce dimanche matin... Il est formellement déconseillé de se baigner en embouchure de rivière car le risque d'attraper la leptospirose (véhiculée par la pisse de rat) est grand. Flûte, alors !

 Le 16

Beau temps pour l’arrivée de Sacha et Masha en soirée pour une petite semaine de vacances. Par contre notre région ne l’est pas et je suis de broderie cet après-midi à l’école. Le motif posté sur le blog de Véronique s’appelle la roue d’éternité, il se retrouve sur les gilets des hommes, ainsi que l’arbre de vie qui ressemble à un sapin. Ces broderies sont alors beaucoup plus fines et petites, exécutées à un ou deux fils.

Le 17

Voyage folklorique de Masha et Sacha : Arrivée à la gare Montparnasse, alerte à la bombe. (Il s’avèrera qu’il s’agit de deux valises oubliées ?!) tout le monde descend, évacuation. Les voyageurs attendent sagement à l’extérieur, car leur train les attendra. Fausse promesse : quand nos voyageurs arrivent enfin au quai, le train est parti à l’heure, mais quasiment vide !!! Ils ont trouvé un autre train et ont pu changer leurs billets, mais avec changement de train à Rennes. Arrivée à destination le train stationne, pour une raison inconnue, à l’entrée de la gare pendant environ 10 minutes ?... ; Résultat, ils manquent la correspondance ! Le prochain TGV  leur est  heureusement proposé. Finalement ils arrivent à Brest aux environs de 21h, au lieu de 18h30. Vive la SNCF !

Le 18

Malade : journée au lit.

Le 19

De nouveau sur pied, avec Masha et Sacha, nous jardinons pour préparer un petit carré pour plantes aromatiques près du romarin en fleur et arrosons la véranda car il fait très chaud ; En soirée, je monte avec Masha jusqu’au presbytère que je lui fais visiter, avant qu’elle ne fasse son petit tour de bourg pour flâner seule. Les fleurs repoussent sur la prairie, chic ! Les cerisiers sont en fleurs aussi. 

Le 20

Grand soleil ce matin, Les tondeuses sont de sortie dès 9h30. J’ai été réveillée par des réminiscences du film sur l’épisode du  « Vel-D’Hiv » passé hier soir à la télé. Comment des chrétiens ont-ils pu adhérer à cette politique nazi ???... Ignoraient-ils vraiment que le Verbe s’est fait Juif ; que lui-même et ses disciples étaient considérés comme une secte juive, et qu’Il est mort en juif en récitant un psaume. Même sans faire des études de théologie, en réfléchissant un peu, l’évidence est là. Elle l’était pour moi bien avant mon retour dans l’église institutionnelle.

Le 21

Hier, après un passage à la déchèterie (sacs de lierre et de ronces) nous nous rendons à la jardinerie pour acheter deux plans de persil, un de sarriette et un de basilic. Puis nous les plantons dans le carré préparé en paillant avec des branchettes de bouleau, pour éviter que le chat ne vienne se soulager dans la terre meuble. Malgré ses précautions, notre vilain Raminagrobis n’en a fait qu’à sa tête. J’ai donc renforcé le paillage avec un peu de pelouse. Les pommes de terre prennent du volume avec cette chaleur et un petit arrosage. Départ de nos hôtes à 14h13 en gare de Brest pour la capitale. Nous croisons quelques musiciens de bagad qui se dirigent vers le Château. Ce matin il nous a fallu 2h pour préparer les fleurs à l’église où il y a deux mariages cet après-midi.

Le 22

Déjeuner avec les enfants, aussi j’ai complètement zappée la BLE (rencontre avec les écolos-échangeurs) en début d’après-midi. Mais comme un rien nous occupe maintenant, le temps passe très vite… et l’oubli s’invite. Méditer sur une rencontre, repenser à ce qui s’est dit pour bien s’assimiler, est aussi un vrai travail intérieur. Prendre son temps n’est pas désagréable non plus. D’après Masha, le temps passe très vite ici ; je ne dirai pas le contraire, d’autant que je me laisse souvent distraire par un bruit, un chant d’oiseau, une pensée virevoltante…

Le 23

Temps gris mais qui se lève… et dernière séance de broderie à l’école. Samedi, avait lieu à Brest comme tous les ans le  « Printemps des Sonneurs » avec un goût d’été. Y participait 350 musiciens, dont le Bagad de Plougastel, puisqu’en première catégorie, plus celui d’Adarre (les anciens). Ils ont défilé cette année sur le Cour Dajot qui domine la rade.  Trois cercles de danses dont celui de « Bleuniou Civi » les accompagnaient pour entrainer la population dans la danse. Toute la culture bretonne s’expose ce jour : langue avec l’école Diwan et ses crêpes, Broderie, gouren (lutte bretonne), concerts de Violette Ha Sterenn et A Dailh… La Galice était l’invitée d’honneur. C’est le patrimoine culturel vivant qui s’expose lors de ce  « Printemps ».

Le 24

Je termine les ouvrages des enfants pour qu’ils soient présentables pour l’exposition des travaux d’école à l’Avel Vor. Un passage à la médiathèque s’impose car je n’ai plus rien à lire. Je pourrais aussi aller à la nouvelle bibliothèque de rue installée dans une ex-cabine téléphonique au  « Passage », près de la maison de quartier en bordure de mer. Toutes sortes d’initiatives fleurissent dans les quartiers dont les associations sont très vivantes pour le plaisir de tous.

Le 25

En traversant ce matin le petit square de l’ilot de la poste, dont les jardiniers des espaces verts venaient de tondre les pelouses, j’ai admiré son développement en un an : il sera très joli dans quelques temps. J’ai constaté avec étonnement que les lilas sont en fleurs…La nature a littéralement explosé avec cette petite semaine passée de chaleur. Dédé est venu nous emprunter la remorque, pour transporter de la paille, donnée par un agriculteur, afin de garnir son terrain de cultures et protéger l’humidité du sol. IL renoue ainsi avec la culture des fraises d’antan. La chapelle Notre-Dame-de-Gwel-Mor à Morgat, bâtie en pierres de tailles sur pilotis, va être détruite, car elle s’enfonce inexorablement dans le sol et menace de s’effondrer. Elle ne sera hélas pas reconstruite ; les vacanciers de cette station estivale et les autochtones devront aller à la messe à Crozon.

Le 26

La poudre blanche des coquilles huitres n’a que des avantages : elle entre dans la composition des peintures routières, produits cosmétiques, parapharmacie, et même la composition de matière plastique bio. « PerLucine » exploite la matière première, crée des emplois et débarrasse les conchyliculteurs des déchets : Super !! La filière pense même à collecter les restaurants et particuliers, pour que les poubelles domestiques ne soient pas encombrées. Ceci sur le Morbihan dans un premier temps.

Le 27

Arrivée des parisiens ce soir. Leur venue est une surprise car nous les attendions demain. Mais c’est une agréable bienvenue. Je lis en ce moment un ouvrage de Michel Bussi : «  nymphéas noir ». Un policier qui se passe à Giverny, que nous avons eu le plaisir de visiter avec notre amie Marie-France, il y a déjà un moment. Michel avait pris une photo de l’étang du jardin de Monet et l’a fait en tableau. Une peinture au couteau que j’aime beaucoup.

Le 28

Quand nos parisiens sont là, c’est toujours la fête gastronomique : nous faisons une entorse à la sobriété bien que joyeuse. Avec Génia, nous avons mis ce matin des plantes en pot, pour leur balcon parisien, qui sera beaucoup plus ensoleillé que ce jour qui roule de gros nuages gris foncés. Vincent m’a installé whatsapp, je crains de m’y perdre. Ah, les mamies !!

Le 29

Déjeuner dominical en famille où les cousins se retrouvent avec joie ; Mise au point après la messe : Nous nous retrouvons malgré le départ d’une « servante fleuriste » à trois binômes, car la responsable de la liturgie va prendre le relais le temps de trouver du renfort. Inspirées par le St Esprit, je suppose, Brigitte et moi avons pensé solliciter la même personne qui a accepté de se lancer dans l’aventure. Merci Seigneur ! Mise au point en ce qui concerne les participants au stage annuel de voile de cet été avec Vincent : Les enfants seront au minimum quatre. Le temps n’est pas très clément pour nos hôtes qui profitent d’un vent dynamique ! La température ayant chutée un petit feu réchauffe les courageux marcheurs en soirée.

Le 30

Marie-France passe en coup de vent pour le déjeuner. Elle repart dans l’après-midi, heureuse d’avoir croisé nos parisiens qu’elle n’avait pas vus depuis deux ans. Vincent, Génia et Sacha nous quittent dès le repas terminé, afin de regagner leur logis, avant la ruée vers Paris des vacanciers. La soirée nous semble bien calme tout d’un coup…

 (photo internet)

Le 16

Chaque année, la marque  « Tout Commerce en Finistère » met en valeur un thème propre à l’identité du département : la mer en 2016, les jardins en 2017. En 2018, à l’instar du Conseil départemental qui a placé cette année sous le signe du « Finistère, terre de création et d’inspiration », la marque a choisi de mettre à l’honneur la culture. Le concours « Glazik Challenge-le Finistère sous toutes ses coutures » invite les finistériens à réinventer un motif de broderie, à la fois emblématique de leur culture et porteur de leur fierté d’appartenance au territoire. Les dessins seront appréciés par un jury présidé par Pascal Jaouen, Styliste et fondateur de l’école de broderie de Quimper. Une collection de pièces textiles sera ensuite développée avec le dessin du lauréat. Une partie des ventes viendra soutenir les actions d’une association culturelle et solidaire, choisie par le gagnant du concours. Super ! J’ai suggéré, via son papa, à Kim de postuler ; mais aura-t-elle le temps de se pencher sur le sujet, car elle n’est plus en vacances ??

Le 17

Plusieurs voix s’élèvent avec raison, dont celle de Jean-Pascal Gayant, professeur de sciences économiques Le Mans Université, pour expliquer les inexcusables fautes de Mai 68 avec son slogan : « Il est interdit d’interdire » Ceci a mis sens dessus dessous le système éducatif, a ringardisé la croyance religieuse et pervertit ainsi l’esprit républicain, Il a  plongé la France dans le déni des réalités politiques et économiques. Je suis allée hier soir à la prière du groupe charismatique où le vicaire général, qui accompagne les mouvements religieux, était présent. Merci à lui de s’être déplacé de Quimper. 

Le 18

Beau temps depuis le début de la semaine, cela fait du bien. Les pommes de terre poussent allègrement ainsi que celles plantées à l’essai plus tardivement, car germées dans le panier à légumes de la cuisine. J’ai aperçu quelques petits bourdons sur les fleurs et Michel a repéré un verdier pense-t-il. De quoi nous remonter le moral écologique qui n’est guère brillant devant les tergiversations du gouvernement sur des interdictions des pesticides pourtant indispensables. Mes composteurs se portent encore mieux  depuis que je les aère plus régulièrement avec le beau temps. 

Le 19

A défaut d’assister au mariage de Benoit et Léa, je regarde celui d’Harry et Meghan : très beau et émouvant. Je me réjouis du beau temps pour les deux mariages. J’ai un côté fleur bleue…

Le 20

Eglise archi-comble pour les premières communions et les professions de foi. Les enfants étaient tous en aubes. Nous avons été conviés à sortir ensuite rapidement, car il y avait 6 ou7 baptêmes dont les familles attendaient à la porte de l’église. Les photos souvenir se sont faites dehors près du calvaire, à l’exception de celles prises par un photographe patenté pendant la célébration. Nous avons chanté de tout notre cœur et voix, à l’unisson, accompagnés de musiciens+ orgue. Belle fête de la Pentecôte. Notre voisin d’en face, que j’ai croisé en allant chercher le journal ce matin, (lui en tenue sportive, moi en robe de chambre) est allé prêter ses jambes pour une course dans le nord Finistère.

Le 21

Anniversaire de Michel. Nous sommes seuls pour fêter ses 77 ans : un duo qui dure depuis 52 ans. Quelques nuages sillonnent le ciel en ramenant une chaleur plus bretonne après deux jours de temps plutôt méditerranéen : 26°7 dans la grande salle vitrée de l’étage malgré l’ouverture de fenêtres! Ce matin en rangeant une facture, je me suis rendue compte que j’ai réceptionné et payé une commande de glaces qui ne nous était pas destiné. Je me suis empressée de téléphoner et de laisser un message à Hélène pour la prévenir, d’autant que nous avons déjà piqué dans sa commande !! Je vais appeler « Argel » demain matin. Finalement, je trouve que cette bévue du livreur est une  occasion d’entretenir un bon voisinage. Soyons positifs !

Le 22

Ce matin en allant chercher le journal, j’ai vu accrochée au mur une reine de frelon asiatique. Elle était bien apathique et je pense qu’elle était morte ou mourante. J’ai fini de l’occire…  En musardant dans le jardin, j’ai aperçu une araignée blanche. Je pense qu’il s’agit d’une thomise ou araignée crabe. Elle est bien jolie mais c’est une tueuse d’abeilles et de bourdons. Je suis donc bien embarrassée sur son devenir. Par ailleurs sur les framboisiers et dans la haie fleurie, les bourdons s’en donnent à coeur joie, mais Je n’ai vu qu’une abeille !... 

Le 23

Le jardin est fleuri : c’est la saison des roses. Le grimpant « Madame Maillant » est superbe. La politesse perd de plus en plus du terrain et les journalistes n’y sont pas pour rien. Je déplore la manière dont certains parlent du président de la république en le citant uniquement par son nom, sans le faire précéder par Monsieur. Le président n’est pas un copain et cela déprécie grandement la fonction. La courtoisie n’a jamais fait de mal à personne, à ma connaissance. La vulgarité, si. Arrivée de Jean-Pierre pour une petite visite que nous apprécions à sa juste valeur, car l’âge venant, les déplacements deviennent plus délicats. 

Le 24

Temps gris qui va laisser la nature se requinquer un peu. Hier nous nous sommes promenés, Jean-Pierre et moi, dans la campagne proche durant une bonne heure sous une chaleur un peu sévère. Après le goûter, Jean-Pierre est parti visiter le bourg, pendant que je balayais les aiguilles de pin qui s’étaient accumulées sur le trottoir. Hélas, une heure et demi  plus tard il n’était toujours pas rentré ; aussi à 20h, je suis parti à sa recherche dans le centre, mais en vain… Heureusement à mon retour, il était rentré à la maison après avoir demandé de l’aide à un passant. En fait, il a tourné en rond à quelques encablures de la maison, mais ne connaissant pas les entrelacs de « ribins », les culs sacs, Il s’est un peu perdu, comme je l’avais subodoré. J’ai retrouvé ces messieurs le verre à la main. Personnellement, je me suis payé un petit whisky-perrier pour me remettre de mes émotions !

Le 25

Dimanche c’est la fête de la nature et la fête des mères. Un cumul, car la France s’étourdie de fêtes chaque week-end. Voudrait-on nous faire croire que la vie est une fête ?...Hélas, ce serait une illusion. La vie, c’est beaucoup mieux que cela : une grâce ! Les roses sont là pour nous le redire à chaque printemps. Ma garde au presbytère n’a pas été non plus de tout repos hier : les sacrements sont de plus en plus souvent « à la carte », les cas particuliers se multipliant. Mais j’aime ce service de proximité des gens, pas toujours simple à satisfaire. Mais ce futur marié était si aimable, se confondant en remerciements pour notre gentillesse.

Le 26

La brume matinale augure la chaleur à venir…La terre est plus que sèche et les fleurs fanent vite, surtout les roses ! 

Le 27

Fête de la nature où je tiens le stand compost durant presque 2h avant la venue des enfants pour la fête des mères. Cécile m’a offert de la lessive maison faite par ses soins dans un joli paquet fait avec de la récupération : c’est super ! Kim m’a montré des esquisses pour le concours de modèles de broderie : c’est magnifique, elle est vraiment très douée. Elle est également plus douée que moi en informatique. Dommage qu’elle n’habite pas plus près, je ferais des progrès avec elle. Yann, quant à lui, a commencé la saison en Corse à Cargèse.

Le 28

Assemblée générale des brodeuses : bilan satisfaisant, mais il va falloir trouver du renfort, ce qui va s’avérer ardu. Les services « au long court » ne font pas recette, car le 3°âge est très sollicité par une quantité ahurissante de groupes divers et variés. Nous en sommes réduits à du coup par coup suivant nos disponibilités, notre état de santé, et ce passage en douceur de l’activité à la méditation, la contemplation. Ce besoin de silence parfois, dans une société hyperactive qui se crée sans cesse des besoins inutiles. Alors que la vraie fête, me semble-t-il, réside dans la contemplation de la simple vie qui s’épanouie sous nos yeux, se murmure à nos oreilles…Mon pépé Lucien, qui était toujours content, a développé cela toute sa vie et son regard bleu était celui d’un enfant à 93 ans. 

Photo dénichée sur ce blog.

Le 29

Heureuse et bienfaisante pluie pour les plantes et la terre ce matin. Je prends le temps de la nature et suis toujours en retard pour des travaux quotidiens. Mais comment changer sa nature ? Regarder le vent jouer avec les arbres me semble tellement plus intéressant que de m’exciter toute la journée munie d’un balai. D’ailleurs quand je me précipite sur l’aspirateur ou le chiffon cela veut dire que je suis stressée par quelque chose, donc pas un très bon signe de bonne santé psychique. Je bénie le Seigneur pour les tempéraments actifs ; car s’il n’y avait que des rêveurs, le monde n’avancerait guère sans doute.

Le 30

Pour ce jour de chaleur lourde, j’ai ma dose de marche….Deux fois monter au bourg, puis descendu jusqu’au village de Kerbrat sur la route duquel j’ai ramassé un sac de bois. Je viens d’avoir mon bilan sanguin : tout va bien. Visite de Joëlle venue voir Michel pour son mal de dos. Elle m’a, dans la foulée, raccourci un pantalon : super !

Le 31

Hier soir je suis allée à la prière du renouveau. Les petits groupes alentours viennent se joindre à nous. Plusieurs membres de l’Arche étaient également là. Contre vents et marées, ce groupe vit depuis 40 ans. Je suis heureuse d’avoir eu part à sa fondation, qui a débutée avec 7 personnes. Le petit panneau d’accueil fait par Muriel est super : C’est une excellente idée. Michel a dû écourter sa grasse matinée afin de conduire le camping-car chez le carrossier en vue de la « cousinade ».

 Ça s'est passé la semaine dernière...

                        Le chat de Rémi, Philibert a fugué pour la 1ère fois.  Vu qu'il n'a aucune expérience de la ville et des voitures, j'ai tout de suite imaginé le pire...d'autant plus qu'il n'est pas pucé.

     Mais, 24h (?) plus tard, une âme bien inspirée a parlé à Rémi du site Pet Alert qui fonctionne par département et qui met en lien les personnes ayant perdu un chat et celles en ayant trouvé un. Et là, formidable nouvelle, une jeune fille avait récupéré notre Philibert dans une rue voisine ! Notre Rémi a du justifier, avec l'aide de photos que c'était bien Philibert car plusieurs personnes s'étaient manifestées !

          Tout est bien qui finit bien...Philibert et Rémi se sont retrouvés !            Dans cette aventure, Philibert (qui est une chatte, en fait...) a gagné un beau collier avec le numéro de tel de Rémi !

           Ne reste plus qu'à la pucer, vacciner et opérer...mais ça, c'est encore une autre paire de manches !

C'est qu'on l'aime bien, ce petit chat...

Le 1° Mai

Je suis allée me servir en muguet chez la voisine et j’ai même pu prendre un brin avec racine que je me suis empressée de mettre en pot. Joëlle est venue avec un bouquet à la main ; nous avons échangé nos bouquets. 

Le 2

Sébastien est venu partager notre repas de midi avec son chien Jojo. Pendant que Mimi faisait sa sieste, j’ai regardé à la télé l’installation d’une ferme laitière sur Ouessant. C’est une nouvelle formidable qui réjouit la population de l’île. Le maire devant les friches qui couvrent l’île, car il y a moins de moutons qu’auparavant, avait lancé un appel à installation. Un couple du sud s’est lancé dans l’aventure, en vendant sa grande ferme de vaches laitières à leur associé, pour s’installer sur une petite ferme avec 7 vaches sélectionnées dans leur troupeau de 120 animaux. La famille, avant de signer le bail avec la mairie, est venue en vacances pour voir les lieux. Les parents se sont plus immédiatement et les enfants se sont faits des amis dès la rentrée. Les génisses qui étaient pleines, nourries d’herbages bien fournis, ont vêlé et donnent un excellent lait vendu sur place, ainsi que du beurre et des fromages, pour le plus grand bonheur des iliens. La raison principale de l’installation des fermiers est la sécheresse dans le sud, où les herbages deviennent de plus en plus maigres faute de pluie. 

Le 3

Enfin la pluie est arrivée, un peu timidement aujourd’hui. Courses : pour aller se servir dans les gondoles à étiquetages courts il faut avoir des menus en tête. Ainsi j’ai trouvé 2 pâtes à tartes, des poires, des melons, des sucrines vertes. J’avais déjà à la maison des bananes et de la sauce tomate. J’ai acheté du jambon. Donc pour demain j’ai prévu : une pizza et une tarte aux poires, que je fais cuire en même temps en chaleur tournante. En entrée du melon. 

Le 4

Je me suis mise aux fourneaux assez tôt et comme David est venu, je l’ai invité à nous tenir compagnie à midi. Les melons étaient impeccables et très sucrés. David a apprécié la pizza et ma sauce salade, dont je lui ai donné une recette approximative, car elle change à chaque fois en fonction de ce que j’ai sous la main. Michel et lui ont bien arrosé le menu… et sont donc allés siester ensuite. Depuis un moment, j’ai trouvé du vin d’Anjou à un prix raisonnable qui rappelle sa région natale à Mimi. Pizza : jambon, champignons de Paris, fromage rapé, et sauce tomate dont le reste servira pour le menu de demain.

Le 5

Tôt ce matin je suis allée avec le petit mimi chez le vétérinaire, qui est très doux avec les animaux. Pour voir l’état de sa bouche, il a été anesthésié légèrement ; diagnostic : cancer de la gencive et des muscles voisins. Aristo ne voulait plus s’alimenter. Il ne léchait que la sauce des portions contenues dans de petits sachets. Pourtant il gardait son activité habituelle. Nous sommes tombés d’accord pour abréger ses souffrances. Les chats ont une résistance à la douleur incroyable. Maintenant Aristo repose dans le parterre près de la porte de la véranda. J’ai planté, pour commencer, des azalées et un cyclamen blanc en sauvetage des poubelles du cimetière, car la vie doit continuer.

Le 6

Le départ d’Aristo est un vrai deuil. Il était notre petit compagnon depuis presque 14 ans, moment de notre départ à la retraite. Je le revois sur les genoux de Maman, qu’il avait fini par amadouer, elle qui n’aimait pas les chats ou plutôt qui en avait peur. Il me faisait penser à ma grand-mère paternelle, qui était aussi ma marraine et qui m’avait dit de manière fort peu catholique : « Si je dois me réincarner, je choisirais chat dans une bonne maison » et comme Aristo lui ressemblait quelque peu comme caractère, je lui disais : « Tu n’es pas Mémé mais tu me la rappelles » Michel est très affecté par la mort de son chat, lui qui ne les aimait pas outre mesure avant, leur préférant les chiens. Joëlle est venue nous voir avec des roses pour nous consoler. 

Le 7

Pour me distraire de ma peine, le vétérinaire m’a partagé l’évènement de la veille : un homme est entré dans le cabinet et avec agressivité a apostrophé l’assistante secrétaire: «  Appelez le vétérinaire ». Le temps qu’il arrive, l’individu a sorti un flacon dont il s’est aspergé et a  voulu y mettre le feu. Heureusement quelqu’un a appelé la gendarmerie qui se trouve à environ 200 mètres. Les gendarmes sont arrivés très vite et ont réglé l’affaire sans dégât. Mais ils ont dit au vétérinaire qu’il leur faut maintenant en parler pour évacuer le stress accumulé. J’ai donc servi d’oreille attentive car nous nous connaissons depuis son installation, soit des lustres…Il se prénomme aussi Joël.

Le 8

 Le ciel bonifie la terre d’une bonne pluie sans être cataclysmique. Réveillée de bonne heure je prends mon petit déjeuner comme à l’ordinaire mais sans apercevoir dans la lumière matinale s’afficher la silhouette de petit mimi à la fenêtre, qui venait me tenir compagnie en s’installant sur le journal pour réclamer des caresses. Et je chante dans mon coeur, les larmes aux yeux, cette si jolie chanson écrite par Charles Aznavour :«Désormais, on ne nous verra plus ensemble... » Sauf si la prophétie d’Isaïe s’accomplit. Car, bien qu’indépendant comme tous les chats, Le nôtre ne me quittait guère : Dès que je m’installais dans mon fauteuil pour regarder la TV, Lire, faire des mots croisés, il venait s’installer sur mes genoux. Le soir dés que je me levais pour me diriger vers la chambre, il était le premier arrivé et installé pour la nuit. Si j’allais au jardin, je le retrouvais rapidement dans mes jambes, sortant de je sais où...Je repense à la rose du « petit prince » de St Exupéry. Merci Seigneur pour toute ces années de petits bonheurs avec Aristophane.

Le 9

Sébastien vient déjeuner à midi. Le ciel nous gratifie d’un peu de pluie, qui je l’espère va remplir la modeste réserve. Lorsque je regarde le jardin de Fabrice de l’autre côté de la rue les fondus de couleurs me font penser à certains tissus d’ameublement vus dans le magasin de mes parents. la nature est un perpétuel lieu d’émerveillement. Depuis deux jours, la petite chatte de notre voisin d’en face vient miauler à notre porte : elle doit chercher son copain Aristo.

Le 10

Temps mitigé: soleil entre de bons grains et un défilé de nuages à grande vitesse. La terre revit ainsi que les plantes. La mairie a lancé « le budget participatif, une idée pour ma commune » l’image qui accompagne le   est super. Le dessinateur a mis une fraise comme ampoule. Depuis déjà un moment la fraise est mise à contribution pour beaucoup d’annonces. Je trouve cela épatant et amusant.

Le 11

Comme le jardinier est passé hier ; j’ai donc signalé que de la tonte est à la disposition des jardins partagés. Thérèse est passée si vite ce matin  que je l’ai ratée, Flûte ! La pluie continue de remplir la réserve. Merci le ciel !  En allant relever le courrier, j’ai trouvé une botte de radis  sur la boite ?   Je pense que c’est Thérèse qui l’a déposée en rapportant les sacs de pelouse vides ; C’est vraiment très sympathique de sa part. Je trouve que c’est facile de créer des liens : il suffit d’être gentil et de penser aux autres.

Le 12

Il pleut, c’est un temps d’automne. Je suis allée demander son aide à Fabrice, informaticien, pour m’aider au sujet de la fibre. Il a en même temps fait annuler l’augmentation future de mon portable. Il paraît qu’il faut le faire régulièrement,sinon on se retrouve avec des factures qui augmentent sans cesse. Donc le technicien vient lundi matin. En effet la télé est toujours en rideau lorsqu’il pleut et sur internet, cela affiche pas assez de débit. En allant chez un autre voisin qui est au même opérateur, j’ai appris qu’il a aussi fait mettre la fibre. Nous sommes les derniers de ce bout de rue à le faire.

Le 13

En discutant avec une amie, Elle me dit son désir de faire une haie pour protéger son potager du vent, et essayer de fleurir la partie rocheuse de son jardin. J’ai donc fait une petite visite dans les poubelles du cimetière où j’ai trouve une azalée, une bruyère, qu’il va falloir soigner. Acheter des arbustes pour sa haie est trop onéreux pour sa bourse. Je vais donc m’atteler à cette tâche afin de lui trouver des arbustes gracieusement. Je trouve que c’est un joli projet. Les abeilles de ses ruches ont tué deux de ses poules. Il a fallu pour les calmer que son mari imite la pluie avec le tuyau d’arrosage afin de les faire renter dans la ruche.

Le 14

Je suis toujours épatée par les trouvailles des gens. Il y a 20 ans la société « Coqui Calc » Son fondateur a eu l’idée de récupérer les coquilles d’oeufs dans les entreprises bretonnes pour en faire un amendement calcaire beaucoup moins onéreux que le maërl, la chaux, le sable coquillé...Avec son fils, ils produisent maintenant 4000 tonnes par an. Les agriculteurs ont été séduits par ce produit. Cet amendement permet, par exemple, de fournir du blé qui nourrit les poules : ainsi la boucle est bouclée. Super !

Le 15

J’ai la chance d’avoir dans mon équipe de fleuristes deux super artistes. Cette fois-ci c’est Elvira qui est venue nous prêter main forte pour demain où il y aura deux baptêmes. Nous avons à coeur de bien accueillir les jeunes. Dans les poubelles j’ai récupéré un pied d’héllebore blanc, une azalée, des oignons de jacinthes, des primevères. L’Elvira m’a donné un pied d’ancolie violet.

Le 1° Août

Le chef d’entreprise est venu voir la verrière de la grande salle pour nous donner son avis et voir la façon de changer celle-ci. Grâce aux matériaux modernes, il pense que le changement peut se faire sans grandes modifications. Nous n’aurons pas de devis avant septembre car les fabricants sont en congés. Mimi a repris ses exercices de marche avec sa Kiné.

Le 2

En rentrant des courses ce matin, comme j’abordais le pont sur la voie express, la voiture devant moi a subitement ralenti, et un écureuil roux a fait un saut en arrière pour l’éviter, avant de reprendre sa course traversière, devant moi. Une dame à pied, qui n’avait pas assez de ses grosses lunettes pour en croire ses yeux, restait plantée sur mini le trottoir.  Trop drôle !Mais cela montre, peut-être, que l’habitat des animaux se réduit de plus en plus.

Le 3

Pourquoi ne pas utiliser les bonnes pratiques des autres ?  En regardant un reportage sur une île grecque où la chaleur ne fait pas défaut ; j’ai appris que le cultivateur, pour pailler ses légumes variés qu’il récolte en abondance, utilise la laine de ses moutons. Il arrose une fois tous les 10 jours, le soir et en quantité assez réduite car la laine garde longtemps l’humidité. Par ailleurs j’ai vu qu’en France les bergers ont du mal à rentabiliser la laine : voilà peut-être une solution à envisager devant la canicule annuelle annoncée. 

Le 4

J’ai entrepris de nettoyer le jasmin de la véranda en supprimant son bois mort, ce qui n’a jamais été fait. Quel travail !  J’ai alors découvert un tronc énorme pour une jardinière. Il va falloir le tutorer : voilà un petit problème à résoudre.

Le 5 

Visite de Joëlle qui nous présente son arrière-petite fille et de sa petite fille, avant de filer à la grève pour se baigner afin de se rafraîchir. Nous restons à l’abri de la maison devant le télé.

Le 6

Un trio se lance dans la déco florale à l’église, avec les moyens du bord, qui sont heureusement encore conséquents dans nos jardins, malgré la sécheresse. Finalement, j’ai écarté les fleurs de yucca de ma collecte florale et privilégié les hortensias bleus cachés en partie sous les feuilles. Mes amies rient sous cape en utilisant le maximum de fleurs car elles savent que je n’aime pas jeter des fleurs coupées pour rien : C’est mon côté franciscain. Tous les autels sont ainsi fleuris.

Le 7

Nous profitons, à la messe dominicale, de la présence du diacre parisien, qui a acheté une maison de vacances au village de Rostivec. C’est bien qu’il s’investisse ainsi sur son lieu de vacances. Le soir nous regardons sur C8 la vie de Sainte Rita et pour moi dans la foulée de celle de Mère Bakhita, capturée au soudan et devenue esclave d’un marchand vénitien. Elle découvre la foi en Italie et rentre au couvent. Elle est canonisée par Le pape St Jean-Paul II. Je me suis couchée à une heure fort tardive, mais j’étais très contente de découvrir ces vies de saintes. La semaine dernière c’était celle de mère Térésa. Je serais ravie que ce programme continue.

Le 8

La canicule s’accentue : les feux s’intensifient en Bretagne. Le climat change vraiment très vite...Je ne vois guère ce que nous pouvons faire de plus à notre niveau pour y remédier, sinon prier. La troménie de Marie passe cette semaine à Plougastel-Loperhet : Il s’agit d’un pélerinage qui fait le tour de la Bretagne en 12 semaines avec le statue de Notre-Dame de France sur une calèche tractée par un cheval.  Elle partira de Brest le 11 août pour arriver à Loperhet vers 17 h. un pique-nique est prévu à Plougastel avec visite du Calvaire. Une halte au village et port de Pont-Callec. Une veillée de prière est proposée à 20h suivie d’un temps d’adoration à Loperhet. Le Vendredi messe à 8h30 puis départ vers 10h de Loperhet pour arriver vers 17h à la Roche Maurice. ( dont JF, Véronique et moi avons visité le château il y a déjà un moment) L’équipe organisatrice loge chez l’habitant au fil des kilomètres.

Le 9

Courses à la fraîche car ensuite nous restons calfeutrés à l’intérieur de la maison d’où je regarde le paillason qu’est devenu la pelouse. Seules les hampes florales des yuccas sauvent le jardin : elles sont superbes.

Le 10

Les forêts qui flambent m’attriste infiniment. J’attends avec intérêt que les idées des uns et des d’autres soient mises en pratique par l’ensemble des citoyens eux mêmes pour protéger notre bien commun : la terre.  

Le 11

Claudine arrive ce soir pour 2 ou trois jours. Elle est en congés et attend sa nouvelle affectation, après avoir cessé sa mission de supérieure générale bien fatigante. Il fait de plus en plus chaud...épuisant !

Le 12

Aujourd’hui est la journée la plus chaude annoncée. Claudine m’a emprunté deux tee-shirts plus légers que les siens. S’il est un genre de chose qui me fait très plaisir c’est bien partager. J’écoute les mélodies des chants pour l’assomption sur l’ordi, mais j’aimerais bien avoir la musique que j’ai réclamée à Annie.

Le 13

Sparo, la petite chatte a pris des vacances, elle n’est pas rentrée depuis hier matin...Je pense  que la chaleur est plus supportable dehors. Dans la nuit, Claudine a entendu une grosse bagarre de chats. Elle rentre enfin ce soir ; je commençais à me « faire du mouron ». Un peu de pluie arrive comme une bénédiction. La minette est enfin rentrée. Je suppose qu’elle s’est faite enfermer quelque part ?….

Le 14

Il pleut pour aller à la messe : nous sortons les parapluies avec allégresse. Hélas, si cette pluie rafraîchit l’atmosphère, elle ne va pas pénétrer beaucoup dans le sol ; mais les fleurs en profitent. Alléluia ! Qu’en sera- t-il demain pour la messe en plein air ??  la minette semble un peu traumatisée par son absence ; elle ne veut plus sortir et réclame beaucoup de caresses. 

Le 15

La pluie nous a épargnés pour la messe en plein air. L’assistance était plus clairsemée que l’an dernier  et j’ai joint ma voix à celles de la chorale éphémère. Nous prenons rapidement un pot après l’office, car Claudine veut prendre la route rapidement pour échapper à une forte circulation. La chatte récupère lentement de sa mésaventure et dort beaucoup, et reste un peu timorée. Nous regardons avec plaisir et gratitude pour la C8 la fin de la vie de Saint JP II et celle  de Saint Antoine de padoue. J’aimerais bien que ce programme continue. J’ai raté la diffusion de la vie de Saint Jean Bosco. Joëlle est aussi passionnée par ces diffusions. 

Le 16

Passage du jardinier qui fait un peu de ménage dans le jardin ; Il fait un tas de feuilles et de petit bois dans l’angle où s’épanouit le rosier grimpant, pour qu’il soit, peut être, un gîte pour un hérisson cet hiver. J’ai RV chez le vétérinaire qui trouve Sparo en bonne santé, malgré sa mésaventure, avec un peu d’allergie qu’il soigne ; il complète la visite par une dose de vermifuge en  externe au niveau cou, comme l’anti-puce. Donc pas de câlin avant deux heures. Pour sa première sortie, elle fait le tour du jardin et s’est installée dans le sac pour collecter la pelouse qui n’existe plus guère. 

Le 17

Mes craintes pour les hortensias sont confirmées par le jardin botanique de Brest : ces arbustes, qui fleurissent toute la Bretagne, sont en danger d’extinction à cause des sécheresses à répétitions car ils nécessitent un climat humide, ce qui va disparaître dans les années futures ; la pluie de ces derniers jours va peut-être sauver certains des nôtres qui ont triste mine.

Le 18

Arrivée de Vincent et de sa petite famille dans la soirée. Après une journée bien remplie des deux côtés : eux ont visité Roscoff et l’île de Batz et nous nous avons eu la visite de Marie France, de Joëlle. j’ai eu également durant une bonne partie de la matinée une conversation bien sympathique avec ma sœur Janig avant la tempête sur la corse. Elle s’apprêtait à une après-midi lecture.

Le 19

J’ai lu un ouvrage qu’Alexandre doit lire avant la rentrée (travail anticipé) « Le voyant » de Jérôme Garcin ;  Il fait le portrait d’un écrivain-résistant que la France a négligé et que l’histoire a oublié, Jacques Lusseyran. Aveugle et engagé dans la résistance à 17 ans et membre du mouvement Défense de la France, arrêté en 43 par la Gestapo sur dénonciation, puis déporté à Buchenwald ; libéré après un un an et demi de captivité, il écrit « Et la lumière fut » et part enseigner la littérature aux USA où il devint « The Blind hero of the French résistance » IL meurt en 1971 dans un accident de voiture à 47 ans. Que de gens merveilleux oubliés !…

Le 20

Il pleut...une bénédiction pour la nature. Vincent installe un nouvel ascenceur pour la chatte qui hésite a s’en servir. Peut-être garde t’elle un mauvais souvenir de la chute de l’ancien.  Avec son caractère intrépide, elle ne va pas résister longtemps à la découverte. Nous apprenons que Shéréhazade jette l’éponge et quitte la médecine (ancien chef de service en rhumatologie ) pour faire de la permaculture ? Elle cherche une ferme à reprendre.

Le 21

C’est à nouveau le prêtre africain que officie ce dimanche : comme la dernière fois, je n’ai pas bien entendu son homélie à cause de son accent prononcé. Dommage. Nous déjeunons seuls car les enfants sont partis chez des amis. Ils font la « troménie » amicale dès qu’ils viennent dans le Finistère, d’autant que c’est la saison des anniversaires. 

Le 22

Ouf ! La chatte s’est habituée à son ascenceur ; je n’aurais plus à courir ouvrir la porte en bas : elle vient toquer à la fenêtre. La pluie s’est à nouveau invité et les pelouses reprennent un peu de couleur, les fleurs s’épanouissent à nouveau. Génia repart cet après-midi, Vincent et Sacha restent un peu plus longtemps nous tenir compagnie.

Le 23

Tous les matins depuis trois jours c’est la « boucaille »...mais la pelouse, qui n’en a plus que le nom,  reverdit et la nature respire à nouveau. Nous aurons ainsi quelques fleurs samedi matin jour des fleurs à l’église. je suis allée hier porter les journaux disponibles chez nos petits amis et je suis revenue avec des tomates de plusieurs variétés de leur jardin, car c’était leur première récolte. Muriel collecte déjà les graines pour les futurs semis de l’an prochain.

Le 24

La chaleur est revenue ; il fait lourd, mais les garçons vont malgré tout jouer au tennis, munis d’une gourde  rafraîchie par des glaçons qui, à mon humble avis, vont vite fondre. Le compost est trop sec ; J’aurais dû laisser le couvercle ouvert lorsqu’il a plu. Mais il n’est jamais trop tard pour le faire ce soir. 

Le 25

Je retourne au secours pop pour la rentrée et le premier tri en vue de la distribution de demain. Hier soir vers 22h, nous avons eu un gros orage qui a bien arrosé la terre sans faire de dégâts. 

Le 26

L’hyperactif qu’est Vincent bricole tous les jours dans la maison : un jour il change la pomme de douche de leur salle de bain, le lendemain la lunette de leurs toilettes installée l’an dernier mais qui, avec raison ne lui convient plus,  l’ascenseur du chat, mon tarif de téléphone...un vrai bonheur pour moi. Il  fait les courses et la cuisine, s’occupe de ses propre affaires et de son fils, rend service à ses amis... ; Bref un rythme qui nous dépasse un peu maintenant, mais que nous avons dû vivre il y a maintenant bien longtemps.

Le 27

Je me rends à l’église où je retrouve Elvira et Madeleine pour une décoration un peu réduite, car la messe de demain a lieu à Loperhet, dont c’est le Pardon en l’honneur de Ste Berc’hed (Brigitte). Mais il y a 3 baptêmes en fin de matinée, donc nous souhaitons fleurir un peu.

Le 28

Dès la messe terminée je rentre à la maison,  car Vincent attend que je revienne pour partir. Mon amie Monique, que j’ai emmenée pour l’aller, trouvera bien une âme charitable pour la ramener vers ses pénates. Nous n’avons pas oublier de mettre, dans coffre de la voiture, le rosier acheté par Génia, avec ce qu’il faut pour le rempoter pour l’hiver. 

Le 29

Surprise, surprise ! un coup de fil de l’artisan qui doit effectuer des travaux de peinture et quelques bricoles dans la maison, s’annonce pour mercredi aux aurores. La période tombe assez mal, car ma sœur Janig arrive de Corse pour une dizaine de jours le 3, et mon frère dans la semaine qui suit. Mais comme nous attendons depuis 1an et demi sa venue, Je n‘ose reporter la date. Il va falloir s’organiser au mieux.

Le 30

Joëlle vient me donner un coup de main pour préparer les pièces dont les plafonds doivent être repeints. Nous avons attrapé une bonne suée ! 

 Le 31

Les travaux ont débuté ce matin dès 8h30. Comme nous étions prévenus, Michel et moi avons déjeuné dès 7h et occupé la salle de bain avant l’arrivée de l’entreprise. Comme le dit la réclame télévisée sur la cuisine  « tout ne se passe pas toujours comme prévu... » ce fût le cas ce jour. En effet, le peintre intervient en même temps dans toutes les pièces : il a fallu tout déménager pour qu’il rebouche les fissures des plafonds et ponce ce qui doit l’être. Ensuite il va repeindre demain les trois plafonds et la salle de bain de l’étage. Tout a donc été emmagasiné dans l’ancien bureau de Michel, où il n’y a plus où mettre un pied devant l’autre!

Le  1° mars

Notre petite ville est enveloppée de brume et de pluie depuis ce matin. Maria s’est manifestée: je lui ai fourni les renseignements nécessaires pour une première rencontre. Nous suivons les évènements sur BFMTV.  Ma chère petite sœur suit cela de loin par peur d’y perdre son moral : Stella devait fêter son anniversaire ; elle a dû tout annuler pour la deuxième fois  cette fête avec ses amis, pour cause de covid l’an passé et cette année à cause du décès éminent de sa grand-mère paternelle. 

Le 2

Mercredi des cendres: réveil 4h30 : il fait nuit noire, seul le clocher est éclairé. Je pense à l’Ukraine et la Russie. Mon coeur pleure, parfois mes yeux...

A 5h30 : j’entends le porteur de journaux, ce qui me fait descendre jusqu’à la boite aux lettres et sortir la chatte.

Temps gris ouateux à la couleur de notre enthousiasme. Les travaux prévus dans la maison ne seront pas faits avant mai ou juin ; Il faut prendre son mal en patience... La réaction de nos concitoyens face aux évènements en Ukraine me fait vraiment penser à la période « Pologne », temps que nous espérions révolu...Je cherche toujours le petit évènement qui va rebooster notre moral. Hier soir, ce fût le passage de Fabrice, notre voisin, qui nous a apporté des œufs (pour pouvoir assurément faire un jeun ce jour, délicate attention de notre Seigneur) hier à la nuit tombée. Ses poules recommencent à pondre et son coq chante, parait-il, le matin !...

Le 3

Cette nuit j’ai bien dormi : Merci Seigneur ! Debout 6 heure. Le quartier s’éveille doucement, un peu plus tard: l’un promène son chien, l’autre fait ronfler le moteur de sa moto...j’attends le lever du soleil qui ne vient pas car les nuages colorent le paysage de blanc. Mon désir de paix monte vers cet ailleurs et ce présent auquel nous aspirons tous. La guerre ne quitte pas ma mémoire... Je suis allée chez l’opticien de Michel (qui n’est pas le même que le mien) pour faire le dossier de son changement de verre . J’ai été accueillie par une jeune femme qui m’a invitée à m’asseoir dans un espace salon ; puis elle a continué à vaquer à ses occupations pendant une vingtaine de minutes, jusqu’à ce qu’un couple se présente et qu’une autre personne sorte d’une pièce dédiée aux prothèses auditives. C’est à ce moment là qu’elle s’est rendue compte de sa bévue et qu’elle s’est enfin occupée de ma demande en s’excusant de sa méprise. Mon attente m’avait en effet plongée dans la perplexité car il n’y avait personne d’autre dans le magasin.

Le 4

Debout 6h30 et courses aux premières heures d’ouverture du magasin. Dernier tri alimentaire dans le local habituel. La semaine prochaine nous serons « chez Maguy » selon l’expression des anciens ; car ce local plus petit se situe dans une ancienne salle de réception et restaurant en plein bourg, dans une petite rue étroite, en sens unique et sans parking, le top ! Alors que l’école publique inoccupée depuis des mois est à deux pas. Combien de temps dureront les travaux près du stade ??…Bref ,voilà un mystère communal !

Le 5

Comme nous ne sommes pas en EJP, j’ai pu faire deux lessives hier et une aujourd’hui. Encore une petite pépite lue dans le journal : 4 amis créent du mobilier durable et sol à base de coquillage. La matière première abonde en Bretagne avec tous les coquillages consommés. Le matériau est composé de 65 % de déchets produit par la mer. Comme le marbre et ses rayures, les coquillages donnent un aspect unique à ce nouveau produit durable et responsable. Renseignements : Oestrea. Instagram : @ostreaofficiel

Le 6

Passage de Maria : pour l’instant elle peut rester un mois dans son logement actuel. Si elle vient ici, elle aura 1/2 heure de bus pour rejoindre la Fac qui se trouve près de l’hôpital Morvan en plein centre de Brest. Elle cherche un stage rémunéré si possible.

Le 7

Plein soleil ce matin. Passage de Joëlle. Je rempote une plante pour Monique, notre aide ménagère, qui est contente de verdir son balcon et moi de distribuer des végétaux qui n’ont pas trouvé place dans le jardin. J’envoie un mail pour rappeler à mes coéquipières que nous sommes de déco samedi à l’église ; je me souviens alors avec plaisir d’une petite anecdote : Elvira photographie chaque fois les compositions et me les montre : les photos défilent et tout à coup paraît une bouteille de vin. Elvira passe rapidement en me disant : « je l’ai photographiée, car si je me trompe de marque, Luis n’est pas content» J’ai trouvé cela trop mignon. Avec l’âge, la mémoire prend la clé des champs et j’en sais quelque chose...

Le 8

Je conduis la voiture au contrôle juste en face du garage Peugeot dans la zone artisanale et des supers marchés. Résultat : Il y a quelques petits travaux à faire, aussi je traverse la rue pour prendre RV chez Peugeot. Comme je me réveille très tôt le matin, j’ai la fâcheuse tendance à m’endormir devant la télé, ce que je fais, pendant les informations de midi, pour la première fois et qui m’ôte toutes velléités de m’activer ensuite!!  J’ai déjà tendance à rêvasser et je crains que cela ne s’aggrave !

Le 9

Bonne nouvelle : Masha est arrivée à Paris avec Sophia. David vient surveiller ses semis presque chaque jour. D’après ce que je vois à la télé et ce que je lis, je constate avec plaisir que le recyclage, les inventions nouvelles se multiplient. Aujourd’hui c’est la découverte d’une alternative au plastique  en développant la production de Nautilium, un bioplastique issu du littoral breton. Hier, c’était le recyclage de la déconstruction d’habitat. Quasiment tout se recycle, du béton aux pièces de mobilier encore intactes du genre : évier, toilette…sol, bois, verre….il existe des entreprises qui ne font que cela. Je pense même qu’un jour, on ira sur les anciennes décharges accessibles, récupérer les métaux, en particulier.

Le 10

Comme il faisait beau, Mimi et sa kiné sont sortis faire un petit tour dans la rue en montant vers le rond-point. Ils n’ont pas fait le tour, car Mimi commençait à fléchir un peu le dos dont il souffre. Mais il a pris l’air. Moi aussi d’ailleurs en allant à la médiathèque et au cimetière prendre du compost pour Joëlle et ceux qui en auraient besoin. Tri légumier au nouveau local où nous sommes à l’abri du froid et de la pluie. Avec un peu d’organisation, les choses vont vite prendre un rythme de croisière. Les rangements donnés par Leclerc, lors de leur changement de rayons, sont déjà garnis ; Le seul gros inconvénient est le déchargement des camionnettes qui bouchent la rue ; nous avons eu droit aux coups de klaxon ce matin…

Le 11

Le garde champêtre ou plutôt l’employé municipal a pointé son nez ce matin, à cause de la ruelle bouchée par les camionnettes de livraison. Nous lui avons expliqué la situation : il préconise une fermeture de cette voie les jours de tri et de distribution alimentaire. Affaire à suivre. Nous avons appris par la même occasion que l’espace de l’ancienne école du champs de foire, qui nous aurait bien convenu, va être transformé dès juin en magasins, logements et la cour deviendra un espace vert et parking. Passage de Joëlle, Monique, notre aide ménagère, et de l’opticienne. Visite de Mimi chez sa cardiologue en soirée. Quelle journée !...

Le 12

Fleurissement de l’église. Le mariage de Rémi et Ombeline sera le jour de l’anniversaire de Michel : 81 ans

Le 13

J’essayais de me souvenir des jeunes que nous avons accueillis et j’étais incapable de me souvenir du prénom de la première, ce qui me chagrinait fortement ; et puis merveilleuse mémoire qui est enfin revenue au bout de deux jours : Annie était enceinte ; ce sont des amis qui nous avaient demandé de prendre le relai. C’est la communauté de Tressaint qui la leur avait confiée. Laurence : arrivée en catastrophe. Jean-Pierre à plusieurs reprises : un ancien anarchiste devenu adepte du bouddhisme tibétain, un personnage haut en couleurs. Claire : une anglaise débarquée dans le groupe de prière. Nous avons fêté Noël avec ses parents venus de grande Bretagne pour cette occasion. Un joli souvenir, dont je garde un ensemble pull, écharpe, bonnet en laine d’Aran, tricotés par la maman pour sa fille qui n’en a pas voulu !...Ils avaient une voiture incroyable à moteur deux temps. Hanna , polonaise, venue sur invitation suite à nos voyages en Pologne. La dernière Camille dont j’ai déjà parlée, venue pour son stage de Kiné. Je ne parle pas de tous nos remplaçants Kinés que nous avons toujours logés gracieusement : Catherine Destivelle qui s’exerçait à la varappe sur le Rocher de l’impératrice. Elle est devenue célèbre depuis..., Jean-Pierre « Le gaulois rouzic » avec de grandes bacchantes, puis un descendant d’Espagnol : Hélios, qui avait appris à Vincent à faire de la crème chantilly….Etc... Merci à tous d’être venus partager un moment de vie, malgré des parcours compliqués pour certains. 

Le 14

Comme il fait beau Chloé et Mimi vont se promener un peu dehors mais la montée est dure...ils finissent donc par un tour de jardin. Nous sommes heureux d’avoir des nouvelles de la famille Nusseyr par Pascale.

Le 15

Enfin, Mimi a ses nouveaux verres de lunettes. Il a gardé l’ancienne monture en parfait état. Pour cette raison, il a dû sortir un peu de la maison et j’ai trouvé un place pour me garer juste devant le magasin d’optique. Michel regarde l’émission sur la guerre d’Algérie mais personnellement je préfère aller lire ou dormir : les images de la guerre en Ukraine me suffisent amplement.

 Le 16

Maria nous a demandé l’hospitalité. Je l’ai prévenue de notre état de santé, mais elle choisit de venir...J’ai appelé le médecin car Mimi a toussé toute la nuit et la position allongée favorise la toux. Aussi, dès que j’ai pu, je l’ai fait s’allonger dans son fauteuil, afin qu’il puisse se reposer et dormir un peu. Le médecin ne peux venir que demain. Sébastien arrive, comme à son habitude, à midi avec son petit Jojo qui fait assez bon ménage avec la chatte mais de loin : ils se snobent. Il pleut, il pleut des trombes d’eau…. Finalement le toubib, Jean François, très gentiment est passé dès le début d’après midi ; puis arrivée de Maria et enfin Gilbert l’infirmier pour nous fait un test covid dans la foulée : pas de covid , mais encore une liste de louzou supplémentaire pour Mimi. Pour couronner le tout, la box est tombée en panne,  mais  celle-ci est sur tout le secteur. Vers 17h30 nous avons récupéré le bénéfice de la fibre.Ouf ! 

Le 17

Le coup de vent est passé ; J’ai décommandé la kiné et le secours Pop. D’après ma collègue, la ramasse est de plus en plus restreinte et devient un problème pour la redistribution. 

Le 18

Pas grand-chose de nouveau sous la pluie : sauf qu’il n’y aura que deux fleuristes demain. J’irai juste ouvrir l’église. Je m’y rendrai en voiture. Je sais qu’à elles deux, elles feront encore une ravissante déco.  L’émission d’Elise Lucet sur les campagnes et leurs pillages en tout genre par des voleurs, venus souvent de l’étranger, mais pas toujours, m’a plombé le moral. Comment peut-on jouer ainsi avec la résistance et la résilience des agriculteurs, car certains craquent et vont jusqu’au suicide. Voler à une telle échelle, c’est toujours quelque part tuer !  

Le 19

Mes chères copines ont effectivement fait un merveilleux travail de déco, qu ‘elles m’ont fait voir grâce à leurs portables. En prenant une bouteille de lait dans la réserve, j’ai retrouvé ma 2° clé de voiture que je recherchais depuis plusieurs semaines à tel point que j‘avais envisagé d’en faire refaire une. Merci , mes amis du ciel. Je me suis précipitée sur le téléphone pour partager cette joie avec Joëlle. 

Le 20

Notre nouveau Curé, comme je le pressentais, commence à sérieusement secouer le cocotier paroissial, que plusieurs déjà ont essayé d’agiter. Mais celui-ci ne va pas céder à l’apathie routinière. Il a bien l’intention de moderniser la paroisse, malgré les murmures. Et je ferais tout pour le soutenir, pour l’excellente raison que je suis entièrement d’accord avec lui . J’ai d’ailleurs, à mon petit niveau, appliqué depuis longtemps ses recommandations. Aujourd’hui c’est le dimanche du secours catholique, aussi je vais partager l’argent que j’aurais dépensé pour la clé, entre celui-ci et l’aide à l’Ukraine via Ouest-France. Je pense que c’est un petit clin d’oeil du Seigneur. Amen, Alléluia !

Le 21

Maria est partie à L’abbaye de Landevennec.  Nous retrouvons notre petit cocon habituel et nous récupérons doucement de notre état grippal. Ce soir nous regarderons l’émission sur la dernière reine de Tahiti.

Le 22

Cette nuit j’ai été prise d’une quinte toux qui n’en finissait pas : je me suis donc levée pour laisser dormir Mimi et me suis réfugiée dans mon fauteuil. J’ai passé un moment dans la grande salle en lisant tranquillement ma revue franciscaine arrivée ce jour. C’est la position allongée qui déclenche mes crises de toux. Une fois la crise bien calmée, j’ai rejoint le lit conjugal pour finir la nuit. 

Le 23

Surprise hier soir : Maria est rentrée plus tôt que prévu. Elle est partie sur Brest pour la journée, ce qui fait nous n’étions que trois à table ce midi avec Sébastien. Suite à un coup de fils d’Enedis, il a repris contact avec le service de transfert de l’EJP en tempo : le dossier n’était pas correctement monté ( par un débutant sans doute), d’où le retard et l’incompréhension du service. J’ai réglé les devis pour la verrière et la nouvelle porte latérale. Les travaux n’aurons pat lieu avant avril, mai. L’entreprise implantée ici depuis des lustres est débordée.

Le 24

Je reprends du service au secours pop par un temps mitigé, pluvieux dans son ensemble, ce qui remplit heureusement les nappes phréatiques. Cet hiver, la Bretagne risque des coupures d’électricité !...Le peintre de Plougastel Yvon Daniel réalise des tableaux modernes qui échappent à mon entendement. Il a été sollicité pour des vitraux dans deux églises et chapelles. Je pense que sur le plan couleurs et dessin cela correspond mieux à son art et le résultat peut être une agréable surprise.

Le 25

Assez peu d’arrivages alimentaires ce jour, aussi je rentre de bonne heure à la maison. Mes compagnes s’affairent non seulement pour la distribution de l’après-midi, mais également pour la braderie de demain qui se passera par temps de pluie !! Maria a regagné Brest dans la soirée. Il lui faut trouver un travail, ce qui semble lui poser un gros problème. Hélas, nous ne pouvons pas lui être d’un grand secours.

Le 26

Le 27

Messe célébrée par le père Sébastien, qui arrive un peu en retard. D’après ce que j’entends derrière moi, il est assez coutumier de la chose. Les sœurs animent la célébration. L’église accueille aujourd’hui un catéchumène qui reçoit l’évangile et une croix. Je regagne rapidement les pénates sous la pluie. Je fais la lessive le week-end par mesure d’économie d’électricité. Après le risque de pénurie d’eau, c’est le risque de coupure de courant qui trône, comme l’épée de Damoclès, au dessus de nos têtes. 

Le 28

Courses dès potron-minet dans un super-marché très aéré. Le passage en caisse est rapide. Le soleil montre son nez dans une atmosphère bien humide. 

Le 29

L’hiver montre le bout de son nez car la température baisse, tout en étant encore bien douce.  La mer atténue les gelées matinales. Passage de Joëlle, qui commence à fouiner dans les magasins pour ses cadeaux de Noël, lors du passage de notre petite marche dans le bourg. Depuis la covid je n’ai pas beaucoup marché, aussi  je suis assez essoufflée dans mes déplacements à pied. 

Le 30

C’est la saint André. Je pense à mon très cher beau-frère, qui nous a quitté trop tôt. Ceux qui ont accompagné nos vies nous manquent toujours. Ils restent là, blottis dans notre esprit et notre coeur.  Ma pensée pour cette fin de mois : j’espère tellement les revoir un jour dans la joie…

« Froid de canard », « ça pèle » : d’où viennent ces expressions frigorifiques ?

© Roanoke College | CC BY 2.0

« Peler », « faire un froid de canard », « cailler », autant d’expressions, tout à fait de saison, qui semblent sorties de nulle part ! Et pourtant, elles ont bien des origines, latines, argotiques ou cynégétiques.

« Qu’est-ce que ça caille ! » Vous l’avez répété au moins dix fois aujourd’hui, à votre conjoint, vos enfants, votre voisin, à chaque nouveau collègue rencontré dans l’ascenseur ou à la machine à café, dernière source de chaleur et de réconfort, à la boulangère et même au pharmacien. Le type d’expression qui rassemble, fédère et étonne dès lors que l’on songe à leur origine. Alors, d’où viennent ces expressions bizarres liées au froid ?

1« IL FAIT UN FROID DE CANARD »

L’expression provient de la pratique de la chasse aux canards. Lorsque les lacs et les étangs sont glacés, ils demeurent inaccessibles aux canards, et ces derniers deviennent des proies faciles pour les chasseurs. Ces derniers n’ont qu’à attendre, dans les fourrés gelés, la sortie des canards pour les attraper. L’usage gardera de cette scène de chasse, l’image du chasseur transi de froid, attendant la passée.

Il est amusant de constater que les autres pays ont leur propre imagerie. Ainsi, en Allemagne, en Hongrie, en Italie, en Israël, au Brésil, il fait un « froid de chien », ou un « froid de cochon » en Bavière. En Belgique et aux Pays Bas, on dit « un froid d’ours ». Plus imagée ou fantastique, l’expression américaine se dit Cold as a witch’s tit, « froid comme un téton de sorcière », et l’expression argentine Un frio de novela « un froid de roman ».

Nicolas Portnoi | Hans Lucas

2« SE CAILLER LES MICHES »

Cailler vient du latin coagulare, « coaguler », désignant la coagulation du sang en caillots causé par un refroidissement. L’expression « se cailler les miches » date des années 1930 et suggère que le froid est tellement intense que le sang caille à l’intérieur des veines et se fige ! Dans l’argot de la fin du XIX^e siècle, les miches représentent les fesses. Donc « se cailler les miches » fait référence au froid qui glace littéralement le corps, et ce, jusqu’au postérieur.

3« FAIRE FRISQUET »

Alena Ozerova | Shutterstock

Le terme « frisquet » est emprunté au wallon frisque et au flamand frisch qui signifient tous « un peu froid ». Le mot est né en 1827 pour désigner un « petit froid vif, voire piquant » selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales CNRTL, un organisme lié au CNRS.

4« ÇA PÈLE »

Cette expression argotique provient d’une simple constatation physiologique. Lorsque la peau est soumise à un froid intense, elle desquame, c’est à dire qu’elle se détache par petits lambeaux. Autrement dit, elle pèle. C’est en 1918 que l’on trouve la première attestation de l’expression un froid qui pèle. Plus tard, la forme s’inverse, peler de froid, se simplifie en on pèle, le froid devient sous-entendu, avant de devenir pronominale, se peler.

 Le 1° Mai

Messe dite par un prêtre en retraite d’un secteur voisin, assisté de nos deux diacres. Je suis rentrée avec un brin de muguet supplémentaire grâce à le délicate attention d’Anne, une choriste, qui en proposait aux paroissiens. L’Amour n’est-il pas dans les petits gestes du quotidien ? Surprise l’après midi avec la visite de trois gendarmes : Ils venaient s’informer à la suite d’un vol de bicyclette que le chapardeur aurait cachée dans notre allée parking ? Personnellement je ne l’ai pas vue. Quelqu’un a dû la récupérer rapidement. Depuis deux jours, la rue est remplie de voitures car un critérium se déroule sur le stade de foot voisin.

Le 2

Courses : le mot a un double sens car effectivement les clients du magasin passent une bonne partie de leur temps à courir dans les rayons pour trouver les objets de leurs désirs, le rangement de ces derniers variant presque tous les jours !...Comme j’y perds mon latin, je rentre souvent en ayant oublié ou pas trouvé ce que je voulais. Bref, c’est une manière de faire du sport indispensable à notre âge, alors de quoi se plaindre ?…Visite de Joëlle, sans sortie au jardin, car le temps s’est un peu rafraîchi et Mimi  avait déjà fait le tour du rond-point avec Chloé. Une légère pluie a abreuvé la terre.  Merci, le ciel.

Le 3

Temps gris à l’humeur de Sparo, que j’ai enfermée dans mon bureau par inadvertance hier soir et que je croyais dehors. Elle me suis  partout ; elle est si vive et curieuse que souvent elle me file entre les jambes sans que je sache où elle va se cacher. Comme je trouvais anormal de devoir changer les piles de la télécommande assez souvent, j’ai appelé SFR et finalement il nous la change. Je dois  récupérer la neuve sous deux ou trois jours. 

Le 4

C’est le temps du lilas et je lorgne sur celui du voisin qui déborde chez nous : un blanc double ou triple, superbe. J’aimerais tellement un rejeton dans notre jardin. Le parfum me rappelle celui de mon enfance lorsque j’allais et revenais du lycée le long de l’avenue de Grignan et du boulevard de Sévigné...à cette époque presque tous les jardins arboraient des lilas, de la glycine et des troënes.

Le 5

Les fraises, qui nous arrivent avec les fruits et légumes, sont déjà limite et pour la distribution de demain, elles seront bonnes à jeter. Aussi elles sont mises aux zéros déchets et prises par les bénévoles ou mises pour les poules.  J’ai ainsi fait deux pots de « confipote » et une salade de fruit. Michel apprécie de prendre l’air au jardin, en attendant un peu de pluie. L’eau manque déjà dans les jardins et la Bretagne n’a pas beaucoup de réserve ! C’est une terre pauvre, comme nous le rappelait l’émission d’hier soir à le télé. Ici, elle était amandée avec du maerl dragué dans la rade, chose interdite depuis quelques années, ou avec des algues dans le Léon. Nos ancêtres vivaient frugalement et n’étaient pas forcement malheureux.

Le 6

J’ai rapporté 3 branches de rhubarbe rescapées, que j’ai fait cuire dans un peu d’eau et que j’ai sucré ensuite avec du jus de fraise. Monique, notre aide ménagère,  a goûté ma mixture et l’a trouvée très bonne : ni trop acidulée, ni trop sucrée. Elle dit que les français ont plein d’idées en matière culinaire contrairement aux africains, tout en reconnaissant qu’ils disposent de moins d’ingrédients. Habituellement j’achète ma pâte à tarte ; mais dernièrement j’ai voulu faire du zèle ; je me suis lancée dans la confection de celle-ci en suivant les indications de Joëlle : je me suis plantée et à défaut d’être un étouffe breton, elle était un peu étouffe chrétien et bien roborative. Le far est plus simple à cuisiner.

Le 7

Courses très tôt ce matin car David s’était annoncé pour envoyer  « la légèreté » à Véronique. Nous prenons un petit apéritif chaque fois ; c’est devenu une sorte de tradition. Comme je déambulais dans le magasin en quête du rayon du fromage râpé, j’ai croisé Antoine (notre couvreur) qui cherchait la même chose: trop drôle ! Hier en sortant du SP, j’ai croisée et devisé un bon moment avec Elise qui a fait un AVC très grave il y a quelque temps ;  Je suis étonnée qu’elle ait préféré rester attendre Gilles, venu chercher ses cageots poules, sur le petit parking de la pharmacie... elle n’avait pas envie assurément de voir ses anciennes compagnes ??.. Elle  écrit sur une ardoise en lettres majuscules pour se faire comprendre et elle fatigue très vite. Je lui ai dit que j’étais contente de la voir. 

Le 8

Venu de Quimper, c’est notre vicaire général Sébastien, que j’ai connu tout jeune prêtre, qui a dit la messe aujourd’hui pour soulager notre curé. Son homélie en ce jour des vocations a été brève, percutante mais bienveillante. En substance : Si vous voulez avoir encore des prêtres, veillez à leur santé en les aidant au maximum pour tout ce qui est matériel, leur mission est spirituelle...Il y a trois séminaristes et un jeune en discernement pour le Finistère.  L’important ce n’est pas la quantité de paroissiens à la messe dominicale ou les horaires de la dite messe, mais leurs témoignages de vie.  

Le 9

petit déjeuner à 7h30 pour nous deux ; le chat avait déjà mangé. Puis toilettes dans la foulée et repos pour Michel en attendant Chloé. Mais je me suis trompée d’horaire, elle ne vient que cet après-midi. Cependant, je tire une petite leçon de ma bévue :  Pour Michel, petit-déjeuner+ toilette est beaucoup mieux que ses anciennes habitudes de lire le journal avant. Je vais donc essayer de maintenir ce rythme.

Le 10

Temps nuageux, mais hélas toujours pas de pluie ; l’eau commence a manquer un peu partout en France. Je traque donc la moindre économie possible : Je récupère maintenant l’eau de cuisson  des légumes dans un seau ; je la laisse ainsi refroidir avant d’en arroser les plantes. Comme disait ma grand-mère en son temps : « Il n’y a pas de petites économies.. »

Le 11

Un très léger crachin m’a fait espérer un peu de pluie...Hélas comme sœur Anne je n’ai rien vu venir ! Pour ne pas tomber en panne de batterie, je suis allée à la déchèterie, au cimetière où il ni avait pas de compost et à la médiathèque. La panne durant le confinement m’a servi de leçon.

Le 12

Une rosée matinale donne un peu d’humidité qui disparaît vite sous les rayons du soleil. Le cèdre perd ses épines en quantité, il souffre déjà de la sécheresse. Par contre le rosier grimpant Madame Meilland est couvert de fleurs ; Je ne me souviens pas l’avoir vu aussi fleuri. Les cerisiers sont prometteurs, hélas pour les oiseaux, je pense. Les fraises vont être nombreuses sur les étals cette année et donc moins chères. Il nous en arrive à chaque tri en quantité, hélas déjà quelque peu abîmées et elles ne se gardent pas d’un jour sur l’autre. Aussi elles aboutissent dans nos escarcelles : j’en fait donc des tartes, compotes, salades de fruits...Le reste régale les poules !  Car la distribution est seulement le vendredi après-midi. Je pioche aussi dans les zéros gâchis car les allocataires ne s’y servent pas, leurs paniers leur suffisent, car ils cuisinent peu.

13

La chatte dispose de multiples lieux pour se reposer, mais elle choisit les plus insolites : ainsi cette caisse en carton, que je laisse sur la grande table car c’est son coin préféré. Lorsque je sors, je dois ruser sinon elle me suit dans la rue...Mais elle est si câline ! Dimanche, c’est la canonisation de Charles de Foucault : je pense aux Pilon et particulièrement à la famille de Charles et Constance. Michel se souvient d’être monté seul à l’ermitage de l’Assekrem. 

Le 14

Les fleurs commencent à se faire plus rares dans les jardins, sauf celui de Claudie. Merci à elle de penser à nous pour le fleurissement de demain. Joëlle et Michel sont partis au port du Tinduff et je consacre ce temps libre à la préparation de la déclaration d’impôts.

Le 15

La pluie était annoncée, mais devant le ciel matinal je n’y croyais guère ; pourtant elle est venue et j’ai bénéficié d’un second shampooing en sortant de la messe. Cette pluie a duré un bon moment, donc la terre va la remercier en donnant encore plus de fleurs. Alléluia !  Le soleil est revenu seulement en soirée. 

Suite à mon message où je parlais de l'éventuelle culpabilité que l'on pouvait ressentir à être heureux en ces temps où la mort rôde, voici un long extrait tiré d'un article lu ce matin ici. 

Les Fabuleuses, faut qu’on parle. L’heure est grave et j’aimerais qu’on prenne chacune le temps de s’arrêter un peu pour réfléchir.

Faut qu’on parle, vraiment et les larmes coulent alors que je t’écris… parce que ma peine est réelle pour nous, pour vous, pour nos pays, pour nos aînés, pour nos malades, pour nos soignants, pour nos caissières, pour nos éducateurs spécialisés, pour nos postiers, pour nos mamans, pour nos enfants, pour nos policiers, pour nos agriculteurs, pour nos pompiers, pour nos papas, pour nos aides-soignants, pour nos infirmières à domicile, pour nos voisins, pour nos grands-parents, pour notre communauté des Fabuleuses.

Je pleure parce que tout ça me dépasse, m’effraie et me rend bien impuissante. Alors il faut qu’on parle, les Fabs.

(...)

Oui, c’est dur (révoltant même) de lire qu’une maman se plaint de devoir s’occuper de 24h/24 7j/7 de ses enfants quand toi-même, tu rêverais de pouvoir le faire et que tu dois aller travailler, que tu dois te mettre en danger et mettre ta famille en danger. C’est une peine qui s’ajoute à ta peine, c’est un coup de couteau dans le dos, c’est inimaginable que la vie soit si cruelle.

À un autre niveau, ça nous bouleverse de voir que certaines de nos copines se révèlent être des supers institutrices à la maison, qu’elles semblent tout gérer avec doigté et légèreté alors que toi tu n’as déjà peut-être même pas encore compris comment fonctionne l’imprimante et que tes enfants ont plus regardé Netflix la semaine dernière que durant les 6 derniers mois.

D’autres encore essayent de survivre dans un mini-appartement sous les toits avec un bébé, un enfant à tendance hyperactive et un ado qui n’a même pas encore remarqué qu’il est en confinement parce que son jeu en ligne dure depuis 14 jours non-stop.

Et, si certaines jouissent d’un immense jardin orienté plein sud et d’un tout nouveau trampoline, elles ont peut-être un mari nerveux, sur les dents parce que son entreprise est en train de couler et qu’il ne sait pas comment payer ses employés.

Ce qui nous sépare c’est toute cette injustice de base.

LA VIE ne distribue pas les cartes de manière égalitaire. Je ne vis pas dans un camp de réfugiés, je ne suis pas née avec un handicap, et pas non plus dans une famille de la noblesse anglaise (pardon, je ris un peu, j’ai rêvé pendant longtemps d’épouser le prince Philippe et de devenir reine des Belges, mais au fond, le protocole ça n’aurait vraiment pas été mon truc).

Certains naissent ou développent une capacité à s’adapter à ce temps de crise avec une certaine aisance, d’autres (comme moi) ont une histoire personnelle qui fait qu’elles ont besoin d’un soutien psychologique pour gérer angoisses et cauchemars.

ALORS oui, on la gravit tous cette montagne et on en paye tous le prix mais on n’a pas tous les même outils pour grimper.

Soyons respectueux de l’autre et de son équipement :

Tu ne connais pas tous les tenants et les aboutissants. Cette maman hyper clean et organisée que tu vois poster des super planning de programme scolaire et sportif adaptés à chacun de ses enfants, elle est peut-être désespérément en train de tenter de créer du sens dans le non sens, elle a peut-être un besoin démesuré de contrôle et pleure peut-être toutes les nuits en s’endormant : tu ne le sais pas.

Ce n’est pas qu’elle est « top » et que toi tu es « flop ». Elle est elle et toi… eh bien, tu es ce que tu es.

On fait tous ce qu’on peut avec la donne qu’on a reçue, parfois on fait mieux, parfois on fait pire.

J’aime beaucoup cette phrase que j’ai découverte chez une maman canon, ordonnée, sympa, ayant adopté 3 enfants dont 2 porteurs de trisomie 21. Sur les réseaux sociaux, elle disait face à la caméra :

« You do you »

J’avoue, après l’avoir suivie un temps, j’ai réalisé que je me comparais bien trop à elle et je me suis désabonnée parce que je me sentais nulle en comparant mes tailles de jeans, mes cernes et mon côté plus “relax”. 

« Elle est top et moi je suis flop. »

(...)

On a chacun nos challenges, nos super pouvoirs, nos ombres et nos lumières.

(...)

Avant de clôturer cet article, j’aimerais te parler de quelque chose qui m’a beaucoup touché lorsque je l’ai appris. Après la guerre, les personnes qui ont pu sortir vivantes des camps de concentration avaient parfois ce qu’on appelle un syndrome du survivant. Le sentiment extrême de ne pas mériter de vivre alors que tant d’autres y étaient restés. Tu connais ça aussi ? Le sentiment de ne pas pouvoir apprécier ton présent parce que constamment tu repenses à ceux qui vivent pire.

(...)

Je sais, c’est dur à entendre mais il faut que je dépose cette culpabilité. Il faut que tu déposes cette culpabilité.

Pour faire honneur à ces victimes et à leurs difficultés, je choisis de m’occuper de mes filles du mieux que je peux afin qu’elles apprennent un jour un métier et qu’elles fassent à leur tour une différence dans la société. Et je prends ma petite Pia dans les bras, je pars marcher dans la nature avec elle, je lui montre qu’elle m’est importante, si précieuse… Je le fais par respect pour un vieil ami américain qui se bat en réanimation pour l’instant. Je prie pour lui, je reste chez moi, je prends soin de moi, des autres, je tiens bon… pour lui aussi !

Oui, nous payons toute un prix pour gravir cette putain de montagne,

Oui, la vie est terriblement injuste et on n’a pas tous les mêmes capacités pour grimper,

Oui, on est fatiguées et on se blesse mutuellement par nos comparaisons et incompréhensions,

Mais oui, nous pouvons vivre notre présent et les petits bonheurs qui sont les nôtres parce que s’en priver n’aidera personne,

Et oui, on peut tendre la main à l’autre pour gravir cette putain de montagne.

(...)

Il faut réveiller la solidarité, l’alimenter concrètement : il faut PARLER vrai, ne pas supposer et oser demander de l’aide concrètement (aussi à vos maris, aussi à vos enfants, aussi aux politiques, aussi à nos parents, à nos amis) !

Alors oui, on va la gravir cette putain de montagne mais tous ENSEMBLE :

On n’y arrivera pas seul.

PS : Nous ne sommes pas en guerre et le personnel médical n’est pas héroïque… Nous faisons face à une pandémie, qui menace la santé de beaucoup et qui bouleverse notre quotidien à tous. Nos infirmières et nos médecins, nos travailleurs sociaux et nos éducateurs, nos caissières et nos postiers SONT des personnes humaines. Elles ne peuvent pas se battre comme des héros, elles n’ont pas de superpouvoirs. Elles ont besoin d’un soutien réel, matériel, psychologique, etc.

Elles ont besoin de moyens adéquats, d’espace et de temps pour respirer, elles ont besoin d’une écoute professionnelle et adéquate. Personne n’est un héros, parce qu’un héros n’a pas besoin d’aide et nos concitoyens mobilisés ont besoin de protection et de moyens pour agir au mieux et en sécurité. Et la première chose dont ils ont besoin, c’est qu’on reste à la maison pour ne pas augmenter les cas d’infections ! Pour information, si vous faites partie du personnel médical et que vous avez besoin de soutien psychologique, il existe des psychologues qui sont là pour vous écouter.

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Le 1° juillet

Le concert de marteaux a repris et la réfection de la toiture avance vite, servie par un temps qui s’est rafraichi, mais sans pluie aux heures de travail, une vraie bénédiction ! Rencontre de Sidonie ce matin sur son parking où je range désormais la voiture durant les travaux car les couvreurs ont mis leur matériel dans l’allée et il y a risque de chute de débris. La chatte de notre voisin semble déboussolée, elle vient crier famine à la porte. Elle n’ose rentrer car Aristo garde son territoire en grognant ; Il n’est pas très accueillant, aussi je mets l’assiette de croquette dehors, laquelle est vidée en un tour de langue…si je puis dire.

Le 2

Je commence à prendre mes marques au secours pop. Hélas, le camion alimentaire arrive la plupart du temps vers midi moins le quart, un peu tard pour que je reste jusqu’à la fin du tri. Cet horaire ne dérange personne d’autre, car les femmes trieuses vivent seules : elles sont veuves, divorcées ou célibataires. La partie la plus longue du toit est terminée. Ils vont attaquer la façade. Un gros camion est venu déposer une benne pour les fausses ardoises enlevées.

Le 3

Comme le week-end s’annonce pluvieux, les couvreurs n’ont pas voulu entreprendre l’enlèvement des ardoises de la façade ; ils sont donc partis faire des « bricoles » ailleurs. La braderie se prépare avec diligence pour demain ; elle aura lieu en deux endroits, faute de place à Kerbrat. Une salle de l’espace Fraisier a donc été aménagée pour les vêtements neufs. Lorsque je vais voir le blog de nos amis composteurs Dominique et Michel, je reste sans voix devant leur ingéniosité, leur esprit d’entreprise : ils essaient tout, comme les sodas pétillants, les confitures de fleurs de sureau et rhubarbe.  Rien n’est jeté dans leur jardin : tout passe en bricolage, paillage. Ils sont d’une inventivité incroyable et réjouissante.

Le 4

« Des embellissements victimes de leur succès » L’article nous explique que les services techniques de Plouguerneau, cette année, ont conçu des silhouettes à partir de tronçons des arbres tombés cet hiver. « C’était mieux que de les réduire en paillage ». Des fleurs aux pétales de bois, des hiboux aux oreilles en jute ou des lapins aux moustaches de raphia, une cinquantaine ont été installés dans les massifs floraux. Mais ces embellissements plaisent trop : deux lapins posés en début de semaine ont déjà été volés ! Lamentable !!....

Le 5

Dimanche pluvieux, mais moins qu’hier samedi, jours de la braderie. Il y a eu beaucoup de monde malgré le mauvais temps. J’ai fait une jolie rencontre : un jeune homme est arrivé en vélo muni de sacoches. Après ses achats, je lui ai signalé qu’à l’Espace Fraisier se tenait la vente de vêtements et objets neufs. Il m’a répondu : « je n’achète qu’en deuxième main ; regardez ce que j’ai sur moi, c’est impeccable. » j’en ai déduit avec plaisir, qu’il s’agissait d’un vrai défenseur de la planète.

Le 6

Les coups de marteaux ont repris sur le toit en façade. A trois ouvriers, les choses avancent vite. Le parterre de capucines est devenu minable. Si le jardinier ne donne pas signe de Vie, je vais les arracher. Je commence à récolter sur la pelouse les éclats d’ardoises, sinon la tondeuse de Jean-Yves risque de souffrir.

Le 7

Outre les couvreurs, le jardinier est passé : le jardin est super. J’ai déjà mis de côté des graines de capucine qui jonchent la pelouse. Passage de Joëlle et d’un ancien patient de 82 ans qui habite le quartier et se disait heureux de pouvoir rencontrer Mimi. Il est donc venu en soirée passer un moment avec nous.

Le 8

Surprise, surprise !...en enlevant les vieilles ardoises, Antoine s’est aperçu que l’eau remontait plus loin que le bord de celles-ci lors de bonnes pluies à cause de l’orientation et le manque de pente de ce secteur de toit (en dessous des normes de quelques petits degrés!) Il y avait trois solutions : attendre une hypothétique arrivée d’ardoises encore plus grandes, remplacer par du zinc ou une matière nouvelle plus souple. J’ai choisi la dernière solution. Les grandes ardoises ont une taille particulière et peu demandée, ce qui nous faisait encourir le risque de reporter le chantier aux calendes grecques car elles viennent d’Espagne. Le zinc a l’inconvénient de se plier sous l’effet du vent. Ce qui n’est pas le cas de la dernière solution car la matière est plus souple. Affaire à suivre…

Le 9

Je passe une partie de la journée de la journée au tri au secours pop. Une famille syrienne nous donne un coup de main.

Le 10

En fin de matinée, je vais de nouveau trier les légumes et fruits: pour le compost ou les poules. Il y a de plus en plus d’amateurs pour ces déchets. J’apprends qu’un bénévole va construire un poulailler. J’en suis bien contente. Ma venue n’a pas été inutile même s’il est difficile de faire sa place dans des équipes structurées depuis plusieurs années. Changer des habitudes demande du temps, de la persévérance et de la mansuétude car plus l’on vieillit moins on y est enclin…et les équipes sont composées surtout de retraitées au fort caractère.

Le 11

Courses très tôt car il y a moins de monde et laisse du temps d’autres activités : le tri de vêtements avec l’équipe la plus sympa. Je trouve une paire de mules meuves que je m’empresse d’acheter pour 2 euros car mes charentaises sont usées.

 Après-midi culturelle : je regarde avec beaucoup d’intérêt trois reportages sur les mayas, les incas, les aztèques.

La civilisation des premiers s’achève par leur dispersion en petits groupes à cause d’une déforestation intensive ayant entrainé la famine par manque d’eau. En effet, pour produire l’enduit à base de chaux, extrait de la pierre, dont les mayas couvrent leurs monuments, il faut des quantités phénoménales de bois. Bâtir et bâtir encore n’est pas sans danger…

La seconde civilisation a été anéantie par les espagnols. Le système de communication de l’empire était remarquable et aurait pu rivaliser avec celui des romains. Ils pratiquaient déjà la culture trois plantes : une tige de maïs, une plante grimpantes genre pois et au sol un plant de courge. Ce système donnait de bonnes récoltes pour un minimum d’eau dans leur culture en terrasse. Les poteries étaient superbes.

Quant au troisième, bien que sa religion soit sanglante, sa capitale construite sur d’anciens marécages était remarquable, immense pour l’époque et d’une propreté sans équivalence en Europe. Ils avaient découvert l’orpaillage qui permettait de nourrir cette ville lacustre, aux lois sociales très avancées, à la justice sévère et expéditive dès le jugement prononcé ; Bref une ville où il faisait bon vivre en étant honnête. Hélas, bien que les aztèques n’aient pas l’or des incas, Leur roi fût lui aussi exécuté par les portugais, et la population réduite en quasi esclavage.

Le 12

Ce sont des jumeaux hérissons qu’abrite le jardin. Je les ai mis en sécurité près des aloès qui leurs servent de refuge. J’espère que cela ne va pas les faire fuir. 

Le 13

Je n’ai pas revu les hérissons ?...J’en suis fort triste. En principe la toiture doit être terminée cette semaine, dixit Antoine. C’est une bonne nouvelle.

Le 14

Hier, c’était ma fête (La saint Joël est le 13) et elle continue en quelque sorte, car la cafetière vient de tomber en panne. Elle s’est arrêtée au milieu de la fabrication du café: je pense que c’est la résistance qui a lâché. Heureusement, j’ai pu utiliser celle de la kitchenette. J’ai dû remettre ma prothèse du poignet et pouce car la tendinite est revenue sur ce doigt à ressaut. J’ai trouvé très bien la chorégraphie sur la Place de la Concorde.

Le 15

Coup de fil de MF qui s’excuse de ne pouvoir venir samedi : dommage ! Malgré un temps un peu maussade, je réussie à faire sécher la lessive au jardin. Joëlle a trouvé un pantalon très pratique avec ceinture qui se noue, pour Mimi chez Lild : elle n’a plus qu’à raccourcir les jambes. Merci !

 En attendant que je vous raconte le mariage d'Alexandrine et Florent, un p'tit tour chez chaque enfant, ça vous dit ?

 Le 24, le petit Malo a fêté ses 3 mois. 

 Il suce maintenant son pouce et c'est tellement mignon !

 En Suisse, Arthur fait toujours de magnifiques balades...

 Courageusement, il a pris un bain (ou seulement trempé les pieds ? ) dans le lac de Genève. 

 Chartres avec Isidore qui s'est fait opérer du frein de langue. La frénectomie, vous connaissiez ? Il semble qu'un frein trop court entraîne toutes sortes de maux: pour téter, manger, dormir...c'est génétique, Zénaïde et Azélie ont le même souci, tout comme Pauline (qui va se faire opérer), mais on n'en parlait pas autrefois...

 Gâteau d'anniversaire/papillon  confectionné par Pauline. 

 Pour l'occasion, Pauline s'est aussi lancée dans la fabrication de nourriture de dînette en feutrine ! Très mignon et très réaliste !

 Incroyable, non ? A compléter à l'infini. Cousu à la main. 

 Rémi a emmené Ombeline à Blois et à Saintes, histoire de découvrir les hauts lieux où il avait vécu. 

 Un soir près de Paris, nuit en bivouac avec un copain. 

 Sympa, le menu !

 Quant à Charlotte et Xavier, ils continuent à découvrir leur nouveau terrain de balades au sud est de Lyon. 

 Impressionnant !

 Dans leur village, ils ont copiné avec un voisin qui leur a prêté un bout de son champ pour y réaliser un potager. Vous allez vite comprendre pourquoi il était si  urgent de délimiter les lieux...

 Il y a plein de jolies et curieuses biquettes qui ne demanderaient qu'à venir dévorer les jeunes plants de tomates !

 Toute la famille est au travail. La récolte devarit être bonne, d'autant plus que le propriétaire va mettre une tonne remplie d'eau pour l'arrosage. C'est chouette de vivre à la campagne !

 Aurélien (mon neveu et filleul) et Lyne sont venus de Pontarlier où ils vivent maintenant pour rendre visite à leurs cousins !

 Aurélien et Armand, son filleul. 

 ce t-shirt lui va bien ! 

 Petit Firmin devient grand...7 mois !

 Ce dimanche, ils sont tous allés à Panissières (42) rendre visite à leur grand cousin Franck et à leur grande tante Malou. C'est bien de maintenir les liens, surtout que Malou est une vieille dame parfaitement délicieuse. 

 Parties de flipper que Franck a acheté dernièrement. Extra !

Le 16

Passage du jardinier : outre tondre la pelouse et  tailler la haie, il va transvaser le composteur en activité dans l’autre, où le compost finira de mûrir ; je vais débuter un nouveau compost. La tonte de pelouse est idéalement mélangée de feuilles mortes qui tombent prématurément cette année. les framboisiers donnent une belle récolte que nous mangeons directement au détriment des confitures. Les voisins veulent prêter leur terrain pour en faire un potager : le terre sera ainsi productive et entretenue. Le but de leur achat était de ne pas avoir une maison à étages juste auprès de leur habitation.

Le 17

En fin de semaine dernière, Mimi a perdu une couronne en mangeant. Heureusement il ne l’a pas avalée. Je me suis empressée d’appeler le cabinet dentaire et j’ai eu la chance d’avoir un RV pour ce matin. La consultation a été très rapide, ce qui m’a bien arrangée,  car ensuite je suis allée comme à l’accoutumée au secours pop pour le tri alimentaire. L’assistante dentaire a changée, mais nous la connaissons. Je ne cesse de me réjouir d’avoir tout ce dont nous avons besoin sur le plan médical dans les 300 mètres alentours. Appel de l’entreprise pour le ménage : une jeune femme viendra dorénavant tous les mardis en début d’après-midi pour faire les sols, les carreaux... Ce que j’ai maintenant du mal à faire. Epatant !

Le 18

Journée très pluvieuse pour le bonheur de la terre. Pendant un bref passage au SP, David est venu et j’ai retrouvé ces messieurs trinquant à ma santé. Le centre de vaccination à Landerneau est encore plus près que la dernière fois, juste en face de la maison d’amis ; mais c’est encore trop tôt pour la troisième injection. Il est possible de prendre RV par un simple coup de fil : épatant pour moi.

Le 19

Sébastien déjeune avec nous : il se démène pour nous trouver un chat ou un chien âgé. Il avait trouvé un joli petit chat de trois mois dans un refuge, mais j’ai refroidi ses élans en lui demandant qui  s’occuperait de l’animal quand nous ne serons plus là.  Il n’avait pas pensé à la question. Nous si, car nous ne sommes pas éternels. Comme il y avait un peu trop de framboises pour les manger fraîches, j’ai fait un pot de confiture. Heureusement il me reste encore des pots de l’an dernier, car cette année a été peu productive en fruits.

Le 20

je suis toujours impressionnée par la floraison des yuccas. Je me demande à quel rythme ils fleurissent : une seule fois, deux fois , plusieurs ? Pour l’instant, ceux qui ont fleuri l’ont fait deux fois. Sébastien se démène toujours: Il a trouvé à Landerneau une chatte au pelage gris bleu, avec des yeux bleu. Elle a 9 ans et est pour l’instant en famille d’accueil. C’est une chatte dite « sauvetage »

Le 21

Hier, Joëlle est venue m’aider à remettre les chambres du rez-de-chaussé en ordre. La récolte de framboises m’a permis de faire un pot de confipote, que je savoure le matin ; Mimi s’en tenant à sa confiture habituelle de cerises. Quant à Joëlle, elle a fait des confitures de « blosses » (des grosses prunelles) fameuses.

Le 22

Sébastien se démène toujours pour nous trouver un chat, mâle ou femelle d’un certain âge. Le problème est que tous les chats sont en famille d’accueil, qu’il faut prendre RV pour aller les voir ; Bref, c’est pas simple ! Sébastien est venu déjeuner avec nous d’un riz cantonnais. Il nous a montré le site internet, mais en photo ce n’est pas en vrai, d’où la réticence de mimi qui dit non. 

Le 23

Tri des légumes comme tous les jeudis. Joëlle est venue pour la traditionnelle sortie au port du Tinduff avec Mimi, tant que le temps le permet. Comme dans ma cagette de Légumes et fruits à 4 euros, il y avait un ananas, j’ai fait du poulet à l’ananas et avec ma récolte de framboises, j’ai pu faire deux pots de confiture.

Le 24

Nouveau tri de légumes ce matin, après un marché très tôt . Pour le déjeuner, j’ai préparé des escalopes de dinde avec des pommes en robe des champs, accompagnées d’une sauce au champignons. Pour demain midi, j’ai mis en route un jarret de porc avec des légumes divers, car je suis de décoration florale à l’église  et cela va nous prendre pas mal de temps. Ce soir, avant la fermeture du secours pop, j’ai trouvée enfin une poubelle de salle de bain pour 1 euro. Des produits ménagers et 4 tablettes de  chocolat « côtes d’or » noir aux noisettes, pour un prix défiant toute concurrence. 

Le 25

Matinée florale avec mes amies Isabelle et Elvira. Madeleine était absente. Nous nous en sommes sorties comme d’habitude, merveilleusement, avec ce qui pousse dans nos jardins. Je me félicite toujours d’avoir abandonner l’achat de fleurs, car nous nous passons allègrement de ce budget. L’Église n’est pas Crésus, car il y a de moins en moins de pratiquants et même de croyants , le nombre est  au dessous des 50 pour cent en France, parait-il. 

Le 26

Après le messe, notre jeune sacristain, Alain, est venu me demander si c’était bien mon équipe qui était de fleurs ce dimanche, car plusieurs personnes sont venues lui dire que les compositions étaient superbes. Je me suis empressée d’envoyer un mail à mes copines pour leur transmettre ces félicitations. Muriel m’a aussi  assurée que mes petits cageots de petits bois n’ont pas fait long feu avant l’allumage du chauffage : Stéphane s’en est servi pour allumer  leur barbecue : bonne idée. Tout ceci est bien dynamisant.

Le 27

Passage de l’entreprise recommandée par un ami de Vincent pour divers travaux dans la maison. J’ai donc fait le tour du propriétaire avec ce chef d’entreprise très sympa et qui a  noté tout ce qui a besoin de réparations, en me donnant son avis que j’ai trouvé très pertinent. Nous entrons dans le quatrième âge et nous aurons de plus en plus besoin des autres ; ainsi va la vie dans ses deux extrêmes. Nous allons attendre maintenant le devis. Passage de Cécile pour le goûter.

Le 28

J’ai demandé à mon spécialiste de venir mettre de l’ordre dans mon ordi : mise à jour, Etc...Je suis maintenant sereine. Bref passage à la médiathèque et diverses petites courses. Accueil de notre nouvelle petite chatte : Sparo, trouvée sur le bon coin par Sébastien. C’est en quelque sorte un sauvetage. En effet elle vivait dans 50m carrés avec une famille et trois chiens, dont un jeune berger allemand ! La chatte ne faisait pas bon ménage avec ces derniers. Elle est très peureuse et se cache pour l’instant. Il va falloir l’apprivoisée.

Le 29

Bien évidement, Joëlle est venue voir la nouvelle petit chatte. En fait la minette n’est pas peureuse du tout ; Elle s’est habituée avec une rapidité qui m’étonne. Elle est hyper active et s’endort ensuite dans des recoins insoupçonnés tel que l’intérieur du billard en passant par le trou des boules ! Elle est bien éduquée en ce qui concerne la propreté. 

Le 30

La minette dévore et je me suis aperçue qu’elle a des vers ! Aussi nous avons RV demain matin à 9h chez le vétérinaire pour un bilan santé. Le chauffage s’est mis en route car la température est passée sous les 20°.

Le 1° Octobre

Sparo est en bonne santé, mais d’après le vétérinaire, il ne faut pas la sortir avant un mois, le temps qu’elle prenne bien ses marques à la maison. Il va y avoir du sport….aujourd’hui elle est un peu amorphe, à cause des vaccins renouvelés et du traitement vermifuge et anti puce, je pense. J’ai appris que « Sparo » est le nom d’un pirate des Caraïbes, d’où le nom de la chatte car elle a comme un bandeau noir sur l’oeil gauche. En fait, il aurait fallu écrire : « Sparrow », je pense.

Le 2

C’est la tempête. Ce matin, j’ai été démarchée au téléphone par une témoin de Jéhovah ! Elle prend un numéro au hasard et appelle. Au bout de deux phrases j’avais déjà reconnu le style des adhérents de ce mouvement et je lui ai posé d’amblé la question. Je lui ai alors annoncé de suite la couleur de mes convictions et terminé au plus vite la conversation. J’ai malgré tout une certaine admiration pour leur zèle.

Le 3

Messe de rentrée de la grande paroisse qui se tient ici cette année. Répétition de chants à 9h30 avant la messe une heure plus tard. Mark officiait à l’orgue et s’en est donné à coeur joie. Tous les prêtres et diacres étaient présents sauf le nôtre excusé.  Un séminariste qui va rester 3 ans en stage avec nous, renforce les rangs. Avec 7 églises, il y avait moins de participants que lors de notre arrivée dans cette petite ville, quand nous nous y sommes installés. Le constat pose question ??

Le 4

Courses dès potron-minet. Ce soir nous avons regardé la 5  sur la vie du grand hamster et celle du hérisson. J’aime bien ce genre d’émission et Michel aussi.

Le 5

Notre aide ménagère est venue pour la première fois ; elle s’appelle Clémence et a 22 ans. C’est une fille du nord de la France et de la campagne m’a t’elle précisé. Elle se plaît bien ici et surtout beaucoup mieux qu’en ville à Brest. Clémence est un bien joli prénom,  comme je le lui ai dit. « Certains le trouvent vieillot... » Pas moi, car c’est une belle vertu lui ai-je répondu. Je pense que nous allons bien nous entendre. Un vrai bonheur en perspective.

Le 6

Clémence habite à une encablure d’ici. Elle pourrait venir à pied. Je sais déjà que pour la réduction des déchets, elle fonctionne comme moi. Jusqu’à présent elle se fournissait chez Emmaüs, mais elle trouve que les prix ont fortement augmentés, aussi je l’ai branchée sur le secours Pop qui bat tous les prix.  Le froid s’installe lentement mais sûrement car la pompe à chaleur fonctionne la nuit. Depuis le confinement et les chaleurs de l’été, nous sommes devenus plus frileux.

Le 7

 Le minette n’est pas timide pour deux sous.  Elle est même intrépide, curieuse de tout et se niche dans des lieux improbables ! La carte d’ancien combattant de Michel est arrivée : mieux vaut tard que jamais ; merveilleux ! Il va pouvoir bénéficier d’une demie part en moins pour ses impôts. Visite de Gaëla, une amie du groupe de Prière que je ne fréquente plus, car il se réunit trop loin maintenant et regroupe des membres qui n’hésitent pas à faire une heure de route pour y participer. Dimanche le renouveau se réunit autour notre bien-aimé évêque Mgr Laurent Dognin à Quimper.

Le 8

Ma toubib m’a trouvée en forme : Super. Temps magnifique qui n’empêche pas les gens de râler. J’avoue ne pas vraiment comprendre cet état d’esprit perpétuellement revendicatif ; nous avons tellement de chance de vivre en France. J’ai revu avec plaisir Thérèse qui est venue faire escale un moment au secours pop. Elle m’avait téléphoné en début de semaine car elle n’avait pas de nouvelle depuis un moment ; en effet pour une fois,  j’ai utilisé toute l’herbe de la dernière tonte dans mes composteurs. Se soucier les uns des autres est un des avantages des petites communautés.

Le 9

Je cuisine pour avoir l’esprit libre pour la messe de demain. Avec les pommes  tombées, je fais de la compote. Joëlle et Michel sont aller au Tinduff pour leur ballade habituelle et leur petit café sur le port.

Le 10

La brume matinale s’est levée en la fin de messe, pour laisser un ciel bleu traversé par un troupeau de moutons blancs. Les enfants ont apprécié le couscous dominical.

Le 11

Beau temps qui permet encore le séchage d’une lessive en extérieur. La mauvaise surprise du matin est l’arrachage des nouvelles branches d’un hortensia de la haie de rue, anéanti déjà avant le confinement et ce pour la 4ème fois, mais par qui et pourquoi?? Passage du jardinier qui ne peut que constater les dégâts. La TV qui nous causait quelques soucis ces derniers temps marche maintenant très bien. L’affichage était « signal TV indisponible » Je pensais bien que cela était dû à une insuffisance de réseau, aussi je n’ai pas appelé notre fournisseur. 

Le 12

Eté indien. En allant voir Muriel, j’ai appris que l’on peux faire de la lessive avec du lierre. Comme nous en avons en abondance dans le quartier, je vais essayer un de ces jours. Je continue de bichonner mon compost avec la tonte de la pelouse.  Clémence nous tient compagnie durant ses deux heures de ménage. 

Le 13

Avec Joëlle venue nous faire une petite visite, nous descendons nous installer au jardin. Je me réjouie de voir qu’il reste quelques fleurs d’hortensia pour l’église samedi. J’en profite pour mettre une partie de la tonte dans le composteur et je téléphone à Thérèse pour lui proposer le reste. Minette dors dans la véranda.

Le 14

Comme tous les jeudis je passe une partie de la matinée au tri alimentaire. Je constate que de grands barnums ont été installés pour nous protéger des frimas et surtout de la pluie qui ne saurait tarder. Passage du père Sébastien avec qui je passe un moment à échanger. Quelle grâce d’avoir encore des prêtres.

Le 15

C’est la collecte du secours pop dans les magasins. Je me contente d’aider un peu au tri et rangement de ce qui arrive, car j’hésite à laisser Mimi trop longtemps seul. J’ai trouvé pour ma « petite sœur » Muriel deux petites vestes réversibles pour enfants de 4 et 6 ans que je m’empresse d’aller lui porter car elle doit s’absenter. Je reviens avec un potiron qui fera merveille en soupe.

Le 1° novembre : La Toussaint

Voilà bien un temps de Toussaint ! Messe à la paroisse où une mini chorale anime un peu la messe. La pluie ne s’est pas faite priée dès la sortie de l’office et se maintient entre quelques rayons de soleil. Nous nous occupons donc à la maison. La minette s’habitue au jardin et nous laisse ainsi quelques repos entre ses facéties.

Le 2

Le froid arrive avec l’humidité : j’aperçois la fumée du chauffage au bois de notre voisin sortir de la cheminée. La pompe à chaleur fonctionne déjà ici depuis un certain temps. Pas contre la TV nous joue toujours des tours ?? … c’est bien ennuyeux pour Michel qui ne lit guère et n’apprécie pas les mots croisés. La vie moderne n’est pas un long fleuve tranquille pour les anciens. 

Le 3

Nous changeons provisoirement de femme de ménage. Isabelle est plus agée que Clémence et je pense plus expérimentée. Michel émigre au rez-de chaussée pour sa sieste. Nos problèmes de TV proviennent de la wifi car j’ai remarqué que dès qu’il pleut ça beugue plus ou moins. Bonne nouvelle : notre voisin a téléphoner à Orange. Une équipe est venue et le poteau sur lequel nous sommes branchés va être changé prochainement. Ce sont des polonais qui font ce travail. J’ai parlé à Yvette de la chatte : elle la connaît car elle a déjà reçu sa visite. La minette est passée par la fenêtre de leur chambre. Ils savent maintenant qui est l’intruse.

Le 4

Vaccinations à la pharmacie à 9h15. Donc, debout à 7h pour une douche tranquille avant le lever de Michel. Nous nous retrouvons à 4 convoqués à la même heure. Laure arrive un peu en retard pour des raisons à la fois professionnelle et familiale, mais chacun attend tranquillement dans la bonne humeur. Nous passons en premier. Retour à la maison vers 9h30. Comme je dispose d’une heure avant de me rendre au SP, je vais à la poste pour un courrier urgent. C’est en rentrant à la maison que j’ai vu affiché sur la porte de la maison quelque peu en ruine (de 87m/carré), du terrain en friche en regard du petit calvaire, l’avis de démolition par la mairie, en vue de la construction d’un immeuble. Je craignais cela depuis longtemps. L’îlot de verdure de ce terrain de 1055 m/carré va donc disparaître pour une construction affichée : magasin, bureau, habitation. J’espérais un achat par un particulier. Hélas, les promoteurs sont à l’affût du moindre bout de terrain.

Le 5

Dès que Michel est motivé par une activité indispensable, il va beaucoup mieux. Hélas, nous n’avons pas de sortie obligatoire tous les jours ! Lorsque je suis allée à la médiathèque, j’avais oublié mon portable et donc mon passe sanitaire. Retour à la maison pour récupérer le passe papier, car la préposée à l’entrée m’a proposé de photocopier le passe et de le coller ensuite avec du scotch à l’arrière de la ma carte. Il fallait y penser. C’est d’ailleurs en cherchant ma carte que je me suis aperçue que je l’avais perdue ?... je l’avais oubliée à la médiathèque lors de mon précédent passage. J’ai pu constater, devant le très gros paquet de cartes, soi disant perdues, que je ne suis pas la seule étourdie.

Le 6

J’étais un peu entre deux eaux, à cause des vaccins je pense. Je suis allée malgré tout au tri alimentaire. Mais une sieste de deux heures ne m’a pas fait de mal. J’ai récupéré un vieux doudou pour Sparo, qui j’espère épargnera les fauteuils ! J’ai fais l’inventaire de ce qui reste dans le jardin pour les fleurs, sachant que nous ne serons que 3 petites mains ce matin. Passage de Dédé pour l’apéritif traditionnel.

Le 7

Nous avons reçu à l’église la nouvelle liturgie qui va être mise en place. Déjeuner avec Sébastien. Copieux goûter avec les sud- finistériens, qui sont rentrés avec la tombée de la nuit chez eux, après que notre gendre préféré ait purgé deux radiateurs un peu inaccessibles pour moi. Heureusement Cécile avait apporté un grand gâteau aux pommes. Quant à moi, j’avais prévu de faire un far aux pruneaux et aux pommes, mais au moment de préparer la pâte je me suis aperçue que je n’avais plus assez de farine !! Pour une fois, je ne me suis pas endormie devant la TV dans la soirée, et j’ai visionné tout le programme contrairement à Michel. Bravo Mamie !

Le 8

Clémence étant toujours arrêtée, c’est Isabelle qui est venue m’aider pour le ménage, par un temps pourri. Elle est très contente de son nouveau métier, qui la change de celui de caissière. Elle me donnait 10 ans de moins, c’est bien gentil de sa part, mais mes articulations me disent parfois mon âge véritable. Joëlle ne comprenait pas la lenteur de notre machine à laver pourtant haut de gamme. J’en ai eu l’explication par la TV :  la dépense énergétique est moindre lorsque la machine tourne plus lentement car la montée en température est très progressive et le linge bien brassé. Ce qui permet une température plus basse pour un très bon résultat.

Le 9

Nous passons la journée en tenue d’intérieur, qui s’écoule au gré des coups de fils. Je veux préparer une blanquette pour demain ; Hélas, je n’ai plus de carottes !..Je la débute malgré tout. En soirée, l’émission sur les animaux du désert du Kalahari nous épate par son extraordinaire collaboration entre les animaux pour survivre. La chatte passe le plus clair de son temps dehors.

Le 10

Peu de monde au supermarché ce matin. Passage de Joëlle avec qui je discute un moment car Michel dort. Les journée passent vite à « bouiner » comme disait papa.  J’ai reçu la photo de notre ancienne maison de Cancale. Les nouveaux propriétaires ont déjà fait de gros travaux : changement de portes et fenêtres ( en rouge) et donc de façade. Une des fenêtres est remplacée par une grande porte vitrée et une porte supprimée. C’est bien. J’imagine que l’intérieur est également bouleversé. D’après le voisin, ami de mon beau frère, qui a refait sa maison en entier, ils bossent dur et bien, avec de très bons matériaux.

Le 11

Temps magnifique durant lequel je sèche les lessives au jardin. Nous regardons bien sûr les cérémonies de ce jour à l’Arc de triomphe et au mont Valérien. Depuis que je lui ai installé une litière avec des granules de bois, la chatte se soulage à l’extérieur, où ? C’est vexant...Elle ne mord quasiment plus et se calme dès que lui dit : « Doucement ». Cela va bluffer le vétérinaire.

Le 12

Passage à la médiathèque. Tri au secours Pop : c’est bientôt la foire d’empoigne pour les cageots des poules. Quel succès ! j’y croise la responsable du secours catholique. Les deux s’entraident en cas de besoin. Je suis allée saluer notre voisin Stéphane qui travaille dur dans son nouveau terrain, dont il a réparé le portail côté rue; il ne reste que la nouvelle peinture à passer.

Le 13

Décidément, je préfère les romans policiers d’antan aux plus récents, car ils ne sont pas systématiquement des thrillers. 

Le 14

Le prêtre a eu une panne d’oreiller...que nous lui pardonnons  volontiers étant donné son âge avancé. Notre diacre Pierre a donc débuté la messe avant l’arrivée du père François pour l’évangile. La nouvelle supérieure de la maison de retraite s’est présentée : Elle vient du Sénégal est accompagnée par deux autres sœurs également africaines, dont Soeur Alicia qui est de retour. Auparavant les européens ont évangélisé l’Afrique et maintenant c’est presque l’inverse.

Le 15

J’apprends que Clémence ne reviendra pas : elle a donné sa démission et regagné sa région natale ?…Pourquoi ?… J’ai bien quelques petites idées qui me trottent dans la tête... Isabelle va donc prendre le relai. Elle viendra dorénavant le vendredi après-midi de 15h à 17h. En soirée, Nathalie vient pour la séance coiffure dont nous avions bien besoin.

 Le 1° Décembre

Beau temps, assez doux contrairement aux autres régions françaises. Hier, nous avons regardé la panthéonisation de Joséphine Baker : Très bien ; les hommages de notre président sont toujours forts bien exprimés. Sur le plan lecture, je fais une cure de « Marie Lester ». L’auteur ne nage pas dans l’hémoglobine et il a une écriture que me plaît : simple mais bien tournée. J’ai cherché en vain du savon de Marseille à l’ancienne, ce matin pendant les courses. Flûte !

Le 2

J’ai réussi à donner à la responsable du SP les enveloppes remises par le laboratoire lorsque je vais chercher des résultats ; elles ne sont jamais fermées, aussi je les avais mises de côté pensant bien qu’elles serviraient un jour. Voilà qui est fait. J’ai également remis à Muriel deux pots d’élastiques récupérés toujours au SP. : Les poireaux, les radis... sont toujours tenus par des élastiques que nous tirons pour faire le tri. Avant, ils allaient à la poubelle !...J’ai appris avec ahurissement que la Bretagne est loin de recycler ses déchets, surtout verts. Ce n’est pas le cas des grandes villes. Mais les choses s’améliorent petit à petit. 

Le 3

L’association « Vert le Jardin » fait un excellent travail. Après la mise en route de la ferme de Raymonde à Guipavas, elle va faire une ferme urbaine de 4 hectares en plein Brest: « Quelibelle » sur un lieu historique près des anciens remparts. Outre la permaculture, un troupeau d’ovins en éco-paturage sur 23 hectares et jusqu’à 30 souhaités, sera mis en place. La laine sera récupérée. La vente des légumes bio se fera à la ferme, dans ce quartier où il y a peu de commerces. Les choses bougent, Bravo !

Le 4

En chirurgie des yeux, les chirurgiens font des merveilles : Jean Claude, collègue du SP, le seul qui fréquente la paroisse, a subi une intervention à la fois pour glaucome avec implant et cataracte. Il n’en revient pas du résultat immédiat.

Le 5

Messe de plus en plus désertée par les jeunes...qui filent à Landerneau ou le Relecq-Kerhuon. Dans cette grande paroisse, la partie « Cornouaille », au sud de l’Elorn, semble quelque peu délaissée depuis que l’heure de l’office a été avancée à 9h30 au lieu de 10h30. Cela ne me semble pas être une excellente stratégie.

Le 6

C’est la « boucaille »... temps gris de chez gris, mais une température clémente. si l’on excepte l’humidité ambiante due à une fine pluie persistante, pas vraiment appréciée par la chatte. Cette atmosphère ne remplit pas Mimi d’énergie lequel somnole comme un loir...Bref, un temps propice à la lecture qui n’enchante pas vraiment mon tendre époux.

Le 7

La décoration de Noël ne m’inspire pas vraiment. Je reconnais humblement être très austère et minimaliste ; mais j’apprécie de voir l’exubérance festive chez les autres. L’idée de faire une sorte de sapin en palette ou bois flotté me conviendrait très bien. Mais pour les autres, j’achèterai un vrai sapin. La seconde crèche, celle vivante de St François, devait être très simple. Je suis née en hiver, saison du dépouillement. Peut être cela a-t-il agit sur mon caractère. Sans aller chez chartreux, j’aurais très bien pu vivre dans un couvent, comme sœur tourière, car j’aime le contact avec mes semblables. Bref, je suis admirative devant l’enthousiasme de Véronique pour la fête.

Le 8

Joëlle a acheté des hellébores blanches pour mettre dans sa jardinière de fenêtre. Elle m’en a pris un pot  sur ma demande, pour mettre dans le jardin. Merci les amies...J’ai fait le tour de mes frère et sœurs pour avoir des nouvelles. c’est toujours sympathique d’entendre leurs voix. Pierre-Jean nous annonce sa visite pour le week-end. Il pourra donc voir les enfants de Bénodet et ceux de Plabennec, qui viennent également. David  s’annonce aussi pour l’apéritif samedi, peut-être restera-il déjeuner ?...Je suis contente de les voir tous.  Stéphane est venu chercher les plants de framboisiers promis. Grâce à humidité de la terre, il a pu très facilement arracher les pieds; Ce sont les oiseaux qui les avaient ensemencés un peu partout dans les plats de bandes.

Le 9

Il y a eu si peu d’arrivage au secours Pop que je ne suis pas restée. Il n’y aura pas grand-chose  à distribuer demain !…les poules de Fabrice mangent à une rapidité insoupçonnée, m’a t’il avoué, mais il a aussi  peut-être des rats qui viennent se servir et qui laissent cependant les volatiles tranquilles. 

Le 10

Heureusement l’arrivage aujourd’hui au SP est meilleur. Avec le zéro déchet, qui a de plus en plus de succès dans les supermarchés, il y a sans doute moins à donner aux associations au jour le jour. Arrivée en soirée de mon petit frère pour deux jours. Nous nous réchauffons à un feu de cheminée après dîner en débutant le feu selon la méthode entendue à la TV : placer le gros bois dessous puis le moyen et enfin le petit plus le papier. C’est le pied de la flamme qui chauffe le plus d’où cette logique, et çà fonctionne bien ! Apprendre quelque chose tous les jours nous maintient plus jeunes.Super !

Le 11

Durant la sieste de Mimi, Pierre-Jean et moi allons à Daoulas où il avait acheté des bols lors de son dernier passage. Il voulait racheter quelques bols pour réparer la casse. Hélas la boutique était fermée ; peut-être n’ouvre t-elle qu’à la belle saison ? Retour à la maison par le chemin des ex-écoliers : ce qui fait rouler un peu la voiture qui ne fait plus guère que des allers et venues au super-marché.

Le 12

Venue de Sébastien et des petites filles pour le déjeuner. Nous attendions la venue des enfants de Bénodet avec deux grand far ; hélas, je me suis trompée de week-end...nous passons donc la soirée à trois...au coin du feu.

Le 13

Départ de PJ après le déjeuner. Nous avions vérifié et purgé ensemble tous les radiateurs qui en avaient besoin, et fait du ménage en duo, dans la matinée. Il a l’habitude du ménage car c’est lui le maître de maison, maintenant qu’il est en retraite.  Quant à Anne-Laure,elle croule sous le travail ! Le temps est gris mais sec, donc propice à un bon déplacement vers L’Ille et Vilaine. J’en profite pour récolte deux petit seaux de feuilles mortes dans la rue pour le composteur.

Le 14

En passant ce matin devant notre opticien, j’ai remarqué la décoration de Noël faite de trois sapins : un vrai, un en palette et un en bois flotté, que je trouve très joli. Il va falloir que j’aille   récolter du bois sur les grèves pour l’an prochain. Avec des enfants ce peut être une bonne distraction. Passage de Joëlle qui est épuisée par les sorties et sollicitations extérieures, dont elle ne raffole guère, et qui plombent sa santé fragile. Arrivé un certain âge l’être humain aspire à un rythme plus calme, des rencontres silencieuses. ( Il n’est pas indispensable de parler sans cesse pour meubler le silence, qui se suffit souvent à lui même avec un sourire,  chacun vaquant à ses pensées ou occupations). Etre ensemble simplement, un art de vivre que PJ et moi apprécions.

Le 15

Epais brouillard ce matin qui cache un soleil qui veut pourtant percer. Je vais jusqu’à la médiathèque quérir un livre réservé et déposer ceux que j’ai déjà lus. J’en profite pour  photographier les sapins en vitrine.